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Accueil du site > Tribune Libre > Intolérance zéro ? Ce n’est pas pour demain

Intolérance zéro ? Ce n’est pas pour demain

A chaque génération, on nous annonce l’âge d’or. La fin de nos malheurs et un règne de tolérance mutuelle, la possibilité de vivre en paix avec nos voisins, nos congénères et tous les autres. Il n’en est rien, les hommes sont toujours aussi despotiques et, par un effet de vases communicants, l’intolérance se déplace et modifie ses cibles.

Une société ne peut survivre sans libertés, mais elle a aussi besoin d’intolérance pour se créer une identité, se rassurer et se trouver des ennemis communs pour affirmer son harmonie et l’appartenance de ses membres à une entité commune.

Certains ont pu croire que l’esprit de mai 68 et plus largement, les mouvements libertaires des années 60 avaient pour de bon balayé les vieilles lunes du despotisme, du fanatisme et de l’intolérance, du moins en Occident. Il n’en a rien été, seules les cibles de l’intolérance ont varié. Le curseur de l’ostracisme se déplace en permanence et s’oriente vers de nouveaux thèmes galvanisant tous les fanatismes.


Mon enfance et mon adolescence, donc bien avant 68, ont connu une circulation routière sans ceinture de sécurité, sans alcotest, sans siège pour bébés. Les petits garçons pouvaient avec fierté s’asseoir à l’avant du véhicule du père pendant que celui-ci conduisait. On fumait quasiment partout, à La Poste en faisant la queue et même dans les hôpitaux ; j’ai d’ailleurs longtemps gardé chez moi un énorme cendrier de l’Assistance publique en plastique blanc siglé d’un AP bleu que j’avais ramené de l’hôpital Saint-Louis, trophée de mes premières années d’études ! Les étudiants pratiquaient le bizutage sans retenue dans la plus glorifiante obscénité et les enfants allaient chez le marchand de vin acheter le gros rouge des classes prolétariennes sans que quiconque ne vérifie leur âge à la caisse.


Il y avait donc un monde libre avant 1968, mais ce monde de libertés bien particulières fustigeait les homosexuels, interdisait la contraception et l’avortement. L’homosexualité et l’adultère étaient encore des délits. Au cinéma, de pâles bluettes étaient interdites aux moins de 18 ans à cause d’un bout de sein furtivement montré ou de quelques répliques un peu crues. Des cuisses de speakerines trop largement exposées entraînaient un furieux courrier des téléspectateurs, on était loin de l’étalage de poitrines et de poils pubiens presque banalisés sur les chaînes commerciales contemporaines.


A chaque époque ses tabous et ses interdits, notre époque n’y déroge pas, mais les causes de rejet et de haine ne sont plus les mêmes. En Europe de l’Ouest, la sexualité s’est libérée du carcan conformiste chrétien et ce n’est pas plus mal. Seuls quelques fanatiques américains veulent relancer la virginité avant le mariage et sont prêts à tuer les médecins qui pratiquent l’avortement. Nous n’en sommes heureusement pas encore là en France, mais qui sait, un jour prochain ?


Parallèlement aux acquits libertaires, de nouveaux interdits ignorés jadis sont apparus et la liste en est longue. Bien sûr et avant tout le tabac, mais s’il n’y avait que lui, on pourrait faire avec, même avec un peu de nostalgie. Mais une nouvelle race de censeurs et de thuriféraires de la prévention, de la nature et d’une nouvelle morale s’acharne sur la corrida, la chasse, la fourrure et les OGM. Ces drôles de moralisateurs prêts à se battre bec et ongles pour défendre le fameux grand-père chinois interpellé par la police à la sortie de l’école de son petit-fils ou qui veulent maintenir l’excuse de minorité pour de jeunes canailles ayant molesté des vieillards ne trouvent par contre aucune circonstance atténuante à un fumeur, un toréador, un chasseur ou a un planteur de maïs transgénique.


En d’autres temps, Baudelaire, Apollinaire, de Mandiargues et bien d’autres ont subi les foudres de la censure. Leurs héroïnes et égéries, toutes aussi mal vues pratiquaient l’onanisme et le saphisme avec l’aide d’olisbos en ivoire bien avant la vulgarisation de l’érotisme et de la pornographie des années 70. De nos jours de jeunes femmes actives commandent sur des catalogues de vente par correspondance de petits objets appelés sex toys qui ne sont bien sûr plus en ivoire et des canards de salle de bains qui ne transmettent pas la grippe aviaire.


Car la femme moderne, militante à la démarche citoyenne veut bien se masturber, mais à condition de ne pas mettre en péril la survie des éléphants. Gamin, je rêvais de chasse aux grands fauves, je m’imaginais un fusil à la main, l’air arrogant, un pied sur une dépouille de zèbre ou de tigre du Bengale. Il y avait de l’Hemingway et du Kipling dans ces rêveries d’enfants Je n’ai finalement jamais tenu un fusil de ma vie et n’ai même pas assisté à une seule corrida !


L’intransigeance des anti-chasses et des adversaires de la tauromachie pourrait me faire changer d’avis très vite et m’amener à apprendre à tirer et à prendre un permis de chasse, ne fusse que pour le palmipède en baie de Somme. Quant à la corrida, je pense bientôt y aller pour la première fois de mon existence dès la prochaine saison, tant l’hystérie de ses détracteurs m’afflige. Une armada d’excités est prête à lyncher tous ceux qui ne veulent pas céder à leurs oukases, certains seraient bien capables un jour de couper les oreilles et la queue du matador à la place de celles du taureau.


Certains défenseurs de la cause animale (respectable en soi quand elle n’est pas excessive) en sont déjà à comparer le QI des dauphins et de certains singes avec celui de débiles mentaux pour justifier leur action au profit des premiers. De là à justifier qu’il vaut mieux laisser crever un Serbe que les vaches abandonnées lors de l’exode du Kosovo, il n’y a qu’un pas que certaines organisations de défense de la vie animale ont failli franchir.


Maintenant, j’en suis finalement arrivé à dire aux démarcheurs de rue pour WWF et Green Peace que mon désir le plus ardent est de manger de la viande de baleine bien qu’en réalité je lui préfère définitivement le steak de charolais ! La société a donc besoin de se rassurer en se trouvant des boucs émissaires et des coupables à châtier.


Le juif et l’homosexuel ont longtemps joué ce rôle à leur corps défendant. Gainsbourg a cumulé les haines en tant que juif écorchant La Marseillaise, en tant que fumeur chantant l’inceste. De nos jours, il est bon d’encenser le poète, mais on traque d’autres gibiers si l’on peut le dire ainsi. Finalement, peu importe le but de la colère, elle débouche toujours sur la même exclusion. La société a toujours besoin d’autodafé et le tissu social se cimente plus facilement autour de projets et de mots d’ordre d’exclusion, de dénonciation de coupables et de nuisibles.


A notre époque, Goebbels ne se serait pas calmé, seulement par crainte de la LICRA et du CRIF, il aurait changé l’objet de ses haines. Les fumeurs, les chasseurs, les producteurs d’OGM seraient devenus des poux dans la fourrure allemande, française ou européenne dans les nouveaux slogans de propagande. Il faut hélas considérer ces lobbies « d’anti-quelque chose » comme des groupes d’intolérants fanatisés manipulés par des gourous et non comme de paisibles défenseurs de causes justes.


Moi aussi, il y a des domaines et des comportements que j’exècre, il ne me viendrait pourtant pas à l’idée de jeter l’anathème et de demander l’interdiction. Par exemple, je ne supporte pas toutes ces femmes jeunes (il y a maintenant aussi quelques hommes) qui circulent à pied avec une bouteille d’eau minérale dans les rues de Paris et les transports en commun comme si elles allaient affronter la traversée du désert du Ténéré en plein mois d’août.


D’autre part, à force d’utilisation du Vélib dans les rues de Paris par des cyclistes éméchés et mal à l’aise sur un vélo dévalant la rue de Ménilmontant ou la montagne Sainte-Geneviève en pleine nuit, nous allons bientôt voir émerger une nouvelle catégorie de victimes, celle des piétons passifs. Faut-il interdire cette initiative si chère aux écologistes, grands défenseurs des fumeurs passifs ? Je pense que non, laissons la liberté d’agir et de se distraire, mais si possible pour le plus grand nombre.


Les bien-pensants vont répliquer que plus des deux tiers des Français approuvent les lois anti-tabac, n’ont aucune affinité, voire ont de l’hostilité envers la tauromachie, la chasse, l’utilisation de la fourrure et la culture des OGM. La sagesse voudrait donc suivre l’avis majoritaire et interdire ou du moins limiter les activités de ces minoritaires. C’est oublier qu’au Rwanda en 1994, des gangs armés ont massacré des centaines de milliers de personnes en utilisant comme argument qu’une ethnie majoritaire avait droit de cité chez elle, de nombreux Tutsis en ont fait les frais.


Oh, bien évidemment, personne en France ne parle encore d’éradication violente des catégories réprouvées, mais la stigmatisation, la dénonciation à la vindicte populaire de certaines catégories de citoyens n’augure rien de bon. La haine, le ressentiment et l’aversion sont dans le propos, dans le regard, dans la condescendance. On ressent les mêmes arguments, appels à la mobilisation et mots d’ordre au son du tambour qui ont mené aux pogroms d’il n’y a pas si longtemps.


Alors, s’il est légitime d’avoir des convictions, de les exposer et de les défendre, que cela soit fait avec un minimum de retenue, sans crier à l’hallali. Quand il n’y aura plus de fumeurs, de chasseurs, de toréadors, ni même de pêcheurs d’anchois, on s’attaquera aux philatélistes, aux joueurs de boules et aux mangeurs d’escargots, ils gêneront bien un jour une majorité artificielle quelconque si c’est le prix à payer pour maintenir la paix sociale !


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22 réactions à cet article    


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 24 août 2007 11:55

    Ooouf ! Tout çà en un seul paragraphe ! Désolé, je ne peux pas lire. On ne peut pas le découper pour faciliter la lecture ?


    • thirqual 24 août 2007 15:02

      Waouh. Un libéral au sens premier du terme. Merci pour cet article de la part d’un non-fumeur trouvant les dernières lois sur le tabac stupides doublé d’un pro-OGM réclamant l’arrêt des cultures d’OGM en plein air.


      • edelweiss54 24 août 2007 18:16

        Tout mélanger avec esprit, est une chose. Avoir raison, en est une autre. Documentez-vous donc avant de critiquer les anti-corrida ou les anti-OGM ! Et après vous regretterez d’avoir étalé autant de suffisance. Vous avez bien du temps pour écrire un aussi long article qui à la fin ne veut rien dire. Vous comparez tout par rapport à votre nombril.

        Ouvrez votre champ de conscience et vous saurez que toute l’Amérique Latine est en train de transformer ses paysans et ses vachers en mendiants dans les villes, parce qu’à cause des OGM, les gens, les animaux et les plantes sont en train de crever... Renseignez-vous également sur la corrida : inventée par des bouchers plus pervers que la moyenne, elle fait reculer notre civilisation d’un siècle. A la même époque on inventait les abattoirs pour ne pas habituer les passants aux tueries d’anmaux dans les rues, au sang, à l’agonie, aux hurlements de douleur.

        La preuve que les anti-corrida ont raison c’est que le spot est refusé par le BVP pour raison de violence. Alors si c’est violent 1 minute à la télé, çà l’est encore bien plus 2 heures dans l’arène !! Je vous rappelle que la supériorité d’un être humain adulte et responsable, c’est de savoir protéger plus petit ou plus faible, et de combiner le Monde pour qu’il devienne vivable pour tous les êtres vivants et non pas uniquement pour les plus forts ou les plus riches ! Tout le reste c’est du blablabla.


        • Georges Yang 25 août 2007 11:11

          J’attendais ce genre de commentaire !

          On peut débattre sur l’intérèt ou les nuisances des OGM, je ne les dèfends pas mordicus, on peut être contre la corrida, mais ce que je dèplore est le fanatisme. Les insultes commencent contre les fumeurs dans la rue, c’est insidieux, mais progressif. Le paysan pendu avait ses raisons, mais la haine anti OGM a participé au moins en partie à son suicide.

          Quant à la corrida%


        • polofont 6 octobre 2007 17:19

          La corrida n’est en rien un spectacle crée par des bouchers pervers ou autres « voyous ». C’est un jeux mondain espagnol devenu populaire et médiatique. Il respecte donc des traditions et des règles, d’un autre temps certes, mais necessaire au bon fonctionnement d’une corrida. Les anti-corrida, qui osent exposer à tous, des images de barabarie piochées dans différentes corrida les une des autres, montrent beaucoup de « suffisance » dans la compréhension de cette pratique. La « corrida de toros », même avec des taureaux des plus innofensif et des toreros pitoyables et presque barbares (remarquez, tout est fait pour que le torero paraisse le plus elegant) ne peut etre comparée au spot de television crée pour conditionné des personnes qui ne comprennent rien à la corrida. Si on veut interdire la corrida sous le pretexte de la mort d’un etre vivant, il faut revoir l’elevage de vaches et de taureaux, et je doute que les paysans d’Amerique Latine y gagnent dans l’histoire.

          Merci pour l’auteur et cette vision « libertine », car se qu’il denonce avant tout, c’est bel est bien la haine et la colère de la conscience collective.


        • arion 5 mai 2008 00:24

          Concernant la corrida : arrêtez de tout le temps faire dire aux opposants ce qu’ils ne disent pas en les caricaturant, et surtout arrêtez avec cette mauvaise foi vraiment lassante du style "à ce moment-là, il faut arrêter les abattoirs", etc...
           

          Certes, les amateurs de corrida ne sont pas forcément sadiques avant ou après la corrida, mais ils le sont assurément pendant, et collectivement, pour applaudir et se réjouir de voir un animal piégé, gravement blessé, moqué, humilié et martyrisé jusqu’à la mort, pour le spectacle.

          Voilà le scandale : la souffrance érigée en spectacle !

          Rien ne justifie de faire souffrir un animal jusqu’à la mort (on sait bien qu’il n’y a aucun "combat", mais que c’est l’homme qui utilise l’animal pour son plaisir et surtout en raison de son orgueil démesuré), pas plus la "culture" que la "tradition"... Les jeux du cirque aussi faisaient partie de la "culture" et de la "tradition" Assez de ces excuses, de cet obscurantisme, de cette hypocrisie.

          Et pourquoi oubliez vous de dire que la corrida n’est tolérée qu’en raison d’un stratagème juridique qui permet à la tradition, en tant que telle, de se soustraire à la loi sur les sévices graves envers les animaux ?
          Pourquoi oubliez vous de dire que la corrida est autorisée aux enfants, subventionnée par les contribuables, que toute la réalité de cette pratique est censurée par les médias français, que le spot anti-corrida est censuré par le BVP, que les manifestations des opposants devant les arènes sont pacifiques alors que les réactions des aficionados sont souvent agressives voire violentes, que les affiches anti-corrida sont refusées par l’afficheur qui détient un véritable monople dans ce domaine, et que pour finir la plupart des grands penseurs, érivains, scientifiques, philosophes ont tous dénoncés cette pratique en particulier / et la cruauté envers les bêtes en général : Voltaire, Nietzsche, Schopenhauer, André Malraux, G. Sand, Romain Gary, G. Clémenceau, Axel Kahn, Barjavel, Emile Zola, Montesquieu, Hubert Reeves, Jacques Derrida, Victor Hugo, Théodore Monod et tant d’autres / Léonard de Vinci, Newton, Pythagore, Bernardin de Saint-Pierre, Platon, Kafka, Michelet, Confucius, Montaigne, Tolstoï, Darwin, Einstein, Ghandi ???

          Etre opposé à la corrida n’a rien à voir avec de l’intolérance, c’est au contraire une saine réaction face à un spectacle de sang et de mort, face à la cruauté et la lâcheté de s’en prendre aux plus faibles, en l’occurence les animaux, qui n’ont pas à souffrir de l’arrogance et de la violence de certains humains.

          Une belle citation que j’aime beaucoup : "Vie animale, sombre mystère. Toute la nature proteste contre la barbarie de l’homme qui ne comprends pas, qui humilie et qui torture ses frères inférieurs" Jules Michelet
           


        • italiasempre 5 mai 2008 00:55

          Bonsoir arion

          Votre commentaire est tellement juste que je plusse a 100 !


        • Georges Yang 7 mai 2008 10:28

          Déja, mettre Voltaire, Nietzsche, Emile Zola, Montesquieu, ,Victor Hugo, Léonard de Vinci, Newton, Pythagore, Platon, Kafka, Michelet, Confucius, Montaigne, Tolstoï, Darwin et Einstein au même niveau que Hubert Reeves, Jacques Derrida et Barjavel me parait sujet à caution.

          Mais ne voir dans cet article qu’une défense de la corrida n’est qu’une approche très restrictive.

          Toutedéfense d’une cause à l’excès devient liberticide.


        • Edgar Edgar 25 août 2007 07:52

          Mouiiiiii.... enfin bon, on voit quand même rarement des anti-tabacs ou des militants du WWF tabasser des gens. Par contre, il y a encore des voyous, et pas que des néo-nazis, qui tabassent des homosexuels.

          Evitons les amalgames douteux !


          • thirqual 25 août 2007 23:22

            Non, ya Greenpeace pour ça. Avec les clous profonds dans les arbres pour faire sauter les chaînes des tronçonneuses. Mais bon, passons.


          • judel.66 25 août 2007 11:43

            remarquable article...analyse de la situation et rédaction parfaites....cette dissertation serait utilement discutée dans une classe de 1° de bon lycée ...


            • Georges Yang 26 août 2007 10:44

              Merci d’abord de votre commentaire. Si vous êtes enseignant(e), présentez le, pour être critiqué, conspué, mais au moins pour faire comprendre qu’il ne peut y avoir de pensée unique. Et que les libéraux d’aujourd’hui peuvent être totalitaires demain.

              Enfin, si l’on peut reprocher les ratonades anti-juif, anti-arabe ou anti-homo par des nazillons, ceux-ci ne se réclament pas de la démocratie, alors que de bonne foi certains ayattolllas anti-chasse, OGM, tabac ou corrida se croient de vrais libéraux défendant une juste cause.

              Selon ce que l’on veut en faire , le slogan : « Un monde sans tabac/ corrida/ OGM et j’en passe », ressemble comme deux gouttes d’eau a “ un monde sans juifs ou sans homos”

              Il y a du Torquemada dans chacun d’entre nous !


            • Alliance Anti-corrida Claire Starozinski 26 août 2007 00:43

              Je suis atterrée par l’intolérance de l’auteur et ne reviendrai pas sur ce fil où, devant tant de contre-vérités, aucune ouverture, ni discussion n’est possible.


              • Georges Yang 26 août 2007 10:49

                Soyez navrée, je persiste !


              • Claude Drocourt 26 août 2007 11:09

                Si, on peut toujours discuter. Nos arguments ne sont peut-être pas ceux qu’on peut le mieux comprendre ?

                Anticorrida moi-même, je reconnais que ce qualificatif d’anticorrida peut faire croire que nous sommes intolérants ou contre la liberté individuelle. Il faut prendre le « anti » comme l’affirmation très convaincue que la corrida est un obstacle à une meilleure société, et que se taire serait de la complicité passive à ce que nous croyons être une barbarie d’un autre âge.

                Vous savez sans doute que la corrida hispanique se sert d’un taureau dont on a diminué les forces auparavant, et qu’on va faire souffrir dans l’arène pendant 15 à 30 mn, avant de le tuer - le plus souvent maladroitement en utilisant parfois 3 types d’armes différentes - ce qui prolonge son agonie. Vous savez sans doute que cette boucherie est pratiquée pour le plaisir sadique de spectateurs en mal d’émotion qui croient satisfaire à une tradition. Vous savez sans doute que ce spectacle violent est autorisé aux enfants, auxquels même dans certaines « écoles » de tauromachie on enseigne cet « art » de tuer sous prétexte de réinsertion ! Vous savez sans doute que plus de 80% des Français sont contre, et que malgré cette majorité réelle et constante, les pouvoirs publics subventionnent la corrida par faiblesse ou compromission.

                Alors, sommes-nous des extrémistes, des despotiques, des fanatiques, des censeurs, des hystériques parce que nous réagissons pacifiquement contre cette abomination ? Nous croyons que la corrida n’est pas digne d’exister dans notre société et que l’animal ne doit pas y être traité de cette façon si injuste.

                Est-ce de l’intolérance que de réagir contre ce qui avilit l’homme ? Est-ce être liberticide que de revendiquer démocratiquement que les subventions publiques ne soient pas attribuées contre la volonté du peuple ?

                Je crois, Monsieur, que votre propos n’est pas assez réfléchi (comment osez-vous parler ici de pogroms !) ou, que nous ne souhaitons pas vivre dans la même société. Dans la mienne il n’est pas moral de martyriser un être vivant. On y préfère la pitié à la cruauté. Et notre éthique n’a plus rien à voir avec les jeux du cirque.

                Je ne vous ai sans doute pas convaincu. Admettez que nous ne sommes pas des intolérants bornés. Simplement, nous défendons notre liberté de respecter la vie.


              • Georges Yang 26 août 2007 17:23

                A Claude Drocourt

                J’apprécie votre commentaire assez bien structuré, mais relisez bien, je me fous de la corrida, surtout quand elle est truquée, de la chasse, de la fourrure. Pour les OGM, mon avis est mitigé, ils sont probablement inoffensifs mais pourraient rendre des services, sûrtout aux écolos chantres des biocarburants. Ma cible, se sont les fous furieux, qui veulent tout interdire au nom de la liberté, on a eu Robespierre, ça suffit ! En tout cas, sans rancune.


              • ddacoudre ddacoudre 28 août 2007 01:38

                Bonjour.

                Je crois que tu n’as pas su expliciter clairement que toute société fabrique ses délinquants et criminels par l’abandon de pratiques devenu inacceptables pour quelques raisons justifié ou non que ce soit.

                Cette transformation de la société dite civilisé, en rendant le crime moins courant, a rendu ce dernier de moins en moins tolérable. L’habitude d’un événement le banalise et le rend acceptable et accepté, par un phénomène d’accoutumance. A contrario, la rareté induit un sentiment d’anormalité de la chose, une espèce d’incongruité sociale. Le crime vient perturber directement l’ordre des choses, l’ordre social.

                Il provoque chez le citoyen qui a pris l’habitude de s’en remettre à la société, ou plus exactement au pouvoir politique, une impression de vulnérabilité.

                On dira aujourd’hui un sentiment d’insécurité, ou d’impunité, relayé et amplifié par la caisse de résonance médiatique, et l’exploitation politique inévitable. Comme l’ont souligné Philippe Robert et Marie-lys Pottier, pour « l’insécure », le problème d’insécurité est un problème de société lorsque ses amis sont au pouvoir, et un problème politique lorsqu’ils sont dans l’opposition.

                Ainsi le jour où il n’y aura plus que quelques fumeurs à braver l’interdit, ils deviendront de fait délinquants ou criminels J’ai compris que tu n’en veux pas à ceux qui défendent leurs causes, tu leur reproches seulement par fanatisme de faire de situations aujourd’hui acceptées celles qui demain conduiront en prison.

                C’est ce que nous sommes en passe de réaliser pour les accidents meurtriers de la route, plus leur nombre se réduira plus ceux qui demeureront seront perçu comme des actes criminels, c’est l’inévitable théorie de l’escalade.

                Il est devenu quasiment impossible de faire comprendre que le risque est partie intégrante d’une société ou les hommes inventent des produits et des concepts mortel contre lesquels ils veulent se prémunir bien naturellement, sauf quand par fanatisme ou haine ils développent à leur tour des concepts mortels pour les autres. C’est ainsi que le mot de crime se banalise. Ne dit-on pas : « ce qu’il fait est criminel », « comme il se conduit c’est criminel », « ce qu’il pense est criminel », etc.... pour qualifier de plus en plus la dangerosité d’événements ou de comportements, et cela nous conduira incidemment à regarder notre activité humaine comme une activité criminelle, et nous passerons de la notion d’humain « Etre violent », à celle « d’Humain criminel ».

                Le respect de la vie comme pas vers l’hominisation, ne souffre pas de partage, même si des atrocités nous émeuvent au point de désirer la mort pour ceux qui les commettent, car impulsivement nous sommes aptes à la donner à tous les instants pour des raisons les plus insignifiantes qui ne sont révélatrices que d’une inadéquation ou d’une névrose plus profonde.

                Cordialement.


              • Jean-Paul 26 août 2007 14:47

                Mon premier mouvement était de répondre à Georges sur le mode de Claire Starozinski, mais c’est dimanche, alors j’ai décidé au contraire de faire long. L’auteur pourra légitimement être flatté : j’écris un article rien que sur sa prose !

                Pourtant, Georges aurait pu trouver un sujet un peu plus novateur. Ce type de tirade poujado-démago-populiste est devenu un exercice assez banal de nos jours. Pour s’en tenir à la presse écrite, l’hebdo « Marianne » (que par ailleurs j’estime beaucoup) consacrait voici seulement deux mois un dossier sur « Les boucs émissaires ». Avec notamment un article d’Elisabeth Lévy (que par ailleurs j’estime beaucoup) sur « Les nouvelles têtes de turcs » : fumeurs, automobilistes, chasseurs... Son article, pas inintéressant au demeurant, était axé sur les fumeurs, et accompagné d’un encadré, qui venait comme un cheveu sur la soupe, cosigné avec Pierre Feydel, épinglant les tenants des « droits de l’animal » et réhabilitant le chasseur persécuté.

                Mais bon, si Georges a une vocation cachée de chroniqueur, grand bien lui fasse. Qu’il apprenne quand même en ce cas à employer les mots justes (les « acquis » libertaires, pas les « acquits ») et les justes expressions (ne « fût-ce » que pour le palmipède en baie de Somme, pas ne « fusse »).

                Ce qui défrise Georges, si j’ai bien lu sa liste, c’est apparemment qu’on s’en prenne aux fumeurs, aux toréadors, aux chasseurs, aux fourreurs et aux planteurs d’OGM.

                On se demande pourquoi : il faudra qu’il nous explique en quoi ce sont ces thèmes particuliers qui le turlupinent. On croit deviner qu’il vise en fait une certaine catégorie de personnes plus que de sujets. Ah, oui, c’est la catégorie de ceux qui défendent « le fameux grand-père chinois interpellé par la police » et « qui veulent maintenir l’excuse de minorité pour de jeunes canailles ayant molesté des vieillards ». Que diable tente de viser notre ami Georges ? La gauche bien-pensante ? Les bo-bos ? Les écolos parigos ? Il fantasme manifestement une catégorie homogène issue de son esprit. Georges épingle les « bien-pensants ». Je note qu’il néglige le « politiquement correct » et « la pensée unique », expressions-valises obligées de ce genre d’envolées ; un oubli, sans doute. Et on s’étonne en passant que Georges n’ait pas inclus le couplet sur les pôvres automobilistes, un autre oubli sans doute.

                Sur les 5 thèmes qui l’obsèdent, 3 concernent les animaux : chasse, corrida, fourrure. Tiens tiens... Il doit y avoir quelque chose là-dessous. Mais seul Georges le sait.

                Pourtant, les exemples de pensées axées sur des « boucs émissaires » ne manquent pas. Il y a ceux qui vilipendent les fonctionnaires, les dépenses de l’etat, les lourdeurs administratives, les charges fiscales. Il y a ceux qui accusent les Etats Unis, Israël et les sionistes de tous les maux de la planète. Il y a ceux qui s’en prennent à tout ce qui est censé menacer l’identité nationale, à l’immigration, au métissage, à l’envahissement par les cultures allochtones. Mais non, tout ça est secondaire pour Georges, qui juge beaucoup plus dangereux qu’on s’en prenne aux fumeurs, aux toréadors, aux chasseurs et aux OGM. Bon, si ça peut lui faire plaisir. En passant, je ne sais pas où Georges a vu que les fumeurs étaient l’objet de la vindicte des non-fumeurs. Ils sont certes l’objet d’une règlementation de plus en plus contraignante qui ne va pas sans grincements de dents, comme dans tous les Etats dont la santé est à la charge des deniers publics, mais le reste est élucubration.

                En tout cas, les questions soulevées procèdent de l’urgence humanitaire : Georges n’y va pas avec le dos de la cuillère, il nous convoque allègrement les Juifs et Goebbels ! Goebbels ne s’en prendrait plus aux Juifs, nous annonce Georges, mais aux fumeurs, aux chasseurs, ou aux producteurs d’OGM. Les survivants du génocide juif et leurs descendants apprécieront la finesse du trait d’esprit... On s’étonne qu’il ne claironne pas qu’Hitler était végétarien, habituellement c’est compris dans le kit. Encore un oubli, sans doute.

                Georges convoque aussi le génocide tutsi de 94. Il nous fait grâce des Arméniens, encore un oubli probablement. Car les non-fumeurs et les opposants à la chasse sont en train de s’organiser sur l’exemple des milices Interahamwe, tout le monde sait ça. Les familles des Tutsis disparus et les survivants mutilés apprécieront la finesse du trait d’esprit...

                Georges annonce des « pogroms » et décrète que « ces lobbies « d’anti-quelque chose » sont des groupes d’intolérants fanatisés manipulés par des gourous. » A part ça, ce sont les défenseurs des animaux qui diaboliseraient leurs adversaires. Cherchez l’erreur...

                Georges est un grand enfant, au fond. Croyez-vous qu’il va se donner la peine de réfléchir à la pertinence des mesures anti-tabac en termes de santé publique comme individuelle, aux répercussions géo-économiques du monopole des OGM par les grands semenciers, aux questions éthiques soulevées par la corrida, la chasse de loisir ou les conditions de trappage ou d’élevage de certains animaux à fourrure ? Que non point, il annonce qu’il va passer son permis de chasser et fréquenter les arènes dès la prochaine temporada rien que pour embêter les vilains ayatollahs anti-chasse et les méchants talibans anti-corrida. C’est vous dire la consistance de sa pensée et la cohérence de ses prises de position.

                Georges est un vrai démocrate, attention. S’il ne supporte pas toutes ces femmes jeunes qui marchent avec une bouteille d’eau minérale dans les rues de Paris et les transports en commun (moi non plus, d’ailleurs), il ne jette pas pour autant l’anathème et ne réclame pas l’interdiction (moi non plus, mais bon). La dimension logique qui semble échapper à Georges dans sa comparaison est que ces jeunes femmes ne font de mal à personne. Quoiqu’il aurait pu pointer dans son obsession anti-écolo que la fabrication des bouteilles en plastique consomme du pétrole et que leur dégradation est problématique...

                Après avoir évoqué le Vél d’Hiv, Georgess s’en prend au Vélib, il pense probablement y déceler un complot écolo. Pourtant, même « Marianne », peu suspect de delanomanie, reconnaît dans sa dernière édition le succès mérité de l’initiative parisienne. Et les cyclistes n’ont pas attendu le Vélib pour traverser au rouge et ne pas avoir de lumières la nuit. Mais, soudain, je ne comprends plus : lorsque Georges est piéton, d’un seul coup d’un seul il faut s’inquiéter de ce que des cyclistes consomment de l’alcool, n’ont pas leurs feux la nuit et roulent trop vite ?... Mmh, Georges commencerait-il a comprendre quelque chose dans l’organisation des règles des sociétés humaines ?...

                Notre ami, décidément très en verve, conclut « Quand il n’y aura plus de fumeurs, de chasseurs, de toréadors, ni même de pêcheurs d’anchois, on s’attaquera aux philatélistes, aux joueurs de boules et aux mangeurs d’escargots ». Ah, les « mangeurs d’escargots », c’est nouveau, d’ordinaire le trait d’esprit obligé concerne le-génocide-des-huître-vitriolées-à-l’acide-citrique-et-dévorées-vivantes.

                Georges a un point aveugle, il ne voit pas ce qui distingue fondamentalement ces catégories. Car il y a les activités qui font du mal sans utilité à d’autres créatures (la corrida, la chasse de loisir, la fourrure), et celles qui ne font de mal à personne (les buveuses d’eau dans le métro, les philatélistes, les joueurs de boule).

                Notre intrépide défenseur des chasseurs, des toréadors et des fourreurs, s’il avait vécu au XVème siècle, aurait n’en doutons pas pris sa plume pour voler au secours de Gilles de Rais, malheureux membre de la minorité nobiliaire que des intégristes intolérants ont privé de ses innocentes parties avec les enfants. Et si notre Voltaire des temps moderne avait vu le jour au XVIIIème siècle, il aurait publié quelque pamphlet corrosif pour prêter main forte au Marquis de Sade, chantre de la liberté dont des extrémistes fanatiques prétendaient contester l’apologie de la prostitution féminine obligatoire, du viol, de la pédophilie ou de l’inceste telle que présentée notamment dans « Français, encore un effort si vous voulez être républicains ».

                Et puisque la chasse et la corrida lui tiennent tellement à coeur, je m’en voudrais de ne pas lui signaler deux liens vers des argumentaires qui lui permettront de clouer le bec aux terroristes de la bien-pensance :

                http://zone.pazenn.over-blog.com/article-5742561.html

                http://zone.pazenn.over-blog.com/article-6422004.html


                • Georges Yang 26 août 2007 17:16

                  Les pseudo écolos n’ont pas d’humour, c’est bien connu ! Je vis très bien sans chasse, sans fourrure, sans corrida. Je dirais que je n’y attache aucune importance. Ceux que je fustige, sont les censeurs constipés. J’ai beaucoup apprecié l’article d’Elizabeth Lévy et pemettez le mot, j’ai envie de titiller les pisse-vinaigre.

                  Il y a quelques fautes, certes, mais je suis à Kampala et tape en QWERTY, sans accents que je rajoute avec les symbols et d’habitude, j’utilise AZERTY Cette ville est fantastique, elle n’a qu’un seul défaut, Presque personne ne fume ! Pour vous exiter d’avantage, je dirai qu’en 30 ans en Afrique, je ne suis allé que 4 fois dans des parcs animaliers. Je préfère visiter les zones industrielles et les usines désafectées. J’ai même une préference pour nager, c’est sous le pipeline de Total à Berbera au Somaliland ! J’ai fait ce mois-ci une exception, le parc animalier Haller dans l’enceinte de l’usine de ciment Lafarge à Mombasa au Kenya.

                  Sade n’a pas commis grand chose sauf en pensée et en écrit et Gilles de Rais possédait des terres à Craon qu’on voulait lui confisquer.Ce n’était pas un saint, mais tout de même le seul qui tentat de libérer Jehanne d’Arc.


                • Jean-Paul 26 août 2007 21:36

                  A Georges :

                  On reçoit « Marianne », à Kampala, ou vous êtes souvent dans l’avion ?

                  Pour ce qui est de Sade, même si je veux bien croire qu’il était plus un cérébral qu’un prédateur, il y a lieu de supposer que l’affaire Rose Keller n’était que la partie émergée d’un iceberg peu ragoûtant. Quant à Gilles de Rais, dire qu’il n’était « pas un saint » est une plaisante litote.

                  Vous avez certainement des choses plus intéressantes à dire que cette diatribe peu convaincante, cher collègue. Faites donc un blog sur vos pérégrinations africaines, je vous promets que j’irai le lire, même si je n’ai « pas d’humour ».


                • Mélie 27 août 2007 20:05

                  Pour une pseudo-écolo qui n’a pas d’humour ,mon « transit »à moi fonctionne trés bien merci !! Et permettez-moi de ne pas m’excuser de n’être pas pro-chasse ,pro-corrida et de ne pas faire parti de tous ces « joyeux terroristes animaliers ».Ainsi, pendant que vous vous délecterez devant la souffrance et l’agonie d’un être vivant qui n’a commis qu’un seul crime ,celui d’être né ,je continuerai à signer encore et encore des pétitions contre toutes sortes de tortures qui sont infligées à des êtres humains ou pas ,parce que c’est mon droit ,ma liberté d’expression et aussi... un p’tit peu ma planéte sur laquelle j’entends moi aussi vivre en harmonie avec mes émotions qui sont ,je vous l’accorde ,à l’opposées des vôtres !!!

                  Quand à la haine et aux ressentiments ,que nenni Mr Georges,tout au plus vous trouverez chez moi une profonde tristesse de ne pas être suffisament entendu ,et tant que ce sera le cas ,nous serons ,nous « les intolérants fanatisés »la voix (humaine ou animale) de ceux qu’on écoute pas ou que l’on ne veut pas entendre . Il est tellement plus simple d’être sourd à la souffrance par pur égoïsme ,ou par m’en foutisme et ,je vous renvoie le compliment d’avoir une« intolérance exacerbée des sentiments d’autrui ».

                  Et oui ,nous sommes démasqués ,mon « Gourou »se nomme « Kan » smiley


                  • Chermau 28 août 2007 13:19

                    Les OGM sont aussi un peu intolérant, puisque par leur contamination, ils entrainent l’impossibilité pour les voisins de cultiver sans OGM personne pour l’instant ne peut empêcher les insectes de faire ce pourquoi ils sont fait, personne n’empêche le vent de transporter du pollen.

                    La coexistence entre cultures tracée et cultures OGM, pose un certain nombre de question, et dans de nombreux cas la culture des OGM, risque de ne pas apporter les bénéfices que l’on en attend.

                    Pour illustrer cette problématique, Je viens de mettre en ligne la première partie d’un film « Le pollen de la discorde » il met en évidence de sérieuses lacunes dans les choix qui ont été fait. si ce film vous intéresse, le lien est à faire circuler.

                    http://www.blip.tv/file/347281/

                    les abeilles de Grézet Cavagnan ont ramené du pollen OGM dans leurs ruches... et sous le contrôle d’un huissier, les apiculteurs démontrent la présence de pollen OGM dans les ruches. De leur point de vue, la culture des OGM a un aspect totalitaire et menace toute les productions de qualité et la liberté de produire sans OGM... C’est en tous cas le point de vue de nombreux agriculteurs engagés dans des filières de qualité et qui ne veulent pas perdre la confiance de leurs clients.

                    En exemple, pour l’industrie alimentaire italienne qui utilise l’amidon de maïs,ne veut pas d’OGM, le seuil d’exigence est de 0,1%, ce qui correspond au seuil de détection...

                    Ce marché représente par exemple 70% des ventes de la Coopérative Agricole Dauphinoise. A cela il convient d’ajouter toutes les productions sous label qui n’acceptent pas d’OGM pour l’alimentation des animaux

                    et ce qui serait le plus comique, mais au fond c’est dramatique, c’est que certains ingénieurs qui conseillent les agriculteurs, nient encore la recolte de pollen par les abeilles...

                    Et ce que beaucoup ont oublié dans le premier communiqué de presse qui a suivi le suicide de l’agriculteur :

                    Les autres membres de sa famille ne connaissaient pas la nature des semis OGM ainsi que l’associé de son GAEC, il produisait également du porc sous label (ce qui interdit l’usage d’OGM pour l’alimentation). De plus semence injustifiée dans une zone ou il n’y a pas de pyralle...

                    Il faut dire aussi que des agriculteurs ont été parfois trompé sur la nature des semences et que dans la région de marmande le lobby s’active très fort pour inciter les agriculteurs à des semis qui économiquement ne sont pas justifiés.

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