L’enjeu des émeutes
Le 3 novembre, Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, affirmait - sans plus de précision - que les violences urbaines « n’avaient rien de spontané », laissant ainsi entendre que les émeutes étaient peu ou prou organisées.
Par qui ? La réponse à cette question est essentielle.
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Car enfin, la mort de deux jeunes gens dans un transformateur électrique de Clichy-sous-bois ne semble pas, à elle seule, pouvoir tout expliquer ; que la colère - viscérale et spontanée - embrase un ou deux quartiers pendant une ou deux nuits, cela semblait inévitable, à défaut d’être acceptable ; mais que cela dure si longtemps et s’amplifie pourrait bien relever d’une autre logique.
En Mai 68, il existait bel et bien des groupuscules gauchistes implantés dans toutes les universités et très habiles à faire naître de grands mouvements nationaux via le réseau universitaire.
Rien n’interdit d’imaginer que les réseaux islamistes jouent ce même rôle aujourd’hui.
La venue de Dalil Boubakher à Matignon le 5 novembre montre bien que la question posée par les émeutiers se situe à la charnière entre les jeunes musulmans et l’État.
Mais dans une religion qui ne reconnaît aucun clergé - ou si peu -, que peut le Président du conseil français du culte musulman ?
En revanche, les associations islamistes qui quadrillent les quartiers chauds, qui organisent les actions caritatives et embrigadent les jeunes, sont tout à la fois capables de mettre le feu aux poudres dans un premier temps, et de se présenter - dans un deuxième temps - comme seules en situation de calmer le jeu.
Curieux hasard : ce 7 novembre, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) a appelé les jeunes musulmans concernés à "calmer leur colère, à méditer et à se conformer à la fatwa" édictée dimanche, face à ces évènements "graves et répétés".
Bénéfice : apparaître comme les seuls interlocuteurs valables des pouvoirs publics, capables de maintenir le calme, mais aussi d’instrumentaliser la violence pour faire céder l’État dès lors que les lois de la République ne seront pas compatibles avec la Charia (le foulard à l’école par exemple).
Conséquence : l’instauration de fait du communautarisme à l’anglaise, et la fin de notre modèle républicain.
Ainsi se créeront des zones de non-droit, où pourront s’épanouir la loi du plus fort et tous les trafics lucratifs que l’on peut imaginer... et le problème de l’intégration à la française sera enfin résolu... par abandon de l’État. Gille de Bintje, journaliste.
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