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Accueil du site > Tribune Libre > La foule du grand soir un 7 septembre 2010

La foule du grand soir un 7 septembre 2010

Ayant déjà participé à des manifestations, je vais en être ce 7 septembre. Mais pour tout vous dire, je m’en tape des retraites, je m’en fous de l’âge légal, je ne me sens pas concerné et si je pouvais avoir la possibilité d’enseigner dans un contexte intelligent, face à des étudiants passionnés, je le ferais volontiers jusqu’à 70 ans et même plus, avec la recherche et l’écriture. Même sans être concerné, on peut être solidaire avec ceux qui refusent la réforme des retraites. Solidaire, oui, je le suis, solidaire avec les routiers, les maçons, les mineurs, les électriciens, bref, tous ceux qui ont un travail usant et qui méritent de quitter l’activité salariée pour s’offrir un peu de repos bien mérité, avant le repos éternel. Néanmoins, il est impossible de laisser le système en l’état puisqu’il ne pourra pas être financé. Pour ma part, je ne fais confiance ni aux syndicats, ni aux gouvernants. Et même pas aux Français. Hélas, c’est chacun pour soi. Les retraites certes, mais aussi l’emploi et surtout la solvabilité. Bref, il faut tout revoir et je me sens un peu désarçonné à voir comment la société se gère, créant de plus en plus d’exclusion et de précarité pour maintenir le niveau des uns et l’élévation matérielle des autres. Nous vivons dans un système qui pratique l’apartheid économique. Non pas un apartheid racial comme naguère en Afrique du Sud mais un système de développement séparé offrant des perspectives aux uns et des galères aux autres. Certes, il existe des passerelles mais ce n’est pas en sauvant quelques précaires qu’on rétablit l’équité républicaine et ma foi, il n’y a même plus de république. La question des retraites dévoile en vérité un marasme social, un délitement de la société, une incapacité de cette même société à se penser dans l’avenir, une démission collective, une corruption généralisée, une gestion incompétente du système par des oligarques et autres managers. Bref c’est le merdier ! Et il n’y a plus personne pour le gérer correctement.

Ces grandes célébrations collectives que sont les mouvements sociaux de la rue appartiennent à la culture française. En général, il n’en ressort rien, excepté quelques reculades ayant valeur de symbole mais l’irrésistible fleuve du développement industriel et des machines désirantes et gérantes fait que tout finit par aboutir comme résultat de l’équilibre des forces pas tant physique que morales, mentales, persuasives, manipulantes. Traduction please ! Les puissants l’emportent et façonnent le monde en fonction de leurs intérêts. Voilà. Après, on passe au peuple. Les citoyens sont en majorité des (…) inaptes à saisir le cours du monde mais suffisamment doués par instinct de préservation des intérêts pour défendre la mise et sauvegarder leurs positions. Les esclaves et les exclus sont démunis. Ils leur reste la charité populaire et les dons défiscalisés des lotis et nantis qui pour quelque obole peuvent se sentir en bonne conscience.

C’est terrible comment j’écris. Quel pessimisme, quelle mécréance à l’égard de la société ! Mazette ! Faut de la joie et du bonheur ! Le monde est sombre, il faut jouer la gaîté ! C’est Jean d’Ormesson qui l’a dit. Je le suis volontiers en suggérant un amendement. Accéder à la gaîté est aisé quand on a les moyens mais c’est un exploit de la sagesse spirituelle quand on est un peu sur les marges et carrément un miracle quand on est sur le carreau ! Politique du rebelle, érotisme solaire, j’emmerde Onfray, le philosophe qui a une prostate à la place du cerveau !

Verrons-nous des agités prostatiques dans le défilé du 7 septembre ? Chut, c’est le grand soir, enfin, disons, un matin de revendications et d’occupation de la rue. J’irai faire un tour, tel un promeneur solitaire appréciant les grandes manifs parce que ça a de la gueule et ça donne quelque ivresse de se sentir porté dans un mouvement de la foule mais lorsque le promeneur se fait contemplateur, émerge un sentiment de déception. Cette foule n’a rien de sentimentale ni d’historique. Je n’ai pas capté de générosité dans les précédents défilés. Juste l’impression d’une foule égoïste et narcissique se repaissant de son nombre et fière d’être dans la rue pour narguer le pouvoir. Une foule où j’étais transparent, une foule où tous étaient dans leur petit univers, comme s’ils avaient devant les yeux un smartphone leur permettant de se couper du monde. Une foule pas si intelligente mais ça fait de la substance humaine et ça donne le sentiment d’un peuple uni. C’est à la fois vrai et faux. Mais c’est un moment délicieux que de sentir ce flux d’hommes et de femmes contestant le gouvernement. On voit parfois apparaître une barricade de mai en guise de madeleine de Proust. La politique se déroule parfois dans la rue. Une politique de l’émotion. Mais comment condamner ces êtres venus partager un ressentiment et une colère quand le Parlement pratique la politique de la démission, se couchant face aux arbitrages d’un seul homme qui prétend être le Salomon du 21ème siècle, alors qu’il règne sur et avec la saleté du 21ème siècle.

Ma foi, c’est un petit plaisir ordinaire plus excitant qu’une gorgée de bière que de se fondre dans la foule manifestant et qui sait, rencontrer quelque vieille connaissance ou alors un ami avec lequel on partage le même goût pour la fronde contre le gouvernement. C’est cela, la magie du grand soir qu’on rejoue chaque fois quand l’occasion se présente. Parfois, je retrouve des vieux potes oubliés depuis des lustres. Parfois, de la famille. Lors des manifs contre le CPE j’ai croisé mes enfants. Et quand c’était la manif contre Le Pen en avril 2002, j’ai revu des gens oublié depuis une décennie. Qui verrais-je ce 7 septembre 2010 ? Je goûterai sans doute le plaisir de m’installer comme un spectateur allées de Tourny en contemplant le flot des participants, de voir la caravane se déplacer, les manifestants arriver, les cortèges, un peu comme le carnaval de Nice, avec les têtes isolées et les figures typés, la CGT, la CFTC, FO, les gens d’EDF, les hospitaliers, les professeurs, les Crack, les Boum et les Hue ! Comme un jouet aux mains d’un Dieu venu aux premières loges, dépêchant un prophète pour s’enquérir du cours des affaires humaines en cette époque de mécroyance. Dans quel état d’âme, dans quel état j’erre, ainsi questionne le clampin qui une fois dans la manif, ne sait plus trop pourquoi il est là, ni qui il est, ni d’où il vient, ni où il va. La foule n’a pas de contenu métaphysique, elle ne fait pas l’Histoire mais se donne comme une ivresse communautaire remontée contre le cours des choses, la matière, l’inexorable machine à faire des profits et broyer les hommes.

Les retraites, c’est quoi au juste, un minimum pour vivre quand on ne peut plus travailler comme cela a été au moment où elles ont été instituées ou bien une indemnisation du système face aux individus qu’il a contraint à travailler, une sorte de dédommagement, excusez-nous, prenez ces pensions, ainsi parle le faux Salomon du 21ème siècle. Personne ne pose la question du sens de l’existence. Une foule, ça ne pense pas, ça foule le bitume de la rue, ça fume en pensant au pouvoir et puis c’est tout !


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40 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 septembre 2010 18:10

    bonsoir grand soir !

    J’ai parcouru tous le cortège. A vue de nez, 70 000 manifestants à Bordeaux C’était plus important que la plus grosse manif du CPE où j’étais également.

    Pour répondre à tous le monde, un constat. Le problème, c’est ni l’emploi, ni les retraites mais le travail et la solvabilité. Bref, pour que ça change, il faut un débat de société, un vrai de vrai, avec de la philo et de la vérité. Pourquoi bosser ? Comment vivre. Pourquoi aller dans la compétition mondiale ?

    Actuellement, le débat est confisqué par les gouvernants, les médias et les responsables. Un seul objectif, la croissance. Après, démerdez-vous, individuellement, avec des réseaux, avec la chance, avec le patrimoine, avec les syndicats. C’est cela le monde actuel.


  • Kalki Kalki 7 septembre 2010 10:37
    • L’intelligence, la conscience ne sont pas qu’assigné aux « êtres humains ». Ceci est la dernière blessures narcissiques : l’être humain n’est pas le centre du monde.


    • Kalki Kalki 7 septembre 2010 12:11
      • Le Manifeste Pair à Pair : L’émergence des civilisations P2P et l’économie politique"On ne change jamais les choses par la lutte contre la réalité existante. Pour changer quelque chose, il faut construire un nouveau modèle qui rend le modèle existant obsolète" - Buckminster Fuller

        P2PFoundation  : La Fondation pour des Alternatives « P2P » ( ouvertes ) "Nous étudions l’impacte du Peer to Peer sur notre société".

        Nos travaux récents ont porté sur les nouvelles infrastructures « ouvertes » et « distribués » pour produire réellement, c’est à dire produire des choses physiques (’économique’).

      • Cette carte mentale (mind map) exprime ici une vision intégrée de l’Open d’infrastructures que nous sommes en train de construire, et qui utilisent déjà, dans les différents domaines. [1]
      • La carte mentale est disponible dans une version MindMeister, [2], et une version améliorée prezi, [3] et a été expliqué au TEDx ici à Bruxelles [4
      • La logique du mécanisme de la nouvelle production (économique), basée sur nos observations empiriques sont ici : [5]
      • Comme vous le voyez ici résumés, [6], (et version longue, appliquée à la Russie à titre d’exemple : [7]), je le lie ces changements explicitement aux idées de Carlota Perez, comme une nouvelle phase du capitalisme, mais qui finalement prépare également une transition de phase plus profonde, voir [8].
      • L’approche plus explicitement politique que nous prenons est expliqué ici : [9] (ou, plus directement adressé à nos amis se sentant proche de la gauche : [10])

    • manusan 7 septembre 2010 11:38

      Tout ce que vous voulez qu’en octobre, on en parle plus.


      • Claude Hubert rony 7 septembre 2010 11:46

        Bonjour

        « Ces grandes célébrations collectives que sont les mouvements sociaux de la rue appartiennent à la culture française. En général, il n’en ressort rien, excepté quelques reculades ayant valeur de symbole... »

        diable ! seulement ça ?


        • Croa Croa 7 septembre 2010 20:01

          Non, moins que ça !

          Les soit-disant reculades sont prévus d’avance.


        • dupont dupont 7 septembre 2010 12:07

          Et pendant ce temps là, les maçons construiront, les routiers rouleront, les mineurs...eux ne minent plus depuis longtemps.
          Mais c’est gentil de se soucier d’eux . A croire que l’on a créé la fonction publique ’et assimilée" pour les défendre.
          C’est beau la générosité.


          • thaumaetopea 7 septembre 2010 12:13

            Ca fait belle lurette que pour les fonctionnaires et assimilés, bien planqués par leur statut, le droit de grève est devenu un devoir de rentrée ! Certains avouent ne même pas savoir pourquoi ils font grève ou défilent... Vive la France. Hehehehe...


            • Pyrathome pyralene 7 septembre 2010 12:13

              Portrait de notre époque parfaitement brossé......et sentant fortement l’épilogue et la chute de l’histoire imminente...


              • Francis, agnotologue JL 7 septembre 2010 12:23

                Vous dites, parlant du système actuel des retraites : « Néanmoins, il est impossible de laisser le système en l’état puisqu’il ne pourra pas être financé. »


                Qui êtes-vous pour affirmer cela ? Une sommité de la chose économique ? Un lobbyiste de la privatisation des retraites ? Ou un simple perroquet !


                • Francis, agnotologue JL 7 septembre 2010 12:25

                  J’ai oublié une possibilité : peut-être lisez-vous l’avenir dans le marc de café, ou dans la simple résignation ?


                • Cogno2 7 septembre 2010 12:49

                  Et le bouffon continue de sombrer dans la médiocrité.


                • Yohan Yohan 7 septembre 2010 12:57

                  Ben oui
                  Assez d’accord avec l’auteur. Ce qui m’énerve, c’est qu’on va encore dire que les fonctionnaires, qui sont peu ou prou concernés par la réforme, font grève par procuration pour les cocufiés de la réformet. Sauf qu’on sait très bien que c’est faux et que ces grèves ne servent à protéger les avantages acquis, les leurs en premier. Les ouvriers du bitume, ceux qui se sont usés sur les chantiers seront comme d’hab de la revue. On reconnaitrait à nos députés le courage et le solidarité qu’ils devraient montrer s’ils commençaient pas remettre en question leur propre régime de retraite qui est purement scandaleux. La France vit sous un régime de caste et de privilèges, que l’on soit gouverné par la droite ou par la gauche. Une dictature de la pensée unique imposée par la caste des nantis


                  • Micromégas 7 septembre 2010 13:01

                    Vous ne vous sentez pas concerné parce que vous aimez votre métier, ce qui montre bien que le vrai problème est celui du travail et non celui de la retraite.
                    On est bien obligé de cotiser plus longtemps, pourquoi s’opposer à ce fait chiffré ?
                    Par contre, on devrait manifester davantage contre les conditions de travail, les suicides au travail, les horaires qui ne baissent pas, ce système de société qui fait qu’à partir de 45 ans pour certains, des gens n’aspirent qu’à la retraite !
                    Ce n’est pas sain de se focaliser ainsi sur la retraite, c’est le signe que le monde du travail est malade. 
                    Mais on élude soigneusement cet aspect des choses...



                    • voxagora voxagora 7 septembre 2010 14:20

                      .

                      Le pire du pire, c’est de ne pas en avoir, de travail !

                    • Kalki Kalki 7 septembre 2010 15:03

                      le travail, comme l’argent ne se mange pas.

                      Vous devriez vous poser la bonne question pour trouver une solution : qu’est ce que l’économie.


                    • Croa Croa 7 septembre 2010 20:16

                      « Le pire du pire, c’est de ne pas en avoir, de travail ! » Tout à fait Voxadora !

                      Les « réformes » successives aggravent aussi ce problème parce qu’elles vont à l’exact inverse des réalités du travail actif. Chômage et retraite sont intimement liés.


                    • ffi ffi 7 septembre 2010 20:54

                      De tous temps, le travail d’un homme a permis de faire vivre plus que lui-même : sa femme, ses gosses et des vieux. Historiquement, donc, un homme actif fait déjà vivre 2 ou 3 personnes.

                      Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement aujourd’hui, d’autant plus que la productivité du travail a progressé : il est possible de faire plus en moins de temps.

                      Ce qui a changé, c’est que le travail est pompé à la source, siphonné. Si le travail ne paie plus, c’est bien que certains, qui veulent s’enrichir plus que d’autres, ont tout fait pour cela.

                      Ils ont fermé les usines textiles, pour faire bosser les Chinois.
                      Ils ont fermé les mines, pour faire bosser les Africains.
                      Ils ont sabordé l’acier.

                      Ils ont ouvert les frontières pour que cela soit rentable.

                      Tant qu’il n’est pas prévu du travail pour les chômeurs d’aujourd’hui, il n’y aura pas de revenus pour les retraités de demain.


                    • pastori 7 septembre 2010 13:33

                      à tous les idiots, pauvres gens maltraités qui prennent le parti des puissants, ou qui tapent sur le voisin qu’ils traitent de privilégié car il a un centime de plus qu’eux, qui répètent bêtement les slogans que les puissants sussurent à leurs oreilles pour mieux les asservir :

                      allez ici, téléchargez et lisez, cela a été écrit pour vous.


                      • Salsabil 7 septembre 2010 13:47

                        Pas mal ficelé je suis d’accord avec un certain nombre de points

                        En même temps transperce un sentiment d’impuissance, une sensation de résignation, une espèce de « Bof...A quoi bon ? » qui dérange.
                        Est-ce justement le signe de cet individualisme improductif qui submerge la société toute entière ?


                        • cmoy patou 7 septembre 2010 13:53
                          Narcisse méprisait l’amour mais se laissa séduire par son reflet qu’il voyait dans l’eau d’une fontaine. Il se laissa mourir de soif à force d’essayer de la saisir. Le narcissique est amoureux de lui-même, tant qu’il ne peut aimer personne d’autre. Il prend soin de sa petite personne, se fait beau, s’embaume, et met chaque matin, une attention particulière à se préparer. Tout bon narcissique n’est pas seulement amoureux de son apparence, mais de toute sa petite personne. Tout ce qu’il entreprend n’est fait que pour démontrer sa supériorité. Il adore les compliments, surtout s’ils frisent avec la flagornerie ; ils n’en sont que meilleurs car rien ne pousse à satisfaire les ambitions qui en sont l’origine.
                          C’est un manque d’affection qui l’a poussé à s’aimer lui-même. Parce qu’il est certain que personne ne l’aimera jamais autant qu’il s’aime, il ressent à nouveau un manque. Inutile de l’aimer, et ce pour plusieurs raisons :
                          - Premièrement, tôt ou tard, vous accusant de ne pas l’aimer suffisamment, il vous chassera.
                          - Deuxièmement, il ne vous aimera jamais en retour si vous avez le malheur de lui montrer vos sentiments car ils lui sont plus flatteurs qu’un amour réciproque.
                          - Troisièmement, il ne peut aimer qu’une personne qui lui refuse son amour parce qu’il ne peut supporter qu’on lui résiste.
                          Le narcissique est un poison. Il diffuse son venin, lentement, très doucement, en tous ceux qui l’entourent. En parfait Machiavel, il s’assurera de votre attention afin de la retourner contre vous.
                          En fait, il se venge de ne jamais être aimé autant qu’il s’aime.
                          Si vous croyez en connaître un, ôtez-vous d’un doute : Cessez de le complimenter, cessez de le flatter et il prendra le relais.
                          Si vous l’aimez, sachez que le seul moyen de vous assurer de son amour est de ne jamais lui céder. Vous n’aurez sa considération que si vous vous tenez suffisamment à l’écart. Traitez-le en objet sexuel et ne lui laissez jamais supposer le contraire.
                          Si vous en êtes un, tirez les leçons de ce portrait et de votre vie car il est encore temps de vous laisser aimer 

                          ESt-ce ressemblant ?

                          • kiouty 7 septembre 2010 14:08


                            Bof, on décrit la situation sans en venir aux causes qui ont mené à cette situation : sous couvert de démocratie, de libéralisme et de compétitivité (tous des synonymes pour les ultra-libéraux), on assiste à une captation de l’argent et des richesses par une frange toute petite de la population au détriment du plus grand nombre.
                            La concurrence et le capitalisme d’actionnariat (plus la mondialisation) qu’on nous vend comme « naturels » ont généré une économie de basse pression salariale incroyables, qui est la source de tous les maux.

                            Le manque de redistribution, les attaques aux services publics, les mafias bancaires, les privatisations, les déréglementations se font au détriment de la population.

                            Et pourtant, ce ne sont pas des choses ou il est spécialement difficile d’agir si il y a une volonté politique ! Mais la volonté politique d’agir contre les banques, les intérêts privés et pour les intérêts publics est nulle sur le spectre politique qu’on nous propose : avec un PS ou des écolos pro-Europe, on n’a pas le choix : c’est soit ultra-libéralisme à la brutale avec la droite, soit l’ultra-libéralisme avec de chaudes larmes de compassion du PS ou des verts.

                            Il y a des problèmes énormes certes, mais absolument rien qui ne soit insolubles avec des MOYENS, mais on n’a pas les MOYENS, parce que ceux-ci sont captés par les banques, les multinationales et la frange la plus riche, avec l’assentiment du français moyen qui, à force de regarder TF1, se permet de haïr les fonctionnaires et de vouloir toujours plus de baisses d’impôts pour les riches qui risqueraient de partir les pauvres chous sans s’apercevoir qu’en souscrivant aux idéologies liées à ces « points de vue », ce même français moyen se tire en fait une balle dans le pied. Moi c’est ça que je trouve triste !


                            • antonio 7 septembre 2010 14:12

                              Un pessimisme lucide.


                              • jak2pad 7 septembre 2010 15:41

                                je trouve cet article embrouillé, fumeux, plutôt ennuyeux, et peu sincère.

                                je regrette déjà le temps que j’ai passé à le lire.

                                Ce n’est pas la première fois que cet « écrivain » me hérisse, avec cet exhibitionnisme pédant et dédaigneux.

                                Je ne lirai plus rien de lui, c’est du temps perdu.

                                Cordialement


                                • delamothe delamothe 7 septembre 2010 16:01

                                  le problème des manifs c’est qu’elles reflètent la modération du peuple . Si un jour le grand soir arrive, ce n’est pas dans une manifestation que ça se passera, ni d’ailleurs à la télé que vous aurez l’info. Mais la seule chose qui est sure c’est que rien n’est impossible et meme une vrai révolution populaire est possible. Et ce jour la ça risque de faire très mal...


                                  • pastori 7 septembre 2010 16:14

                                    au fait la grande marine qui va sauver la France, elle dit quoi ? c’est pas ses oignons ?

                                    pas concerné par les retraites le Fn ? à part la burqa.....

                                    ah, je crois bien qu’il propose dans son fabuleux « programme » de travailler trois ans de plus que ce que demande sarkosy (65 au lien de 62 ans).


                                    • manusan 8 septembre 2010 07:38

                                      Comme les voisins européens en somme. Pardon ils sont déjà à 65.


                                    • vergobret 7 septembre 2010 16:30


                                      Bernard
                                      Concernant les retraites, vous êtes mal renseigné, notamment en matière de financement ; entre-autres,

                                      Laurent Cordonnier, 9ème séquence, http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1969 : Financement du déficit public, « Impôt sur le revenu, 40 milliards annuels confisqués depuis 20 ans par les réformes successives (du medef), + 50 milliards des évasion paradisiaques et entamer 30%des niches fiscales... »

                                      Bernard Friot, ce jour : ...le système de retraites n’est pas un simple enjeux social, il porte en lui un projet de civilisationhttp://www.monde-diplomatique.fr/2010/09/FRIOT/19637

                                      Du même et de la veille, L’enjeu des retraites, http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1979.

                                      Où il démontre que « la modération salariale est organisée par l’invention de mensonges démographiques » afin de maintenir une pression baissière des salaires, à 8 ’ : http://www.dailymotion.com/video/xdrm57_la-retraite-cest-revolutionnaire-b_news, et « l’objectif des mesures, c’est de créer une population de réserve » à 9’ pile...

                                      Pour prouver que ce projet est planifié (« introduire le monde des affaires au coeur du champs politique, au plus haut sommet de l’Etat, c’était sa mission »), et de longue date, par « la bande de fait » du Fouquet’s, http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1981, séquence 4, Monique Pinson-Charlot, « le président des riches ». « Aussitôt élu, aussitôt parjure »...

                                      Quant aux syndicats, vous aurez noté la marge de manœuvre des gens, du débat démocratique ; particulièrement réduite. Vous proposez un happening sur votre campus préféré, duquel tout partirait ?
                                      Soyez patient, Bernard ; d’abord l’intersyndicale, puis le politique.
                                      Salut



                                      • moussars 7 septembre 2010 17:00

                                        Monsieur le scientifique,

                                        Comme l’a dit un autre internaute, c’est fumeux et ennuyeux...

                                        Lorsque vous dites comme la quasi totalité des individus qu’« il est impossible de laisser le système en l’état puisqu’ »il ne pourra pas être financé", vous, bien sûr, ne répétez pas à satiété le laïus des politicards et autres journaleux qui n’ont rien vérifié par eux mêmes...
                                        Le NAIRU -pour ne parler que de lui- ne sert pas qu’à assurer les rentes des parasites en limitant l’inflation inhérente au système du crédit, mais aussi, entre autres, à l’avènement d’une protection santé et retraite privées, puisque, rien qu’avec la diminution des chômeurs, passant de 5 à 1.5, le problème n’existerait pratiquement plus ; puisque si on y rajoutait la fin des exonérations des charges pour les très (trop) nombreux salaires inférieurs à 1 500 €, mais aussi une augmentation de l’assiette à ceux qui ont plus de rentes que de salaires (vous me suivez ?)..., le problème serait inversé, tout comme celui de la protection médicale (et plus encore si on voulait vraiment mettre de l’ordre dans l’organisation des prix et des médicaments (beaucoup e nouveaux sont inefficaces et relèvent plus du marketing) eux-mêmes, de la gestion des examens répétés à l’envie et des dossiers des patients très mal gérés...
                                        Le problème n’est donc pas comptable ou économique, mais bien politique !
                                        C’est pathétique d’entendre les mêmes sornettes de gens qui se la jouent à fond au service d’une idéologie.


                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 septembre 2010 18:23

                                          défilez enfilez défilez enfilez défilez enfilez défilez enfilez défilez enfilez défilez enfilez
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                                          • Croa Croa 7 septembre 2010 19:54

                                            « Les retraites, c’est quoi au juste, un minimum pour vivre quand on ne peut plus travailler... »

                                            - Normalement : une pension lorsqu’on n’a plus besoin de vous au travail « actif ».

                                            Cette question constitue l’essentiel en effet. Se la poser amène des évidences et démontre que la « réforme » est bien mal présentée, voire fallacieusement présentée afin de mieux nous rouler ! Rançon du progrès technique, la vie « active » diminue en durée alors que les références requises pour avoir droit à une pension entière s’allongent : Cherchez « l’erreur » ! smiley

                                            Elle aide aussi à comprendre pourquoi lutter maintenant contre le renvois à 67 ans des pleins droits constitue un ridicule combat d’arrière-garde !

                                            COLLER AUX RéALITéS du XXIe siècle, c’était abaisser l’âge de la retraite au contraire !


                                            • glattering 8 septembre 2010 15:23

                                              La 2e série de videos sont très intéressantes à ce sujet et éclairantes :

                                              http://fsl56.org/2010/conferences/debut?DokuWiki=6819d1c0d26beb710ef62ca3ecd7c4b2


                                            • slipenfer 12 septembre 2010 14:52

                                              @ glattering
                                              effectivement a voire (un peu de + de précisions)
                                              Bernard Friot est un sociologue et économiste français né le 16 juin 1946 à Neufchâteau. Il enseigne à l’université Paris X. Il anime l’Institut européen du salariat.

                                              Ses recherches portent sur la sociologie du salariat et la comparaison des systèmes de protection sociale en Europe.

                                              Son travail sur le salaire socialisé a notamment inspiré l’organisation étudiante SUD Étudiant quand elle a défini son projet de « salaire social étudiant ».
                                              (vidéo en une partie)
                                              La retraite c’est révolutionnaire !


                                            • pigripi pigripi 7 septembre 2010 20:21

                                              La pension de retraite a été créée pour les pauvres, pour celles et ceux qui, ne pouvant plus travailler doivent avoir un revenu de remplacement pour vivre décemment.

                                              Prélevée à la source, elle constitue un revenu différé. Une part de salaire est mise de côté pour assurer les besoins des retraités.

                                              Or le principe de la retraite a été dévoyé par sa généralisation à tous les travailleurs indépendamment du niveau de leurs revenus des réserves que leur revenu leur a permis de constituer, des avantages en nature et en espèces qu’ils reçoivent à leur départ et des avantages en natures et en espèces qui gardent à vie comme les présidents, les ministres et les hauts fonctionnaires.

                                              Pour les classes moyennes, le montant de la retraite est plafonné à 1200 euros, un petit peu plus que le SMIC. Si le salarié n’a pas cotisé à une retraite complémentaire, si son employeur n’a pas participé à la négociation du montant de la complémentaire, s’il n’a pas bénéficié d’un contrat collectif, le salarié devra se contenter d’une portion congrue qui ne lui permettra pas de maintenir son niveau de vie.

                                              Quand on parle de la retraite à taux plein, on ne mentionne jamais qu’elle est plafonnée à 1200 euros pour les salariés du privé.
                                              Celles, surtout celles, et ceux qui n’ont pas le nombre de trimestres requis toucheront donc moins de 1200 euros mais un peu plus de 600, ce qui représente le minimum social.
                                              En effet, la République généreuse considère que chaque retraité ne peut survivre à moins de 600 euros, elle complète donc à cette hauteur la retraite personnelle lorsqu’elle est inférieure à cette somme.

                                              LA retraite, sous forme de pension n’existe pas. Il y a DES retraites et vouloir arbitrairement réformer un système déjà dévoyé et injuste laisse entrevoir encore plus de dévoiement et d’injustices pour les petits et moyens revenus, à savoir la majorité de la population..

                                              Commençons par supprimer les retraites nationales des plus fortunés et leurs avantages à vie puisqu’ils ont les moyens de se constituer des patrimoines mobiliers et immobiliers, des retraites par capitalisation. Ca permettra de payer les retraites des petits et moyens retraités.
                                              Rendons aux pensions de retraites leur but initial.






                                              • Radix Radix 7 septembre 2010 21:14

                                                Bonsoir Pipigri

                                                Ben moi je propose de revenir aux fondamentaux : la méthode indienne ! Quand le vieux ne plus suivre on le laisse crever au bord du chemin !

                                                Je suis sûr que cela va te plaire... Sauf quand tu seras vieux !

                                                Radix


                                              • Jean-paul 7 septembre 2010 21:57

                                                Radix
                                                Cette methode indienne s’appelle en France:les maisons de retraite :(

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