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Accueil du site > Tribune Libre > L’absolution de certains laïques à la loi Debré

L’absolution de certains laïques à la loi Debré

L’atonie laïque qui règne autour de l’application de la loi Debré laisse toute latitude à l’enseignement catholique de « s’arroger sans problème la possibilité de la contourner »[1]. Certains louent la spécificité « originale » de cette loi. Et d’autres, trahissant le Serment de Vincennes affirment : « …honnêtement cette loi est profondément républicaine »[2]. En entretenant un amalgame public-privé, laïque et confessionnel, ils s’évertuent, aujourd’hui, à convaincre les « derniers bellicistes attardés » d’avaliser une fois pour toutes la loi Debré.

Il faudrait être naïf, complaisant ou complice pour tomber dans ce piège.

On ne peut occulter le double langage et le double jeu du représentant direct de l’Eglise, secrétaire général de l’enseignement catholique : Eric de La Barre. Celui-ci proclame publiquement en toute hypocrisie : « Chacun est convaincu que l’équilibre trouvé en 1959 est à peu près satisfaisant pour tout le monde. » Alors qu’auprès des siens, il confesse ce mensonge : « La loi Debré est un texte qui a vécu. Il a été, en quelque sorte, réinterprété par la pratique sans qu’on en change pour autant la moindre virgule. »[3]

 

Ce prétendu statu quo, cette « pax republicana » que la loi Debré aurait consacrée n’a, en réalité, jamais existé. Cette loi Debré demeure essentiellement un cadre donnant accès à des fonds publics revendiqués aujourd’hui à « parité » avec l’Ecole laïque pour une liberté d’endoctriner accordée aux écoles privées confessionnelles au nom du « respect de leur caractère propre ». L’Eglise catholique est la principale bénéficiaire d’un tel privilège juridique contraire aux principes fondamentaux de la République lui permettant de conforter sa visibilité sociale. Reconnaissance politique qui contrevient à la loi de séparation de 1905.

Depuis lors nombre de concessions illégitimes ont été octroyées à l’enseignement catholique. Quoique toujours plus surdimensionné, il revendique toujours plus de moyens. En outre, il s’est vu reconnaître, en dépit de cette loi, une sorte de leadership de l’enseignement privé. La loi Debré stipule, impérativement, que le contrat avec l’État, est passé par chaque école privée, seule entité juridique reconnue. À cet égard, Michel Debré présentait, le 31 décembre 1959 cette impérative disposition, comme le rempart à une concurrence libérale du service public si, précisément l’Etat devait en venir à négocier avec un « enseignement catholique » représentant officiellement l’Église et l’ensemble des établissements catholiques. Pour ce faire, il mettait en garde : « Il n’est pas concevable, pour l’avenir de la nation, qu’à côté de l’édifice public de l’Éducation nationale, l’État participe à l’élaboration d’un autre édifice qui lui serait en quelque sorte concurrent et qui marquerait, pour faire face à une responsabilité fondamentale, la division absolue de l’enseignement en France. »

Les établissements publics n’ont pour leur part, aucune tutelle autre que les collectivités publiques et les services administratifs de l’Éducation nationale, services qui ont aussi partiellement en charge les établissements privés. Ainsi, le réseau de l’enseignement catholique, double et verrouille de la sorte la gestion de ses établissements privés. Une myriade de structures est en train de se créer dans les Régions pour passer conventions et solliciter des financements publics multiples et croisés dont les responsables tentent de fédérer tout l’enseignement privé. La reconnaissance du réseau scolaire catholique lui permet de développer une logique de concurrence scolaire. Les cléricaux et libéraux entretiennent en ce domaine une complicité fructueuse. La fréquentation d’une école privée catholique, n’est plus que rarement liée à la pratique religieuse. L’enseignement catholique et son secrétaire général n’ont aucune légitimité au regard de la loi. Les établissements privés sont des entités juridiques indépendantes. Cependant, la stratégie actuelle des tenants de l'enseignement privé vise à faire admettre l'enseignement catholique comme partenaire à part entière des pouvoirs publics, et surtout des collectivités locales, en lieu et place des établissements.

Il en résulte que la loi Debré, devient un véritable « concordat scolaire », dont les effets se traduisent par une séparation des enfants au nom de la religion de leurs parents. L’enseignement catholique lui-même le reconnaît[4] aujourd’hui, avec cet éclairage saisissant : « La loi du 31 décembre 1959 sur les rapports entre l'État et les établissements d'enseignement privés constitue l'aboutissement réussi de la lutte engagée dès 1945 par les partisans de la liberté de l'enseignement. Elle signe le retour à un régime initié par Vichy …. »[5]

Henri Pena Ruiz démontre aussi cette manipulation permanente « Laïcité : en finir avec le double jeu » : « Triste sort que celui de la laïcité dans notre pays. Evoquée sur un mode incantatoire, elle ne cesse d’être bafouée. En particulier dans le domaine scolaire. Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Eric de Labarre, tente d’enrôler les élèves de ces écoles dans des débats sur le mariage pour tous, projet émancipateur programmé par les représentants du peuple »[6].

Dans notre société toujours plus sécularisée, l’école catholique, préoccupation première et permanente de l’Église, reste la dernière et seule vitrine de sa visibilité sociale. Le secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique du Vatican, le cardinal français Jean-Louis Bruguès, invitait les responsables de l'Église à ne pas perdre de vue que l'école catholique pourrait devenir « le seul lieu de contact avec le christianisme ». Et il conclut : « L'école est un point crucial pour notre mission. »[7]

L’omerta entretenue autour de cette ségrégation scolaire ne permet plus, aujourd’hui, d’appréhender les évolutions institutionnelles de l’enseignement catholique. L’assemblée des évêques de novembre 2012 à Lourdes a décidé de le ré-institutionnaliser en créant un « conseil épiscopal de l’enseignement catholique ». Ainsi, de nouveaux statuts de l’enseignement catholique seront publiés en 2013. C'est un retour explicite à la logique de la loi Falloux de 1850.

Par ailleurs, la gestion administrative et financière de ce système est désormais explicitement confiée à la Fédération des organismes de gestion de l’enseignement catholique (FNOGEC). La FNOGEC cherche à réussir le passage de la « communauté éducative » à la « communauté d’établissements » : « Faire passer d’un réseau d’appartenance à un réseau collaboratif. » pour fédérer les moyens. Tout le contraire de la loi qui ne reconnaît d'entité juridique, que l’établissement. Le but est de « valoriser l’image de marque de l’enseignement catholique » en tant que catholique. Cette démarche s’inscrit dans une logique libérale d’offre et non plus de demande. Il faut, nous explique la FNOGEC mettre en concordance les territoires « religio-administratifs », politiques et économiques pour se « redéployer à l’échelon régional » et « exploiter les espaces crées par les réformes de l’enseignement public » et ainsi profiter voire d’aggraver ses difficultés.

 

Autre structure de l’enseignement catholique, le Comité national de l'enseignement catholique (CNEC) a promulgué le 21 septembre 2012 un texte important intitulé : "Préconisations pour une politique immobilière de l’Enseignement Catholique", ce texte prolonge des orientations définies en 1989 et 2009. Il vise à centraliser et fédérer les activités immobilières de l'enseignement catholique et porte atteinte à la laïcité des lois de la République : « Le droit de propriété sur les biens … est soumis à deux ordres juridiques, le droit canonique et le droit français, qu’il s’agit d’appliquer conjointement. »

Ce document, révélateur de l’évolution d’une nouvelle problématique, renforce la collusion entre l’Eglise et les courants de l’ultralibéralisme. Collusion incarnée par la FNOGEC dont les responsables appartiennent à l’IFRAP, Famille de France, Mouvement pour la France, Pro vie … paraissent dans « L’Homme nouveau », « Liberté chérie » …. La FNOGEC fédère 5200 OGEC, verrouillée par l’Eglise catholique, elle assure la gestion directe du système qui met en place un réseau pour contourner et enfreindre la reconnaissance des seuls établissements privés comme entité juridique. Une puissance économique en marche !

La FNOGEC, est donc en quelque sorte, l’interface profane de l’enseignement catholique qu’elle institutionnalise en détournant la loi Debré. Il s’agit bien d’une organisation sous tutelle de la hiérarchie catholique, fortement verrouillée, comme le confirment les articles 12,13 et 14 de ses statuts : « Le secrétaire général de l'enseignement catholique ou son représentant qui participe au Conseil, avec voix délibérative. Il dispose d'une autorité de décision en matière de caractère propre.

Le secrétaire général de l'enseignement catholique est membre de droit du bureau.

Le secrétaire général de l'enseignement catholique peut demander, sous huitaine, que soit réexaminée une délibération de l’assemblée générale ou du conseil d’administration dont il estime qu'elle porte atteinte aux orientations ou à la politique de l'enseignement catholique. Dans ce cas, l'organe délibérant se réunit, à cette fin, dans un délai d'un mois. »

 

Chacun s’affaire aujourd’hui pour légitimer, toujours plus, et régulariser institutionnaliser l’enseignement catholique transformé méthodiquement en structure statutairement ecclésiale. Déjà, fin 2008, l'enseignement catholique devient « un service national de la conférence des évêques de France ». Ce réseau fonctionnait jusque là sous tutelle d’une commission informelle de l’épiscopat encadrée par un évêque (CEMSU : commission épiscopale du monde scolaire et universitaire). L'entité « enseignement catholique » est ainsi devenue un service direct de l’Église catholique. Cette modification fondamentale est passée sous silence. La révision des statuts de l’enseignement catholique, dès 2013, confirmera ce nouveau verrouillage des établissements privés catholiques sous contrat.

L’Église peut ainsi malgré la séparation des Églises et de l’État, se satisfaire provisoirement de cette reconnaissance de fait, en violation de la législation, de l’entité "enseignement catholique". Législation qu’elle accepte comme une juste compensation : « La loi de séparation est contraire à l'ordre voulu par Dieu, mais on peut s'en accommoder dès lors que l'État respecte les droits de l'église, notamment celui de disposer d'écoles chrétiennes. »

Comment, créer des associations d'associations pour des financements croisés publics et privés intégrant "le droit canon" pour des biens qui sont dévolus à l'Eglise ? Associations bidons (Les statuts—‐types des associations ou structures propriétaires de patrimoine scolaire des établissements sous tutelle diocésaine.....prévoient que la voix du ou des membres de droit (évêque et ou directeur diocésain nommé par lui) doivent faire partie de la majorité pour que les décisions soient valides, .... )

Une politique, dite de « solidarité », sur la question des loyers, est organisée, encore et toujours dans cet esprit de contournement et d’infraction à la loi : « Le Comité national de l'enseignement catholique estime qu'il importe de rechercher, au plan interne, les voies d'une solidarité en faveur des écoles maternelles et primaires, qui ne peuvent en principe percevoir aucune subvention d'investissement. » Cette politique, conduite non pas par établissement mais en réseau, contrevient aux dispositions législatives qui « interdisent d’employer tout ou partie en subventions à d’autres associations ».

Dans un mémoire, d’octobre 2012 la Région Rhône Alpes prétend qu’une association catholique, le « Comité Rhône Alpes de l’enseignement catholique », « regroupe tous les lycées sous contrat d’association » et « joue notamment le rôle d’interlocuteur ». Dans un document joint au mémoire de la Région, une attestation du Président du « Comité Rhône Alpes de l’enseignement catholique » indique que les « lycées privés sous contrat de la Région Rhône Alpes qui ne relèvent pas de l’enseignement catholique, sont admis en tant que membres de l’association… ».

La FNOGEC vient de s’interposer comme employeur des 80 000 non enseignants du privé en signant un accord début décembre. La FNOGEC regroupe pour partie des militants de l’ultralibéralisme et des cathos intégristes. Elle s’institutionnalise et truste près de 20% du système éducatif !

Ainsi, le réseau de l’enseignement catholique, et lui seul, double et verrouille la gestion de ses établissements privés au moyen d’une myriade de structures centralisées qui sollicitent des financements publics multiples et croisés.

La question de la ségrégation publique privée est institutionnelle et politique. Elle remet en question la notion même de service public et la laïcité de l’Etat.

Voilà comment « On a détourné du grand fleuve des dépenses de l'éducation nationale quelques filets d'eau. Il s'agit maintenant, par de nouveaux captages, de transformer ces ruisselets en ruisseaux, puis en rivière de plus en plus abondante et d'appauvrir d'autant les ressources de l'enseignement public. »

Parallèlement à une structuration tous azimuts, l’enseignement catholique a élaboré, il y a deux ans[8], son corps de doctrine en matière d’éducation sexuelle, cherchant par ce biais, à se déconnecter des programmes publics qu’il se devrait pourtant de respecter dans le cadre du contrat passé avec l’État. Les établissements catholiques sous contrat (c’est à dire presque tous) se retrouvent donc désormais confrontés à deux textes de références en matière d’éducation sexuelle.

Quel programme appliquent donc les établissements sous contrat : ceux de l'Education Nationale ou ceux de l'enseignement catholique ?

Il est dûment énoncé dans le ‘’Guide’’ que « Le projet spécifique de l’enseignement catholique attaché à la formation intégrale de la personne humaine, réfère l’éducation affective, relationnelle et sexuelle à une vision chrétienne de l’anthropologie et l’inscrit dans une éducation plus large à la relation qui concerne tout le parcours scolaire. »

 

Pourquoi les pouvoirs publics négocient-t-ils avec l'enseignement catholique alors que cette entité qui ne figure dans aucun texte législatif ?

 

Le fameux « caractère propre » des établissements est un concept inventé pour permettre à l’enseignement catholique de contrevenir ouvertement à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Preuve qui vient d’en être administrée par Eric De La Barre.[9]

L’actuel débat relatif au « mariage pour tous » atteste, aujourd’hui, que l’enseignement catholique n'est pas neutre et entend porter des valeurs évangéliques de l’Eglise catholique.

L’absolution de certains laïques à la loi Debré pour "…oublier le serment de Vincennes serait bien pire que trahir nos aînés, ce serait renoncer aux valeurs républicaines issues de la révolution française de 1789 [10]".

 

Eddy KHALDI

Texte publié dans "Le délégué"

Revue de la Fédération des Délégués départementaux de l'Education nationale

FDDEN- Mars 2013 n° 234

PDF - 5.7 Mo
DDEN Mars 2013


[2] Dans Libération, le 28 décembre 2009, Bernard Toulemonde allait jusqu’à affirmer : « Je pense qu’on peut dire, honnêtement, que cette loi est profondément républicaine ». Le même Bernard Toulemonde fut chargé du dossier « Public-privé » auprès de Savary en 1981, puis auprès de Jack Lang, lui-même, auteur d’un bon nombre d’entorses aux principes républicains...

[3]Colloque de l’enseignement catholique le 5 mai 2010 au lycée La Mennais à Ploërmel

[4] « La laïcité française depuis 1945 : le difficile parcours d'un concept » Pierre Ognier, février 2002

[5]Document de 2006 sur le site de l’enseignement catholique : http://ens-religions.formiris.org/

[6] Page « Rebonds » de Libération du 14 janvier 2013

[7]Interview à l'hebdomadaire italien « Tempi », parue le 15 janvier 2009. « Dans une société toujours plus sécularisée, où un enfant, un adolescent, un immigré peut-il rencontrer et connaître le christianisme ? », s'est ainsi interrogé Mgr Bruguès. « L'école catholique deviendra le premier et peut-être le seul lieu de contact avec le christianisme », a-t-il mis en garde. « C'est pourquoi je recommande aux responsables de l'Église » de ne pas perdre de vue que « l'école est un point crucial pour notre mission ».

[8]http://eca.enseignement-catholique.fr/test/telechargements-hors-series/hs-education-affective-relationnelle-et-sexuelle.pdf

[9] http://www.enseignement-catholique.fr/ec/communiques/18442-communique-de-presse-projet-de-loi-ouvrant-le-mariage-aux-personnes-de-meme-sexe

[10] Jacques Pommatau 17 décembre 1987

 

 


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6 réactions à cet article    


  • leypanou 26 mars 2013 08:44

    Voilà un article qui ne va pas du tout plaire aux faux défenseurs de la laïcité, suivez mon regard.

    Quand vous écrivez : « Depuis lors nombre de concessions illégitimes ont été octroyées à l’enseignement catholique », vous ne le faites que trop bien et des personnalités politiques dites « de gauche » (on ne va pas les citer, ce sont les opportunistes de tout temps) n’ont pas été en reste, loin de là.

    Quand des responsables de la manifestation contre le mariage pour tous ont affirmé qu’il n’y a jamais eu autant de manifestants depuis 1984, sous-entendu contre la loi sur l’éducation nationale de Savary, on se rend compte à quel point les défenseurs d’une pseudo-laîcité ne manquent pas de courage quand il s’agit de vouloir faire accepter par le plus grand nombre leurs revendications.

    Ceci met encore plus en évidence le ridicule de la proposition d’une personnalité politique importante de vouloir mettre dans la constitution la laïcité alors qu’ils ne sont même pas capables de revenir sur l’entorse à la laïcité en Alsace et Moselle.


    • njama njama 31 mars 2013 19:43

      La FNOGEC cherche à réussir le passage de la « communauté éducative » à la « communauté d’établissements » : « Faire passer d’un réseau d’appartenance à un réseau collaboratif. » pour fédérer les moyens.

      A ma connaissance la majorité des OGEC sont opposés à cela, elles tiennent à leur indépendance de gestion. Les OGEC sont employeurs, personnel administratif des écoles, personnel d’entretien, salaires des directeurs, budget de fonctionnement des écoles, investissements (travaux, ...) etc ... Chaque OGEC ne reverse qu’un tout petit pourcentage (très mince) à la FNOGEC pour son fonctionnement. Aussi on imagine très mal que cette gestion puisse être centralisée, loin de réalités de terrain  !

      On retrouve dans le privé, comme dans le public, une disparité de moyens dans les écoles, quelquefois très importante suivant les communes (riches ou pauvres), les quartiers ...
      L’équivalent de ce que vous dites, pour les écoles publiques (maternelles et primaires) serait qu’elles ne soient plus gérées par les communes, mais qu’elles soient gérées par les départements ou les régions, comme pour les collèges. Croyez-vous que ce changement sera pour demain ? il aurait le mérite d’être plus égalitaire ... et de mutualiser la charge financière consacrée à l’éducation des enfants. (je pense que c’est surtout la droite qui a été opposé à cela ...)

      Le public a aussi ses imperfections, n’idéalisez pas de trop.


      • njama njama 1er avril 2013 12:14

        rectificatif

        Chaque OGEC ne reverse qu’un tout petit pourcentage (très mince) à son UDOGEC (Union Départementale des OGEC) pour son fonctionnement.

        @ l’auteur
        La FNOGEC vient de s’interposer comme employeur des 80 000 non enseignants du privé

        La FNOGEC n’est pas employeur, sauf de son propre personnel interne, ce sont les OGEC qui sont employeurs.


      • njama njama 31 mars 2013 19:48

        « La loi Debré est un texte qui a vécu. Il a été, en quelque sorte, réinterprété par la pratique sans qu’on en change pour autant la moindre virgule. »

        L’UMP (ou Sarkozy) a dit à peu de chose près la même chose à propos de la loi de 1905, un texte obsolète ... pour tenter de la démanteler.


        • njama njama 31 mars 2013 19:53

          Quel programme appliquent donc les établissements sous contrat : ceux de l’Education Nationale ou ceux de l’enseignement catholique ?

          question très simple. Tous les établissements « sous contrat d’association avec l’Etat » sont engagés à suivre les programmes de l’Education Nationale".
          Les contenus d’enseignement sont donc les mêmes. Tous les enseignants sont d’ailleurs contrôlés et notés par ses inspecteurs d’Académie.
          Restent quelques rares établissements purement privés, très peu nombreux en France.


          • njama njama 1er avril 2013 12:41

            @l’auteur Eddy KHALDI

            Je ne comprends pas tellement où veut en venir cet article ?

            L’enseignement privé représente effectivement approximativement 20 % des élèves de France (très inégalement répartis suivant les régions).
            Que proposez-vous ?

            Une nationalisation ? ... un remake du Projet Savary qui a échoué en 1984 ?
            ce qui serait très coûteux d’une part, et d’autre part, concernant les enseignants cela ne changerait rien puisqu’ils sont déjà payés par l’Académie pour toutes les écoles sous contrat d’association, c’est à dire quasiment la totalité de ce que l’on appelle écoles « privées ». Les contrats d’association supposent que les enseignants ont les titres universitaires requis pour enseigner, exactement comme dans le public.

            Concernant cette question : Pourquoi les pouvoirs publics négocient-t-ils avec l’enseignement catholique alors que cette entité qui ne figure dans aucun texte législatif ?

            Oui, c’est en partie juste, mais l’enseignement privé existait avant l’école de Jules Ferry (lois sur l’école primaire votées en 1881-1882). L’entité était historique, et pas forcément élitiste, puisque les fondateurs des écoles « chrétiennes » - enseignent y compris dans les milieux populaires. Historiquement on remonte au XVII° siècle où des « laïcs » (religieux) se consacre exclusivement à l’éducation, soit deux siècles avant Jules Ferry !

            Jean-Baptiste de La Salle fonde le 25 mai 1684 la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes. Par la suite, il ouvre des écoles professionnelles, des écoles du dimanche, des maisons d’éducation pour les enfants des rues. L’Église s’oppose à la fondation des frères des Écoles chrétiennes mais Jean-Baptiste de la Salle insiste et va jusqu’au bout de son projet.

            Deux innovations sont à noter : la leçon n’est pas donnée individuellement mais dans une classe et l’on apprend à lire en français et non en latin. Ces nouveautés ont bouleversé la pédagogie en France.
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_de_La_Salle

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