Gaulois, Gauloises, offrez à Dieu votre prépuce... ou votre clitoris !
Horreur ! Mille fois horreur ! Et pourtant, c'est bien ce qu'on peut "lire" dans une fresque de l'église de Gourdon, en Saône-et-Loire. Quand je pense que les historiens, catholiques ou non, veulent toujours y voir une image du Christ se révélant à un disciple nommé Cléopas par la fraction du pain - le nom de Cléopas est inscrit entre le Christ et la disciple - je m'étonne ! Quel drôle de pain que cette peau de prépuce coupée qui, du côté de l'homme, s'affaise en replis graisseux ! Quel drôle de pain que ce clitoris excisé en forme de fleur, avec son calice à deux corolles, que le sacrificateur tient délicatement, du côté de la femme. http://www.romanes.com/Gourdon/Notre_Dame_de_l_Assomption_de_Gourdon_0029.html
Scandale ! Mille fois scandale ! Cette fresque n'a rien de chrétien mais remonte au premier siècle avant Jésus-Christ, avant que les évangiles n'aient converti la Gaule. Cela fait trente ans que je le dis, que je le proclame, que je le crie et que je l'écris à longueur d'articles. Cela s'est passé, avant, pendant ou peu de temps après la guerre des Gaules, lorsqu'au pied de la capitale gauloise de Mont-Saint-Vincent - véritable site de Bibracte - s'est installée une colonie judaïque. Ce Cléopas qui fait l'offrande des prépuces à son Dieu est bien le même que le Cléopas du repas d'Emmaüs de l'évangile de Luc. Mais là, c'est le christ galiléen - le vrai, selon l'évangile - qui lui ouvre les yeux (d'après les manuscrits de la mer Morte, le messie prophétisé devait se faire reconnaître en rompant le pain). Ce Cléopas est l'un des faux christs contre lesquels l'évangile de Jean met en garde les fidèles trop crédules ; c'est un christ mort-né, un christ né en Gaule dans la diaspora juive installée en pays éduen et que le christ galiléen a supplanté. Mort-né ? Ce n'est pas sûr, car il semble avoir survécu un bon moment dans les chapiteaux de nos temples et de nos églises, quitte à s'y confondre, au cours du temps, avec le Nazaréen galiléen des conciles.
http://vogage-roman-art.blogspot.com/2011/05/les-fresques-de-gourdon.html
Non ! Je ne suis pas plus intelligent que n'importe qui. Je suis même un peu bigleux car ce n'est qu'en voyant les forts bons clichés du blog indiqué ci-dessus que je me suis rendu compte qu'outre le prépuce, il y avait aussi le clitoris, ce qui est très étonnant et à ma grande honte, moi qui ai tendance à défendre les Gaulois qui nous ont précédés sur le sol de la patrie. Alors, j'ai envie de crier un peu comme Jean-Edern Hallier l'a fait, il y a quelque 30 ans, mais cette fois, non pas contre les hommes politiques qui n'en peuvent mais, mais contre les oligarchies, contre leurs représentants et contre les experts qui nous imposent leurs vérités officielles et qui ne veulent rien entendre quand on les conteste.
Monsieur Frédéric Didier, architecte en chef du patrimoine,
Depuis 1990, vous êtes architecte en chef du patrimoine pour mon département de Saône-et-Loire. Vous l'êtes aussi pour le château de Versailles, et même pour la ville depuis l'an 2 000. Vous êtes également administrateur de la Société française d'archéologie, de la Société des amis de Versailles et des Vieilles maisons françaises. Avec tous ces titres, j'aurais pu espérer recevoir votre visite et quelques conseils alors que je misérais pour sauver et restaurer un des très rares châteaux versaillais du département. Il est vrai que les responsables successifs de la Direction des Affaires Culturelles de la région n'ont pas jugé digne d'honorer le château de Taisey de leur visite. Mais passons !
Permettez-moi, toutefois, de m'étonner du manque d'intérêt que vous portez, et au site de Mont-Saint-Vincent où je situe Bibracte, et au site de Taisey où je situe l'antique Cabillo. Et ceci, alors que j'ai diffusé largement mes ouvrages, y compris à la direction précitée, alors que mes articles "Agoravox" sont repris par le web, alors que vous ne pouvez ignorer "les savantes interprétations" que d'autres me reprochent. Il est vrai que le Journal de Saône-et-Loire, après m'avoir traité d'original, me refuse toujours le droit à la parole. Mais passons !
En revanche, ce que je n'admets pas, c'est qu'on dénature le site de la tour de Taisey par une extension absurde de la zone constructible, non seulement sans me demander mon avis, mais en plus, en agissant contre mes mises en garde comme si l'on voulait nuire au site (je rappelle qu'on a dépensé 35 millions d'euros pour le site boïen de Gorgobina au mont Beuvray).
Mais revenons aux fresques de Gourdon.
Cela s’est passé lorsque vous étiez en charge de mon département, vers 1993. C’est pour moi une année noire. La publication de mon premier ouvrage "Histoire de Bibracte, le bouclier éduen" avait déclenché l’ire des archéologues du mont Beuvray et le journal local m’avait "écrasé" en présentant "le vrai livre de Bibracte" publié quelques mois après par le professeur au Collège de France titulaire de la chaire des Antiquités nationales, Christian Goudineau. Cela m’avait enlevé toute crédibilité et compromis tout mon effort de publication. Et puis, il y a eu les rumeurs pour me faire passer pour un cinglé.
La restauration des fresques de l’église de Gourdon par un spécialiste japonais et son équipe est une excellente réalisation qui, manifestement, devait montrer à l’opinion la bonne action de M. Jack Lang au ministère de la Culture dans le domaine du patrimoine. J’en veux pour preuve, les fréquentes visites à Gourdon de Mme Maryvonne de Saint-Pulgent, Directrice du patrimoine, pendant les travaux. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu d’inauguration officielle de la part des représentants culturels, politiques et autres, dont vous-même ?
Pire qu'un crime, une faute ! Oui, c'est bien ainsi qu'il faut appeler le fait d'avoir effacé le christ guerrier descendant du ciel entre l'ange Gabriel et Marie (les inscriptions latines ne sont pas visibles sur les photos). Et pourtant, il n'était pas bien difficile de comprendre qu'il s'agissait là d'une vision conforme aux espérances d'une diaspora judaïque dont Flavius Josèphe dit qu'aucun pays n'en était dépourvu. Quand j'ai vu le blanc, les deux jeunes femmes qui travaillaient encore à la restauration m'ont fait asseoir, croyant que j'allais faire un malaise. Tout le monde sait en effet que la destruction d'une oeuvre d'art est un acte grave ; mais c'est encore plus grave quand elle enlève à notre histoire un maillon essentiel pour sa compréhension.
Dès que j’ai constaté le crime, j’ai demandé à mon épouse de mener l’enquête. Il semblerait que l’affaire se soit jouée entre trois personnes : le restaurateur, spécialiste venu du Japon, la directrice du patrimoine précitée et un habitant de Gourdon ayant la confiance de cette dernière. Il semblerait que ces trois personnes soient tombées d’accord sur l’idée que le personnage en armure avait été rajouté au XV ème siècle et qu’en l’enlevant, on allait retrouver, dessous, la fresque originale. La grande surprise fut que, dessous, ils n’ont trouvé que du blanc.
Mon épouse s’est d’abord assurée aux archives départementales de Mâcon, qu’il n’y avait aucun texte médiéval qui aurait pu justifier d’une quelconque datation comme on le lui avait tout d’abord laissé entendre. Elle a ensuite eu un entretien téléphonique direct avec madame de Saint-Pulgent qui, manifestement, était au courant de la dégradation. Madame de Saint-Pulgent a été très claire. Elle a affirmé à mon épouse que c’est le restaurateur qui avait pris sous son bonnet de supprimer la partie en question. "Sous son bonnet", ce sont ses termes.
Monsieur l'Architecte en chef du patrimoine, je ne puis croire qu'un restaurateur ait pu prendre, de lui-même, une responsabilité pareille et que vous ne soyez pas au courant. Est-ce vous qui aviez la responsabilité de la surveillance du chantier, ou bien, est-ce l'architecte des bâtiments de France ? Veuillez noter, par ailleurs, que la Sous-Direction de l'Archéologie a été prévenue dès 1991 de mes découvertes et que mon premier ouvrage figure depuis début 1993 dans la bibliothèque de ce service (cf. lettre du 4 mars 1993 DP/B2:PGM/CG du 3 mars, signée Wanda Diebolt, Sous-directeur).
Merci de bien vouloir faire la lumière sur cette affaire extrêmement regrettable et ne rajoutez pas à cette erreur une autre erreur.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-dieu-des-druides-et-des-gaulois-58650
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-druides-attendaient-ils-un-58775
Copie à qui de droit.
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