IVG Un dossier tabou
Un dossier tabou qu'il est temps de rouvrir car confisqué par des associations pas toujours responsables.
Elles se sont trompé de combat en inversant les priorités
Avant propos :
Pour éviter toute polémique inutile et des justifications à répétition, je tiens à préciser que je suis un défenseur inconditionnel de la loi VEIL. Pas une phrase de son discours, pas un mot dans sa loi que je n'approuve entièrement.
Comme beaucoup de sujets en France, l'IVG est un sujet tabou.
D'ailleurs il n'y a plus beaucoup de sujets que l'on puisse aborder, les barrières du politiquement correct, du pas d'amalgame, du pas de stigmatisations, de touche pas à mes potes, se baissent autoritairement, STOP, on ne passe pas.
Si on ose parler de
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l'inné on est taxé d 'eugénisme et de Nazisme
L'inné étant de droite et l'acquis de gauche bien sûr
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D'identité ou d'immigration, on est Lepéniste, donc d'extrême droite, raciste et Xénophobe.
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Parler de certains aménagements de l'Islam pour se conformer à nos lois c'est être Islamophobe.
Et on pourrait allonger la liste des interdits qui nous font douter du régime sous lequel on vit.
Parler de l'IVG, c'est contester le droit des femmes à être maîtresses de leur corps, être machiste et rétrograde, intolérant, cela avant d'en avoir dit un mot. Le fait même de penser en parler est criminel et condamnable.
Tant pis, on va en parler, car deux événements concernant l'IVG se sont produits et la dérive est importante.
Un arrêté 1er avril 2016, tous les actes satellites d’une IVG seront désormais couverts à 100% par l’assurance maladie, l'acte lui-même était déjà couvert. Un projet de loi adopté en décembre dernier par l'assemblée et encore en discussion, veut durcir le délit d'entrave qui existe déjà.
On veut tranformer l'appel à la réflexion en délit et le faire punir par la loi.
On verse là dans le délit d'opinion, une atteinte grave à la liberté d'expression. On va par la même s'attaquer à la liberté d'expression sur internet qui ést le vecteur d'associations prônant la réfléxion.
Cette position est absurde et en contradiction totale avec la loi VEIL.
Pour complaire aux féministes dont les manifestations se multipliaient, et surtout pour capter les voix des femmes, nos politiques prêts à toutes les compromissions, ont cédé à toutes leurs demandes.
Aux cris de « un enfant quand je veux »
et de « mon corps m'appartient »
ils ont répondu lâchement par l'IVG sans limites, sans contrôles sans réflexion, et surtout sans bourse délier.
Ils ont pris les voix des femmes et sacrifié leur âme et leur corps.
La seule réponse eut été de faire en sorte que tous les moyens de contraception, pilule préservatifs, stérilet, patchs, soient explicités à chaque femme, conseillés et GRATUITS. Puis en dernier bien sur recours à l'IVG.
Certaines féministes acharnées, suivies par les politiques craintifs, ont complètement dévoyé la loi VEIL, elles l'ont manipulée, triturée, trahie. Cette loi indispensable, réfléchie, équilibrée, construite dans l'amour et le respect des femmes était là pour apporter la solution à une situation de détresse quand l'étape de la contraception était passée et que la procréation n'était pas envisageable par la femme enceinte.
La bataille qu'on a eu la lâcheté de ne pas mener, prévue dans la loi VEIL
La promotion à l'école et par l'intervention de médecins, de cours sur la sexualité et sur tous les moyens contraceptifs actuels
La GRATUITE totale de toutes les méthodes contraceptives
Et si par malheur la solution passe par l'IVG, qu'elle ne soit jamais refusée.
On a fait l'inverse l'IVG est gratuite les méthodes contraceptives payantes.
IVG gratuité totale
Consultations, analyses, échographies, séjour hospitalier éventuel, acte de consentement. Tout est gratuit
Contraception
Remboursements sécurité sociale
Le préservatif, le patch contraceptif, l’anneau vaginal (coût 15 euros mois) : Pas remboursés, moyens de contraception à votre charge
pilule, stérilet implants remboursés à 65%
Le pire dans l'absurdité
La contraception d'urgence, pilule du lendemain,
remboursement sous prescription médicale 65%
Sans prescription remboursement 0
QUE DIT LA LOI VEIL
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L620xH408/VEIL-15605.jpg)
Paris, le 26 novembre 1974.
Il y a 40 ans, extraits du discours de Simone VEIL à l’Assemblée
l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ?
Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame.. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme.
Or, si le législateur est appelé à modifier les textes en vigueur, c’est pour mettre fin aux avortements clandestins qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, économiques ou psychologiques, se sentent dans une telle situation de détresse qu’elles sont décidées à mettre fin à leur grossesse dans n’importe quelles conditions.
Tout en évitant d’instituer une procédure qui puisse la détourner d’y avoir recours, le projet prévoit donc diverses consultations qui doivent la conduire à mesurer toute la gravité de la décision qu’elle se propose de prendre.
Le médecin peut jouer ici un rôle capital, d’une part, en informant complètement la femme des risques médicaux de l’interruption de grossesse qui sont maintenant bien connus, et tout spécialement des risques de prématurité de ses enfants futurs, et, d’autre part, en la sensibilisant au problème de la contraception.
Bien des femmes apprendront ainsi à l’occasion de cette consultation qu’elles peuvent accoucher anonymement et gratuitement à l’hôpital et que l’adoption éventuelle de leur enfant peut constituer une solution.
Tous ces entretiens auront naturellement lieu seul à seule, et il est bien évident que l’expérience et la psychologie des personnes appelées à accueillir les femmes en détresse pourront contribuer de façon non négligeable à leur apporter un soutien de nature à les faire changer d’avis. Ce sera, en outre, une nouvelle occasion d’évoquer avec la femme le problème de la contraception et la nécessité, dans l’avenir, d’utiliser des moyens contraceptifs pour ne plus jamais avoir à prendre la décision d’interrompre une grossesse pour les cas où la femme ne désirerait pas avoir d’enfant. Cette information en matière de régulation des naissances – qui est la meilleure des dissuasions à l’avortement nous paraît si essentielle que nous avons prévu d’en faire une obligation, sous peine de fermeture administrative, à la charge des établissements où se feraient les interruptions de grossesse.
Tout d’abord, l’interruption de grossesse ne peut être que précoce, parce que ses risques physiques et psychiques, qui ne sont jamais nuls, deviennent trop sérieux après la fin de la dixième semaine qui suit la conception pour que l’on permette aux femmes de s’y exposer.
De même, le gouvernement est décidé à appliquer fermement les dispositions nouvelles qui remplaceront celles de la loi de 1920 en matière de propagande et de publicité. Contrairement à ce qui est dit ici ou là, le projet n’interdit pas de donner des informations sur la loi et sur l’avortement ; il interdit l’incitation à l’avortement par quelque moyen que ce soit car cette incitation reste inadmissible.
Je voudrais enfin expliquer l’option prise par le gouvernement, qui a été critiquée par certains, sur le non-remboursement de l’interruption de grossesse par la Sécurité sociale.
Lorsque l’on sait que les soins dentaires, les vaccinations non obligatoires, les verres correcteurs ne sont pas ou sont encore très incomplètement remboursés par la Sécurité sociale, comment faire comprendre que l’interruption de grossesse soit, elle, remboursée ? Si l’on s’en tient aux principes généraux de la Sécurité sociale, l’interruption de grossesse, lorsqu’elle n’est pas thérapeutique, n’a pas à être prise en charge. Faut-il faire exception à ce principe ? Nous ne le pensons pas, car il nous a paru nécessaire de souligner la gravité d’un acte qui doit rester exceptionnel, même s’il entraîne dans certains cas une charge financière pour les femmes.
Ce qu’il faut, c’est que l’absence de ressources ne puisse pas empêcher une femme de demander une interruption de grossesse lorsque cela se révèle indispensable ; c’est pourquoi l’aide médicale a été prévue pour les plus démunies.
Ce qu’il faut aussi, c’est bien marquer la différence entre la contraception qui, lorsque les femmes ne désirent pas un enfant, doit être encouragée par tous les moyens et dont le remboursement par la Sécurité sociale vient d’être décidé, et l’avortement que la société tolère mais qu’elle ne saurait ni prendre en charge ni encourager.
Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême. »
Qu'en avons nous fait de cette loi si nécessaire qui mettait fin à tant d'hypocrisies et de souffrances et si bien articulée.
Nous en sommes arrivés à des mesures en contradiction totale avec l'esprit de la loi VEIL.
Nous avons atteint le sommet de l'absurde et de l'irresponsabilité
dans les mesures prises.
Résultat de cette démission de nos responsables, une augmentation régulière des avortements pratiqués, alors qu'avec les moyens contraceptifs que nous avons, la pratique de l'IVG aurait dû fortement diminuer.
Une femme sur trois aura recours dans sa vie à l'IVG
avec les risques physiologiques inhérents à tout acte chirurgical
et les traumatisme psychologiques post avortement.
La preuve qu'un autre politique est possible et aurait fait baisser les IVG.
Les pays bas qui ont développé, la contraception gratuite, une information intensive de l'éducation sexuelle et contraceptive obligatoire dans les écoles, ont un nombre d'IVG nettement plus faible que le nôtre.
26.000 IVG par an pour une population de 17 millions ce qui correspondrait en France à moins de 100.000 IVG par an.
Ce serait un progrès considérable.
Article de Libération,
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