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Accueil du site > Tribune Libre > 2. Il n’y a pas de violence gratuite : le yeux grand fermés

2. Il n’y a pas de violence gratuite : le yeux grand fermés

 Orange mécanique, le film de Stanley Kubrick, surtout par sa conclusion jouissive, avait créé le scandale mais aussi donné pas mal de réponses aux apories sociétales concernant la violence des bandes. Au sein d’un monde déshumanisé et bétonné, un clan, dans tous les sens du mot, s’abandonnait du matin jusqu’au soir aux pires de ses instincts sadiques. Toutes les variantes qui aujourd’hui nous scandalisent et nous révoltent y étaient décrites. Ce voyage initiatique affirmant la solidarité d’un groupe affichant sa propre éthique détruisait tous les modèles issus de la longue marche d’interdits et de valeurs morales sur les quels repose notre civilisation, notre vivre ensemble. Le clan s’attaque aux plus démunis, aux marginaux, aux faibles, pour se faire la main. Puis vient le tour des femmes et des riches. Abandonnés dans leur saga sadique, sans présence d’un discours sociétal hégémonique ou de représentants efficaces de « la loi et de l’ordre », impunis, les membres du clan indiquent clairement la relation qu’il y a entre l’acte sadique et le plaisir. L’appartenance au groupe se fait, entre autres, par l’uniforme, le maquillage lui aussi indiquant qu’il n’y a plus de limites entre l’esthétique mâle ou femelle mais seulement un voyeurisme de soi sans limites. Leur chef ira au paradis, sorte de concentré blasphématoire, et y jouira sans entraves, renversant ainsi même le « jugement dernier » tel que l’on se le représente.

De cette fable des temps modernes qui voudrait nous infliger le même supplice qu’on administre au protagoniste dans le film, nous obliger à voir en nous interdisant de fermer les yeux, comme tout œuvre apocalyptique on n’a retenu que la forme, pas la vision. Il a fallu que je visite moi-même quelques prisonniers tortionnaires de la police militaire grecque après la chute de la dictature pour me rendre compte qu’un apprentissage théorique et pratique d’antivaleurs, non seulement était possible mais hélas, libérateur. Ces tortionnaires m’expliquaient que tout était fait et permis pour prendre à rebours les « valeurs humanistes décadentes » et je me rappelle encore un de leurs exemples : On vous dit « il ne faut pas frapper une femme même avec une fleur » ; « nous, on les frappe avec des pots de fleur ».

Chargés de semer l’horreur « dans les quartiers chics bien pensants », quoi que militaires, ils se déguisaient en indiens, laissant leurs cheveux pousser jusqu’aux hanches, choisissaient leurs victimes au hasard, les frappaient à mort, emmenant les filles à la police militaire (EAT-ESA) pour les violer à tour de rôle. Puis, ils les lâchaient. En effet, il ne s’agissait pas de soutirer des information, mais « de créer une panique monstrueuse au sein de la population ». « Allez-vous en » disaiten-ils « et dites aux autres que bientôt ça sera leur tour »…

Pas un de ces tortionnaires ne regrettait quoi que ce soit : « je me sentais, pour la première fois de ma vie, libre » , « j’ai pris mon pied, et en plus c’était permis », « on a voulu extraire de nous la sauvagerie, et bien, c’est raté », etc.  De cette expérience hallucinante, qu’encore aujourd’hui je n’arrive pas à décrire avec des mots justes, Maria Daraki-Mallet en a fait un livre magnifique, « les Essatzides » - les hommes de la police militaire – en 1976. Cette spécialiste du logos, imbue de lettres classiques et des Lumières (lire aussi son « les fonctions psychologiques du logos » in « Les stoïciens »), travaille sur la contradiction entre « impulsion » et « choix moral », à condition que ce dernier soit toujours présent.  

Aristote opposa en son temps la vie de la cité à la « bonne vie ». Si on veut vivre hors de la société, il faut faire le choix de l’anachorète, de l’ermite. Faire le sacrifice de tout, carrière et argent entre autres. Car « vouloir avoir » engendre de la violence que la cité canalise par des règles. Il n’existe pas au sein de la Cité un monde intime et un autre public. De l’un ou de l’autre, il faut choisir. (A suivre).


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22 réactions à cet article    


  • jakback jakback 16 avril 2010 12:32

    Refuser de punir la violence, est faire le lit de l’autocratie.


    • jakback jakback 16 avril 2010 17:54

      La violence d’état ?
       j’ignorais que faire appliquer les lois de la République, était des violences comparables a celles dont nous parlons !


    • dawei dawei 17 avril 2010 10:42

      C’est le fameux « ordo ab chaos » fait pour nous faire accepter le Roi du Nouvel Ordre Mondial.

      C’est amusant à quel point les oligarches jouent avec nous comme des requets qui cherchent à te faire craquer en te raquettant .
      On se retrouve dans la situation ou soit tu bouge pas, et t’es une lopette qui accepte de se faire pigeonner .
      Soit tu te rebelle au risque de perdre la partie et de te retrouver encore plus plumée ou de gagner mais en ayant été encore plus barbare que ton agresseur.
      Bref, les oligarches cherchent à nous pousser dans nos plus petits retranchements soit pour nous prouver que l’on ai des lopettes et dans ce cas la partie est gagnée pour eux, soit pour nous pousser à la révolte au risque que ce soit le chaos, et la ils seront encore gagnant. Seule une révolution pacifiste, consciente et intelligente à base de boycott bien choisi entre autre pourrait fonctionner contre ces appels à la mutinerie suggérées par les élites elles mêmes.


    • ObjectifObjectif 19 avril 2010 11:42

      Et cela commence déjà par choisir à qui on donne la représentation de notre pouvoir : notre monnaie.

      En le plaçant dans une banque, on nourrit le pouvoir réel actuel. La première arme est d’arrêter cela :

      La masse populaire a une arme non létale, pourquoi ne s’en sert elle pas ?
      L’arme de dissuasion monétaire : le seul pouvoir du citoyen

      car il faut comprendre ce qui est derrière la monnaie :
      Le B-A-BA de la création monétaire

      Une autre solution que les banques : scec


    • dapeacemaker911 16 avril 2010 13:35

      @Pasou, etonnant, je suis en partie d accord avec vous.
      Sauf que...

      Vous developpez le sujet d une maniere fort pertinente, vous le portez sous des angles qui permettent une reflexion approfondie, ce qui devient rare de nos jours....

      Sauf que... la race blanche, ca ne veut RIEN dire.

      J ai peut etre mal saisi votre petite phrase sous-marine « Aucune allusion, bien sûr, à ce qui se passe en France, en Europe ou aux USA pour la race blanche  »

      Ma petite question : comment peut on faire preuve de logique sur un si long paragraphe et terminer sur une annerie de cet accabit ?

      Dites moi franchement, pensez vous que l avenir de l Homme, ou l avenir de votre conception de l Homme est menacée par d autres couleurs que la votre ?

      Pensez vous que les ideaux et valeurs qui vous animent, dependent de votre couleur de peau ?
       par consequence, pensez vous que ceux qui n ont pas la meme couleur de peau seraient incapable de partager ces valeurs ?

      Weeeeeird


      • Lachésis 16 avril 2010 16:11

        pour faire une race, il faut des standards. (il suffit de lire quelques magazines concernant les animaux domestiques comme les chiens, les chats ou les chevaux pour s’en convaincre. C’est déjà arrivé que leurs canons changent pour des raisons purement arbitraire).

        Les eugénistes ont bien essayé de définir des standards (je pense notamment aux mesures du crânes réalisées par les nazis dans les années 30, mais pas que), mais ceux-ci n’ont jamais vraiment été appliqué.

        Donc vous pouvez toujours qu’il existe des groupes humains différents, c’est indéniable, mais après vous exagérez...


      • dapeacemaker911 17 avril 2010 11:50

        @Passou

        Ta condescendance n occulte pas ta non reponse.

        Je ne nie pas qu il existe des caracteristiques permettant la differenciation physique des etres humains.
         Effectivement j ai les yeux bleux, des taches de rousseur, mon Frere Luca, Jp ou autres ne possedent pas ces caracteristiques, ils ont les yeux marrons, les cheveux crepus et la peau foncé....
         Pourtant, je partage bien plus avec eux qu avec la pluspart des gens que tu considerera comme appartenant a ma « race ».

        Etant donné qu il te semble trop difficile de repondre clairement aux questions qui te mettent en face de tes contradictions, je vais tacher d en formuler une autre :

        Que doit on sauver pour survivre en tant qu espece ?

        -notre couleur et les artifices qui les accompagnent (religions, cultes, tradditions etc)
        -un ideal minimisant les frustrations les souffrance et donc un ideal permettant la vie en societe ?


        Perso je me fou de ta couleur, t es mon egal, ni plus, ni moins.

        le plus riche des blancs vaut il (moralement, socialement, etc etc) plus que le plus pauvre des noirs ??? reflexion un peu primaire...

        A mes yeux, l « evolution » que tu defend est une regression totale.
        L homme a tendu a s eloigner de sa condition animale, tu propose d y retourner.

        Si tu etais le seul, mais c est un peu ce qu on nous vend, ce que l on nous distille jour apres jour dans les medias, entre les lignes.

        Triste epoque.

        PS. : la ou tu vois ce symbole «  ? », il y a question ; tache d y repondre, je peux aussi apprendre ;)


      • dapeacemaker911 18 avril 2010 15:46

        @Ton père

        La difference majeure, c est que quand on parle de race de chien, on n insinu aucun jugement de valeur, aucune pseudo menace a eliminer. (sauf psychose)

        Alors que des qu on commence a parler de race pour l homme, on parle immediatement d opposition entre les races, de concurrence et de menace.... puis d elimination, irremediablement.


      • frugeky 16 avril 2010 14:25

        L’ultra violence, dans le film comme chez les militaires grecs, est encouragée et valorisée par ceux qui dirigent le système.
        A la fin du film, les responsables de l’expérience qui ont fait de Alex un débile l’absolvent de ses violences passées et futures.
        Cette violence perverse, parce que le héro (pas le anti-héros, hein) est un pervers, n’a rien de gratuit et sert les dirigeants à maintenir les conditions qui empêchent la majorité de réclamer plus de justice sociale.
        Vos réflexions dans l’actualité sont remarquables. Merci.


        • Lachésis 16 avril 2010 15:44

          Petite précision, pour les commentateurs qui veulent rapprocher l’article de la « nature humaine profonde » et parler de nos proches cousins.

          Je signale à leur intention que même les éthologues ont souvent du mal à définir quel est la part d’instinct et la part d’acquis chez les animaux. Si nous avons bien un cerveau reptilien et donc des instincts « basiques », ce n’est pas pour autant que cela dit tout de nous.

          Par exemple, l’éléphant mâle est mature sexuellement vers 15 ans mais les femelles vivant en groupe ne l’autoriseront pas à se reproduire avant 30 ans. On a déjà répertorié le cas d’une chimpanzé et de sa fille qui pendant une dizaine d’années ont systématiquement tué les petits du groupe, jusqu’à la mort de la mère.
          Des sociétés de babouins ont complètement changé d’organisations après la mort accidentelle des vieux mâles dominants, changeant les règles du groupe.

          Donc, même si l’étude de notre comportement par les animaux reste pour le moins très approximitive, je reste persuadée que la seule règle en la matière est qu’il n’y a pas de « loi naturelle » absolue en ce qui nous concerne.


          • Frédéric Alexandroff Frédéric Alexandroff 16 avril 2010 16:33

            Bonjour à l’auteur, et merci pour ce second volet qui incite une fois encore à la réflexion.

            La célèbre formule « Homo homini lupus » de Plaute avait été reprise par Hobbes dans Léviathan, et il est intéressant de voir que, d’une manière générale, toute réflexion profonde sur la société nous ramène à ses considérations sur la nécessité absolue d’un pacte social effectif, autrement dit un Etat de droit. Car l’anachorète, celui qui bâtit ses propres règles en dehors de la société, est un cas rare : l’écrasante majorité des individus est incapable de se fixer des limites, et, sans cadre, les gens reviennent donc à cet état de nature où chacun a tous les droits, y compris, en dernier recours, celui de tuer.

            Il n’est donc guère étonnant de voir ces formes de violence se développer, dans la mesure où nous sommes en réalité déjà sorti de l’Etat de droit pour retourner à l’état de nature. L’activisme législatif en matière de sécurité dissimule de plus en plus mal la triste réalité d’un régime politique qui a en réalité renoncé à combattre la criminalité « dure » au profit de tours de passe-passe statistiques.


            • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 16 avril 2010 16:42

              Absolument ! 


            • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 16 avril 2010 16:50

              Vous me faites brûler les étapes : de par mon travail et ce que je vis quotidiennement, je suis de plus en plus persuadé que l’enjeu principal du futur, et où tout se jouera, c’est en effet la notion d’Etat de droit. Bafoué ailleurs et travesti chez nous...


            • makibobet 16 avril 2010 19:28

              L’article est pertinent, logique, bien écrit, mais sur la fin un « léger » détail est oublié, sans doute par optimisme !
              En effet, c’est notre cerveau reptilien et primaire que nous utilisons la plupart du temps, l’intelligence ne contrôle pas les émotions, ou si peu...Et l’intelligence additionnée d’émotions extrêmes donne, en général, la violence extrême, cela se vérifie depuis des milliers d’années et même aujourd’hui. Et ce n’est pas à l’aide d’armes modernes qu’on fait les « meilleurs » massacres : le Rwanda : 800 000 morts en 3 MOIS, surtout avec une bonne vieille machette.
              Il est clair que l’homme ne peut pas changer en mieux, mais seulement continuer sur la même voie, en faisant toujours pire qu’avant.
              Il est probable que sa course au robot pour le remplacer et à l’« intelligence artificielle » pour penser à sa place aboutira un jour, peut être pas très lointain, et que cette nouvelle conscience, débarrassée des émotions, prendra les commandes.
              Elle nous ignorera tout simplement, n’ayant aucune raison de nous exterminer ; son seul but (inculqué ou naturel) sera sans doute de continuer la recherche, d’explorer l’espace, de nous nourrir comme des enfants, mais en rien de nous favoriser.
              Nous nous éteindrons alors, faute de savoir que faire !!!!


              • ddacoudre ddacoudre 17 avril 2010 01:10

                bonjour michel

                notre éducation nous nourri d’illusion, celle de l’homme bon, et puisque nous sommes capables de le définir, il doit effectivement exister car nous ne pouvons pas penser quelque chose qui ne soit pas en puissance d’être, et tout ce qui a lieu sur cette terre à une raison d’être sinon « la vie » n’y aurait pas donné corps.

                un des facteurs essentiel du débordement de violence, se comprend au travers de l’étude de Calhoun. la concentration humaine permet à notre non conscient de construire des règles morales pour assurer la survie de son espèce au delà des seuls comportements primitif instinctifs quand il n’y a plus d’espace disponible pour leur épanouissement.
                nous savons aussi que notre dangerosité tient à la créativité à laquelle a donné cours cette concentration.

                j’ai lu le commentaire de patou, où il mentionne ce que d’aucun ont appelait les lois naturelles, celle de l’animal que nous sommes. sauf qu’aujourd’hui nous savons que les luttes entre les dominants ne sont pas faites pour qu’un chef en tire une gloire mais pour être désigné comme meilleur géniteur afin de donner les meilleures chance de survie au groupe.
                ceci impose de poser un regard différent sur nos actes, et d’en comprendre la transformation culturelle qu’en on reçus nos comportements instinctifs, qui se trouvent être distordu aussi dans leurs manifestations violentes.

                les faits que tu racontes au sujet de la police de la période des colonels, ne sont qu’une copie de comportements que nous trouvons dans les guerres du moyen âge, où faute d’intendance les soldats pillaient les villages qu’ils traversaient, et par l’information sur leur passage les autres se vidaient. si mes souvenir sont bons un tel processus fut utilisé durant la première ou deuxième guerre mondiale par les Allemands en Belgique, je pense que ce devait être durant la première car j’ai le souvenir d’une compagnie de lanciers spécialisés dans la pratique de la terreur.

                dans un article j’ai mentionné la distinction qu’il fallait faire entre violence et capacité d’agressivité.
                dans notre société qui supprime de plus en plus les distinctions cela pose des difficultés.
                certes la violence peut s’exprimer sous toutes les formes y compris verbale, et devient symptomatique de l’expression d’un trop plein perçus soit même comme une souffrance parce que contenant des refoulements.
                quand cela devient l’expression d’un comportement sadique comme tu le mentionnes, il faut en rechercher les causes, non dans nos comportement animaliers, mais bien dans la construction de nos cultures et de leur fondement.

                tu mentionnes que certains se sentaient libre d’agir comme bon leur semble, mais nous ne trouvons pas ce comportement de persécution de satisfaction pour soi dans le monde animalier, même si nous savons que nous ne pouvons nous y comparer en totalité.
                quand transformons nous notre agressivité inné nécessaire en violence, c’est dans les conditions de notre organisation culturelle qu’il faut la rechercher et non dans notre bagages génétiques (or pathologies).

                http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081

                cordialement


                • jack mandon jack mandon 17 avril 2010 04:08

                  Michel Koutouzis,

                  Apporté sur les ailes d’un film prophétique dans un décor intemporel,

                  la beauté des images inclinant à la rassurante et ludique fiction,

                  on en oublie la sadique barbarie en un merveilleux pays de lumières

                  antiques, mythiques mais aussi célestes, réelles et modernes,

                  avec la bénédiction d’Aristote.

                  Joli texte, agréable à lire, merci.


                  • ObjectifObjectif 17 avril 2010 10:12

                    @l’auteur :

                    Avez-vous lu le petit livre « Les 4 accords toltèques » ? Petit et puissant !

                    Il serait vraiment intéressant de faire l’analyse de votre série d’article selon cette vision : ce sont les blessures émotionnelles du passé qui conditionnent les réactions violentes, qui elles mêmes renforcent les blessures.

                    La peur est un moyen de contrôle, et c’est bien ce qu’exprime le tortionnaire que vous décrivez.

                    La situation de l’ermite correspond à la constatation que l’on ne peut pas changer les autres, chacun est responsable de sa vie : on peut seulement se changer soi-même. Une phase d’isolation de la société peut permettre de mieux s’écouter, de mieux se sentir.

                    Le petit livre suivant peut l’expliquer mieux que moi : La maitrise de l’amour


                    • antonio 20 avril 2010 08:53


                      J’attendais votre second article avec impatience...Je le trouve extrêmement intéressant.

                      Hitler a recruté une bonne partie de ses troupes dans le « lumpen prolétariat »parmi les déclassés, les chômeurs, les voyous, les escrocs...Ces éléments comme les policiers grecs sous la dictature étaient chargés d’aller semer la terreur dans les meetings des partis démocrates...


                      • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 20 avril 2010 08:57

                        Merci. Dans un autre de vos commentaires vous parlez du roman « les caves du vatican ». Saviez-vous que c’était une des mes livres de chevet ?


                      • ObjectifObjectif 20 avril 2010 18:14

                        "1- comment et par quels moyens peut-on amener une nation à cette extrémité,« 

                        Si en vous parlant d’un évènement, on peut vous faire pleurer, par exemple devant un film, c’est que cet évènement fait résonner un souvenir qui est classé par votre cerveau de la même manière.

                        Avez-vous déjà vécu cela ?

                        Les larmes de cet exemple peuvent être remplacées par d’autre émotions, en particulier la peur et la colère. Il suffit de trouver quel évènement déclenche cela.

                        De la même manière que les larmes sont irrépressibles, la peur ou la colère déclenchées de cette manière le sont aussi. Et peuvent vous conduire au-delà de la raison.

                        Par exemple à voter pour celui qui parait comprendre votre colère... déclenchée de manière opportune.

                        Pour une réaction de masse, il faut induire une très forte émotion de manière massive. C’est surprenant, c’est justement le rôle de nombreux films (combien pleurent à la fin de Titanic ?) mais aussi d’évènements planétaires : c’est un des effets du 11 septembre 2001.

                        Avant les médias planétaires, il y avait les évènements nationaux permettant la »programmation émotionnelle« de la foule. Le 14 juillet en fait partie en France. Et les »matchs", par exemple de football, sont faits pour entretenir cela...


                        • antonio 20 avril 2010 19:08

                          @ Pasou,

                          Un conseil : apprenez à lire et relisez ce que j’ai écrit. Vous me prêter des propos que je n’ai pas tenus et que je désapprouve.
                          Alors une précision : Hitler, au début, s’empare d’un petit parti nationaliste et pour faire le « sale boulot » que ne peut se permettre ouvertement le gouvernement en place, il recrute parmi ce qu’on appelait alors « la lie de la société » pour « casser » les conseils ouvriers, mener des actions très brutales dans les meetings d’opposition au gouvernement (taper, blesser, tuer,etc...)et cela dès 1921 : c’est à cette période que je fais allusion et pas à une autre !!!
                          Je n’aime pas qu’on me prenne pour une idiote !!!


                          • antonio 20 avril 2010 19:23

                            @ M. Koutouzis :

                            J’ai lu les Caves du Vatican, il y a longtemps : j’ai bien envie de m’y replonger.

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