• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’affaire Polanski et la justice américaine : un mensonge judiciaire (...)

L’affaire Polanski et la justice américaine : un mensonge judiciaire ?

Roman Polanski, interpelé le 26 septembre 2009 à l’aéroport de Zurich par les autorités suisses, sur un mandat d’arrêt délivré par la justice américaine pour des « relations sexuelles illégales » avec une adolescente de 13 ans (délit remontant à 1977), est donc enfin sorti de sa réserve, après sept mois de silence, dans un texte publié, ce 2 mai 2010, dans La Règle du Jeu, revue philosophico-littéraire dirigée par Bernard-Henri Lévy : « Depuis sept mois (…) je n’ai pas souhaité m’exprimer et j’ai demandé à mes avocats de limiter leurs commentaires à l’indispensable. Je voulais que les Autorités Judiciaires de Suisse et des Etats-Unis ainsi que mes avocats puissent faire leur travail sans polémique de ma part. J’ai décidé de rompre le silence pour m’adresser directement à vous sans intermédiaires et avec mes propres mots », y clame, après que la justice californienne ait refusé d’accéder à sa demande de jugement par contumace et continue au contraire à réclamer obstinément son extradition, le mémorable auteur du Pianiste en ce plaidoyer ayant pour très emblématique titre Je ne peux plus me taire !
 
Il était temps, diront ses défenseurs, dont je suis depuis le début de cette sombre affaire ainsi que le démontrent les nombreux articles que j’ai écrit, à ce propos, dans la presse européenne francophone. Honteux, répliqueront ses détracteurs, incomparablement plus nombreux que la poignée d’intellectuels osant encore le soutenir publiquement, contre vents et marées et au risque de se faire lyncher sur les divers sites d’Internet. Car le décalage existant, en ce qui concerne cet épineux dossier, entre l’opinion publique internationale et une certaine élite intellectuelle s’agrandit, effectivement, de jour en jour.
 
Pourtant, à y regarder de près, cette auto-défense de Polanski, rédigée depuis son chalet de Gstaad, où il se trouve assigné à résidence, semble imparable, tant sur le plan moral que juridique, tant elle s’appuie sur une argumentation des plus solides : « Je ne peux plus me taire car mon affaire vient de connaître un énorme rebondissement : le 26 février dernier, Roger Gunson, le procureur chargé de l’affaire en 1977 (…) a déclaré sous serment (…), en présence de David Walgren, le procureur actuel (…), que, le 19 septembre 1977, le juge Rittenband avait déclaré à toutes les parties que ma peine de prison au pénitencier de Chino correspondait à la totalité de la peine que j’aurais à exécuter », explique le cinéaste. Et, dans la foulée, de développer, particulièrement convaincant là, ce dernier élément, capital pour comprendre la dynamique de ce procès et, par la même occasion, à quel point cet acharnement de la justice californienne s’avère, comme le dénonce très opportunément Bernard-Henri Lévy, « une chasse à l’homme démente » : « Je ne peux plus me taire car la demande d’extradition aux Autorités Suisses est basée sur un mensonge : dans cette même déposition, le procureur Roger Gunson a jouté qu’il était mensonger de prétendre, comme le fait l’actuel procureur dans sa demande d’extradition, que le temps passé à Chino a été un temps consacré à des examens psychologiques. Dans cette demande, il est dit que je me suis enfui pour ne pas subir la justice américaine ; or dans la procédure « plaider coupable » j’avais reconnu les faits et j’étais retourné aux Etats-Unis pour exécuter ma peine (ndla : 42 jours passés, en 1978 déjà, en prison, derrière les barreaux). Il ne restait plus que de faire entériner cet accord par le Tribunal avant que le juge décide de renier l’accord pris pour se faire une notoriété médiatique à mes dépens. ». Sans commentaires !
 
Mais ce qui apparaît encore plus inintelligible, sinon scandaleux, en cette sombre affaire de mœurs aux allures d’imbroglio judiciaire, c’est que la victime en personne, Samantha Geimer, ait été déboutée, par cette même justice, de sa demande d’abandon des poursuites à l’encontre de Roman Polanski, comme si, souffrant pourtant de se voir à nouveau projetée sous les feux de l’actualité, elle n’avait pas droit là, elle non plus, à la parole, pas plus qu’au respect de sa volonté tout autant que de sa personne, la plus intime de surcroît. Si ce n’est pas là effectivement de l’acharnement, à l’instar de ce que dut subir Oscar Wilde lors de son tristement célèbre procès, on ne sait plus alors comment nommer les choses !
 
Aussi ces juges américains se devraient-ils de méditer, avec tout le sérieux que requièrent d’aussi pénibles circonstances, cette sentence du grand Albert Camus, philosophe pour qui l’engagement confinait à l’humanisme, et la lucidité intellectuelle au courage éthique : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».
 
Morale de l’histoire ? Qu’on laisse donc enfin Samantha Geimer en paix, puisque tel est son vœu le plus secret et avoué à la fois ! Quant à Roman Polanski, quel meilleur tribunal, comme pour tout homme digne de ce nom, que celui de sa seule conscience ?
 
Tout ceci étant dit, reste cependant un énorme problème quant à la stratégie de communication, pour le moins incompréhensible, établie ici par Polanski. Pourquoi donc avoir choisi, pour s’exprimer, La Règle du Jeu, organe de presse plutôt confidentiel mais qui, surtout, abrita jusqu’à peu des articles incendiaires et même haineux, signés Yann Moix notamment, à l’encontre de la Suisse, laquelle est seule apte à statuer, précisément, sur son extradition vers les Etats-Unis ? Car si Bernard-Henri Lévy aura donc réussi ainsi un fameux coup de pub pour sa revue, il aura surtout très mal conseillé là son ami, l’envoyant plutôt directement, via cette bourde psycho-diplomatique, dans l’enfer des geôles américaines. De fait : la Confédération Helvétique vient de se dessaisir de ce dossier aussi complexe que délicat, refusant d’accéder en dernière instance, elle aussi, à la demande du cinéaste.
 
BHL, décidément, rate tout, par-delà la désopilante affaire Botul, ces derniers temps. Un boomerang, dramatique, pour le pauvre Polanski, qui aurait mieux fait de s’adresser, en l’occurrence, à un meilleur interlocuteur pour défendre sa difficile cause !

Moyenne des avis sur cet article :  1.86/5   (42 votes)




Réagissez à l'article

35 réactions à cet article    


  • spartacus1 spartacus1 5 mai 2010 10:53

    Polanski, ce pédophile, ça commence à bien faire !

    C’est un message que j’ai déjà écrit sur AV, mais comme certains remettent la compresse, il n’y a pas de raisons que je ne le fasse pas.

    Je ne vois aucune raison de plaindre Polanski. Après tout, si l’on juge par les propres (si j’ose dire) écrits de Polanski, son autobiographie (« Roman by Polanski », Ballantine Books, 1985), c’est un pédophile d’habitude, récidiviste :

    - Pour le persuader de quitter la Pologne pour venir s’installer à Los Angeles, le patron de la Paramount lui écrit : « Venez, vous n’avez rien à perdre. Le pire qui peut vous arriver, c’est d’y baiser comme jamais ». Polanski répond : « J’arrive ! ».

    - à propos de son installation à Gstaad en 1969 :
    "Le village était la capitale mondiale des instituts de jeunes filles. Elles se comptaient par centaines, jeunettes à la frimousse fraîche, tout justes réglées*. (…) Elles jouèrent un rôle bref mais thérapeutique dans ma vie. Elles avaient entre 16 et 19 ans. Elles venaient au chalet, pas forcément pour faire l’amour – bien que ce fut parfois le cas – mais aussi pour écouter du rock, parler au coin du feu…".

    * C’est à dire 12-14 ans et non pas 16-19 ans comme il le prétend.

    Tirés d’une enquête du « New Yorker », 14 décembre 2009, Internet : www.newyorker.com :
    "Un ami lui présenta la cadette de sa propre petite amie – « peut-être un bon spécimen ». Ainsi en 1977 Samantha Gailey, 13 ans, entra-t-elle dans l’orbite de l’amateur de fruits verts.

    Maman Gailey voulait assister à la prise de photos. Ce fut non, « pour que la petite garde son naturel » sur la colline, avec ou sans « top ». Une seconde session fut organisée dans la maison de l’ami Jack Nicholson : sans top non plus, mais avec flûtes de champagne à gogo et du « quaalude », un puissant relaxant récréatif, dans le jacuzzi, la piscine, la salle de bains, puis la chambre à coucher. « Non, s’il vous plaît, arrêtez ! »

    La petite n’est jamais revenue sur ses dires devant le Grand Jury qui l’entendit. « J’étais au bord des larmes. Ma tête tournait. Et je n’arrêtais pas de dire : « Non, arrêtez ! » Les avocats du Polonais firent savoir que Samantha avait déjà fait l’amour deux fois avec son petit copain. Ils trouvèrent remarquable que leur client se fut alors enquis de la date de ses dernières règles. Même s’il opta finalement pour la sécurité en la sodomisant."

    Voilà, Polanski tel qu’en lui-,même, un vulgaire pédophile. Qu’un Mitterand le soutienne, à la limite, je peux le comprendre, entre pédophiles on se soutient, mais les autres ?


    • spartacus1 spartacus1 5 mai 2010 11:21

      J’aimerais rajouter, après avoir lu ceci écrit pas l’auteur :

      "Mais ce qui apparaît encore plus inintelligible, sinon scandaleux, en cette sombre affaire de mœurs aux allures d’imbroglio judiciaire, c’est que la victime en personne, Samantha Geimer, ait été déboutée, par cette même justice, de sa demande d’abandon des poursuites à l’encontre de Roman Polanski.« 

      Je trouve tout à fait bien qu’une victime ne puisse pas arrêter le cours de la justice dans une affaire qui n’est pas, juridiquement, un délit mais un crime. Autrement ce serait ouvrir la porte à toutes les manipulations, pressions, etc. Je ne blâme absolument pas la victime qui fait sans doute cracher le maximum, financièrement parlant, à Polanski de le faire. Dans sa situation, je ferais certainement la même chose.

      L’auteur nous dis aussi :
       »j’avais reconnu les faits et j’étais retourné aux Etats-Unis pour exécuter ma peine (ndla : 42 jours passés, en 1978 déjà, en prison, derrière les barreaux). Il ne restait plus que de faire entériner cet accord par le Tribunal avant que le juge décide de renier l’accord pris pour se faire une notoriété médiatique à mes dépens.« 

      Totalement faux ! Polanski a quitté les USA quelques jours avant sa comparution devant le tribunal et il n’y a plus jamais remis les pieds. L’art de déformer l’histoire par des mensonges. Heureusement, on peut consulter les archives journalistiques de l’époque !

      Mieux encore, selon l’auteur :
       »Quant à Roman Polanski, quel meilleur tribunal, comme pour tout homme digne de ce nom, que celui de sa seule conscience ?"

      Pour moi, quelqu’un capable de droguer, violer et sodomiser une fille de 13 ans n’est absolument pas digne du nom d’homme. Et le tribunal de sa conscience (pour autant qu’il ait une conscience) doit être singulièrement laxiste.

      Rappelons tout de même qu’un quidam quelconque, coupable des mêmes faits que Polanski, n’aurait jamais pu échapper à l’audience du tribunal, simplement parce qu’il n’aurait jamais été remis en liberté après , simplement 42 jours de préventive.
      Polanski, parce qu’il est cinéaste, se croit-il d’une telle essence supérieure qu’il doit échapper à la loi commune ?


    • John Eastwood 2 John Eastwood 2 5 mai 2010 13:38

      Merci pour ces infos, je me demandais quelle mere pouvait accepter de laisser une gamine de 13 ans passer une soiree avec Polanski pour faire des photos, ce n’est pas son metier... Et c’est triste d’apprendre qu’elle quand meme essaye et qu’il a refuse pour « garder le naturel », il est vraiment malade.


    • Traroth Traroth 5 mai 2010 17:41

      Je ne connaissais pas les détails de la biographie de Polanski. Ils prouvent que les faits n’ont probablement rien d’exceptionnel et qu’ils sont prémédités.

      La place de Roman Polanski est en prison, et ça ne fait que trop longtemps qu’il réussi à s’y soustraire !


    • johnford johnford 5 mai 2010 21:30

      13 ans et plus ça n’est pas de la pédophilie (qui concerne des victimes pré-pubères) , juste un goût maladif pour les ados.
      Je l’ai déjà dit sur Avox TV, l’intéressant dans cette affaire ce ne sont pas ses aventures avec des ados, mais la raison pour laquelle on ressort ça, et cette raison me semble t il c’est son dernier film Ghost Writer, qui pose problème à certaines élites..


    • Fanchez 6 mai 2010 00:13

      @ spartacus1

      Votre virulence anti polanski ne vous donne pas le droit de déformer ses écrits.
      J’étais étonnée de lire vos soi-disant extrait de Roman par Polanski et de ne pas m’y retrouver. Je suis allée le prendre dans ma bibliothèque et si j’ai retrouvé les extraits cités, j’ai bien constaté que vous ajoutiez des phrases de votre crues.

      Vous qui semblez vous présenter comme un bon citoyen, je vous informe que vous tombez sous le délit de diffamation.

      J’ajoute que la victime se plaint des individus dans votre genre qui raconte n’importe quoi sur son histoire et ont rendu sa vie impossible.

      Autant lire son témoignage
      http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/0302/24/lkl.00.html

      Et pour finir occupez-vous de votre ... plutôt que du sien.


    • spartacus1 spartacus1 6 mai 2010 07:50

      @Fanchez,

      Vous êtes un fameux manipulateur !

      Lorsque j’évoque le cas de Samantha, c’est à travers d’une enquête du New Yorker, dont je donne d’alleurs le lien : www.newyorker.com

      Lorsque je fais référence aux écrits de Polanski, c’est lorsqu’il écrit ( in « Roman by Polanski », Ballantine Books, 1985), à propos de son installation à Gstaad en 1969 :

      "Le village était la capitale mondiale des instituts de jeunes filles. Elles se comptaient par centaines, jeunettes à la frimousse fraîche, tout justes réglées*. (…) Elles jouèrent un rôle bref mais thérapeutique dans ma vie. Elles avaient entre 16 et 19 ans. Elles venaient au chalet, pas forcément pour faire l’amour – bien que ce fut parfois le cas – mais aussi pour écouter du rock, parler au coin du feu…".

      * C’est à dire 12-14 ans et non pas 16-19 ans comme il le prétend.

      Ma traduction est peut-être imparfaite, mais le sens est parfaitement respecté. je n’est, malheureusement pas de scanner à disposition pour vous mettre sous le nez les phrases mêmes de Polanski.


    • Traroth Traroth 6 mai 2010 11:15

      @johnford : Et pourtant, chose étrange, le législateur a prévu une peine particulièrement lourde quand les faits sont commis sur des mineurs de moins de 15 ans...


    • Fanchez 6 mai 2010 11:27

      Vous êtes un tordu.


    • Fanchez 6 mai 2010 11:40

      Mince je n’avais pas lu cette dernière diatribe. Je réitère mes remarques précédentes : vous dites n’importe quoi.

      Pour les personnes qui n’aiment pas ce qu’a fait Polanski mais qui ont eu l’honnêteté intellectuelle d’avoir lu les documents sources, les gens (manipulateurs) dans votre genre sont usants et extrèmement dangereux.

      Vous ne convaincrez que les gogos. Les gens sensés, à vous lire, ne peuvent ressentir que du dégout.

      Pour finir, rentre chez toi Charles Bronson.


    • johnford johnford 6 mai 2010 11:53

      je connais la loi et elle est tout à fait juste sur ce point, cependant ce qu’il a fait n’est pas considéré comme de la pédophilie. Je le redis , l’important dans cette affaire c’est qu’elle surgit après le film Ghost Writer, regardez le film et vous comprendrez pourquoi.


    • Affreujojo Affreujojo 5 mai 2010 11:07

      42 jours de prison pour avoir drogué et sodomisé une ado de 13 ans c’est suffisant pour M. Schiffer .
      Bienvenue chez les philosophes-bouffons en mal de publicité M. Schiffer !


      • King Al Batar King Al Batar 5 mai 2010 11:48

        Comme dit l’auteur de papier :

        « Morale de l’histoire ? »

        Touche pas aux gosses et sodomise pas une mineure tu en sera pas dans la merde (au propre comme au figuré).

        Et si t’as pas bien compris, demande à Ribery !


        • meuzky 5 mai 2010 11:59

          « Quant à Roman Polanski, quel meilleur tribunal, comme pour tout homme digne de ce nom, que celui de sa seule conscience ? »


           smiley smiley smiley

          • Massaliote 5 mai 2010 14:06

            Ouais, tout son comportement prouve qu’il en a une (conscience) smiley


          • saint_sebastien saint_sebastien 5 mai 2010 13:03

            la leçon c’est qu’en France , tant que tu as des potes bien placés , tu peux violer à tout va , ton seul tribunal sera ta conscience...


            • King Al Batar King Al Batar 5 mai 2010 13:05

              PAr contre quand tu es footballeur de l’équipe de France, tu n’as pas le droit d’aller aux putes de luxe, comme les autres millionaires....


            • Yohan Yohan 5 mai 2010 13:08

              Sauf que celle de Ribéry n’est pas tout à fait une « mineure » comme les autres.


              • Massaliote 5 mai 2010 14:07

                Jamais vu une mineure avec de pareils implants. smiley


              • King Al Batar King Al Batar 5 mai 2010 16:10

                Et qu’est ce qu’on en sait, si ca se trouve elle etait super bonne la gamine de Polansky !

                ok dsl les mecs, je sors !


              • Yohan Yohan 5 mai 2010 17:43

                avec un C.V comme le sien, on devrait lui donner un diplôme de majorité par la VAES. Validation des Acquis des l’Expérience Sexuelle smiley


              • Alpo47 Alpo47 5 mai 2010 13:42

                On attend impatiemment les arguments de notre ministre de la CUL-ture pour défendre ce monsieur...
                Quand à cette nouvelle argumentation qui veut laisser croire que le « présumé » a suffisamment été puni avec 42 jours de prison pour viol sur mineure... elle est tout simplement TOTALEMENT INDECENTE ...
                Mépris ou dégout ? Pourquoi pas les deux.


                • Massaliote 5 mai 2010 14:15

                  Le Frédo à Sarko ne peut que suivre son maître dans la défense de l’ami commun. Extrait du site e-deo :"

                  Lors de sa dernière visite à Washington, Nicolas Sarkozy était porteur d’une lettre de Roman Polanski adressée à Barack Obama. Le chef de l’Etat, qui s’est démené en coulisse afin de soutenir le cinéaste, a remis ce courrier au président américain en main propre.

                  Dans cette lettre, le cinéaste, dont la procédure d’extradition est en cours, explique au locataire de la Maison-Blanche que les deux mois passés dans les prisons suisses, additionnés à ses quarante-sept jours d’incarcération de 1977, en Californie, à l’époque des faits reprochés, suffisent à couvrir la peine qu’il encourt aujourd’hui aux Etats-Unis. Et Polanski d’ajouter que son extradition n’aurait pour seul effet que de l’humilier dans les médias américains. Nicolas Sarkozy a appuyé sa démarche.

                  L’électorat de droite va apprécier ce soutien du président à un délinquant sexuel en fuite...« 
                   
                  Encore faudrait il que nos merdias se fasse écho de cette »méritoire" démarche. Une humiliation de plus pour notre malheureux pays. Toutefois la justice américaine a fait savoir qu’elle entendait poursuivre. A la niche Iznogoud ! smiley


                • Alpo47 Alpo47 5 mai 2010 15:02

                  On peut, peut être, demander à l’auteur : « Si un homme, artiste décalé ou pas, violait votre fille de 13 ans, considéreriez vous qu’il a purgé sa peine, après quelques jours de prison ? Que ça suffit comme ça ? ».
                  Bon, moi, je n’ai pas d’enfant, alors j’essaie d’imaginer et il me semble ... que j’aurais de la haine et que je le rechercherais pour lui demander des comptes ???
                  Mais je ne suis pas papa, n’est ce pas ... Peut être que pour « papa Schiffer », c’est différent ?


                  • Massaliote 5 mai 2010 15:27

                    Et circonstances aggravantes, le viol a été prémédité. C’est peut être ça, la « touche artistique ». Schiffer et Sarko, même combat. C’est beau la défense de certaines « valeurs » !


                  • Ali 5 mai 2010 15:15

                    salam

                    il est indéniable que des castes s’établissent ainsi que les kshatria et les vaishya

                    quant à nous, nous restons intouchables

                    personne sur ce fil ne se livrera smiley


                    • COVADONGA722 COVADONGA722 5 mai 2010 15:52

                      l’auteur est invité a laisser les lieux aussi propres qu’il les as trouvés avant de se soulager.


                      • agent orange agent orange 5 mai 2010 17:34

                        BHL, décidément, rate tout, par-delà la désopilante affaire Botul, ces derniers temps. Un boomerang, dramatique, pour le pauvre Polanski, qui aurait mieux fait de s’adresser, en l’occurrence, à un meilleur interlocuteur pour défendre sa difficile cause !

                        C’est vrai que Paul en Ski avait l’embarras du choix pour publier son auto-défense.
                        Dans le Libé de Rothschild ou le Figaro de Dassault par exemple...


                        • Traroth Traroth 5 mai 2010 17:36

                          Rappel des faits : Après une séance photo, Roman Polanski a drogué puis violé par voie anale une fille de 13 ans.
                          Accusé, il a reconnu les faits, cherchant à faire un deal avec le procureur. Il est resté 43 jours en prison dans le cadre de ce deal, avant tout jugement.
                          Toutefois, comme le juge semblait vouloir prononcer une peine plus lourde, il a fui les États-Unis où il n’est pas retourné pendant plus de 30 ans.

                          Les faits eux-même sont totalement accablants, et 43 jours de prison pour un viol aussi sordide, on n’a jamais vu ça dans les annales (sans jeu de mot) de la justice ! Il était donc bien normal et JUSTE que le juge n’approuve pas le deal passé entre le procureur et le violeur d’enfant, comme il en a heureusement la possibilité !
                          Parce que, pour rappeler une évidence, aux États-Unis comme en France, ce sont les juges qui prononcent les jugements, pas les procureurs ! Donc le procureur avec qui Polanski a tenté de passer un deal peut déclarer ce qu’il veut, ça n’engage que lui ! Le fait est qu’aucun jugement n’a été prononcé, et donc prétendre que Polanski a déjà effectué sa peine à cause de ces 43 ridicules jours en prison, c’est tout simplement mentir !

                          C’est plutôt dans les 15 ans de prison qu’il aurait mérité ! smiley


                          • joelim joelim 5 mai 2010 18:19

                            L’auteur oublie que Polanski a commencé par nier, ce qui est toujours sympa pour la victime... Il n’a avoué qu’en échange de l’abandon des poursuites pour viol.

                            Et il n’a apparemment pas pris conscience de la gravité de son acte, il semble qu’il trouve hypocrite qu’on lui reproche quelque chose à ce sujet. Donc sa conscience ne va pas trop le faire souffrir, je rassure l’auteur...

                            Par ailleurs il se pourrait que la qualification de sodomie ne soit due qu’à un manque de « case » dans l’abus sexuel, en clair il lui est peut-être seulement reproché de lui avoir spermé dans la bouche. Ce qui est, vous en conviendrez sûrement, cher auteur, une façon sympathique de faire découvrir la vie à une jeune ado, même s’il faut la droguer et la souler un peu pour arriver à la forcer à le faire...

                            De toute manière c’est à la justice de juger. Le scandale est dans les défenseurs de la justice à deux vitesses. A ce sujet merci à l’auteur de préciser les nouvelles règles de droit qu’il souhaite proposer aux parlementaires : faut-il un minimum de films à succès, un minimum de revenu mensuel, ou un minimum de patrimoine (indiquer le montant exact), pour bénéficier d’un passe-droit judiciaire ?

                            Ou alors avoir fait un minimum de télé ? Ou suffit-il d’être un copain de BHL et de Mitterrand ?

                            Ce dernier, ainsi que Pascal Sevran, seront très intéressés de connaître les règles exactes que vous proposez. En effet ils pourront ainsi peut-être en bénéficier. 

                            • dup 5 mai 2010 18:32

                              «  »la justice«  » americaine n’a rien d’autre à foutre que juger une affaire de bite vielle de 30 ans ??

                              et la FE qui a paumé 9000 000 000 000 $ qui sait pas ou ils sont passé , et les saloperies de goldman , crises et manipulations et l’assassinat de civiles partout dans le monde USA DE MERDE


                              • epapel epapel 5 mai 2010 19:17

                                C’est surtout une affaire entre la justice suisse et la justice américaine qui ne concerne pas la France, Polanski ne paye pas ses impôts en France et il n’a pas droit à son soutien.

                                Je note sans surprise qu’une fois de plus BHL défend d’abord et avant tout ses amis et coreligionnaires alors qu’il y a beaucoup d’innocents qui attendent leur exécution dans les couloirs de la mort sans que ça l’empêche de dormir.

                                Mais à la fin fichez-nous la paix avec les problèmes de Polanski, je crois qu’en ce moment il y a beaucoup plus grave à traiter !


                                • Charles Martel Charles Martel 5 mai 2010 21:45

                                  avant de refaire un énième article sur le sujet, essayez donc, vu que vous vous considérez comme « l’élite intellectuelle » de répondre aux différentes objections faites sur le précédent article :

                                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-berlinale-justice-pour-roman-70541

                                  dans le cas contraire, vous ne faites que prouver votre bouffonnerie.


                                  • verdan 6 mai 2010 07:41

                                    bonjour

                                    User de réels malheurs vécus par O.Wilde , lisser le tout sur du camus , pour trouver un semblant de parade pour un vrai pédophile qu’est polanski , comme cette phrase :

                                    "-Quant à Roman Polanski, quel meilleur tribunal, comme pour tout homme digne de ce nom, que celui de sa seule conscience ?"

                                    Non seulement je l’a trouve déplacée, mais de surcroît elle ne s’applique pas à une personne perverse.

                                    Moins 1 Monsieur.

                                    bonne journée


                                    • Lapa Lapa 6 mai 2010 12:23

                                      c’est incroyable comment la mauvaise foi de l’auteur peut lui faire perdre toute crédibilité. falsification des faits, amalgames douteux, raisonnements baisés présentés comme la panacée de la réthorique de notre auto proclamée élite !

                                      l’amour rend aveugle, mais chez certain ça rend complètement con. peut-être un exercice de style pour tenter de convaincre le péquenot ou vous croyez vraiment à ce que vous déblattérez ?

                                      PS : vous n’avez jamais daigné répondre au commentaire structuré que je vous avais fait sous votre article concernant la même affaire ; plus grave, vous reproduisez ici les mêmes erreurs et tares. Que venez donc vous foutre ici, si ce n’est pour admirer votre propre reflet ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès