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Accueil du site > Tribune Libre > Fukushima, la boîte de Pandore est-elle ouverte ?

Fukushima, la boîte de Pandore est-elle ouverte ?

Depuis mon dernier article sur Fukushima sur le fameux tonneau des Danaïdes : 

On ne peut pas dire que la situation ait évolué.

 

Qu’avons nous comme nouvelles informations factuelles qui n’ont pas été relayé par nos médias traditionnels.

 

1) la contamination est beaucoup plus étendue au Japon et dépasse largement la seule région de Fukushima pour atteindre Tokyo comme le montrent les relevés de radioactivité effectués par les citoyens. En effet depuis la catastrophe de Tchernobyl les compteurs Geigers sont à des prix accessibles et internet permet de monter ses résultats comme sur ces différentes vidéos

http://sierraecho79.skyrock.com/3007254389-Les-mesures-individuelles-de-radioactivite-a-Tokyo.html

2) Dès le 15 mars la société Français Air liquide a décidé de transférer de Tokyo à Osaka la direction de ses activités au Japon, suite à des problèmes d'électricité et de communications...., et d'évacuer les familles de ses expatriés, cette même société était sur place à Fukushima pour livrer le gaz inerte pour éviter les explosions d’ hydrogène. (chacun interprètera cette information à sa façon )

Chargement nitrogène Fukushima

La grande questions qui reste en suspens et dont les moyens techniques n’ont pas été mis en œuvre pour y répondre, c’est où en sont les combustibles des 3 réacteurs qui ont fondu ?

La première hypothèse optimiste serait qu’ils soient restés confinés dans les cuves comme pour l’acccident de Three Miles Island.

 http://http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Three_Mile_Island

La deuxième hypothèse moins optimiste serait que les coriums en fusion aient percé les cuves des réacteurs et soient en train d’attaquer les radiers en béton des bâtiments réacteurs, pour finalement migrer au travers de ces deniers et atteindre la nappe phréatique, et au contact de cette dernière provoquer une ultime et fatale dernière explosion.

 

Quels sont les moyens techniques dont on dispose pour être fixé ?

La thermographie 3D haute définition, cette technique a déjà été utilisée par Tepco mais en faible définition pour des images d’une qualité très médiocre.

 http://http://sierraecho79.skyrock.com/3007381119-A-Fukushima-la-Thermographie-3-D-connais-pas.html

A l’heure ou un pays et peut-être toute la zone autour de ce dernier est menacé il serait peut-être temps de savoir, et d’avoir des images thermiques pour connaître la réalité de la situation

Même Greenpeace y arrive pour nous montrer l’intérieur des châteaux , je suppose que Tepco...

Doit bien avoir une ou deux caméra infra rouge…

Therographie Châteaux par Greenpeace

Sierraecho79 24 Juin 2011


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10 réactions à cet article    


  • Aldous Aldous 24 juin 2011 13:11

    @ sierraecho79

    Votre article soulève les mêmes questions importantes que je me suis posé dans un article publié aujourd’hui : "où en sont les combustibles des 3 réacteurs qui ont fondu ?"

    Les moyens techniques dont on dispose pour être fixé ?

    Les simulations US sur des modèles similaires.

    Les informations que j’ai pu me procurer tendent à démontrer qu’en cas de fonte complète du combustible, la dalle de béton serait percée 8 heures après le début de la panne de refroidissement.

    La première hypothèse que vous proposez est donc la moins probable. D’autant que Tepco a reconnu que les 3 réacteurs ont entièrement fondu.

    La question qui demeure est de savoir où s’arrête l’enfoncement du corium.

    La thermographie 3D est peu exploitable dans le cas de la centrale : Il est plus aisé de thermographier un wagon devant lequel ne se trouve aucun obstacle que les sous-sols inondés d’une batiment industriel en ruine.

    La comparaison avec la boite de pandore est bonne :

    Au fond de la boite d’où tous les maux du monde se sont échappés, il est resté un petit être faible et hésitant : l’espoir.

    C’est tout ce qui nous reste.

    En l’occurence l’espoir que Fukushima sera le début de la fin pour cette industrie mortifère.


    • sto sto 24 juin 2011 13:48

      Boite de pandore ou tonneau des danaides ? les deux ?


    • Aldous Aldous 24 juin 2011 17:07

      Les deux


    • Razzara Razzara 24 juin 2011 19:44

      Concernant la question posée par l’article, voici un extrait d’un commentaire que je faisais sous un article d’Olivier Cabanel :

      Le corium a traversé l’enceinte de pressurisation et s’accumule dans le fond de l’enceinte de confinement :

      http://www.telegraph.co.uk/news/856...

      Extrait : ’’The nuclear fuel in three of the reactors at the Fukushima Daichi nuclear plant has melted through the base of the pressure vessels ans is pooling in the outer containment vessels. According to a report by the Japanese government’’

      Ceci-dit, les informations données par Aldous dans son article laissent à penser que le corium n’a pas traversé le radier. Espérons que cela ne se produise pas, parce que si non la situation risque très sérieusement de prendre des proportions éminemment dramatiques 

      Razzara


      • Ariane Walter Ariane Walter 25 juin 2011 00:05

        Courage écho de la Sierra !!!


        • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 25 juin 2011 01:42


          La conception des dalles sous les centrales nucléaires sont le fait de technocrates particulièrement stupides...

          Ça ne sert à rien de mettre une dalle de 8 m d’épaisseur, pourquoi pas 20 tant qu’on y est, car un corium en fusion la percera en quelques heures, tout en restant concentré dans le cône de percement. On le sait depuis longtemps.

          Ce qu’il aurait fallu faire, c’est une dalle inclinée, en dôme, avec une structure en nid d’abeille, éventuellement sur plusieurs couches, de façon à étaler puis à fractionner le cœur fondu, par simple effet de la gravité. Lorsqu’il est suffisamment peu compact, mélangé avec d’autres matériaux (béton etc.), il refroidit de lui-même, d’une part parce que la réaction nucléaire est moins efficace du fait de la forme moins compacte et de la présence de matériaux étrangers, et ensuite simplement du fait des transferts de chaleurs, par contact avec les matériaux environnant. Lorsque le cœur fondu est juste suffisamment refroidit, sa viscosité augmente, et il s’arrête. Sans atteindre la nappe phréatique. À Tchernobyl il s’est arrêté tout seul car heureusement il s’est étalé suffisamment, même si ça n’avait pas été conçu pour optimiser l’étalement. Ouf.

          Toute cette eau apportée pour refroidir n’est que pure folie et ne fait qu’ajouter aux problèmes.

          Rien n’a donc été appris de Tchernobyl ?

          La solution définitive n’est pas un sarcophage, même s’il faut, dans l’urgence, diminuer les émanations et protéger de la pluie et des infiltrations d’eau. Et surtout arrêter de mettre toute cette flotte qui ne résout rien. Pourquoi ne pas mettre, par exemple, une mousse de béton/bore/résine ? Comme une grosse couche de chantilly, déformable, collante, et avec des propriété d’auto réparation ?

          La solution définitive, c’est simplement... de retirer la totalité du matériel radioactif, en commençant par le cœur fondu, aussi peu que 300 grammes à la fois s’il le faut, avec des robots, qui accèdent au site par des galeries souterraines étanches, avec sas de décontamination et chambres de conditionnement des déchets retirés.

          Il faut une noria de centaines de robot durcis aux radiations... C’est facile à faire. Il suffit de regrouper l’électronique, la partie la plus sensible, dans une sphère protégée par un épais blindage, mettre les caméras derrière un verre blindé avec 70% de plomb, etc.. Il faut des robots simples et bon marchés, à pilotage manuel à distance, tout simple comme un jouet, 4 roues 1 bras articulé, divers modèles de pinces et instruments interchangeables.

          Lorsque le matériel retiré est conditionné convenablement en petites quantités, il refroidit et ne pose plus de problème de sécurité immédiat.

          Mais bon sang qu’est-ce qu’ils attendent ?


          • neurone 27 juin 2011 12:09

            Bjr ...

            Je salue votre post : clair, proposant une solution radicalement innovante à l’idée de la fonte d’un coeur :

            "Ça ne sert à rien de mettre une dalle de 8 m d’épaisseur, pourquoi pas 20m tant qu’on y est ; car un corium en fusion la percera en quelques heures,« (sic) / Note : c’est désormais ce qu’il propose dans un EPR une chambre de confinement sous le réacteur mais elle ne suit pas l’idée astucieuse que vous soumettez ...

            Votre proposition de solution : »une dalle inclinée, en dôme, avec une structure en nid d’abeille, éventuellement sur plusieurs couches, de façon à étaler puis à fractionner le cœur fondu, par simple effet de la gravité. Lorsqu’il est suffisamment peu compact, mélangé avec d’autres matériaux (béton etc.), il refroidit de lui-même" (sic)

            Une idée plutôt astucieuse qui pourrait régler un des problèmes de la fonte d’un coeur de centrale ?! Mais sur le fond, reste les questions que faire des radiations et pourquoi celles-ci se sont produites sur ce coeur, et que faire des déchets ?! Le choix du nucléaire n’est peut-être pas la seule solution à nos besoin de consommations d’érnergie massive !? Avons nous vraiment cherché : géothermie, offshore éolien, panneau solaire, centrale hydrogène... etc.

            ABe Neurone ... 


          • illuminato 25 juin 2011 16:40

             la photo ,ce ne serai pas fukushimou


            • trifouillax 26 juin 2011 14:23

              La photo c’est le « pied d’éléphant » de Tchernobyl c’est à dire une petite partie du combustible fondu puis resolidifié ou du moins recouvert d’une croûte l’empêchant de poursuivre sa progression. A fuku le combustible des 3 cœurs n’a pas été fragmenté par l’explosion ; Après leur fusion les masses fondues (estimées de 250 à 500 Tonnes) ont rapidement perforé les 2 cuves RPV et D/W avant de s’enfoncer dans le fond de l’ampoule (béton renforcé) puis le radier de quelques mètres d’épaisseur réalisé en béton standard.

               La vitesse de percement d’un tel béton standard par le corium est estimée par les experts (y compris ceux d’Areva) à 1m / jour mais il est probable qu’il ait été légèrement ralenti par les injections d’eau ultérieures aux explosions. Sous cette dalle on trouve une roche moyennement résistante (silstone) puis quelques dizaines de mètres plus bas, l’affleurement de la nappe maritime océanique.

              Je pense que Tepco et les autorités connaissent approximativement la trajectoire des coriums et envisagent une réponse - sans doute très évasive mais à la hauteur de la catastrophe - et que nous en saurons peut-être plus mardi matin (28/6) lors de l’AG des actionnaires de Tepco.

              Je crois qu’on a atteint clairement la catastrophe majeure et une grande possibilité d’un début de Syndrome Chinois ou plutôt Urugayen (point antipodal du Japon) ; Même s’il est physiquement exclu que les corium parcourent un tel chemin, le début de leur trajectoire peut être correctement défini !


              • cameleon29 cameleon29 27 juin 2011 09:26
                http://www.dailymotion.com/video/xb8ba_le-sacrifice-vost-fr-tchernobyl_newsPour ceux qui doutent ou ne veulent pas croire qu’à terme le danger est réelle !!
                Cette vidéo est très révélatrice de la nuisance du nucléaire qui malheureusement plait beaucoup à notre nabot nationale..... qui AFFIRME qu’en France on maitrise !!
                Quel égoïsme à la Française avec délit d’initié !!

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