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Accueil du site > Tribune Libre > L’écriture

L’écriture

      Chacun de nous est confronté à la dureté de l’existence. Quelque soit sa condition, ses idées, sa race ou son milieu sociale. Sur cette terre, nous ne faisons que passer et, à peine le livre de la vie c’est ouvert devant nous qu’un vent venu de nulle part en rabat la dernière page et le mot fin est l’ultime qui nous accompagne dans la tombe.

       Devant et avec cette évidence, ils nous faut tenir en équilibre le temps du chaotique voyage. Certains, pour occulter cela, la mort étant une sujet tabou dans nos sociétés modernes ou nous nous croyons éternel par ignorance, s’investissent dans la religion, la politique, le travail, la psychanalyse etc… 

       Je voudrais vous parler ici de l’écriture. Douce thérapie de l’esprit rangée sur la même étagère que son indissociable amie la lecture. Elle est exigeante parce qu’elle nous oblige à choisir parmi un amas d'idées initialement vagues celles qui trouveront leur densité dans les limites de la syntaxe et du style. Toutes les sociétés de tradition orale savent que l'écriture piège celui qui s'en sert dans une formulation dont il doit ensuite répondre, ne serait-ce qu'à l'égard de lui-même. Tout en essayant de maîtriser des vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule ou l’obstacle d’un point, elle nous permet une approche et une expression plus réfléchie des situations que nous appréhendons. Grâce à elle, sans nous connaître et malgré nos divergences, nous avons échangé nos points de vue, partagé et appris de l’autre. L’écriture est un des outils incontournables de la démocratie. 

       La parole souvent trop vite émise, supporte difficilement le correctif car, les sons se logent immédiatement dans la tête et le cœur des auditeurs qui, tout naturellement, en décortiqueront le sens suivant l’affectif de l’instant. L’écriture incite le lecteur à plus de patience, de mesure et s’adapte à la faculté d’assimilation de chacun par des re-lectures ou la recherche des sens qui l’a compose.

L’écriture donne le temps de la réflexion, elle permet de faire partager une vision, un début de vérité ressentit par l’auteur, l’expression d’une joie ou d’un malheur. Par le calme dont elle a besoin pour naître, il me semble qu’en ce sens l’écriture a des vertus thérapeutiques, une sorte de saignée salutaire de l’esprit. Quelque soit l’age, du journal intime de l’adolescent aux notes de voyage du retraité, l’écriture a toujours été un asile pour les images ou les évènement qui nous ont marqué. Une manière consensuelle d’exposer un point de vue et de le soumettre à avis, à délibération. Que l’on soit un grand écrivain ou, comme votre serviteur ici présent, un écrivaillon du dimanche, elle est l’expulsion d’un trop plein de conscience, le brouillon de culture de l’éternel novice. C’est la chorégraphie d’un sourire couchée sur du papier, la calligraphie de l’âme, la ballade musicale des neurones à la lueur d’une ampoule…

Dans le monde matérialiste que nous avons créé ou notre principale activité se résume à une course effrénée à l’avoir et au paraître, à la possession jusqu’à l’obsession, elle offre un îlot de quiétude, un abri de silence, une auberge ou se reposer. Prendre la plume (Image désuète, car aujourd’hui se serait plutôt le clavier) c’est un peu comme quitter l’autoroute de béton, se déchausser et marcher les pieds nus dans une herbe couverte de rosée. C’est une ode au calme, à la plénitude du corps, à la restructuration de l’esprit. Elle pacifie les émotions, l’écriture est un refuge. Vagabonder dans l’infini de ses pensés n’est qu’une affaire d’écriture car l’univers n’existe que sur le papier…

      La musique a sept lettres, l'écriture a vingt-six notes.

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52 réactions à cet article    


  • Illel Kieser ’l Baz 22 août 2012 08:52

    Il y a de plus en plus d’articles de ce genre. Comment comprendre que l’on puisse voter pour un tel amas de fautes ?


  • Gabriel Gabriel 22 août 2012 08:54

    Merci de la remarque. Faute d’orthographe ou de syntaxe, il y en a toujours une ou deux qui se faufilent là où nous ne les attendons pas. Elles sont tellement énormes, comme un nez au milieu du visage que nous passons dessus sans les voir, même après relecture. L’apprenti plumitif que je suis est encore heureux de faire des erreurs, cela prouve qu’il n’est pas parfait et qu’il peut encore progressé ce qui, bien entendu, n’est pas votre cas. Votre intransigeance grammaticale vous honore. Je n’en dirais pas autant de votre tolérance de lecteur. Courtoisement votre.


  • Gabriel Gabriel 22 août 2012 09:18

    Bonjour Monsieur Illel Kieser ’l Baz concernant votre article « Aide et thérapie des victimes de trauma » au demeurant fort intéressant et très instructif, si vous y passez le correcteur orthographique, vous risquez d’être désagréablement surpris et ce n’est pas le seul article. Malgré cela, j’ai pris énormément de plaisir et appris beaucoup de chose à vous lire. Heureusement, que je ne me suis pas arrêté à cela …


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 août 2012 09:52

    En prime :

    « appris beaucoup de choseS »

  • Gabriel Gabriel 22 août 2012 10:48

    Moi aussi Monsieur Llabrès j’aime beaucoup ce que vous écrivez … 


  • ricoxy ricoxy 22 août 2012 12:42

    Si, effectivement, les fautes de syntaxe et d’orthographe peuvent paraître rédhibitoires, cependant on ne peut qu’être d’accord avec l’auteur de l’article, car l’écriture constitue en soi un mouvement libératoire que n’a pas la parole, trop fugace, trop volatile.

    L’écriture permet en outre de fixer dans le pur et dans le dur de la matière l’évanescence d’une pensée, d’une émotion, d’un sentiment qui, sans cela, se dissoudraient sans espoir de retour.

    Ricoxy, ancien graphologue


  • epicure 22 août 2012 17:59

    Vous votez pour la forme ou le fond d’un texte ?
    vous préférez une texte sans faute, à la mise en page parfaite, ais contenant que des stupidités incohérentes ou un texte imparfait sur la forme mais apportant des choses sur le fond ?
    C’est un exercice de dictée agoravox ?
     jeux nœud çavé pas. smiley


  • Gabriel Gabriel 22 août 2012 18:18

    Epicure, la sagesse du philosophe. Merci. 


  • Benoît RIVILLON Benoît RIVILLON 22 août 2012 22:20

    J’aimerais assez que ce site permette à l’auteur de se corriger, ou qu’il le fasse lui-même.


    C’est correct là ? On comprend de qui je veux parler quand je dis « lui-même », il s’agit bien du site, et non de l’auteur, ce qui serait absurde ou redondant...
    Oh ! la langue française est vraiment imparfaite, et nous aussi...

    Bravo Mon cher Gabriel. Qui que tu sois, quelle que soit ton identité réelle, si tu en as une, sois remercié pour cet article.

  • Gabriel Gabriel 22 août 2012 08:56

    Encore progressé ( celle là c’est un cadeau ! ) infinitif (er)


    • jako jako 22 août 2012 09:36

      Beau texte Gabriel, et très interessant, le parlé et l’écrit n’utilisent pas les mêmes zones de notre cortex.


      • Gabriel Gabriel 22 août 2012 10:34

        Merci jako, ça fait plaisir de voir des lecteurs qui s’intéressent au fond plutôt qu’à la forme. 


      • Beguey 22 août 2012 09:42

        Tout le monde peut devenir rédacteur d’AgoraVox. Il n’est pas nécessaire de respecter l’orthographe ou la syntaxe. On a même le droit de parler de races...


        • Gabriel Gabriel 22 août 2012 10:37

          Exact Beguey, cela se nomme démocratie et ce n’est pas réservé qu’à une pseudo élite. Quand on voit ce qu’ils en font d’ailleurs, ça laisse dubitatif…


        • Fergus Fergus 22 août 2012 10:23

          Bonjour, Gabriel.

          Très joli texte, et des réflexions intéressantes sur ce travail, mais avant tout ce besoin personnel, qu’est l’écriture. Des réflexion dans lesquelles je me retrouve pour beaucoup d’entre elles. Moi qui suis tout à la fois amateur de musique et d’écriture, j’ai beaucoup aimé la conclusion de cet article.

          A toutes fins utiles, je me permets un lien avec l’un de mes articles consacré au plaisir d’écrire, un plaisir, comme on peut le constater, qui peut prendre des formes très différentes.

          Cordialement.


          • Gabriel Gabriel 22 août 2012 10:45

            Bonjour Fergus et merci de votre commentaire. Attention toutefois, car certaines bonnes âmes risquent de vous faire remarquer qu’il faut un « s » à réflexion. Rassurez vous pour ma part, la faute d’orthographe est celle pour laquelle j’ai le plus d’indulgence. Cordialement.


          • francesca2 francesca2 22 août 2012 12:04

            A toutes fins utiles, oui. 

            Merci Fergus. 

          • rosemar rosemar 22 août 2012 12:00

            Bel article ,Gabriel 

            on perçoit bien toute l’importance que revêt l’écriture dans ce joli texte !et tant pis pour l’orthographe !

            Bonne journée

            • Gabriel Gabriel 22 août 2012 12:08

              Il est vrai que l’orthographe a son importance et, qu’il faut faire un minimum attention mais de grâce, ne tombons pas dans une paranoïa excessive qui en occulterait le sens et le contenu. Merci de votre lecture.


            • rosemar rosemar 22 août 2012 12:16

              C’était bien le sens aussi de mon message ,Gabriel :il faut s’attacher aux idées et au style qui est plein de sensibilité !


            • L'enfoiré L’enfoiré 22 août 2012 12:30

              Gabriel,

               Verba volant, scripta manent.

              Bien d’accord avec vous.
              L’orthographe, c’est de la cuisine intérieur à une langue. Rien d’universel comme le fond peut l’être et vous l’avez bien exprimé. smiley

            • Gabriel Gabriel 22 août 2012 14:12

              Salut l’enfoiré, j’avais déjà fait un article sur l’orthographe il y a quelque temps, lassé des agresseurs grammaticaux qui ne s’intéressaient qu’à la chasse aux fautes d’orthographe se fichant éperdument du sens et du fond de l’article.

               http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-fautes-d-orthographes-79573


            • L'enfoiré L’enfoiré 22 août 2012 15:38

              En effet, j’étais passé lors de sa sortie.

              En cherchant dans mon stock, j’ai retrouvé celui-ci qui parlait d’écriture mais par deux voies, deux approches différentes, dont je ne m’étais pas rendu compte.

            • Gabriel Gabriel 22 août 2012 16:12

              Merci pour ce lien l’enfoiré, le site à l’air (qu’on y respire) excellent.. 


            • Leo Le Sage 23 août 2012 04:08

              @Par L’enfoiré (xxx.xxx.xxx.38) 22 août 15:38
              Vous dites : "En cherchant dans mon stock, j’ai retrouvé celui-ci qui parlait d’écriture mais par deux voies, deux approches différentes, dont je ne m’étais pas rendu compte"

              L’or taux graphe atout jour été mont faure comme la gras mère.

              Fandrait que je pense à venir vous titiller dans vos derniers retranchements...
              Lorsqu’Olivier cessera de faire son cirque, nous pourrions envisager de nous y affronter...

              "C’est dans l’écriture que se reflète l’âme de la pureté profonde que jalouserait les scientifiques qui ne peuvent que se lancer en description digne d’une photocopie lorsque l’esprit, lui, illumine par sa beauté la science originale de l’inconnue..."
              signé Leo Le Sage

              De la part d’une élite fier de l’être... smiley
              Toujours excellent l’enfoiré.

               
              Cordialement

              Leo Le Sage
              (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


            • alinea Alinea 22 août 2012 12:43

              J’ai bien aimé votre texte Gabriel ; moi aussi j’ai passé deux textes sur l’écriture !
              Comme quoi, quand on écrit, on a envie de faire aussi du « métalangage » !
              Quant aux fautes d’orthographe, ce n’est pas pour rien qu’il y a des correcteurs chez les éditeurs !
              L’auteur relit et se laisse prendre par le fond ; cet exercice qui consiste à ne lire que la forme, ce n’est pas évident ! Mais petit à petit, on y arrive ! Il reste malheureusement souvent la « coquille » qui nous remplit de honte !!!
              Personnellement, dans votre texte, ça ne m’a pas gênée.


              • Gabriel Gabriel 22 août 2012 13:33

                Heureux que vous ayez apprécié ce petit texte Alinéa.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 août 2012 13:04

                Il faut avoir beaucoup à dissimuler pour avoir quelque chose d’intéressant à montrer .Et si très peu de gens sont intéressants,aujoud’hui,quand ils se montrent par leurs écrits ,c’est que l’on sent aussitot qu’ils ont également très peu à cacher .
                Phillippe Muray


                • Gabriel Gabriel 22 août 2012 13:44

                  Belle citation Aita Pea Pea. Ecrire est prétentieux, j’en conviens mais le fait de partager des sensations, des idées et d’avoir en retour l’avis de ses contemporains aide à se replacer et à progresser. Je ne suis absolument pas hermétique aux critiques constructives, elles ne peuvent être que bénéfiques si elles ne sont point agressives. De plus l’écriture, comme l’humour, est un palliatif à la psychanalyse donc, n’étant pas remboursée par la sécurité sociale, coûte rien à la société… 


                • Sandro Ferretti SANDRO 22 août 2012 16:58

                  @Aïta,
                  Il y a un moment que je me doutais que tu étais un malin, mais cette citation opportune vient le prouver.
                  A vrai dire, pour connaitre un peu le sujet, je n’ai pas d’opinion arrêtée et ne suis pas sûr qu’il faille en avoir une.
                  La fonction « soupape de sécurité » de l’écriture décrite par Gabriel existe, naturellement, et il ne viendrait à l’idée de personne de s’en moquer, surtout si l’écriture reste privée, non publiée.
                  Si elle l’est, c’est là que les ennuis commencent.
                  En avoir « beaucoup dans le container » n’est pas une garantie de qualité ni d’intérêt pour le lecteur, hormis quelques cas brillantissimes ( Céline, Mc Carthy). Et beaucoup de ceux qui auraient beaucoup à dire (donc à écrire) ne le font pas (indépendemment des outils et du talent), car ils préfèrent se mettre sous le train de 23H32. Parce que, ultime modestie ou lucidité acérée, ils estiment inutile, comme dans une de mes nouvelles éponyme publiée ici, de « raconter leur vie » ( « ne raconte pas ta vie, ça n’interesse pas les gens »).

                  A l’inverse, écrire sur rien, ou presque rien (rien de sérieux, rien de lourd) est très difficile, et donc littérairement méritoire pour ceux qui y réussissent. Car alors, tout repose sur la technique, les mots, leur jeu, sans le support facile du « fond ».
                  La synthèse la plus interessante est souvent réalisée par ceux qui « en ont dans le container », mais qui décident de parler d’autre chose, par les subterfuges de l’humour, l’ironie, la dérision , les jeux de mots.
                  Bon, c’étaient quelques mots pour ne rien dire, ou plutôt pour dire l’inverse.
                  Et que j’aime bien l’humour d’Aïta.


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 août 2012 17:15

                  Salut Sandro et merci .
                  Pour ce qui est de l’écrit, je pense que c’est dans la vie qu’on apprend sa petite musique ,comme disait Céline ,cette forme qui induit le fond .
                  L’école de la rue plus importante que la rue des écoles .


                • Gabriel Gabriel 22 août 2012 17:21

                  Bonjour Sandro,

                  Dans chaque article, on y laisse un petit peu de sa vie, du moins à dose homéopathique, une empreinte d’honnêteté (Nous ne sommes pas sur Face de bouc tout de même !) Si l’on n’écrit pas avec un minimum de cœur, sans pour cela être impudique, qu’en vaut la teneur ? Quant à se jeter sous le train de 23H32 (si l’institution ferroviaire n’accuse évidement aucun retard) cela peut se comprendre. Il parait que celui qui accroît son savoir accroît sa souffrance … Pour finir j’adhère totalement à l’humour bien qu’il soit difficile à manier sur certains sujets sans froisser le lecteur. Merci de votre passage. 


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 août 2012 21:23

                  Sandro ,je ne t’ai pas répondu, mais tes réflexions vont tourner dans ma caboche,merci .
                  J’ai deux textes sur le jazz que je rumine et peut etre je les écrirai ,mais la musique est là,complétement différente de celle que je poste dans mes commentaires .


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 août 2012 22:59

                  Salut Sabine,y a une sorte de tryptique entre Muray,Desprosges et Vialatte.
                  Ils ont tous les trois écrit pour « La Montagne »,et tous les trois gout d’humour sans faux semblants .


                • Sandro Ferretti SANDRO 23 août 2012 11:32

                  Oui, on peut trouver ici quelques pépites de la lucidité cruelle de Muray :

                  http://www.lexpress.fr/culture/livre/philippe-muray-en-huit-vacheries_931298.html

                  Pour en revenir à « l’impudence » et l’impudeur qu’il y a à écrire, Muray disait « Plus personne aujourd’hui n’a honte d’écrire ».
                  Ca sonne juste, mais le problème est qu’il écrivait aussi, ce qui montre la limite du bon mot.
                  Il est vrai qu’en 78/80, après avoir lu «  le voyage », ou pour ce qui concerne le polar, après avoir lu « la position du tireur couché » de Manchette, je n’ai plus rien écrit pendant 20 ans, à part quelques listes de course et des mots de condoléance aux veuves après les enterrements de potes.

                  Et puis après, je crois avoir trouvé un truc : il ne faut écrire que pour mettre en mots ce que des gens qui ne savaient / voulaient pas écrire vous ont confié, ont vécu. D’où la phrase dans mon avatar.
                  C’est beaucoup mieux et fortement dit par Pierre Michon, un grand Monsieur du stylo ( voir un article d’il y a deux ans que j’ai commis sur lui, je ne vais pas mettre le lien, je n’aime pas trop ceux qui font des liens sur leur prose à longueur de post...)
                  Pardon à Gabriel pour ces digressions.


                • Gabriel Gabriel 23 août 2012 17:02

                  Sabine, les autres sont la partie indissociable de notre vie, alors écrire sur les autre ou sur soi c’est écrire sur la vie mais, le plus important c’est écrire pour l’échange avec les autres et ainsi progresse la vie. 


                • Gabriel Gabriel 23 août 2012 17:05

                  Oups, j’ai zappé un « s » à autre. Je vais de ce pas, après flagellation, me couvrir de cendre et implorer pardon...



                  • Clojea Clojea 22 août 2012 16:48

                    Salut Gabriel : Bel article, bien écrit. Je me suis découvert la passion de l’écriture il y a peu, et je dois dire qu’il n’est pas si aisé de bien écrire. Cela demande pas mal de réflexion, mais c’est passionnant de pouvoir exprimer des idées compréhensibles pour tout un chacun.

                    Bien à toi

                    • Gabriel Gabriel 22 août 2012 17:29

                      Salut Clojea, content de ton passage. Je viens de valider ton article sur la bouillabaisse radioactive, intéressant. Pas facile d’écrire, tu as raison mais c’est en tombant qu’on apprend à marcher et chacun sait que, il est plus aisé de critiquer que de produire. Amicalement.


                    • rosemar rosemar 22 août 2012 23:18

                      « Il est plus aisé de critiquer que de produire »:en effet !certains se permettent de critiquer de manière virulente,sur l’orthographe et sur le reste !

                      Mais ,pas de soucis :ce sont des jaloux tristes et malveillants ,le plus souvent...

                      Bonne soirée Gabriel

                    • epicure 22 août 2012 18:14

                      C’est l’écriture qui a fait notre civilisation moderne, grâce à l’imprimerie, cela a permis une diffusion des idées et des connaissances, et donc construit la science moderne et la philosophie des Lumières. Et ce malgré la censure de l’époque
                      la chine avait l’imprimerie, mais une écriture élitiste, elle n’a pas pu vraiment profité de la même façon de l’imprimerie.
                      Certains auteurs dont Copernic, ont fait diffusé leurs idées après leur mort grâce à l’écriture. Une fois mort, il est difficile de diffuser des idées par l’oral, surtout aussi complexe. De plus l’écriture se marie bien avec la diffusion d’images, de graphiques, de photos, l’un et l’autre pouvant se renforcer dans la diffusion de l’information à faire passer.

                      J’avais appris que les celtes considéraient l’écriture comme sacrée, écrire quelque chose n’était pas un acte anodin chez eux, pour les raisons expliquées dans l’article, du coup les écrits étaient rare chez eux., et tout passait par la voie orale. Du coup, il y avait peut être des auteurs de la qualité d’Homère parmi les celtes, mais nous ne le seront jamais parce que ses textes sont morts avec leur transmission orale, tandis que les textes écrits d’Homère font parti des standards de la culture mondiale.


                      • Isis-Bastet Isis-Bastet 22 août 2012 18:32

                        Bonne analyse de l’écriture.


                        • Christian Labrune Christian Labrune 22 août 2012 19:08

                          à l’auteur

                          Je ne suis pas trop d’accord avec cette idée que l’écriture soit une thérapie. Ecrire, peindre, composer de la musique, c’est essayer de communiquer quelque chose, et c’est nécessairement l’autre qui est visé, plutôt que soi. L’art véritable est en quête de l’universel, plus que d’un nombril aspirant à devenir centre du monde.

                           C’est une des conséquences fâcheuses du romantisme, des psychologies modernes et surtout des ridicules théories psychanalytiques, cette promotion d’un besoin de « S »’exprimer qui deviendrait essentiel et qui reste pourtant, il faut bien le dire, tout à fait illusoire. Depuis la découverte de l’art brut, on n’a cessé d’encourager les malades mentaux à « s’exprimer », et tout aussi bien les enfants des écoles, dont on affiche quelquefois les hideuses productions dans les halls d’entrée, comme si le geste brouillon, ignorant de toute technique (peindre n’est pas barbouiller) pouvait avoir un quelconque rapport avec l’art. Autrement dit, s’il s’agit de « s’exprimer », et par là d’améliorer son confort intime, mieux vaudrait peut-être éviter le ridicule d’une pareille entreprise et recourir à des pilules.

                          Il reste que, par un étrange dévoiement de la logique, dans l’idéologie dominante, désormais, la gloire maximale s’articule nécessairement à la pathologie. Ce n’est pas tant à cause de sa peinture que les braves gens apprécient Van Gogh, mais parce qu’il connaissent, grâce aux media, la propension qu’il avait à se trancher de temps à autre une oreille avec son rasoir. Ca, c’est beaucoup plus excitant que la peinture elle-même, dont il serait si difficile de parler avec justesse ! Si Antonin Artaud n’avait pas dû subir tant d’électro-chocs, je me demande quelquefois si on le lirait encore, et la folie de Nietzsche après une existence de valétudinaire, n’est pas pour rien non plus dans la fascination qu’il continue d’exercer sur ceux qui lui ressemblent et ne parviennent pas à se débarrasser d’un ego surdimensionné.

                          Cela dit, et à cette réserve près, il me semble qu’on ne peut que souscrire à ce que vous écrivez.

                          PS- J’y vois de plus en plus mal, je lis ce que je crois avoir écrit, et je tremble à l’idée d’avoir laissé passer de ces fautes idiotes qu’on vous reproche si férocement et qu’on voit toujours trop tard. 


                          • Gabriel Gabriel 23 août 2012 08:23

                            Bonjour Christian,

                            S’exprimer n’est pas le terme approprié, je pense que celui d’échanger est plus proche de la vérité. Il ne s’agit pas, et je l’ai spécifié plusieurs fois, du bien être de l’auteur dont sur ce genre de site applaudir l’anonyme ne sert à rien (justement parce qu’il est anonyme), mais du contenu de l’article pour faire débat. Quant aux vertus thérapeutiques de l’écriture voyez le un peu comme un bien être, l’art de ne pas garder à l’intérieur ce qui a besoin de liberté. Je vous l’accorde cependant, le terme « thérapeutique » est un peu excessif. Merci de votre commentaire.

                            PS : Pour les fautes, ne vous en faites pas, c’est bénéfique et elles donnent de l’occupation aux donneurs de leçon.  


                          • Leo Le Sage 23 août 2012 09:33

                            @Par Christian Labrune (xxx.xxx.xxx.63) 22 août 19:08
                            Vous dites : « Je ne suis pas trop d’accord avec cette idée que l’écriture soit une thérapie »
                            Si la musique est une thérapie pourquoi l’écriture ne le serait-elle pas ? smiley

                            Vous dites : "Ce n’est pas tant à cause de sa peinture que les braves gens apprécient Van Gogh, mais parce qu’il connaissent, grâce aux media, la propension qu’il avait à se trancher de temps à autre une oreille avec son rasoir"
                            Ce n’est pas gentil pour cet homme qui a maquillé un accident dont il a été victime, en suicide... pour sauver des enfants d’une prison certaine...
                            Auriez vous cette même force que Van Gogh ?

                            @AUTEUR/Par Gabriel (xxx.xxx.xxx.98) 23 août 08:23
                            Vous dites : « Pour les fautes, ne vous en faites pas, c’est bénéfique et elles donnent de l’occupation aux donneurs de leçon »
                            Vous n’en êtes pas un en disant cela ? smiley

                             
                            Cordialement

                            Leo Le Sage
                            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                          • Christian Labrune Christian Labrune 23 août 2012 10:06

                            @Léo

                            Si c’est Gauguin qui lui a entamé l’oreille, il a bien fait. Il aurait même dû le sabrer de la tête aux pieds, et aussi la chaise sur laquelle l’illuminé était peut-être assis, et qu’il a peinte. De la même façon que, dans la Chanson de Roland, on tranche comme une pomme le cavalier et le cheval d’un même coup rapide et sûr. L’histoire de l’art, en tout cas, s’en serait trouvée mieux.

                            Je vois que vous êtes prompt à prendre pour argent comptant n’importe quelle hypothèse mediatique plus ou mois délirante, pourvu qu’elle puisse convenir à la maladie complotiste d’AgoraVox.

                            Je n’ai, en ce qui me concerne, aucune sympathie particulière pour les fous. De là vient que je vous aie plusieurs fois fait remarquer que votre pseudonyme était des plus comiques : la dernière chose dont un vrai sage se prévaudrait - si le vrai sage existe ! - c’est bien de la sagesse. Les moins sots, sinon les plus sages, ont toujours considéré qu’une pareille prétention touchait au comble de la folie. Mais ne touchez pas trop quand même à vos oreilles, c’est quelquefois bien utile.


                          • Leo Le Sage 23 août 2012 14:01

                            @Par Christian Labrune (xxx.xxx.xxx.63) 23 août 10:06
                            Vous dites : "Les moins sots, sinon les plus sages, ont toujours considéré qu’une pareille prétention touchait au comble de la folie. Mais ne touchez pas trop quand même à vos oreilles, c’est quelquefois bien utile"
                            1/ L’erreur dans mon cas serait de dire que je suis fou ou bête.
                            C’est insulter ceux qui sont plus bêtes que moi, et insulter ceux qui me considèrent être sage.
                            Si je suis votre logique sotte, donc les personnes qui se font appeler ver de terre ou idiot sont des verres de terre ou des idiots.

                            2/ Il y a différentes façons de montrer sa sagesse.
                            Parmi les moins conseillés c’est celui de faire le fou... comme vous me le conseilliez si mal.

                            Mon père me l’a très bien enseigné. Je te résume :
                            « Quand tu t’habitues à faire le fou tu deviens fou »
                            Je l’ai constaté chez plusiseurs personnes l’importance de cet adage.
                            Donc...

                            3/ Je n’ai rien pris au premier degré car je manie l’ironie mieux que vous.
                            Je faisais le pitre en vous forçant à revenir à la raison ce que vous avez fait.
                            Comme je l’ai dit à force de dire n’importe quoi vous finissez par en prendre l’habitude.
                            Dans le passé vous êtiez plus cohérent, ces dernières semaines, je dirais que rarement je vous ai vu normal.
                            Dans votre texte parler de rasoir est un non sens donc ce ne peut être sérieux.
                            Donc, tel est pris qui croyait prendre. smiley

                            4/ Si vous êtes plus sage que moi, ce dont je doute, c’est que vous aurez du dire à Gabriel que le moindre savoir vivre consiste à souhaiter le bienvenu à quelqu’un en l’occurence moi.
                            Or, vous n’êtes pas plus sage que moi donc vous ne pouvez remarquer ce détail.
                            Gabriel notamment se vante d’être une personne sensée donc et folle si je m’en tiens à votre discours.
                            Car pour vous est fou toute personne qui se drape de sagesse sous une forme ou une autre.

                            5/ Je vous résume votre problème :
                            N’ayant plus d’arguments vous m’en voulez toujours de vous avoir mis en brêche à propos de Blaise Pascal un génie de mathématiques que vous considérez sans preuves comme étant un simple bricoleur au motif qu’il croyait en Dieu.
                            J’aurais pu encore accepter que vous métiez en doute marie curie mais jamais pascal.

                            6/ au fait être sage c’est aussi répondre aux questions qu’on vous pose ...

                            7/ un exemple de sagesse qui devrait vous faire réfléchir :
                            J’ai un jour demandé à une musulmane la raison du voile.
                            Elle a répondu poliment et naturellement.
                            Pour certains musulmans parler aux femmes est un sacrilège...
                            Pourquoi a-t’elle répondu ?

                            Conclusion
                            Vous dites : « Je vois que vous êtes prompt à prendre pour argent comptant »
                            Vous connaissez ma réponse. cf ci-dessus.

                             
                            Cordialement

                            Leo Le Sage
                            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                          • Christian Labrune Christian Labrune 23 août 2012 17:21

                            Léo,

                            Ma « logique sotte », est celle aussi de toute une tradition littéraire et philosophique que vous paraissez ignorer. Les « personnes qui se font appeler ver de de terre ou idiot », comme vous dites, le font par modestie ; a contratio, on juge souvent qu’elles sont non pas des vers de terre, mais des sages. On est là dans une sorte d’algèbre morale où s’inverse traditionnellement le signe qu’il faut affecter à certaines propositions particulières. Celui qui se diminue, on l’augmente. Celui qui se juge supérieur et tombe dans ce que les Grecs appelaient l’hybris, on juge préférable de le ratatiner. « S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante, et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne, qu’il est un monstre incompréhensible. » écrit Pascal, s’exprimant à propos du libertin dont il veut ébranler les certitudes. Vous voyez, je suis en train de suivre sa méthode.

                            On trouve ce type de schéma constamment dès les plus anciennes hagiographies. La Légende dorée de Jacques de Voragine, qui date du XIIIe siècle, n’invente même pas le procédé. C’est une constante aussi dans la mystique franciscaine ; lisez le Cantique des Créatures de François d’Assise. Le Tartuffe de Molière, singeant par hypocrisie ce type de procédé, pour faire croire qu’il est un saint, recourt à des expressions similaires ; il dit à Elmire : « « S’il faut que vos bontés daignent me consoler // Et jusqu’à mon NEANT daignent se ravaler ». Montaigne et Pascal n’ont cessé de marquer la difficulté, pour l’homme, de parvenir à la sagesse. Faut-il que je vous rappelle encore, à propos du ver de terre, justement, cette phrase de Pascal  : « Quelle chimère est - ce donc que l’homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre ; dépositaire du vrai, cloaque d’incertitude et d’erreur ; gloire et rebut de l’univers ». Et La Rochefoucauld de poser : « Qui vit sans folie n’est point si sage qu’il croit ». Ou bien encore : « C’est une grande folie que de vouloir être sage tout seul » Vous trouverez même déjà ce type de paradoxologie chez les Grecs : c’est Socrate, par exemple, dont les disciples louent la sagesse, tout en soulignant qu’il aurait plutôt l’air d’un fou, puisqu’ils le comparent à l’image grotesque d’un silène, créature fort peu encline à l’usage de la raison.

                            Les dépositaires de la sagesse, dans le théâtre de Shakespeare, en particulier dans « King Lear », sont très souvent des bouffons. Le prince Mychkine, de Dostoïevski, est un être d’une simplicité sublime, mais il est perçu comme un « idiot », et tel est même le titre du roman. Je cherche dans la littérature des personnages assez suffisants pour vouloir prétendre à la sagesse, mais je n’en trouve pas, ou bien ce sont des personnages carrément ridicules, tel Monsieur Homais dans Flaubert, ou l’immortel Monsieur Prudhomme inventé par Henri Monnier.

                            En ce qui me concerne, n’étant pas encore complètement cinglé, je n’ai jamais prétendu accéder jamais à une quelconque sagesse ; je doute même de la pertinence d’un concept aussi fumeux. Je m’efforce seulement de ne pas parler pour ne rien dire, et de ne pas me prononcer sur ce que j’ignore. J’ai lu et relu Pascal ; pendant plus de trente-cinq ans, j’ai dû l’expliquer en moyenne une quinzaine d’heures par année et je doute fort que vous puissiez avoir grand chose à m’apprendre sur un sujet que, visiblement, vous ne connaissez que par ouï dire. Je suis désormais à la retraite, je n’ai aucune envie de vous faire un cours sur Pascal. Lisez-le d’abord, on pourra peut-être ensuite en parler sans avoir à enfoncer des portes ouvertes.

                            Votre dernier exemple à propos du voile est d’une parfaite insanité. On croirait que vous voulez donner des verges pour vous faire battre. Seriez-vous masochiste ?


                          • Gabriel Gabriel 23 août 2012 18:23

                            Le sage cherche toujours la vérité. L’imbécile lui, l’a déjà trouvé ... Et pour finir dans l’humour citons Desproges :" La culture c’est comme les parachutes, quand on en a pas on s’écrase ...". Merci a tous pour votre enrichissante participation. Cordialement


                          • COVADONGA722 COVADONGA722 22 août 2012 23:33

                            yep , longtemps j’ai cru que savoir conter c’etait savoir écrire , puis me lançant « 2/3 » broutilles
                            je me suis aperçu que des anes devaient suer sang et eau quand pour certain cela coulait de source .Vas faire un clin d’oeil complice à l’auditoire avec une périphrase vas faire une éllipse
                            ou occulter une réponse pour forcer le lecteur à te deviner moi je sais pas , c’est pour cela que je me garde toujours de critiquer la forme le fond par contre ....quand à la syntaxe et l’orthographe foutre je dois déja faire gaffe aux miennes yep avez vous remarqué que souvent
                            ceux qui relevent ce genre d’erreur n’ont rien d’autre de recevable comme contradictions !
                            Asinus : ne varietur


                            • voxagora voxagora 23 août 2012 21:05

                              .

                              Ecrire pour dire, pour se dire, avec les mots qu’on aime, et les adresser ..
                              aux bons entendeurs qui sauront apprécier qu’on leur ai fait cet honneur.
                              Tout un programme qui devrait se suffire à lui-même.

                              Et voilà que des fâchés avec la sincérité (trop humaine, elle désordonne l’orthographe)
                              viennent nous rappeler que tout doit être sous contrôle (sinon ?) 
                              qu’on doit serrer bien fort pour ne rien laisse échapper de fâcheux, ni fote ni rien.
                              Ne vous en fête pas, Gabriel, à chacun ses plaisirs :
                              le plésir de relever des fotes, de les pointer, de le signaler, ça fait du bien à qui ça semble faire du mal.
                              Or donc, il ne faut surtout pas sexe-cuser d’avoir un peu tordu les mots,
                              il ferait beau voir qu’ils soient réservés à ceux qui connaissent la grammaire.




                               

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