• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Guaino : la caricature de Sarkozy ou l’inverse ?

Guaino : la caricature de Sarkozy ou l’inverse ?

La dernière intervention d’Henri Guaino à RTL est révélateur d’un mal profond qui s’installe en France. Ici - et même ailleurs - on parle beaucoup (trop ?) de Sarkozy, de sa vie publique/privée - privée/publique - ce qui déclenche des batailles de tranchées entre deux camps résolument opposés. Ce n’est plus 39-49 avec Guy Môquet mais bien 14-18. Selon moi - et les déclarations de Guaino en seront et un point de départ et un exemple que j’espère pertinent de ce mal qui ressemble terriblement et dangereusement au virus ébola appliqué à un peuple - une nation dirait les bonapartistes - et il y aura à l’avenir plus d’un saignement de nez. Guaino paraît calme, mesuré. On est loin avec lui des déclarations sursautantes de Sarkozy au débit haché, aux phrases imprécises, aux redites. Je parle de la forme. Avec Guaino tout paraît policé et le langage flamboyant.

Le combat que mènent certains contre le président se positionne au niveau du champ politique et de sa pensée néocon comme aiment quelques-uns à l’employer. Cependant la démocratie permet - du moins c’est à espérer - lors d’un renversement électoral de changer la politique. Ainsi un mal fut-il important et lourd de conséquence l’élection nous laisse-t-elle l’espoir d’en changer le cours. Mais il me semble que l’on se trompe de combat. Le danger vient d’ailleurs et risque d’être plus long et plus profond. Il tient en grande partie à la personnalité de Sarkozy et à un trait majeur de son caractère la réaction instinctive à tout avec action immédiate pour un seul objectif le pouvoir. Il est en campagne permanente. Sa seule réflexion est pragmatique, obtenir à tout prix le pouvoir et trouver tous les moyens pour y accéder et le conserver. Ce fâcheux penchant a de nombreuses conséquences dont une est gravissime car il touche à un aspect simple de l’identité nationale dont la définition pourrait être de faire partie de façon multiforme d’un peuple qui parle une langue et habite un pays. Alors Guaino et Sarkozy ? Dans cet [article ->http://www.liberation.fr/actualite/politiques/286184.FR.php] Guaino, qui écrit les textes de son président, insiste à de nombreuses reprises sur le discours de Sarkozy comme si Guaino lui-même ne l’avait pas écrit. Il insinue donc que Sarkozy a repris à son compte ces textes et on ne sait plus s’il les a inspirés et que Guaino les a seulement mis en forme ou s’il n’a fait que les lire.

Avant d’aller plus loin comme ce texte sera mon premier article il me paraît nécessaire d’éclairer mon positionnement politique. Je sais que j’ai une partialité chevillée au corps, mais je la regarde comme un tigre dressé qui peut déraper parfois et planter ici ou là ses crocs dans la chair tendre de son dresseur - jusque-là il me m’a pas avalé en entier, du moins je l’espère. Effectivement je suis un anti-sarkoziste primaire, secondaire et tertiaire. J’ai voté Bayrou au premier tour des élections présidentielles et voté Bayrou au second. De ce fait nous pourrons en reparler, mais attention ce n’est pas le débat ici.

Primaire car j’ai un rejet épidermique pour le mensonge, l’arrogance et le mépris dont Sarkozy est un concentré.

Secondaire car il m’arrive aussi de ne pas être aveuglé et de regarder les faits et les idées, et ceux-ci ne sont pas en faveur d’une adoration pour notre leader Massimo.

Tertiaire enfin car Sarkozy déclenche le phénomène dangereux d’aveuglements de toutes sortes et met la France en situation non de s’aimer ou de se respecter - thème éminent de la repentance par ailleurs - mais de se déliter.

De ceci j’accepte donc toutes les critiques, de forme et de fond, justes et injustes. Puisque c’est un combat il y a des coups à prendre. En revanche j’utiliserai une simple méthode, moi qui suis plutôt littéraire -je devrais dire que j’aime plus la lecture que la littérature, autre débat - j’ai eu quelque formation scientifique qui, du reste, ne me sert qu’à en parler car je fais tout autre chose depuis que je travaille, hormis pendant un an un peu de recherche au CNRS. Cette méthode - Descartes au secours - est simple : prendre les faits et leur contexte (ne jamais oublier le contexte) et les comparer entre eux et au discours tenu. Simple et efficace. Le reste n’est que fioritures, argument et ajustement littérature... et cela arrive, de la plus parfaite mauvaise foi. L’outil est la cohérence.

Venons-en au vif de sujet dont cette entrevue au journal Libération n’est pas le point de le départ, mais un complément. Ce qui a déclenché en moi l’envie d’écrire cet article est la déclaration d’Henri Guaino à RTL en regard de la lettre imposée de Guy Môquet à lire le 22 octobre. Par parenthèse mon titre est un peu dévoyé car accrocheur et ici Guaino et Sarkozy sont des doubles dont la caricature est bien le fond de l’article la caricature de l’incohérence de fond de ces deux hommes.

Voici quelques extraits (repris dans Le Figaro pour faire bonne mesure) : "Je ne comprends pas. L’école, ce n’est pas un self-service", a déclaré Henri Guaino. "C’est un très beau texte, ce n’est pas un texte de propagande. Le gouvernement a décidé que c’était un document intéressant. Il demande aux professeurs de le lire", a-t-il rappelé. Il a souligné que les enseignants étaient "libres d’analyser la signification du texte, le contexte historique dans lequel il s’inscrit". Mais "il y a des gens qui préfèrent une fois de plus en tirer l’argument de la division (...) je trouve ça très, très triste", a estimé Henri Guaino.

"Une prise en otage corporatiste".

Interrogé jeudi sur RTL sur le même sujet, Henri Guaino s’était montré beaucoup plus virulent à l’égard des enseignants qui ont annoncé qu’ils refusaient de lire cette lettre. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy les accuse d’avoir "une attitude purement politicienne" et de se livrer à "une prise en otage corporatiste, idéologique". "Tout ça est très triste, mais amène à s’interroger sur ce que doivent être au fond à la fois l’éthique et les devoirs d’un professeur dont la nation a payé des études, dont la nation paie le salaire et auquel la nation confie ses enfants", avait-il déclaré. »

Le mal qui va nous ronger est en partie dans cette déclaration. Tout le système de Sarkozy est dans le mélange des genres, utilisation éhontée des sentiments, incohérence totale sur le fond et dans la forme. La seule cohérence - et c’est là que c’est grave - c’est le but final : le pouvoir. Tout fait ventre comme aurait dit ma grand-mère. Ces déclarations résument - selon moi - la caricature de ce système où l’amalgame est roi, où la confusion des genres est totale, où la vérité serait unique et édictée par une victoire temporaire et éphémère d’un sautillant paranoïaque à l’ego très dangereusement hypertrophié.

Dans ces courtes déclarations tout ou presque y est : la nation, l’éthique, la politique. Si nous regardons ce texte nous nous apercevons que les déclarations sont totalement réversibles et qu’elles pourraient s’appliquer à justement la volonté de faire lire cette lettre. En basse psychologie de cuisine, on appelle cela une projection : accuser l’autre de ce que l’on est soi-même profondément. Guaino met en accusation les professeurs montant ainsi la nation contre eux. Celui qui nous a pris en otage c’est bien Sarkozy avec cette lettre - et du reste on se demande si Sarkozy ne serait pas une sorte de Dr Faustus qui aurait vendu son âme à Guaino pourvu qu’il l’aide à conquérir l’ultime pouvoir - qu’il impose selon son bon vouloir. Le contenu de l’enseignement des jeunes Français n’a en aucun cas à être dicté par le chef de l’Etat. En aucun cas, un président n’incarne cette nation qui doit enseigner, tout juste s’il la dirige et la représente à l’étranger. Guaino associe donc une volonté - qui au fond est fort détestable - d’un homme à celle d’une nation. Il ne le dit même pas, il affirme incidemment que cette lettre est un texte que la nation réclame et a choisi en toute connaissance de cause. En dehors du fait que cela est proprement scandaleux qu’un désir ou un caprice devienne une règle, le texte et le contexte de cette lettre ne donnent aucun droit à sa lecture. Guaino compare cette lettre à un texte de Victor Hugo. Un amalgame tout aussi suffoquant quand Hugo est un écrivain et Guy Môquet un témoin. Cela n’entre pas dans le même champ et de plus Guy Môquet - paix à son âme - n’est qu’un hasard de la tragédie d’une sale guerre. C’est une victime au sort infiniment triste, mais ce n’est en rien un symbole et encore moins un objet d’éducation scolaire. Du reste, au fond des choses ce diktat éducationnel ne crée en rien une motivation et une exaltation des qualités qui devraient être tournée vers l’avenir - le passé n’est ni une honte ni un oubli, mais par définition c’est du passé - et n’exalte en rien les qualités que l’on aimerait voir se développer : l’ouverture et la curiosité d’esprit, le travail, l’ingéniosité, la générosité. Le contexte de cette lettre est la guerre, la torture, l’assassinat, la trahison. Des exemples français, il y en aurait de bien mieux comme Pasteur, Latécoère, Mermoz, Montgolfier, le Dr Schweitzer (pas l’ancien patron de Renault), Maud Fontenoy pour faire plaisir aux sarkozistes, etc., mais jamais au grand jamais un texte qui sous-tend un héroïsme involontaire, une mort prématurée, un ennemi, qui plus est un ennemi qui est notre voisin immédiat, le tout qui peut développer l’esprit de vengeance et la haine de l’autre.

Pour en revenir à Guaino, il parle d’éthique et c’est que justement il en manque. En effet de quel droit un président impose-t-il un texte à cette nation tant citée ? Quelle éthique a-t-il de l’enseignement pour décréter sans concertation, uniquement par émotion et tactique, qu’un texte doive être lu ? Même à l’armée, il y a le devoir de ne pas suivre un ordre qui serait jugé en contradiction fondamentale avec les règles apprises. Ce droit est même un devoir. Cette lettre n’est en rien un fait historique unique et pertinent pour qu’il soit distingué des autres. Les arguments de fond de Guaino sont de pure forme en fait. Il utilise les mêmes techniques que Sarkozy : culpabiliser l’adversaire, se servir des sentiments, monter les uns contre les autres, montrer du doigt une catégorie de personnes, faire de l’amalgame, utiliser une idée supposée communément admise et la dévoyer. En fait, il fait comme son patron : il mélange tout.

Nous voilà arrivés au cœur de ce mal qui va nous miner : le délitement complet de la nation. Ce délitement n’est pas pris ici au sens moral, mais au sens de la destruction d’une cohésion délicate et non absolue de la France. Cette cohésion est fragile, non totale, mouvante, variable et multiforme et surtout vague, mais elle avait quelques repères, avait car ils disparaissent sous les coups de boutoir de l’incohérence absolue de fond de Sarkozy. En effet, comme je l’ai dit plus haut, la seule cohérence de cet homme est le pouvoir, tout le reste est d’une incohérence totale qui a des conséquences désastreuses. Il agit en fait comme le petit voyou qui peut dire tout et son contraire quand il est pris la main dans le sac, qui persiste dans ses mensonges, qui change de vérité à tout instant, qui se victimise, qui s’insurge, qui accuse les autres. Un voyou utilise tout ce qui est à sa portée pour réussir son coup. Sarkozy dans ce sens-là est un voyou. Du reste son langage et son comportement y font penser.

Voici une série non exhaustive de toutes les incohérences manifestes de Sarkozy, incohérences qui me font questionner avec émerveillement sur le soutien d’airain des sarkosistes. Soit ils sont aveugles à un point qui en devient médical, soit ils sont de mauvaise foi. J’espère qu’un jour l’expression le roi est nu sera une vérité pour eux. Quoi qu’il en soit les exemples ci-dessous ne posent aucune contestation possible.

1- d’abord la plus célèbre d’entre elles : l’ouverture. Il ne s’agit pas là de parler du bien fondé ou non de l’ouverture - du reste il serait facile à démontrer que ce n’est pas une ouverture comme le prouve la très étonnante position de Fadéla Amara qui a déclaré qu’elle resterait au gouvernement même si ce fameux test ADN restait dans la loi, elle aurait donc parlé pour ne rien dire (ici ce n’est pas non plus le débat sur l’ADN, mon propos est la cohérence). Pendant la campagne électorale une des profondes convictions de Sarkozy - et de ses soutiens les plus farouches - étaient : un pays doit être gouverné ou à droite ou à gauche. Il n’y a pas d’autres alternatives. L’élection de Bayrou devenait même dans la bouche de Colombani antidémocratique (un summum il faut l’avouer ce qui est une de mes raisons d’être anti-sarkosyste tertiaire car il déclenche ce type de raisonnement). Souvenez-vous de ce fameux meeting ou le grand clown Sarkozy faisait rire son auditoire en disant avec force tics : « Bayrou c’est boum ! Un coup je suis à droite. Boum ! Un coup je suis à gauche. » Ce qu’il m’est incompréhensible à l’instar de Guaino c’est qu’un soutien de Sarkozy qui a voté pour lui pour faire une politique de droite continue en regard des raisons qui l’ont poussé à voter pour lui et lui garde sa confiance. Il devrait avoir sa raison tourneboulée - il fait le contraire de ce qu’il dit, mais surtout le contraire de convictions profondes - et son cœur déchiré (il les a trahis et ce sans conteste). Dans son discours du 30 mai François Fillon a déclaré que le gouvernement appliquerait à la lettre les promesses électorales du président ce qui de facto exclut toute ouverture. C’est ce que l’on appelle un oxymore comme la lumière noire. Là aussi c’est pour moi un sujet d’émerveillement. Comment peut-on soutenir d’une part l’ouverture et d’autre part la stricte application du programme ? Et encore plus fort - comme disait mon frère qui avait toujours quelque chose de plus fort encore à dire - comment peut-on soutenir ceux qui soutiennent cette thèse de l’ouverture, mais sans doute s’inspirent-ils de cette règle de dévoiement mathématique qui permet d’avoir un carré négatif : i2=-1 cependant ces chiffres s’appellent les imaginaires... ? En fait cette ouverture n’est qu’un aspirateur sans sac à voix et une destruction volontaire de l’opposition ce qui en soi est antidémocratique car si le combat d’idée et la victoire par les idées est juste et justifiée, elle ne l’est en aucun cas par les manœuvres. Et il faut bien voir que cette ouverture n’est que tactique puisque Sarkozy l’a dit lui-même devant ses députés en rogne : "Il faut la continuer parce que ça marche !" Il est évident que cela ne peut être parce que cela marche dans les réformes et pour le bien de la France vu la cacophonie que cela engendre alors que les lois votées ne sont en rien modifiées par cette ouverture. Cela marche parce que cela déstabilise la gauche et maintenant le Modem. Du reste pour preuve annexe, tous les mercredis (mélange de genre car l’Elysée n’est pas l’annexe de l’UMP), il réunit les caciques de son parti dont il est le chef occulte. Les réunions devraient être avec tous les partis, ce serait l’ouverture. Une vraie.

2- en deuxième et dernier exemple je prendrai celui de ce gouvernement. L’incohérence se démultiplie avec le temps qui passe. Les faits sont simples :

a- le gouvernement dans un premier temps est déclaré le plus novateur jamais vu avec les personnalités les plus compétentes en respectant les promesses de Sarkozy : nombre limité et parité.

b- le gouvernement va se mettre au travail immédiatement pour engager le plus vite possible la rupture (déclaration du Premier ministre le jour de son intronisation)

c- les ministres doivent se présenter aux législatives pour être légitimes

d- au gouvernement est appliquée l’ouverture

e- « des ministres vont exploser en vol » propos de Sarkozy selon Morin dans une déclaration diffusée par les journaux.

On va voir l’ensemble impressionnant d’incohérences :

- non seulement, et de loin, le gouvernement n’est ni limité en nombre ni paritaire hommes femmes, mais ce gouvernement, le premier, n’est en rien novateur car nombre de ministres sont des anciens. Par ailleurs, si ces ministres sont choisis pour leur immense compétence pourquoi a-t-on changé Borloo de place qui s’est tout à coup révélé trop brouillon pour l’économie ? Il l’était déjà avant d’avoir été nommé. Il n’était donc pas la bonne personne à la bonne place. Incohérence.

- Entre b et c, il y a une impossibilité majeure : se mettre au travail immédiatement à fond et se présenter aux législatives. On ne peut pas faire les deux. Incohérence

- Entre a et c, il y a une autre incompréhension : les ministres ont été déclarés compétents, ils sont donc légitimes. Une élection ne les rend pas plus légitimes si ce n’est que : 1- il y a mélange des genres, mélange pourtant entre ce qui est constitutionnellement et intellectuellement séparé : le législatif et l’exécutif 2- en rien une élection ne prouve la compétence à gouverner. Incohérence. Mais cela ne s’arrête pas là si c’est une règle elle doit être absolue : tous les ministres doivent la suivre, ceux de ce premier gouvernement (or certains ne sont pas allés au charbon. Quid de leur légitimité ?) et tous les autres futurs. Ce qui par ailleurs oblige à renforcer le mélange des genres l’exécutif viendrait exclusivement du législatif, empêcherait l’ouverture au monde dit de la société civile, est contradictoire avec le d. 3- ils ne travaillent pas pendant leur campagne électorale. 4- ils se moquent de leurs électeurs car ils ne seront pas présents à l’Assemblée. Incohérence.

- Entre d et b, du déjà vu, c’est l’oxymore. Incohérence

- Entre e, a et c. Comment des ministres peuvent-ils exploser en vol s’ils sont soit compétents (a) soit légitimes (c) ? Incohérence.

La conclusion de tout cela est que Sarkozy a une extraordinaire incohérence de fond. Il pratique la contradiction interne en art, mais surtout en virus lent et nocif pour nous. L’essentiel est là dans la perte progressive, mais bientôt totale de repères. On se rend compte que mis à part une journée où un tableau clair du gouvernement est apparu : gouvernement de droite qui applique un programme, tout peu à peu se brouille : il faut se légitimer, on ne travaille plus, mais on fait campagne, on applique une ouverture non promise, on a des déclarations contradictoires qui s’amplifient, des désaccords nombreux et bruyants, la confusion la plus totale s’installe entre le législatif et l’exécutif qui devrait être renforcé par le droit du président à parler devant l’Assemblée nationale, par le fait que les conseillers comme Guéant et Guaino parlent abondamment dans les médias alors que pour le coup il n’ont ni été élus et ni n’ont de pouvoir exécutif (le débat du pouvoir occulte est ailleurs), le porte-parole de l’Elysée est en campagne pour la mairie, le site internet de la présidence est monarchique, la presse appartient aux financiers proches du pouvoir, Sarkozy s’entoure d’amis bruyants et voyants, des tricheurs comme Virenque ou Jonnhy, il est soutenu par des Tapie et des chanteurs sur le retour, mélange de vie privée et publique, mélange de l’argent et du pouvoir, mélange entre l’idée de la saine réussite et de l’étalage bling bling, mélange entre arguments raisonnés et émotion réactive, mélange entre gouvernement de fond et immédiateté, confusion entre élection ponctuelle et le droit de tout faire, confusion entre élection ponctuelle et l’interdiction au droit de s’opposer. Un exemple qui - pardonnez-moi cette expression - est exemplaire. Ce sont les députés du Nouveau Centre avec ministres au gouvernement dont un futur repris de justice et un autre au zénith des sondages avec 20 % . Ils ont claqué la porte du MoDem car ils avaient été élus avec des voix de droite. C’était leur formidable argument. Et maintenant que Sarkozy fait l’ouverture, que vaut cet argument ? Ils devraient immédiatement quitter le gouvernement pour les uns et la majorité gouvernementale pour les autres et créer un groupe de centre dit CED (centre élu par la droite). En d’autres mots c’est le grand cirque Barnum. C’est le mouvement brownien de la politique qui fait qu’avec le temps et la dépense d’énergie, le désordre va en augmentant.

Le grand danger est donc dans cette incohérence croissante et la perte inéluctables des repères. Cette perte est dommageable. En politique, elle a deux effets : la tétanie de l’opposition et la défense aveuglée des sakosystes. En matière d’information cela devient une folie exponentielle. Les journalistes ne savent même plus ce qu’ils doivent faire, n’ont plus aucun recul. Qu’ils soient anti ou pro-Sarkozy, sous l’avalanche d’information, les contradictions, la peur de rater une information, la peur de trop en faire, ils nous inondent de Sarkozy. Ils finissent par être des clones involontaires avec pertes de repères pour eux également, entre scoop et éthique, important et négligeable, fond et forme, respect et droit à l’information. Certains le dénoncent, mais le piège est hermétique. Ici en d’autres mots : la presse c’est le grand foutoir. Ce danger est que cette incohérence magistrale entre peu à peu en nous à cause d’une perfusion permanente de l’information, des images et de la démonstration que non seulement l’incohérence a le droit de cité, mais de gouverner et de s’exposer en modèle. Et dans nos esprits c’est la plus grande confusion qui s’installe. Une règle des contes pour enfant est que la parole y est performative. Sarkozy a la parole. Toujours. Tout le temps...


Moyenne des avis sur cet article :  4.09/5   (66 votes)




Réagissez à l'article

65 réactions à cet article    


  • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 09:55

    Deux erreurs :

    1- ce n’est pas de la haine car cela serait du domaine d’un sentiment dont les conséquences ne sont pas de mon ressort

    2- dans ma famille certains ont voté Sarkozy et je ne suis pas sûr d’intéresser l’ensemble de ses membres qui du reste ignore totalement ce texte.


  • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 10:12

    juste un dernier mot : rejet n’est pas haine. Ensuite je vous laisserai dans vos mystères verbaux. Vous avez ce privilège - ai-je remarqué - de déclencher des moins quoi que vous écriviez. C’est une étrange qualité. Je lirai donc vos commentaires mais n’y réagirai plus.


  • Zalka Zalka 23 octobre 2007 11:26

    DW, la semaine dernière, vous affirmiez dans un article de Philipakos, qu’il n’y avait que quelques auteurs d’agoravox que vous étiez capables de lire. Si ce n’est pas le cas de l’auteur à présent, comment pouvez vous prétendre résumer honnêtement son texte ?


  • Redj Redj 23 octobre 2007 09:57

    Et oui, c’est devenu le grand n’importe quoi, tant qu’on parle de sa majesté tout va bien !!!

    Les français ont élu un fou à la présidence de la république, ce sont des veaux nourris à TF1 !!

    Moi c’est décidé, je me tire de ce pays !


    • nessoux 23 octobre 2007 10:48

      Ok barrez-vous mais pour de vrai, pas comme Noah et Debouze.


    • iggnir 23 octobre 2007 16:33

      Perso, j’ai déjà passé le pas... J’ai décidé de quitter la France pour un bon bout de temps le 6 mai dernier (jour de mes 25 ans soit dit en passant). Je préfère ne pas assumer ce qui se passe en France actuellement... C’est la première fois dans ma vie (et sans doute pas la dernière) que je ressens un tel dégout envers ce qui se passe dans mon pays. Bon courage à vous (et là j’éxagère un tout petit peu quand meme) smiley


    • nessoux 23 octobre 2007 17:07

      Ben oui, la démocratie c’est accepter le choix de la majorité... C’est pas facile surtout quand on n’en fait pas partie mais c’est toujours mieux que la fuite non ?


    • iggnir 23 octobre 2007 17:53

      La démocratie a pris un sacré coup dans l’aile justement. Mais c’est un autre débat qu’on ne peux pas résumer en trois lignes. La démocratie, c’est un peu comme un ingrédient magique qu’il faut toujours mettre dans un discours politique, sous peine d’attirer le mauvais oeil... blablabla


    • LaEr LaEr 23 octobre 2007 19:17

      Perso, moi, je n’ai pas choisi de partir, mais j’ai choisi de ne pas revenir :D.

      Je reste en Belgique : un pays sans gouvernement, après tout, ne serait-ce pas le commencement du bonheur ? ;D


    • fg 23 octobre 2007 20:17

      LA majorité des français n’a pas voulu de la constitution européenne, Sarkozy prévoit de nous la faire passer de force par les députés et sénateurs qui ne respectent pas le vote des français. Qui est démocrate ?


    • nessoux 24 octobre 2007 10:27

      Sarkozy avait clairement annoncé ce choix pendant la campagne électorale.

      Il fait ce qu’il a dit et applique son programme.


    • tvargentine.com lerma 23 octobre 2007 10:06

      Encore un discours troskiste trop long et digne de la pravda de l’urss


      • Gazi BORAT 23 octobre 2007 12:54

        @ Lerma..

        La Pravda, un journal trotskyste ?

        gAZi bORAt


      • grangeoisi grangeoisi 23 octobre 2007 11:11

        Vous lisez la Pravda ?


        • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 11:23

          Sans doute. Il lit le russe couramment. C’est un envoyé de Poutine !


        • sven 27 octobre 2007 15:14

          Daiman, taisez vous un peu, pour le bien de l’humanité. Venant d’un type qui écrit des phrases du genre « Et ça marche pour le bénéfice des 422 millions d’internautes qui noyautaient le mois dernier ce site du diable joyeux, où nul ne sait plus reconnaître la vérité des rumeurs éjouissantes qui deviennent des news, par le fait des seuls médias qui sacrent l’info comme ils veulent » (cf dernier article du DW), l’auteur devrait être flatté...

          Concernant l’article : 33 occurrences de Sarkozi et 22 de Guaino dans le texte. Après, on va se plaindre qu’on ne parle que de lui partout ;)

          A part ça, personnellement, je ne l’ai pas trouvé très intéressant


        • Imhotep Imhotep 27 octobre 2007 23:38

          Tiens étrange que dans un article qui parle de Sarkozy et de Guaino comme miroir l’un de l’autre on puisse y trtouver autant de fois ces deux noms qui en sont le sujet principal, non ? ...


        • Vierasouto Vierasouto 23 octobre 2007 11:40

          Vous écrivez très bien mais c’est trop littéraire car la forme prend le pas sur le fond en le diluant exagérément. C’est un premier article et vous allez synthétiser le prochain ! Néanmoins, nous sommes d’accord, à ceci près que je pensais moi aussi que Sarkozy ne voulait que le pouvoir et encore le pouvoir mais il veut aussi être aimé, c’est ça qui est délirant... On peut d’ailleurs se demander si Cecilia Sarkosy n’est pas partie pour ce genre de chimères, ayant acquis la réalité du pouvoir pour lequel elle avait tant lutté, il lui fallait d’autres sensations fortes...


          • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 18:08

            Le besoin d’être aimé de Sarkozy n’est pas incompatible avec son seul objectif (nous sommes dans le cadre de la politique), mais d’après ce que disent certains et d’après sa célèbre phrase : « si vous n’êtes pas avec moi vous êtes contre moi. » ce genre d’amour recherché est plutôt dangereux.

            Par ailleurs la gestion de l’annonce du divorce - n’étant pas dans ses petits papiers je n’ai aucune certitude - faite le jeudi quand le juge a été vu le lundi, pour un déclaré grand sentimental comme le certifient ses proches, prouverait que sa tactique est encore supérieure à ses sentiments.


          • grantécrivin 23 octobre 2007 11:43

            Ou là là là là ! C lon comme article pour dire que le méchan c Sarkozy. Mé j’é bien compri finaleman. Sarkozy il est contre les genti et pour les méchan et en plus Guaino, lui c carrément le méchan diable qui fé peur aux enfant qu’on é tous resté dans notre coeur. Mais meme Sarkozy il nous empéchera pas de révé à un monde débarassé de tous les méchan comme lui !


            • grantécrivin 23 octobre 2007 16:10

              Ah là là là ! Non non non ! Piffard c un méchan comme Sarkozy, y sait meme pas que la laicité c tré tré bien et qu’on peu pas en parlé sans se faire rapelé à l’ordre laique ! Attançion lisé pas trop Michéa Léon vous allé comprendre des choz qui risquent de vous faire peur la nuit avec des genti é des méchan si mélangés kon y compran pu rien.


            • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 12:00

              Dimanche dernier en fin d’après-midi Sarkozy est allé au siège de l’UMP. Devedjian a trouvé cela très bien : enfin sortie de l’hypocrisie. Sarkozy était à une réunion du bureau politique de l’UMP pour parler du traité européen, ce fameux mini-traité qui n’a rien de mini et qui a fait des concessions à l’Italie et à la Pologne. Traité qui sera ratifié par le parlement alors que le référendum avait dit non. Ce geste confirme ce que j’ai écrit : mélange des genres (c’est la première fois qu’un tel geste politique est fait) et incohérence.

              - on ne peut se réclamer président de tous les français et de se montrer en vrai patron de l’UMP. Il faut choisir.

              - on ne peut pas parler d’ouverture et rester chef d’un parti, préparer la victoire de celui-ci à toutes les élections, réunir ses caciques à l(Elysée tous les mercredi dans les locaux de la République. Ce lieu est celui du président des français et non du patron de l’UMP.

              - il s’agit d’un traité qui doit être ratifié par la France et non l’UMP. La primeur de toutes déclarations se devait non à l’UMP mais aux français. Et pourtant Dieu sait que Sarkozy ne manque pas de moyen pour l’informer


              • grangeoisi grangeoisi 23 octobre 2007 12:55

                Sarkozy dérange notre concept du président de la République.

                Nous ne retrouvons plus le Commandeur, accordant, le 14 juillet, sa vision du monde et donnant sa bénédiction civique urbi et orbi.

                Chargeant tous azimuts, mettant sa personne et sa volonté dans tous les conflits, politiques, sociaux,moraux voir conjugaux, notre président ( hé ! Oui ! Notre président élu au suffrage universel) mène aussi tambour battant ses visites et rencontres d’avec les grands de ce monde. Rendre visite à un chef d’état ou de gouvernement flatte 2 egos, même si, et c’est à espérer, la realpolitik reprend le dessus. smiley

                Ces actions d’agité du bocal nuisent, elles ne donnent pas une image de stabilité. Notre émoi trouve à se nourrir plus du conflit des cheminots défendant leur bifteck de retraité ( avec cet immense bras de levier que sont les moyens de transports) que d’apprendre la signature d’un contrat pour la réalisation d’une ligne de TGV Tanger-Marrakech.

                Si ouverture il y a, on a tous tendance à rechercher celle qui mène à la paix sociale.

                Par contre n’attendons pas un réel élan de contestation de la part de nos représentants contre le vote d’agrément du traité de Lisbonne. Nous aurons droit à la petite et basse revanche des politiques après le référendum.Entre gens de bonne compagnie on ne va pas tolérer , plus longtemps, cette chienlit européenne !


                • MagicBuster 23 octobre 2007 13:18

                  Qua gaino soit la caricature de Sarko ou l’inverse ... Franchement je ne vois pas ce que ça peux changer pour moi, pour quiconque et encore moins pour la France.

                  Les bons comptes font les bons « amis ».

                  La prochaine venue de sarko à Argenteuil , à Mantes la jolie ... etc... et on lui fera un solde de tout compte histoire de rester bons « amis ».


                  • Tristan Valmour 23 octobre 2007 13:36

                    @ Imhotep

                    Votre billet est pertinent et souligne les incohérences des arguties gouvernementales. La récupération de l’enseignement à des fins politiques ouvre la voie à des dictatures, comme dans les pays communistes. L’Histoire appartient aux historiens, pas aux hommes politiques, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre. L’enseignement appartient à la Nation, pas à ses représentants, et a pour objet d’élever chacun de nous au-dessus de nos maîtres. Même si les enseignants sont payés par la Nation, ils doivent être indépendants du pouvoir politique qui n’incarne que temporairement la Nation. La démocratie est à ce prix. Que l’on oriente l’enseignement, que l’on impose ex-nihilo des symboles, et c’est l’expression de la diversité qui disparaîtra.

                    Il y a en effet un danger immense à manipuler des symboles comme on le fait car ils appauvrissent la réflexion. Les symboles fonctionnent comme les proverbes ; ce sont des prêts-à-penser qui tiennent lieu d’analyse. Ils annihilent tout esprit critique, et il est fort à parier que l’on supprimera la philosophie des programmes scolaires. Trop dangereuse. Il est vrai qu’un peuple intelligent représente un danger pour les gouvernants, car il permet l’alternance politique. On cherche donc à imposer des symboles que l’on demande en plus d’accepter sans discussion. Je rappelle également que l’enseignement de l’Histoire ne passe pas par les personnages historiques. Ceux-ci demeurent certes importants, mais secondaires par rapport à l’histoire des peuples, des civilisations, des cultures. Cela a permis à l’Histoire de considérablement progresser.

                    De même, on conditionne le peuple à accepter le pouvoir d’un seul sur tous. Ce pronom indéfini « on » ne marque pas - je l’espère - une volonté d’un groupe précis, mais une inclination naturelle de la société individualiste. Toutes les émissions télévisées - on connaît leur influence - qui éliminent les candidats au profit d’un vainqueur unique, participent de cet élan. On fait ainsi croire qu’une seule personne dispose du potentiel pour gouverner tous les autres, on habitue le bon peuple à adorer des icônes. Nous avions Johnny Halliday, on a maintenant Guy Môquet ! Soyons au contraire iconoclastes et reprenons notre liberté afin de rétablir la diversité. Il faut des gens de gauche, de droite, du centre et d’ailleurs, qui expriment une sensibilité personnelle et qui s’enrichissent de leurs différences.

                    L’ « affaire » Guy Môquet reflète bien le mouvement vieille république-nouvel empire qui s’est emparé des Etats-Unis d’Amérique, et maintenant de la France. Ce n’est pas une question d’inclination politique, mais de liberté et de démocratie. J’aurais donc tenu les mêmes propos si Royal, Bayrou ou un autre avaient tenu un discours identique à Guaino.


                    • anamo 23 octobre 2007 14:01

                      L’ouverture, plus que toute autre disposition évoquée ou action politique ou médiatique, est un acte majeur de prise du pouvoir.

                      1er acte durant la campagne électorale, pour obtenir les voix du FN

                      2ème acte entre les deux tours, les thèmes de F. Bayrou sont captés lors du débat télévisé.

                      3ème acte lors de la constitution du gouvernement

                      4ème acte création de commisssions diverses et nomminations à tous les postes possibles.

                      A chaque fois, l’intérêt particulier prime sur l’intérêt général. La cupidité et la volonté de paraître des interessés fait le jeu du président.

                      Reste une majorité de personnes grugées.


                      • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 14:17

                        Pour ajouter à « une réussite ? » et faire plaisir aux Thuriféraires de notre lider Massimo, eux qui croient que la pseudo franchise arrogante est efficace et de dire c’est faire voilà quelques résultats probants en politique extérieure :

                        1- engueulade à la réunion des ministres des finances de l’eurogroupe. Avant : vous allez voir ce que vous allez voir. Après à la conférence de presse obligé de dire que la réduction du déficit serait prévue en 2010 et non 2012 (objectif pré-réunion) suivi du reniement devant la presse française.

                        2- je vais voir Poutine et lui montrer de quel bois je me chauffe. Résultat, conférence de presse glaciale et Poutine s’en va gentiment en Iran. Sarkozy lui tout à coup comprend la particularité russe.

                        3- Maroc : rafales ?

                        4- amitié franco-allemande : le chaos. Sarkozy veut donner des leçons à cette femme de l’est. Elle apprécie de moins en moins les bisous et les coups de poignard et on l’appelle outre-Rhin : Herr Bla-bla

                        5- l’Europe s’étonne de se voir attribuer par Sarkozy les lauriers de la libération des bulgares. A savoir ce dont la presse français n’a pas parlé c’est que les allemands ont aussi été honorés de la fameuse grande distinction bulgare mais avant Sarkozy et son épouse absente.

                        6- il donne des leçons à l’Afrique qui apprécie peu.

                        Il va nous fâcher avec la terre entière


                      • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 14:22

                        Il est vrai que le titre est réducteur. Cependant il y a un point que sous-entendent mes propos : c’est tant Sarkozy que Guaino sont aveuglés par un seul but, ne sont que communicants et que cela entraîne une incohérence tant dans les actes et les paroles de Sarkozy que dans les pensées de son plumitif. Le texte de Libération en est un exemple. Il mélange tout, use des mêmes pratiques que son chef. En cela il n’y a pas déviance.

                        Tous les deux sont une caricature de cette incohérence et par effet de symbiose on ne sait plus qui caricature l’autre dans ce domaine.


                      • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 14:30

                        Egalement d’accord que ce traité se devait d’être discuté - puisque cela est devenu impossible, avec « le peuple »- avec l’ensemble des partis et non à se faire glorifier par les béats de l’UMP. Il y est venu chercher du réconfort.


                      • morice morice 23 octobre 2007 14:43

                        Toutes les interventions orales de Sarko proviennnent des textes écrits de Guiano : seul, le verbe présidentiel est... pauvre. Guiano lui donne des airs de tribun... à la petite semaine, car Guiano est l’aigri type, celui qui n’a pas digéré mai 68, celui qui ne supporte pas l’idée même de la gauche, et celui surtout qui a fourré dans la cervelle présidentielle la désagréable idée de renoncer à toute repentance. Bref, Guiano est un Vichyste de la pire espèce, accroché à des valeurs qui n’en sont plus, et qui, lorsqu’il se sent dépassé par des intellectuels qu’il déteste, sort l’injure, façon Mussolini (cf avec BHL). Bref, Guiano nous replonge, avec sa prose nauséabonde aux pires moments de l’histoire de France, celle qui a déroulé un tapis rouge à l’arrivée des troupes allemandes en 40. Guiano est plus proche de la maladie mentale que du nègre en politique. A trop flatter l’ego de son maître, il se sent pousser des ailes. Promu grand ordonnateur du sommet méditerranéen de 2008, alors que c’est lui qui a pondu ce discours infâme sur l’Afrique, qui nous a mis à dos tout le continent africain. Guiano est un danger véritable, pour la république, qu’il voudrait bien voir retourner au temps béni (pour lui) des colonies, comme pour la démocratie, dont il n’a rien à faire, sinon qu’à édicter des ordres aux professeurs de lycées. Sa prestation télévisuelle avant hier sur France2 prouve tout le machiavélisme de l’individu, qui se retranche derrière le devoir de réserve des fonctionnaires pour leur faire gober ses propres vues sur l’autorité : en dictature bananière, on ne fait pas mieux. Un malade, un grand malade, qui est écouté par un autre caractériel. « L’école n’est pas un self-service », a t-il osé dire : à l’entendre, on sent bien une certaine nostalgie de la cantine des armées et du quart de rouge obligatoire. Guiano est un dinosaure, échappé de l’espace temps, et ce gouvernement, un gouvernement d’opérette. Dommage que Jacques Martin soit mort, il aurait pu devenir ministre de la culture, et imposer « l’auberge du cheval blanc » comme hymne matinal obligatoire dans toutes les écoles : Voilà qui plairait au moins à Guiano !


                        • 65beve 65beve 1er novembre 2007 21:13

                          @Morice

                          Vous avez failli écrire Guano......


                        • Nicolas de Pape 23 octobre 2007 16:50

                          BEAUCOUP trop long. Internet est un lieu de lecture rapide. Et très égotiste.


                          • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 17:11

                            1- internet est un lieu où l’on choisit des lectures rapides, des recherches approfondies ou superficielles et des lectures longues. Chacun y trouve ce qu’il veut. J’accepte cependant que l’on pusse trouver cet article long. Lapalisse m’en est témoin.

                            2 égotisme /e. ??.tism/ masculin Étude sans complaisance qu’un écrivain fait de lui-même, de son physique et de son caractère, de sa personnalité ; tendance, disposition à parler de soi-même. Égotisme de Chateaubriand, dans ses Mémoires d’outre-tombe. Jouissance raffinée de sa propre personne ; culte du moi, développement de sa personnalité aux points de vue esthétisme et raffinement. Intérêt excessif accordé à sa propre personnalité, au développement de celle-ci. Synonymes culte du moi auto-suffisance (wikipédia ou tout autre bon dictionnaire)


                          • iggnir 23 octobre 2007 17:55

                            Si tu commences à réagir à ce genre de commentaires, t’as pas fini ici smiley Bon courage !


                          • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 18:03

                            Effectivement il y a deux solutions entre lesquelles on peut naviguer :

                            1- ne jamais réagir aux commentaires déplacés, insultants ou à côté de la plaque

                            2- se dire qu’il faut toujours contrer un argument faux.

                            Ceci fait que l’on peut aller d’un à l’autre en fonction soit du texte, soit de l’auteur, soit de son envie du moment ou de sa fatigue ou de sa colère. Dans les circonstances de ce genre de commentaires je e réponds donc quand cela m’amuse.

                            PS : il y a aussi que lorsque l’on a écrit un texte peut-être par correction ou respect - sans en faire de tonnes - se doit-on de répondre, ce qui est différent lorsque ce n’est qu’un commentaire. Je n’ai pas de réponse.


                          • Francis, agnotologue JL 23 octobre 2007 18:35

                            N’ayant pas bien compris le fond, je voudrais faire une ou deux remarques sur la forme. Vous écrivez : «  »Ce n’est plus 39-49 avec Guy Môquet mais bien 14-18.«  »

                            ’14-18’ cela évoque une guerre. ’39-49’, qui plus est, quand vous ajoutez : ’avec Guy Môquet’ l’on se demande : c’est quoi ? Sauf erreur, la deuxième guerre mondiale a pris fin en 1945.

                            Par ailleurs, je lis : «  »Cependant la démocratie permet - du moins c’est à espérer - lors d’un renversement électoral de changer la politique.«  » C’est précisément ce qui en fait sa spécificité. Si ce n’était pas le cas, nous ne serions plus en démocratie. Mais comme disait coluche (?) « Si les élections ça changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ». Or il se trouve que le résultat du référendum sur la constitution européenne qui changeait quelque chose ne sera pas respecté.

                            Nous ne sommes donc plus en démocratie.


                            • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 18:45

                              Effectivement vous avez raison il s’agit bien de 39/45. J’en profite pour dire que malheureusement ce n’est pas la seule coquille comme par exemple jonnhy au lieu de johnny et trois autres fautes d’orthographe. J’en suis bien marri.

                              Quant à la démocratie, mon propos n’était pas d’en parler ici, sinon incidemment, mais d’un mal plus profond, le délitement de notre société, mal que la démocratie ne pourrait en rien modifier - selon ce que je crois- si Sarkozy devient un modèle, ou si ce qu’il nous démontre tous les jours finit par être accepté comme possible et acceptable justement, si l’on devient à considérer que le reniement à ses déclarations de candidats, si la contradiction permanente ne peuvent être critiqués.


                            • farniente 23 octobre 2007 20:01

                              Bonjour, IMHOTEP,

                              GRANDE FAIM AVAIT LE TIGRE,

                              car bel article copieux et riche mis au couvert !

                              Y en a pour des jours de discussion !

                              Avec un petit accommodement à ma sauce pour la personne de SARKOZY : le désir de grandeur héroïque à piquer chez les autres, désir révélateur d’une petite âme vide. ( cas de récidive avéré après « HUMAN BOMB » )

                              FARNIENTE, un tigre d’une partialité sauvage.


                            • Leila Leila 23 octobre 2007 20:13

                              Je crois que Sarkozy est dangereux pour la France parce qu’il est profondément cynique et manipulateur. De plus il n’a ni la culture ni la rigueur de pensée de ses prédécesseurs, comme le prouvent ses nombreuses gaffes sur le plan diplomatique.

                              Le seul espoir d’éviter la catastrophe qui se prépare est entre les mains des députés. A droite, qu’ils cessent de faire semblant d’être unis derrière le Guide. A gauche, qu’ils effacent leurs divisions pour parler clairement d’une seule voix. Le temps presse. Si le Parlement jouait son rôle avec un peu plus de sincérité et un peu moins de calculs politiciens, nous n’en serions pas là.


                              • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 20:33

                                A propos de gaffe diplomatique, il vient d’en faire une au Maroc en se disant prêt à accepter les conseil de Mohamed VI pour son groupe méditerranéen qu’il veut faire sans doute sans leur avis. Après Fillon simple collaborateur, maintenant il recrute à l’étranger : Mohamed VI collaborateur de Sarkozy, ça c’est de l’immigration choisie !


                              • Manuel Atreide Manuel Atreide 23 octobre 2007 20:35

                                Salut Imhotep, Architecte et Dieu d’Egypte ...

                                Et bien, pour un premier papier, t’as frappé fort. Ton article est dense, long, éruptif. Je sens bien que le sujet te travaillait depuis un moment, que la chambre magmatique s’est remplie avant de lacher tel un cataclysme chtonien ce trop plein de paroles si longtemps contenues.

                                Je partage beaucoup de tes propos sur le Président et ses conseillers. La situation actuelle est dangereuse car Sarkosy manie les symbôles et joue sur les émotions pour mieux battre en brêche certains grands principes sur lesquels s’appuie notre société.

                                Justice, institutions politiques, diplomatie, tout cela passe dans sa grande moulinette de laquelle ne sort que des miettes et du vent, mis à part un gros cadeau à ses amis jet-setters .. Qui, si ils renoncent à se défaire de la nationalité française, n’en gardent pas moins leur adresse alpine ...

                                En tout cas bienvenue au club des rédacteurs. Plus on est de fous, plus on rit ! Je te laisse juge du comportement à adopter face aux critiques. Pour ma part, j’ai depuis longtemps décidé de ne pas répondre à certains types de critiques qui ne sont que propagande du camp d’en face. Je n’ai rien contre une bonne discussion entre personnes d’avis différents, mais pour discuter, il faut savoir écouter l’autre. Et certains sont décidement sourds aux idées qui ne sont pas les leurs.

                                J’ai aussi décidé d’ignorer certains qui pensent avoir du style, l’étalant partout et à tout bout de champ, alors qu’ils n’ont qu’affectation et prétention. J’ai trop peu de temps à vivre pour en consacrer à l’égocentrisme forcené de quelques rédacteurs et commentateurs qui sévissent ici. Et, pour être précisement flou, j’ai plus d’un nom et d’une couleur dans la tête ! smiley

                                Bref, bienvenue au Dieu à la pomme bleue. Tu t’es foutu dans un gros merdier en prenant la parole sur l’agora, mais si tel est ton désir, persévère. Il y a toujours quelqu’un qui apprécie ce que tu écris, ici et là.

                                Manuel Atréide


                                • Imhotep Imhotep 23 octobre 2007 21:13

                                  Imhotep est plus grand que moi et la première pyramide lui en est redevable. Je me cache sous son ombre. J’aurais bien mauvaise grâce à ne pas remercier un tel commentaire fort sympathique. Merci donc.

                                  PS : effectivement les plaques tectoniques sont en route, et même Gargantua, tout volontariste à 3 % qu’il fût, ne pourra pas les arrêter...


                                • moebius 23 octobre 2007 22:19

                                  ..c’est qui ce Guano ?


                                  • moebius 23 octobre 2007 22:20

                                    .Un con qui écrit.


                                  • moebius 23 octobre 2007 22:25

                                    .. et bien ? mais il n’y a pas de pensée ici seulement des arguties


                                  • moebius 23 octobre 2007 22:26

                                    .. et bien ? mais il n’y a pas de pensée ici seulement des arguties


                                  • moebius 23 octobre 2007 22:27

                                    ..excuse , doublon ! m’emmerde ici !


                                  • claude claude 23 octobre 2007 22:28

                                    bonsoir imhotep,

                                    merci pour votre article.

                                    il me conforte dans mes opinions : notre cher président est un moulin à vent. tout est dans l’esbroufe et la précipitation. et en avocat qu’il est, il fait des effets de manche...

                                    henri guaino refait l’histoire à sa manière, faisant fi de l’oeuvre des historiens.

                                    la lettre de guy môquet aurait sa place dans un cours d’instruction civique ayant pour thème l’engagement avec une lecture accompagnée des évènements de cette période.


                                    • yquem 23 octobre 2007 23:15

                                      Cette longue réflexion sur le pouvoir en place est très intéressante ; on a maintenant 6 mois de faits et gestes présidentiels,d’activisme frénétique tous azimuth, de présence médiatique sans précédent, de logorrhée verbale incontrôlée (on se demande parfois s’il a lu le discours que Guaino a écrit pour lui avant de monter à la tribune !)

                                      Il y a effectivement de quoi montrer l’incohérence des paroles et de l’action présidentielles et Imhotep le fait bien, merci à lui !Je partage aussi son inquiétude quant à l’avenir de notre pays

                                      Deux petites critiques et une approbation : a) le style pourrait être plus concis,certaines phrases mieux construites (moins longues) b) les nombres imaginaires (ou plutôt complexes) ne sont pas des « dévoiements mathématiques » mais des objets très rigoureusement définis par extension de l’ensemble des réels smiley c) j’ai quand même beaucoup apprécié !


                                      • Imhotep Imhotep 24 octobre 2007 08:11

                                        Le terme dévoiement pour les nombres complexes est sans doute exagéré. On pourrait dire que c’est une astuce de mathématicien pour résoudre des problèmes qui resteraient insolubles. Certes on les appelle les nombres complexes mais = imaginaire.


                                      • Christoff_M Christoff_M 24 octobre 2007 01:16

                                        Cette lettre et les réactions suscitées ici, est la preuve que la France actuelle marche sur la tete, l’école est la surtout pour apprendre à lire et à écrire...

                                        Mais en ce qui concerne le cours c’est à l’enseignant de décider le contenu et d’organiser son cours et son rapport avec sa classe ; une lecture imposée n’est jamais bonne...


                                        • Christoff_M Christoff_M 24 octobre 2007 02:45

                                          Est ce que vous ne vous trompez pas de cible ??

                                          SARKOZY a des défauts, mais est ce que le pouvoir n’est pas européen depuis longtemps, une Europe économique qui œuvre dans le même sens que les States pour orienter le monde vers une économie libérale... vous croyez que votre petit référendum va changer quelque chose ?? Orgueil et mauvaise foi typiquement français ; pays des contradictions qui avance et qui recule à la fois...

                                          la France touche un max de subventions de l’Europe et crache dessus en même temps... certaines lois ou améliorations passent parce que les députés européens s’en mêlent alors que les états s’assoient dessus...Bcp de gens obtiennent gain de cause en passant par l’arbitrage de la CEE, alors que leur dossier est enlisé dans la justice française ; certaines normes sont conseillées et imposées par l’Europe, alors que dans les états on ne respecte pas les engagements...

                                          Débat intéressant hier soir, sur ARTE sur les subventions distribuées aux grandes villes et étrangement dissimulées en France par les régions, les grandes villes, voire certains gros paysans qui jouent la loi du silence pour mieux tromper les médias et la population après !!


                                          • Imhotep Imhotep 24 octobre 2007 08:17

                                            Même si l’Europe a une influence avec des lois contraignantes et dans certains cas une supranationalité, il reste que les chefs d’Etat ont une certaine influence comme par exemple décider ou non du nucléaire pour l’énergie, le développement ou non des biocarburants, augmenter ou non les budgets de la défense, de la recherche, de l’enseignement, faire une politique cultuelle d’état ou non, faire des lois pour la presse ou non. Du reste, dans cette même, Europe l’Allemagne avec les mêmes lois imposées, le même euros réussit incomparablement mieux que nous. Et enfin par la parole, par sa parole et son attitude, le chef de l’état a une influence sur la cohésion de notre pays d’une part et d’autre part sur son image à l’étranger. Donc, effectivement le président de la République a une influence et malheureusement pour nous celle du nôtre est terriblement néfaste.


                                          • Christoff_M Christoff_M 25 octobre 2007 04:37

                                            pas d’accord avec toi ; tu aurais du regarder le débat d’ARTE sur les aides européennes ; un type qui plante du mais pour le bio, touche des aides de l’Europe, les riches agriculteurs en France sont les céréaliers, les millionnaires de la CEE ; le paysan français disait qu’il bouclait son buget grace aux trente mille euros versés dans le cadre européen...

                                            mais ailleurs, on rend les comptes transparents alors qu’en France on dissimule tout c’est la langue de bois !! si bien que des budgets énormes versés aux régions ou à la formation n’aboutissent pas et ne donnent pas plus accès que cela à la formation pour le quidam moyen français... la bêtise et le raisonnement binaire, c’est de croire que notre président est omnipotent, comme au temps de Mitterrand... nous faisons partie intégrante de l’Europe depuis longtemps nous cotisons à la hauteur de 16%, mais nous touchons beaucoup d’aides qui vont aux régions et aux grandes villes... reste à avoir un peu plus d’honnêteté avec ce que nous faisons de l’argent en France !!

                                            Quand à Sarkozy, il est ce qu’il est mais nous ne pouvons pas déplacer la France de la carte européenne, et renier notre histoire, notre passé et notre implication dans la constitution de l’Europe actuelle !! s’impliquer dans les structures et y travailler, c’est peut-être mieux que de tout nier en bloc et de dire je suis contre...


                                          • aimesse 24 octobre 2007 09:11

                                            exactement ce que je ressens depuis 6 mois de nouvelle présidence...merci à ce Lyonnais pour verbaliser la pensée de beaucoup de gens...mais on s’interroge ? pourquoi cette anesthésie de pensée collective ??? c’est terriblement angoisssant non ?


                                            • Lucrezia 24 octobre 2007 09:20

                                              Je n’ai pas vraiment ressenti votre « générosité » dans votre aricle, en revanche on perçoit bien que vous n’avez fait que quelques études .... ! Voyez-vous même comment on peut faire aisément de la démagogie, déformer les propos. Parce que l’article que vous publiez se pose en démagogie, mensonges et déformations ! D’ailleurs, il ne vaut même pas la peine d’y revenir point par point, tant il y a, à reprendre ...Enfin, sachez que la Démocratie veut aussi dire le respect de « l’autre » que vous l’air de confondre avec « réactionnaire » !


                                              • Imhotep Imhotep 24 octobre 2007 09:44

                                                Le respect vaut si la personne est jugée respectable. C’est comme la tolérance. Claudel disait qu’il y avait des maisons pour cela. Sarkozy du fait de ses innombrables mensonges, de son arrogance détestable, de ses crises de nerfs me paraît assez peu respectable. Un peu d’histoire :

                                                Le RPR fondé par Jacques Chirac en 1976 a été crée sous l’influence de Juillet et Garaud (les Guaino et Guéant de l’époque) et ce avec l’argent des fonds secrets du premier ministre qu’était Jacques Chirac. Les détournements de fonds qui ont permis au RPR de progresser ont continué avec la mairie de Paris. Ce parti est devenu une machine, très riche, de guerre électorale. Ce riche parti qui a bénéficié, par filiation opportune, de l’image de référence de de Gaulle. Image et argent font bon ménage au RPR et surtout permettent d’être élu. Sarkozy, jeune loup au dent de morse a bénéficié de ce parti, de cette manne financière et visuelle. Il s’est acoquiné avec Pasqua dont le fils vient d’être condamné et qui lui-même a été poursuivi d’innombrables fois. Sarkozy se sert de Pasqua puis l’évince. Ensuite il se sert du RPR fondé par Chirac, Chirac qu’il trahit pour Balladur. Il finit par prendre à la hussarde un parti de godillots aux ordres. Il se sert donc d’une machine de guerre sans scrupules qui grâce à ses élus, ses fonds, ses accointances dans l’industrie et la finances, dans la presse et les autres media arrive au pouvoir suprême. Sarkozy est le coucou de la politique.

                                                Enfin quand je dis que j’aime la générosité, cela ne veut en rien dire que j’en suis abondamment pourvu ou pourvu jusqu’au débordement. Et peut-être qu’au contraire de cette image répandue dans les milieux de l’UMP qu’il vaut mieux apprendre à pêcher que de nourrir un indigent, je crois que pour qu’il puisse pêcher il faut d’abord qu’il ait quelque chose dans le ventre. Enfin la véritable générosité est d’une part de ne pas être naïf, ou un béat benêt et de tenir compte de la réalité. Faire semblant ou promettre l’impossible rassure et flatte celui qui s’y colle mais trompe et n’aide nullement celui qui en a besoin.

                                                Conclusion : oui j’aime la générosité et parfois j’aimerai en être plus pourvu.


                                              • Imhotep Imhotep 24 octobre 2007 09:47

                                                oups : aimerais et non aimerai


                                              • Imhotep Imhotep 24 octobre 2007 09:26

                                                Trois informations récentes confirment, malheureusement, la pente dangereuse donnée à notre pays. Au moins deux sont avérées et la 3é une information du canard enchaîné :

                                                1- Patrick Buisson, nouvellement décoré de la légion d’honneur a été pendant la campagne présidentielle chroniqueur politique à LCI, depuis nommé à la direction de TF1, a également été, pendant cette même campagne conseiller de Nicolas Sarkozy. A ceux qui disent qu’il n’y avait pas connivence dans la presse, avec Bennamou et Pégard, puis la nomination à la tête de TF1 du conseiller en communication de Sarkozy, cela fait beaucoup et très mélange des genres.

                                                2- les deniers de Judas. Le gouvernement vient en procédure d’urgence (du mardi au mercredi, ce jour) de présenter au vote (donc sera voté car l’UMP à laquelle s’associe le PC (comme pour Guy Môquet ?)) une loi de financement électoral qui va permettre au nouveau centre d’être financé sous prétexte de plus de démocratie. Il faut bien un tant soit peu habiller la félonie. Le pouvoir, avant la distribution des subsides publiques aux partis qui doit intervenir avant le 31 décembre, fait voter une loi de récompense à la trahison, ou au soutient. Le gouvernement avec l’argent public paye donc ses raliements. Le Nouveau centre, toute honte bue, a perdu un pari dont il connaissait les règles, pari soutenu par Sarkozy et l’UMP qui leur ont réservé leur place en ne présentant pas de candidat contre eux. Ils ont joué et perdu en ce qui concerne le financement. Ils vont gagner sur le tapis vert de la triche.

                                                3 (selon le canard enchaîné)- le divorce des Sarkozy était entamé en avril. Langue avait été prise avec leur avocate Cahen. Ceci a de plus grandes implications qu’un simple divorce de particulier. Cela explique le non vote du second tour de Cécilia, mais surtout cela montre la terrible hypocrisie des démonstrations de notre lider Massimo - et accessoirement de son épouse - de ce petit bisou public, de ces déclarations enflammées (regardez comme Cécilia est belle dans sa robe (de ceux qui lui ont offert le voyage aux Etats Unis, pas mal non ?). Ceci veut dire qu’il s’est servi de Cécilia pour l’accession à la tête de l’état, et de l’état pour essayer de conserver Cécilia.

                                                Trois informations, trois aspects assez honteux de notre paysage politique français.


                                                • alain.b 24 octobre 2007 09:33

                                                  C’est une analyse très pertinente de l’incohérence tout azimut promue au sommet de l’Etat. Mais sous un autre angle, une incohérence est la marque d’une « logique différente », parallèle, comme on peut parfois en trouver des descriptions très perspicaces ... dans les manuels de psychopathologie. Pour réagir sur un point annexe, qui d’autre a remarqué l’homonymie entre « Môquet » et « moquait » ? smiley

                                                  Alain B.


                                                  • alain.b 25 octobre 2007 21:11

                                                    Pour poursuivre mon message précédent ... Ainsi donc : « la lettre de Guy Môcquet » ou bien « la lettre de Guy moquait » ? On ne peut pas considérer la deuxième formulation sans une certaine gêne, voire un frissonnement inquiet devant la signification qui pourrait en jaillir. On ne peut pas non plus croire qu’une volonté politique ait sciemment pensé cette homonymie. Malheureusement on a aussi du mal à croire qu’à l’époque de la « communication », au moment de lancer ce qui a été une opération de « marketing historique », les auteurs aient omis de remarquer cette ambiguité auditive. Faisons leur grâce de cela, il n’en reste pas moins que la formule a été assénée en rafales sur les ondes et jusque dans les écoles devant les lycéens. Et ce que le conscient a pu laisser filer, l’inconscient lui l’a perçu. Ainsi cette entame d’une « lettre qui allait tourner quelque chose en dérision » était suivie d’un texte où un jeune homme sur le point de mourir faisait témoignage de son affection pour sa famille dans des termes très emphatiques. Voulu ou pas, le titre sera répercuté comme une invitation à tourner en dérision un texte, qui, justement, dans des circonstances très différentes, normales on pourrait dire, sans la mort au bout, prêterait à sourire voire à rire du courage de son auteur. L’inconscient n’ayant cure de ces spécificités spatio-temporelles, l’incitation est lancée. Quels effets peut-on donc craindre ? D’abord qu’en dépit du souci de valoriser la mémoire de la Résistance, l’effet obtenu soit contrarié. A ce propos on pouvait se demander dès le début pourquoi choisir comme symbole de la Résistance un jeune homme qui, pour son malheur, n’a pas eu le temps de faire réellement oeuvre de résistance. Ensuite qu’en cas de situation historique où les citoyens soient à nouveau amenés à résister, l’identification aux figures passées de la Résistance soit sapée par ce message parasitaire. Il est quand même troublant de penser qu’au plus fort du French bashing (racisme anti-français) outre-atlantique avant l’invasion de l’Irak, un des thèmes favoris était de tourner en dérision le comportement de la France sous l’occupation nazie (la Résistance n’aurait pour ainsi dire pas existé, seul les Américains nous aurait sauvé, et les Français menés par De Gaulle auraient été ensuite un peuple d’ingrats). Y aurait-il un quelconque rapport ?

                                                    Ou encore d’autres interprétations possibles ? smiley smiley smiley

                                                    Alain B.


                                                  • alain.b 26 octobre 2007 14:13

                                                    Dans le même ordre d’idées, quel genre de perversion a pu pousser à lire « la lettre qui moquait » à l’équipe de rugby juste avant un match smiley ? Peut-être pour tester son efficacité ... L’essai ayant été concluant, dans un certain sens, il aura été décidé alors d’étendre son usage ...

                                                    Alain B.


                                                  • menfin menfin 28 octobre 2007 09:20

                                                    pipo pipo pipo

                                                    mais il est vrai que le pays est en grand danger, au main d’une bande de voyou qui risquent de nous entrainer vers des situations dramatiques.

                                                    bises à tous


                                                    • Dan51 28 octobre 2007 11:40

                                                      Ce monsieur est l’alter ego de celui qui écrivait les discours d’un autre hyper-actif appelé Adolf Hitler.

                                                      Celui-ci avait été porté au pouvoir par les grands groupes industriels de son pays - comme l’a été le président français actuel par les grands groupes industiels et médiatiques.

                                                      Il est tout aussi dans l’ombre - pour le moment - et tout aussi violent, cachant sa violence, qui apparaît quelques fois dans ses déclarations officielles.

                                                      L’Histoire a connu de tels personnages, qui n’ont JAMAIS été pour le bien du pays qu’ils disaient servir.

                                                      Il convient d’être donc TRES vigilants !!!


                                                      • Sergio2 18 octobre 2008 22:04

                                                         test

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès