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Accueil du site > Tribune Libre > L’Église : une chance de plus qu’elle n’en (...)

L’Église : une chance de plus qu’elle n’en mérite

Je reprends aujourd’hui ce texte que je publiais il y a presque huit (8) ans.... parce que je trouve fascinant qe rien n'ait changé. Remplacez Jean Paul par Benoit, dites départ plutôt que mort et parlez d’un court plutôt que d’un long pontificat… Vous y êtes. La problématique a évolué, mais totalement sans surprise, la solution demeure inchangée. Je mets aussi en liens d’autres articles sur le même thème. Au clergé de jouer. Le peuple chrétien ne leur donnera pas une autre. chance.

Jean Paul II est mort ce soir, 2 avril 2005. C’est la fin d’une époque. Il ne manquera pas de gens pour faire l’éloge ou la critique de l’homme et de son long pontificat de 27 ans ; ce n’est pas mon propos. Je voudrais seulement parler de l’avenir. Dans deux ou trois semaines, un nouveau pape, aujourd’hui presque un inconnu, ­ deviendra un phare pour un milliard de catholiques et donc une pièce maîtresse sur l’échiquier mondial. Pour le meilleur ou pour le pire. Il faut espérer qu’il portera un jugement lucide sur l’évolution du monde depuis 27 ans.

Que l’on ait ou que l’on n’ait pas la foi ­ et quoi que l’on pense de la mission de l’Église et de la façon dont historiquement elle s’en est acquittée ­ il faut être conscient de l’extraordinaire importance du rôle qu’elle peut jouer MAINTENANT. Il n’existe pas de plus grande autorité morale sur la planète que celle dont va hériter cet homme. Il n’existe pas de message plus motivant que celui du Christ, basé sur l’amour et la charité, pour rallier la résistance contre le système actuel qui repose sur l’égoïsme et la cupidité, l’injustice et la violence. Il n’existe pas d’autre structure crédible, riche, informée, solidement implantée partout qui puisse mieux encadrer un changement de paradigme. Il n’existe pas de plus grand potentiel pour le bien que celui dont l’Église et son prochain chef vont disposer.

Il suffirait qu’il le veuille. Qu’il se donne pour but un monde meilleur. Qu’il échappe au carcan des idées surannées, des phobies misogynes et des vésanies moyenâgeuses. Qu’il ne pense qu’à faire arriver Son règne – qui n’est rien d’autre que le triomphe du bien sur le mal ­et à faire Sa volonté, qui est certes que chacun aime un peu plus son prochain.

Que devrait faire un pape pour que nous ayons un monde meilleur ? D’abord, battre le rappel inconditionnel de tous ceux qui veulent le bien. Ce serait un grand jour pour l’humanité, si un pontife mettait fin à 5000 ans de querelles, de croisades et d’inquisitions, en admettant humblement que nous ne savons RIEN – et ne pouvons rien savoir – de la nature de Dieu et que l’image de la Cause Première qu’a qui que ce soit en tête n’est ni meilleure, ni pire, que l’image qu’en a son voisin. En admettant, surtout, que même celui qui n’en a pas d’image en tête, n’en est pas pour autant un scélérat, mais manque peut être simplement d’imagination, et qu’il vaut mieux regarder comment il se conduit que de chercher à savoir ce qu’il pense.

Ne serait-ce pas merveilleux, si l’on mettait fin à tous les dogmes ­ – qui, à vrai dire, n’intéressent plus que quelques théologiens – et que l’on déclarait que quiconque aime son prochain est en fait un Chrétien, sans préjudice à son droit d’être aussi bouddhiste, juif ou musulman, s’il croit que ça lui apporte plus… ou si ça fait plaisir aux voisins ? Il n’y aurait plus sur la terre que ceux qui pensent aux autres, se conduisent en Chrétiens et font du bien … et ceux qui ne pensent qu’à eux, volent tout ce qu’ils peuvent et tuent quand il le faut, ce qui n’est le message ni du Christ, ni de Mahomet ni de qui que ce soit dont on a fait un Maître.

Celui qui serait devenu de fait, alors, le pape de tous les hommes de bonne volonté s’entourerait de ceux qu’il croit sages, qu’ils soient évêques, imans, rabbins, preachers baptistes ou francs-maçons. Sans interdire que se poursuivent leurs rituels, il conviendrait avec eux de ce qui est bien ou mal… et l’on verrait vite que nous sommes tous d’accord. De ce consensus naîtrait une autorité qui rendrait inutile pour l’Église tout pouvoir matériel.

Le pape et ses sages renonceraient à toute richesse, ne gardant que cette autorité. Ils diraient bien haut qu’ils n’ont d’ordres à donner à personne, mais qu’ils ne demandent qu’à donner des conseils à ceux qui veulent bien les suivre. Ils seraient devenus ce que devrait être l’Église : non pas un joueur en quête de pouvoir, parmi les autres, mais l’arbitre. L’autorité à laquelle chacun se réfère, quand sa propre conscience ne suffit pas à lui montrer sans équivoque où est le bien.

Si une telle autorité morale universelle existait, le monde changerait, car il ne serait pas facile de ne pas en tenir compte. Quand une Eglise, dont l’immense majorité des gens croiraient alors, à juste titre, qu’elle ne veut ni pouvoir ni richesse, mais seulement le bien prendrait parti, qui prendrait le risque de s’y opposer ?

Qui refusera de donner plus aux pauvres, si le message est qu’il est bien de le faire et mal de s’en abstenir ? Une Eglise qui ajouterait la force de son exemple, un consensus oecuménique et la morale naturelle à l’emprise encore considérable dont elle dispose sur ceux qui ont la foi deviendrait un instrument irrésistible au service du bien.

« Unam, sanctam, catholicam » Espérons que celui qui prendra charge de l’Église en fera un instrument du bien. Au tournant où nous sommes, toute religion n’a de sens que si l’on peut, hors de tout doute, être convaincu qu’elle est dans le camp du changement et de la justice et non du côté d’un statu quo qui maintient l’exploitation. Elle ne mérite le respect que si elle consacre toutes ses forces au bien : le monde n’a que faire de religions qui ergotent sur le célibat des prêtres ou le sexe des anges. L’Eglise devra choisir de faire la différence dans le monde. Si elle ne le fait pas, le monde lui retournera son indifférence et c’est une autre structure qui reprendra le message chrétien qu’elle n’aura pas su porter.

Pierre JC Allard

 Voir aussi :

 


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55 réactions à cet article    


  • njama njama 4 mars 2013 21:10

    Bonjour Pierre JC Allard

    J’entends bien ce que vous dîtes, et que votre texte de 2005 n’a pas pris une ride.
    Vous n’êtes pas le seul d’ailleurs à formuler de tels voeux, je les lis souvent sous la plume d’Oscar Fortin (je ne sais si vous le connaissez ?)

    JE RENONCE À L’ÉTAT DU VATICAN, À SES POMPES ET À SES ŒUVRES« 

     »L’heure de la conversion, celle qui nait du cœur et de l’esprit, est arrivée. L’Humanité ne peut plus se raconter des histoires.« 

     »L’Église, par contre, est cette communauté de vie qu’unit l’Esprit de vérité, de justice, de solidarité, de respect et de compassion. Elle englobe toutes les personnes de bonne volonté qui répondent prioritairement, par leur vie et leurs œuvres, à ces impératifs pour une Humanité à visage toujours plus humain. Le caractère universel de cette dernière prend en compte les sept milliards d’êtres humains qui ont tous et toutes également droit au banquet de la vie.« 

    LE VATICAN ET L’ÉGLISE

     »Nous sommes bien loin de l’Église dont nous parle l’apôtre Paul dans ses lettres aux Romains, aux Éphésiens et aux Corinthiens.« 

     »Chose certaine, c’est que l’Esprit Saint et le Christ ne sont pas prisonniers du Vatican et qu’ils poursuivent, à travers des millions de personnes, leur œuvre de libération d’une humanité soumise à la cupidité et aux ambitions d’oligarchies sans scrupules. Ils suscitent des hommes et des femmes de bonne volonté pour mener ce combat et rassembler dans un même esprit ceux et celles qui aspirent à un monde tout autre de celui que nous servent les forces d’un monde de consommation, d’exploitation et de mensonge.« 

     »À moins que Pierre ne revienne à la base de sa véritable mission au service de cette bonne nouvelle d’une Humanité libérée des prédateurs et placée sous la gouverne du Nazaréen et de l’Esprit-Saint, le Vatican demeurera une référence culturelle et un sujet de choix pour les historiens.« 

    BENOÎT XVI DÉMISSIONNE
     »Le Vatican ne peut plus se contenter de changements cosmétiques.« 

      »Le Vatican doit plier bagage. Il doit se délester de tous ses biens, en faire don aux pauvres. Ses fonctionnaires, cardinaux, évêques et prêtres, doivent changer leurs vêtements de tissus fins et leurs souliers de satin pour reprendre les sandales du maître et la voie qu’il a suivie auprès des humbles, des oubliés, des exploités, des persécutés, des malades. Le témoignage de cette foi redonnera à ces pasteurs de la bonne nouvelle la crédibilité qui fera renaître l’espérance du royaume dans les cœurs de toutes les personnes de bonne volonté.« 

     »Le Vatican, comme État, doit définitivement disparaître« .

     »Celui qui serait devenu de fait, alors, le pape de tous les hommes de bonne volonté s’entourerait de ceux qu’il croit sages, qu’ils soient évêques, imans, rabbins, preachers baptistes ou francs-maçons. « 

    Ce détail ne gêne, faire reposer un choix sur un seul esprit, fût-il celui de »l’élu des cardinaux", car à la plèbe de l’Eglise on ne demande jamais son avis ... L’Eglise se meurt peut-être d’avoir toujours été très sourde à sa base ? comme mes monarchies sont mortes de n’avoir su être proche de leurs peuples.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 mars 2013 00:35

      @ Njama


       Oui je connais Fortin. Il publie souvent, comme moi, sur Les 7du Québec et sur Centpapiers. ... où nous croisons des marxistes virulents comme Bibeau et des admirateurs de Grilli comme Le Yetii. Sur les affaire vaticanes Fortin et moi sommes d’accord.... 

      Ne dites pas que je veux faire reposer le choix des « sages’ sur un seul esprit, ’élu des cardinaux » ! Je prône depuis longtemps que ce sont les 5 000 evêques du monde qui devraient élire le prochain Pape... et mieux si les églises orthodoxes et protestantes étaient consultées. Voyez les liens...

      PJCA

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 mars 2013 00:41

        @ Lyacon


        Le dogme catholique étant un tissu d’absurdités - comme celui des autres religions - il est normal que vous ayez laissé tomber, comme moi ou comme tout personne un peu éduquée . L’Église actuelle est une escroquerie et une niaiserie.  Elle a néanmoins un ÉNORME POTENTIEL comme point de rassemblement moral pour l’Occident. Il suffirait de presque rien...

        PJCA



        • Talion Talion 5 mars 2013 01:59

          « Le dogme catholique étant un tissu d’absurdités »

          ... De votre point de vue.

          Merci d’avance de respecter les convictions des autres en vous dispensant de ce genre de jugement à l’emporte pièce qui n’engage que vous et dont personne ici n’a rien à cirer.

          Un peu d’humilité ne fait jamais de mal... Du haut de votre suffisance vous ne détenez pas forcément LA vérité.
          Je me permet en effet de vous rappeler que la foi catholique se définie avant tout par le doute... Les certitudes que vous affichez me font par contre bien plus penser au comportement d’un fanatique.


        • Maître Yoda Castel 5 mars 2013 14:01

          Par contre, Monsieur Allard, vous avez tout-à-fait raison de penser que la structure hiérarchisée de l’église a pour vocation le maintient du pouvoir et rien d’autre.


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:00

          J’ai dit et je répète que quiconque croit que le créateur d’un milliard ou un trillion de galaxies est allé faire un gosse à une vierge galiléenne pour que le dit gosse puisse grandir se faire crucifier pour apaiser le courroux dudit créateur est un imbécile. Et ce n’est qu’un exemple. Ca ne se discute même pas


           PJCA


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:05

          @ Castel


           La création d’une structure hiérarchisée n’est-elle pas TOUJOURS pour établir un pouvoir ?

          PJCA

        • Maître Yoda Castel 6 mars 2013 08:29

          "J’ai dit et je répète que quiconque croit que le créateur d’un milliard ou un trillion de galaxies est allé faire un gosse à une vierge galiléenne pour que le dit gosse puisse grandir se faire crucifier pour apaiser le courroux dudit créateur est un imbécile"

          L’imbécilité, c’est aussi de se focaliser sur cette histoire sur un plan seulement matérialiste. Il est évident que la plupart de ces histoires sont purement symboliques, elles ont pour objectif de nous faire comprendre quelque chose sur le monde et nous-mêmes.


        • Talion Talion 6 mars 2013 13:13

          "J’ai dit et je répète que quiconque croit que le créateur d’un milliard ou un trillion de galaxies est allé faire un gosse à une vierge galiléenne pour que le dit gosse puisse grandir se faire crucifier pour apaiser le courroux dudit créateur est un imbécile.« 

          De votre point de vue...

           »Et ce n’est qu’un exemple. Ca ne se discute même pas"

          J’ai entendu des fanatiques tenir ce type de discours et faire usage de ce même genre d’arguments péremptoires.
          (Plus particulièrement chez les néo-salafistes ou autres wahhabo-hystériques)

          Il est tout à fait possible d’exprimer son scepticisme sans pour autant insulter autrui ou se montrer désobligeant vis à vis de leurs convictions.

          Vous savez, un peu de doute, d’humilité et de tempérance ne font jamais de mal...


        • Maître Yoda Castel 6 mars 2013 13:48

          Disons que c’est plutôt le mépris derrière ses jugements qui est gênant. Comme s’il n’y avait que ses domaines de prédilection qui étaient dignes d’intérêt.


        • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 13:58

          Exact Cassel.

          L’Homme le nombril du monde ?
          Trop drôle.


        • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 13:59

          « Vous savez, un peu de doute, d’humilité et de tempérance ne font jamais de mal... »


          Et dire cela avec un pseudo Talion qui a sa propre loi, c’est quoi ? smiley 

        • Talion Talion 6 mars 2013 14:06

          Ce pseudonyme remonte à assez loin... En fait c’est une « private joke » qui n’a pas grand chose à voir avec mes convictions religieuses.

          Ceci étant je peux comprendre qu’il perturbe... D’ailleurs je pense que c’est en partie pour ça que je le garde  smiley

          C’est ma petite façon à moi de troller ^_^ 


        • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:10

          Ok. Compris.

          Le mien est un peu fait du même tabac. smiley

        • devphil30 devphil30 5 mars 2013 09:38

          Le dogme catholique et tout dogme visant à asservir le cerveau , la volonté , les prises de décision à des pensées mystiques ne sont que des systèmes de manipulation de la pensée.


          Le combat des sectes passe par l’éradication des religions dont le pouvoir de nuisance dans le temps et à travers le monde ont été terrible pour les populations.

          Combien de morts pour tel ou tel dieu ?
          Combien de morts pour avoir refuser de se convertir ?
          Combien de morts pour sorcellerie ? 
          etc ....

          Les religions ne sont qu’un pouvoir d’asservissement psychologique des populations,
          « Heureux les pauvres le royaume des cieux leur sera ouvert » et pendant ce temps là les religieux se goinfraient 

          C’est pas mieux aujourd’hui , ces religions me dégouttent pour le mal qu’elles font 

          Philippe


           


          • Talion Talion 5 mars 2013 10:08

            "Le dogme catholique et tout dogme visant à asservir le cerveau , la volonté , les prises de décision à des pensées mystiques ne sont que des systèmes de manipulation de la pensée."

            De ton point de vue...

            Même remarque que pour l’autre athée fanatique au dessus.


          • Talion Talion 5 mars 2013 10:11

            "Le combat des sectes passe par l’éradication des religions dont le pouvoir de nuisance dans le temps et à travers le monde ont été terrible pour les populations."

            La laïcité c’est la garantie du respect de la liberté de conscience de chacun.

            Là ce que tu prêches n’a pas grand chose à voir... Ça s’apparente plutôt à un athéisme de combat, rabique et intolérant.

            Bref... C’est un état d’esprit qui est tout, sauf républicain.


          • devphil30 devphil30 5 mars 2013 11:38

            Je te rappelle que la république est laïque , la séparation de l’état et de l’église date de 1905 , mets toi un peu à jour avant d’écrire.


            Philippe 

          • Talion Talion 5 mars 2013 12:13

            Je te rappelle que la laïcité c’est la garantie de la liberté de conscience de chacun... Ce n’est pas un blanc-seing donné aux talibans de l’athéisme pour faire valoir leur dogme au détriment de tous les autres.

            Il est urgent que tu te mettes à jour.


          • devphil30 devphil30 5 mars 2013 13:13

            Tu as raison , reste dans ton dogme religieux , tu seras récompenser le jour venu , tu auras une belle place au milieu des religieux fanatiques qui ont tant fait souffrir les hommes par avidité et pouvoir.


            Je suis fondamentalement contre les préceptes qui emprisonne l’esprit dans des idées inculqués par d’autres comme étant la voie , le chemin à suivre , avec le temps tu pourras peut être comprendre ton erreur , il y a tant de choses à faire pour les autres plutôt que d’aller chanter pour un dieu qui n’a que faire de toi car son existence n’est que le fruit d’une volonté d’asservissement.

            Philippe 

          • Talion Talion 5 mars 2013 13:39

            « Je suis fondamentalement contre les préceptes qui emprisonne l’esprit dans des idées inculqués par d’autres comme étant la voie... »

            Et tu témoignes de cette ouverture d’esprit en prêchant contre toute forme de croyance religieuse avec la ferveur d’un authentique fanatique...

            Là c’est l’hôpital qui se fout de la charité.

            Il semblerait en définitive que les plus intolérants ne sont manifestement pas ceux que l’on croit.


          • Maître Yoda Castel 5 mars 2013 14:12

            Tout n’est jamais blanc ou noir, le rationalisme et la république font de bonnes choses, le christianisme aussi. Voir que les défauts des uns sans voir le défaut des autres amènes à des aberrations.
            Combien de génies ont été maltraité par des prétendues hommes de science ? Lisez Pierre Lance par exemple...
            Il ne faut pas confondre religion, secte et asservissement. Certaines « sectes » visent à améliorer l’individu alors que la république, actuellement, vise plutôt à l’abrutir.


          • Talion Talion 5 mars 2013 14:20

            Tout à fait d’accord !


          • L'enfoiré L’enfoiré 5 mars 2013 18:17

            Mais, je repose la question : qu’est-ce que le bien ? Qu’est-ce que le mal ?

            On se croirait revenu au temps G.W.Bush qui disait être contre le mal.
            Ce qui bien pour l’un, ne l’est pas nécessairement pour l’autre.
            Il faut oublier un peu l’anthromorphisme en tout.
            Ce que fera le prochain Pape ?
            Rien de plus que les précédents.
            Vraiment vous croyez quoi ?
            Qu’il va changer le monde à sa mesure ?
            Regardez ce qui se passe dans le monde. Ce qu’on en dit

          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:12

            @ Devphil30


            Les religions sont bien ça, en effet, mais elles répondent aussi à un besoin de l’Homme qui ne peut pas trouver de bonheur a une vie sans lui donner un sens et ne peut concilier cette quête du sens avec sa réalité sans une hypothèse d’éternité. C’est un dilemme qu’une société doit gérer, d’où mon espoir que l’Église puisse porter une message MORAL.

            PJCA

          • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 13:46

            « un message MORAL »


            est-ce cela la réponse à mes questions non répondue ?

            Alors, jetons un coup d’oeil sur Wiki : La morale (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié ») désigne l’ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c’est-à-dire à l’action humaine. Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs fondamentales : le juste et l’injuste, ou plus simplement le bien et le mal. C’est d’après ces valeurs que la morale fixe des principes d’action, qu’on appelle les devoirs de l’être humain, vis-à-vis de lui-même ou des autres individus, et qui définissent ce qu’il faut faire et comment agir.« 

            L’homme que l’on écrit avec un grand »H" évidemment, qui se prend des grands airs à avoir un ou plusieurs dieux qu’il crée à son image (et pas l’inverse).
            Et qui croit que la nature lui appartient.
            Il faudra un jour qu’on revoie cette copie.
            L’évolution, elle, continue et s’en fout complètement de la morale.




          • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 13:48

            Extrait de mon dernier billet :

            La vie ne dépendrait-elle pas de la mort ? 

            A cette question, pourquoi ne pas parler de l’émission « Matière grise » et de l’expérience sur la vie après la mort. On y voit comment la matière se décompose. Une véritable guerre entre fossoyeurs pour réinventer la vie et remarquer que chaque atome, chaque composant est réutilisé pour la recréer. C’est découvrir comment de nouveaux écosystèmes vont se mettre à envahir les lieux après la mort pour découvrir que le vieillissement est la capacité qu’a la nature à se recycler. Derrière tout cela, pas très gratifiant ni du goût des nécrophores, comme les bactéries, les champignons, les asticots, c’est comprendre que la vie est constituée de niveaux très variés, faite de simplicités et de complexités. Les myxomycètes comme organismes les plus primitifs, sans cerveaux, sans coeur, sont là avec pour seul but de se reproduire. Construits avec les briques fondamentales de la vie, ils parviennent à reconstituer, avec efficacité, les organismes, les plus sophistiqués. Ce sont les virus qui vont contrecarrer ce processus et faire évoluer les espèces. 

            Pour un athée, ce sont les virus qui sont les dieux.



          • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 13:53

            Faudrait peut-être revoir l’histoire du polythéisme.

            La représentation que faisait les Egyptiens de leurs dieux, bien plus pragmatique.

          • Maître Yoda Castel 6 mars 2013 13:54

            qu’est-ce que le bien ? Qu’est-ce que le mal ?

            Pour répondre à cette question, je dirais que la psyché humaine a besoin de la dualité dans la vie de tous les jours. (bien/mal, vrai/faux, homme/femme etc)
            A la question qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’une femme ? on aura certainement une réponse de type biologique. Le bien et le mal sont des concepts, par conséquent, il peut y avoir des définitions sociales et personnelles ; qui peuvent par ailleurs se contredire.


          • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:23

            Castel,

             Merci exactement cela. La dualité, la dichotomie des machines que l’on rencontre avec l’algèbre de Boole, mais qui fait totalement désuet quand on parle de l’homme, beaucoup plus anarchique et régi comme par d’autres lois très proches de la théorie du quantique comme je l’explique ici.  
             C’est exactement ce que ne pige pas ceux qui parle d’uniformisme dans les religions et n’acceptent pas les homosexuels et d’autres cas qui d’après eux ne se trouvent pas dans la normalité.


          • tikhomir 5 mars 2013 10:17

            @l’auteur

            Excellent texte, très drôle. Par contre, il va falloir changer un jour de sujet, parce qu’il y a déjà beaucoup de médias et de gens qui réclament depuis des années une Eglise catholique qui ne ferait pas de catholicisme (ni même de christianisme). Donc le sujet fait réchauffé quand même.

            Mettez-vous à fond sur les histoires de cheval par exemple, là y a matière à se marrer encore, c’est un sujet encore neuf.


            • njama njama 5 mars 2013 11:59

              Mettez-vous à fond sur les histoires de cheval...

              Les cavaliers de l’Apocalypse ?  smiley


            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:23

              @ tikhomir


              C’est qu’une élection au Vatican souffle sur les braises. N’ai-je pas dit que ceci était la reprise d’un texte d’il y a 8 ans ? Je frappe sur ce clou de la nécessité - non d’un pouvoir, mais d’une AUTORITÉ - morale, parce que je crois que c’est la dernière chance qu’une telle autorité naisse de la tradition occidentale... à laquelle je suis attaché.

              PJCA



            • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:29

               « c’est la dernière chance qu’une telle autorité naisse de la tradition occidentale... à laquelle je suis attaché. »


               Voilà, c’est exactement cela qu’il faudrait vous amender : la tradition occidentale.
               Si ce n’est pas dans la douceur, cela se fera par la force des constatations.
               La tradition occidentale s’est fait dépasser par toutes les extrémités, droite et gauche.
               Que ce soit dans les nuages, le « cloud computing » ou sur le plancher des vaches.
               Réveillez-vous que diable... smiley 

            • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:32

              Dans un lien sus-mentionné de Kiosque, on trouve le pourcentage des catholiques au Japon : 0,5%.

              C’est à dire pas grand chose. 
              Est-ce que les Japonnais sont mauvais pour cela ?

            • njama njama 5 mars 2013 10:57

              un changement de paradigme, ...
              OK. Mais pas seulement, car c’est la structure même de l’Église qui est à changer, il me semble. Depuis un millénaire au moins sa structure est clairement basée sur le modèle féodal, l’architecture des églises en témoigne, le clergé (les clercs) dans le chœur - le sanctuaire -, le peuple (les laïcs) sous la nef.
              L’organisation de l’Église était à l’identique le miroir de l’organisation sociale, une caste qui s’était attribuée un Magistère.
              Le Vatican fonctionne comme une sorte d’État fédéral (ou une multinationale dont la curie serait le conseil d’administration) dans lequel l’exécutif s’est arrogé absolument tous les pouvoirs décisionnaires. Un État fédéral, qui plus est, sans Parlement. Nous sommes très loin des diakonos de l’église primitive, qui étaient choisis par les assemblées (iglesia) parmi leurs membres, tout comme leurs épiscopoï. L’élection [du latin electio, « choix »] était au suffrage « populaire » ! et probablement révocable

              1. - Elisez-vous donc des évêques et des diacres dignes du Seigneur, hommes doux et désintéressés, véridiques et éprouvés, car pour vous ils remplissent, eux aussi, l’office de prophètes et de docteurs.
              Didaché Chapitre XV

              Chacun concevra très aisément que l’on puisse changer un système politique, économique ou l’organisation du travail. Notre époque abonde en « plans de restructuration », en décentralisations ou régionalisations, en réformes d’une manière générale... Pourquoi l’organisation de l’Église ne pourrait-elle être changée ?
              Un sacré lifting s’impose pour la rajeunir, ses ors aux apparences immuables lui ont donné un visage de cire. Si elle continue dans cette voie, elle est bonne pour faire de la figuration au musée Grévin. Sa lourdeur administrative est à l’image de son apparat lourd comme les habits d’Aaron et des prêtres (Exode 28), loin de la simple tunique de Jésus.
              « Ils feront l’éphod [vêtement sacerdotal] d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors, mêlés dans un habile tissu. ... » Tout l’enseignement de Jésus ne rend plus nécessaire ces prescriptions anciennes.

              Un pape qui convoquerait des États Généraux, c’est à dire, pas que le clergé ... mais aussi les laïcs, voire des chrétiens non catholiques...

              « Il n’existe pas de plus grand potentiel pour le bien que celui dont l’Église et son prochain chef vont disposer. »

              Cette notion de chef ne convient ni à l’évangile, ni à l’humilité, ni aux chrétiens, censés être entre eux tous pairs (y compris les femmes *), semblables, tous pierres de l’Eglise . Seuls les conseils devraient être autorisés. L’Autorité a été le point de départ des dogmatismes.

              * Paul de Tarse est le seul a lui avoir attribué un statut inférieur à l’homme dans la première lettre de Paul aux Corinthiens (11/2-16) ICI . Si ses paroles ont guidé les premiers chrétiens grecs et romains, elles sont pétries de l’influence de sa culture juive, encore tribale et très patriarcale. Elles devraient être lues comme telles. Il n’a été ni apôtre, ni disciple de Jésus, ses écrits sont de seconde main. Le problème est que l’Église place les écrits de Paul, Actes et autres Épîtres, sur le même plan que celui des Évangiles. Benoît XVI n’a-t-il pas fait de l’année 2008/2009 l’ annopaolino ...


              • contre-vent 5 mars 2013 12:29

                bonjour njama

                « L’olivier franc et ses greffes »

                Je partage votre commentaire dans son ensemble à l’exception du paragraphe sur Paul. Dans cette lettre Paul parle des femmes durant la prière. Pierre conseille aux femmes de se coiffer de nattes et de fleurs... Il est surprenant de s’étonner de la culture juive de Saul. Est-il utile de rappeler que le Christ est rabbin ? Il n’est pas venu abolir mais accomplir la loi. Que Vatican II reste une pécadille au regard du concile de Nicée.

                (...)L’Autorité a été le point de départ des dogmatismes.(...)

                Entierement d’accord avec vous.

                 

                 

                 


              • njama njama 5 mars 2013 13:35

                @ contre-vent

                Je ne le signalais que pour rappeler que Paul s’adressait aux seules communautés juives d’Éphèse et d’ailleurs, et qu’il partira après de nombreuses tergiversations vers la Grèce, pour atterrir à Rome. Il emmène dans ses bagages sa « culture » (il est érudit, il a suivi les enseignements de Gamaliel) qui sera transposée en partie dans le christianisme (romain) naissant, car il s’agit bien de culture et non réellement d’Observances définies par la Torah. Les mondes hellène et romain (moins « tribaux ») n’entretenaient pas les mêmes relations hommes / femmes, mêmes si le fond patriarcal était fort présent. Le christianisme orthodoxe sera influencé par Athènes, le catholique par Rome.

                Il n’est pas venu abolir mais accomplir la loi.
                bien d’accord. Le judaïsme rabbinique est très « légaliste » (Jésus ne manque pas d’ailleurs de faire des remarques à ce sujet aux pharisiens), le Talmud dont la rédaction s’étale du II° au IV ° siècle dénombrera 613 mitzvot , rien que ça  ! c’est dire que chez eux, la Mischna, c’était une tournure d’esprit, une culture religieuse ...


              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:36

                @ Njama


                Je suis fondamentalement d’accord avec vous, mais je vais au plus pressé et je ne pense pas que l’on puisse enlever de l’Église la notion de chef. Je crois - et ce serait déja beaucoup - qu’on pourrait remplacer la volonté de pouvoir de l,Église par celle d’autorité, dans le sens d’un autorité morale « à la Saint-Yves d’Alveydre » 

                PJCA

              • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:36

                njama,

                 Exact. Ce n’est pas pour rien que j’ai sorti cet histoire de Rififi au Saint-Siège.
                 Une histoire pleine de rebondissements d’ailleurs.
                 smiley

              • C.C. C.C. 5 mars 2013 15:02

                "que l’on déclarait que quiconque aime son prochain est en fait un Chrétien, sans préjudice à son droit d’être aussi bouddhiste, juif ou musulman, s’il croit que ça lui apporte plus…"

                Après l’universalité de la nationalité française, l’universalité de la chrétienté ... Je fini par me demander si il s’agit de nier l’identité de ceux qui sont français et/ou chrétien ou bien de nier celle de ceux qui ne le sont pas ... Et si on déclarait plutôt que tout le monde est chinois et juif  ? Quel est l’intérêt de mettre tout le monde dans une petite case ?


                • Maître Yoda Castel 5 mars 2013 15:54

                  « Quel est l’intérêt de mettre tout le monde dans une petite case ? »

                  à faire cesser l’importance des petites cases justement...


                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 04:57

                  @ CC


                  Parce que le but est d’obtenir un CONSENSUS moral qui permette de sortir du paradigme actuel qui privilégie l’égoisme et pose pour base que l’étincelle jaillit de la confrontation. Il en est sorti une société dont l’activité principale est de faire du commerce et où s’arnaquer les uns les autres est la vertu. Le dénominateur commun pour ce consensus peut-être le message christique de s’aimer les uns les autres. La case est petite, parce qu’il est difficile de l’agrandir sans introduire les dogmes conventionnels qui ont créé la zizanie et ont mené justement à l’horreur du néo-libéralisme comme seule vraie « religion ».

                  PJCA

                • L'enfoiré L’enfoiré 6 mars 2013 15:45

                  « un consensus moral qui permet de sortir du paradigme actuel qui privilégie l’égoisme et pose pour base que l’étincelle jaillit de la confrontation. »


                  Encore une fois, un peu bizarre la première raison, ce qui est d’ailleurs rectifié dans la seconde partie antagoniste de la phrase.
                  La compréhension du vivant semble vous être étrangère.
                  Avez-vous déjà regardé les animaux ?
                  Avez-vous trouvé de l’égoïsme dans leur attitude quand le prédateur s’attaque à ses proies ?
                  Il le fait soit en solitaire, soit il le fait en compagnie de congénères pour rabattre ses proies parce que c’est plus facile. Sans plus.
                  Nous sommes tous des prédateurs avec des victimes qui nous entourent.
                  La pensée économique a seulement mis tout cela en musique, radicalisé.





                • L'enfoiré L’enfoiré 11 mars 2013 08:48

                  « consensus peut-être le message christique de s’aimer les uns les autres. »


                  Pour un avocat économiste, cette phrase, je dois avouer que cela me surprend.
                  La mollesse de l’auteur à soutenir son article à la réponse aux commentaires, m’étonne aussi.

                  Il faudrait peut-être se tourner vers le biologiste britannique Richard Dawkins qui dit qu’on ne pourra jamais prouver que dieu existe ou qu’il n’existe pas, que les écritures ne révèlent as l’existence de dieu avec des Evangiles qui ne seraient pas fiables, qu’on n’a pas besoin de dieu pour être bon, qu’être athée rend heureux parce qu’il aime la vie du présent et ne pense pas à l’après-vie. 
                  Alors, dire que l’église est une chance de plus qu’elle n’en mérite, me semble un peu suranné. 

                • Neymare Neymare 5 mars 2013 15:24

                  @tikhomir
                  " parce qu’il y a déjà beaucoup de médias et de gens qui réclament depuis des années une Eglise catholique qui ne ferait pas de catholicisme (ni même de christianisme)."
                  L’église catholique n’a jamais fait de christianisme, mais plutot du paulisme. Le christ se serait retourné dans sa tombe s’il avait vu comment son nom et son enseignement ont été dévoyés par ce qui fut longtemps uniquement un instrument de pouvoir et de servitude.
                  Alors plutot que de vouloir une église qui serait garante d’une certaine morale (qu’elle est malheureusement la seule à définir) il vaut mieux enseigner à nos enfants quel fut le (vrai) message du Christ, du Bouddha, de l’indouisme etc.. (c’est le meme message vu sous des angles différents)


                  • Kookaburra Kookaburra 5 mars 2013 16:55

                    Bonjour tikhomor, je suis tout à fait d’accord avec vous sur ce point.


                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 05:08

                    @ Neymare


                    Oui, mais c’est un autre objectif. Je parle ici de la nécessité d’une Autorité morale reconnue par consensus pour servir d’arbitre et promouvoir ce que nous croyons tous - ou presque - être le BIEN. C’est un outil social ; la recherche personnelle pour Dieu, une éthique, un quelconque salut est l’affaire de l’Individu.

                    PJCA

                  • Kookaburra Kookaburra 5 mars 2013 16:53

                    Beau texte, auquel j’adhère, malgré le fait que je ne me sens pas concerné par la position du Pape, ni même par l’Eglise. Mais je me suis commis à la défence du christianisme.
                    Les grands mouvements révolutionnaires du passé en Europe avaient été inspirés dans leur contenu substantiel par le christianisme, alors même qu’ils se donnaient le plus souvent pour antichrétiens. Le christianisme déterminait non seulement leurs exigences morales, mais forgeait leurs concepts tels que liberté, égalité, fraternité… et laïcité ! Dans la genèse de chacune de ces valeurs le christianisme a joué un rôle déterminant, soit par lui-même soit par la fusion entre les conceptions chrétiennes et celles du monde gréco-romain. Notre droit est le résultat d’une assimilation de la morale chrétienne (tendre l’autre joue) et du droit romain - vim vi repellere licet - (il est permis de résister à la force par la force). De cette assimilation vient notre légitime défense.


                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 05:13

                      @ Kookaburra.


                       Je suis d’accord. C’est la position de l’athée fidèle (à la culture chrétienne de l’Occident) de Comte-Sponville. Mes espoirs pour l« Église n »ont pas d’autre raison d’être.

                      PJCA


                    • Denzo75018 5 mars 2013 17:26

                      Et voui bien Vu !

                      Dans l’église comme en France RIEN ne change ......

                      L’église et la France pêchent toutes les 2 pour ne pas vouloir se réformer !
                      « Pourvou que ça dourrre........ »


                      • njama njama 5 mars 2013 17:58

                        Les idées pour « transformer » l’Église ne manquent pas, ni les bonnes volontés je pense.
                        Le tout c’est d’être PRAGMATIQUE, on ne peut pas le faire d’une manière évangélique en donnant des coups d’épaules, des coups de pieds au cul ...

                        Cela doit s’inscrire dans un temps, une décennie, deux ou trois ... une telle Institution ne se métamorphoserait pas en deux coups de cuillère à pot ! La prochaine papauté peut-être pourrait s’atteler à ce début de ressourcement ... ? Vouloir une révolution, c’est préférer la force. Évoluer c’est choisir la confiance, le non-jugement sur ce que fût l’Église, la patience. C’est juste croire un peu plus en l’Homme qu’en Dieu, parce que l’inverse n’a pas marché (l’Histoire est là pour le confirmer)  smiley
                        Un chemin qui pourrait très bien convenir aux humanistes de tous bords, la question de la nature de la croyance étant subsidiaire et facultative.

                        J’aime assez les Reflexions sur la religion et l’Europe 

                        par Raimon Panikkar

                        1. L’Europe peut-elle se passer de religion ?
                        2. Est-ce que le Christianisme est la religion pour l’Europe ?
                        LA CHRETIENTE EST-ELLE LA REPONSE POUR L’EUROPE ?
                        Non, elle ne l’est pas, ...
                        3. Sinon, quelle religion ?
                        La religiosité dont l’Europe a besoin est une religiosité plus évangélique, plus oecuménique et plus mystique.


                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 mars 2013 05:26

                          @ Njama

                           
                          Oui à une religiosité « plus évangélique, plus oecuménique et plus mystique », mais vous suggérez d’être pragmatique. C’est en pragmatique que je crois que la chrétienté est la seule réponse pour l’Europe (l’Occident). Les attributs s’en modifieront peu à peu, mais il est vital à mon avis qu’un consensus moral au moins minimal s’établisse immédiatement. Ne prenons pas à la légère la croissance de l’Islam.

                          PJCA



                          • njama njama 6 mars 2013 12:21

                            @ Pierre JC Allard

                            Je suis d’accord, un consensus moral à la base est indispensable.
                            Il peut se fonder sur la réalité bi-millénaire que l’Eglise a colporté ce Message, cahin-caha il est vrai, mais elle l’a porté, même si ses promesses n’ont pas été réalisées ou si peu (pragmatisme - et humilité - de l’admettre) La fidélité indéfectible à ce Message, incontestablement partagée par des millions de personnes, est l’unité de VALEUR.

                            Les orthodoxes (pour ne parler que d’eux, mais c’est valable pour les autres chapelles) ont-ils fait mieux ? pragmatisme de reconnaître la nécessité de retrouver de l’UNITÉ spirituelle dans la famille chrétienne. A quoi bon la FRATERNITÉ si elle n’a pas une dimension humaniste et universelle ?
                            Des États-Généraux du christianisme ? ... qui s’attacheraient à séparer l’essentiel (vie évangélique qui rassemble) de l’accessoire (considérations théologiques qui divisent).

                            Regarder devant soi, et pas derrière. Pragmatisme évangélique, ne pas juger (procès du passé ... ), devenir meilleur (va mais ne pèche plus ... éviter de reproduire les erreurs) .
                            Responsabiliser. Plus on responsabilise, plus les gens sont responsables (je l’ai constaté tant de fois, et avec les enfants ça marche super). Ce qui veut dire qu’il faut rendre chacun plus responsable, chaque « assemblée » (iglesia) - communauté - plus autonome, y compris dans la gestion matérielle (auto-gestion). C’est un peu l’idée de l’an-archie, mais vu de façon noble, responsable. L’Église c’est 5000 Évêques, plus de 400.000 prêtres ... c’est valable à tous les degrés de cette hiérarchie.

                            Pragmatisme d’admettre qu’il n’y a pas qu’un seul modèle de vie évangélique, mais autant qu’il y a de nécessités, lesquelles varient en fonction des besoins, du cours de l’histoire, des lieux, des contextes culturels, historiques ... et que l’on est plus à même d’y répondre localement que vu de l’évêché de Rome. Donc pragmatisme de faire confiance ... même si cela semble très paradoxal !
                            Puisque cela supposerait de profondes réformes structurelles au sein de l’Eglise, une très grande décentralisation, se donner le temps d’opérer paisiblement cette mutation, cette métamorphose qui n’est pas que spirituelle, car il y a des questions matérielles qui l’accompagnent (pragmatisme évangélique - simplement humain - de ne pas se comporter comme des conseils d’administration qui décident sans humanité de délocalisations, de licenciement secs ...).

                            voilà quelques idées ...


                            • njama njama 6 mars 2013 14:08

                              @ Pierre JC Allard
                              L’idée est dans l’air du temps ... du Conclave  smiley

                              Conclave : les cardinaux posent les problèmes de l’Église sur la table

                              « Nous avons besoin d’une nouvelle façon de gouverner l’Église. Un gouvernement plus horizontal », a affirmé le cardinal allemand Walter Kasper.

                              http://www.lepoint.fr/monde/conclave-les-cardinaux-posent-les-problemes-de-l-eglise-sur-la-table-06-03-2013-1636673_24.php

                              2 remarques :
                              > L’idée de « gouverner » n’est pas très bonne, à la limite « gouvernance ». Mais si chacun se gouvernait un peu plus lui-même comme la philosophie (et le galiléen) nous y engage(nt) ...
                              > laisser accroire que l’Eglise catholique serait « consubstantiellement » la référence en matière chrétienne (évangélique) - incarnerait la Vérité -.
                              Un peu d’humilité ne ferait pas de mal ... et n’a jamais fait de mal au contraire. Je me souviens d’un laveur de pieds, d’il y a deux mille ans ... suivez mon regard

                              mais ça va dans le Bon sens ... c’est déjà un début

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