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Accueil du site > Tribune Libre > Ils ont censuré la Chanson de Craonne...

Ils ont censuré la Chanson de Craonne...

Je viens d'entendre sur France-inter que la « Chanson de Craonne » a été censurée au cours des commémorations de la pire boucherie de la « Grande guerre », la bataille de la Somme (500.000 morts dont 20.000 morts Britanniques le seul premier jour).

« Plus que les charges qui ressemblent à des revues, plus que les batailles visibles déployées comme des oriflammes, plus même que les corps à corps où l’on se démène en criant, cette guerre, c’est la fatigue épouvantable, surnaturelle, et l’eau jusqu’au ventre, et la boue et l’ordure et l’infâme saleté. C’est les faces moisies et les chairs en loques et les cadavres qui ne ressemblent même plus à des cadavres, surnageant sur la terre vorace. C’est cela, cette monotonie infinie de misères, interrompue par des drames aigues, c’est cela, et non pas la baïonnette qui étincelle comme de l’argent, ni le chant du coq du clairon au soleil ! » écrit Henri Barbusse dans « Le feu, journal d’une escouade ».

Eh oui, la guerre, ça pue le sang, la merde, la peur, la mort...

La guerre, c'est l'ombre omniprésente de la mort. De celle qu'on donne comme de celle qu'on redoute.

La guerre, ça sent la poudre qui excite, mais ça sent surtout la sueur aigre de la trouille, la merde du camarade qui se chie dessus, l'odeur doucereuse et écœurante du cadavre qui gonfle au soleil puis dont le ventre éclate, libérant la tripaille putride où grouillent les vers.

La guerre, c'est le désespoir du camarade touché et qui attend des secours qui ne peuvent venir.

La guerre, c'est l'égoïsme salvateur, primordial qui vous fait penser - lorsque votre voisin d'attaque tombe à côté de vous, haché par une rafale ou la tête explosée par une roquette – qui vous fait crier dans votre pauvre tronche : « ouf, c'est lui, c'est pas moi ! »

La guerre, ce sont les cris de douleur du camarade touché, les hurlements et les sanglots, les aboiements somme toute rassurants de la vieille bête d'adjudant qui hurle ses ordres.

La guerre, l'embuscade, c'est le corps qui s'efforce de se rétrécir au delà du possible, qui voudrait s'infiltrer dans le plus petit interstice, qui voudrait se fondre dans la boue de la tranchée, la caillasse du djebel ou la vase de la rizière.

La guerre, ce sont les ongles qui se crispent sur la terre à chaque rafale qui vous cherche, qui va vous trouver. C'est la haine de l'autre, de celui qui veut votre peau. C'est le doigt qui ne relâche plus la détente de votre fusil dérisoire.

La guerre, c'est de la merde.

 

Pendant la grande boucherie 14-18, les profiteurs et fauteurs de guerre se la faisaient belle. Les grands boulevards de Paris affichaient une vie trépidante ; les théâtres, les brasseries, les cafés concerts, les boites de nuits étaient pleins de fêtards…

Pendant que les Français Schneider, De Wendel et autres faisaient discrètement la bringue avec leurs homologues, rivaux et…amis allemands Krupp, Thyssen et autres fabricants de choses en aciers bien pointues, bien aiguisés, qui entrent dans les viandes, qui labourent les chairs, qui brisent les os, qui éclatent les crânes, qui arrachent les yeux, qui explosent en beaux feux d’artifices de mort, la France d’en-bas s’étripait avec l’Allemagne d’en-bas. Pour le plus grand profit des précédents.

La droite la plus bornée, la plus avide, la plus lâche se lâchait, se goinfrait, s’engraissait, se tapissait la tripe de sauces chaudes et onctueuses pendant que les « pauv’cons » et les « sans-dents » se faisaient trouer la viande. C’est cette même droite que l’on retrouvera parmi les vichystes, les patrons et les collabos en 40 pendant que les cocos, au coude à coude avec la droite républicaine gaulliste, se battaient. C’est cette même droite sans vergogne, cupide, inculte, avide, pleine de morgue, qui envisage sans vergogne de s’allier aux collabos du F.Haine

« La guerre est « l’art » de faire s’entretuer des gens pauvres, qui ne se connaissent pas, au profit de gens riches qui, eux, se connaissent… ». Cette maxime à la véracité sans cesse renouvelée à travers les époques a été superbement illustrée par cette chanson qui marque le désespoir, la résignation mais aussi la révolte de ceux qu’on envoyait à l’abattoir pour rien, sinon transcender la connerie humaine, seule approche que l’on puisse avoir de l’infini…

Alors la voilà la Chanson de Craonne, symbole de la révolte des « poilus » sacrifiés pour rien et osant le dire.

 

La chanson de Craonne

 

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé

On va reprendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile

Mais c'est bien fini, on en a assez

Personne ne veut plus marcher

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots

Même sans tambours, même sans trompettes

On s'en va là-haut en baissant la tête

 

- Refrain :

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes

C'est bien fini, c'est pour toujours

De cette guerre infâme

C'est à Craonne sur le plateau

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

C'est nous les sacrifiés

 

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève

Que nous attendons sans trêve

Soudain dans la nuit et le silence

On voit quelqu'un qui s'avance

C'est un officier de chasseurs à pied

Qui vient pour nous remplacer

Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

 

- Refrain -

 

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards

Tous ces gros qui font la foire

Si pour eux la vie est rose

Pour nous c'est pas la même chose

Au lieu d'se cacher tous ces embusqués

Feraient mieux d'monter aux tranchées

Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien

Nous autres les pauv' purotins

Tous les camarades sont enterrés là

Pour défendr' les biens de ces messieurs là

 

- Refrain :

Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront

Car c'est pour eux qu'on crève

Mais c'est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève

Ce s'ra votre tour messieurs les gros

De monter sur l'plateau

Car si vous voulez faire la guerre

Payez-la de votre peau

 

 


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48 réactions à cet article    


  • Parrhesia Parrhesia 3 juillet 2016 12:02

    Salut Victor !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 4 juillet 2016 19:01

      @Parrhesia

      Regle 1 Dire haut et fort qu’on est objecteur de conscience

      Regle 2 Abattre sans hésitation quiconque veut vous conscrire de force

      Regle 3 Faire TOUT en son pouvoir pour contrer les fauteurs de guerre.

      Pierre JC Allard




    • Hermes Hermes 8 juillet 2016 10:56

      @Pierre JC Allard

      Attention, les martyres deviennent les raisons des guerres futures !

      La guerre est une drogue dure que les dirigeants servent aux peuples quand leur avidité et leurs mensonges les ont acculé dans une impasse. Une ennemi bien diabolisé permet de tout justifier.

      Shine on you crazy JC ! smiley


    • Hermes Hermes 8 juillet 2016 11:12

      Une précision :

      L’énorme pactole que constitue le commerce des armes est un obstacle considérable à toute avancée vers une paix mondiale. Arrêter de produire des armes et les « économies » (c’est comme ça qu’ils appelent pieusement leur credo infernal) s’effondrent. La guerre est inhérente à ce système basé sur la compétition, et il tiens sa source dans l’état d’hypnose profonde de chacun qui ne permet pas de dépasser son propre égoisme aveugle. Moi Moi Moi Moi Moi......

      La porte du présent est toujours ouverte au plus profond de soi. C’est le chemin de la libération de la souffrance.


    • Alren Alren 10 juillet 2016 11:56

      @Parrhesia

      Posséder sur soi les paroles de la chanson de Craonne en 1917, (certains soldats ont été fouillés à corps) ou en chantonner l’air, vous conduisait systématiquement au « tourniquet », au conseil de guerre qui était une caricature de justice d’Ancien Régime : les seigneurs-officiers, sous la domination absolue du plus gradé, condamnaient le manant-soldat en le faisant taire éventuellement. Ceux qui partaient à Biribi, le bagne militaire dans le Sahara avaient de la chance s’ils en revenaient vivants.

      Que la chanson de Craonne soit encore censurée en 2016 montre que les zélites ne veulent pas que les « chefs » qui envoyaient des milliers d’hommes à la mort par carriérisme et pour figurer dans le communiqué, soient critiqués par les manants d’aujourd’hui.

      Il y a continuité dans le déni de justice et de démocratie.


    • izarn izarn 3 juillet 2016 12:32

      Y-a-t-il ici des gens qui aiment la guerre ?
      Réduire la guerre à la guerre, et seulement ça, n’est-ce pas le sommum de la propagande ?
      De la lobotomisation du cerveau par l’émotion, légitime ?
      L’interdiction de penser ?
      Donc qui a provoqué la guerre ?
      Qui a continué la guerre alors que la victoire était impossible ?
      Qui a financé la guerre ?
      Quels sont les industriels qui se sont enrichis par la guerre ?
      Quels sont les politicards qui n’ont rien fait pour arreter la guerre ? (Particulierment les USA qui observaient le massacre)
      Qui en fait a provoqué la révolution de 1917 en Russie ? Lénine, le marxisme, ou la guerre ?

      Les soldats pointaient du doigts les « élites »....
      D’ou l’interdiction.


      • socrate socrate 3 juillet 2016 14:04

        La chanson de Craonne, tout y est dit. Merci Victor, ce fut un plaisir et beaucoup d’émotion de la réentendre.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 19:39

          @socrate
          Une autre belle et triste chanson sur la guerre de 14-18, c’est celle de Maxime le Forestier : « Les lettres »...


        • Loatse Loatse 3 juillet 2016 15:27

          Voilà une bonne remise à niveau... merci.


          La guerre, la vraie pas fantasmée, pas père noelisée, c’est aussi celle que ce garçon (parmi tant d’autres) a fait au Tchad...

          Le Tchad, il l’a rapporté avec lui.... ce doux et généreux jeune homme fils d’aviateur ("engage-toi mon garçon, c’est un métier d’avenir !)... Un bruit dans une rue déserte au clair de lune le faisait sursauter.

           Sur le qui vive il était jour et nuit, en ville comme en campagne comme dans un environnement hostile.

          Sa vie d’avant il tenta de reprendre, de fonder une famille, de trouver l’äme soeur. Hélàs, sitôt celle ci approchée, il ne pouvait s’empêcher au fil du temps (parfois hélàs entre steack et fromage sur fond de paysage idyllique et chants de cigales) de briser cette douce quiétude en laissant refluer ses souvenirs les plus sombres...

          Sans s’en rendre compte les anecdotes qui se voulaient amusantes (le jour ou un camarade le hissa dans l’hélico avec un peu trop d’énergie et ou très amaigri alors il faillit s’envoler de l’autre coté) débouchèrent sur la description de l’horrible fin à ses côtés de son frère de combat, son ami, dont la tête fut explosée par une grenade...

          Cette chair éclatée, ces éclats d’os, ce sang projeté sur son visage, ses vêtements, ses cheveux, la jeune femme comprit entre deux nausées devant son compagnon au regard devenu soudain fixe, lointain, égaré, qu’ils étaient devenus siens, une part indélébile de lui même... que, si elle s’engagait elle, ’il lui faudrait vivre à trois, elle, lui et la guerre qui ne poserait jamais sur un porte manteau ses habits de morts sitôt le pas du futur foyer franchi...

          C’est aussi cela la guerre, des survivants mais des vies brisées...



          • vesjem vesjem 3 juillet 2016 15:50

            merci victor pour ce coup de gueule


            • non667 3 juillet 2016 16:35

              à totor
              C’est cette même droite sans vergogne, cupide, inculte, avide, pleine de morgue, qui envisage sans vergogne de s’allier aux collabos du F.Haine

              actuellement je ne vois qu’une alliance concrètement réalisée depuis 2002 qui s’appelle front ripoublicain et pour qui votent 80% des idiots utiles !

              le vrai :
              C’est cette même gauche sans vergogne, cupide, inculte, avide, pleine de morgue (sans dents ), qui envisage sans vergogne de s’allier aux collabos du  N.O.M. judéo américain


              • socrate socrate 3 juillet 2016 17:59

                @non667
                Le très bel hommage rendu par Victor aux insoumis de la grande Guerre ne semble guère émouvoir le « patriote » que vous prétendez être. En revanche vos amalgames révisionnistes ne servent vraiment pas la cause que vous défendez, car 80% « d’idiots utiles », cela ne fait que 20% d’idiots inutiles.


              • Sarah 3 juillet 2016 16:59

                Merci de nous avoir fait découvrir cette chanson et le beau montage fait par l’auteur de cette vidéo.

                 

                Censurée ? Pourquoi ? Cette chanson est un hommage aux soldats victimes de cette horrible guerre. Elle a tout à fait sa place dans les commémorations.

                 

                Générait-elle ceux qui se réservent la possibilité de recommencer à envoyer en masse des jeunes à la mort ?


                • Clofab Clofab 3 juillet 2016 19:56

                  J’ai cru un instant à la sincérité de cet hommage. 

                  Et puis non ! Cet article n’est qu’une fiente anti Front National de plus. 

                  Faire semblant de pleurer sur nos morts pour, en fait, faire de la propagande politique ; c’est pas très propre Mr le globetrotteur gochôôô. Chassez le naturel, il revient au galop !

                  S’il y a des collabos aujourd’hui, c’est bien les décérébrés eurobéats qui n’ont rien à foutre de la France et qui sont prêts à revoter pour les imposteurs UMPS employés à défaire notre Nation et à effacer notre histoire.

                  Alors, Mr le collabo de l’empire euro-atlantiste, ayez au moins la politesse de ne pas évoquer ces pauvres jeunes morts pour leur pays, morts pour la France, morts pour nous ! Vous n’en avez pas la légitimité.

                  • CN46400 CN46400 4 juillet 2016 11:27

                    @Robert Lavigue

                    Le PCF n’a été résistant, comme les autres, que dès qu’il a été interdit (septembre 39). Et Thorez s’est carapaté avant d’être vendu comme 2 millions de soldats qui, après, ont passé 5 années dans la machine de guerre nazie.....


                  • CN46400 CN46400 4 juillet 2016 21:16

                    @Robert Lavigue

                    Désolé, je n’ai trouvé aucun groupement politique ou syndical qui ait été interdit avant le PCF....


                  • César Castique César Castique 3 juillet 2016 20:25

                    D’un autre côté, si on est honnête, il faut reconnaître que s’il n’y avait eu que des « craonnes » dans l’armée française, le Chleuh aurait gagné la guerre avec soixante-quinze ans d’avance, et sans passer par la case Hitler.



                    La France de 2016 serait administrée par un vice-chancelier adoubé par Berlin, Hollande ou n’importe qui d’autre, et on ne voit pas trop ce qu’il y aurait de changé...

                    • César Castique César Castique 3 juillet 2016 23:09

                      @Robert Lavigue

                      « Les mutins étaient des patriotes, ça n’a pas grand chose à voir avec les fraternisations ! »


                      La crosse en l’air n’induit pas la fraternisation... Ce sont deux registres différents que ne se conjuguent pas obligatoirement.

                    • Paul Leleu 4 juillet 2016 22:06

                      @Robert Lavigue


                      je pense que vous n’avez pas fait la guerre en question... donc abstenez vous de tenir des propos sur les fraternisations, et d’attribuer les bons points à qui bon vous semble parmi les poilus. 

                      D’autre part, une partie de la droite a eu du mal à encaisser la réhabilitation progressive des fusillés et des mutins... D’ailleurs, la différence entre le discours de Jospin et celui de Sarkozy est assez édifiante. 

                      Quant à votre petite phrase sur Pétain et les « conséquences à long terme », elle est en contradiction avec votre parti pris pour les « résistants de la première heure », dans d’autres commentaires plus haut. 


                    • fangio 3 juillet 2016 22:15

                      ’’C’est cette même droite que l’on retrouvera parmi les vichystes, les patrons et les collabos en 40’’
                      Vous plaisantez j’espère ! La liste des gauchos passés à la collaboration est longue comme le bras. Pierre Laval était un ancien communiste. Comme Jacques Doriot, fondateur du PPF. Marcel Déat était député SFIO dans les années 30. Drieu-Larochelle était un militant antiraciste. Sans parler de Mitterrand et de son pote Bousquet.
                      A l’inverse, parmi les résistants de la première heure, avec les gaullistes et certains communistes passant outre les consignes du parti, il y avait aussi des militants d’extrême droite qui refusaient l’humiliation de l’armistice.


                      • mmbbb 4 juillet 2016 09:07

                        @fangio c’est une idee inculquée il est evident que la presse francaise a ete fort aimable avec Mitterrand et son ami bousquet. Bousquet qui fut patron d’une banque franco indichinoise apres la guerre La presse en France est aux ordres du pouvoir . Il y aussi Walter Hallstein juriste nazi qui fur president de la commission europenne Mais la c’est totalement le silence radio Le devoir de memoire est formaté une memoire selective Par ailleurs je déteste cette formulation « ce devoir de memoire » je ne suis responsable en rien et la justice a ete clémente sur ces personnes qui avaient des engagements et des liens directs


                      • CN46400 CN46400 4 juillet 2016 11:30

                        @fangio

                        « Pierre Laval était un ancien communiste » : vous avez des preuves sans doute....


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 07:22

                        Il est toujours utile de rappeler que ce sont les capitalistes qui déclenchent les guerres, et pas les peuples...
                        « Patronat et Financiers sous l’ occupation ».


                        En 1940, il y avait 3 clans dans les élites en France. Ceux qui étaient pour la victoire des nazis, ceux qui étaient pour la victoire des Américains, et le grain de sable dans les rouages : de Gaulle.
                        « Les élites françaises entre 1940 et 1944 ».

                        Même s’il y a eu une infime minorité de Résistants d’extrême Droite, qu’il faut avoir l’honnêteté de reconnaître, que le FN vienne sur Agoravox jouer aux patriotes et aux gaullistes, est un peu fort de café, la grande majorité de l’extrême-droite était pro-nazie et collabo.

                        • fangio 4 juillet 2016 08:08

                          @Fifi Brind_acier
                          « que le FN vienne sur Agoravox jouer aux patriotes et aux gaullistes, est un peu fort de café »
                          Je ne suis pas FN, ne cherchez pas à vouloir toujours mettre les gens dans des cases. Ce qui m’intéresse c’est de savoir, dans une situation comme la débâcle de 40, ce qui pousse les gens à s’engager dans un camp ou dans l’autre ( étant entendu que la plupart des gens ne choisissent pas et attendent de voir ). Pourquoi certains on choisi la résistance et d’autres la collaboration ? De toute évidence, ce n’est pas le clivage gauche ( = gentils ) / droite ( = méchants ) qui explique les choses. La preuve avec tous les collabos issus de la gauche et les ( quelques ) résistants issus des croix de feu ou autres mouvements d’E.D.
                          Autre chose, en 14-18, contrairement à ce que dit l’article, il n’y a pas que les ’’sans dents’’ qui se sont fait tailler en pièce. C’est tout le peuple français qui a fait l’union sacrée. Les élites intellectuelles, les rejetons de la noblesse, les fils de famille sont allés au front aussi et se sont fait massacrés comme les autres. On leur doit le respect aussi. Enfin moi je les respecte. La lutte des classes c’est bien, mais la notion de Peuple ça passe au dessus.


                        • Neo 4 juillet 2016 08:54

                          Fangio,

                          "Autre chose, en 14-18, contrairement à ce que dit l’article, il n’y a pas que les ’’sans dents’’ qui se sont fait tailler en pièce. C’est tout le peuple français qui a fait l’union sacrée. Les élites intellectuelles, les rejetons de la noblesse, les fils de famille sont allés au front aussi et se sont fait massacrés comme les autres. On leur doit le respect aussi. Enfin moi je les respecte. La lutte des classes c’est bien, mais la notion de Peuple ça passe au dessus.« 

                          Sans doute qu’à cette époque le patriotisme passait avant les idées politiques et la classe sociale ... Ce n’est peut être plus le cas aujourd’hui ...

                          Fangio, sacré pseudo ... (Attention à ne pas se laisser posséder comme le 4 aout 1957 sur le Nürburgring ... Faire des choses invraisemblables !)  smiley 

                          Même le champion du monde 1958 (Mike le farceur) décédé en janvier 1959 à quelques kilomètres de chez lui avait un grand respect pour l’homme de la Pampa ... À Reims en 1958 il allait prendre un tour à Fangio mais ne le fit pas ... Sur le podium un journaliste lui demanda  »pourquoi n’avez-vous pas doublé Fangio ?« ... La réponse de Mike fut magique  »On ne met pas un tout à Fangio !" ... Là aussi une autre époque un autre temps !  smiley


                        • JP94 4 juillet 2016 10:06

                          @Fifi Brind_acier
                          Merci pour ces passionnantes vidéos avec les analyses étayées d’une historienne qui n’a pas peur d’appeler un chat un chat.

                          On en tire une réelle compréhension de notre histoire : les causes des guerres sont occultées, ce qui n’empêche nullement ensuite nos dirigeants de verser des larmes de crocodile.

                          Puisque Victor « le Gaulois sans filtre » nous cite le Feu de Barbusse et nous incite à le lire, précisons que le Feu, écrit en 1915, décrivait déjà les fusilles pour l’exemple et que ce roman eut le Prix Goncourt 1916 ! A présent ce ne serait plus possible.
                          En 1917, P. Vaillant-Couturier et Barbusse ont cofondé l’ARAC ( Association Républicaine des Anciens Combattants) qui va donc bientôt fêter ses 100 ans. Son mot d’ordre : Guerre à la guerre ! ce qui implique d’en rechercher les causes. L’ARAC agit donc en ce sens ( tout en aidant les anciens combattants y compris ceux d’aujourd’hui !) oubliés après la bataille.

                          P. Vaillant Couturier est celui qui a justement recueilli et publié la Chanson de Craonne.

                          Barbusse a aussi écrit Paroles d’un combattant, réédité chez DELGA, avec une préface du vice-président de l’ARAC, biographe de Barbusse, P. Markidès.

                          Enfin, oui il y eut une infime minorité de résistants d’extrême-droite, au sein de l’OCM., et la force de la Résistance en France tint à son élément populaire et à son unité concrétisée par le programme du CNR.

                           Les actes de résistances commencèrent en réalité très tôt - n’en déplaise à certains qui cherchent à la salir et qui n’hésitent pas à verser dans l’anachronisme en exigeant de la Résistance qu’elle fût née et organisée avec un programme le jour où la Wehrmacht franchit les frontières de notre pays : 
                          - comme aujourd’hui lors des référendums, on pourrait faire le constat du fossé entre la proportion de ses élus qui votèrent les pleins pouvoirs à Pétain, donc à la Collaboration, et son peuple chez qui l’adhésion aux plans du Reich fut surtout une affaire de classe, et ipso facto, très minoritaire.

                        • César Castique César Castique 4 juillet 2016 11:23

                          @JP94


                          « Merci pour ces passionnantes vidéos avec les analyses étayées d’une historienne qui n’a pas peur d’appeler un chat un chat. »


                          ...et dont Alain Soral exécute la thèse principale - le nazisme comme machine de guerre anticommuniste, financé par la « bourgeoisie » - en une phrase : « Si ce que dit Lacroix-Riz était exact, à Yalta, sur la photo, on n’aurait pas eu Roosevelt, Churchill et Staline, mais Roosevelt, Churchill et Hitler, assis sur la dépouille de Staline. »


                          Maintenant, si la version communiste de 39-45 vous convient mieux, négligez Soral et ne vous gênez pas pour semer la bonne parole bolchevique, là où le terreau vous paraît favorable.

                        • CN46400 CN46400 4 juillet 2016 11:37

                          @fangio

                          "Les élites intellectuelles, les rejetons de la noblesse, les fils de famille sont allés au front aussi et se sont fait massacrés comme les autres."

                          Toujours aussi rapide le Fangio, mais j’ai pas remarqué qu’ils encombrent beaucoup les listings de nos monuments municipaux ces bourgeois, par contre les paysans, c’est bien plus évident...(lire les souvenirs de Louis Barthas, tonnelier de l’Aude)


                        • fangio 4 juillet 2016 13:15

                          @CN46400
                          En matière de lecture je vous conseille aussi les ’’paroles de poilus’’ où vous trouverez les lettres, entre autres, de Maurice Martin-Laval, fils d’un armateur de Marseille, de Henri Jacquemin, agrégé de Lettres et d’histoire à Quimper ( réformé pour myopie et engagé volontaire ! ), de Maurice Marechal, violoncelliste international... Pensez aussi à tous les écrivains et artistes morts dans les tranchées.
                          Maintenant on parle d’une époque où la France c’est 90% de paysans. Donc ils ont payé le prix le plus lourd c’est évident. Mais en 14-18 ce n’est pas une classe sociale qui a été sacrifiée : C’est tout le peuple français qui a été grand. Ce qui n’a pas été le cas en 40 c’est le moins qu’on puisse dire.
                          A l’occasion, vous pourrez quand même nous expliquer comment vous reconnaissez l’origine sociale d’un homme par son nom sur une plaque commémorative.


                        • Clofab Clofab 4 juillet 2016 14:15

                          @Fifi Brind_acier
                          Et toi tu joues à quoi ? le petit troll UMPS t’as même pas le courage de tes opinions en te cachant derriere un soit-disant UPR souverainiste. Tu n’es qu’une merde fifi brin d’alu ! 


                        • César Castique César Castique 4 juillet 2016 16:50

                          @fangio

                          « ...vous pourrez quand même nous expliquer comment vous reconnaissez l’origine sociale d’un homme par son nom sur une plaque commémorative. »


                          Ça, c’est fastoche, les lettres des rupins sont dorées à la feuille ! Z’en n’avez jamais vues ? Moi non plus. Saint-Céré nous dira que, justement, c’est tellement qu’il y en a peu ! CQFD.

                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 19:03

                          @fangio,
                          Je suis d’accord avec vos remarques.
                          Ma remarque portait sur un autre sujet, celle des origines de l’ Extrême-droite en France.
                          Et son illégitimité à jouer aujourd’hui les Gaullistes et les Résistants...
                          « Histoire de l’extrême-droite en France »


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 19:20

                          @César Castique
                          Le but de la 2e guerre mondiale était d’en finir avec l’ URSS, et comme aujourd’hui, essayer d’annexer la Russie.

                          Les preuves sont dans les archives des entreprises américaines et des banques US. Elles ont aidé Hitler à accéder au pouvoir. Les Anglais ont lutté seuls plusieurs années avant que les USA ne daignent bouger leurs fesses. Staline demandait l’ouverture d’un second front à l’ Ouest, ce qui a été refusé par les USA.


                          Il suffit de regarder la chronologie, la bataille de Stalingrad s’est terminée en Février 1943.
                          En Novembre 43, Conférence de Téhéran,où Roosevelt et Churchill décident le débarquement en France.

                          Roosevelt a attendu la bataille de Stalingrad, et ils ne sont intervenus que lorsqu’il a été clair que Hitler ne gagnerait pas la guerre. Soral devrait s’informer. Hitler n’avait pas à être sur la photo, il avait perdu le deal pour lequel il avait été financé et programmé.

                          « Wall Street et l’ascension d’ Hitler » par Antony Sutton.


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 19:44

                          @Clofab
                          Qu’est ce qui vous dérange dans ce que j’ai écris ?


                        • Paul Leleu 4 juillet 2016 21:58

                          @César Castique


                          mais il s’est passé avec les nazis ce qu’il s’est passé avec l’Etat islamique en Syrie...

                          au début on l’a favorisé pour détruire la « peste rouge » ou le « El. Assad russo-iranien » ... et quand le monstre est devenu trop dangereux, on a renversé l’alliance... 

                        • César Castique César Castique 4 juillet 2016 22:59

                          @Paul Leleu

                          « ...et quand le monstre est devenu trop dangereux, on a renversé l’alliance... »


                          ... en faisant cadeau à la peste rouge de la moitié de l’Europe, d’un gros morceau d’Asie et en lui donnant, pratiquement, quartier libre en Afrique. C’est d’une cohérence !!!

                        • wesson wesson 4 juillet 2016 09:57

                          Sur la petite histoire de la chanson de Craonne, on peut rappeler qu’elle fut absolument interdite pendant longtemps. 


                          Dès l’apparition de cette chanson, une très forte somme ainsi qu’un ordre de démobilisation immédiate fut promis à tout soldat qui aurait pu révéler le ou les auteurs de la chanson, mais personne ne fit cette dénonciation. C’est ainsi que les ou les auteurs sont restés anonymes. 

                          A noter également que une fois la guerre terminée, la chanson resta interdite, jusque en 1974 il me semble.

                          Quand au gouvernement actuel, il est tout à fait dans sa politique d’extrême droite en interdisant notamment cette chanson. Je ne suis pas certain qu’ils aient réellement conscience du discrédit que le PS se prépare. Ce n’est pas une traversée du désert qui les attends, mais leur disparition pure et simple. Il n’y a d’ailleurs qu’à voir l’annulation de leur université d’été à Nantes pour comprendre à quel point c’est la panade. C’est bien plus la peur d’avoir à affronter leur propre base militante qui les forcent à ce ajournement, bien plus que d’éventuelles violences dont ils sont par ailleurs coutumiers.

                          • bcallens 4 juillet 2016 10:36

                            La célèbre phrase : « La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas » est de Paul Valéry.


                            • exocet exocet 4 juillet 2016 12:03

                              http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/premiere-guerre-mondiale-la-censure-pour-masquer-la-realite-des-combats-160983
                              .
                              Cet article du magazine Geo évoque la censure dans les journaux Français pendant la Grande Guerre, on y parlait entre autres de « tranchées confortables.. »
                              .
                              De quoi à ce moment-là, ne pas « stigmatiser » les fauteurs et profiteurs de guerre, qui se gobergeaient à l’arrière, comme on l’a déja écrit, les cafés, restaurants et brasseries faisaient le plein....en 39-45 idem, pendant que la plupart des gens crevaient de faim...
                              .
                              Bien peu de courageux parmi les journalistes de l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs.
                              Rat d’égout hier, rat d’égout toujours...


                              • exocet exocet 4 juillet 2016 12:12

                                C’est un gouvernement SOCIALISTE qui a censuré la Chanson de Craonne.
                                Le gouvernement de Manuel Valls.
                                .
                                C’était Valéry Giscard d’Estaing qui, en 1974, avait levé la censure sur cette chanson.
                                .
                                Quoi qu’on puisse croire, ce sont des gouvernements socialistes qui ont déclaré la plupart des guerres Françaises depuis la Seconde Guerre Mondiale comprise.
                                .
                                Manuel Valls et François Hollande n’ont pas fait mieux avec la guerre en Syrie que Nicolas Sarkozy avec la guerre en Libye.
                                Au point ou on peut se demander à qui de ces 3 connards on doit le plus de morts, de blessés, et de réfugiés submergeant l’ Europe.
                                de quoi nous donner honte d’être Français.


                                • exocet exocet 4 juillet 2016 12:50

                                  Il n’y a pas eu que des Vals et Sarkozy dans notre Pays, il y a eu d’illustres imbéciles, des malhonnètes, et aussi, des incompétents.
                                  .
                                  parlons d’un détail de l’histoire, un détail meurtrier, Le général Français Robert Nivelle.
                                  Il a tué en vain beaucoup, beaucoup, de soldats Français.
                                  .
                                  Le lien
                                   http://www.bruno-jarrosson.com/nivelle-charme-tapageur-lincompetence/

                                  Nivelle ou le charme tapageur de l’incompétence Le symbole d’un ras le bol

                                  « Un jour j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien. » Gracchus Cassar

                                  Tel un bouc émissaire, Robert Nivelle porte sous son képi tous les péchés des généraux de la Grande Guerre. Son nom évoque l’incompétence militaire, associé à celui de l’offensive malheureuse du Chemin des Dames en 1917. Il a d’ailleurs été congédié sans gloire au bout de quelques mois, ce qui fut épargné à son prédécesseur Joffre et à son successeur Pétain. Il est le seul général en chef à n’avoir pas été élevé à la dignité de maréchal. Il y a donc bien eu désaveu à l’époque. Désaveu mesuré car il fallait épargner l’armée. Désaveu nonobstant.

                                  Portrait d’un chef taillé pour de grands désastres

                                  Nivelle est un homme de belle taille et de belle prestance, il a un physique assuré, un regard bleu dont il use pour forcer ses interlocuteurs dans les yeux. Il se tient très droit. Par sa présence, il en impose, comme on dit. Nivelle parle bien, ses idées sont claires, il est très sûr de lui. Et que dit-il à l’automne 1916 justement ? Qu’il possède la méthode miracle pour percer le front, qu’il suffit de reproduire à plus grande échelle ce qui a si bien réussi à Vaux et Douaumont. Que lui l’artilleur, il sait comment utiliser l’artillerie mieux que ne le font les généraux d’infanterie qui ont conçu les attaques jusque maintenant. L’artilleur tire la couverture à lui. Nivelle fait plusieurs conférences à l’automne 1916 dans lesquelles il chante cette mélopée tragique mais douce aux oreilles des politiques qui cherchent une issue rapide à la guerre.

                                  Enfin Nivelle a le sens de la politique. Contrairement à Joffre qui ne sortait de son silence et de sa solitude que pour se montrer bourru ou hautain, Nivelle parle avec les hommes politiques. Il les fréquente, il les rassure, il les flatte. Dans une époque de doute, il assène des certitudes.

                                  L’arrivée d’un personnage du genre de Nivelle à la tête d’une organisation est assez fréquente. Les hommes très sûrs d’eux, très rassurants, qui correspondent à tous les critères de l’organisation (diplômes, physique avantageux, expérience, sens politique, etc.) arrivent facilement au sommet. Si en plus le doute ne les effleure pas, ce qui est souvent le cas car leur parcours a été aisé, ils sont bien en place pour produire de grands désastres avec une soigneuse tranquillité. On voit régulièrement de ces Nivelle de l’organisation, survendus par la presse comme le fut Nivelle en son temps, dont on nous annonce qu’ils vont faire des prodiges. Quelques années plus tard, ils partent sous les huées après avoir conduit l’entreprise à la faillite. Et ils écrivent un livre pour donner des leçons sur tout ce qu’ils ignorent. Il existe des Nivelle de l’organisation, nous les avons tous connus.

                                  Quand on se laisse prendre au miroir des apparences, on nivelle par le bas.

                                  Le Chemin des Dames ou l’art de ne pas gâcher une bonne défaite

                                  C’est donc un terrain difficile – Nivelle face au dénivelé – pour une attaque, et probablement inaccessible à l’artillerie.

                                  Nivelle compte sur la surprise mais ce général d’opérette (la métaphore est de Lyautey) est trop vantard pour rester discret. Le plan est bientôt connu du tout Paris et de l’ennemi. En mars 1917, Hindenburg abandonne quarante kilomètres de terrain pour évacuer un saillant et raccourcir sa ligne de front. Il double ses dispositifs et ses troupes de défense. Le piège dans lequel Nivelle est en train de précipiter l’armée française est d’autant mieux conçu et d’autant moins visible pour Nivelle que c’est justement Nivelle lui-même qui en est l’auteur.

                                  Nivelle, le pire cancre de la Grande Guerre

                                  La question le plus troublante que pose l’histoire de Nivelle est la suivante : comment se fait-il que de façon récurrente des Nivelle arrivent à la tête d’organisations ? Avec le soutien de l’environnement, de la presse et de l’organisation elle-même. Avant de traiter cette question, revue de détail.

                                  Les Nivelle de l’organisation

                                  Lorsque je fais des conférences sur la décision à la suite de ma pièce de théâtre Le Chemin des Dames, je dis aux participants qu’il existe des Nivelle de l’organisation, de ces hommes très sûrs d’eux, rassurants, dotés d’un physique avantageux, qui arrivent au sommet sans effort et produisent des catastrophes sans douter. Et quand je dis : « Vous avez probablement tous connu un Nivelle de l’organisation », je vois un sourire entendu flotter sur les visages. Manifestement, chacun à son Nivelle à l’esprit (sauf parfois l’intéressé).

                                  Ceci me confirme ce que l’on sait depuis longtemps : les qualités qui permettent de conquérir le pouvoir ne sont pas les mêmes que celles qui permettent de l’exercer avec discernement. Et tout le monde est conscient de cela. Nivelle s’est montré très en dessous de sa tâche et c’était sans doute un officier médiocre comme il y en a tant. Mais alors, pourquoi cet officier sans relief est-il devenu général en chef ?


                                  [1] Denis Rolland : Nivelle, l’inconnu du Chemin des Dames, Édition Imago, 2012.

                                  [2] Jacques Jourquin : Les maréchaux de la Grande Guerre, 14-18 Éditions, 2008.


                                  • Sarah 4 juillet 2016 13:36

                                    @exocet
                                     

                                    Merci de ce cours d’Histoire sur ce général.

                                     

                                    Je pense que c’est vrai dans d’autres organisations que militaires, telles les entreprises ou les partis politiques.

                                     

                                    Souvent, ces personnages calamiteux, causant beaucoup de dégâts, de morts, de blessés, ayant brisés des carrières et mis des gens au chômage sont, découverts, au pire licenciés, ou mis à la retraite anticipée, ou simplement muté à un poste sans responsabilité mais sans perdre leur emploi. 


                                  • VICTOR Ayoli VICTOR 4 juillet 2016 14:00

                                    Écoutons Ferré chantant Aragon :

                                    https://youtu.be/oe62VKNA2Pk


                                    • César Castique César Castique 4 juillet 2016 17:11

                                      @VICTOR

                                      « Ecoutons Ferré chantant Aragon »



                                      Aaaaah Ragon !

                                      "J’appelle la Terreur du fond de mes poumons

                                      "Je chante le Guépéou qui se forme

                                      "en France à l’heure qu’il est

                                      "Je chante le Guépéou nécessaire de France


                                      Des poètes comme ça, y’en n’a p’us non p’us. C’est pourtant vrai que tout fout le camp, ma bonne dame.


                                    • CN46400 CN46400 4 juillet 2016 21:13

                                      @César Castique

                                      Oouais mais Ferré a eu bien plus de succés avec « l’affiche Rouuge » écrite par..Aragon sur une commande de Jacques Duclos !


                                    • César Castique César Castique 4 juillet 2016 22:53

                                      @CN46400


                                      « ... mais Ferré a eu bien plus de succés avec « l’affiche Rouuge » écrite par..Aragon sur une commande de Jacques Duclos ! »


                                      Une chance qu’on ait échappé à une interprétation de Duclos, suite à une une commande de Léo Ferré...

                                    • CN46400 CN46400 5 juillet 2016 07:47

                                      @Robert Lavigue

                                      « par un poète de cour » Aragon était un toubid bourgeois qui a officié sur les front de 14-18. Par solidarité de classe vous devriez le saluer....


                                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 juillet 2016 19:27

                                      Le film, « Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick, sur la 1ere guerre mondiale, a été censuré en France pendant 18 ans, et n’a pu être distribué qu’en 1975.

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