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Accueil du site > Tribune Libre > L’espace public est à tout le monde (même aux femmes, c’est (...)

L’espace public est à tout le monde (même aux femmes, c’est dire)

Tu sais quoi ? Je vais dire un truc super banal, mais c’est juste pour attirer ton attention : l’espace public est à tout le monde.

Oui, oui, tout l’espace public : les parcs, les bancs, les routes (fais gaffe quand même, y’a des voitures), les rues.

Ben ouais, dit comme ça, ça sonne un peu pensée philosophique à 3 grammes et demi. Alors, laisse-moi t’expliquer.

T’es qui toi pour décider qui a le droit de sa balader ?

Je me présente : Jean-Fabien, macho standard ni plus ni moins. Je ris aux blagues dès qu’elles contiennent le mot « bite » ou « nichon », j'aime mater les filles en donnant du coup de coude à mon voisin de débauche, j’aime à penser que les femmes aiment les grosses bites (ça y est, je ris), tout un tas de truc à la con donc.

Je sais pas pourquoi, c'est comme ça (un défaut de fabrication peut-être) et je n’ai planifié aucune tentative de progression sur l’échelle de la maturité dans les 10 ans à venir. Disons que je m’assume ainsi. Je suis une sorte de connard heureux.

A un détail près qui me distingue d'une autre catégorie de macho : je suis inoffensif.

Je suis même plus qu’inoffensif, je me décompose dès lors qu’il est question d’établir un vrai contact. Pire, si une fille vient me voir parce que je l'ai zieutée avec un peu trop d’insistance dans le métro (certains appellent ça « faire le premier pas »), il est assez probable qu’entre 3 bafouillements et 15 « heuuuu » (Hollande, sors de ce corps), je vais essayer de trouver un échappatoire en lui signifiant que je suis gay. C’est que j’ai des principes : c’est moi qui suis le mec, oui ou merde ?

 

A vrai dire, Je n'oserais jamais toucher une femme – même pas en rêve – sans y être explicitement invité (« prends-moi contre le mur » est une forme d’invitation contre laquelle je n’aurais pas le cœur de m’opposer) de peur d'être foudroyé sur place et réincarné en caleçon de Misou-Misou.

 

Alors oui, j’avoue. Quand une amie m’a parlé des frotteurs du métro, j’ai fait répéter. « Les fraudeurs ? ». « Non, non. Les frotteurs », m’a-t-elle répondu.

 

J’avais aucune idée de ce que c’était.

 

Quesako ?

Le frotteurisme est une paraphilie me dit Wikipedia et je n’ai pas le courage de le contredire. Il s’agit d’une pratique dans laquelle un individu tente de rechercher le contact physique avec des personnes principalement non consentantes, dans des endroits publics, et dans le but d'en retirer une jouissance.

Comme ça me parlait pas des masses, j’ai commencé à chercher sur internet. Et là, je suis tombé sur le blog de Diglee avec notamment des liens vers des reportages.

 

J’avoue : j’ai pris cher (j’arrête pas d’avouer aujourd’hui, je ferais un très mauvais gangster).

 

Comment dire ? Voir des malades se frotter à des inconnues dans le métro, se faire chopper, faire genre « euh, moi ? Ha non, j’ai juste le syndrome de Gilles de la Tourette et y’a que ma queue qui est affectée », c’était juste too much. J’ai eu du mal à y croire (je me suis même frotté les yeux moi-même, la contagion était proche).

Certains diraient que c’est une technique de drague non homologuée, à part que la drague inclut une certaine forme de réciprocité que le pervers frotteur n’attend pas.

Vous me direz qu’on pourrait essayer de raisonner ces atrophiés du bulbe au membre turgescent en leur expliquant que la femme est un être humain (incroyable) ou que la loi française rend cette pratique passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende, mais cela me semble pas la bonne approche. En fait, ce qui m’a fasciné, c’est la relative indifférence des gens par rapport à ce phénomène (dans le reportage et ailleurs) et la banalisation de ces pratiques de harcèlement.

 

Le harcèlement de rue, parlons-en

Parce qu’il n’y a pas que les frotteurs, phénomène extrême certes, mais dont l’ampleur est loin d’atteindre celle du harcèlement de rue, par exemple.

J’ai récemment eu entre les mains un livre (« Paye ta shnek »), sorte de compilation des phrases de drague plus ou moins lourdingues que les racailles lobotomisées envoient comme autant de bouteilles à la mer à destination des femmes passant à proximité, dans l’espoir un peu fou sans doute que l’une d’elles sera fascinée par leur esprit. Evidemment, les chances de succès sont à peu près équivalentes à celles de rencontrer la reine Elisabeth au McDonald’s des champs Elysées en survêtement, mais ils continuent inlassablement, et deviennent volontiers agressifs dès lors que le mépris de la belle se mêle au refus. De « charmante », la demoiselle devient vite une « pute ». Car, toutes celles qui se refusent à moi le sont, n’est-il pas ?

 

En interrogeant quelques amies filles, je me suis rendu compte à quel point ce phénomène était généralisé (elles avaient toutes une anecdote, voire des tonnes, à raconter) et rendait particulièrement invivable plusieurs quartiers, au point que les femmes abandonnaient même l’idée de marcher seule dans certaines zones bien identifiées (genre les Champs Elysées après minuit), lassées de ces pratiques, ou tout simplement apeurées à l’idée de croiser ces parfaits représentants de la bêtise ordinaire.

Quand on pense à ces idiots alpaguer la passante sur un air de « t’as un 06, salope ? », on est assez vite enclin à vouloir leur hurler à la tronche « non mais ho, dis-donc, t’as pas l’impression de tirer l’humanité vers le bas ? », tout en sachant qu’en appeler à l’humanité n’est peut-être pas l’argument qui leur paraîtra le plus familier.

 

Cela m’a rappelé une dédicace près de Montparnasse récemment où une femme a commencé à me parler de tout et de rien. A un moment, sans doute parce que la couverture de mon livre arborait une magnifique paire de jambes féminines, elle m’a dit « vu comme les filles sont habillées aujourd’hui, faut pas s’étonner si elles se font violer, hein ? ». Je lui ai fait répéter, à elle aussi (à croire que j’ai des problèmes d’audition). La femme devant moi, mauvaise copie de Christine Boutin (l’originale est pourtant déjà pas terrible) s’est encore plus enfoncée et m’a sorti un discours tout à fait flippant et rétrograde sur le retour aux valeurs morales. Si elle n’avait été, en plus, islamophobe, elle m’aurait sans doute vanté les mérites du voile intégral. Elle, qui devrait être solidaire de par sa condition féminine, pensait que le problème venait de la victime elle-même, et pas du violeur.

Je me suis senti tellement con que je n’ai pas su quoi dire.

Et pourtant, c’est la première forme de défense de l’espace public : ne pas laisser les gens dire des énormités en public sans réagir (même si parler de « public » pour l’une de mes dédicaces est un tantinet exagéré). Ce n’est pas tant les femmes qui doivent être solidaires que tout individu finalement.

En y repensant, je me fais un peu honte. J’avais tout un tas de phrase à disposition. J’aurais pu lui dire que vue sa tronche, même déguisée en lapin Playboy, elle risquait pas grand-chose. J’aurais surtout dû lui dire que la première des libertés était de pouvoir faire ce que l’on voulait, tant que ce n’entravait pas la liberté des autres. Qu’elle-même avait le droit d’être conne, que donc on pouvait bien autoriser une fille à montrer ses jambes. Et que moi d’ailleurs, j’adorais mater les jambes et que ça ne faisait pas de moi un violeur en puissance. Bordel, j’aurais dû prendre ça comme un cas d’école et lui faire comprendre à quel point elle était truffe.

Mais non, je me suis écrasé. Je me suis écrasé, comme ces anonymes dans le métro qui regardent, sidérés mais statiques, une fille se faire emmerder sans rien faire.

 

L’effet témoin

Récemment, on a vu cette fille se faire quasiment violer dans une rame bondée du métro sans que personne ne réagisse (les gens changeant même de voiture).

Il paraît qu’il existe un phénomène psycho-social des situations d'urgence dans lesquelles notre comportement d’aide est inhibé par la simple présence d'autres personnes présentes sur le lieu. Ainsi, plus le nombre de personnes qui assistent à une situation exigeant un secours est important, plus les chances que l’un d’entre eux décide d’apporter son aide sont faibles. La probabilité d’aide est ainsi inversement proportionnelle au nombre de témoins présents. On appelle ça l’effet du témoin.

Je pense qu’il a bon dos, l’effet du témoin. Même si je ne doute pas une seconde de la validité de cette théorie, je pense qu’elle est la conséquence d’une évolution de notre société qui n’a rien d’irréversible. Cette capacité à vivre avec l’idée que l’on peut agresser quelqu’un et que l’on n’y fasse rien n’est-elle pas aussi le symbole d’une perte globale de valeurs, telle que la solidarité ?

Dans une société de consommation où l’on nous fait croire que tout s’achète pour peu que l’on mette le prix, où l’accès au loisir et à l’exécution de nos désirs est un dû, on en arrive même à croire que le corps d’un(e) autre serait à disposition (c’est d’ailleurs un peu le pitch classique de 99% des films porno, mais je m’égare). On arrive surtout à une forme d’individualisme forcené ou l’autre, c’est l’autre, et il n’y a pas de raison que ses ennuis deviennent les miens. Pourquoi irais-je me faire péter une dent pour une fille que je ne connais pas (et qui, en plus, l’a sans doute bien cherché, non ?). Ben parce que ça pourrait être ta tronche qui se fait emmerder, par exemple, gros nigaud.

T’as jamais entendu la phrase « une injustice pour l’un devient une menace pour tous » (Montesquieu ?) ?

 

Comment réagir ?

D’après moi, le premier axe de défense pour garder un minimum de décence dans l'espace public est totalement lié à cette solidarité dont je parlais trois lignes plus haut. Si vous voyez une meuf qui hurle dans le métro, la prenez pas pour une tarée. Oui, certaines meufs sont barjot, mais, en l’espèce, le match est trop déséquilibré, et puis, en général, elles ne sont dingues pour des conneries (un slip qui traîne, une assiette mal lavée), mais une main au cul mérite une réaction proportionnée, non ?


Si quelqu’un faisait ça à ta meuf (ou pire, à ta mère (y’a des pervers même chez les pervers)), je pense que tu commencerais à entrevoir le problème que ça pose.


Non mais si toutes les meufs disparaissent des rues, qui on va draguer, nous ? Va falloir qu'on aille dans les boîtes avec tous les gros relou qui tournent autour puis se collent aux meufs comme des mouches à merde ?

C'est que j'ai un standing moi. Draguer une meuf avec un peu de classe et de savoir vivre est un art (qui se perd manifestement).

 

L’espace urbain est à tout le monde, ce n’est pas une jungle sans loi, et la meilleure façon de s’y sentir bien soi-même est d’y respecter tout le monde et de combattre ceux qui le rendent invivable.

 

Changer les choses commence par soi et par prendre conscience du problème.

 

Si l’on ne fait rien, qui sait ? Bientôt, on verra peut-être des décervelés trouver drôle qu’un abruti « bifle » une candidate dans un programme de téléréalité (lien).

 

Si vous ne voulez pas que toutes les miss du monde se mettent au taikwendo (comme Miss USA), car il ne me semble pas que la réponse la plus adéquate à la violence soit la violence, pas plus que le problème est la longueur de la jupe, faites circuler bande de nazes (et respectez un peu les demoiselles – dans le cas contraire, vous n'aurez pas à faire à moi (j'ai un article à finir, je peux pas tout faire) mais ce sera pas bon pour votre karma).


Avec un peu de chance, la prochaine fois qu’une fille se fera emmerder dans le métro, vous serez plusieurs à vous interposer.

 

A ce moment-là, franchement, je serai hyper fier de vous.

 

----

 

Retrouvez tous les articles inutiles de Jean-Fabien sur http://www.jean-fabien.fr

 


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50 réactions à cet article    


  • Vincent 17 juin 2014 15:05

    Article bien ficelé, agréable à lire et dénonçant des évidences, changement de générationnel peut-être, à cette fameuse génération Y et les autres qui après avoir tout renié ne croit plus en rien sauf à leurs gueules et aux loisirs. Capables de filmer un viol avec leurs téléphones portables, de poster la vidéo et ensuite éventuellement avoir la présence d’esprit d’appeler la police (ha non ce mot n’est pas dans leur vocabulaire), en tout cas ne pas intervenir directement, ça nos petits caïds l’on bien compris.

    Perso, je serais plutôt du genre à intervenir et donc à éventuellement me faire péter une dent.

    Je n’habite pas la région parisienne, mais la province avec quelques quartiers chauds pas très loin, j’ai la quarantaine alors peut-être que mon point de vue est du à mon éducation.


    • Fabienm 17 juin 2014 15:12

      la seule fois où j’ai assisté à une scène de violence, ce sont des femmes qui se sont interposées. J’ai même pas eu le temps de réagir, j’étais totalement sous le choc. Je n’avais pas peur, je ne comprenais pas ce qui se passait. C’était très étrange comme sensation.
      (merci pour le compliment sinon)


    • Fabienm 17 juin 2014 16:17

      une femme qui s’ignore !


    • Auxi 17 juin 2014 23:00

      Il est très probable que Gros Macho soit un troll bien velu… Ne le nourrissez pas, vous avez vu la bedaine qu’il se paye ?! Ce genre de crétin ignare est malheureusement assez répandu, ce qui est nouveau c’est que les gros cons sont conscients d’être des gros cons, ils en sont même fiers et le revendiquent. Au moins 25 % d’entre eux… Laissons cette pauvre tache à son triste sort et oublions-le.


    • juluch juluch 17 juin 2014 15:11

      Article bien ficelé......


      Merci pour ce partage 
       smiley

      • Fabienm 17 juin 2014 15:12

        ha mais de rien smiley


      • Prudence Gayant Prudence Gayant 17 juin 2014 16:51

        Mais où sont donc les vrais machos qui auraient dézingué votre article en moins de temps qu’il me faut pour taper sur ce fichu clavier pour ne dire que des trucs de bonne femme ?


        Maintenant que je sais que « gros macho » est un coeur tendre puisqu’il aime les donuts, c’est à désespérer d’AV où on ne voit même plus les vrais durs vous massacrer à la première tentative féminine d’essayer de torpiller l’article et l’auteur.


        • Fabienm 17 juin 2014 17:03

          @Prudence : c’est une bonne question !


        • Primum non nocere Primum non nocere 17 juin 2014 17:13

          ’vont arriver, z’inquiétez pas m’sieur-dame. Les charognards sortent de nuit, souvenez-vous smiley


        • Fabienm 17 juin 2014 17:26

          ah oui tiens c’est rigolo, j’ai souvent vu une pluie de « moins » s’abattre sur mes articles à la nuit tombée


        • Auxi 17 juin 2014 23:08

          Gros con et goujat par-dessus le marché, je crois qu’on en a touché un beau, là… Prétentieux pour couronner le tout, il est clair que l’animal se croit irrésistible ; espérons qu’il ne soit ni marié ni en couple, à moins que sa femelle ne soit du même tonneau. On est en 2014, nom de Dieu, pas croyable que ce genre de cro-magnon existe encore !


        • Auxi 17 juin 2014 23:54

          Qu’en savez-vous ?


        • Auxi 18 juin 2014 00:54

          Nous ne fréquentons pas les mêmes femmes…


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 17 juin 2014 16:59

          Votre histoire démontre que nos lois sont mal faites parce que si jamais vous vous interposez pour faire cesser les attouchements non consentis et que vous blessez l’agresseur c’est VOUS qui aurez des problèmes pénaux par la suite pour cause de coups et blessures intentionnels ( et avec un peu de chances avec la circonstance aggravante que c’est en plus un acte raciste ) pour peu que l’agresseur porte plainte contre vous outre le fait que si c’est lui qui vous fout une vraie branlée ( genre trois mois d’hosto ) il pourra par contre plaider la légitime défense.






          • Fabienm 17 juin 2014 17:03

            @Alois : non, non, vous êtes hors sujet. Bien entendu que si vous intervenez et que votre réponse est proportionnée, vous n’aurez aucun souci. Evidemment, si vous lui foutez une branlée, vous serez condamné et c’est normal (vous n’êtes si un justicier, ni un membre des forces de l’ordre)


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 17 juin 2014 18:46

            Bon, okay, et en pratique qu’est ce qui va se passer hein ?


            Vais lui dire : mon cher monsieur je vous prie de bien vouloir cesser votre agression parce que c’est pas bien ce que vous faites, vous devriez avoir honte et l’aut’ gugusse en face il va obtempérer sans doute !

            Ben non, il ne va pas s’arrêter et alors pour l’arrêter, il va falloir employer les grands moyens et en premier pour avoir une chance de ne pas se faire démolir d’abord.

            Et après comme je l’ai dit, les emmerdes c’est pour celui qui fait cesser l’agression et c’est pour ça que les gens ne s’en mêlent pas , parce qu’ils sont perdants à tous les coups et que tout le monde le sait.





          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 17 juin 2014 19:01

            En bref, tout le monde sait ( agresseur inclus ) que ça n’est pas rationnel d’aider autrui compte tenu du contexte légal.


            Le problème est là, y compris dans les écoles où des profs sont mis à pied pendant six mois parce qu’ils ont voulu séparer deux marmots qui se foutent grâve sur la tronche et que lors de la séparation l’un des deux mioches a été griffé par inadvertance par le dit prof et que dés lors les parents éploré de la petite victime de l’odieux prof ( peut être même raciste en plus : les blancs ça vote pas mal fn à ce qu’on dit hein ) ont porté plainte à la police qui a ouvert une enquête : rien que pour une griffe, alors je vous raconte pas ce qui se passe quand c’est une beigne.

            Il est là le problème.

          • Fabienm 17 juin 2014 22:36

            @Alois : je ne sais pas dans quel monde vous vivez, mais ce n’est pas le mien.
            Je ne peux être plus en désaccord avec vous (sur tous les points). Il se trouve que je vis avec une juriste et elle a beaucoup ri en lisant vos commentaires. Bref...


          • Primum non nocere Primum non nocere 18 juin 2014 10:32

            @Alois Frankenberger, ce que vous dites me sidère. Ça ressemble plus à de la justification qu’autre chose, genre « vite vite, éviter la responsabilité vite ». Nan parce que pour info une bonne gueulante c’est déjà pas mal quand on est témoin d’une agression de ce type. Un truc soft, facile a retenir, du style « Non mais oh tu fais quoi sale [censored] d’[censored] de [censored] » ça suffit a calmer les ardeurs de certains, pas besoin de lui briser trois rotules et deux nez (auquel cas c’est peut-être vous qui avez un problème).

            Qui plus est, dans les théories de dynamiques des groupes (en socio-psycho), on voit un autre truc lié à l’effet témoin explicité par l’auteur. C’est que si UN bouge, d’autres bougent aussi. L’effet témoin minimise les responsabilités de chacun (« si personne bouge, pourquoi bouger »), le fait de se sentir anonyme (souvent caractéristique des situations de foule) est la condition qui favorise le plus la désindividuation, mais ça fonctionne aussi à l’envers (« si il bouge, je peut/doit bouger »). Les effets de l’anonymat peuvent, le cas échéant, être positifs, notamment dans le cas où les individus sont placés dans une situation favorisant les comportements pro sociaux tel que l’altruisme, l’aide à personne en danger, etc.


          • Fabienm 18 juin 2014 10:34

            @Primum : c’est gentil, je me sens moins seul smiley


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 juin 2014 14:29

            J’ai déjà remarqué par expérience que les mots ne suffisent généralement pas pour faire cesser une agression. Mais bon, libre à vous d’imaginer le contraire hein : on se rassure comme on peut finalement.


            La méthode coué et tout ça ...

            Vous me direz quoi quand vous serez dans le cas pour autant que ça puisse arriver dans vos quartiers huppés.

          • Fabienm 18 juin 2014 14:32

            @Alois : les quelques scènes de violence auxquelles j’ai été confronté (dont celle que j’évoquais qui l’ont été par des femmes) ont été stoppées net sans aucune violence supplémentaire. C’était dans le métro et pas du tout dans des quartiers huppés.
            Je pense que c’est vous qui vivez dans le déni (mais comme vous êtes dans le déni, cela ne sert à rien que je vous le dise smiley )
            En tout cas, il me semble nécessaire que vous révisiez vos cours de droits smiley


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 juin 2014 18:56

            Moi je te dis ce que j’ai vu : six mois de mise à pied pour une griffe involontaire, alors pour une beigne volontaire à un inconnu dans le métro je te dis pas la montagne d’emmerdes.


            Après tu peux dire tout ce que tu veux, la réalité c’est que celui qui cogne sans être en état de légitime défense va se retrouver dans la merde jusqu’au cou même si c’est pour aider autrui parce que la seule chose qui sera constatable ce sont les effets de la beigne et pas des attouchements.

            C’est pour ça que les gens ne bougent pas, pour autant qu’ils aient les moyens de bouger qui plus est.

          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 juin 2014 19:00

            Ceci étant dit, je veux bien essayer ta méthode la prochaine fois que je vois un frottage : je te tiendrai au courant du résultat !


            Qui sera pas fameux vu que les gugusses qui font ça se foutent de tout et de tout le monde quand ils ne sont pas à la recherche d’un prétexte à la baston pour tester leur niveau de karaté.

          • Fabienm 18 juin 2014 19:21

            @Alois : encore une fois, personne ne te demande de castagner le mec.

            Je pense qu’au contraire, la loi est parfaitement juste à ce niveau-là et dans tous les cas, tout le monde est soumis à la même (agresseur comme victime), c’est le principe même de vie en société.

            Ex : Un bijoutier qui tire sur son agresseur qui vient de lui voler ses bijoux est en tort s’il n’est pas en état de légitime défense et encore heureux !


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 juin 2014 21:36

            Bref tu t’indignes mais tu veux pas que le problème du frottage soit résolu pour de vrai.


            M’est avis que tu ne t’es jamais frotté à de la racaille pour t’imaginer que la parole suffit toujours pour régler les problèmes.



          • Fabienm 18 juin 2014 21:38

            Tu transformes mes paroles (ou ne les comprend pas)
            => je te parle d’une réponse proportionnée (la plupart du temps, oui la parole)

            J’ai vécu dans le 93, je pense que je sais mieux que la plupart des gens qui traînent ici ce que racaille veut dire, et comme je sais de quoi je parle, je peux t’affirmer que tu délires complètement smiley


          • Primum non nocere Primum non nocere 17 juin 2014 17:10

            Très bon article, à la fois drôle et criant de vérité sur l’état parfois lamentable de notre environnement social. Merci !


            • Fabienm 17 juin 2014 17:22

              @Primum : merci à vous smiley


            • nemotyrannus nemotyrannus 18 juin 2014 07:26

              Parmi les emmerdeurs de rue les plus fréquents.

              -Les racailles donc , qui s’autorisent tout en se moquant de ce que pensent les autres. Quand ils agressent pas les femmes , ils tabassent les hommes.

              -Les pervers , qui ont un problème donc. Se cachent après s’être exhibés.

              Je vois pas le sexisme là dedans. Les femmes sont plus vulnérables , physiquement , j’entends , normal qu’elles soient les principales victimes des agressions à caractère sexuelles.
              Mais je n’en concluerai pas pour autant qu’on peut qualifier ces agressions de « sexistes » comme ls féministes l’entendent. C’est à dire avec la volonté de montrer que l’homme est superieur ou dominant.


              • Primum non nocere Primum non nocere 18 juin 2014 10:15

                Techniquement parlant si, c’est sexiste (ou a minima machiste, appelez ça comme vous voulez). Comprenez qu’il est naturel de croiser des hommes dans la rue et s’en contre-battre l’oreille avec une babouche, mais qu’une femme dans la rue serait moins naturel (puisque les comportements tendent à changer, les individus à se focaliser) : cela découle d’un climat social, d’une habituation à l’idée que justement les femmes ne seraient là que pour être draguées, seraient à la disposition de ces chibres ambulants-casquette à l’envers-sisitavu (qui par ailleurs peuvent passer la journée à cela, qui a parlé d’interchangeabilité du produit ?), que lorsqu’une femme est dans la rue, elle n’est là que pour contenter l’œil avide des mâles en place mais peut aussi avoir des trucs à faire (j’vous assure, c’est possible), SE DOIT de sourire gentiment aux sublimes compliments qu’elle peut entendre (« wesh tu pourrais sourire au moins, salope » Yep ça donne envie), etc etc. Qui plus est, au sens normatif, les agressions à caractère sexuel sont déjà sexistes en tant que telles, de par la quasi unilatéralité de celles-ci, leur forme, leur fond.

                Tout ceci est entre autre dû à ce que l’on appelle généralement « la culture du viol » (si vous avez quelques minutes à dépenser pour un court-métrage c’est ici). La culture du viol décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications, des excuses, sont simplement banalisées, voire acceptées. Cela induit des comportements/idées au quotidien qu’il faut savoir identifier comme sexistes et anormaux (ce que fait très bien l’auteur).


              • nemotyrannus nemotyrannus 18 juin 2014 12:35

                Je suis pas d’accord.

                Il ne s’agit pas de croire qu’un fille va dans la rue pour se faire draguer , il s’agit de sauter sur l’occasion en se foutant de ce que pense ladite fille.

                La racaille ne répond pas aux messages de civilité , elle s’en moque. Marcher et dénoncer le problème ne sert à rien.
                Vous parlez de culture du viol , je pense donc que vous avez donc des tendances féministes et que donc vous pensez que la racine du problème se trouve dans leur perception des filles.
                Et du coup vous pensez que le harcèlement de rue est motivé par le sexisme.

                Moi je pense que la racine est dans la perception d’ autrui tout court.
                Avant de résulter d’une conception sexiste des choses , elle vient d’un sentiment d’impunité totale.
                Et de là découle un monde de violence comprenant ENTRE AUTRE ( et j’insiste sur le entre autre ) des comportements dérangeants pour les femmes.

                Mais aussi le caillassage de police , le tabassage pour un regard de travers , la casse après les manifs... Tous ça.
                Je ne veux pas vous vexer , mais je pense que c’est encore votre « tendance » féministe qui vous pousse à vous concetrer sur les seuls problèmes rencontrés par les femmes.

                Vous parlez d’excuses , « si elle est là c’est pour se faire draguer » , mais vous en faites aussi l’explication aussi . Comme si c’était la base de la chose , la raison étant leur perception de la femme...
                Je pense que cette excuse n’est justement rien d’autre qu’une excuse personnelle, une tentative de justification d’un acte qu’il sait pertinemment répréhensible mais dont il se moque.

                Je refuse le terme de sexiste car ce n’est pas la source de ce problème selon moi.


              • Primum non nocere Primum non nocere 18 juin 2014 13:54

                Nemotyrannus, je suis bel et bien en accord avec une partie de votre argumentaire. Dans les faits, ce sont des facteurs interdépendants qui sont en jeu. En l’occurrence, rien n’empêche d’être végétarien et écolo : le fait d’être écolo n’inclus ni n’exclus d’être végétarien, le fait d’être végétarien n’inclus ni n’exclus d’être écolo.

                Même si il y a un certain nombre de vérités (un brin stéréotypées, mais vérités quand même) dans votre développement, cela n’exclus pas l’aspect sexiste de ce type spécifique d’agression/harcèlement. Prenez donc votre premier commentaire Quand ils agressent pas les femmes , ils tabassent les hommes est déjà une reconnaissance de votre part des différences de comportements de ces individus fonction du genre de la victime. Coups et blessures pour les uns, sévices sexuels pour les autres.

                Que cette forme particulière de sexisme soit à ancrer dans une systémique plus globale de fonctionnement de ces petits conn#rds est tout à fait vrai, mais n’enlève rien à son caractère sexiste. Je m’étonne donc que vous en refusiez de manière si péremptoire le caractère sexiste.


              • nemotyrannus nemotyrannus 18 juin 2014 16:53
                Je refuse l’explication de la motivation à caractère sexiste dans le sens « l’homme est superieur/la femme dans la rue est là pour être draguée/... »

                Je ne nie pas la différence de comportement à l’égard d’un sexe ou de l’autre. Moi même je cède plus facilement ma place à une femme qu’à un homme... C’est là le même sexisme si on suit ce chemin.

                On est une gêne en tant que mâles , vous êtes une potentielle source de plaisir en tant que femelles. Puisque le sexe est une force puissante. 


                Ils vont pas vous tomber le poing dessus comme ils le font pour nous , agiront donc différement , mais la motivation sera le plaisir immédiat . La satisfaction brute.
                Pas la remise de la femme « à sa place ».
                Vous êtes rien pour eux à ce moment à part une source de plaisir. D’où les insultes qui pleuvent quand il y’a refus de votre part.


              • Primum non nocere Primum non nocere 18 juin 2014 18:20

                - On est une gêne en tant que mâles , vous êtes une potentielle source de plaisir en tant que femelles
                - Ils vont pas vous tomber le poing dessus comme ils le font pour nous
                - Vous êtes rien pour eux à ce moment à part une source de plaisir. D’où les insultes qui pleuvent quand il y’a refus de votre part

                Je me doit d’espérer que vous n’avez pas osé faire ce ridicule amalgame, ce raccourci éhonté (et sexiste, oops), de croire que mon discours féministe me cataloguait automatiquement dans la catégorie des femmes. Déduction absurdement stéréotypée.
                Erf, vu votre ton, vous me prenez bien pour une femme. Je ne vois pas pourquoi continuer de discuter de sexisme face à ça -.-’

                Et au fait, je cède plus facilement ma place à une femme qu’à un homme... C’est là le même sexisme si on suit ce chemin : Oui.


              • nemotyrannus nemotyrannus 19 juin 2014 12:26

                C’est l’avatar qui m’a fait penser que vous êtiez une femme...

                Et le discours , qui rend forcément les femmes plus sensibles à la choses puisque c’est de elles qu’il s’agit.


              • nemotyrannus nemotyrannus 19 juin 2014 12:36

                Maintenant , reste à voir qui tient le discours le plus « stéréotypé » en sortant justement ce mot à tout bout de champ et en voulant tout expliquer par le sexisme e comme on l’apprend dans certains groupes manichéens...

                Afin de faire de la relation homme femme la source de tous les maux...


              • eric 18 juin 2014 12:14

                Une vision machiste comme souvent. Elle imagine que l’état d’une société dépend d’un des sexes.... Une des façon les plus perverses d’infantiliser les femmes.

                « Il suffirait que les hommes soient conscients... »

                Une étude Canadienne sur les abus sexuels chez les autochtones aujourd’hui et hier, montre bien que la question concerne tous le monde. Femmes comprises. http://www.fadg.ca/downloads/absexoffend.pdf
                Se balader en minijupe, nombril apparent et seins a l’air est une forme de renoncement a des normes collectives de comportement permettant de gérer un peu les agressions sexuelles. Dans le langage du jour, on pourrait même dire que c’est une agression sexuelle......
                Ne pas oser adresser la parole a une « bombe » qui exhibe tous les symptômes matériels classique, exhibition des signes sexuels secondaires, de la disponibilité sexuelle constitue sans doute plus un problème que d’avoir a faire un effort pour controler sa main. Parce que la seconde réaction constitue un réflexe naturel. La contrôler ou apprendre a la contrôler, est sans doute même plus facile que de rééduquer le timide coincé. Dans les deux cas, il y a un nombrilisme individualiste et une indifférence à l’autre. Celui qui touche sans demander, celui qui ne comprend pas que l’interlocuteur attend peut être quelque chose.

                La solution « autochtone » est assez simple dans le principe. Difficile a expliquer dans des mots qui ne soient pas piégés. La sexualité est a la fois considérée comme naturelle et empreinte de « sacré », de « spirituel ». Elle est gérée comme tous ce qui peut provoquer de la violence mimétique. Avec des formes et des précautions.

                Bref, pour reprendre les mots d’Alan Bloom, ce sont des « âmes désarmées » qui expliquent toutes les formes de violence dans le domaine public.

                Ce n’est ni un problème d’homme, ni un problème de femmes, mais bien plus généralement un problème de société et d’humanité. Des questions relationnelles.

                En mettant l’accent sur un prima de la liberté individuelle, on finit par en arriver a ce genre d’impasses. En imaginant qu’il y aurait d’un coté des gros macho et de l’autre des victimes, on passe complètement à côté de la réalité profonde du phénomène et des éventuelles solutions.


                • Primum non nocere Primum non nocere 18 juin 2014 13:28

                  Plusieurs petites choses, Eric  : Se balader en minijupe, nombril apparent et seins a l’air est une forme de renoncement a des normes collectives de comportement permettant de gérer un peu les agressions sexuelles. J’ai été, fut un temps lointain, de ces petits métalleux énervants, ceintures de cal7.62 à la taille, gabardine, New Rock, treillis, de gros A cerclés un peu partout et surtout du noir du rouge, du noir, du rouge, du noir, du rouge partout et tout le temps. C’est une forme, adolescente et un brin ridicule (surtout du haut de mes 50 kilos haha) de ce que vous appelez doucereusement un « renoncement à des normes collectives ». Pourtant, quel que soit votre avis et celui de quiconque là dessus, j’en ai (encore heureux) le droit le plus absolu. Au même titre que j’ai eu ma période baba-sarouel, et qu’aujourd’hui j’aime à me balader habillé d’un col V et d’un skinny taille basse ou d’un bermuda-baggy. Je n’exhibe ni mon c#l, ni mes mollets pour ces dames, mais pour moi, par goût (discutable, mais n’empêche).
                  En quoi une femme voulant porter une jupe au dessus du genou (grand dieu, quelle folie) ou un top court en été (pour rappel, population masculine à demi nue dès 25°, et ce même en pleine ville) serait à blâmer  ? Vous ne faites qu’alimenter une certaine culture de la culpabilisation des victimes, vous entretenez le sentiment que la rue est un espace masculin dans lequel les femmes doivent tout contrôler les concernant, tant l’habillement que la démarche et ne pourraient circuler de manière pleinement libre et sûre, à toute heure du jour et de la nuit, en tout lieu. C’est une atteinte fondamentale à la liberté de tout un chacun.

                  Par ailleurs, pour l’anecdote, plusieurs sociologues et/ou psychologues ont pu remarquer dans des études comparatives inter-culturelles que même en Afghanistan, le harcèlement de rue existe. Dois-je vous rappeler la mode de ce coin charmant du monde ?

                  Parce que la seconde réaction constitue un réflexe naturel. How dare you ! Vous présenteriez vous, face à un juge, avec un tel argument ? Franchement ? Y croyez vous, vous-même ? Le corps d’une femme n’est pas à votre disposition, pas plus que vous n’avez une « nature » à mettre des mains. Qui plus est, à vous lire, vous prétendez que les hommes ne sont que de pauvres victimes, de pauvres animaux qui ne peuvent se contrôler. J’ai une plus haute opinion du genre auquel j’appartiens que vous visiblement. Un harceleur est un harceleur, un agresseur est un agresseur, ne me faites pas croire qu’ils ne sont pas responsables de leurs actes.

                  En mettant l’accent sur un prima de la liberté individuelle, on finit par en arriver a ce genre d’impasses. En imaginant qu’il y aurait d’un coté des gros macho et de l’autre des victimes, on passe complètement à côté de la réalité profonde du phénomène et des éventuelles solutions. La réalité est bien plus complexe, c’est vous qui voulez apparemment lire une restrictivité du réel à ces deux seuls « hyper-groupes » dans le texte de fabienm, votre grille de lecture m’a l’air faussée.

                  Ce n’est ni un problème d’homme, ni un problème de femmes, mais bien plus généralement un problème de société et d’humanité. Des questions relationnelles. Je crois que c’est la seule remarque rationnelle de votre commentaire. Incroyable d’arriver à une conclusion comme celle-ci après un développement (à mon sens) aussi surréaliste.


                • Fabienm 18 juin 2014 13:34

                  @Eric : je pense que vous n’avez fait que survolé l’article (ou alors rien compris, ce qui est plus dommage).

                  J’ai écrit (notamment) : « Ce n’est pas tant les femmes qui doivent être solidaires que tout individu finalement. »

                  Donc, juste exactement l’inverse de ce que vous croyez avoir lu.

                  Bref... lisez l’article et on en reparle.


                • Olivier Perriet Olivier Perriet 18 juin 2014 14:52

                  Pas mieux qu’Eric, merci


                • Fabienm 18 juin 2014 15:06

                  c’est beau de se dédouaner les gars...
                  Allons, allons, ce n’est bien entendu pas le problème des hommes si la majorité des harcèlements sont de leur fait.

                  Plouf


                • Jimmy 18 juin 2014 16:28

                  d’accord avec Eric


                • Fabienm 18 juin 2014 16:30

                  C’est beau les hommes qui donnent leur avis sur le harcèlement dont sont victimes les femmes

                  Bizarrement, ils sont tous d’accord smiley

                  Re-plouf !


                • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 juin 2014 10:06

                  disons que c’est aussi ce que vous faites l’auteur


                • Radix Radix 18 juin 2014 13:05

                  Bonjour Fabienm

                  Bon article sur un sujet qui me touche de près du moins mes filles.
                  Ma fille ainée âgée de 16 ans a eut affaire avec un frotteur dans le tram et ce sont deux grands black, taillés comme des armoires à glace, qui ont soulevé le malotru et l’on déposé délicatement plus loin, sans dire un mot en adressant un grand sourire à ma fille !

                  Tout espoir n’est pas perdu, il reste des hommes courageux !

                  Radix


                  • Fabienm 18 juin 2014 13:34

                    @Radix : bonne anecdote, merci

                    En fait, c’est assez sidérant de voir à quel point tout le monde peut dire avoir déjà été témoin ou victime de tels comportements. C’est assez flippant


                  • Crab2 18 juin 2014 13:29

                    L’espace public n’appartient pas aux femmes quand elles sont obligées de circuler sous le regard des autres :

                    Un rapport international ( encore un ) dénonce les pratiques ségrégationnistes ( ... )

                    Suites : http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/06/culture-mahometane-segregationniste.html

                    ou sur :

                    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/06/18/culture-mahometane-segregationniste-5393572.html


                    • Crab2 15 octobre 2014 11:02

                      ICI, sur cette page, je reproduis un article pour soutenir vivement l’idée Baby-Loup, et de rappeler que plus de 75 % des françaises et français sont excédés de voir que la majeure partie de « notre classe politique » misogyne, voire phallocratisée des gauches et des droites cède continuellement ...

                      Suites :

                      http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/10/baby-loup-2014-suite.html

                      ou sur :

                      http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/10/15/baby-loup-2014-suite-5468793.html

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