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GÉNIE NOIR

  LA PLACE DE L’HOMME NOIR DANS L’HISTOIRE

Il y a quelques temps, non informé de l’apport scientifique et technique des noirs à l’humanité, un grand poète (Aimé Césaire) a ébruité ceci :

Ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni la boussole
Ceux qui n'ont jamais su dompter la vapeur ni l'électricité
Ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le ciel mais ceux sans qui la
terre ne serait pas la terre.

C’est par cet hymne que je viens ici empreint d’une humilité certaine, vous faire contingence d’innombrable âmes noires ayant apportées contribution à la science et à la technique modernes. Il s’est agi de comprendre comment l’homme peut intervenir au niveau moyen qui est le sien, et auquel j’appartiens.

Force est de constater que, très peu de travaux à ce sujet ont été accomplis, mettant en évidence la valeur de la diversité du génie des créateurs noirs. A l’image des braves « tirailleurs Sénégalais », ces scientifiques noirs sont soigneusement « oubliés » par le monde bien que leurs inventions soient d’un usage quotidien. Néanmoins j’ai été moi-même affranchi sur le fait que des noirs ont réalisé des inventions ou découvertes scientifiques de premiers plans.

A cette circonspection les propos de Guy Sorman prennent tout leur sens : « Au total, la variété infinie de l’espèce humaine n’interdit à aucun peuple ou sexe particulier d’accéder aux plus hautes sphères de la connaissance, à condition peut-être qu’un nombre suffisant, à l’intérieur de ces peuples ou de ces sexes, reçoive les moyens de se former, puis de travailler. »

Le mathématicien René Thom est plus caustique en déclarant : « La science, n’est jamais hors de la société, au contraire, elle est toujours un fait socio-politique ».

A travers cette échappée, on admet amplement que multitude d’éclairés noirs aux Etats-Unis par exemple soit limité et que ces derniers soient inconnus du grand public. Plusieurs éléments viennent clarifier cette singularité. Tout d’abord, la communauté scientifique a perpétuellement esquissé l’image d’un univers clos, hermétique ; ensuite, le macrocosme de la danse, la musique, la politique, le sport, se prêtent mieux, semble-t-il, aux éloquents moyens de communication de masse. En effet qui n’a jamais entendu parler de M. JORDAN, CARL LEWIS, M. JACKSON ou autre NELSON MANDELA ?

Mais sait-on que ce fut le noir américain Garrett A. Morgan qui élabora les feux de circulation automobile ? Qu’importe, il convient ici d’imputer cela aux médias qui ont plutôt des préoccupations mercantiles, dans l’éloignement des hommes et femmes de science du public en général. Un rapport de l’UNESCO a captivé l’attention sur leur implication et leur prépotence. Finalement, révérencieux de l’idéologie dominante dans les sociétés occidentales et particulièrement aux Etats-Unis, les médias sont inaudibles dans l’exposition de ces scientifiques noirs. Occulter les travaux de l’homme noir peut être assimilé à une forme de violence symbolique. Elle immobilise en échec ses appétences ou entreprises d’identification à des modèles légitimes et participe à anéantir sa propre estime et sa confiance en lui-même. Cependant il faut souligner de nos jours, le concept de « race », en filigrane dans mon allégation, est déshérité de base scientifique. Cette attestation repose sur les témoignages d’éminents spécialistes. Albert Jacquard accrédite « il se révèle impossible de classer les différentes populations humaines en races, à moins de décider arbitrairement leurs affectations, ce qui prive la conclusion de tout lien avec la réalité. Selon le niveau de précision que l’on cherche à respecter, on peut finalement énoncer soit qu’il n’y a pas de races dans notre espèce, soit qu’il n’y en a qu’une : l’humanité, soit qu’il y en a autant que d’humains, soit que le « concept de race n’est pas opérationnel pour notre espèce ». Les avancées de la génétique ont amené le professeur Arnold Munnich, à émettre des réquisitoires : « La carte des gènes est la même chez tous les hommes d’hier et d’aujourd’hui, quelles que soient leur ethnie, religion, couleur de peau, de yeux ou de cheveux. Le décryptage du génome(Le génome est l'ensemble du matériel génétique d'un organisme. Il contient à la fois les séquences codantes, c'est-à-dire celles qui codent pour des protéines, et les séquences non codantes. Chez la majorité des organismes, le génome correspond à l'ADN présent dans les cellules. Cependant, chez certains virus appelés rétrovirus (par exemple le VIH), le matériel génétique est de l'ARN) prive les idéologies racistes de tout fondement scientifique. » Dans une plaquette parue en 1978, l’UNESCO a regroupé des notes d’experts de différentes nationalités sous le titre général, « Déclaration sur la race et les préjugés raciaux » (http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13161&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html). J’ai relevé quelques morceaux qui m’ont semblé stupéfiants : « Tous les êtres humains appartiennent à la même espèce et proviennent de la même souche. Ils naissent égaux en dignité et en droits et font tous partie intégrante de l'humanité ». « Les différences entre les réalisations des différents peuples s'expliquent entièrement par des facteurs géographiques, historiques, politiques, économiques, sociaux et culturels. Ces différences ne peuvent en aucun cas servir de prétexte à un quelconque classement hiérarchisé des nations et des peuples. Le préjugé racial, historiquement lié aux inégalités de pouvoir, se renforçant en raison des différences économiques et sociales entre les individus et les groupes humains, et visant encore aujourd'hui à justifier de telles inégalités, est totalement injustifié. »

« Persuadée que l'unité intrinsèque de l'espèce humaine et, par conséquent, l'égalité foncière de tous les êtres humains et de tous les peuples, reconnue par les expressions les plus élevées de la philosophie, de la morale et de la religion, reflètent un idéal vers lequel convergent aujourd'hui l'éthique et la science, Persuadée que tous les peuples et tous les groupes humains, quelle que soit leur composition ou leur origine ethnique, contribuent selon leur génie propre au progrès des civilisations et des cultures qui, dans leur pluralité et grâce à leur interpénétration, constituent le patrimoine commun de l'humanité. »

Je ne peux que m’incliner devant cette production. Se référant à Blumenbach, Humboldt, Hérodote, Schoelcher entre autres, Anténor Firmin (né en Haïti en 1850, est avocat. Il fonde le parti libéral. Diplomate, membre de la Société d’Anthropologie de Paris, il participe aux débats sur la division de l’espèce humaine en races supérieures et races inférieures. D’où sa contribution : De l’égalité des races humaines. Il retourne en Haïti en 1888 où il joue un rôle politique de toute importance. Ministre des Finances, candidat à la présidence, il est contraint à l’exil jusqu’à sa mort en 1911) éreinte le cloisonnement, le compartimentage, la hiérarchisation des « races » humaines et observe la perfectibilité de celle-ci.

L’aphorisme défendue par Anténor Firmin allait à contre-courant de la pensée des plus illustres savants de l’époque (tel que Paul Broca).

Soulignons la pertinence de son plaidoyer au sujet de l’égarement de penseurs comme Renan, Spencer, Kant, Quatrefages dans la conclusion de son livre (De l’égalité des races humaines) : « En y réfléchissant, peut-être bien des savants européens, convaincus jusqu’ici de la supériorité de leur sang, seront-ils surpris de constater qu’ils ont été les jouets d’une méchante illusion. La situation actuelle des choses, les mythes et les légendes dont a bercé leur enfance et qui ont présidé à la première éclosion de leur pensée, les traditions dont leur intelligence a été continuellement nourrie, tous les entraînait invinciblement à une doctrine, à une croyance que les apparences semblent si bien justifier. » Il a invariablement réfuté le schème de race que nous persistons à employer par commodité de langage.

Il existe quelque chose comme la responsabilité pour des évènements auxquels on n’a pas pris part ; on peut en être tenu pour comptable. Au surplus on n’est ni ne se sent damnable de choses qui se sont élaborées si on n’y a pas activement contribué. C’est un instant prééminent qu’il convient de mentionner au moment où nombre de bons libéraux blancs consentent ressentir des sentiments de culpabilité à propos de la question noire. La culpabilité, à la différence de la responsabilité, caractérise toujours, elle est fermement individuelle. Elle renvoie à un acte, pas à des velléités ou à des desseins. 

Les savants et inventeurs noirs auxquels je fais référence ici n’ont pu échapper à l’arbitraire, mais demeurent selon moi les plus éminents de par leur parcours et des obstacles d’ordre social ou racial rencontrés. En me penchant sur cet article, j’ai voulu à la fois exalter la mémoire de quelques brillants scientifiques, relever quelques vérités et rendre une certaine légitimité, si tant est que tout cela s’impose ici. Dans la mesure où ce sujet aura réussi à ébranler tant soit peu ce qui reste des prénotions dans nos sociétés dans lesquelles hélas, le racisme est encore ardent, tout sera satisfaction.

Lewis Howard Latimer

Né à Chelsea (Massachusetts) en 1848

 Appartient à une famille d’esclave qui a fui la Virginie pour s’installer à Boston en 1830. Après quelques temps, un esclavagiste répondant au nom de James B. Gray se rend dans cette ville et revendique comme sa propriété Georges Latimer, père de Lewis. Mais vit deux abolitionnistes se porter à sa défense en achetant sa liberté pour quatre cents dollars.

Lewis Latimer se distingue par sa polyvalence : se tâtant à la poésie, s’exerçant au dessin et à la peinture.  

Non seulement Latimer s’était révélé un dessinateur hors pair, mais il prendra part à de nombreuses inventions qui contribueront au progrès, notamment dans le domaine de l’électricité. Ses travaux à la compagnie Thomas Edison présentèrent un aspect extraordinaire. Il a considérablement bonifié la lampe à incandescence créé par Thomas Edison en 1879, ce qui instaurera une nouvelle ère de l’électricité aux Etats-Unis et plus tard dans le monde. Son innovation consistait dans la fabrication et le montage des filaments de carbone caractérisant cette lampe. En 1881 Latimer et Joseph U. Nichols reçurent un brevet pour leur lampe électrique. Latimer se vit décerner en 1882 un brevet pour le filament de carbone. Ceux exploités dans la lampe d’Edison étaient composés d’éléments divers et fonctionnels, mais de plus ou moins bonne qualité. Contrairement, la méthode de Latimer permit la production de filaments de carbone de qualité supérieure et d’une longévité beaucoup plus importante. Une invention qui fut attribué à la compagnie d’Edison est le globe pour lampe électrique à arc, breveté en 1882.

A cette époque les lampes à arc étaient montées en série. Quand une lampe s’éteignait, toutes les autres suivaient. Latimer, lui, plaça ses lampes électriques à arc de façon que la panne de l’une ne nuise au bon fonctionnement des autres. (Absolument génial). Il fut chargé de la supervision de l’installation électrique des villes de Philadelphie, et Montréal.

En 1890, Latimer publia le premier manuel sur le système d’éclairage électrique des Etats-Unis (Incandescent Electric Lighting). Il mourut des suites d’une longue maladie en 1928.

Granville T. Woods

Né à Columbus (Ohio) en 1856

Il s’est formé à la lecture des livres sur l’électricité. Aux environs de 1881, avant d’ouvrir sa propre manufacture. Il travailla comme pompier dans le Missouri. Il s’intéressa à l’énergie thermique. En 1884, il demanda le brevet pour l’amélioration de l’appareil de chauffage central qui lui fut décerné. Il inventa ensuite un transmetteur téléphonique confirmé par un autre brevet. L’avantage de ce dernier réside dans sa grande efficacité : les sons émis sont plus distincts et plus puissants. Il était alors possible de communiquer sur une plus longue distance qu’auparavant. Il mit au point un appareil mixte combinant la télégraphie et le téléphone, appelé « telegraphony ». Grâce à cet appareil, il n’était plus nécessaire d’être un télégraphiste expérimenté pour envoyer des messages. (Abolition du morse). Il enchaîna par le « railway telegraph » qui permet la communication entre un train en marche et la gare ou entre les trains eux-mêmes. Il fonda sa propre entreprise la « Woods Electric Company ». En 1896 il fabriqua le « rhéostat » remplaçant celui qu’on utilisait au théâtre pour éteindre graduellement les lumières. L’ancien présentant des défauts : surchauffe de sa résistance, perte d’énergie électrique sous forme de chaleur, les théâtres n’étaient pas à l’abri d’incendies. Le rhéostat de Woods se caractérisait par sa fiabilité. De plus il économisait 40% d’énergie. En 1901, un brevet lui fut attribué pour sa réalisation la plus brillante sans doute, baptisée « third rail ». Le métro de la plupart des grandes villes, New York par exemple, l’utilise encore. 

Il procéda ainsi. Il installa parallèlement une série de conducteurs d’électricité tout le long de la voie ferrée, des collecteurs fixés au sol. On contrôlait l’électricité au moyen de commutateurs électromagnétiques reliés auxdits conducteurs et à la source d’alimentation. Il vendu son brevet à la General Electric Company en 1901. 1902, 1903, 1905 représentent des périodes de recherches intenses qui l’amèneront à la création du frein automatique à air comprimé qu’achètera la « Westinghouse Air Brake Company ». Il y aura aussi, le frein électromécanique (1887), un interrupteur automatique de circuits électriques (1889), une couveuse artificielle (1890).

Otis Boykin

Né à Dallas (Texas) en 1920

Etudie à l’université de Fisk et l’institut de technologie d’Illinois. On lui doit plusieurs inventions, l’une des plus remarquables est un régulateur pour simulateur cardiaque (pacemaker). Il est important de mentionner également un type spécial de résistance qu’on utilise dans les postes radio, les téléviseurs, les ordinateurs, et d’un composant électronique qu’on trouve dans les missiles guidés et les ordinateurs IBM 

 

Philip Emeagwali

Né au Nigéria en 1954

Il bénéficia d’une bourse d’admission à l’université de d’état de l’Oregon où il fut bachelier en mathématiques en 1977. Il obtint une maîtrise en génie civil en 1981.Puis un doctorat en informatique de l’université du Michigan en 1994. Sa contribution à la science se révèle importante. Il créa en effet des logiciels capables de résoudre des problèmes jugés jusque-là insoluble. La structure informatique qu’il élabora permit à 65000 processeurs fonctionnant simultanément d’exécuter un nombre phénoménal de calculs en un laps de temps extrêmement court. Cette performance n’avait jamais été réalisée auparavant. Il inventa une technique de récupération de pétrole par l’élimination des fuites dans les réservoirs. S’appuyant sur des calculs électroniques, ce procédé fut largement utilisé par l’industrie pétrolière qui en tira des avantages économiques certains. Il reçut en 1989 la Gordon Bell Prize de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers dans le domaine informatique, on considère ce prix comme la plus haute distinction pour un savant.

Mark Dean

Né à Jefferson (Tennessee) en 1957

Si nos ordinateurs sont aujourd’hui multifonctionnels, c’est en grande partie aux travaux du Dr Dean. Il brillait déjà en mathématiques dès les classes élémentaires. Bachelier en génie électronique de l’université du Tennessee 1979, il passa en 1982 sa maîtrise dans cette discipline en Floride à l’université Atlantique. Puis en 1992, il obtint son doctorat de l’université de Stanford. Ses travaux ont conduits à plus d’une trentaine de brevets, notamment celle en collaboration avec Dennis L. Modler. Il s’agissait de la création d’une architecture appelé « industry standard architecture, ISA system bus ». Cette invention à permit l’utilisation des périphériques que nous connaissons : modem, imprimante, scanners, disquette, terminal etc. Elle élargit le champ des fonctions de l’ordinateur sur le plan technique et sur celui de son application dans les domaines administratif, industriel, social.

William Edward Burghardt Du Bois

Né à Great Barrington (Massachussetts) en 1868

Très jeune avec sa mère dans cette petite ville, car son père avait abandonné la famille.Après d’excellentes études secondaires, il entra à l’université de Fisk de Nashville (Tennessee). Grâce à une bourse, il fut admis à Harvard. Conscient du problème racial de son pays, il soumit en 1891 un mémoire de maîtrise intitulé « The suppression of the African Slavery Trade from Africa in the United States ». Du Bois séjourna deux ans en Allemagne et voyagea à travers l’Europe. De retour aux Etats-Unis il professa au Wilberforce College en 1895, il, soutint une thèse de doctorat à l’université Harvard qui la publia l’année suivante sous le titre The suppression of the African Slavery Trade from Africa in the United States. Il enseigna l’économie de 1934 à 1944 à l’université d’Atlanta. Il a publié de nombreux ouvrages dont « The Negro » (1915), « The study of negro problem » (1897), « Black folk, then and now » (1939). Il fut un des principaux pionniers de l’historiographie afro-américaine. Tiré de sa thèse The suppression of the African Slavery Trade from Africa in the United States, salué comme du plus grand travail intellectuel qu’un noir ait accompli Jusqu’ici. De sa thèse à son livre « Black Reconstruction in America » (1935), la perspective s’est élargie. Black Reconstruction in America envisage la question de l’esclavage des Noirs américains dans le contexte plus global de l’exploitation par l’occident des peuples noirs du monde. Mais d’après Magali Bessone, l’ouvrage qui marqué l’entrée de Du Bois dans le monde des leaders Noirs du vingtième siècle est « The Souls of Black Folk » paru en 1903 à Chicago. Il fut couronné d’un succès notable.

Cheikh Anta Diop

Né à Dakar (Sénégal) en 1923

Après ses études secondaires à Saint-Louis et à Dakar en 1945, il arriva à Paris où il assista au cours de philosophie de Gaston Bachelard. Il étudia également la chimie au laboratoire du collège de France et au laboratoire Curie. En 1956 il enseigna ces deux disciplines aux lycées Voltaire et Claude Bernard à Paris. Sa thèse sur l’origine nègre de l’Egypte ancienne fut refusée à la Sorbonne. En revanche en janvier 1960 il y soutint avec succès sa thèse de doctorat d’Etat en lettre. Elle parut aux éditions Présence Africaine sous le titre : l’Afrique noire précoloniale et l’Unité culturelle de l’Afrique noire. De retour au pays il s’adonna à l’enseignement et à la recherche. Il créa avec la collaboration du CNRS de Gif-sur-Yvette, le laboratoire du radiocarbone de Dakar. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de premier plan comme, « La pigmentation des anciens Egyptiens », « La métallurgie du fer sous l’Ancien Empire Egyptien », « Histoire primitive de l’Humanité : évolution du monde Noir », « Nation Nègres et culture », « Antériorités des civilisations Nègres : mythe ou vérité historique. », « Civilisations ou Barbarie ». « Egyptien ancien et les langues négro-africaines modernes » (1988). Cet ouvrage posthume est préfacé par le professeur Théophile Obenga. Les premiers œuvres de Diop avaient soulevé de vives réactions dans les milieux intellectuels, c’est qu’elles éclaboussèrent une idéologie tout à fait particulière décrit par Fabrice H. Wane :

« Anthropologues et historiens africanistes, égyptologues traditionalistes, pour la plupart français et occidentaux, semblent encore pétris de terribles préjugés : l’infériorité de la race noire, le prélogisme de la mentalité primitive, l’exclusion du monde africain noir de l’histoire universelle…. Cheick Anta Diop va prendre le contre-pied théorique de ce milieu solidement établi dans l’enceinte même de l’université française. D’abord par la présentation de sa thèse, qui sera refusée, ensuite par la publication de « Nations nègres et culture » (1954) Cet œuvre sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel tranquille de l’establishment intellectuel : l’auteur y fait la démonstration de l’Egypte ancienne était négro-africaine.

Il faudra attendre plus de vingt ans pour qu’une grande partie de ses théories se trouve confortée, à la suite du colloque international du Caire en 1974, organisé sous l’égide de l’UNESCO et réunissant parmi les plus éminents égyptologues du monde. Et vingt ans encore pour qu’il soit pris acte de son œuvre après sa disparition. Certaines idées de Diop, principalement l’historicité des sociétés africaines, l’antériorité de l’Afrique et l’africanité de l’Egypte, ne sont plus discutées. Le nom de Ckeick Anta Diop « restera à jamais attaché à la renaissance de l’histoire de l’Afrique. Ses travaux ont permis de lever le voile sur des pans entiers du passé de l’Afrique, permettant en même temps de combler de graves lacunes dans la connaissance de l’évolution générale de l’humanité » dixit Mahtar M’Bow, directeur de l’UNESCO (1974 à 1986)

Garrett A. Morgan

Né à Paris (Kentucky) en 1877

Une autodidacte pure souche mais animé d’une conscience sociale et politique très aigre. Septième d’une famille de onze. Il quitta la ville à quatorze ans pour Cincinnati, puis passa le reste de sa vie à Cleveland. Après avoir travaillé chez Roots and McBride comme metteur au point, en 1907, Morgan ouvrit son atelier privé de réparation de machines à coudre. C’est là qu’il inventa le premier fixateur pour cheveux appelé G.A. Morgan Hair Refining Cream. Depuis 1913 jusqu’à aujourd’hui la G.A. Morgan Refining Company offre ses services à Cleveland. L’année 1912 fut décisive puisqu’il inventa le capuchon de sûreté connu plus tard sous le nom de masque à gaz toxiques, ce masque ne gênait nullement sa respiration. Cette invention allait être d’une très grande utilité et servir à des fins diverses. Outre les pompiers, les soldats américains, durant la première guerre mondiale, eurent recours au masque à gaz de Morgan. Le masque est efficace pour la protection des ingénieurs, des chimistes et de ceux qui sont exposés à des vapeurs nocives ou à la poussière émanant de corps sur lesquels ils sont obligés de travailler. En juillet 1916, une terrible explosion a lieu dans un tunnel à Cleveland à plus de quatre-vingt-dix mètres sous le lac Erié. Trente-deux hommes s’y trouvaient. Ils risquent de mourir asphyxiés à cause de la poussière et des gaz toxiques. On s’adressa à Morgan qui, accompagné de son frère Frank et muni de son masque à gaz, pénétra dans le tunnel et transporta les blessés sur son dos. Il réalisa une autre invention dont la portée universelle ne laisse aucun doute : les feux de circulation automobile.

L’histoire raconte que Morgan avait assisté à un accident impliquant une automobile, un cheval et un cabriolet. Le conducteur de l’automobile s’était évanoui. Le cheval grièvement blessé et on dut l’abattre. Deux personnes éjectées du cabriolet. Témoin de cet accident Morgan fut bouleversé. Peu de temps après, il conçut et construit le système de feux de circulation en usage actuellement dans tous les pays du monde. Il obtint des gouvernements britannique, et canadien des brevets pour cette invention. Ses droits d'auteur ont vendus à la General Electric Corporation pour 40000$, une somme considérable à cette époque.

 

Cheick M. Diarra

Né à Nioro (Mali) en 1952

Il se distingue d’abord par son multilinguisme. Il parle cinq langues (Bambara, Français, Anglais, Arabe et le Russe). Il se rend en France après ses études à Bamako où il poursuivit au lycée Cachan. Diplômé en mécanique, il émigra aux Etats-Unis. A l’université Howard à Washington, de 1980 à 1982, il suivit des cours mécanique spatiale tout en préparant sa maîtrise en ingénierie aérospatiale. Sa thèse s’intitulait « Shuttle Tethered Sub-satellite » ou STS et portait sur la commande de satellites reliés à la navette par un câble. Intéressée par ce sujet, la NASA lui avait accordé une bourse. Il analysait dans sa thèse, Shuttle Control Laboratory Experiment, les théories sur la commande des plates-formes en orbite. Il fallait trouver la façon de donner aux plates-formes en orbite une position prédéterminée en un minimum de temps et avec un maximum de précision sans que celles-ci subissent de déformation. En 1987 l’université Howard lui conféra le titre de docteur. Sans négliger ses recherches, Diarra dispensait, à l’université de l’état de Californie, des cours de dynamique avancée à des ingénieurs déjà employés dans l’industrie aérospatiale. En tant qu’ingénieur et mathématicien, Diarra participe à la mission Mars Pathfinder (1997), mais aussi à cinq autres missions spatiales, Magellan (1989), Mars Observer (1993), Galilée (2003), Ulysse (1990-2009). Concernant la mission Mars Pathfinder, Diarra fut chargé d’effectuer des calculs de manière à établir les paramètres des manœuvres de navigation. Les Européens devaient ensuite vérifier ses propositions au moyen de leurs propres logiciels. Diarra écrivit un algorithme capable de fixer les deux meilleures dates pour procéder à deux manœuvres, et de minimiser, par conséquent, la quantité de carburant nécessaire. La sonde rencontrera Jupiter et produisit exactement les résultats escomptés.

On pense entre-autres à :

 Daniel Hale Williams (1856-1931) pratiqua la première opération à cœur ouvert

William A Hinton (1883-1959) fut le premier Noir à avoir professé à l’université Harvard, il mettra au point le test du dépistage de la syphilis appelé « Hinton test for syphilis ». Premier Noir à écrire un manuel de médecine aux Etats-Unis.

 Louis Tompkins Wright (1891-1952) médecin chevronné et farouche défenseur de l’égalité raciale. Obtint son doctorat de médecine à l’université Harvard en 1915, il créa l’hôpital de Harlem et centre de recherche sur le cancer.

Charles Richard Drew (1904-1950) directeur d’athlétisme et professeur de biologie, il inventa le plasma qui rend possible la transfusion du sang.

Patricia E. Bath (1949) elle mit au point le laser pour l’extraction de la cataracte, elle perfectionna ses méthodes en y ajoutant l’usage de l’ultrason. 

Benjamin S. Carson (1951) neurochirurgien hors du commun, obtint une bourse d’études à Yale university puis son doctorat à l’université du Michigan. Fut le premier à tenter une « hémisphérectomie ». (Enlever la moitié gauche du cerveau) ce qui comportait des risques énormes : paralysie, aphasie, mort. il fut à l’origine de la séparation de deux frères siamois reliés par l’extrémité céphalique. Il est décoré de plusieurs prix d’honneurs.

Arnold Hamilton Maloney (1888-1955) étudie à l’université de Columbia et obtint une maîtrise en science(1910) puis deux ans plus tard fut diplômé en théologie. Il reçut un doctorat en pharmacologie à l’université d’Indiana en 1931. Il découvrit un antidote contre la surdose de barbiturique en constatant que l’usage de la picrotoxine (https://fr.wikipedia.org/wiki/Picrotoxine) éradiquait ces symptômes 

Il commande de faire un bref aparté sur l’Afrique par mention de quelques généralités. Car bien souvent on a une forte inclination à circonscrire l’histoire de ce continent à l’ère de la traite négrière. Mahtar M’Bow, ancien directeur de l’UNESCO a écrit : « Longtemps, mythes et préjugés de toutes sortes ont caché au monde l’histoire réelle de l’Afrique. Les sociétés africaines passaient pour des sociétés qui ne pouvaient avoir d’histoire. »

Grâce à l’archéologie, on sait que l’Afrique ancienne recelait des trésors culturels d’une envergure inestimable. Des investigations paléontologiques ont permis, d’après des spécialistes comme Yves Coppens, Brigitte Senut, Martin Pickford, de démontrer les origines africaines de l’homme. Berceau de l’humanité, l’Afrique a connu l’utilisation de métaux (le cuivre, le fer et leurs alliages) plusieurs centaines d’années avant Jésus-Christ. Des découvertes au Niger, au Nigéria, au Cameroun, au Gabo, au Congo, au Zaîre (RDC), au Burundi, au Rwanda ont attesté ce fait. Par ailleurs, des observations ont mis en évidence la fabrication, en Afrique de l’Ouest, de longues et étroites bandes de tissus en coton qui remontent au X et XIème siècles de notre ère. Outre l’Egypte, d’autres peuples africains possédèrent leur propre système d’écriture bien la tradition orale jouât un rôle prédominant dans les sociétés africaines.

L’Afrique occupe, en superficie, le deuxième rang, après l’Asie, parmi les continents de notre planète. Elle constitue l’un des endroits les plus riches du globe. On estime à 40% du total terrestre son potentiel d’énergie hydraulique. Ses ressources minières foisonnent : l’or, le diamant, la bauxite (est une roche latéritique blanche, rouge ou grise, caractérisée par sa forte teneur en alumine Al2O3 et en oxydes de fer. Cette roche constitue le principal minerai permettant la production d'aluminium), l’uranium, le cobalt (Le cobalt de structure électronique [Ar] 4s2 3d7 est le second élément du huitième groupe secondaire, ce métal de transition fait partie du groupe du fer. Le corps simple cobalt a des propriétés physiques assez voisines de celles du fer et du nickel. D'un point de vue chimique, il est moins réactif que le fer. Le cobalt est aussi un élément du groupe 9, dont les trois premiers Co, Rh et Ir constituent le groupe du cobalt. Des minéraux naturels de cobalt, sous forme de peintures, émaux ou vernis, sont utilisés depuis la plus haute Antiquité, en particulier vers - 2600 avant J.-C. en Égypte ou dans les civilisations de Mésopotamie ayant donné naissance à Babylone. Ainsi l'archéologue retrouve des décors bleus sur des poteries ou vaisselles de terre cuite), le fer, le phosphate, etc. Ces affluences colossales de l’Afrique continuent d’attirer le contrôle du continent. A l’instar de la majorité des pays du tiers-monde, l’Afrique a vécu ce qu’on nomme l’exode des cerveaux. Ainsi multitude de ses scientifiques travaillent-ils en occident, pour sa plus grande infortune.

 Je ne peux m’abstenir pour clore cette chronique, de vous invoquer un extrait de « Race et Histoire » de Claude Lévi Strauss ( né le 28 novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 octobre 2009 à Paris, est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est devenu notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme à partir des années 1950 en développant une méthodologie propre, l'anthropologie structurale, par laquelle il a renouvelé en profondeur l'ethnologie et l'anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles) :

« Soyons donc assurés que, si la révolution industrielle n’était pas apparue d’abord en Europe occidentale et septentrionale, elle se serait manifestée un jour sur un autre point du globe. Et si, comme il est vraisemblable, elle doit s’étendre à l’ensemble de la terre habitée, chaque culture y introduira tant de contributions particulières que l’historien des futurs millénaires considéra légitimement comme futile la question de savoir qui peut, d’un ou de deux siècles, réclamer la propriété pour l’ensemble »

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GÉNIE NOIR GÉNIE NOIR

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42 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 14 décembre 2017 18:22

    Saturne la Noire (pas Alger) est placé au sommet de l’arbre séphirotique.


    • microf 15 décembre 2017 00:05
      Ces noirs qui ont révolutionné le Monde par leurs inventions

      ll n’est pas rare que certains soit mis dans l’ombre malgré leur talent, créativité et invention.

      Aux Etats-Unis,un Avocat général des Etats-Unis, Jeremiah S. Black fera passer en 1858 une loi contre le dépôt de brevets d’invention par les esclaves. A cette époque, un brevet Américain était un contrat entre le gouvernement des Etats-Unis et l’inventeur. L’esclave n’étant pas considéré comme citoyen Américain, il ne pouvait donc pas selon la loi votée par Mr. Black signer un contrat avec le gouvernement américain mais céder son invention à son maître. Cela donne donc à penser qu’un certain nombre d’inventions faites par des Africains-Américains étaient souvent reconnues à leurs maîtres esclavagistes.

      Garrett Augustus Morgan, l’homme qui a inventé le concept du feu tricolore et le masque à gaz.

      Cet autodidacte Africain-Américain né en 1875 dans le Tennessee aux Etats-Unis d’Amérique fut l’inventeur de la signalisation routière automatique à trois positions. Il céda ses droits pour $ 40 000 de l’époque à la General Electric Company.

      Dès 1912, mettant sa grande compétence en chimie au service de ses préoccupations humanitaires, il invente le masque à gaz dont le brevet US est déposé en 1914 (premier grand prix de la seconde exposition internationale d’hygiène et de sûreté qui a eu lieu en 1914 aux U.S.A.) et a contribué à sauver des vies pendant la Première Guerre mondiale.

      L’efficacité du masque à gaz fut prouvé en 1916 lors d’une explosion dans un tunnel de la station hydraulique de Cleveland. Grâce au masque à gaz, Garrett Morgan put sauver une vingtaine de travailleurs piégés à 75 mètres de profondeur sous le lac Erié, ce qui lui valut la médaille d’or pour héroïsme par la ville de Cleveland dans l’Ohio

      L’humanité entière lui doit beaucoup !

      De nombreux Africains-Américains esclaves sont à l’origine d’inventions qui font notre quotidien aujourd’hui.

      Andrew J. Beard, né esclave dans une plantation de Woodland, Alabama mit au point le moteur à combustion

      Elbert R. Robinson va mettre au point le trolley électrique sur rail (tramway).

      John Stenard inventa le réfrigérateur le 14 juillet 1891.

      Lee S. Burridge et Newman R. Mashman qui inventèrent la machine à écrire le 7 avril 1885, année même où les puissances européennes se partagèrent l’Afrique à Berlin.

      Gradville T. Woods le système d’électrification des voies ferrées. Il inventa l’antenne parabolique, le 7 juin 1889. Le 11 octobre de la même année, il mit au point les systèmes et les appareils téléphoniques. Deux ans plus tard, le 1er janvier 1891, il inventa l’interrupteur électrique.

      Norbert Rilieux a révolutionné la fabrication industrielle du sucre. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur les machines à vapeur.

      Lewis H. Latimer, quant à lui, a su grâce au filament de carbone apporter les améliorations nécessaires à la lampe à incandescence (l’ampoule électrique) inventée en 1879 par Edison. Ces améliorations ont également permis sa fabrication industrielle et son utilisation à grande échelle dans la vie de tous les jours.

      John V. Smith donna naissance aux freins de voitures le 23 avril 1872.

      Le 2 février 1892, Carter William inventa la charpente métallique de la voiture.

      Le 23 avril 1895, Clatonia Joaquim Dorticus apporta aussi sa modeste contribution à l’œuvre humaine en inventant le révélateur photographique.

      Imprimer un journal ou un livre, un geste banal pour nous. Mais bon nombre de gens ignorent que la rotative de presse a été inventée le 17 septembre 1878 par W. A. Lavalette.

      Dans le domaine militaire, le Brésilien Andreas Rebouças (1838-1898) mit au point la torpille, l’arme anti-navire très connue par les armées du monde entier, lors de la guerre contre le Paraguay en 1864.

      Dans le domaine nucléaire, sept physiciens et ingénieurs Afro Américains ont participé entre 1942 et 1945 au fameux projet Manhattan, qui mobilisa les plus brillants esprits scientifiques de l’époque et dont les recherches aboutirent à la bombe atomique. Ces sept physiciens et ingénieurs Noirs sont Lloyd Albert Quaterman, Ralph Gardner, Edward A. Russel, Moddie Taylor, Harold Delaney, Benjamin Scott, J. Ernest Wilkins et Jaspar Jeffries.

      Titulaire d’un doctorat en physique (qu’il a soutenu le 14 mai 1962 à Paris) et ingénieur au Commissariat à l’Energie atomique, le Guadeloupéen Raoul-Georges Nicolo est l’inventeur du bloc de commutation pour la télévision multi-canal. Ce bloc permet la réception de plusieurs chaînes sur un même poste de télévision. Il est également l’inventeur des dispositifs de contrôle de la réactivité des piles atomiques en régime sous-critique. Mr. Nicolo est aussi l’initiateur de l’introduction de l’électronique dans les appareils de contrôle nucléaires et a rédigé de nombreux ouvrages de contribution.

      Toujours dans les sciences exactes, l’Afro-Américain David Blackwell s’est vu décerner le prix John Von Newman, récompensant le meilleur mathématicien au monde.

      Né en 1954, un Nigérian émigré aux Etats-Unis, Philip Emeagwali a été récompensé par la plus haute distinction scientifique (le prix Gordon Bill) pour l’invention en 1989 de l’ordinateur de calcul le plus rapide au monde. D’autres inventions dans le domaine informatique sont à mettre au compte de celui que l’on qualifie de génie.

      En Chimie, on peut citer le prolifique savant Afro-Américain George Washington Carver (1864-1943) né esclave au Missouri. Ses travaux les plus célèbres concernent l’arachide et la pomme de terre, dont il a tiré des produits aussi différents que le shampoing, le vinaigre, le savon ou la poudre de toilette. Ses découvertes portent aussi sur la transformation du coton pour faire des planches d’isolation, du papier, du cordage, la fabrication de pièces automobiles en plastique à base de soja ou la mise au point d’engrais.

      Dans le domaine Médecine, les Afro-Américains se sont particulièrement illustrés. En effet, la première opération à cœur ouvert fut effectuée avec succès en 1893 par le Dr. Daniel Hale Williams (1856-1931) à une époque où la chirurgie n’en était qu’à ses balbutiements. Atteint d’une balle à la poitrine, son jeune patient a ensuite vécu jusqu’à 50 ans passés.

       Dr Patricia BATH est Ophtalmologue, elle est la première femme docteur Afro – Américain à recevoir un brevet pour une intervention médicale. Elle a conçu une méthode pour traiter la cataracte à l’aide d’un dispositif laser.

      A la fin des années 30, on était déjà parvenu à transfuser du sang. Mais on ne savait pas comment conserver ce liquide qui, en dehors du corps, se détériore rapidement. C’est un médecin Afro-Américain, le Dr. Charles Richard Drew (1904-1950) qui va trouver la solution. Il a découvert que le plasma se prêtait bien mieux au stockage. Son travail eut une importance capitale dans la Seconde Guerre Mondiale, puisque ce chercheur a été chargé d’organiser l’expédition de plasma pour les blessés vers la Grande-Bretagne.

      Dans le domaine de la recherche, le spécialiste en bactériologie, William Augustus Hinton (1883-1959) fit des recherches, notamment sur l’élaboration d’un test de dépistage de la syphilis qui permirent d’avancer dans lutte contre une maladie qui, il n’y a pas si longtemps, terrorisait autant que le Sida.


      • microf 15 décembre 2017 00:06

        @microf suite
        Ces noirs qui ont révolutionné le Monde par leurs inventions

        Matthew HENSON (1866-1955) l’explorateur le plus méconnu du grand public et pourtant, c’est lui, qui le premier découvrit le pôle Nord en 1909. Il fut très important pour le succès de l’expédition, mais Peary reçut seul tous les honneurs, Henson étant afro-américain. Finalement en1937, la contribution d’Henson fut reconnue lorsque le Club fermé des Explorateurs le fit adhérent. En 1944, le Congrès décerna à Henson une médaille collective pour la découverte du Pôle Nord.

        D’autres inventions comme le peigne à cheveux, la guitare, la balayeuse des rues, la tondeuse à gazon sont à mettre à l’actif des Afro-Américains.

        Bien évidemment, nous ne pouvons faire l’impasse sur le Sénégalais Cheikh Anta Diop, Physicien et Egyptologue de renom, mort en avril 1986. Par ses recherches, il a prouvé le caractère nègre de l’Egypte antique au cours d’une rencontre épique au Caire en 1974 ruinant définitivement les thèses des occidentaux qui déniaient à la civilisation bâtie dans la patrie des pharaons, sa négritude.

        Nous ne terminerons pas sans citer un chercheur de la diaspora, dont le nom est mondialement connu : Mr. Cheick Modibo Diarra. Astrophysicien, navigateur interplanétaire à la NASA devenu homme politique d’origine malienne. Il guida les sondes Magellan vers Vénus en 1989, Galiléo vers Jupiter, Ulysse vers le Soleil, Observer et Pathfinder vers Mars. Aujourd’hui, il est le Directeur Microsoft Afrique de l’Ouest.

        Il est de notre devoir de ne pas laisser les œuvres de nos ancêtres dans l’oubli. Les générations futures doivent s’en inspirer pour faire avancer notre continent. Notre fierté d’être noir et notre rigueur dans l’élaboration de nos projets de développement serait la meilleure récompense que nous pourrions leur offrir car… It’s also Time For Africa  ! (source : nespourbriller)


        • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 10:16

          @microf,
          ravi de vous lire, et merci pour la liste un peu plus exhaustive que vous accouchez. Je ne pouvais allez plus en avant dans l’énumération de ces génies, l’article étant assez étendu.


        • microf 15 décembre 2017 14:41

          @Arnold

          Merci aussi @Arnold pour l´article, au moins par lui, et la liste que j´ai completé, on voit que « l´homme noir est entré dans l´histoire ».

          Quant aux commentaires négatifs, il faudra vous en faire dans ce Forum, c´est devenu presque la règle. Toutefois ce comportement négatif confirme un article sorti il ya quelques jours qui disait que le pays Européen oú l´on compte le plus de dépressifs, c´est en France, et de citer les causes ; les difficultés de la vie, le manque des perspectives, d´avenir, le chomage devenu chronique en France, bref un environnement qui plonge toute une société qui n´a plus de repère, alors, on déprime, on devient agressif pour rien, car lorsque même une chose est évidente, on dit le contraire, c´est un signe de profonde dépression qu´il faudra accepter.


        • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 16:09

          @microf,
          je vous rejoins radicalement, cela en est tellement banal que je me questionne sur le devoir ou non de pondre un article sur le sujet. Comment ose t-on remettre en cause une telle véracité.
          C’est pas plus mal, je ne peux en être que fortifié !!! 


        • Montdragon Montdragon 15 décembre 2017 00:11

          Article anglosaxon et racialiste : à quel degré on reste blanc ?
          Votre Du Bois, mis à part la teinte de peau, a un profil caucasien voire breton vu le tarin.
          On fait comme aux Antilles ? 1/8 ou 1/16 et tout change ?
          Vous noterez également que vos génies ont été éduqués en Occident, et pas à Bamako en 1850....


          • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 10:09

            @Montdragon,
            avec tout le respect qui s’impose, quel rapport que ces génies aient été éduqués en Occident.
            Le sujet traite des génies noirs, pas du lieu de naissance !!!
            Vous pouvez relire néanmoins c’est gratuit, et si vous prenez un peu de hauteur alors peut-être admettrez-vous le sens de mon article.


          • Alren Alren 15 décembre 2017 14:02

            @Montdragon

            Je trouve que vous abusez du mot « génie » pour qualifiez les personnes que vous évoquez !
            Le propre d’un génie est d’engendrer une cascade de créations dans son ombre, un génie révolutionne son domaine : c’est très rare !

            D’autre part, relier l’œuvre d’une personne à sa couleur de peau, c’est du racisme.
            Le racisme visiblement ne concerne pas seulement une minorité blanche ou jaune mais également noire.


          • Montdragon Montdragon 15 décembre 2017 17:52

            @Arnold
            Et poumm vous tombez dans le piège tel un perdreaux de l’année !
            Vous racialisez leur faculté à être un génie ou non, en considérant un seul critère, la couleur de peau.
            Sinon, développez et expliquez nous les divers facteurs culturels ayant entrainé, en dehors de toute considération épidermique, leur capacité à être géniaux et indispensables, au-delà de la moyenne de leurs contemporains.

            J’attends.

            Raciste !


          • Montdragon Montdragon 15 décembre 2017 17:54

            @Arnold
            Votre temps est tellement précieux que vous devez chier du caca intellectuel à longueur de journée ! Répondez !

            Racialiste et raciste, facho.
             


          • Crex 16 décembre 2017 12:57

            @Arnold
            Mais sans même rentrer dans la véracité ou non des choses énoncées, même si j’ai déjà indiqué que j’avais déjà entendu parler de vos Diop et Emeagwali et qu’avec quelques recherches, il est aisé d’affirmer que les choses que vous qualifiez de géniales ne sont que des contre-vérités. Le seul prisme de « noir » est ici une escroquerie intellectuelle. Par exemple, votre Du Bois a quel point commun avec votre Diop ? Je pense que vous êtes un opportuniste qui essaye de se bricoler une gloriole en prenant les choses à une échelle qui n’a ni queue ni tête car autrement vous n’auriez rien à raconter.


          • Jonas Jonas 15 décembre 2017 01:04

            « GÉNIE NOIR »

            Très orienté quand même le panorama proposé. Vos Africains ont tous été éduqués dans des écoles et universités du monde occidental !

            Alors qu’il y a tant de talents à découvrir au coeur même de l’Afrique :
            https://www.youtube.com/watch?v=4jN3esqoDJ0


            • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 09:57

              @Jonas,
              mon temps étant précieux spécialement sur Agoravox, je ne m’égarerais pas à formuler encore une réponse. Gagnons du temps consulte celle adressée à @bob14.


            • foufouille foufouille 15 décembre 2017 10:56

              « La carte des gènes est la même chez tous les hommes d’hier et d’aujourd’hui, quelles que soient leur ethnie, religion, couleur de peau, de yeux ou de cheveux. "

              c’est faux sinon nous serions tous identiques.

              il existe aussi certaines maladies plus courantes pour certains peuples ou spécifique comme le diabète « africain ».

              ce ne sont pas des génies mais des inventeurs.

              l’égypte antique n’était pas noire du tout.



              • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 13:15

                Bonjour @foufouille,
                tu deviens ce jour mon contradicteur privilégié(lol), je préfère ce type d’échanges à ceux de @bob14(re-lol)
                Il y a bien loin, on doit convenir, de ces définitions à celles des philosophes, mais il me semble que l’histoire naturelle de l’homme, à quelque point de vue où l’on se place, ne sera jamais bien faite si l’on étudie exactement comme on étudierait un autre animal, on peut considérer l’anthropologie comme l’étude de l’homme au point de vue physique, intellectuel et moral, à traversées différentes races qui constituent l’espèce humaine. Relatif aux maladies il est irréfutable qu’un homme évoluant au Congo à plus de chance de contracter le palu contrairement à un européen et cela en aucun cas ne prouve la différence entre ces deux hommes. Il est indéniable que les hommes, quelle que soit leur couleur, sont sortis de la nature, faibles, laids, ignorants et vils. En ce sens nous demeurons tous autant que nous sommes des êtres humains. 


              • foufouille foufouille 15 décembre 2017 15:11

                @Arnold

                chez nous, la peste n’existes plus, rien à voir avec la génétique.

                certaines maladies sont génétiques et se transmettent par la reproduction. j’ai peu de barbe et c’est génétique.

                au niveau médical, les races existent bien. seul le cerveau a les mêmes capacités et durée de vie, hors cancer et autres maladies.

                un masaï va obligatoirement courir plus vite qu’un blanc ou un pygmé. aucune race n’est bien évidement supérieure aux autres.

                les blancs ont juste un coup de bol à une époque ce qui leur a donné une supériorité temporaire sur les autres peuples.

                l’asie aurait pu dominer le monde comme l’ancienne égypte si elle n’avait pas construit des pyramides en rasant ses arbres.

                mais on ne passe pas de la préhistoire au XIXe siècle en clin d’oeil.


              • Messan Arnold Arnold 15 décembre 2017 17:00

                @Jonas,
                vous me poussez dans mes retranchements, dans cette position je ne peux que étayer plus en avant les bribes apparus dans mon sujet.
                Au risque de me bachoter je dresse une liste non exhaustive des noirs ayant contribué à la quintessence de notre vie. Il convient au moins de reconnaître cela, subséquemment je rends compte du contexte dans lequel ils évoluaient à leur époque. Étant acquis que bon nombre d’entre-eux, eussent connus la période de la traite des noirs voir la ségrégation en vigueur aux États-Unis.
                Nous pouvons eu égard au fait que l’Égypte antique n’était pas noire, excentrer le débat. Je vous engage dans ce cas à survoler l’excellentissime ouvrage de Cheick Anta Diop « Nations nègres et culture » (1954) Cet œuvre sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel tranquille de l’establishment intellectuel : l’auteur y fait la démonstration de l’Egypte ancienne était négro-africaine. Il faudra attendre plus de vingt ans pour qu’une grande partie de ses théories se trouve confortée, à la suite du colloque international du Caire en 1974, organisé sous l’égide de l’UNESCO et réunissant parmi les plus éminents égyptologues du monde. Et vingt ans encore pour qu’il soit pris acte de son œuvre après sa disparition.


              • foufouille foufouille 15 décembre 2017 17:09

                @Arnold

                tes exemples sont uniquement des gens qui ont vécu en occident donc sans couleur de peau pour la plupart car on s’en fout.

                ce qui reste de l’ancienne égypte ne démontre pas des noirs uniquement.

                ce qui ne veut pas dire que cela n’a pas exister mais ce serait une sacré régression pire que le catholicisme du moyen âge.


              • Montdragon Montdragon 15 décembre 2017 17:59

                @Arnold
                Arnold, non seulement il manque Willy, mais il manque Kemi Seba. Vous êtes un sectaire digne de St Anne dans votre quête de la rédemption négroïde à jamais inachevée car jamais entamée.
                Vivez dignement votre condition de terrien, vous êtes pathétique.


              • Crex 15 décembre 2017 11:27

                J’ai déjà entendu parler de deux personnages cités. J’avais fait quelques recherches sur le Cheikh Anta Diop et il s’avère que c’est un personnage assez médiocre, aux théories ridicules et le Philip Emeagwali est un médiocre, doublé d’un mythomane.

                Je ne vais pas m’attarder à faire des recherches sur le reste.

                Puis, je trouve que mettre pleins d’africains et d’américains dans votre lot n’a ni queue ni tête. Ce que vous appelez « homme noir » ne désigne pas la même chose quand on désigne les africains mentionnés et les américains mentionnés. Vos américains n’ont carrément rien de culturellement africain et ont une ascendance qui ne se limite pas à l’Afrique, voire de prime abord, certains font tellement caucasien qu’on peut facilement se risquer à supposer sans informations généalogiques développées qu’ils doivent avoir une ascendance africaine assez faible. 


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 décembre 2017 14:51

                  Ma certitude : nous descendons des DOGONS. SIRIUS. NOIR C’EST NOIR.


                  • Montdragon Montdragon 15 décembre 2017 18:46

                    @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                    Mélu j’ai la berlue vous avez un comportement du fillette de 18 ans qui découvre la vie le monde, vous me faites penser à mes collègues de fac qui n’étaient jamais sorties de leur trou et qui découvraient Bourdieu ou le compagnon de Sirius..ohhh magie !!
                    Sinon Rael va bien ?


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 décembre 2017 10:24

                    @Montdragon


                    Encore faut-il s’entendre sur le terme : génie,...

                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 décembre 2017 10:56

                    Génie : Freud, mais Hermès (qui descendrait des Dogons) était précurseur. Les Pyramides, des Dogons qui seraient remontés vers le Nil. Lire Griaule.


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 décembre 2017 14:55

                    http://www.gettyimages.be/detail/nieuwsfoto’s/dogon-village-at-the-foot-of-the-bandiagara-cliffs-it-has-nieuwsfotos/152190336#dogon-village-at-the-foot-of-the-bandiagara-cliffs-it-has-been-that-picture-id152190336. Liens entre les dogons et ELvis, Memphis. Ma mère avait des cheveux noirs,...Très « fière » de mon arbre.


                    • phan 15 décembre 2017 18:27

                      L’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire, tandis que l’assassin d’Africains, est sorti de l’Histoire, avec 3 valises remplies d’argent africain. Surtout l’argent africain n’a pas d’odeur ni de couleur !
                      Et n’y a t il pas un génie noir inventeur de la lutte contre la misère, la maladie et la pauvreté pour empêcher la noyade en mer ?


                      • soi même 17 décembre 2017 00:54

                        Table rase à toute cette propagande, un homme = à un homme quelque que soit son origine.


                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 décembre 2017 11:04

                          Le problème est règlé, les génies ne sont plus de ce monde ;


                          • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 17 décembre 2017 18:05

                            Bonjour Arnold et merci pour cet article.

                            Passons outre les propos désobligeants à votre encontre de certains commentaires. Ce qui fait la force chez l’individu quel qu’il soit, c’est l’instruction, le plaisir de la découverte, les voies de communication qui sont des passerelles entre les peuples, l’Occident n’a rien inventé en la matière, les Asiatiques, les Africains, les Européens ont tous connus un jour ou l’autre de leur histoire, des périodes d’obscurantisme, des périodes de renaissance, des périodes de régression, c’est l’histoire de l’humanité toute entière qui en est témoin. Ca, c’est le premier point.

                            Le deuxième point, c’est l’émergence après une décolonisation difficile et compliquée de l’Afrique, d’une conscience africaine, comme il existe une conscience amérindienne. Et cela doit se comprendre, car s’il y a un peuple qui aura souffert des traitements indignes envers un etre humain, c’est bien le noir. Nous devons effectivement être conscients de ce mal endémique qui a miné notre société depuis les grandes découvertes et la traite négrière qui enrichit tant d’armateurs et de trafiquants sans scrupules, tant de grands propriétaires des deux cotés de l’Atlantique.

                            Mais là où je m’inscris en faux, c’est le larmoiement inutile, stérile des adeptes de repentance. Seuls les communistes avaient compris qu’il s’agissait d’une guerre des classes qui démolissait les peuples africains. Et pour cela ils avaient développé une théorie très simple, se débarrasser du colonialisme.

                            Ce qu’il faut CHANGER CE SONT LES MENTALITES et rendre les hommes PLUS SOLIDAIRES, plus APTES à se comprendre et à se RESPECTER. Il ne s’agit pas d’amour comme le professent les grandes religions monothéistes, et leur activisme sur la question, non il s’agit évidemment d’une autre sorte de conscience universelle qui réunit les noirs, blancs et asiatiques. 

                            Ce qui m’amène tout naturellement à la question des rapports sociaux et de classe qui sont importants, quelle que soit la couleur de la peau. Car le véritable enjeu, ce n’est tant de combattre le racisme, mais la prise de conscience qu’il y a deux mondes, le monde des riches et le monde des pauvres. Est-ce que les riches entre eux , qu’ils soient noirs ou blancs, sont racistes ? Non. Seul, l’argent pour eux, est comptable de leurs rapports de classe où la couleur ne compte pas, seul l’argent compte. Le « racisme » est un leurre entretenu par les classes dirigeantes pour tromper le peuple et le diviser. Passé ce constat, les peuples n’ont qu’une option ou se solidariser et chasser de l’environnement social les prédateurs, ou alors « crever » ensemble de ce mal qui ronge l’humanité : la soumission du faible envers le fort. 


                            • Messan Arnold Arnold 18 décembre 2017 10:44

                              Bonjour @Nicole,
                              et merci pour cette réponse pleine de bon sens, et que je perçois comme un appel à la tolérance. Relatif aux insultes essuyées je commence malheureusement à m’y habituer. A travers cet article je souhaitais évoquer les grands hommes noirs ayant apportés contribution à l’amélioration de notre vie, ceux-ci étant oubliés à mon sens. Mais on m’embarque sur le terrain de la discrimination, loin de moi cette pensée !!!
                              Il convient de rappeler quelques vérités quand bien même quelles soient irritables. Cela explique tout, en réalité cette fiction qui subalternise un homme au point d’en faire une chose ; mais au point de vue de la logique pure, étant donné que l’esclavage existait, il fallait bien trouver une raison pour légitimer l’instruction, et jamais raison ne fut plus acceptable que l’infériorité intellectuelle et morale qu’on suppose juridiquement comme naturelle à l’esclave. Les Romains allèrent plus en avant dans les conséquences du principe établi bien longtemps avant les esclavagistes américains, ils considéraient les esclaves comme des êtres inférieurs aux autres hommes, ils en faisaient une espèce distincte.Il s’impose de rappeler que les esclaves de l’antiquité étaient presque tous de la même race que leurs maîtres et le plus souvent de la même nation. Non seulement le blanc était l’esclave du blanc, mais les citoyens aujourd’hui égaux en droit pouvaient se trouver demain dans les rapports de chose à personnes.Il faut donc que les anciens aient trouvé une justification bien puissante dans l’idée de la domination naturelle et illimitée des êtres supérieurs sur les inférieures. Il faut savoir comment même la science, a estimé de mesurer et de comparer les qualités les plus profondément cachés dans la nature humaine, telles que l’intelligence et la moralité, les seuls qui rendent les êtres vraiment supérieurs les uns aux autres.
                              C’est l’éternelle histoire de l’esprit humain. Les pages de l’erreur ne seront en définitive scellées que lorsque toutes les races, également instruites, sauront pareillement discuter toues les propositions, toutes les opinions, cette ère viendra peur-être au 25e siècle. En attendant vos mots que j’ai parcouru plus haut participent au vivre ensemble que moi même essaie de véhiculer.


                            • foufouille foufouille 18 décembre 2017 11:03

                              @Arnold

                              « Les Romains allèrent plus en avant dans les conséquences du principe établi bien longtemps avant les esclavagistes américains, ils considéraient les esclaves comme des êtres inférieurs aux autres hommes, ils en faisaient une espèce distincte.Il s’impose de rappeler que les esclaves de l’antiquité étaient presque tous de la même race que leurs maîtres et le plus souvent de la même nation. Non seulement le blanc était l’esclave du blanc, mais les citoyens aujourd’hui égaux en droit pouvaient se trouver demain dans les rapports de chose à personnes. »

                              dans l’antiquité n’importe qui pouvait devenir esclave, le maître était juste le plus fort. les romains avaient des esclaves de tous les pays et de toutes les couleurs comme depuis l’époque sumérienne. en plus, il était différend suivant les civilisations et époques


                            • Messan Arnold Arnold 18 décembre 2017 11:35

                              Bonjour @foufouille,
                              vous avez tout à fait raison. Les esclaves sont regardés comme une secondes espèce humaine, quelque soit leur couleur. Curieuse coïncidence ! N’y a-t-il pas ici matière à s’éberluer de voir ergoter toutes ces questions d’inégalité ethnique et de pluralité des espèces humaines dans la vieille civilisation romaine, si longtemps avant la science anthropologique se fasse jour ??? 
                              Telle coïncidence tendrait il pas à illustrer jusqu’à l’évidence que les esclavagistes sont seuls conséquents avec eux-mêmes en soutenant l’hypothèse de l’inégalité des races humaines, étayée sur celle de la diversité des espèces.


                            • foufouille foufouille 18 décembre 2017 15:05

                              @Arnold

                              rien à voir avec les races puisqu’un esclave peut être de n’importe quelle couleur. c’est juste l’esclavagiste qui se sent supérieur aux autres. c’est comme le libéral qui estime que les autres doivent avoir presque rien.


                            • Messan Arnold Arnold 18 décembre 2017 16:15

                              @foufouille,
                              je vous rejoins encore une fois, par le passé beaucoup de savants consciencieux classèrent les races. Avant d’accuser la science ou les savants qui en font l’interprétation, n’est-il pas sage d’examiner les bases sur lesquelles ont s’appuie pour établir les classifications, ainsi que les doctrines anthropologiques qu’on en fait découler d’une façon plus ou moins logique ???
                              Pour cela je m’appuie sur les observations de Paul Broca(éminent anthropologue 18ème siècle) qui avance :
                              « dans les races humaines l’accroissement de l’indice nasal constitue presque toujours un caractère d’infériorité ; cela pourrait faire croire que la largeur relative de la région nasale doit être plus grande dans les singes que dans l’homme ».
                              « Si l’inégalité des races a été une résultante d’une malédiction plus ou moins méritée, ou bien encore si les unes se sont dégradées, et ont laissé éteindre le flambeau de leur intelligence primitive, pendant que les autres gardaient intacts leurs dons précieux du créateur ; en d’autre termes, s’il y a des races bénies et des races maudites, des races qui ont répondu au vœu de la nature et des races qui ont démérité »
                              Alors cela sous-entendrait que l’esclavage est un droit divin !
                              Il y a bien lieu de croire qu’en déduisant de telles conséquences de ces caractères supposés, ils avaient complètement omis toutes les autres constatations, pour ne s’arrêter qu’aux détails qui s’adaptent plus particulièrement à leur doctrine scientifique à savoir l’infériorité de la race noir.
                              Hors de ces sentiments qui ont pris selon moi, dans la conscience de bon nombre une importance d’un fait indiscutable, alors qu’il en est rien ! Il suffit pour cela de décrypter les commentaires qui accolent au sujet.


                            • foufouille foufouille 19 décembre 2017 10:49

                              @Arnold

                              et vu les dessins de ces époques, le français pouvait croire ces conneries vu qu’il avait jamais mis les pieds hors de france pour la plupart tu as effectivement eu un sacré paquet de tarés à ces époques mais pour les blancs pauvres aussi.

                              il a existé des théories comme quoi les criminels avaient une certaine tête et morphologie jusqu’à ce qu’un médecin innocent soit mis en prison car pas la bonne tête. les pauvres de 1800 n’avaient rien de plus que les africains mais le froid en plus.

                              en 75, on apprenait encore aux enfants que les hommes préhistoriques étaient des singes sauvages et brutaux.


                            • Messan Arnold Arnold 19 décembre 2017 23:49

                              Bonjour @foufouille, merci pour cet appui. A propos de cette observation il est de bon aloi de méditer sur ces notions qui malgré leurs théories dénuées de tout fondement sont ancrées dans l’encéphale de quelques consciences. Les affirmations dogmatiques n’ont aucune emprise sur la nature des choses et ne l’auront jamais.Un homme, une tribu, une population quelconque peuvent, changer en quelques années d’état social, de langue, ou de religion, ils ne modifieraient pour autant leurs caractères physiques extérieures ou anatomiques. Pourquoi tant exposer de telles erreurs d’interprétation, plutôt que d’accepter une explication rationnelle que tant de faits ont éclairés.La science pendant trop longtemps s’est enfermée dans un cadre et dans un système arbitraire. Et ceux-ci dans un but bien précis, prouver bon gré, mal gré la supériorité de la race blanche. Rien de plus abject que ce parti pris qui se dit science !


                            • foufouille foufouille 20 décembre 2017 11:00

                              @Arnold

                              c’était comme ça à cette époque, l’eugénisme était présent partout dans tous les pays. c’était comme les rois qui avaient tout et les autres presque rien très souvent.

                              le passé est le passé, la science a au moins corriger ses erreurs. les scientifiques étaient très souvent des fils de riches donc avec un sentiment de supériorité. c’était pas juste pour les blancs mais pur tout le monde dans certains cas.

                              les mentalités changent beaucoup moins puisqu’elles sont transmises par la famille.

                              exemple en france avec le petit nombre de fils de sans dents qui font des études longues par manque de moyens le plus souvent.


                            • Messan Arnold Arnold 26 décembre 2017 20:09

                              Bonjour @foufouille,
                              effectivement c’était les mentalités, et le passé est le passé il en demeure pas moins que beaucoup de contemporains ont encore ces arrières pensées. Quand bien même que la science ait prouvé le contraire. Il est nécessaire encore de rappeler certaines idéologies néfastes qui perdurent continuellement, il s’impose à chacun d’entre-nous de les combattre. C’est le sens premier de mes articles !!! Je prépare justement un écho sur ces pensées, ces élucubrations émanant des savants les plus éclairés de l’époque qui ont instigué et véhiculé cette doctrine découlant de leur esprit, plus qu’avec des faits scientifiques.


                            • bob de lyon 17 décembre 2017 18:12

                              Faire simple.

                              À jouer à celui qui fut le premier à inventer ou découvrir quoi que ce soit on ne démontre jamais rien, sinon d’aligner un catalogue de noms plus ou moins connus.

                              L’Afrique est assise sur un potentiel souterrain extraordinaire mais ce sont les aristocrates écossais et anglais qui ont embrayé la révolution industrielle en appui sur des écoles, déjà à cette époque, de haut niveau, même s’il elles étaient très discriminantes.

                              Le moteur en est le capitalisme qui démultiplia l’avidité d’un enrichissement rapide mais aussi de la part de cette élite, un goût du risque et une curiosité scientifique assumée.

                              Cahin-caha les Européens ont suivi à faire la démonstration qu’ils étaient aussi intelligents et capables que les Anglo-Saxons.

                              Bien compris par la Révolution française : l’ouverture d’écoles d’ingénieur.


                              • Messan Arnold Arnold 18 décembre 2017 11:05

                                Bonjour @bob de lyon,
                                merci pour votre contribution, il y a du vrai dans vos dires. Claude Levi Strauss en fait mention, c’est dans la conclusion de mon sujet :

                                « Soyons donc assurés que, si la révolution industrielle n’était pas apparue d’abord en Europe occidentale et septentrionale, elle se serait manifestée un jour sur un autre point du globe. Et si, comme il est vraisemblable, elle doit s’étendre à l’ensemble de la terre habitée, chaque culture y introduira tant de contributions particulières que l’historien des futurs millénaires considéra légitimement comme futile la question de savoir qui peut, d’un ou de deux siècles, réclamer la propriété pour l’ensemble »

                                Il paraît donc impossible de consentir l’existence des races supérieures et des races inférieures, sans admettre aux premières le droit de réduire les autres à la servitude, pourvu que la chose fasse utilité. Logiquement la loi qui veut que les meilleurs s’améliorent par tous les moyens en leur pourvoir ne se circonscrit, dans les relations humaines et sociales, que par l’égalité des facultés qui implique l’égalité des besoins me semble-t-il !!!


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