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Accueil du site > Tribune Libre > L’Europe : un traquenard ultra libéral

L’Europe : un traquenard ultra libéral

L’Europe est d’actualité tous les jours, même si on ne nous en parle que pour les grandes cérémonies habituelles comme les Européennes, les référendums ou les 50 ans du traité de Rome. Pourtant, depuis plus de 50 ans, nous sommes dans un processus unique, qui n’a jamais dévié malgré les évolutions de la conjoncture et des populations européennes. Regardons de plus près de quel processus il s’agit.

Petite chrono rapide de l’Europe...

Bon, reprenons avec la crise économique des années 30 qui ruine littéralement les États-Unis et l’Europe à partir d’une forte surproduction américaine et de la spéculation notamment. La Seconde Guerre mondiale est venue très opportunément offrir de nouveaux marchés à des entreprises comme Ford, IBM, ITT, General Motors, etc. Mais, surtout, elle a engendré un très lourd endettement des États envers les banques centrales, dont les actionnaires étaient des Rockefeller, Rothschild, Lazard, Morgan, Worms, etc. (une partie des membres de la synarchie européenne reformée dans les années 20). Tant les entreprises que les banques ont collaboré aussi bien avec le Reich ou Franco qu’avec la France libre ou l’Angleterre (c’est le moins que l’on puisse dire, mais c’est une affaire à suivre.)
Après la guerre, il a fallu trouver d’autres moyens pour maintenir une consommation élevée, et faciliter les échanges de marchandises.
Les États-Unis, dans leur grande mansuétude, nous octroient l’aide du plan Marshall, en 1946. Ladite aide, qui était constituée de dons, mais aussi de prêts, s’étale jusqu’en 1952 et doit servir à la reconstruction du continent. Mais le plan s’accompagnait de quelques contreparties :

  • que l’on créée l’OECE (Organisation européenne de coopération économique) afin que l’organisme gère la répartition des budgets de reconstruction dans les 16 pays destinataires. Ce fut fait en 1948.

  • que l’argent serve à acheter des produits fabriqués par les entreprises américaines.

  • que l’Europe mène la libéralisation interne de ses échanges.

Dès 1949, les pressions américaines pour la libéralisation de nouveaux secteurs, notamment les denrées alimentaires, se font sentir. En 1950 le président du Conseil de l’OECE présente un plan d’action pour l’intégration économique à la demande pressante des États-Unis, qui conditionnent la suite de leur aide à davantage de libéralisation des échanges.

L’OECE et l’Union européenne des paiements

En même temps que l’OECE, on crée l’OTAN

sous la forme d’un pacte militaire avec les États-Unis et le Canada, pour coordonner les politiques de défense et de sécurité, à savoir essentiellement contre la terrible menace soviétique. On crée aussi le Conseil de l’Europe dont les statuts ne prévoient pas (pas encore) un transfert de compétence des États vers le Conseil, ni une vision fédéraliste de l’Europe.

Selon le texte instituant l’OECE "L’objectif de l’Organisation est la réalisation d’une économie européenne saine par la voie de la coopération économique de ses Membres.". L’OECE est dotée d’un Conseil, d’un Comité exécutif et d’un secrétariat. Notons que le secrétaire général était Robert Marjolin, économiste ami de Jean Monnet, ancien commissaire général adjoint au Plan, qui a ensuite mis en route l’Union économique et monétaire. Il a étudié aux États-Unis grâce à une bourse de la fondation Rockefeller en 1932 et a fini sa carrière comme administrateur de multinationales, telles que Royal Dutch Shell (appartenant à la reine des Pays-Bas et au prince Bernhard, cofondateur du Bilderberg ) ou la Chase Manhattan Bank (à Rockefeller, l’autre grand fondateur du Bilderberg en 1954, fondateur également de la Trilatérale et membre éminent du CFR), et comme conseiller de nombreuses autres multinationales, telles que IBM ou American Express. Je reviendrai plus tard sur ce personnage.

L’OECE chapeaute l’Union européenne des paiements

(UEP), créée dans la foulée. Il y a bien des choses à dire sur cette UEP, censée éviter les discordances européennes dues au manque d’or pouvant garantir les valeurs des différentes monnaies. Elle gérait entre autres les transactions financières entre les pays membres, en utilisant comme valeur une unité de compte commune assurant la parité des monnaies avec le dollar, ceci dans le cadre du système monétaire de Bretton Woods. Elle pouvait aussi octroyer des crédits aux États membres, ceux-ci ayant alors un excédent ou un déficit comptable vis-à-vis de la « zone UEP ». En cas de déficit supérieur à un certain quota, l’État devait payer en or. Le fonds de compensation était fourni par le Plan marshal (350 M $).

L’UEP est dotée d’un Comité de direction composé des représentants (surtout de hauts fonctionnaires) des pays membres, qui peut prendre des décisions par rapport aux États membres ou proposer au Conseil de l’OECE, ceci dans les domaines budgétaire et fiscal, du crédit, de l’investissement et du commerce extérieur. Selon La Revue économique "il [peut] aussi exercer sur les pays membres une pression morale qui peut conduire à une certaine harmonisation des politiques qu’ils suivent dans ces domaines"

L’UEP a pris fin en 1958, quand les monnaies européennes sont déclarées convertibles par rapport au dollar. L’OECE décline avec la fin du Plan Marshall et se réoriente vers l’Otan. On décide alors d’élargir ses compétences, et on la transforme en Organisation de coopération et de développement économique. Mais reprenons la chronologie.


La CECA

En 1950, Jean Monnet et Robert Schuman, soudainement pris d’un superbe élan communautaire (version officielle), ont l’idée de créer la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA, mise en place en 1951). La nouveauté réside dans l’établissement d’un organe supranational et indépendant des États, la Haute Autorité

- que préside Jean Monnet, pour administrer la CECA conjointement avec le Conseil des ministres des 6 pays de la Communauté. La CECA est également dotée d’une Assemblée composée de députés nommés par les Parlements nationaux, et d’une Cour de justice dont les décisions sont obligatoires. Au même moment, on tente d’établir la Communauté européenne de défense (CED), impliquant la création d’une armée européenne placée sous le commandement de l’Otan. Le projet échoue notamment du fait de la France.

Nous avons donc là les bases d’une organisation supranationale, imposant aux États des politiques libérales, comme c’est écrit spécifiquement dans l’article 9 du Titre II : « Chaque État membre s’engage à respecter ce caractère supranational » (celui de la Haute Autorité). Les décisions de la Haute Autorité sont elles aussi obligatoires pour les États membres. Elle peut aussi infliger des sanctions pécuniaires ou des astreintes aux États membres, elle peut aussi emprunter pour ensuite prêter aux États et entreprises des secteurs du charbon et de l’acier. L’article 60 dparagraphe 1 du titre III est révélateur sur l’orientation donnée à la fameuse « construction européenne » :

"Sont interdites en matière de prix les pratiques contraires aux articles 2,3 et 4 notamment :

- les pratiques déloyales de concurrence, en particulier les baisses de prix purement temporaires ou purement locales tendant, à l’intérieur du marché commun, à l’acquisition d’une position de monopole ;

- les pratiques discriminatoires comportant, dans le marché commun, l’application par un vendeur de conditions inégales (...) notamment suivant la nationalité des acheteurs."

Le but, selon le traité instituant la CECA, est de créer un marché commun (zone de libre échange), des « institutions communes » et la libre concurrence pour les secteurs hautement stratégiques que sont le charbon et l’acier. Ces deux produits sont indispensables au fonctionnement économique de l’Europe. Les subventions d’État et les monopoles d’État dans ces secteurs sont interdits, car ils faussent la libre concurrence.


Les traités de Rome

070323_rome_contexteLa CECA a si bien marché qu’en 1957 on décide d’élargir encore le champ d’application des principes libéraux à de nouveaux secteurs. Des personnages-clés se mettent à la tâche. Pour n’en citer que quelques-uns : Adenauer, Walter Hallstein (qui devient l’année suivante le 1er président de la Commission de la Communauté économique européenne

- CEE), Paul Henri Spaak, (homme d’affaires belge et ex-président de l’Assemblée de la CECA), Robert Marjolin (dont j’ai déjà parlé, ex-secrétaire général de l’OECE grâce à Monnet, vice-président le la CEE de 1958 à 1967 chargé des questions économiques et financières. Il est aussi ami avec un dénommé Alexandre Kojève, un bureaucrate proche de la synarchie des années 30 derrière de nombreuses avancées de l’Europe depuis vingt ans, qui aimait beaucoup les idées - qu’il a ensuite enseignées à la célèbre université de Chicago - d’un « empire universel et homogène » et de la « fin de l’histoire »), Jean François Deniau (directeur des Relations extérieures de la Commission européenne dès 1958), Jean Monnet (promoteur des « États-Unis d’Europe ». Il n’occupait aucune fonction officielle entre 1955 et 1957, la période à laquelle il a préparé les traités de Rome. Cependant, il était à la tête du très fédéraliste Comité d’action pour les États-Unis d’Europe, qu’il a mis sur pied).

À Rome, le 25 mars 1957, deux traités sont signés :

  • le traité instituant la Communauté économique européenne, dont l’article 2 définit la mission de la CEE qui est, "par l’établissement d’un marché commun et par le rapprochement progressif des politiques économiques, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l’ensemble de la Communauté (...)« . C’est-à-dire selon l’article 3 la fin des droits de douane et quotas, une politique commerciale commune, l’ »abolition (...) des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux« , des politiques agricole et des transports communes, l’ »établissement d’un régime assurant que la concurrence n’est pas faussée dans le marché commun« , la coordination es politiques économiques, la création d’une  »Banque européenne d’investissement".

    La CEE est dotée d’une Assemblée formée de délégués nommés par les Parlements nationaux, d’un Conseil formé de ministres des États membres, d’une Commission « dotée d’un pouvoir de décision propre », et d’une Cour de justice.

  • le traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) vise à « créer les conditions de développement d’une puissante industrie nucléaire » pour « une croissance rapide de l’industrie nucléaire », ceci via un « marché commun nucléaire ».


money_tree5L’OCDE

En 1960, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) succède à l’OECE. Elle regroupe aujourd’hui trente États, dont la Turquie depuis 1961. L’OCDE est orientée vers six grandes branches de secteurs qui finalement regroupent l’ensemble des secteurs économiques

 : Économie, Gouvernance, Société, Finances publiques, Innovation, Durabilité. Sur la bannière de la page d’accueil du site de l’OCDE, on peut lire son credo : « Pour une meilleure économie mondiale »...

Selon la version la plus connue, l’OCDE est une institution de réflexion, qui publie de nombreuses études et rapports dans tous les domaines. Selon la « Convention relative à l’Organisation européenne de coopération économique » signée le 14 décembre 1960, elle vise à pousser les États "à développer au maximum et à utiliser le plus efficacement leurs capacités et leurs possibilités pour réaliser la plus forte expansion possible de leur économie (...)" dans le cadre des traités précédents, notamment bien sûr le traité CEE instituant le marché commun et la libre concurrence. L’OCDE doit donc « promouvoir des politiques » destinées :

- "à réaliser la plus forte expansion possible de l’économie et de l’emploi et une progression du niveau de vie (...) tout en maintenant la stabilité financière, et à contribuer ainsi au développement de l’économie mondiale.

- à contribuer à une saine expansion économique dans les pays membres (...)

- à contribuer à l’expansion du commerce mondial sur une base multilatérale et non discriminatoire conformément aux obligations internationales.« 

Les États membres s’engagent de leur côté notamment à :

-  »assurer l’utilisation efficace de leurs resosurces économiques«  (sic.)

-  »suivre des politques conçues pour assurer la croissance économique et la stabilité financière interne et externe, et d’éviter que ne se développent des situations qui pourraient mettre en danger leur économie ou celle d’autres pays« 

- »poursuivre leurs efforts en vue de réduire ou de supprimer les obstacles aux échanges de biens et de services, ainsi qu’aux paiements courants, et de maintenir et étendre la libération des mouvements de capitaux "

Les décisions de l’OCDE sont elles aussi contraignantes pour les États membres, elle peut conclure des accords avec les institutions internationales comme la Banque Mondiale, le FMI, etc. Elle est dotée d’un Conseil et d’un Secrétariat indépendants des États.

La mise en place de l’OCDE est à inscrire dans lignée de la Convention de coopération économique européenne à la base de l’OECE, signée dès le 16 avril 1948, et révisée lors de la convention OCDE. Celle-ci pousse les États membres à augmenter la production, moderniser l’appareil productif, « réduire progressivement les entraves à leur commerce mutuel », restaurer ou maintenir la stabilité de leurs économies. Cette convention incite à « l’exécution d’un programme commun de relèvement ». Examinons de plus près ce texte si peu mentionné dans les étapes de la construction européenne :

L’article 4, qui je le rappelle date de 1948, stipule que "les parties contractantes développeront dans la plus large mesure possible et de façon concertée leur échanges réciproques de biens et de services (...) et coopéreront pour atténuer les restrictions à leurs échanges et à leurs paiements réciproques (ndlr. c’est-à-dire les mouvements de capitaux), en vue d’abolir dès que possible celles qui les entravent actuellement.« 

L’article 5 établit que »les parties contractantes s’engagent à resserrer leurs liens économiques par tous les moyens qu’elles estimeront propres à réaliser les objectifs de la présente convention. Elles poursuivront leurs études en cours sur les Unions douanières ou les régimes analogues tels que les zones de libre échange« .

L’article 6 continue dans cette voie :  »les parties contractantes coopéreront entre elles (...) pour réduire les tarifs et autres obstacles à l’expansion des échanges« .

L’article 8 est également intéressant, car toute sa portée réside dans la définition du terme »rationnelle«  : »les parties contractantes utiliseront de la façon la plus complète et la plus rationnelle la main-d’oeuvre disponible".

Certes, l’OCDE fournit un cadre pour les échanges de biens, services et capitaux entre États membres, mais aussi pour la coordination de leurs politiques économiques dans le sens du libre échange. Ses points de vue servent de caution aux gouvernements lorsqu’il défendent des politiques libérales, et reflètent le Dogme libéral contenu depuis le début dans les textes européens.

Peu à peu, l’OCDE est prise d’ambitions internationales et cherche à faire rentrer des États non membres dans son circuit. Dès 1976, l’OCDE se préoccupe d’élaborer des « Principes directeurs » pour les entreprises multinationales, et crée le CIME (Comité de l’investissement des entreprises multinationales) rebaptisé ensuite Comité de l’investissement. Le CIME, donc, rédige ces « principes » . Ceux-ci sont non contraignants, et sont sont révisés en 2000. L’OCDE les intègre dans sa « Déclaration de l’OCDE et Décisions sur l’investissement international des entreprises multinationales » de 1976, révisée également en 2000. La Déclaration se soucie d’"améliorer le climat des investissements étrangers, favoriser la contribution positive des les entreprises multinationales peuvent apporter au progrès économique, social et environnemental, et permettre de réduire au minimum et de résoudre les difficultés qui peuvent résulter de ces opérations" tout en demandant aux entreprises d’avoir l’obligeance de respecter l’environnement, le droit social, etc. L’Annexe 2 est révélatrice d’un certain paradoxe résidant dans le fait d’inciter les multinationales à respecter le développement durable et autres aspects sociaux tout en leur donnant les moyens légaux de ne pas s’y plier, ainsi qu’en prônant une croissance économique continue et l’accumulation des profits. L’Annexe 2 s’intitule donc : "Considérations générales et approches pratiques concernant les obligations contradictoires imposées aux entreprises multinationales"

En effet, contradictions il y a. Que fait-on dans le cas où des "Principes directeurs" non contraignants entrent en contradiction avec un traité international ? Eh bien on respecte le traité, or les traités ont clairement tendance à aller vers le libéralisme total de tous les secteurs. Un regroupement de 47 ONG, OECD Watch, a établi un bilan de l’impact de ces « Principes directeurs », publié en 2005. OECD Watch observe donc que "Les Principes directeurs de l’OCDE à l’attention des multinationales ne sont pas un instrument adéquat pour enrayer les mauvais comportements des entreprises".

Mais l’OCDE se mêle vite de légiférer en matière d’investissements étrangers et de fiscalité, comme en témoigne la tentative de faire ratifier l’Accord multilatéral sur l’investissement au milieu des années 90.


L’AMI

againstAL’OCDE est en fait un système complexe, dans lequel se croisent de nombreux groupes d’intérêts. Ce sont en principe les États qui discutent entre eux au sein de l’OCDE, États soumis à l’influence des lobbies sectoriels ou intersectoriels. Les institutions supranationales comme la Commission européenne (art. 13 de la Convention de l’OCDE) ont aussi voix au chapitre, ainsi que les lobbies et think tank présents autour de l’OCDE, prêts à lui fournir études et rapports. Mais elle est aussi un forum de négociation entre les membres.

Regardons de plus près comment a été lancé l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) qui a défrayé les chroniques alternatives il y a quelques années. Ce texte, selon l’OCDE, devait "mettre en place un cadre multilatéral pour l’investissement international, comportant des normes élevées de libéralisation et de protection de l’investissement et des procédures efficaces de règlements des différends« , via une uniformisation du droit lié aux investissements et la mise en place d’un »arbitrage international« . De l’aveu même de l’OCDE, l’AMI  »vise aussi à empêcher que l’on revienne sur les acquis du vaste mouvement de libéralisation des investissements (...) et à démanteler les mesures discriminatoires à l’égard des investisseurs étrangers qui existent encore.« Il s’agit donc d’assurer aux investisseurs un  »accès optimal aux marchés«  ainsi qu’une  »sécurité juridique optimale«  c’est-à-dire une protection juridique totale desdits investissements, notamment en assurant le  »libre transfert des bénéfices, des dividendes et autres produits de l’investissement". Les entreprises pouvaient donc poursuivre des États

si elle s’estimaient lésées au regard de l’AMI et des autres principes libre échangistes déjà validés, et obtenir des dédommagements. De plus, tout, y compris les services et les ressources naturelles, est libéralisé. Voilà pour les grands principes.

L’AMI est préparé depuis 1991 par deux Comités de l’OCDE composé de représentants des gouvernements des pays membres, et est négocié dans la plus grande discrétion entre 1995 et fin 1997 au sein de l’OCDE, entre les représentants des États membres. Juste avant le début de ces discussions à huis clos, l’OMC a fait passer l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), qui libéralise très opportunément tous les secteurs de services.

L’OCDE a publié en 2002 des documents relatifs aux négociations, qui restaient jusqu’alors soigneusement rangés dans les tiroirs. Ceux-ci sont fort instructifs car ils donnent un aperçu de l’état d’esprit qui régnait lors desdites négociations. Le "rapport du Comité de l’investissement des entreprises multinationales CIME et du Comité des mouvements de capitaux et des transactions invisibles (sic.) CMIT" de 1995, qui permet à l’OCDE d’ouvrir les discussions, est symptomatique. Ce sont ces deux Comités qui ont préparé le projet depuis quelques années.

Il semble que, pour la CIME et le CMIT, l’AMI soit une urgence dès 1995. L’introduction du fameux rapport commence ainsi : « Le moment est venu de négocier à l’OCDE un accord multilatéral sur l’investissement (AMI) », car, explique-t-on plus loin, " Les investisseurs étrangers peuvent encore rencontrer des obstacles, faire l’objet d’une discrimination et être vistimes d’un climat d’incertitude.(diantre, les pauvres) Les gouvernements des pays de l’OCDE et les Communautés européennes, les entreprises et les travailleurs (ceux-là même qui ont su se mobiliser pour faire cesser les discussions relatives à l’AMI) estiment important l’établissement de nouvelles règles multilatérales pour l’investissement fixant des normes élevées et instaurant un cadre équilibré et équitable pour régler les problèmes concernant l’investissement.« . Le bien fondé d’un tel texte ? Tout simplement parce que »L’investissement, en provenance ou à destination de l’étranger, est bénéfique pour la croissance économique, la productivité et la compétitivité.".

Il est consternant de lire que le syndicat des travailleurs (TUAC), s’est déclaré favorable à l’AMI, ce qui ne semble pas être le cas d’après ses communiqués. Il a cependant été consulté lors des « discussions » sur le projet.

Ce « rapport » définit le « but des négociations » qui est "d’arriver à un accord (...) qui fixerait des normes élevées pour le traitement et la protection des investissements (...), irait au-delà des engagements actuels pour parvenir à un niveau élevé de libéralisation (...), aurait un caractère contraignant (...)". Il impliquerait, de plus, des États non-membres de l’OCDE, et dépasserait les textes déjà édictés par l’OCDE, comme ses fameux Codes sur lesquels nous allons revenir.

La CIME et le CMIT préconisent de "poursuivre l’analyse des nouveaux domaines de libéralisation, notamment la circulation et l’emploi du personnel-clé, les obligations de résultat contraignant, les privatisations, les entreprises d’État, les monopoles, les concessions, les pratiques des sociétés et les incitations à l’investissement«  ainsi que pour ce qui touche aux »expropriations« , c’est-à-dire quand un État nationalise une entreprise, puisque dans ces cas-là l’AMI »garantirait à l’investisseur et à son investissement un traitement juste et équitable ainsi qu’une protection et une sécurité complètes", cette dernière proposition semblant contradictoire avec les notions de « justice » et d’« équité » puisque la protection et la sécurité ne seraient assurées que pour les entreprises, pardon "les investisseurs et les investissements« et ce, sans aucune contrepartie.

Le projet de texte consolidé rédigé par des »Groupes d’experts" et publié en 1998 reprend tout à fait les mêmes idées.

La France a fini par se retirer des négociations à l’OCDE en 1998 après une très forte mobilisation

populaire et syndicale, comme le constate l’Observateur de l’OCDE (la revue de l’OCDE). Dans de nombreux pays, l’information a circulé et les gens se sont ainsi mobilisés. Certains Etats ont donc fini par réclamer une "période de consultation", notamment des ONG... Pour la France, Jospin a immédiatement rassuré les porteurs du projet "AMI", affirmant que l’OMC serait un très bon cadre pour relancer cette négociation. Aujourd’hui, c’est la Commission qui pourrait valider ou rejeter le texte pour l’ensemble des Etats européens.

Depuis, le grand enjeu est de faire passer l’AMI via l’OMC, dans le cadre de l’AGCS (Accord général sur le commerce des services, entré en vigueur juste avant les négociations portant sur l’AMI à l’OCDE).

Fin de la première partie


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52 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 23 novembre 2007 12:10

    Merci pour cette très intéressante et utile synthèse et cette mise en perpespective historique. Une bonne base pour approfondir le problème sous tous ses angles.


    • Ceri Ceri 23 novembre 2007 13:01

      j’aimerais bien savoir quels sont les arguments de ceux qui jugent cet article inintéressant ! mdr ! smiley C’est du factuel, c’est les textes eux mêmes, je vois pas de sources + fiables que le texte brut ! Serait-ce le titre qui dérange votre petit confort mental ?


      • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 13:56

        Le dollar US pourrait perdre jusqu’à 90% de sa valeur

        Un article publié par l’United Press International nous apprend que le directeur du Trends Research Institute, Gérald Celente prévoit qu’une crise financière va probablement provoquer une chute libre du dollar US perdant plus de 90 % de sa valeur et fera s’envoler le prix de l’or à 2000 $ l’once.

        Le dollar US pourrait perdre jusqu’à 90% de sa valeur « Nous sommes sur le point de vivre une période économique ne ressemblant en rien à ce que personne n’a encore jamais vu. » C’est en ces mots que Gerald Celente prévoit ce qu’il nomme la « Panique de 2008. »

        Toujours selon l’United Press, Gérald Celente qui prévoyait il y a un an la crise financière des prêts hypothécaires des subprime et la chute du dollar US de même qu’en mai dernier, il prévoyait la croissance actuelle du prix de l’or, a déclaré à la presse que l’effondrement des subprime n’était que le premier « petit segment à haut risque du marché » à s’effondrer.

        De grosses pertes telles que celles qui ont été récemment publiées par Citigroup Inc et General Motors seront également assez courantes au cours des temps à venir a-t-il dit, avant d’ajouter qu’il ne serait pas surpris si des géants tombaient raid mort.

        Enfin, il ajoute que la Panique de 2008 engendrera une baisse du niveau de vie des états-uniens.

        Par Dany Quirion pour Alter Info

        Note : Gérald Celente est souvent interviewé par différents médias des États-Unis. L’institut qu’il a fondé a pour but d’analyser les événements qui façonnent le destin du monde et d’en prévoir la tournure. On lui reconnaît la juste prédiction du krach boursier de 1987, la chute de l’Union Soviétique et autres grands événements.

        Source : http://www.upi.com/NewsTrack/Business/2007/11/19/forecast_us_dollar_could_p lunge_90_pct/4876/

        Vendredi 23 Novembre 2007 [email protected]


      • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 13:56

        Le dollar US pourrait perdre jusqu’à 90% de sa valeur

        Un article publié par l’United Press International nous apprend que le directeur du Trends Research Institute, Gérald Celente prévoit qu’une crise financière va probablement provoquer une chute libre du dollar US perdant plus de 90 % de sa valeur et fera s’envoler le prix de l’or à 2000 $ l’once.

        Le dollar US pourrait perdre jusqu’à 90% de sa valeur « Nous sommes sur le point de vivre une période économique ne ressemblant en rien à ce que personne n’a encore jamais vu. » C’est en ces mots que Gerald Celente prévoit ce qu’il nomme la « Panique de 2008. »

        Toujours selon l’United Press, Gérald Celente qui prévoyait il y a un an la crise financière des prêts hypothécaires des subprime et la chute du dollar US de même qu’en mai dernier, il prévoyait la croissance actuelle du prix de l’or, a déclaré à la presse que l’effondrement des subprime n’était que le premier « petit segment à haut risque du marché » à s’effondrer.

        De grosses pertes telles que celles qui ont été récemment publiées par Citigroup Inc et General Motors seront également assez courantes au cours des temps à venir a-t-il dit, avant d’ajouter qu’il ne serait pas surpris si des géants tombaient raid mort.

        Enfin, il ajoute que la Panique de 2008 engendrera une baisse du niveau de vie des états-uniens.

        Par Dany Quirion pour Alter Info

        Note : Gérald Celente est souvent interviewé par différents médias des États-Unis. L’institut qu’il a fondé a pour but d’analyser les événements qui façonnent le destin du monde et d’en prévoir la tournure. On lui reconnaît la juste prédiction du krach boursier de 1987, la chute de l’Union Soviétique et autres grands événements.

        Source : http://www.upi.com/NewsTrack/Business/2007/11/19/forecast_us_dollar_could_p lunge_90_pct/4876/

        Vendredi 23 Novembre 2007 [email protected]


      • Dégueuloir Dégueuloir 23 novembre 2007 13:57

        sorry pour le doublon......c’est la faute à DW....lol


      • Ceri Ceri 23 novembre 2007 14:02

        faudrait que je vérifie si le type dont tu parles est au Bilderberg, parce que c’est typiquement leur manière de faire ! Quand le patron de la FED dit en juin 2006 que 5% des ménages US vont perdre leur logement, alors qu’il était quasi le seul à pouvoir faire quelque chose et qu’il n’en a bien sur rien fait, ca laisse songeur.

        Pour le coup du dollar, ca rejoint ce que j’ai pu vaguement entrevoir à la suite des réunions au sommet entre Bilderbergers et CFR, et Trilatréale : l’économie US a été sacrifiée en parfaite connaissance de cause et ce, depuis au moins 20 ans. Mais hélas, peu de sources, et de fiables encore moins, donc il n’y a qu’ à continuer à observer, et essayer d’anticiper.


        • Ceri Ceri 23 novembre 2007 16:26

          SVP les fans de l’Europe libérale, donnez moi vos arguments qu’on rigole un peu !


          • pad pad 23 novembre 2007 17:46

            Que l’on soit bien clair, je suis pour une Europe ultra libérale à l’intérieure de ses frontières et aussi protectionniste que les Etats-Unis, la Chine ou le Japon à ses frontières. Mes arguments : Près de 70% des exportations françaises se font à l’intérieure de l’Europe, nous n’avons donc tout intérêt à ce que ces marchandises passent. Diplomatiquement, un pays de 60m d’habitant à beaucoup moins de pouvoir qu’une union de près de 500m d’habitant, je suis donc pour une Europe de la diplomatie, diplomatie qui ne doit pas être entravée (donc libérale). Les Etats-Unis possèdent le double du budget militaire des dix suivant réunis, pour s’ériger en contre pouvoir, L’Europe doit unifier ses armées (libéralisation militaire). Pour mieux limiter l’immigration clandestine et permettre une meilleure intégration de tous les futurs immigrés et de tout ceux déjà présent, je suis pour un traitement européen du sujet qui permettrait une meilleure répartition des migrants en fonction des besoins des différents pays ainsi qu’un contrôle plus fort (libéralisation des flux humains. « Plus fort ensemble », je suis d’accord avec cette phrase de Mitterrand et je trouve qu’elle s’applique très bien à la recherche, le partage des connaissances et des budgets européens pour la recherche conduirait à de nombreuses synergies et donc à un gain de productivité (libéralisation de la recherche). Si les écoles Européennes se réunissaient, les mouvements de population à l’intérieur de l’Europe se développeraient en permettant un brassage des cultures profitable à tous et toutes... Je suis par contre pour plus de protectionnisme à nos frontières pour éviter les délocalisations dans des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, ceux de la femme et de l’enfant et qui ne font rien pour l’écologie.


          • Krokodilo Krokodilo 23 novembre 2007 18:02

            Union militaire, union des écoles européennes, brassage, comme toujours on oublie la barrière des langues... L’âme d’un peuple, c’est sa langue. Or, l’UE nous mène (à la baguette)vers l’anglais pour tous, ce qui est une grande injustice économique, politique et personnelle. La seule solution équitable et rationnelle serait un plurilinguisme raisonné, avec l’espéranto en première langue étangère (facile, neutre, international, équitable car les anglophones aussi devront y consacer du temps) et une ou deux langues étangères selon le métier, le pays où vous allez bosser, vos origines personnelles ou les zones frontalières.

            C’est une question cruciale, et aucun média n’en parle parce qu’ils roulent tous pour l’anglais ! La Suisse elle-même, jadis présentée comme un modèle de plurilingisme (4 langues officielles) l’utilise de plus en plus comme l’angue « neutre » (neutre alors qu’elle rapporte davantage à la GB que ses anciennes colonies !)et la Belgique... A chacun d’y réfléchir.


          • pad pad 23 novembre 2007 18:28

            Je suis partiellement d’accord avec toi, je pense que l’Europe doit garder sa plurilingualité et que chaque personne devrait pouvoir dès petit apprendre au moins deux langues étrangères. Cependant l’anglais est une langue plutôt facile à assimiler (en tout cas plus que le français ou l’allemand) et qu’il est déjà tellement implanté tant dans les affaires que dans la diplomatie, qu’il serait inutile de la rejeter maintenant. Je voudrais aussi remarquer que maintenant l’on parle plus globish qu’english entre européens.


          • vivelecentre 23 novembre 2007 16:26

            deja dans le titre il y a le ridicule terme ultraliberalisme sortit à tout les sauces

            savoureux dans un espace ou dominent la reglementation, le dirigisme et l’interventionisme , l’europe

            savoureux sur un site français , pays ou plus de 50% du pib passe dans la depense publique

            savoureux qu’en on voit le « grand satan americain » se faire le champion du protextionisme

            non, franchement , m^me si on peut etre contre le liberalisme, il n’y a pas de peril de liberalisme et encore moins d’ultra liberalisme.


            • Ceri Ceri 23 novembre 2007 16:30

              ce que je tenais à souligner avec cet article est le fait que les principes néo libéraux sont contenus dans les textes européens depuis 1948 (et même dès les années 30 mais bon, passons), et que ce n’est pas sorti tout seuyl du chapeau de Monnet. Ce processus a été initié longuement, méticuleusement, afin qu’il n’y ait aucune alternative possible au libéralisme, devenu de l’ultra libéralisme puisqu’on se moque du social pour faire primer le commerce libre et non faussé !


            • vivelecentre 23 novembre 2007 16:31

              le seul mouvement a tendance « liberal » a été le mouvement « nonistes » parti de la france qui a permis de conserver l’orientation « libre echangiste » du traité de Nice en faisant echouer le premier texte donnant une construction politique à l’europe et inscrivant dans ce projet de constitution des principes européens de services publiques (sic) et oui messieurs les anti européens nonistes, vous avez été , a votre corp defendant , les meilleurs alliés des vraix liberaux, ceux qui ne veulent pas « d’organisation européenne » et la libre concurence entre les pays, dumping social et fiscal inclus !


            • Ceri Ceri 23 novembre 2007 16:50

              si on a voté non au TCE c’est justement pour éviter de sombrer dans le fascisme néo libéral, le traité de Nice n’a jamais été défendu par la gauche, d’ailleurs.


            • pad pad 23 novembre 2007 17:55

              Je voudrais juste signaler que le fascisme est par définition l’antithèse du libéralisme (va faire un tour dans ton dictionnaire). Il ne faut pas faire l’amalgame entre libéralisme, principe qui veut que chacun soit libre dans la mesure ou il n’entame pas la liberté d’un autre et capitalisme, principe qui veut que chacun tende vers un gain d’argent maximal sans se préoccuper du sort des autres. Je suis pour une Europe libérale, mais contre une Europe capitaliste. (je pense avoir reconnu une connaissance) et vive le centre gauche libéral et démocrate.


            • Le péripate Le péripate 23 novembre 2007 18:16

              C’est vrai qu’avec ces mots valises, on s’y perd.

              Le libéralisme n’est que l’étendard brandi par la restauration néoconservatrice.

              Et c’est vrai que ce « libéralisme » là a besoin d’un Etat fort, très fort même. Ce qui peut justifier que certains y voit un « fascisme », autre mot valise.

              Mais, c’est bien sûr s’égarer que d’en rester à ce niveau d’analyse.


            • vivelecentre 23 novembre 2007 19:20

              salut Michel !


            • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2007 16:40

              à Pad : Pad qui écrit : «  »le fascisme est par définition l’antithèse du libéralisme«  ».

              Vous voulez peut-être dire que le totalitarisme est l’antithèse du libéralisme politique ?

              Le libéralisme économique poussé à son extrême c’est la soumission de l’Etat au service des puissants. Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime, la loi qui protège. En conséquence, le libéralisme économique n’est qu’un totalitarisme privé.

              Totalitarisme libéral n’est donc pas un oxymore mais une évolution très préoccupante lorsque des entreprises peuvent poursuivre des Etats en justice.

              Lire le lien fourni par Céri dans Le Monde Diplomatique, Février 1998 :

              "Elaboré au sein de l’OCDE, à l’insu des citoyens ’Le nouveau manifeste du capitalisme mondial’ , Par Lori M. Wallac : Il faut remonter aux traités coloniaux les plus léonins pour trouver exposés avec autant d’arrogance dominatrice que dans l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) les droits imprescriptibles du plus fort - ici, les sociétés transnationales - et les obligations draconiennes imposées aux peuples."

              http://www.monde-diplomatique.fr/1998/02/WALLACH/10055.html


            • DG. DG. 24 novembre 2007 20:00

              le fascisme historique de type italien c’est plutot, la fusion/collusion des corporations économique et de l’appareil d’Etat. Les régimes fascistes sont aussi caractérisé par une forme particulière d’économie. on oublie souvent de dire. Donc, c’est contre le libéralisme mais compatible avec le capitalisme.


            • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2007 12:01

              DG, votre attachement à protéger votre visison du libéralisme n’est pas contestable.

              «  », la fusion/collusion des corporations économique et de l’appareil d’Etat«  », qu’est-ce sinon une sorte de lobbyisme ? Et les lobbyes eux-mêmes ne sont-ils pas une sorte de soviets ?


            • casp casp 23 novembre 2007 17:18

              je n’ai pas encore pris le temps de tout lire.. je vais le faire.

              je note cependant quelquechose qui manque a votre article. Une analyse economique d’un mouvement tel que l’Europe ; ne peu pas se faire en dehors du contexte de guerre froide et d’affrontement idéologique.

              Et dans cette logique bien sur que l’europe est libérale. Il n’y a absolument rien de choquant à cela... Ce nest pas un gros mot que je sache...

              Aujourd’hui on l’aime moins car si il a su être plus resistant comme modèle ; que le communisme ; il n’en ai pas pour autant exempt de default. Et plus le temps passe plus on les vois apparaître.


              • arturh 23 novembre 2007 18:14

                Voilà comment l’article commence :

                « Bon, reprenons avec la crise économique des années 30 qui ruine littéralement les États-Unis et l’Europe à partir d’une forte surproduction américaine et de la spéculation notamment. La Seconde Guerre mondiale est venue très opportunément offrir de nouveaux marchés à des entreprises comme Ford, IBM, ITT, General Motors, etc.... »

                C’EST FAUX. La crise économique, qui frappe avec une égale violence les territoires des USA et de l’Europe, se traduit en Europe, faute de régimes politiques démocratiques, par une montée des totalitarismes qui va plonger le monde dans la Seconde Guerre mondiale et tout le continent européen dans le totalitarisme qui va le détruire.

                Pendant ce temps, grâce à leurs institutions politiques démocratiques inscrites dans leur Constitution, les USA parviennent à gérer la crise pacifiquement. Ils finiront, heureusement pour l’Europe, à y intervenir militairement and the rest is history.

                Cet « article » est donc de la pure propagande, basée sur des présupposés propagandistes, il est inutile de le lire.


                • Pie 3,14 23 novembre 2007 22:32

                  Qualifier la construction européenne de processus « ultra-libéral » est un non sens historique.

                  Il s’agissait à l’origine de réconcilier des ennemis ataviques et de faciliter les échanges dans un cadre très contrôlé par l’Etat.Rien à voir avec une démarche ultra-libérale.

                  L’Europe s’est faite dans le contexte d’une économie capitaliste et donc libérale ( loi du marché et de la concurrence), cela suffit-il à la diaboliser ?

                  L’Europe économique a permis d’optimiser les « 30glorieuses » ,d’amortir les effets stagflation et nous protège aujourd’hui des errances américaines.

                  La seule politique ultra-libérale menée en Europe depuis la guerre est celle de margaret Thatcher, tout le reste n’est que fantasmes à trois euros.


                • Ceri Ceri 24 novembre 2007 11:16

                  la crise économique en France c’est 1932-33, et les libéraux étaient au pouvoir en France. Après c’est vous qui dites que c’est pas de la démocratie. Il n’y a qu’à voir l’aide accordée aux ligues fascistes des années 30 par le Comité des Forges ou certaines banques comme Worms, pour voir que le totalitarisme et le monde de la grande banque et de l’industrie a -au moins- favorisé la montée des totalitarismes. Mais ce n’est pas le sujet.

                  Les Etats Unis ont tenu le coup grace à la guerre qui a permis de relancer leur industrie, et de sortir les 1ers de cette crise économique. Et il s’en est fallu de peu qu’ils continuent à en profiter en n’intervenant pas en 42.

                  Les « présupposés propagandistes » dont vous parlez sont, hélas, des faits historiques.


                • arturh 24 novembre 2007 11:46

                  Les USA ont tenu le coup grâce à la guerre ? En 1942, les USA tenaient très bien le coup, même sans la guerre. Ce sont les totalitarismes, y compris asiatiques, qui avaient besoin de la guerre pour se maintenir. Absolument pas la Démocratie américaines.

                  Mais avec votre post, sur la banque Worms, redite des rôles des banques Lazard, Rothschild etc de votre article, je constate que ça m’a pris du temps pour réaliser que vous êtes un des ces héritiers de « c’est les juifs qui sont responsables des guerres », de la pensée fasciste et antisémite d’avant guerre.

                  Cette pestilence a été vaincue, heureusement définitivement, mais il ne faut pas oublier qu’ils ont laissé des enfants.

                  L’homme(?) qui a écrit cet article est un des tenants de la pensée totalitaire, en réation aux aspirations à la Démocratie. C’est cette pensée politique de type fasciste qui a amené l’Europe sous la coupe des régimes totalitaires d’avant-guerre.


                • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2007 16:46

                  à Pie, dire que «  »Il s’agissait à l’origine de réconcilier des ennemis ataviques et de faciliter les échanges dans un cadre très contrôlé par l’Etat.Rien à voir avec une démarche ultra-libérale«  »,

                  c’est un copié collé de votre manuel « l’Histoire racontée aux enfants » ?! smiley


                • Pie 3,14 24 novembre 2007 17:15

                  Si vous connaissez une autre version éclairez ma lanterne , mais de grâce évitez moi :« les méchants capitalistes ont décidé d’implanter l’ultra libéralisme avec la CECA ».


                • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2007 18:49

                  Pie, êtes vous aussi bête que votre post le laisse entendre ou me prenez vous pour un imbécile ?!

                  A ceux qui liraient ce post hors contexte, je précise que Pie qui écrit : «  »Si vous connaissez une autre version faites la connaître" est sensé commenter ici sur une version factuelle, documentée, vérifiable. Plus de mauvaise foi que lui je vois pas.

                  Pour sa gouverne je précise : factuel ça veut dire des faits.


                • Francis, agnotologue JL 26 novembre 2007 09:10

                  Précision, Pie deisait : «  »Si vous connaissez une autre version (que la sienne, différente de celle présentée par l’auteur) faites la connaître«  »


                • Pie 3,14 26 novembre 2007 17:41

                  Cet article n’a rien d’une présentation factuelle.

                  Le ton ironique, le choix des faits et leur agencement sont au service d’une thèse résumable à : L’Europe n’est qu’une baudruche « ultra libérale » manipulée par les USA.

                  Vous partagez cette vision , pas moi.


                • hamra 23 novembre 2007 23:50

                  le plus gros problème dans la constitution de l’Europe a été de préférer son extension géographique au dépens de sa consolidation politique. Cette dernière a été reportée aux calendes grecques vu la puissance des lobbys de nos tres chers libéraux : je suis d’accord avec la plupart des arguments avancés, néanmoins cela répond bel et bien au contexte de la mondialisation et à sa logique marchande et met en avant les conflits idéologiques de principe et les discours nationalistes ou protectionnistes qui ont été inventoriés et exacerbés ici et là.

                  le Non au référendum en 2005, répondait au dialogue de sourds des politiciens de droite comme de gauche à cette époque : 1) à savoir la réalité anxiogène d’un pays tel que la Turquie située géographiquement aux frontières des pays musulmans : position stratégique considérée à tort ou à raison comme à risque vu le contexte international de l’époque. 2) l’existence d’un plan B, de secours qui permettrait le oui. (dixit jean -Pierre Chevenement) le oui-non s’est joué très serré : la conscience d’un malaise idéologique de fond a justifié le vote du non et la renégociation du traité. 3) la sempiternelle et pathétique exacerbation du réflexe raciste qui démolissait l’histoire de l’immigration (vous reprenez celle ci vous pourrez confronter toutes les approches idéologiques possibles et imaginables) : on passe difficilement le cap. Cela a conduit au chaos le plus total et le plus volontaire.

                  Cela dit, il faut effectivement re-situer le processus historique du dialogue dans son contexte. le couple Mitterrand/Gorbatchev a atteint un consensus politique historique inégalable et inespéré qui a conduit à la chute du mur de Berlin ainsi que de remarquables autres avancées dans la considération des droits de tout un chacun. encore récemment un reportage sur Envoyé Spécial soulignait la fin de l’utilisation de l’hospitalisation psychiatrique des dissidents politiques en Russie ou ex URSS par Gorbatchev. et sa réinstauration par l’actuel régime.

                  les règles économiques libérales répondent certainement à des impératifs sociales néanmoins leur formulation au niveau du droit International obéit à une toute autre logique celle de l’Hégémonie des USA installée dès la seconde guerre mondiale notamment par le GATT, FMI etc... et le contexte de la guerre froide.

                  la crise financière des USA que vous décrivez était prévisible : et comme d’autres le soulignent rien n’a été fait pour la prévenir et ce, volontairement, tant la logique de la propagande y règne ainsi que la conservation des privilèges des nantis, et multinationales qui sont une seule et même famille politique.

                  Tout, je dis bien tout a longtemps été discuté commenté dans tous les médias, on a essayé de chercher le pourquoi du comment, et reprenez pour cela le Monde Diplomatique, ou Courrier international etc...vous mesurerez dans toute son horreur comment L’Europe s’est débattue pour comprendre la violence et la haine et l’extrémisme et l’obscurantisme dans laquelle elle était volontairement maintenue et ce, par l’admiration inconditionnelle qu’elle vouait au pays qui était venue la libérer lors de la 1ere guerre mondiale, ainsi que la seconde guerre mondiale.

                  Pour ma part : ce n’est pas l’europe qui est un traquenard ultra libéral, c’est le comment elle a été pensée et préparée ou saboter depuis le haut. La perspective historique que vous donnez cependant reflète je pense assez bien celle que je donne dans mon commentaire.

                  Cordialement.


                  • Dégueuloir Dégueuloir 24 novembre 2007 00:48

                    si crise économique il y a,elle aura été préparée depuis longtemps dans l’ombre des ténébres politico-militaro-pétrolo-financiers d’outre-atlantique,une bonne crise en 2008 juste avant les élections (ou quelques mois...)un clash total,un désastre permettant de monter le cran ultime aux USA (mais aussi ailleurs..) la loi martiale.....et hop...pffftt...plus d’élection à court terme....brrrr pardon ! ce n’était qu’un horrible cauchemar,toute ressemblance avec des faits réels ne pourra qu’être fortuite......


                    • casp casp 24 novembre 2007 02:10

                      Hum lol :p pas trop de risque ;) ... Pour ce genre de chose il faut controler l’armée. ; Et fort heureusement dans nos pays l’armée à je le crois une forte valeur de la patrie. Je ne pense pas qu’elle permettrai à la démocratie de s’envoler si facilement...

                      Ayez confiance dans vos concitoyens... Les militaires en sont aussi ;) .. Et ils ont peu être une vision du monde qui n’est pas la votre ou la mienne ; mais ce n’en font pas de fou pour autant.. tout du moins je l’éspère ;) ..


                    • arturh 24 novembre 2007 10:15

                      "L’Europe : un traquenard ultra libéral par casp (IP:xxx.x7.50.242) le 24 novembre 2007 à 02H10 Hum lol:p pas trop de risque ;) ... Pour ce genre de chose il faut controler l’armée. ; Et fort heureusement dans nos pays l’armée à je le crois une forte valeur de la patrie. Je ne pense pas qu’elle permettrai à la démocratie de s’envoler si facilement..."

                      La stupidité de certain est proprement ahurissnte. Dans nos pays l’armée ne permettrait pas... quoi ? Le coup d’Alger ? Est ce que casp a déjà vu un coup d’Etat aux USA comme il y en a eu de nombreux en Europe ?

                      Oui casp heureusement, nous sommes maintenant à l’abri des coups d’Etat, sous la protection d’une armée commandée par les lois d’une Constitution démocratique.

                      http://www.eucom.mil/english/index.asp

                      Et casp qui se rengorge de parler comme s’il était citoyen d’un pays souverain. Les USA sont un pays souverain. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont aucune armée dorigine étrangère qui stationne sur son sol.

                      « Nos armées ne permettrait pas »... on peut plutôt se demander ce que nos armées permettraient, en Europe, quand on sait que ce sont les USA qui ont été obligées d’intervenir dans les balkans pour faire cesser les massacres, parce que nos armées... nos armées, sans les USA, c’est rien.

                      Imbécile.


                    • eric 24 novembre 2007 08:35

                      Article intéressant quoi qu’un peu long. Collection assez complète de nouveaux oxymores et pléonasmes de la nouvelle pensée de gauche. Ou plus tôt des nouveaux habits de la vielle pensée.

                      On y découvre que l’Europe s’efforce, non sans mal, de mettre en pratique un principe qui s’est avéré porteur de richesse, de progrès social, et surtout de liberté. La démocratie libérale.

                      Le tout dans un large consensus démocratique, de façon très progressive avec la collaboration active d’états, d’élus de toutes tendances politiques, sur une longue période. Émaillée d ‘élections démocratiques régulières.

                      Bien évidemment ils interprète cela comme le résultat d’un complot, peut être essentiellement américains, sans doute aussi un peu juif (voir la liste des banques citées comme responsables qui ne sont pas les plus grosses institutions financières loin s’en faut mais ont une autre caractéristique commune, mais après tout, les vieilles recettes...D‘ailleurs dans un autre de ses articles on apprend que Rotshild et Lazars ont financé le fascisme encore un complot juif...)

                      Indignation persistante et facilement lisible entre les lignes. Comment ! On demande leur avis au gens alors que « nous » savons » et pourrions si on nous laissait faire en toute indépendance les rendre heureux.

                      Il faut être attentif à la souffrance que tant de démocratie provoque chez des gens qui restent persuadés qu’ils disposent de vérités révélée qu’ils ont hâte d’imposer aux populations pour les rendrent heureuses. Ils supportent mal la liberté, ils ne supporte pas du tout de rendre des comptes à qui que ce soit.

                      Ainsi, dans sa propre présentation, l’auteur explique que le 4ème pouvoir devrait être complètement indépendant, sans contingence internes et externes, avec des moyens propre pour dire ce qu’il veut comme il veut. Pourquoi ? Au nom de quoi ? Qui payera ? Qui décidera de ceux qui ont accès à ce pouvoir ou non ? Question sans doute trop ultra libérale.

                      Lui connaît certainement les réponses.

                      Bref, un article à lire pour savoir comment les fasho bolcho essayent de réactualiser leurs vieilles salades.


                      • arturh 24 novembre 2007 10:21

                        "L’Europe : un traquenard ultra libéral par eric (IP:xxx.x6.58.84) le 24 novembre 2007 à 08H35

                        Article intéressant quoi qu’un peu long. Collection assez complète de nouveaux oxymores et pléonasmes de la nouvelle pensée de gauche. Ou plus tôt des nouveaux habits de la vielle pensée. On y découvre que l’Europe s’efforce, non sans mal, de mettre en pratique un principe qui s’est avéré porteur de richesse, de progrès social, et surtout de liberté. La démocratie libérale."

                        On ne découvre rien dans cet article qui n’est qu’un tissu de propagande. Ce qui a rétabli la liberté en Europe et les semblants de démocratie dont nous bénéficions, c’est la victoire des troupes commandées par les USA en 45. Liberté et semblants de démocratie gagnés malgré les forces féodales et conservatrices qui avaient réussi, jusqu’en 1945, a faire obstacle aux apirations à la Démocratie nées en Europe à la fin du XVIIIème siècle.

                        Continuez comme ça à vous aconter un monde qui n’existe pas. Gardez bien profond la tête dans le sable.


                      • dup 24 novembre 2007 08:51

                        des videos un peu vieilles ,mais qui gardent leur actualité.

                        http://penseeunique.com/PU/video/video.html


                        • Pie 3,14 24 novembre 2007 10:39

                          Ajoutons que l’auteur réduit l’Europe à l’OCDE qu’il présente comme un « big brother » pro-USA , encadrant étroitement les états de ses tentacules capitalistiques.

                          Seules la CECA et les débuts de la CEE sont évoquées. Pour l’auteur , il ne se passe rien d’important de ce côté après 1956.

                          Il ne suffit pas d’égréner des faits pour être objectif et crédible. Votre vision d’une Europe totalement inféodée aux intérêts américains et à « l’ultra-libéralisme »(mot totem fétichisé qui chez vous signifie le Diable), vous conduit à exagérer grossièrement le rôle de l’OCDE et minorer systématiquement celui de l’UE.

                          L’ultra-libéral refuse toute intervention du pouvoir dans le jeu du marché, il considère que seuls les individus et leurs actions comptent ( Thatcher affirmait :« la société, cela n’existe pas »), il ne croit qu’aux pouvoirs locaux et réduit à la portion congrue les institutions centralisatrices.

                          L’Europe est précisement le contraire de « l’ultra-libéralisme » aussi bien dans son mode de construction que dans son fonctionnement.


                        • arturh 24 novembre 2007 10:57

                          Oui mai toute atteinte au pouvoirs féodaux des sectateurs du Monde Diplomatique qui considère que tout ce qui n’est pas sous l’autorité directe de ceux qui détiennent le pouvoir politiques, de préférence des dictateurs, est illégitime.

                          Il faut voir dans cette article la plainte de ceux qui souffrent véritablement des progès de la Démocratie.


                        • Ceri Ceri 24 novembre 2007 11:25

                          tout simplement parce que j’ai voulu faire court, mais j’ai toute la chronologie de l’Europe dans mes tiroirs !

                          En + ici c’est pas une encyclopédie, et bon les textes sont accessibles sur le net donc vous n’avez qu’à compléter vous même smiley


                        • arturh 24 novembre 2007 12:01

                          Toute la chronologie de l’Europe, à ce jour, consiste a une longue suite d’obstacles à la Démocratie. Point. On peut simplement, surtout depuis la chûte du Mur de berlin, espérer que cette suite d’événement à une fin prochaine.


                        • Ceri Ceri 24 novembre 2007 11:33

                          en conclusion vos réactions ont souvent confirmé ma vision des dérives intellectuelles et du poids de la propagande libérale de nos jours. C’est proprement pathétique de voir que vous n’acceptez même pas de voir la réalité des textes. Et encore, là je n’ai fait qu’évoquer certains éléments du contexte et certains personnages, j’imagine les réactions si j’avais été + en avant dans mes explications !

                          Accessoirement ici je me suis fait traiter de gauchiste, marxiste, trotskiste, chaviste, anarchiste, bolchévique et même antisémite, ce qui je l’avoue ne m’étonne absolument pas, mais encore une fois révèle l’état d’esprit complètement fermé d’une certaine catégories de mes concitoyens.

                          Regardez l’Europe, la manière dont tout a toujours été imposé par des technocrates, et ca continue. Si l’Europe avait été faite pour le bonheur du peuple ça se saurait, on n’aurait pas eu des ratés comme l’AGCS ou l’AMI, ou le TCE etc, et j’en passe.

                          Enfin bref.


                          • arturh 24 novembre 2007 11:48

                            Ah oui ? Et on aurait quoi à la place ? Le bon temps des colonies ?


                          • arturh 24 novembre 2007 11:51

                            Toute la pensée du triste auteur de cet aricle, se résume à une nostalgie des Anciens Régimes européens, avec ses féodalités, ses empires et autres reichs.


                          • dup 24 novembre 2007 11:58

                            ce qui est nouveau est pas forcément un progrès. La liberté est le fruit d’une vigilence continue .La confiscation des droits engendre le je m’enfoutisme . L’urss en a souffert pendant 80 ans.


                          • eric 24 novembre 2007 16:29

                            A l’auteur.

                            Pas du tout pas du tout ! Vous avez parfaitement raison, nous sommes réèllement en train de construire une europe marquée par une vision libérale dans un large consensus démocratique maintes fois vérifié par d’innombrables élections.

                            Les européens sont en train de construire une europe un peu libérale parce que c’est ce qu’il veulent.

                            Mais le fait que les populations dans leur écrasante majorité ne partage pas votre allergie, ne signifie ni qu’elles ne comprennent pas ce qui leur arrive ni qu’elles soient victimes d’un complot. (écrasante parce que dans la pluspart des autres pays d’europe, vos idées sont encore plus groupusculaire qu’en France)

                            Gauchiste, marxiste, trotskiste, chaviste, anarchiste, bolchévique ? On aurait pu ajouter fachiste, peu importe l’étiquette, il s’agit toujours de gens qui voudraient dissoudre le peuple quand celui ci ne les écoute pas.

                            Quant à antisémite ? Je ne sais, mais votre intérêt particulier pour Rotshild et Lazare qui ne sont de très très loin pas parmis les plus grandes banques mêmes européennes, bien sur que cela est très suspect et bien sur qu’on l’a déjà entendu ! Que n’avez vous choisi HSBC Sberbank ou city group !

                            Si il suffisait de « propagande libérale » et malgré la disproportion des moyens, vos idées tellement plus lumineuses et fondées ne devraient avoir aucun mal à convaincre les citoyens sauf à les prendre majoritairent pour des cons.

                            La meilleure preuve que ce n’est pas le cas, que la propagande n’est jamais suffisante sans adhésion d’une majorité consiente, c’est l’URSS ou tous les moyens sans exception étaient au service de la vérité officielle et ou personne n’y croyait.

                            Donc si vous n’êtes pas écouté c’est que vous n’êtes pas convainquant. Il serait plus utile de trouver de meilleurs arguments que de sous entendre que vos auditeurs sont stupides ou manipulés


                          • Pie 3,14 24 novembre 2007 17:01

                            On peut défendre l’idée d’une Europe plus sociale sans jeter le bébé avec l’eau du bain.

                            L’UE n’est pas « ultra libérale », son fonctionnement est démocratique et c’est aux citoyens d’agir sur leurs représentants s’ils veulent plus de protection.

                            De plus, le principe de subsidiarité permet d’éviter les dérives centralisatrices ,ce qui signifie que l’essentiel des politiques menées reste national.


                          • Ceri Ceri 24 novembre 2007 17:30

                            d’abord je tiens à préciser que je suis complètement pour une Europe solide, politiquement, et qui garantirait un niveau de vie convenable à ses habitants. On en est très loin, par conséquent je ne suis pas d’accord avec le type de processus dans lequel on nous a inscrits, à force de propagande. Regardez seulement comment les médias et les politiques ont parlé du TCE en 2005, comparez avec le texte et vous verrez qu’il s’agissait ni plus ni moins de propagande.

                            On nous vend l’idée d’une Europe de la paix depuis 50 ans, paix systématiquement conditionnée au libéralisme, c’est toujours dans les textes. Mais ca c’est moins souvent répété, du moins en France. j’en connais qui ont voté pour le TCE pour « l’Europe ». Mais quelle Europe veut on, c’est la seule question. Quel constat fait on aujourd’hui ? Socialement, politiquement ?


                          • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2007 17:21

                            Voici pour ceux que ça intéresse un florilège des arguments oppoqés à l’auteur :

                            par arturh : «  »Cet « article » est donc de la pure propagande, basée sur des présupposés propagandistes, il est inutile de le lire. «  »

                            par casp  : «  »Et dans cette logique bien sur que l’europe est libérale. Il n’y a absolument rien de choquant à cela... Ce nest pas un gros mot que je sache...«  »

                            par dup  : "La confiscation des droits engendre le je m’enfoutisme . L’urss en a souffert pendant 80 ans.

                            par eric  : «  »Article intéressant quoi qu’un peu long. Collection assez complète de nouveaux oxymores et pléonasmes de la nouvelle pensée de gauche. Ou plus tôt des nouveaux habits de la vielle pensée«  »

                            par pad  : « Je voudrais juste signaler que le fascisme est par définition l’antithèse du libéralisme »"

                            par Pie 3,14 : «  »Qualifier la construction européenne de processus « ultra-libéral » est un non sens historique.«  »

                            par vivelecentre  : «  »deja dans le titre il y a le ridicule terme ultraliberalisme sortit à tout les sauces«  »


                            • Francis, agnotologue JL 24 novembre 2007 17:22

                              Pour ma part : article factuel, une mine de renseignement, un excellent travail. Merci Ceri, on attend la suite. Cordialement.


                            • Dark-Vador Dark-Vador 24 novembre 2007 18:30

                              traquenard :Piège dont on se sert pour prendre les animaux nuisibles. ultra liberal : Qui est favorable aux libertés individuelles.

                              pas encore assez efficace comme traquenard ! non ?


                              • geko 24 novembre 2007 22:01

                                @CERI merci pour cet article.

                                Il semble que les détracteurs n’aient pas suivi le lien concernant la synarchie et les autres vidéos déposées par le même auteur. Vous y apprendrez que des grosses sociétés américaines ont financé l’allemagne nazi et sa blitzKrieg jusqu’en 1941, que pendant les bombardements américains en Allemagne, les lieux les plus sûrs étaient les usines Ford !!!

                                Je ne vois rien d’antisémite ou fachiste dans les propos de l’auteur.

                                Je suis encore d’accord avec l’auteur pour une europe forte mais représentative des européens et non une construction dictatoriale bien pensée depuis longtemps « rationalisant » l’utilisation de leurs habitants pour une poignée d’actionnaires à la moralité de plus en plus douteuse.

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