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L’Europe du rail déraille par Floréal

L’EUROPE DU RAIL DERAILLE DANS LES GRANDES LARGEURS, par Floréal

Enorme couac à la SNCF : l’entreprise a sur les bras des trains neufs trop larges qui ne peuvent pas entrer dans certaines gares. Cela va coûter 50 millions d’euros (pour commencer…) pour refaire les quais desdites gares ! Et qui paiera la note au final si ce n’est l’usager, par l’augmentation du prix du billet, et le cheminot, par de nouvelles réductions d’emploi ou par le blocage des salaires ?

Comment ce gâchis digne de Courteline a-t-il été possible à un moment où l’euro-austérité accable les services de l’Etat, où l’on sabre dans les effectifs cheminots et où les tarifs imposés aux usagers du rail n’ont plus rien à voir avec l’idée d’un service public tel qu’on l’a connu naguère… c’est-à-dire avant le Traité de Maastricht ?

Ce gaspillage ridicule est le joli résultat de la dislocation de l’entreprise ferroviaire publique. Désormais en effet, la SNCF exploite les lignes et Réseau ferré de France (RFF) s’occupe des infrastructures avec fort peu de moyens. Ce découplage aberrant (la preuve !) a été voulu par les eurocrates pour permettre la concurrence PRIVEE sur le rail français (« concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde », article VI de Maastricht) pendant que l’Etat, c’est-à-dire le contribuable, continuerait de s’occuper de la partie non rentable : l’entretien du réseau ; d’où son triste état actuel et les retards incessants que nous subissons tous quand nous prenons le train, au grand désespoir des cheminots.

On a procédé de même à EDF en séparant le réseau, ERDF, de l’exploitation, elle aussi ouverte aux trusts privés… avec l’envol des tarifs au compteur qui a suivi (qui donc disait que la concurrence ferait baisser les prix ?).

Bref, désormais, l’ex-SNCF unifiée est coupée en deux. Résultat : SNCF et RFF ne travaillent plus ensemble, la main droite ignore ce que fait la main gauche si bien que l’entreprise exploitante commande des trains que RFF ne peut faire rouler, sauf entre les gares (les voyageurs n’auront qu’à finir à pied !). Le malheur, c’est que les voyageurs et les marchandises continuent d’embarquer bêtement dans les gares !

Enorme responsabilité dans ce gâchis, non seulement de l’U.E. , non seulement de ses proconsuls français successifs de la droite et du PS, les Juppé, Balladur, Jospin, etc., mais de Gayssot, l’ex-ministre « communiste » des transports de Jospin ; après avoir promis d’abolir la contre-réforme maastrichtienne du rail, Gayssot l’a consciencieusement appliquée de 97 à 2002 et les dirigeants euro-réformistes des syndicats du rail ont fermé les yeux avec un seul mot d’ordre : promettre un « service public européen » pendant qu’on laisse casser le service public national…

Moralité : il est temps d’en finir avec la privatisation galopante imposée par l’U.E. avec la complicité de nos gouvernants. Temps de reconstruire un monopole public UNIFIE du ferroviaire géré dans l’intérêt de la nation, des usagers et des cheminots au lieu de livrer le service public, ce bien commun de la nation, aux monopoles privés et aux transnationales. Temps surtout, de SORTIR de cette U.E. de malheur qui ruine et ridiculise notre pays. Temps, le 25 mai prochain, de sanctionner les rabatteurs de l’introuvable « U.E. sociale » en boycottant les européennes et en mettant sur les rails la contre-attaque du monde du travail.

"près de deux mille rames flambant neuves ont été commandées à Alstom et au canadien Bombardier, pour une somme totale de près de quinze milliards d’euros."

 

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21 réactions à cet article    


  • Rincevent Rincevent 22 mai 2014 18:56

    « Ce découplage aberrant (la preuve !) a été voulu par les eurocrates ». Non, il n’a jamais été demandé deux sociétés indépendantes, ce qui a été prescrit aux opérateurs historiques détenteurs des voies c’est l’ouverture à la concurrence. Les chemins de fer allemands gèrent ça avec une filiale (DB Netz) qu’ils contrôlent. Il s’agit donc bien, dans la forme, d’une décision nationale.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Bahn
    http://fr.wikipedia.org/wiki/DB_Netz


    • lcm1789 22 mai 2014 23:39

      Bien sur que s c’est de cal qu’il s’agit, l’UE a exiger la création de RFF car sinon le réseau appartenant à la sncf (c’est à dire à nous cochons de contribuables-citoyens)

      Il n’est pas possible de faire rouler des trains privés...

      Le mécanisme que tu décris en Allemagne est du même acabit ....exploitants des trains/exploitants du réseau, la forme juridique de la séparation n’a que peu d’importance.

    • amiaplacidus amiaplacidus 23 mai 2014 07:18

      Pour cette fois, l’UE n’est pas responsable. Elle n’impose absolument pas de scinder les entreprises ferroviaires.

      Par exemple, en Allemagne, c’est la Deutsche Bahn qui gère le réseau, les gares, le trafic des voyageurs et le fret.
      Simplement, la DB doit mettre ces infrastructure à disposition de quiconque de solvable qui veut les employer. Cette mise à disposition doit se faire à un coût convenable, couvrant au minimum les frais effectifs.

      L’UE c’est une excuse facile et souvent utilisée pour tenter de masquer les manquements de « l’élite » censée diriger la France.

      L’Europe actuelle a déjà suffisamment de défauts et crée suffisamment de problèmes pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en rajouter.


      • claude-michel claude-michel 23 mai 2014 07:20

        C’est la France qui avance avec ses élites.. ?


        • claude-michel claude-michel 23 mai 2014 10:06

          Sympa une lélite du rail (un ingénieur des hautes écoles de la connerie) vient de me répondre...y en aura d’autres...La France est remplie de parasites.. !


        • lerenard lerenard 23 mai 2014 08:33

          mais non ce ne sont pas les trains qui sont trop large ce sont les quais voyons !


          • Francis, agnotologue JL 23 mai 2014 09:09

            Cette affaire est un modèle du genre des situations ubuesques auxquelles mène le libéralisme aveugle dont le profit immédiat est la seule règle.


            • bourrico6 23 mai 2014 12:58

              Chapeau d’oser faire un tel lien.

              Enfin façon de parler hein, parce que franchement.... sauf si vous parvenez à m’expliquer le lien entre libéralisme et un cahier des charges foireux ou non respecté.


            • mmbbb 23 mai 2014 14:05

              il faudrait cesser d’utiliser les memes poncifs L’education nationale n’est pas sous la coupe du marche et pourtant cette institution presente des resultats bien moyens Idem pour La SNCF vous devriez nous donner la dotation de l’Etat ? Il y eut une affaire assez similaire avec le porte avion Charles de Gaulle dont le pont n’etait pas assez long pour que l’avion radar Hawkeye puisse apponter en toute securite Resulat de l’ultra liberalisme des chantiers etatises de la DCN quelques millions d’euros supplementaires de depense A l’epoque cela avait ete aussi la risee du monde


            • Spartacus Lequidam Spartacus 23 mai 2014 15:54

              Pour info dans un monde libéral, si la SNCF était privée, la facture de RFF lui serait envoyée et se serait les actionnaires privés qui paieraient. Pas la collectivité nationale par le bais de l’impôt.....




            • lsga lsga 23 mai 2014 15:55

              vi, et si la SNCF serait privé, ce serait les salariés qui trinqueraient (avec une diminution de la voilure) beaucoup plus que les actionnaires. 


            • SamAgora95 SamAgora95 23 mai 2014 09:14

              Normalement il y a toujours un chef de projet qui coordonne les différents corps de métier, comme l’architecte dans la construction, ce chef de projet est forcément celui qui a initié le projet, à savoir la SNCF.

              Cette histoire de sociétés indépendantes qui travaillent chacune dans son coin est destinée à cacher l’incompétence de la SNCF.

              Cette erreur est une honte, la société prend la direction du film idiocracy !

              • Francis, agnotologue JL 23 mai 2014 09:58

                N’importe quoi ! RFF et SNCF ne communiquent pas. Notre machine ferroviaire fonctionne comme un couple e divorcés.


              • bourrico6 23 mai 2014 13:03

                Faut vraiment rien avoir à se mettre sous la dent pour monter un truc pareil en épingle.

                Ce n’est rien qu’une erreur dans un projet, comme il y en a tant et partout.

                Et si on compare à d’autres, comme le F35 par exemple smiley ... on pourrait preque dire que tout se passe comme prévu et qu’il n’y a aucun soucis.

                De plus j’en vois lyncher le PDG (un sale type à mon sens, mais ça n’a rien à voir avec le sujet), car c’est lui qui devait vérifier la largeur des quais bien sur.... pourquoi pas hein ?

                Bref, ceci n’est qu’une occasion de cracher sur un peu tout et n’importe quoi, la SNCF servant ici de défouloir.

                Affligeant.


                • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 23 mai 2014 15:18
                  Cher auteur,

                  La faute à l’UE écrivez-vous ?

                  Ainsi selon vous les unités de mesures ne seraient pas les mêmes au sein de l’UE ?

                  Si un mètre français vaut exactement un mètre allemand, il est exact que le pied français n’a pas la même taille qu’un pied anglais, même si un pied reste un pied, même dans les bureaux d’études français ...

                  Cessez donc d’accabler l’UE de tous les maux de la Terre. Elle n’est pas responsable de tout, ni d’une mauvaise météo, ni des nuées de sauterelles en Afrique, ni même de la dernière indigestion d’Obama ...

                  • Spartacus Lequidam Spartacus 23 mai 2014 15:50

                    La logique communiste d’absence intellectuelle de la responsabilité individuelle dans toute sa splendeur :

                    La culture des Bolcheviques reste la même "responsable mais jamais coupable....

                    Voici donc les règles de vie des Bolcheviques à la SNCF, pouponnière de cocos par excellence.
                    Tout échec est nécessairement imputable à une défaillance extérieure.
                    Jamais il ne faut admettre que le collectivisme engendre ses défaillances qui rejaillissent sur la collectivité.

                     Regardez donc cette culture le de la « responsabilité collective ». La primauté donnée a priori à la « responsabilité collective » génère la contrepartie de l’irresponsabilité personnelle comme schéma de vie. 
                    « Rien n’est grave dans mon action de travailleur SNCF, c’est la faute des autres ou du système ».

                    • lsga lsga 23 mai 2014 15:57

                      Non, désolé, les communistes sont pour la responsabilisation individuelle, contre le fonctionnariat, contre le salariat. 

                       
                       
                      Le mot que tu cherches, ce n’est pas « bolchévique », mais « bismarckien »
                       


                    • bourrico6 23 mai 2014 16:04

                      T’en a pas marre de mentir à longueur de temps ?

                      Comment t’ont élevé tes parents ?

                      T’es une ordure avec une mentalité d’ordure, tes propos sont orduriers, orduriers par leur contenu mensongers et insultant pour l’intelligence humaine, ta mentalité" est ordurière, une mentalité de prédateur négrier égoïste et rapace, tout ça au service de buts futiles.

                      Tu vois, j’ai pas besoin de mentir pour t’en mettre plein la gueule, la vérité se suffit à elle même.


                    • lsga lsga 23 mai 2014 16:33

                      ce qui est rigolo, c que comme tu te contentes d’insulter, on ne sait pas à qui tu parles ^^

                       
                      Pas à moi j’espère ? 

                    • lusio 23 mai 2014 16:13

                      Si la SNCF meure, ce qui reste à démontrer, ce n’est pas des privatisations dont on comprend bien qu’elles sont votre bête noire, mais des privilèges exorbitants (salaires, retraites, avantages en nature, billets gratuits aux proches...) qu’une catégorie de salariés prédateurs (les cheminots) s’arrogent depuis des années grâce à un pouvoir de nuisance largement utilisé...

                      Le niveau de vie de ces salariés prédateurs prospère sur le dos de la collectivité nationale qui ne cesse de manière directe ou déguisée, de financer leurs déficits sans fond que le prix de plus en plus exorbitants du billet de train ne parvient pas à combler...

                      Alors évidemment, cette catégorie de salariés prédateurs ne cessent de sauter sur des détails (20 % de quais à raboter (en fait, à mettre aux nouvelles normes)), pour défendre l’indéfendable : le maintien éternel de leurs privilèges et de leurs prédations au détriment de la collectivité publique...

                      On a eu les mêmes arguments anti privatisation sur France Telecom qui vendait son téléphone puis son internet à prix prohibitifs, profitant, comme le fait toujours la SNCF de son monopole de droit ou de fait...

                      Par ailleurs, ayant eu l’occasion d’utiliser récemment ces trains, j’ai eu le plaisir de constater, que pour une fois, ils sont spacieux, splendides et agréables...

                      Si la privatisation pouvait abolir, comme pour France Telecom, vos privilèges dignes des corporations de l’ancien régime et ainsi faire baisser les prix on ne peut qu’applaudir... Mais je rêve, tant votre pouvoir de nuisance assis sur des syndicats catégoriels financés, là encore par le contribuable, est destructeur....


                      • coinfinger 23 mai 2014 18:08

                        J’ai la vague impression qu’on manque d’informations sur les circonstances de cette bourde de la Sncf . Est-ce vraiment une bourde ?
                        Et les constructeurs Bombardier et Alstom , ils ne savaient pas ? Et les régions où vont circuler ces trains non plus ?
                        Une chose est sure , il manque quelque part un maitre d’oeuvre .

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