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Accueil du site > Tribune Libre > Glyphosate : la carte de Nicolas Hulot pour sauver son mandat (...)

Glyphosate : la carte de Nicolas Hulot pour sauver son mandat ?

Dans son intervention télévisée le 15 octobre dernier, le Président de la République n’a pas eu un seul mot pour l’écologie et pour la transition énergétique. Un « oubli » qui en dit long sur la place de Nicolas Hulot dans le gouvernement. Contraint de trouver des compromis, voire d’abandonner ses principales promesses, le ministre cherche une bouée de sauvetage lui permettant de défendre sa réputation de militant écologiste. L’interdiction du glyphosate pourrait être le recours d’un ministre de plus en plus marginalisé, même si cela risque de coûter cher à l’agriculture française. 

De l’espoir chez certains, de l’incompréhension chez d’autres. Les sentiments suscités par la nomination de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique ont été mitigés, mais la nouvelle n’a certainement laissé personne indifférent.

Le Syndicat des énergies renouvelables avait par exemple salué « l’arrivée d’une grande figure de l’écologie », tandis que le Syndicat des professionnels de l’énergie solaire (Enerplan) et son président, Daniel Bour, s’étaient félicités de cette nomination tout en soulignant que Nicolas Hulot « est une des personnalités préférées des Français. La vision transversale qu’il défend créera l’impulsion à la mise en œuvre de nouveaux modèles économiques, sociaux et sociétaux en phase avec le programme présidentiel », voulait croire Enerplan.

D’autres étaient nettement plus sceptiques et lui prédisaient, à l’instar de sa prédécesseur Delphine Batho, « des arbitrages difficiles malgré sa très forte popularité ». Pour sa part, Dominique Malvaud, de l’association Stop nucléaire, pronostiquait que « Nicolas Hulot, avec ses petites mains, ne ferait pas grand-chose. Le danger, en entrant dans ce gouvernement, c’est qu’on lui donne l’illusion qu’on va faire quelque chose, or il ne fera rien ».

Qui d’entre les optimistes et les pessimistes s’avère avoir eu raison ? La réponse est plus simple qu’on ne l’imagine, à en croire Hélène Jouan, cheffe du service politique d’Europe 1. « À chaque fois qu’il veut bouger une ligne, ce sont des herses qui se hérissent », résume la journaliste dans un éditorial diffusé mercredi 13 septembre. Et d’évoquer notamment la loi hydrocarbure, visant à stopper la production française de pétrole.

Bien que le secteur en France soit pour le moins modeste, le ministre a eu le plus grand mal à convaincre les opérateurs, les collectivités et les élus, et devra se contenter d’une « fin progressive » de la production d’hydrocarbures.

Faible marge de manœuvre
En acceptant d’intégrer le gouvernement, Nicolas Hulot « n’a rien dealé de précis, même pas le sort de Notre-Dame-des-Landes. Son propre cabinet n’est pas totalement à sa main, il n’a pas de force politique constituée pour peser à ses côtés, il n’a pas fait de sa propre fondation un bras armé qui aurait pu l’aider à engager un bras de fer et il est très isolé dans un gouvernement qui n’a jamais fait sienne l’idée de remettre en cause la logique productiviste, qu’elle soit industrielle ou agricole », analyse l’éditorialiste.

Et pourtant… Le ministre de la Transition écologique n’a-t-il pas remporté une victoire majeure sur le dossier du glyphosate ? Après avoir déçu les associations environnementales sur le dossier des perturbateurs endocriniens (la France ayant, contrairement à son habitude, voté pour la proposition de la Commission européenne), le ministre s’est manifestement rattrapé en annonçant que Paris votera contre le renouvellement de l’autorisation du principal agent actif du désherbant le plus vendu au monde, le Roundup. Ce matin sur RTL, Nicolas Hulot a réaffirmé sa volonté de voir interdire le glyphosate en Europe d’ici 5 ans. 

La victoire serait d’autant plus importante que la position de la France dans ce dossier est déterminante. En effet, une majorité qualifiée (55 % des États membres représentant 65 % de la population de l’Union) est requise pour renouveler la licence du glyphosate dans l’Union européenne.

Or, Nicolas Hulot fait partie d’un gouvernement qui n’est pas particulièrement connu pour être écolo-friendly. Le Premier ministre, cela a été relevé, est un ancien cadre d’Areva qui avait pour mission principale de « s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome », comme l’expliquait l’Observatoire du nucléaire.

Victoire à la Pyrrhus
Et l’on sait que le gouvernement n’est pas unanime au sujet du glyphosate. Si Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a assuré lundi 25 septembre que le Premier ministre avait « arbitré » et que le glyphosate allait être « interdit en France d’ici à la fin du quinquennat », il est revenu sur ses propos peu après en expliquant qu’il s’agissait en réalité de chercher des produits de substitution d’ici à la fin du quinquennat. On sait que l’interdiction de cet herbicide reviendrait à mettre en difficulté une grande partie des exploitations agricoles françaises.

M. Hulot, contraint de céder sur tous ses dossiers, compte bien s’accrocher à sa « victoire » sur le glyphosate pour sauver sa réputation et sa crédibilité en tant que militant écologiste. Un gage donné aux associations et aux lobbies verts, hyperactifs sur cette polémique. Ces derniers balaient d’un revers de la main toutes les études rassurantes sur le sujet par EFSA, EPA, etc et n’utilisent dans leurs argumentaires que les conclusions du Centre International Contre le Cancer (CIRC). Une institution régulièrement décriée par le reste du corps scientifique pour son acceptation plutôt « souple » de l’indépendance et de l’objectivité. Habitué aux déclarations à l’emporte-pièce (il avait classé la viande rouge comme « probablement cancérigène » il y a quelques années) l’organisme est un « bon client des médias ». Selon des documents judiciaires examinés par l’agence de presse Reuters, le CIRC aurait même sciemment ignoré des publications scientifiques qui révélaient qu’il n’existait aucun lien entre le cancer et le glyphosate.

Les associations écologistes et Nicolas Hulot s’appuient donc sur les conclusions d’un organisme plus politique que scientifique. Les analyses du CIRC sont d’autant plus sujettes à suspicion que pour sa dernière étude sur le glyphosate, l'institut a invité un scientifique extérieur à l'organisme, Christophe Portier. Seul Bémol : celui-ci était à ce moment là consultant pour une association écologiste, l'Environmenta Defense Fund et depuis, M. Portier a signé un contrat de 160 000 dollars en tant que « consultant en litiges » avec deux cabinets d’avocats américains qui se préparaient à poursuivre Monsanto. On comprend mieux pourquoi, soudainement, l’organisme est devenu le grand contempteur du glyphosate. Une situation qui n’empêche pas le ministre de s’appuyer sur ces études pour défendre l’interdiction du glyphosate à Bruxelles.

Gare toutefois à une victoire à la Pyrrhus ! Une sortie du glyphosate pourrait s’avérer désastreuse pour un secteur déjà extrêmement fragile. D’après la Fondation Concorde, un think thank qui a rassemblé plusieurs experts du monde agricole pour produire un rapport sur ce sujet, l’interdiction de l’herbicide pourrait représenter un surcoût de presque un milliard d’euros pour le monde agricole, une somme colossale. Pour David Greffin, président de la section Île-de-France de la FNSEA, premier syndicat agricole, les paysans ont déjà fait des efforts considérables pour limiter le recours aux produits phytosanitaires. Mais « ces efforts n’ont pas encore payé. Aujourd’hui, il n’y a pas de moyen de substitution aussi efficace que le glyphosate. L’agriculture française n’est pas prête à une interdiction de cet herbicide comme le souhaiterait la France. Ce serait une atteinte forte à la compétitivité de nos exploitations déjà souvent en grandes difficultés », prévient M. Greffin dans les pages de 20 Minutes.

Les agriculteurs se disent inquiets, voire franchement « en colère » face au risque de voir exploser les couts de production tout en subissant une baisse de rendement. Est-ce le prix qu’ils devront payer pour permettre au ministre de la Transition écologique de défendre ses convictions et sa réputation jusqu’au bout ?


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29 réactions à cet article    


  • olivier cabanel olivier cabanel 25 octobre 2017 10:42

    @ l’auteur

    il ne faut se faire aucune illusion sur les intentions de hulot.
    il sait bien qu’il existe déjà une parade aux insecticides... mais il fait comme s’il l’ignorait.
    lisez l’article de ce jour dans libé, un très bon témoignage d’un paysan.
    bref, hulot est l’idiot utile de ce gouvernement qui veut se parer des couleurs vertes, sans la moindre conviction.
    on en reparle ?
     smiley

    • Franck Einstein Franck Einstein 25 octobre 2017 10:59

      Des étrangers illégaux avec des tapettes ?
      Étendre les banlieues sur tout l’ex-pays pour désherber ?
       
      Hulot veut une taxe sur le béton, donc sur les illégaux, qui paiera ? Soros ? Bouygues ?


    • Francis, agnotologue JL 25 octobre 2017 11:14

      @olivier cabanel
       
       sauf si vous voulez protéger les ventes de Libé, seriez vous assez aimable pour nous exposer en deux mots ce que dit ce témoignage paysan ? C’est quoi la parade (alternative ?) aux insecticides ?
       
       Ps. Insecticides et pesticides ne sont pas une seule et même chose.


    • Francis, agnotologue JL 26 octobre 2017 08:19

      @O Cabanel,
       
      vous ne voulez vraiment rien révéler ?


    • Franck Einstein Franck Einstein 25 octobre 2017 10:54

       
      CETA et autres : on importera des produits glyphosatés
       
      L’UE est devenue une administration à écrire des traités de libre échange...30 dans les tuyaux Claude Rochet, l’état stratège


      • Martha 25 octobre 2017 15:55

        @Franck Einstein

         On est manifestement à un tournant majeur.

         Tout le monde a bien compris que Monsanto nous a menti sur la bio-dégradibilité du glyphosate et sur son innocuité, mensonge encore plus énorme dont on mesure maintenant, avec trente ans de recul les dimensions.
         Les maladies causées par l’utilisation de ce produit sont maintenant bien caractérisées et répertoriées : Ce que l’on a vu chez nous. Cela pris une allure encore plus dramatique dans des pays où il est utilisé à tout va : le meilleur exemple est celui de l’Argentine où le tableau complet des effets de ce poison nous est revenu comme une démonstration. On a compris alors ce qu’il se passait chez nous.

         La liste est longue et le prix payé par les agriculteurs et ceux qui avaient utilisé ce produit miracle, sans se méfier, pour leur jardin, parfois grand (il était biodégradable et non toxique, parce que, paraît-il, le mécanisme biochimique qui provoquait la mort des végétaux n’existait pas pour l’homme et les vertébrés) est énorme.
         => Les médecins, avec ce recul, tout d’un coup ont compris ce qui unissait toute une série de pathologies mortelles qui semblaient disparates.

         ON SAIT maintenant à quel point cela était faux et que Monsanto avait menti sur ces deux points.

         Et ne parlons pas des dégâts dans environnement : le sol et les courts d’eau.

         70% des Français veulent l’ interdiction de la synthèse du glyphosate et si non l’interdiction définitive d’utiliser ce produit.
         Ils demandent un étiquetage clair et bien visible sur les produits qu’ils achètent.

         Continuer à utiliser ce produit comme on le fait en ce moment est criminel.
         N’en déplaise à l’académie de médecine ou à l’académie vétérinaire ou à l’EFSA c’est une décision énergique et urgente qu’il faut prendre :
         =>le glycosate et les agents mouillants utilisés pour le rendre plus efficace doivent être interdits d’usage au plus vite.
         
         URGENCE ABSOLUE.

         Il n’y a pas a tergiverser, trois ans, cinq ans ou dix ans, ce n’est pas pensable !

         => Si nos responsables politiques ne prennent pas une décision franche et courageuse (enfin !), ils font le choix de mettre leurs administrés en péril.

         


      • velosolex velosolex 25 octobre 2017 23:48

        @Martha
        Habitant la Bretagne, nous pouvons voir l’expression d’un curieux paradoxe. Alors que l’agriculture biologique qui augmente de 20% en moyenne chaque année, voit un marché florissant s’offrir, avec ses perspectives d’embauche ( car le bio nécessite du travail, pas d’arroser les champs d’une saloperie) le gouvernement a arrêté les aides à l’implantation dans la filière bio.....


        Paradoxe, ou résultat d’un lobbying d’une certaine industrie ?
        Mais petit à petit en tout cas l’histoire se fait, et défait les mastodontes. Hier le parti communiste, demain Monsanto. 

        Là où je vis, les consommateurs et les exploitants, ceux travaillant à une agriculture respectueuse de l’environnement, « bio », vendent leur produit chaque semaine sous forme de paniers que chacun compose sur internet. Tout le monde s’y retrouve, avec le sourire, et en mangeant naturel. 

      • velosolex velosolex 25 octobre 2017 11:07

        Le glyphosate est un cancérigène certain pour l’animal, mais pour l’homme nous dit la science, ou plutôt les lobbys. Les lobbys ont une force incroyable. Ils imposent des copiés collés de leurs propagande dans les analyses parfois véreuses de certains commissaires de Bruxelles, pour ne pas parler de celui de petits cabots aux ordres......

        Comment Monsanto déploie des trolls pour... - Scoop.it
         Ils ont réussi à persuader certains hommes politiques achetés que l’amiante n’était pas dangereux, et que même le tabac et l’alcool étaient bons pour la santé. Qui se souvient de ces choses ?...
        Actuellement certains osent pointer qu’en cas de retrait du marché de ce poison, les agriculteurs seront obligés de tourner davantage dans les champs avec leur tracteur, pour désherber mécaniquement, ce qui augmentera la consommation de gaz oil, et aura donc un effet sur l’environnement. Incroyable comment certains ont la fibre écologique quand cela les arrange. 
        « Les agriculteurs sont inquiets, voir en colère » nous dit l’auteur,mandaté par je ne sais quelle lobby. S’il ne l’est pas,c’est pire. Ca veut dire qu’il est idiot, qu’il accepte de se faire empoisonner en applaudissant.. Des agriculteurs, je pense qu’il évoque ceux qui ne sont pas encore malades, ou ceux qui ne le savent, ou qui rendent malades les autres sans le savoir. Je n’ose dire , en le sachant pertinemment. 
        Reste qu’il existe d’autres agriculteurs, notre avenir en dépend, ainsi que celui de nos enfants. 

        • jalin 25 octobre 2017 11:35

          @velosolex

          « Le glyphosate est un cancérigène certain pour l’animal, mais pour l’homme nous dit la science, ou plutôt les lobbys. »

          Faux, renseignez vous :




        • velosolex velosolex 25 octobre 2017 13:08

          @jalin
          Le services de neurologie et d’ endocrinologie sont remplis de malades en lien avec cette saloperie. La neurotoxicité du roundup a été pointé par L’OMS en rapport avec l’explosion de la maladie de Parkinson. Une autre évidence, pointé par les médias, est le nombre de lobbyistes payés par Montsanto, pour défendre leurs intérets. 


        • jalin 25 octobre 2017 13:32

          @velosolex
          D’où tu sors ça ? De plus, Monsanto n’est pas le seul fabricant de glyphosate dont le brevet est dans le domaine public.


          Manifestement, tu ne connais rien au sujet du glyphosate.

        • jalin 25 octobre 2017 13:34

          @jalin


          «  les chercheurs n’ont pas trouvé de lien entre la maladie de Parkinson et l’herbicide glyphosate (Roundup). »


        • velosolex velosolex 25 octobre 2017 13:47

          @jalin
          Suffit de taper le mot en question pour être édifié. Les lobbyistes qu’il n’est pas trop difficiles d’identifier dans leur système de négationnisme sont omniprésent sur ce genre de site. 

          Les émoluments que Monsanto verse pour défendre ses milliards de bénef sur le roundup expliquent les chiens de garde montrant les crocs. 
          Soyons sûrs que ces gens s’ils sont bons conseilleurs pour les ballots, en bons commerciaux de la marque, profitent au mieux de leur argent pour s’acheter eux une alimentation saine. 
           Les pauvres peuvent crever avec le glyphosate et les fruits dégueulasses de supermarché. Et les hirondelles, et les insectes. C’est toute la chaîne du vivant qui est impactée. 
          Après moi la fin du monde...Pas trop longtemps à attendre à l’allure où vont les choses. 

        • jalin 25 octobre 2017 16:08

          @velosolex


          Tu racontes n’importe quoi, n’importe qui peut fabriquer et vendre du glyphosate, abruti ! Tu comprends ce que ça veut dire un brevet dans le domaine public ?

          Et le glyphosate est bien cancérigène qu’une poire, pomme...

          Tu es tellement fainéant ou illettré que tu n’as même pas lu les articles que j’ai mis en lien, gros nul ! 

        • velosolex velosolex 25 octobre 2017 17:28

          @jalin
          Paraitrait que l’un symptômes d’imprégnation de cette saloperie de glyfo ce qu’il faut serait,avant le Parkinson et la maladie de charcot, une certaine montée de l’agressivité verbale, une grande intolérance à supporter la contraction. Le syndrome de « Joe Dalton » en quelque sorte. 


        • velosolex velosolex 25 octobre 2017 17:54

          @oncle archibald
          J’ai envie de paraphraser Perec, dans « je me souviens »

          -Je me souviens qu’à une certaine époque, on recommandait aux hommes de boire une quantité raisonnable de vin, en particulier à ceux qui travaillaient à des boulots de force. Un litre par jour étant vu comme la dose minimum. Il y avait bien sûr des médecins pour soutenir les lobbys : C’est à dire la france viticole, Pernod et autres, qui finançaient les lobbys, et faisaient l’information. 
          -Je me souviens d’une autre où la cigarette était vue comme un stimulant pour le cerveau, et ainsi recommandé aux intellectuels. Pendant longtemps Philpp Morris et American tabbaco faisaient leur propagande et finançaient les sportifs. 
          -Je me souviens où le diesel était paré de toutes les vertus, et il était évident pour beaucoup qu’en roulant au diesel ils rendaient service à la terre. On disait merci à monsieur Calvé. C’était avant évidemment la révélation que les marques faisaient elles mêmes leurs analyses, et donnaient les chiffres qui les arrangeaient aux autorités qui fermaient les yeux...Il y eut des gens surpris, alors que le scandale du diesel était connu depuis 30 ans...Ne parlons pas de celui de l’amiante dont certains experts dans les années 80 remettaient en cause les conclusions mortifères de leurs collègues qui déjà dés 1920 disaient que l’amiante créait le mésothéliome, cette tumeur maligne. 
          Les mêmes ingrédients sont actuellement à l’oeuvre dans cette histoire de glysphosate, le dernier des scandale avant le prochain, , attendu que les lobbys continuent à agir, imposent leur chiffre à des spécialistes complaisant, qui reprennent en copié collé leur argumentation pendant des pages. 
          Vous pouvez si vous voulez attendre de bouffer les marguerites par les racines avant de changer votre alimentation, et « d’avoir les preuves irréfutables »...Un minimum de clairvoyance devrait vous autoriser à la prudence la plus élémentaire. 
          Si les preuves n’étaient pas évidentes, le débat n’existerait pas ce jour...On pourrait en conclure à comment on dit ?....A oui : Le principe de précaution....Ce fait fameux principe à géométrie variable, et dont on se sert quand il rapporte à un lobby quelconque, à une ouverture d’un nouveau marché, pas quand il irrite les copains....Là on lévera une commission, qui conseillera d’attendre.......
          Soyez sûrs que tous ces commissaires véreux qui jurent de l’innocuité de la chose vont faire leur course en magasin bio. Le bio, une appellation frauduleuse, faussement moderne, caricaturée,n puisque manger des produits sains fut pendant longtemps le quotidien des gens. Ce qui est nouveau c’est la saloperie imposée dans les assiettes. Ce qui est nouveau, c’est l’hécatombe du vivant.
           Ce qui est ancien, c’est la distinction entre les animaux et les hommes. 
          Du moins dans le temps au niveau religieux. Mais les puissants faisaient gouter leur repas autrefois à leur chien, afin de savoir s’ils n’étaient pas empoissonnés. Maintenant ils ne le feraient plus....Car si les experts s’accordent à ce que cette merde soit cancérigène pour nos amis les bêtes, elle nient l’effet pathogène pour l’humain. 


        • jalin 25 octobre 2017 18:24

          @velosolex

          Manifestement, sans glyphosate, tu démontres qu’on peut être con comme un manche à balai.

        • velosolex velosolex 25 octobre 2017 19:45

          @oncle archibald
          Effectivement l’information sur le sujet ressemble à une auberge espagnole. On y trouve ce qu’on cherche. 

          Le glyphosate est-il cancérigène ? La communauté scientifique ...
          L’autre trou du cul, comme on disait dans le temps, me reproche de ne pas lire sa propagande et s’ennerve. Vous tapez Glyphosate, lobby, vous mettez ça dans l’éprouvette d’internet et cela devient très vite explosif. Maintenant chacun fait comme il veut, en pense, de même. 
           Les même agités du bocal au garde à vous des lobbys sortent de leur trou dans ce genre d’affaire. Si je fais le parallèle avec le scandale du diesel et autres, c’est que là aussi les avis divergeaient. La même dynamique, les même tergiversations, les mêmes couleuvres à avaler. Les gens sur le terrain, je parle des riverains des champs ensemencés par ces saloperies ont des arguments liés à leur survie, ce ne sont pas des intellos de salon.
           Reste que penser qu’un produit peut être mortifère au niveau de l’animal et de la nature, et penser benoîtement qu’on n’est pas concerné me semble soit une forme d’humour noir, de déni. Ca me rappelle la propagande à l’époque du nuage de Tchermobyl quand les scientifiques et les politiques affirmaient que le nuage n’avait pas touché la france. 
          Le présent est vraiment un long passé. Mais on peut préférer l’amnésie et l’optimisme béat pour ne pas dire la négation de tout problème, baigner dans un positivisme béat, en contemplant le cours de ses actions Montsanto....(entre parenthèse, il semble bien établi que le projet de vente de fusion de Monsanto, le génial inventeur de « l’agent orange » qui a dévaste le vietname, à Mayer soit bien en lien avec la peur de procès à venir, en lien avec les conséquences de ses produits phares sur la population mondiale)....Les mêmes scientifiques qui vous mettent en garde contre les produits ménagers que l’on utilise ( attention tout de même) tournent la tête en voyant passer ce serial killer de Roundup. C’est là l’illustration patente d’une intelligence borgne, psychotique, ou aveugle. 
          Bon ceci dit moi aussi je tache de m’en sortir, je mange du bio, et là où je vis, près d’une forêt, dans une zone grise du centre Bretagne, la nature n’a pas été trop touché. Mais malheureusement, je pense que je porte sur moi des marqueurs de pesticides, peut être un peu moins tout de même que les gamins de l’école où les viticulteurs pulvérisent à cent mètres d’une école, comme ce scandale sanitaire le révélait. Mais là aussi, qu’on se rassure, les pollueurs ont été relaxé. « Pas de papier, pas de témoin, va te faire laver les pieds... » comme disait Fernand Reynaud. Une justice forcément indépendante.....
          Gironde : non-lieu pour l’épandage de pesticides près d’une école - 08 ...

        • Le421... Refuznik !! Le421 26 octobre 2017 09:00

          @velosolex
          Même problème avec les néonicotinoïdes et les abeilles.
          Sauf que là, les abeilles sont en voie d’extinction.
          Et ça va morfler.
          Ce qui ne sera que justice, c’est que dans ce système, ce sont ceux qui ont le plus qui vont perdre le plus...

          10 ans, anniversaire du « Blabla de l’Environnement » !!
          Avec promesse de diminution de 50% de l’utilisation des pesticides en France.
          Ca n’a pas cessé d’augmenter.
          Charlots !!



        • Francis, agnotologue JL 25 octobre 2017 11:07

          L’interdiction du glyphosate : l’arlésienne !
           
           En fait, il semble que tout se passe comme si on avait voulu que le CETA soit en vigueur avant de céder à la pression de l’opinion publique pour interdire le glyphosate ; je m’explique :
           
          Quand le CETA sera en vigueur, on sera au pied du mur : ou bien on interdit les produits incriminés, et les fabricants nous font des procès très coûteux ; ou bien on laisse pisser !
           
          voir

          TAFTA+COP21, le marteau et l’enclume

          • Elixir Elixir 25 octobre 2017 11:20

            bon article, merci. On n’a pas finit d’en reparler...


            • hans-de-lunéville 25 octobre 2017 16:19

              @Elixir
              si on n’en parle déja plus, le gvt viens de revalider pour 4 ans, on se revoit en 2021


            • velosolex velosolex 25 octobre 2017 23:40

              @oncle archibald
              Hulot en emmerde plus d’un,en fait , et en fait, certains en ont leur chique de travers. Il heurte « le monde paysan », comme on dit, en ce sens, pour eux, est un ministre à abattre, dans un ministère qui ne devrait pas existé. Je ne vous parle pas de ND des landes...Et le lobby Vinci. Donc pour moi et pour d’autres c’est un type courageux qui parvient à tirer des bords dans une zone risquée. Combien de temps va t’il tenir. Les déclarations qu’il tient et sa posture sur le dossier du glyphosate ont été courageuses. 

              Pour votre gouverne, il est en tout cas établi et reconnu que le roundup est à l’origine d’un cancer du sang extrêmement rare, qu’on trouve en majorité chez les agriculteurs. 
              Alors même habillé en cosmonaute, monté sur un tracteur, même si le paysan est théoriquement protégé, bonjour les promeneurs, votre gosse ou vous même croisant au détour d’un coin de campagne un engin vous fonçant dessus....(l ’an dernier j’ai vécu une scène digne de « la mort aux trousses », avec un paysan qui a foncé sur nous avec sa rampe d’arrosage déployé) Le principe de sécurité est « faux cul » pour reprendre votre expression...Ayant vendu ma maison, le diagnostiqueur m’a mis en garde dans son check up contre des traces de peinture au plomb qu’il avait scanérisé sur une rampe d’escalier sous trois couches de peinture appliquée dessus....On montre le détail, et on ignore la poutre...En tout cas ayant travaillé toute ma vie comme infirmier, j’ai vu l’explosion des maladies dégénératives et il faut vraiment être idiot ou actionnaire, pour ne pas voir la mort où elle se trouve....
              Le désherbant Roundup classé cancérogène - Le Monde

            • TSS 26 octobre 2017 09:59

              @oncle archibald
              Vous ne devez pas connaître les grands exploitants cerealiers

               car quand ils traitent avec les rampes tous ceux qui sont autour

               ,en prennent plein les naseaux et ils s’en foutent !!

               Et encore il y a quelques années ils traitaient directement par

               avion ,ils détruisaient tout ce qu’il y avait autour et les gens en prenaient

               sur la « tronche »(cela m’est arrivé)... !!


            • adeline 27 octobre 2017 18:23

              @hans-de-lunéville
              non, apparemment l’Europe est attaquée par Bayer ( nouveau propiétaire de Monsanto) , les premiers effets de ceta ?????


            • baldis30 25 octobre 2017 19:09

              bonsoir,

              dans la plupart des procès faits à des produits dont on suspecte le danger il y a une erreur manifeste de méthodologie avec ici des manques très classiques :

               - recenser les domaines où l’usage du produit est indispensable dans l’état des connaissances, cela n’a pas été fait

              - recenser les domaines d’activité où des substituts raisonnables existent sans discussion possible

              -dans les domaines où l’usage est indispensable édicter les règles tant dans la mise en œuvre du produit que dans sa trajectoire ultérieure en tenant compte des dégradations qui peuvent se produire en rendant le produit soi inoffensif soit plus agressif

               cela s’appelle de la méthodologie ... et évite de remplacer la réflexion par l’incantation  smiley


              • Martha 26 octobre 2017 15:16

                 
                 Revenons a nos décideurs, l’EFSA, nos académies vétérinaire et médicale : qu’ont-il fait pour mettre en avant le principe de précaution ?

                 Qu’ont-il fait comme recherches objectives préalables, décidées par eux et conduites de façon honnête, avant d’accepter les dires de Monsanto dans les années 1990 à 2000 et après ?
                 On les attend encore...

                 Par contre ceux fait par G-E Séralini et d’autres qui démontraient la toxicité du glyphosate en utilisant un protocole expérimental qui englobait celui que Monsanto prétendait avoir fait, en allant beaucoup plus loin, en nombre de lots, en nombre de questions posées et effectués sur une durées beaucoup plus longue : deux ans et plus alors que Monsanto les avaient arrêtées à 90 jours ; ont été dénigrés, moqués et réduits à rien par les mêmes, sus-cités, auprès de l’opinion publique, par une campagne médiatique mensongère démente.

                 Et pourtant, les faits sont têtus. Ce travail bien fait et particulièrement significatif est maintenant vérifié par ce que l’on a observé autour de nous sur le plan médical et tout autant sur le terrain, sur le plan écologique. Le temps nous a apporté la vérité et les mécanismes de la dangerosité du glyphosate sont maintenant établis par les observations et les expériences qui se recoupent puis par le travail des chercheurs qui ont fait un très gros travail d’enquête et de statistique.

                 Le glyphosate est toxique à forte dose, à moyenne dose, à faible dose et a dose infinitésimale : c’est un danger public et il est tout aussi destructeur pour notre environnement, sols et eaux.

                 Le glyphosate est un chélateur des métaux lourds, dont le cobalt. C’est un antibiotique puissant qui provoque un déséquilibre profond de la flore intestinale. C’est un toxique du système nerveux central. Il est cancérigène ( « il est cancérogène pour les animaux, mais probable seulement pour l’homme » est ridicule et totalement faux-cul !), il provoque des diabètes et des troubles hormonaux, même à très faible dose. Il est toxique pour les reins, la vessie et le foie.

                 Qu’avons-nous vu autour de nous, maintenant depuis plus de vingt ans ? augmentation des cancers, de la vessie, du pancréas, de l’oesophage, de l’intestin, au cerveau et au cervelet , des lymphomes dit non hodgkiniens, des insuffisance rénales et des troubles hépatiques. Pour le secteur hormonal féminin n’est-il pas étonnant de voir maintenant tant de cancers du sein ? (à ce sujet revoir les travaux de G-E Séralini). Des troubles intestinaux graves, fréquents en particulier aux US : réticulite intestinale, allergie au gluten, maladie de crohn et autres, pourraient bien faire partie du lot de ces maladies graves ou chroniques.

                 Pour l’environnement, si vous voulez voir des poissons qui se multiplient bien dans le plan d’eau de votre jardin, un conseil, alimentez-le uniquement avec l’eau de pluie récupérée par votre toit !

                 Pour les décideurs cités en introduction, cela va être difficile d’avaler la pilule, mais tôt ou tard, ils seront bien obligés de le faire.

                 


                • Martha 27 octobre 2017 10:42


                   Article en 32ème position, aujourd’hui, sur la rubrique « Tribune libre » de Agoravox. N’y reviendrons sans doute que les plus mordus.

                   Impressions :

                   Ecrire sur le « moteur de recherche Google » : glyphosate où en est-on ? fin octobre 2017.

                   On y trouve l’article de greenspeace : « Glyphosate - les derniers rebondissements. »

                   et un autre du journal Le Monde, malheureusement incomplet pour les non abonnés (utiliser un bon commentaire - enfin - sur ce sujet, comme argument commercial, il faut quand même le faire !) :

                   « Bras de fer sur le glycosate - le Monde. »

                   *Sur le tableau non exhaustif des effets pathogènes du glyphosate, rassemblés ci-dessus, il faut inclure aussi semble-t-il une augmentation des cas d’autisme, observé aux Etats-Unis.

                   

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Alexandre Cornu


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