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Accueil du site > Tribune Libre > « L’affaire du zizi, de l’École et de la Justice qui dépassent (...)

« L’affaire du zizi, de l’École et de la Justice qui dépassent les bornes » bientôt en appel à Dijon

Le 27 novembre prochain, M. Jean-Paul Laligant, instituteur à Liernais (Côte d’Or), comparaîtra devant la cour d’appel de Dijon. Condamné en première instance à 500 Euros d’amende avec sursis pour violence aggravée sur mineur de moins de 15 ans, le 30 mars 2009, il avait fait appel, malgré « les conseils amicaux » de son administration qui l’aurait mis en garde contre le risque qu’il prenait : le tribunal pouvait aggraver la peine avec un risque d’inscription au casier judiciaire susceptible d’entraîner une radiation de la Fonction publique.

On a déjà évoqué cette affaire sur AgoraVox (1). Elle est exemplaire de la confusion intellectuelle et morale où vivent l’Éducation nationale et la Justice. Quel est donc le prétendu délit commis par cet instituteur ? Ces deux institutions s’ennuient-elles ?
 
Une maladresse, mais pas davantage !
 
Le 26 septembre 2008, M. Laligant remplace une collègue en congé de maladie. Un élève de CM1 se fait vite remarquer en ne respectant pas les règles de la classe par ses interventions et déplacements intempestifs. Dans l’après-midi, des élèves informent leur maître que ce même garnement « a montré son zizi » ! L’instituteur, c’est vrai, réagit maladroitement - à qui ça n’arrive pas ? - : un cutter à la main, il avertit l’élève : « Je coupe, dit-il, tout ce qui dépasse. » Il s’entretient de l’incident avec la mère de l’élève quelques jours plus tard. L’affaire, croit-il, est close.
 
Une justice qui n’a rien d’autre à faire ?
 
Il n’en est rien ! Toutes affaires cessantes, mais tout de même... après deux mois de réflexion ( !), le 25 novembre 2008, sans crier gare, un arrêté de l’inspection académique le suspend avec traitement pour 4 mois, par mesure conservatoire. Et, invité à se présenter le 27 à 9 heures à la gendarmerie « pour affaire le concernant », il est placé en garde à vue jusqu’à 18h, avec mise sous scellé de l’arme du « délit », le cutter, examen par un médecin à la demande du procureur, prises de photos, d’empreintes digitales et de salive pour identification d’ADN : une plainte a été déposée contre lui par la mère de l’élève.
 
Dans un premier temps, il lui a été proposé une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour violence aggravée sur mineur de moins de 15 ans avec arme. Ne se sentant nullement coupable, il l’a refusée, préférant dans ce cas avoir un procès public. L’audience s’est tenu le 30 mars dernier. « L’arme » – le fameux cutter –, entre temps, avait fini tout de même par être écartée. N’empêche ! 500 euros d’amende avec sursis lui ont été infligés. Comment adhérer à pareille justice ? Un comitié de soutien à l’instituteur s’est constitué pour dénoncer l’injustice et l’attitude de l’administration : une pétition a recueilli à ce jour plus de 7.000 signatures (2)
 
Le refus du recteur d’accorder la protection statutaire
 
La conduite de l’administration de l’Éducation nationale n’est pas plus compréhensible, en effet. Suspendu de ses fonctions avec traitement le 25 novembre 2008, juste avant sa garde à vue et sa mise en examen, l’instituteur aurait dû, dans le délai de 4 mois que doit durer ce type de mesure conservatoire, soit être sanctionné par le recteur, soit traduit en conseil de discipline, soit rétabli dans ses fonctions. Rien de tout cela ne s’est passé ! Et, dans l’attente de l’appel, il est toujours suspendu.
 
Surtout, l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, prévoit que « la collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires  » attaqués à l’occasion de leurs fonctions. Que l’on sache, cet instituteur est bien poursuivi en justice par des parents à l’occasion de ses fonctions. La collectivité publique de l’Éducation nationale devrait donc prendre en charge sa défense tant sur le plan financier que moral. Un procès est très coûteux et éprouvant. M. Laligant a effectivement demandé cette protection statutaire, mais le recteur lui l’a refusée. Il a donc dû porter le litige devant le tribunal administratif pour demander l’annulation de ce refus. Dans son mémoire en réplique, le recteur a fait valoir que ce refus était justifié en raison « d’une faute d’une particulière gravité  ». 
 
C’est ici qu’on ne comprend pas. Car si cette faute est si grave, comment se fait-il que dans les quatre premiers mois de suspension, aucune procédure disciplinaire n’ait été diligentée à l’encontre de son auteur ? En second lieu, la procédure judiciaire n’étant pas close, l’instituteur a droit dans l’attente au respect de la présomption d’innocence et à la protection statutaire. Et, au cas où il serait condamné, la loi prévoit que l’administration peut se retourner vers le coupable dans "une action récursoire" pour lui demander le remboursement des frais de justice exposés à son profit.
 
Les nobles et les manants à l’Éducation nationale
 
Mais, c’est inutile d’argumenter ! Dans l’Education nationale, il existe deux catégories de fonctionnaires, les nobles ou fonctionnaires d’autorité et les autres ou manants. Un fonctionnaire d’autorité, même en position manifeste d’agresseur, s’est vu à plusieurs reprises par le passé accorder la protection statutaire avec l’argent public correspondant quand elle était refusée au même moment à sa victime qui ne devait compter que sur ses propres deniers . Cette aide vise à permettre au pire voyou d’user ainsi de toutes les ressources d’une procédure pour décourager sa victime ou l’épuiser.
 
On l’a vu avec la principale du collège d’Uzès dans une affaire où elle avait distribué aux délégués de parents d’élèves son rapport confidentiel adressé au recteur pour demander l’éviction d’un professeur… sans aucune raison sinon celle de ses lubies. Elle a eu beau présenter la fausse attestation d’un témoin complaisant : elle a été condamnée définitivement en appel, après son témoin, en 1989. On le raconte dans un livre, « Cher Collègue » (3).
 
Même scénario avec la principal-adjoint qui a calomnié en son absence un professeur au collège Jules-Verne à Nîmes, devant le conseil d’administration en mai 1993. Elle a été condamnée en première instance, puis en appel en 1995 et définitivement par la cour de cassation en 1997. L’argent public lui a permis d’aller soutenir devant chaque instance que calomnier un professeur entrait dans les attributions de sa charge, ou, en langage châtié juridique, « était un acte non-détachable du service » qui devait être soumis au tribunal administratif et non au tribunal civil.
 
Mais à cette époque, la Justice ne donnait pas encore systématiquement raison à l’autorité poursuivie. Entre temps, en 1996, le refus du recteur de protéger le professeur attaqué par cette administratrice-voyou avait été annulé par le tribunal administratif de Montpellier, comme une faute engageant la responsabilité de l’État. Et 15.000 Francs d’indemnités avaient été alloués à la victime. On a raconté cette affaire dans deux autres ouvrages (4).
 
Parents et élèves peuvent désormais rêver d’une scolarité heureuse en Côte d’Or et alentour. L’administration de l’Éducation nationale, aidée de la justice, veille : elle traque sans pitié les maîtres dangereux qui se tapissent dans les établissements scolaires. Quand le discernement manque à ce point aux responsables de deux institutions aussi essentielles à la paix civile d’un pays, on est en droit de craindre le pire. Paul Villach
 
(1) Paul Villach, « L’instituteur avait dit : « Je coupe tout ce qui dépasse » à un élève qui montrait son zizi... », AgoraVox, 12 janvier 2009
(2) Lien de la pétition de soutien : http://www.petitionduweb.com/Soutien_a_Jean_Paul__Instituteur_injustement_conda-4306.html
(3)Pierre-Yves Chereul, « Cher Collègue  », Éditions Terradou, Digne, 1993.
(4) Paul Villach, « Les infortunes du savoir sous la cravache du pouvoir  », Éditions Lacour, Nîmes, 2003 ; « Un blâme académique flatteur  », Éditions Lacour, Nîmes, 2008.

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62 réactions à cet article    


  • Paul Villach Paul Villach 14 novembre 2009 14:20

    @ Chanteclerc

    L’organisme que vous citez, n’est pas ce qu’on fait de mieux dans la défense des droits de la personne ! J’ignore quel rôle a joué cet organisme. PV


  • kitamissa kitamissa 14 novembre 2009 12:40

    quand la connerie dépasse le bon sens il y a en effet lieu de s’inquièter !

    en son temps Pierre Perret ,dans sa chanson « les jolies colonies de vacances » avait été interdit d’antenne ,tout ça parce qu’un passage parlait de « pipi dans le lavabo » et c’était dans les années 60 ,cette sanction avait déjà à l’époque trouvée grotesque.....

    maintenant à l’aube de 2010, soit presque un demi siècle après, on retombe dans la même bêtise crasse !

    quand je pense qu’étant gamins,la maîtresse d’école nous collait une fessée cul nu devant les autres mômes quand on faisait des conneries et que les parents trouvaient ça normal ,

    maintenant ce serait au moins la cour d’assises pour cette institutrice !

    on vit vraiment une triste époque !

    on fabrique des générations d’enfants rois futurs« adultes » irresponsables !


    • appoline appoline 14 novembre 2009 19:37

      Vous avez raison, nous sommes en pleine décadence. Avant on prenait une bonne baffe, ça nous calmait dans nos ardeurs à vouloir foutre le bordel en classe et c’était très bien comme cela.
      Quand je vois que les morpions de ce jour ont tous les droits et quasiment aucun devoir, je ne suis pas étonnée qu’ils ressortent encore plus branleurs du lycée qu’ils ne sont rentrés à la maternelle. Les conneries accumulées des parents, des gosses et de l’éducation nationale font un coktail détonnant et ce n’est pas fini, dans l’avenir nous risquons d’avoir de belles surprises.


    • Dolores 16 novembre 2009 22:19


      Je vais me confesser.....j’ai fait subir des « violences aggravées » à mes élèves !

      La différence entre aujourd’hui et hier, c’est que les enfants étaient plus intelligents et les parents moins stupides !

      Quand je « menaçais » les bavards de leur couper la langue avec mes grands ciseaux, ça les faisait rire aux éclats, et il y en avait même certains pour me rétorquer « t’es pas cap, maîtresse ! »

      A 7,8,ou 9, ans, ils comprenaient déjà que jamais une instit ne se livrerait à ce genre de sévices criminels.
      Mes anciens élèves ont aujourd’hui entre 20 et 45 ans et quand ils me rencontrent ils semblent heureux de me voir, preuve que je ne les ai pas traumatisés puisque rien ne les obligent à me saluer, d’autant que souvent je ne les reconnais pas tant ils ont changés.

      Les parents d’aujourdhui sont abrutis par des théories psychologiques et psychiatriques auxquelles le plus souvent ils ne comprennent rien, sauf que tout et n’importe quoi va traumatiser leur enfant à vie. Ce qui est parfaitement idiot car c’est leur propre attitude en face des faits qui traumatise leurs gamins.
      Et ils sont nombreux ces parents inconscients, malheureusement, j’en ai repéré un certains nombre dans la file !
       


    • Jojo 14 novembre 2009 12:52

      « L’instituteur, c’est vrai, réagit maladroitement - à qui ça n’arrive pas ? - : un cutter à la main, il avertit l’élève : « Je coupe, dit-il, tout ce qui dépasse. » »

      « Maladroitement  » le pôôôvre, le p’tit chou tout innocent, une « maladresse  », mais c’est bien sûr ! Face à un enfant, l’autorité du maître, la voix d’un adulte homme en sus et accessoirement … un cutter à la main.

      Ne vous en déplaise, un adulte est censé être responsable.

      A contrario, je vous approuve quant à la pertinence des poursuites judiciaires. No need :

      Elle n’a pas de zizi, mais le premier qui menace ma fille avec un cutter à la main n’aura pas le temps de regretter sa ... maladresse.


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 14 novembre 2009 13:55

        c’est maladroit en effet mais pas tres violent.« Je coupe tout ce qui depasse »,une petite menace c’est certains,avec un peu de psychologie l’enfant ne risque pas un traumatisme pour ça.
        Mais les enfant de cette ecole savent maintenant que l’irrespect au professeur et a la classe est leur droit.
        Les enfant sont les rois,tuons les instituteur.Tres belle attitude jojo,et apres on se demande pourquoi els gosses sont des sauvages arrivé au collège.


      • Jojo 14 novembre 2009 15:18

        Monsieur K,
        Merci de votre analyse éclairée et de vos conseils avisés fruits manifestes de compétences pédopsychiatriques poussées jusqu’à l’excellence.

        Quelques ultimes points d’ombre à éclaircir et je réussirai peut être à tout comprendre :
        1.  « L’enfant ne risque pas un traumatisme pour ça ». Puis-je savoir sur quels travaux d’éminents confrères, vous appuyez votre assertion ?

        2.  Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que responsabiliser un enseignant quant à son attitude et ses paroles revient à remettre en cause son autorité sur sa classe ?

        3.  D’où sortez-vous que défendre un enfant contre une attitude irresponsable, risquerait de le pourrir ?

        4.  Me connaissez-vous pour savoir ma position quant à l’utilité de mettre des limites à un enfant pour l’aider à se construire et pour paradoxalement renforcer son sentiment de sécurité ?

        5.  Je ne sais pas pour vous, mais les êtres humains [-« normaux »-] enfantent des enfants auxquels ils essaient de donner équilibre, amour et protection en même temps que des limites. Vous semblez parler d’une espèce parallèle qui en ferait des sauvages qu’ils enverraient par la suite à l’éducation nationale. Des terriens aussi ? ça par exemple. Et vous en connaissez dans votre entourage ?

        6.  Etes-vous au courant, que le 09/11 est théoriquement une histoire de cutters ? smiley


      • Zanymonk 14 novembre 2009 18:20

        Avant de vous livrer à des assauts d’hystérie paternelle, restez vous-même raisonnable : s’il arrivait qu’à l’avenir un professeur « menace votre fille avec un cutter », ce serait peut-être pour s’en défendre ! Je vous conseille un excellent film d’André Cayatte intitulé « Les risques du métier » qui montre très bien que ces petits anges n’en n’ont parfois que l’apparence.

        Il me semble en outre que le garçon dont il est question ici est, lui aussi, bien loin d’être un ange, puisqu’il ne se prive pas de montrer son zizi à ses petits camarades... dont votre fille pourrait d’ailleurs faire partie. Quelle serait alors votre réaction ?


      • Jojo 14 novembre 2009 19:01

        Alors celle là, il fallait la sortir, vous trouvez des circonstances atténuantes à un adulte irresponsable qui menace un enfant avec un cutter accompagnant le tout de précisions orales du plus bel effet, mais vous n’êtes pas prêt d’en trouver à un enfant qui montre son oiseau. Je n’aurais pas osé…

        Sinon, si vous voulez vraiment faire avancer le schmillblick, vous devriez argumenter et commencer par répondre aux questions que je pose tant qu’à faire, au lieu de réaliser l’exploit hautement méritoire, de juger un enfant et accessoirement, vos éventuels contradicteurs !


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 15 novembre 2009 01:01

        A priori, un enfant de plus de 4 ans qui croit qu’on va lui couper le zizi à l’école est vraiment peu doué. Y a-t-il eu vraie menace, ou simple entorse au politiquement correct ? La gravité, si elle existe serait dans le ton, mais je n’étais pas là.... La mère semble une sotte finie qui va foutre des phobies a son probable crétin de rejeton exhibitionniste pour siphoner quelques euros

         
        Vous croyez que j’exagère ? Bien sûr... mais eux aussi. D’où je suis je ne vois que des imbéciles dans cette affaire, un système d’éducation à la dérive, un système judiciaire inflexible et bête, une administration ubuesque, tout un réseau de relations locales à la Clochemerle, avec des vendettas entre familles, des jalousies professionnelles et de petites gens qui tirent prétexte de tout et de rien pour abuser d’un petit pouvoir et se faire des petitesses. 

        Dans quel bled peuvent se passer ce genre de choses ? Ils n’ont pas mieux à faire ? Symptomatique d’une société en déréliction titubant entre ses insignifiances.


      • appoline appoline 15 novembre 2009 16:59

        @ Jojo,

        Il faudrait que vous vous fassiez un peu décoller la pulpe du fond, cher ami. Regardez autour de vous ce que donne une éducation laxiste. Ca ne vous parle pas ? Un enfant a besoin de barrières et pas qu’un peu. Puisque les instituteurs ne peuvent plus rien dire ni rien faire, il faut simplement viré de la classe à voir même de l’école tout élément perturbateur et laisser les parents se démerder avec leur chiure. Naturellement, la suppression des allocations va avec, car là, quand on sucre le pognon aux gogos, ils réagissent (enfin pas souvent dans le sens qu’il faudrait). Les faire réfléchir ? Même pas, trop cons pour cela, sinon cela aurait fait avant. Mais l’état n’a pas à « récompenser » les mauvais parents, car l’état c’est nous et il est grandement temps de ne plus payer pour la connerie des autres. Alors pensez y, quand des morpions loin de la puberté commencent à jouer les caïds, il faut réagir et vite.


      • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 14 novembre 2009 14:22

        Je n’aurais pas aimé tomber, élève, sur un instituteur comme ça...Je suis désolé mais ces faits me paraissent graves. Et je n’ai pas encore d’enfant... Mais je dois avouer que quelqu’un ferait cela à mon frère ou devant moi, je serais très choqué, et il y aurait de quoi réagir vivement.

        Après, je veux bien admettre que la procédure utilisée n’est pas respectueuse des droits de la défense. Et je pense qu’il y a une volonté de faire un exemple de ce cas. Encore que les deux mois de réflexion au départ ne me choque pas. Cela reste un évènement assez anecdotique, et il y avait pour le rectorat matière à réfléchir sur les suites à donner à un tel comportement.

        Mais les professeurs ne peuvent pas, ne doivent pas tout se permettre, il y a des limites qui en l’occurrence me paraissent être dépassées dans cette affaire. Ces limites sont les mêmes toutes choses égales par ailleurs aux limites que les policiers doivent d’imposer vis à vis des citoyens. Toute autorité exige connaissance précise des limites que le détenteurs d’autorité doit s’imposer.

        Un jour, en voyage scolaire, je m’étais pris une giffle illégitime par un surveillant général, pour des bruits de couloirs que faisaient d’autres élèves qui s’étaient cachés à temps. Le surveillant n’a rien voulu savoir et m’a torgnolé. J’en garde un extrêmement mauvais souvenir, et je déteste ces affaires où des professeurs ou autorités scolaires se servent de leur autorité sur des mineurs pour dépasser des bornes qu’ils ne se permettraient JAMAIS dans un contexte normal.

        J’ai un profond respect pour l’éducation nationale et pour les professeurs, mais je suis désolé, il y a vraiment de meilleures causes à défendre, M. Villach.


        • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 14 novembre 2009 14:26

          Mark Twain disait ; il y a les mensonges simples, les mensonges éhontés, et puis les statistiques.

          On pourrait dire : il y a les bêtises, puis les conneries, puis le comportement des administrations.


          • SysATI 14 novembre 2009 16:38

            « Monsieur K,
            Merci de votre analyse éclairée et de vos conseils avisés fruits manifestes de compétences pédopsychiatriques poussées jusqu’à l’excellence.
             »

            Pendant des millénaires les enfants mal élevés se sont fait taper dessus par leurs profs et leurs parents. Et c’est toujours le cas dans l’immense majorité des pays.

            Depuis quelques années, dans quelques pays « dit développés » l’autorité que pouvait avoir un professeur en classe a été totalement sapée par ce genre de conneries.

            Il n’y a pas besoin d’être pédomachintruc pour se rendre à l’évidence. Quand les parents abandonnent, quand l’Etat fait tout ce qu’il faut pour que les profs n’aient plus aucune autorité sur les enfants à l’école... Qui va bien pouvoir éduquer les enfants ?

            Si c’est ça que vous souhaitez pour vos enfants tant pis pour eux.

            Pour ma part je suis père d’une enfant qui va a l’école et je n’aurais jamais idée d’aller me plaindre par ce qu’un prof a remis ma fille à sa place si elle le méritait.
            Les bons points comme les giffles font partie de l’éducation d’un enfant, j’y ai eu droit comme tous les gens de ma génération et n’en suis pas spécialement traumatisé...
             
            La discipline et le respect des autres sont des valeurs que l’on apprend à l’école et qui sont nécessaires à la vie en société. Et s’il faut giffler un gamin de temps en temps pour lui faire comprendre certaines choses, tous les pédobidules du monde peuvent dire le contraire, c’est la seule façon de procéder...

            J’ai une tante en HP par ce qu’elle s’est fait casser la gueule en classe par l’une de ses élèves. Elle en a été traumatisée à vie et a du quitter l’enseignement. La môme quant à elle doit certainement être en taule aujourd’hui. Je présume que c’est ça le genre de rapports qu’un prof se doit d’établir avec ses élèves selon vos « experts » ?

            Non c’est vrai que même ça ça n’est plus de mise... Aujourd’hui on préfère payer les mômes pour qu’ils aillent à l’école...

            Enfin, tant qu’ils gagneront moins que leur profs ça devrait encore pouvoir aller...


            • Jojo 14 novembre 2009 19:18

              Des gifles ?! A des enfants ? Et vous donnez des leçons aux autres après avoir pris le soin de bien les mettre dans des cases... Je ne sais pas pour les autres, mais moi vous m’avez convaincu ! Si si, ne laissez personne vous dire le contraire...

              Si, ce n’est pas en criant que l’on risque de convaincre, ça l’est encore moins en frappant un enfant. Laissez un débile vous apprendre une chose : La meilleure autorité est celle qui s’exerce sans avoir besoin de mise en scène théâtrale, ni d’être par trop …voyante.

              Quand on est un pédagogue capable et sûr de soi, un simple regard peut faire silence, lorsque votre classe a appris au fil des jours, à respecter et le savoir que vous représentez et votre propre personnalité.

              Si à contrario, vous êtes un incapable et que vous avez fini par vous en douter un ch’tit peu, la question la plus anodine d’un élève, vous semblera un traquenard, une agression, une tentative d’humiliation et vous réagirez en conséquence.

              Et je n’invente rien, il paraît que l’incompétence agresse… 


            • SysATI 14 novembre 2009 20:51

              J’ai été dans un lycée extrêmement « compétitif » dans lequel on ne pouvait être admis qu’après avoir passé un examen plutôt difficile. (Lycéee St Joseph des Frères des Ecoles Chrétiennes à Istanbul - sans toute équivalent à un Henri IV français)

              Les frères utilisaient un bâton pour maintenir la discipline dans l’école.

              Il n’y a jamais eu aucune plainte de parents d’élèves qui payaient même fort cher pour que leurs gamins puissent aller dans cette école.

              Ces enfants ont aujourd’hui pour la plupart plutôt bien réussi dans la vie et n’ont pas l’air d’avoir gardé des séquelles trop importantes de leurs années d’études.

              Donc je veux bien tout ce que vous voulez, mais ayant vécu moi même ce « traumatisme » je peux témoigner sans problème que cela n’a aucune conséquence sur le développement psychologique d’un enfant qui comprend parfaitement que s’il fait une connerie il sera puni.

              La carotte _et le bâton_ font partie de l’éducation des enfants que cela vous plaise ou non... Et cette histoire stupide ne servira qu’à une seule chose, miner encore un peu plus l’autorité que peuvent avoir les profs sur leurs élèves en France.

              (Personnellement je m’en fout, ma fille est dans les 3 premiers de sa classe et n’a jamais eu à subir de « mauvais traitements ») 

              Ici, à force d’être couvé dés la naissance les mômes sont tous plus ou moins allergiques à quelque chose. Dans les pays « sous-développés » ce genre de problèmes n’existent tout simplement pas...

              L’éducation c’est exactement pareil... A force de trop protéger les mômes, on arrivera peut être à en faire des électeurs de l’UMP ( smiley mais sans doute pas grand chose de plus... D’ailleurs pour les adultes c’est pareil... Dormez bonnes gens, le gouvernement surveille tout et interdit tout... mais c’est pour votre bien !

              Ce n’est pas le genre de société dans laquelle je souhaite vire ni léguer à mes enfants...


            • french_car 16 novembre 2009 10:09

              @Sysati

              « ayant vécu moi même ce »traumatisme« je peux témoigner sans problème que cela n’a aucune conséquence sur le développement psychologique d’un enfant »

              Sysati vous faites la démonstration de ce que ce type d’éducation a réellement influencé votre développement psycologique de par la violence de vos propos.

              Tiens lisez le rapport Descoing, vous verrez par exemple que 85 % des élèves qui n’ont pas compris un cours au lycée ne posent aucune question, de peur de se faire foutre de lui par le prof. La violence est bien du « mauvais côté » qu’on ne s’y trompe pas.


            • HappyPeng 17 novembre 2009 10:05

              Ici, à force d’être couvé dés la naissance les mômes sont tous plus ou moins allergiques à quelque chose. Dans les pays « sous-développés » ce genre de problèmes n’existent tout simplement pas...

              Une des caracteristiques qui fait qu’un pays est dit « sous-developpe » etant sa mortalite infantile, la raison pour laquelle les enfants (vivants) ne developpent pas d’allergies est que les autres sont morts avant qu’on ait eu une chance de les diagnostiquer.

              C’est la meme chose dans le genre d’institution que vous evoquez : les eleves susceptibles d’etre « traumatises » par ce type de sanction ont deja ete elimines par la selection a l’entree (et au pire s’il en reste on pourra toujours le faire en cours de route par la petite porte).

              Dans un pays developpe, comme la France, l’immense majorite des enfants survivent, et arrivent sur les bancs de l’Education Nationale. De ce fait ils sont susceptibles de developper des allergies, et des fragilites comportementales.

              Faut-il en deduire que c’etait « mieux avant », ou, cela revient au meme ici, que c’est mieux dans les pays « sous developpes », c’est-a-dire dans les situations ou seuls les forts peuvent survivre ? Que le developpement nous a rendus mous a force de permettre la survie des plus faibles ?


            • french_car 17 novembre 2009 11:31

              Ahhh le bon temps où on élevait les enfants à coup de pieds au cul smiley ...


            • lemouton lemouton 14 novembre 2009 17:17

              A emmanuel goldstein..

              donner une gifle à un élève —>formellement interdit, d’accord -> d’ailleurs ce n’est pas un enseignant qui a porté la main sur vous..
              mais je constate que cette gifle, cette humiliation vous a laissé des séquelles, et votre écrit en est bien l’écho..

              « ces faits me paraissent graves. » —> exact, mais quels faits ??
               Les paroles stupides d’un maitre auxiliaire, que l’administration veut virer en douce, ou le fait qu’un gamin (votre fils, votre frère..) exhibe son sexe en classe ??

              « Mais les professeurs ne peuvent pas, ne doivent pas tout se permettre, il y a des limites » —> exact..
              « qui en l’occurrence me paraissent être dépassées dans cette affaire » —> là il s’agit de votre propre estimation des limites.

               « limites égales par ailleurs aux limites que les policiers doivent d’imposer » —> intéressant. pouvez vous donner un exemple, pour nous aider à faire le parallèle ??

              « Toute autorité exige connaissance précise des limites que le détenteurs d’autorité doit s’imposer. » —> évidence..

              « qu’il y a une volonté de faire un exemple de ce cas..Cela reste un évènement assez anecdotique » —> et non justement, les rectorats sont coutumiers des réactions à l’emporte pièce, quitte à être ensuite remis en place par le tribunal administratif..
              Mais ici, je pense que le but recherché, est le licenciement d’un enseignant contractuel, simplement..

              votre commentaire même s’il est bien écrit, me semble faussé par votre vieille rancune.. 


              • Francis Francis 15 novembre 2009 03:54

                Bonjour,

                sauf que l’enseignant en question n’est pas contractuel mais titulaire.


              • Raymond SAMUEL paconform 14 novembre 2009 17:57

                Bonjour,

                Eh oui, Emmanuel Goldstein, « ils » ne se le permettent jamais avec les adultes. « Ils » sont contre la violence ; mais pas quand il s’agit d’enfants ! la violence n’est pas bonne pour les adultes mais elle est bonne pour les enfants. Si on ne les menaçait pas de leur couper le zizi, cutter à la main ils deviendraient sûrement des « enfants rois ». C’est sûr. Et puis, c’est bien connu, les fessées cul nu (ou pas), les mauvais traitements, les menaces, les injustices, ça ne traumatise pas !
                 C’est tout à fait vrai, beaucoup d’adultes le croient encore, en 2009 !


                • Dominique Dupagne Dominique Dupagne 14 novembre 2009 18:02

                  On aimerait connaître les détails précis du geste. Simple menace à distance ? Cutter approché de la braguette de l’élève ? Elève maintenu de force dans un simulacre de mise en oeuvre de la menace ?

                  Il y a des détails qui changent tout.


                  • Francis Francis 14 novembre 2009 18:04

                    Menace à distance.

                    Aucun contact avec l’élève.


                  • Paul Villach Paul Villach 14 novembre 2009 18:46

                    @ Dominique Dupagne

                    Il semble bien qu’il s’agisse d’un geste effectué et d’une parole prononcée à distance. PV


                  • Francis Francis 14 novembre 2009 18:02

                    Bonjour,

                    petites précisions :

                    - La maman a retiré très rapidement la plainte qu’elle avait semble-t-il déposée sur les « conseils de la maréchaussée ».

                    - Entre l’instant de la commission du « délit » et la suspension l’élève a suivi sans aucun problème les cours de soutien que lui prodigauait « l’instituteur délinquant ». Il aurait dit n’avoir « pas peur ».

                    On se rappelera que la même administration, l’éducation nationale, avait « oublié » qu’un chef d’établissement avait été condamné pour exhibition sexuelle. Il a fallu une condamnation en récidive pour qu’après condamnation à de la prison ferme, l’administration dise que des « mesures seront prises ».

                    Dans la même académie un chef d’établissement mis en examen pour harcèlement sexuel n’avait même pas été suspendu pendant la procédure, malgrè demande d’un syndicat.

                    « Selon que vous serez........ » disait se brave JdLF.

                    Merci de votre lecture.


                    • lemouton lemouton 14 novembre 2009 18:20

                      a Francis..

                      je pense que le rectorat, veut simplement virer ce maitre aux, et saisit la balle au bond..


                    • Francis Francis 15 novembre 2009 03:59

                      à lemouton

                      sauf que ce n’est pas un maitre aux mais un TZR (TZR à sa demande après fermeture de la petite école de campagne dans laquelle il a officié de nombreuses années sans problème)


                    • Pyrathome pyralene 14 novembre 2009 18:47

                      Quand on pense que les tribunaux sont engorgés , et que cette affaire (si tant que ça en soit une !..) n’aurait jamais dû sortir de l’établissement en question , c’est tout bonnement absurde !....
                       On est ici en plein délire.....c’est lamentable , même de venir en parler ici !....


                      • Paul Villach Paul Villach 14 novembre 2009 18:51

                        @ Pyralène

                        Affaire absurde, d’accord ! C’est une raison de plus pour en parler ici ! Ces tyranneaux administratifs ne demandent que l’ombre et le silence pour accomplir leurs forfaits !
                        Donc, parlons-en pour leur plus grande confusion ! Paul Villach


                      • Pyrathome pyralene 14 novembre 2009 18:56

                        C ’était péjoratif ce que je disais , bien sûr qu’il faut en parler si il y a quelque chose de suspect dans le grossissement de cette affaire , vis à vis de l’enseignant , notamment !....


                      • french_car 16 novembre 2009 10:11

                        Pyralene savez-vous que les profs eux-mêmes portent plainte contre les élèves pour beaucoup moins grave que ça ? Alors l’encombrement de la justice ...


                      • docdory docdory 14 novembre 2009 19:14

                        Cher Paul Villach


                        Espérons qu’il y aura un peu de bon sens de la part de la cour d’appel et que ce prof soit purement et simplement relaxé pour cette « faute » imaginaire .
                        Une question se pose : en cas de relaxe , l’Education Nationale est-elle en droit de sanctionner malgré tout ce prof , ou bien est-ce que les décisions du tribunal s’imposent au rectorat ? Autrement dit, la « faute » administrative est-elle annulée si la justice dit qu’il n’y a pas eu faute ?

                        • Paul Villach Paul Villach 14 novembre 2009 19:55

                           @ Docdory

                          Une relaxe logiquement devrait écarter toute procédure disciplinaire.
                          Mais cette administration de l’Éducation nationale ne respecte les règles que lorsque ça lui chante, c’est-à-dire qu’elle y a intérêt.

                          Je dirais donc que tout est possible ! Elle peut très bien estimer qu’il s’agit d’une faute professionnelle. Qu’elle ne soit ni pénale ni civile n’interfère pas. Et dans ce cas, une procédure disciplinaire pourra être diligentée. Pour l’heure, elle n’en a rien fait : elle n’a pas exploité le temps des 4 mois de la suspension par mesure conservatoire ; ce n’est pas la première fois que ça arrive ! Paul Villach


                        • french_car 16 novembre 2009 10:23

                          Dans les situations inverses le chef d’établissement n’attend pas que la justice statue pour sanctionner les élèves. C’est d’ailleurs parfaitement autorisé par le Code de l’Education !


                        • Gazi BORAT 17 novembre 2009 10:19

                          @DOCDORY

                          Me voilà bien déçu..

                          Pour une fois, vous ne cherchez pas à exploiter le caractère religieux dissimulé derrière ce fait divers..

                          Vous nous aviez pourtant habitué à ce type d’analyse encore dernièrement. Je m’attendais à vois voir démontrer que cet enseignant était « terroriste » car ayant terrorisé l’enfant, à lire dans son geste une tentative de conversion forcée du bambin par une sorte de ciconcision forcée, etc, etc..

                          Mais non !

                          L’enseignant ici est montré comme une sorte d’aimable comique ayant raté son gag..

                          gAZi bORAt


                        • french_car 17 novembre 2009 10:36

                          Enfin Gazi !
                          Zizi et cutter ça ne sous-tendrait pas circoncision ?


                        • french_car 17 novembre 2009 10:38

                           Oups désolé répondu trop vite Gazi vous aviez déjà mis dans le mille smiley !


                        • antonio 14 novembre 2009 19:20

                          Merci M. Villach pour votre article « Il remet les pendules à l’heure » !
                          Certes, l’instituteur aurait pu avoir une réaction plus adroite mais enfin il n’y a pas de quoi en faire tout un pataquès !
                          Quand on est enseignant, il peut arriver de ne pas faire la bonne remarque ( par bonne remarque, j’entends celle qui a un but pédagogique : faire progresser ).
                          J’ai été enseignante : un jour, le manque de travail d’un élève et ses mauvais résultats m’ont conduite à le sermonner. A un moment, pour le toucher, je lui ai dit :« Que va dire ton père quand il verra tes résultats ? » Et l’élève m’a répondu :« Mon père est mort ! » Eh bien j’en suis restée coite, consciente de ma bévue ! J’avais alors 4 classes, soit environ 110 élèves Peut-on me reprocher de n’avoir pas connu par coeur les fiches de mes élèves ? Je n’ai rien rétorqué et à mon sens c’était ce qu’il y avait de mieux à faire ; mais je m’en suis voulu.
                          Je voudrais aussi que les parents prennent conscience que tout remarque est dite dans un contexte : celui du groupe classe, des relations élèves-professeur et professeur-élève.
                          Il y a aussi le ton, l’intonation, avec lequel la remarque est énoncée( plaisanterie, nuance maternelle,voire affectueuse, complicité, autorité,etc...Quand un élève bavardait, je lui disais :« tais-toi ! » et je n’admettais aucune répartie.Je ne passais pas des heures à expliquer au pauvre chéri que vraiment il me gênait, que bien sûr, je le comprenais, qu’un cours pouvait ,être ennuyeux ,que sais-je encore !!J’avais besoin de tout mon temps pour faire cours,c’est-à-dire transmettre des connaissances et je me demande parfois si certains parents ont conscience que c’est cela le travail d’un professeur !
                          Il faut savoir que personne n’est parfait !Qui ne commet pas de bourde dans son travail ?
                          De toute façon, dans l’histoire rapportée ici, l’instituteur se devait de réagir puisque les autres élèves sont venus se plaindre vers lui du comportement de cet élève. IL se devait de lui ordonner d’arrêter et le punir ni plus ni moins puisque depuis le matin, il n’arrêtait pas de déranger la classe !!!
                          Une anecdote pour conclure : il y a une vingtaine d’années , un de mes collègues a été « accusé » par deux élèves-filles de gestes déplacés à leur égard ! L’administration n’a pas cherché plus loin et l’a laissé tomber. Il fallait voir psychologues et assistantes sociales critiquer le malheureux  : « Un enfant ça ne ment pas » (évidemment !) Eh bien il a été reconnu innocent (’des fillettes perturbées qui fabulaient, eh oui, cela arrive !)Mon collègue a porté plainte contre son administration qui ne l’avait pas soutenu et il a obtenu une « réparation » de six millions anciens. Réparation si l’on peut dire car il a continué à enseigner avec cette terrible blessure toujours à vif qui le rendait régulièrement malade.
                          (Mon propos ne tend pas à critiquer le corps des assistantes sociales et des psychologues ::beaucoup font un excellent travail mais eux-aussi peuvent se tromper)T
                          Cette histoire de Liernais, ce procès sont affligeants et témoignent à leur manière de la déliquescence où plongent l’école et la justice. Il y a encore beaucoup à dire mais je m’arrête là pour aujourd’hui
                          Au revoir et merci pour votre article


                          • Mr Pigeon Mr Pigeon 14 novembre 2009 19:28

                            On ne doit pas menacer qui que ce soit, avec une arme tranchante.

                            Espérons le geste de ce professeur, n’influencera pas ces élèves, dès qu’ils devront surmonter un problème dans leurs vies.


                            • vero87 14 novembre 2009 20:43

                              il serait quand meme bien aussi, il me semble, de s’interroger sur le fait qu’un élève de CM1 montre ainsi son anatomie ....... car si je me souviens bien , cet enfant avait eu plusieurs fois ce comportement ...... l’instit n’a pas eu une réaction adequate ? ah ? et l’élève alors ? est-ce une attitude « normale » ? il faudrait peut-etre se tourner vers les parents pour comprendre pourquoi un enfant a un tel comportement . Certaines carences éducatives font des enseignants les boucs emissaires de tous les maux ,mais remonter à la source du problème eut peut-etre été plus judicieux ...........


                              • Jojo 14 novembre 2009 21:12

                                Vero87
                                Adorable votre façon de vous exprimer, du classieux sans aucune trace d’arrogance et au final beaucoup de finesse dans un monde de ceci cela …

                                J’ai tellement aimé que j’ai remonté lire quelques uns de vos commentaires passés et oui je confirme, ça valait la peine. Merci.

                                Vous devriez écrire des billets, vous êtes née pour ça. smiley


                              • antonio 14 novembre 2009 21:27

                                A Véro 87
                                Je suis tout à fait d’accord avec vous.


                              • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 14 novembre 2009 21:11

                                La prochaine fois je coupe tout ce qui dépasse.


                                Et les gamins savent mieux rire que nous. Si l’instituteur a dit ça en classe après avoir su que le gamin avait montré son zizi, une bonne défense serait de prouver que les élèves avaient rigolé à la plaisanterie. Ainsi la thèse de la menace tomberait d’elle-même. Il faut donc plaider les circonstances. Il y a ces paroles accompagnées de gestes qui ne constituent pas une menaces mais qui consistent à dire à l’enfant qui vient de commettre une bêtise qu’il mériterait une fessée ou une bonne claque. Ce n’est ni une menace ni une agression. Nous faisons comprendre au gamin qu’il a commis une bêtise et qu’il mériterait une punition mais qu’il ne le recevra pas. Le gamin sait que cette punition restera virtuelle. Il sera difficile de contredire cet argument qui n’est pas juridique mais qui a une grande valeur morale dans notre tradition chrétienne.

                                Ce n’est qu’une référence culturelle qui par comparaison peut donner une signification éducative aux paroles du professeur dans ce cas d’espèce.

                                C’est ainsi que le christ qui est un exemple de sainteté et de non violence avait enseigné que ceux qui disent à leur frère tu es un fou ou un idiot ou autre chose du même genre mériteraient la mort. Il n’y a rien de plus méchant que ces paroles du Christ et jamais dans notre tradition, nous n’avons condamné à mort un frère qui en aurait insulté un autre. Alors c’est quoi ces paroles ? Mais une parabole ? Mais qu’est ce, une parabole ? La prémisse d’un raisonnement de la raison qui est en fait une comparaison à une réalité avec laquelle nous devons conclure pour trouver sa valeur morale. Le christ en disant cette chose si méchante nous enseigne que par nos insultes nous tuons notre prochain à petit feu ce qui fait de nous des meurtriers. Vos lois ne condamnent-t’elle pas à mort les criminels. Voilà quelque chose de fort qui nous interpelle et toutes les représentions qui ont été nécessaires pour arriver jusqu’à la conclusion sont certes subjectives mais aussi complètement virtuelles. C’est à dire qu’elles n’existent qu’en nous et n’ont pas d’autres réalités que leurs représentations. Il en va de même pour ce qu’a dit cet instituteur. N’a t’il pas enseigné au gamin exhibitionniste qui veut montrer qu’il a la plus grosse qu’il lui coupera tout ce qu’il a en trop. N’est ce pas une belle parabole quoique maladroite de couvrir de ridicule un morveux vaniteux qui sortira grandi s’il obtenait la condamnation de l’instit qui n’a fait que le réprimander verbalement.


                                Les menaces que les parents attribuent aux paroles et gestes de l’instituteur ne sont qu’une interprétation, une parmi d’autres et la mienne vaut autant que la leur. Encore une chose, c’est à cause de son intention que le criminel est condamné. OUI ! Quelle était donc l’intention de l’instituteur ? Les parents disent que c’est une menace. Il faut que l’instituteur ou son avocat plaide la bonne intention et ce commentaire pourrait bien lui être bénéfique s’il en prenait connaissance.


                                P.S. Villach est-ce que ça vaut le coup de publier ce commentaire en article ?


                                • Traroth Traroth 14 novembre 2009 21:12

                                  Désolé, mais la présentation des faits dans cet article est partielle. L’instituteur a convoqué l’élève dans son bureau, où il l’a menacé, cutter en main. L’incident est sérieux.

                                  Je n’arrive pas à comprendre la mansuétude dont on fait preuve avec le corps enseignant. Le professionnalisme n’y a-t-il donc plus aucune importance ?

                                  Si le père de ce gamin était venu mandaler la gueule de l’instituteur, réaction compréhensible après une telle menace, que n’aurait-on pas dit ???


                                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 15 novembre 2009 01:26

                                    Alors, c’est quoi les fait ? Apostrophé devant la classe à l’emporte pièce, ou seul a seul, arme en main dans un bureau.  ? Faudrait savoir... 


                                     PJCA

                                  • Francis Francis 15 novembre 2009 04:12

                                    Convoqué au bureau ou convoqué dans un bureau il y a simplement comme différence un tête à tête sordide où un adulte menace gravement un enfant et une remarque en public pour souligner un comportement incorrect.

                                    Un instituteur n’a pas de bureau il a une classe.

                                    La « convocation » a été publique, à distance, sans aucun contact.


                                  • Dolores 16 novembre 2009 22:45


                                    Désolée, mais les instituteurs n’ont pas de bureaux ! 
                                    (Vous parlez avec assurance de faits que vous ignorez.)

                                    Et encore moins les instituteurs remplaçants !

                                    L’incident ne peut s’être produit que dans la classe devant tous les autres élèves.

                                    Croyez-vous que s’il avait menacé réellement cet adorable bambin si fragile, il lui aurait fait cette remarque en public ?

                                    Je n’arrive pas à comprendre la mansuétude dont on fait preuve avec des parents paranos et des enfants mal élevés !

                                    Comment osez -vous trouvez compréhensible le « mandalage de gueule » contre un enseignant ?

                                    Vous devriez tourner 7 fois autour de votre PC avant d’écrire ce genre de chose.


                                  • Traroth Traroth 17 novembre 2009 01:43

                                    Si un gars menace mon fils avec un cutter, il aura de la chance s’il s’en tire simplement avec une mandale. Que ça soit un prof ou le pape ! Et avant de vous me reprocher ma soit-disant compréhension pour le « mandalage de prof », vous devriez vous interroger sur ce que vous, vous paraissez trouver normal !


                                  • Raymond SAMUEL paconform 14 novembre 2009 22:13

                                    Mon cher Traroth,
                                    Ne tournons pas autour du pot, l’usage est bien implanté : dans les relations entre adultes et enfants la bonne morale, la règle absolue, c’est celle qui donne toujours raison aux adultes  ; les enfants n’ont pas le droit d’avoir raison. Puisque pour beaucoup d’adultes la bonne éducation c’est celle qui contraint l’enfant à se soumettre, le reste ne compte pas.


                                    • french_car 16 novembre 2009 10:21

                                      Villach a tellement besoin de pisser de la ligne qu’il se répète à longueur d’années. Il nous refait l’article sur l’affaire du zizi en y réincorporant son couplet sur l’administration-voyou et les affaires EN vs corps enseignant. qu’il affectionne.


                                      • Alexeï 16 novembre 2009 20:53

                                        Cela vous gène tellement car vous savez qu’il a raison. Démontrez qu’il a tort en utilisant des arguments et non pas l’anathème.


                                      • french_car 16 novembre 2009 22:54

                                        Mais bien-sûr que Villach a tort de défendre par pur corporatisme un prof violent !


                                      • Alexeï 16 novembre 2009 23:27

                                        Lisez (si vous savez) l’article écrit par Paul Villach relatif à Claude Brochart et osez encore soutenir qu’il défend les profs violents.


                                      • french_car 18 novembre 2009 11:23

                                        En l’occurence là ici et maintenant il défend un prof violent. Je ne dis pas que tous ses combats sont mauvais mais il a tendance à force de vouloir manier le paradoxe à choisir les plus mauvaises causes. C’est notre Vergès à nous smiley


                                      • Alexeï 16 novembre 2009 20:51

                                        Merci à l’auteur de rappeler une fois de plus les refus de protection juridique opposés par l’administration aux agents de la fonction publique.

                                        Vous rapportez opportunément l’exemple de cette principale-adjointe voyouse condamnée par un jugement du Tribunal d’Instance de Nîmes, par un arrêt de la cour d’appel de Nîmes puis par un arrêt de la Cour de Cassation. La dame a-t-elle dû, par une acton récursoire, rembourser les sommes indument avancées par l’administration ? Connaissant les us et coutumes de l’administration, je pense que non.

                                        Il en est de même dans le cas des fonctionnaires d’autorité. Vous avez consacré plusieurs articles à Maurice Papon mais je pense que vous ignorez que nous avons dû (nos impôts) supporter une partie de sa condamnation civile.
                                        C.E. 12 avril 2002, Le Conseil d’État a retenu la responsabilité de l’Étata pour fautes cmmises par un fonctionnaire sous le régime de Vichy en mettan à la charge de l’Étata français la moitié de du montant des condamnations civiles pronocées contre Monsieur Papon (environ 720 000 euros) par la Cour d’Assises de Gironde, laquelle l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle pour complicté de crimes contre l’humanité. D 2002, p.1492.

                                        Enfin, il me semble qu’à l’occasion de l’arrêyt rendu par la Cour de Cassation dans l’affaire des écoutes de l’Élysée, vous aviez écrit un article évoquant l’action récursoire. Je ne parviens pas à le retrouver. Pourriez-vous m’en fournir la référence ? Il me semble qu’à l’occasion de cet article J.-M. Beau avait fait remarquer que, dans l’affaire des apillotes, le préfet Bonnet avait vu ses frais de justice pris en charge par la collectivité (et non les gendarmes).


                                        • HappyPeng 17 novembre 2009 10:09

                                          Vous aimeriez que votre patron menace de vous couper la bite avec un cutter parce que vous vous etes tape une collegue dans un coin du bureau ?

                                          Ou alors c’est juste que la civilisation ca concerne pas les enfants ?


                                          • french_car 17 novembre 2009 10:35

                                            HappyPeng vous y allez un peu fort mais il y a de ça ...


                                          • Gazi BORAT 17 novembre 2009 10:10

                                            Un enseignement menace un élève, une arme à la main, lui promettant une mutilation sexuelle dont la psychologie a montré le caractère traumatisant. Les faits sont avérés, tout le reste (l’ironie, le caractère « pédagogique » des propos, le rôle éducatif de l’enseignant) n’étant qu’interprétation et littérature..

                                            Il apparait donc normal qu’il ait été placé en garde à vue, son statut professionnel ne le mettant pas au-dessus des lois.

                                            La Justice ensuite suivra son cours..

                                            gAZi bORAt


                                            • french_car 18 novembre 2009 11:26

                                              Rien sur l’interdiction de la fessée demandé par E.Antier ?
                                              Rien sur l’élève qui part au collège avec le fusil de chasse de son père ?
                                              Le h1n1 aurait-i leu raison de Villach smiley smiley ?


                                              • Thierry 20 novembre 2009 18:04

                                                Bonjour,

                                                Je suis enseignant près de Liernais et je fais partie du comité de soutien.

                                                Je souhaite apporter quelques précisions et donner mon sentiment sur cette affaire.


                                                « L’inspection académique le suspend avec traitement pour quatre mois, par mesure conservatoire  » ; il serait plus exact de dire : « elle le suspend avec traitement pour au moins quatre mois... » car il est toujours suspendu avec maintien du traitement.

                                                Concernant les détails de ce qui s’est passé, voici ce que l’on peut en dire et qui n’a d’ailleurs pas été contesté lors de l’audience du 30 mars.

                                                Jean-Paul travaillait dans une classe à deux niveaux (9 et 10 ans) avec un groupe d’élèves quand des élèves de l’autre groupe lui disent : « M., Xxx a montré son zizi » . Sans se déplacer, Jean-Paul prend un cutter dans son cartable, le montre et dit : « je coupe tout ce qui dépasse ». Puis il range le cutter dans le cartable.

                                                Il n’y a donc pas eu de convocation de l’élève ni à son bureau (le meuble) ni dans son bureau (la salle), ce dernier n’existant d’ailleurs pas.

                                                L’ Éducation nationale n’est pas totalement liée par la décision de justice en ce sens qu’en cas de relaxe il peut très bien y avoir un conseil de discipline et une sanction administrative.


                                                Mon commentaire :

                                                on peut considérer que les paroles prononcées dans les circonstances indiquées n’étaient pas appropriées. Mais de là à convoquer cet enseignant au tribunal pénal pour : « violence aggravée sur mineur ... » (termes de la citation à comparaître) il y a une distance qui sépare le monde des fantasmes et la réalité de la vie d’une classe.

                                                S’il s’agit ici de « violence aggravée », comment qualifier des violences physiques volontaires ? Il y aurait des degrés dans la notion de violence aggravée ? En fait, n’y aurait-il pas au minimum nécessité de pondérer la qualification des faits ?


                                                Une classe, c’est vivant, c’est rempli d’êtres humains qui évoluent dans un espace clos et dont les interactions sont extrêmement nombreuses et complexes. Du point de vue de l’enseignant, il s’agit de dizaines de micro-décisions à prendre quasiment chaque minute. Observer le travail d’un élève, lui donner des indications tout en répondant à la question d’un autre, question posée pour la troisième ou quatrième fois. Écrire quelques mots au tableau tout en surveillant du coin de l’oeil ou de l’oreille les deux qui viennent de se chamailler, de se disputer ou encore de s’insulter sévèrement (dans des termes impossibles à écrire). Des consignes de sécurité répétées et expliquées encore et encore : ne pas courir dans le couloir, ne pas se bousculer en sortant, ne pas chahuter les toilettes et respecter l’intimité des autres... Encourager celui-ci qui n’apprend qu’avec difficulté, recadrer celui-là, sans colère mais fermement, car il n’a pas connu son père, ne s’est pas remis de la mort de sa mère il y a quelques mois, ne comprend pas que personne dans l’école ne soit en mesure de combler son immense vide affectif et le manifeste par des déplacements incessants de sa table à la corbeille, la corbeille à la fenêtre... (Non, je n’exagère pas). Je pourrais aussi évoquer le cas de cet élève (CM2, un an de plus) qui a apporté à l’école un jeu vidéo du type de ceux, « déconseillés » au moins de 18 ans, où il s’agit de gagner un maximum de points en écrasant des piétons lors de courses de voitures dans les rues d’une ville imaginaire … Oui, on peut trouver ça aussi dans une école primaire.


                                                Bien sûr il y a des moments de calme mais il y a aussi, trop souvent, des moments d’agitation, de brouhaha peu propices à une communication efficace et rapide. Je n’en oublie pas pour autant la majorité des élèves qui ont envie d’apprendre (et le font très bien) ou encore ceux qui agissent pour que leur classe soit un lieu agréable à vivre : ranger la bibliothèque, aider les plus petits quand on a fini son travail... Il y a aussi ceux et celles qui écrivent des lettres pleines de petits coeurs roses à l’amour de leur vie. Mise en pratique des leçons de français …


                                                J’invite qui le souhaite et s’intéresse sincèrement à cette question à venir passer ne serait-ce qu’une journée dans une école pour avoir une petite idée de la pression permanente engendrée par la multiplicité des signaux à traiter. Ils sont tous nécessairement très importants puisqu’il s’agit de relations humaines. Il faut cependant les hiérarchiser et les situer dans une trame temporelle non extensible : à 17 heures, on prend le bus.



                                                Alors Jean-Paul aurait pu agir différemment. Mais au fait, qu’aurait-il dû faire ? Réponse en 1 seconde : c’est en moyenne le temps dont nous disposons pour réagir.


                                                L’affirmation selon laquelle il y aurait eu « menace », donc une intention de mutilation, ne sous-entend-elle pas que cette menace aurait eu un caractère sérieux et pris comme tel par les élèves qui sont sensés, à cet âge, faire la différence entre les niveaux de langage ?


                                                J-Paul a toujours dit qu’il n’avait pas vu si le sexe de l’enfant était réellement exhibé. Alors, si l’enseignant n’a rien vu, une vraie menace aurait été de dire une phrase du genre : « la prochaine fois je coupe ». Mais dire simplement : « je coupe ce qui dépasse » si rien ne « dépasse » ne peut être considéré comme une déclaration d’intention de mutiler.


                                                Si au contraire, l’enseignant a vu quelque-chose, il aurait dû punir l’élève et, pour le coup, sévèrement avec déclenchement dune procédure de signalement. Ce qui, c’est mon avis, aurait eu pour conséquence de classer durablement dans l’opinion publique, cet élève comme obsédé sexuel avec toutes les conséquences que cela peut avoir dans un village comme Liernais.


                                                Encore une fois, ce collègue aurait pu réagir différemment et on peut objecter qu’il y avait une « arme ».

                                                Il y avait un cutter. C’est un outil (d’ailleurs en vente libre et que n’importe quel collégien peut acheter dans un super-marché). Fondamentalement, quelle différence cela fait-il avec une paire de ciseaux dont personne ne prétend qu’il s’agit d’une arme en soi ?


                                                Dire que c’est une arme c’est affirmer une intention. De quelle intention s’agirait-il ?


                                                a) intention de mutiler ? personne ne l’a dit et ce, à juste titre. Sinon le tribunal aurait fait preuve de laxisme en ne condamnant en première instance qu’à 500 euros d’amende avec sursis.


                                                b) intention de menacer de mutiler ? Là aussi, personne ne peut prétendre que la menace était réelle et sérieuse. Les enfants eux-mêmes ne l’ont pas cru un seul instant, d’après les rapports établis par la gendarmerie, puisqu’ils ont déclaré, à l’exception d’une élève, ne pas avoir eu peur.


                                                c) l’intention de faire peur à l’élève perturbateur ? C’était raté. D’autant plus que cet élève allait, durant les deux mois précédant la suspension, en « aide personnalisée » ( il s’agit, depuis l’an dernier et suite à la réduction de 2 heures de cours hebdomadaires, d’heures de soutien en petits groupes dont bénéficient quelques élèves en dehors de la classe avec l’accord écrit de leurs parents).


                                                Alors comment peut-on prétendre qu’il y avait « violence aggravée ». Selon le substitut du procureur, la violence peut être caractérisée même sans contact physique avec la personne. L’exemple donné, lors de l’audience était celui d’une mari qui, pendant un divorce conflictuel, avait frappé à coup de barre de fer le capot de la voiture de sa future ex-épouse.


                                                En fait tout est une affaire d’appréciation. Selon que les faits rapportés font remonter des souvenirs amusants ou douloureux chez la personne qui les entend, l’image qu’elle se fera de la scène sera plus proche de la série télévisée « Bones » ou au contraire de « La vie est un long fleuve tranquille ». Les points de vue peuvent vite devenir inconciliables. Ce qui est jugé, ce ne sont pas les faits mais les images suscitées par les faits.

                                                Faut-il condamner Ténardier ou sermoner Maître Jacques ?


                                                Rappelons, que les élèves ont parlé de cette histoire dans leur famille le soir de l’incident. Pour eux ce n’était en effet pas une affaire banale. Mais s’agissait-il seulement de la réaction du maître ? Ont-ils vraiment considéré que montrer (ou faire mine de montrer) son sexe en classe est une chose naturelle ?



                                                Pour les dizaines de collègues travaillant dans cette région, si on peut discuter de la pertinence pédagogique de la réaction de J-Paul, il n’y pas eu faute pénale.


                                                Pour terminer : le lendemain du premier procès, tous les élèves de la classe ont signé une lettre à J-Paul disant : « Maître, on t’écrit pour te dire qu’on t’aime ».


                                                Cette lettre n’est pas dans le rapport de la gendarmerie.


                                                • french_car 21 novembre 2009 14:05

                                                  Allons allons, les enseignants syndicalisés portent plainte contre les élèves pour bien moins que celà.
                                                  Par ailleurs je trouve scandaleux que l’on paie ce monsieur à rien faire. Soit on considère que me nacer un enfant au cutter n’est rien et on le réintègre, soit on considère que c’est aussi grave que la réciproque et on arrête de le payer.
                                                  l’EN est bloquée par le corporatisme, tout le monde se serre les coudes y compris quand il s’agit de brebis galeuses.

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