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Accueil du site > Tribune Libre > L’histoire des Cinq de Miami

L’histoire des Cinq de Miami

L’histoire des Cinq fera l’objet d’une conférence de Maurice Lemoine dans le cadre du festival CulturAmerica à Pau le 24 mars à 20H30 à l’université.

Résumé de l’histoire des Cinq

Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, Ramon Labañino, Fernando Gonzalez et René Gonzalez, « les Cinq » comme on les appelle, sont des Cubains, emprisonnés depuis 11 ans et demi aux Etats-Unis.

Les Cinq étaient des agents cubains faisant partie du réseau « Avispa ». Ils avaient été envoyés dans les années quatre-vingt-dix à Miami par leur gouvernement pour infiltrer les groupes terroristes de Floride et prévenir les attentats contre leur pays.

Il faut savoir que les Etats-Unis, depuis plus de cinquante ans, soutiennent, voire organisent, le terrorisme à l’encontre de Cuba. Ils n’ont jamais admis que Cuba soit un pays souverain, libre de son choix de société. En 1960, le sous-secrétaire d’Etat pour les Affaires interaméricaines : Lester D. Mallory, préconisait dans un mémorandum : « La majorité des Cubains soutient Castro, il n’y a pas d’opposition politique efficace(…)Tous les moyens doivent être entrepris rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba(…)Une mesure qui pourrait avoir un très fort impact serait de refuser tout financement et livraison à Cuba, ce qui réduirait les revenus monétaires et les salaires réels et provoquerait la famine, le désespoir et le renversement du gouvernement ».

Depuis telle est la ligne de conduite des U.S.A. envers Cuba, non seulement il y a le blocus, mais les actes terroristes se sont multipliés du fait des organisations financées et souvent mises en place par les gouvernements des Etats-Unis.

Les victimes de ces attentats sont très nombreuses. Il est impossible de les citer tous, mais signalons tout de même celui contre le vol 455 de la Cubana le 6 octobre 1976.

Cet attentat a causé la mort des 73 passagers et membres de l’équipage. Ses concepteurs Orlando Bosch et Luis Posada Carriles vivent aujourd’hui bien protégés sous le soleil de Miami.

Dans un interview au New York Times paru les 12 et 13 juillet 1998, Posada Carriles a déclaré : « La CIA nous a enseigné bien des choses, les explosifs et leur usage, les meurtres, les bombes, les sabotages. Quand les cubains travaillaient pour la CIA, on les appelait les patriotes. »

Après l’écroulement de l’Union Soviétique, les Etats-Unis ont multiplié les attentats contre les infrastructures touristiques de La Havane pour ruiner le tourisme de l’île, source de devises. C’est ainsi que le jeune italien Fabio di Celmo a trouvé la mort en 1997.

En 1998, les membres du réseau Avispa ont appris que de nouveaux attentats étaient programmés contre des avions de lignes desservant Cuba. Ils en ont informé leur gouvernement. L’écrivain Garcia Marquez, servant d’intermédiaire entre les gouvernements de Cuba et des USA, une délégation du FBI s’est rendue à La Havane en juin 1998. Trois mois plus tard, le 12 septembre 1998, étaient arrêtés ceux-là même qui avaient constitué le volumineux dossier remis à La Havane, par les autorités Cubaines, aux agents du FBI. Entre temps, le sinistre Hector Pesquerra avait été nommé chef du FBI de Sud Floride. Après leur arrestation, Les Cinq ont été enfermés pendant 18 mois dans des cellules d’isolement de la prison de Miami dans des conditions extrêmes.

En décembre 2001, le tribunal de Miami à l’issue d’une parodie de procès, a condamné les Cinq à de très lourdes peines. En tout, 4 perpétuités plus 75 ans. Mais, comme l’a déclaré, le 14 oct.2009 dans le New York Times, le docteur Pastor, ancien conseiller de la sécurité nationale du président Jimmy Carter pour l’Amérique latine : " Un jugement contre cinq agents de l’intelligence cubaine se déroulant à Miami est aussi juste qu’un jugement contre un agent de l’intelligence israélienne qui aurait lieu en Iran ».

Depuis ce jugement, les appels se sont succédé, les uns annulant les autres. Le dernier en date, celui du 4 juin 2008 a ratifié les verdicts de culpabilité des Cinq. Il a confirmé les sentences de Gerardo et de René, et demandé de revoir à la baisse celles des trois autres Cubains. A la suite de cette décision, les avocats des Cinq ont demandé l’arbitrage de la Cour Suprême de Justice. Contre toute attente, et malgré les 12 demandes des nombreux « amis de la Cour », celle-ci a refusé le 6 mars 2009 d’étudier le dossier des Cinq.

Devant le tribunal de Miami :

- Le 13 octobre 2009 : Antonio a eu sa condamnation à perpétuité plus 10 ans ramenée à 22 ans,

- Le 8 décembre 2009, Ramón a eu sa condamnation à perpétuité ramenée à 30 ans tandis que la peine de Fernando a été ramenée de 19 à 17 ans et 9 mois.

C’est mieux, mais cela reste une terrible injustice quand on est innocent !

La juge Joan Lenard, a justifié les 17 ans et 9 mois infligés à Fernando par le fait que cette condamnation devait « servir d’exemple à ceux qui auraient l’intention de venir aux USA pour espionner des citoyens des Etats-Unis et empêcher que ceux-ci exercent leurs droits constitutionnels  ». Elle confirmait ainsi que pour le gouvernement des Etats Unis, il est légitime et conforme à la constitution des U.S.A d’organiser des attentats terroristes contre un pays souverain.

Pour Gerardo et René, les recours par la voie de la Justice sont pratiquement épuisés, ou restent très complexes. Le Président Obama se doit d’accorder sa « clémence exécutive » pour libérer les Cinq. Il en a le pouvoir.

 Il faut aussi savoir que les épouses de René et Gerardo ont les visas systématiquement refusés par les autorités US, elles ne peuvent donc pas rendre visite à leurs maris, ce qui aggrave les peines, et est absolument inhumain.

Rappelons, pour terminer, que le 27 mai 2005, le Groupe de Travail de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU sur les Détentions Arbitraires a déclaré « arbitraire et illégale « la détention des Cinq, car le procès n’a pas eu lieu dans le climat d’objectivité et d’impartialité requis par l’article 14 de la convention internationale des droits civiques et politiques.

Jacqueline Roussie

 


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39 réactions à cet article    


  • José Lopez-Martinez José Lopez-Martinez 25 février 2010 11:49

    Très amusant cet article qui tombe bien opportunément, juste au moment où vient de mourir dans les geôles castristes un dissident politique emprisonné pour avoir osé demander plus de liberté pour les habtiants de l’île aux 200 prisons, comme des dizaines d’autres opposants politiques persécutés par la dictature communiste.

    Quant au « blocus », toujours une bonne blague cette propagande à deux balles. Cuba ne subit aucun blocus. Seulement, et en principe, un embargo de la part des États-Unis. Cuba peut commercer avec le monde entier ; mais évidemment il faut avoir autre chose que des larmes à offrir sur le marché international. Mais même cet embargo est tout ce qu’il y a de plus relatif : les États-Unis sont le premier partenaire commercial de Cuba (produits alimentaires, médicaments, etc..)


    • Lucilio Lucilio 25 février 2010 14:40

      « C´était sans aucun doute un dissidentm, un opposant au système politique économique de Cuba. »


      Exactement. Et sous le régime castriste, proposer et militer en faveur d’un autre système politique que la dictature socialiste est un crime. Comme avant, en URSS. On sait tout cela.

    • Lucilio Lucilio 25 février 2010 15:12

      « Quels sont les accusations spécifiques ? »


      La dictature castriste l’avait accusé de « désordres public » et de « désobéissance ». Bref, les accusations classiques des dictatures communistes pour enfermer un dissident politique. Ils sont d’ailleurs très fort, les castristes pour inventer des crimes imaginaires, genre crime de « comportement pré-délictuel ».

    • Lucilio Lucilio 25 février 2010 15:31

      « Cela n´a absolument aucun caractère de spécificité. »


      Effectivement. Ce sont des accusations bidons. Juste ce qu’il faut de vernis judiciaire à une dictature socialiste pour faire emprisonner un opposant politique pacifique.

      Parce que, hein, 25 ans de taule dans les immondes prisons cubaines pour « désordre public » et « désobéissance », ils sont pas tendres les chiourmes castristes. Même en URSS, Staline, il n’était pas aussi sévère : pour rien, on prenait seulement 5 ans.

    • Lucilio Lucilio 25 février 2010 15:37

      « Auriez vous donc une preuve, un lien ? »



    • Lucilio Lucilio 25 février 2010 15:55

      « Quel sont les faits spécifiques qui lui sont reprochés, et qui lui ont valu d´être emprisonné... »


      Comme je l’ai déjà dit et comme il est rapporté par Amnesty International : la parodie de justice cubaine a condamné à l’emprisonnement Orlando Zapata Tamayo à l’emprisonnement sur base d’accusations bidons de « désordres publics » et de « désobéissance ». Donc, alors qu’il faisait une grève de la faim à la Fondation Jesús Yánez Pelletier pour demander la relaxe d’un autre dissident politique cubain, Oscar Biscet, il fut arrêté et jugé pour « désordres publics » et « désobéissance ». Ouaip, c’est ça la patrie du socialisme : tu fais une grève de la faim et hop en taule.

    • Julius Julius 25 février 2010 11:55

      Ces cinq sont des espions et criminels.

      L’un de leurs activités aux Etats-Unis était d’empêcher l’émigration cubaine aux États-Unis. Aux USA, il existe une organisation humanitaire « Brothers to the Rescue ». Ils prêtent des avions. Avec ces avions, ils recherchent des émigrés cubains, qui sont perdus sur les bateaux entre Cuba na USA. Dans les eaux internationales.

      Nos cinq espions ont infiltré « Brothers to the Rescue ». Avec leurs informations, Cuba a réussi à abattre deux avions de secours, tuant quatre personnes (trois étaient des citoyens américains). Au-dessus des eaux internationales.

      Ces cinq criminels ont été condamnées à la prison, entre autres, pour leur participation à cet assassinat.


      • Julius Julius 25 février 2010 15:09

        Votre problème, Mr.Maugis, c’est que lorsque vous ne trouvez pas d’arguments, vous commencez à insulter. Un vrai marxiste-lenninist.


      • Julius Julius 25 février 2010 15:53

        > Apprenez le français une fois pour toute.
        > Monsieur en abrégé et en français s´écrit « M. » et non « Mr. »

        Et vous apprenez au moins la règle grammaticale international tout simple : les noms sont écrits avec la première lettre capitale. Donc, mon nom est Julius et non julius. (Je sais que cette insulte est idiot. C’est juste une réponse à votre insulte - au même niveau.)

        En ce qui concerne les faits sur les espions cubains : Ceux sont réels. Après la destruction de deux avions américains, dix espions cubains ont été capturés et cinq d’entre eux ont plaidé coupable. Je me souviens qu’à cette époque la plupart des médias a beaucoup parlé de l’affaire

        Si vous voulez commencer vos études : http://www.america.gov/st/pubs-english/2008/June/20070712120209atlahtnevel0.7962915.html


      • Julius Julius 25 février 2010 16:24

        Je répète mes mensonges provenant des sources officielles américaines, votre répéter vos mensonges provenant des sources officielles cubaines. Tout le monde peut faire sa propre opinion, laquelle de ces mensonges est plus crédible.


      • Julius Julius 25 février 2010 16:34

        Correction :

        Je répète mes mensonges provenant des sources officielles américaines, vous répétez vos mensonges provenant des sources officielles cubaines. Tout le monde peut faire sa propre opinion, laquelle de ces mensonges est plus crédible.


      • Jean-paul 25 février 2010 12:53

        Et les prisonniers politiques de Cuba ?

        www.therealcuba.com


        • maxime vivas maxime vivas 25 février 2010 13:28

          Est-ce qu’il est possible de parler d’un journaliste Etats-unien enlevé et tué comme cela s’est produit en Irak sans évoquer simultanément le massacre des indiens et les exactions de l’armée US au Viet-Nam et ailleurs ?

          La réponse est oui.

          Est-il possible pareillement d’évoquer le cas de cinq anti-terroristes cubains incarcérés depuis 11 ans aux USA sans dénoncer au préalable le gouvernement cubain ?

          La réponse est non.

          Cependant, des organes de presse, partout dans le monde, des parlementaires, d’éminents intellectuels, des prix Nobel voient les choses autrement. Un pays fait exception : la France.

          Il est vrai que, de l’Indochine à l’Algérie, en passant par Madagascar, les massacres que nous avons commis nous habilitent pour donner des leçons.

          Il est vrai aussi que, par le miracle d’une information tordue, les Français peuvent donner des chiffres sur les prisonniers politiques partout, sauf en France (nationalistes corses et basques).

           

          L’Histoire retiendra que cinq cubains ont tout risqué pour découvrir les sources du terrorisme qui blessait leur pays, que depuis 11 ans, dispersés dans des prisons éloignées, maintenus des mois entiers au mitard, privés de droits de visites, ces cinq hommes-là, qui seraient tous libres s’ils avaient accepté de dire sur leur pays des choses comme en écrivent ici José Lopez Martinez et quelques autres, n’ont jamais accepté le deal de l’Administration US.

           

          Il y a là quelque chose de grand qui rend dérisoire des commentaires dictés par une haine contre une petite île que le tiers monde adule et que nos médias détestent. A chacun de découvrir pourquoi.

           

           


          • Lucilio Lucilio 25 février 2010 13:42

            « Est-il possible pareillement d’évoquer le cas de cinq anti-terroristes cubains incarcérés depuis 11 ans aux USA... »


            Il est parfaitement possible de parler de cinq agents des services secrets cubains qui ont été reconnus coupable d’espionnage visant des intérêts vitaux et militaires américains et de complicité dans l’assassinat de citoyens américains. À part ça, il est faux de dire que ces criminels ne reçoivent pas de visites : ils ont bien été visités une bonne centaine de fois par leurs familiers qui pouvaient obtenir un visa d’entrée aux États-Unis.

          • Lucilio Lucilio 25 février 2010 13:48

            « ...une petite île que le tiers monde adule et que nos médias détestent. »


            Et surtout que les Cubains essaient de fuir par tout les moyens malgré toutes les tentatives de la dictature castriste pour les garder prisonniers.

          • kakine 25 février 2010 14:06
            Les visites des Cinq sont octroyées au compte- gouttes, les familles des Cinq ont droit en général à une visite par an, sauf les épouses de Gerardo Hernandez et de René Gonzalez qui voient leur visa d’entrée aux USA systématiquement refusé par les autorités US.
            Il est arrivé en plus souvent que les Cubains ne puissent recevoir leurs familles car la prison était en lock down(punition collective).

            Non, les Cinq n’ont jamais été accusés d’ espionnage, seulement d’intention d’espionner, ce qui n’est pas du tout pareil, quand on veut tuer son chien.... ! la motivation des Cinq était uniquement d’infiltrer les milieux terroristes de Floride, et l’Accusation le sait parfaitement ! . Dès 2000, lors de la préparation du procès, le ministère Public a mentionné dans les documents officiels(motion in limite du Ministère Public) :« la lutte contre le terrorisme est la motivation des accusés, et  les motivations ne doivent pas être divulguées devant le jury ».


            • Julius Julius 25 février 2010 15:02

              Ils ont été condamnés conformément à la loi américaine de complot pour commettre de l’espionnage et de complot pour commettre un meurtre au premier degré.

              Leurs familles et les responsables cubains ont reçu plus de 100 visas pour les visiter. Seuls deux épouses de prisonniers n’ont pas reçu leur visa parce qu’ils sont membres du même réseau WASP.


            • VDJ VDJ 25 février 2010 23:36

              ah julius,

              Si vous aviez suivi un tant soit peu cette affaire, vous n’oseriez pas écrire ce que vous écrivez avec l’aplomb des imbéciles heureux.

              Ceux qui étaient à la Havane à l’époque savent que votre organisation « Brothers to the Rescue » a survolé la ville à basse altitude, des dizaines de fois. Que les avertissement ont été répétés et répétés. Que les autorités aériennes US avaient été prévenues. Qu’elles avaient à leur tour mis en garde BTR, que Basulto n’en a fait qu’à sa tête et... que lui s’en est sorti parce qu’il est resté en arrière. Je me souviens le lendemain, il était interviewé par France Inter qui lui a demandé comment il avait réussi à s’échapper. Il a répondu qu’il s’était « caché derrière les nuages » (sic). Se cacher derrière les nuages pour échapper à un MIG, pourquoi n’y avait-on pas pensé avant ?

              Bon, en ce qui concerne les cinq, vous n’avez rien compris, mais ça c’est pas nouveau.

              Ah julius, parfois je tombe sur vos petits délires, et j’en conclus que vous faites partie de cet espèce de troll qui saupoudre l’internet de son pseudo-savoir. Mais c’est dur d’écrire correctement lorsqu’on a la tête dans son c... Quoique dans votre cas, c’est probablement là encore l’endroit le plus approprié.


            • Julius Julius 26 février 2010 00:24

              C’est vraiment un signe clair de tous les communistes - une incapacité de discuter de manière civilisée, sans insultes. Vous êtes tellement en colère quand les gens ne sont pas d’accord avec vos constructions mentales ... Vous n’êtes pas dangereuses sur Internet, juste un peu drôle. Mais vous êtes capable de transformer un monde en un enfer quand vous avez un réel pouvoir sur les gens.


            • Jean-paul 26 février 2010 02:07

              @ kakine
              Pourquoi vous ne parlez pas des docteurs cubains qui ont fui Cuba et dont la famille est restee mais le gouvernement ne laisse pas sortir du pays ( Visa ).


            • Jean-paul 26 février 2010 02:23

              Kakine
              Selon vous ,les prisonniers politiques a Cuba ,ils sont combien ?
              La reponse de Maugis et du gouvernement est :Il n’y a pas de prisonniers politiques a Cuba .


            • VDJ VDJ 26 février 2010 23:00

              Ah tiens, déjà qualifié de « communiste » ? Brrr... le petit facho primaire de service, tellement content de son « politiquement correct », d’être en bonne compagnie de la pensée qui effleure tout et n’approfondit rien. Le voilà spécialiste le l’affaire des Cinq (un petit tour sur Google et il fait comme Alexandre Adler, il trouve deux/trois trucs à répondre).

              A voir le nombre de vos interventions sur les forums d’agoravox (et ailleurs) sur tout et n’importe quoi, je vous suggère de vous trouver une vraie vie.


            • Lucilio Lucilio 25 février 2010 14:27

              « Les visites des Cinq sont octroyées au compte- gouttes... »


              Au compte-goutte, mais elles sont octroyées dès que sont accomplies les formalités pour obtenir un visa d’entrée aux États-Unis. Quant aux épouses de Gerardo Hernandez et de René Gonzalez, elles voient leur visa d’entrée aux USA systématiquement refusé simplement parce qu’elles font parties des services secrets cubains.


              « ...les Cinq n’ont jamais été accusés d’ espionnage... »

              N’importe quoi. Les « Cinq de Miami » font partie d’un groupes de 10 agents secrets cubains qui vivaient aux États-Unis sous une fausse identité, qui avaient des ordres pour exercer une activité de renseignements, pour espionner des installations militaires américaines, des agences fédérales y compris le FBI, des groupes politiques, etc. qui supervisaient le travail d’autres agents secrets cubains. Ils furent donc accusés et condamnés pour conspiration et espionnage contre les États-Unis (par exemple, Antonio Guerrero fut reconnu coupable de s’être introduit et d’avoir espionné dans le Naval Air Station de Key West) . Certains furent également accusés et reconnus coupables de complicité dans l’assassinat de citoyens américains. Cinq d’entre eux plaidèrent coupables, les cinq restant non (les « Cinq de Miami »).

              • kakine 25 février 2010 15:50

                Lors du procès en 2000, des militaires de haut niveau ont démontré que les Cinq n’avaient pas réalisé d’activités d’espionnage contre la sécurité nationale des USA.

                Il s’agit d’Eugène Carroll, contre amiral de la marine de guerre des USA, aujourd’hui retraité, d’Edward Breed Atkeson, général de division de l’armée des USA et de James R.Claper, lieutenant général des Forces aériennes des USA.
                La cour d’Appel d’Atlanta a reconnu qu’il ne s’agissait pas d’un cas d’espionnage, ni d’une atteinte à la sécurité nationale, raison pour laquelle les condamnations à vie d’Antonio Guerrero et Ramon Labañino ont été supprimées en 2009, lors d’une « resentence ».
                Quant à Gerardo, l’Accusation avait demandé aux juges de supprimer de l’acte son accusation de « conspiration en vie de commettre un assassinat », avouant son incapacité à la démontrer.Les juges ont maintenu l’accusation, et dans le climat délétère de Miami, les jurés ont déclaré Gerardo Hernandez coupable sans l’ombre d’une hésitation.
                Quand à Adriana et Olga, elles présenteraient un danger inoui en rendant visite à leurs époux !!! Même les plus grands activistes de El Quaida obtenaient, eux, avant le 11 septembre fatidique un visa sans problème pour entrer aux USA alors que leurs activités étaient connues !!! 



                • frugeky 25 février 2010 16:08

                  ...and JUSTICE for all.

                  Les USA, contrairement à Cuba, ne sont pas censés être une dictature et doivent appliquer le droit. Ces cubains là ont été condamnés, malgré les témoignages de militaires américains, parce qu’ils mettaient les Etats-Unis le nez dans leur caca.


                  • Jean-paul 26 février 2010 02:20

                    @frugeky
                    En parlant de caca ,regardez sur youtube le concert de Juanes ,sa chanson« it’s time to change »,
                    et il a crie 2 fois sur la place dela revolution Cuba libre ,Cuba libre .
                    Comme Maugis vous allez dire ce sont des mensonges ou dela propagande honteuse des USA .


                  • frugeky 26 février 2010 11:22

                    @ Jean-Paul
                    il me semble que l’article ne traitait pas du manque de liberté à Cuba mais d’un procés inéquitable rendu par le pays qui se proclame champion de la démocratie.
                    Vous admettriez que les agents de la DGSE qui travaillent en Algérie soient condamnés à perpétuité parce qu’ils tentent d’empêcher des extrêmistes de commettre des actes terroristes sur notre territoire ?


                  • kakine 25 février 2010 17:18

                    Je ne vais pas chercher ma documentation à Cuba, mais dans les actes du procès.

                    je pourrais mettre le texte de la juge Phyllis Kravitch qui réfute la responsabilité de Gerardo , mais il est très long, même si en réduisant je l’ai ramené à 8 pages.
                    Toutes les citations de la video sont des citations historiques.
                    Dès que l’on parle de Cuba, petit pays qui tient tête à son puissant voisin, il y a une véritable hystérie due à des années de désinformation. C’est même un cas d’école dans ce domaine, dans nos médias occidentaux ! 


                    • furio furio 25 février 2010 19:45

                      L’histoire de ces pauvres cubains est une honte de plus pour les états-uniens ! En droite ligne de leurs sales guerres menées à travers le monde pour exterminer les peuples ou les politiques « différents ».


                      • Jean-paul 26 février 2010 02:04

                        VIVA CUBA LIBRE !


                        • Jean-paul 26 février 2010 02:11

                          En calculant au pire ,la democratie arrivera a Cuba avant 2020 .N’en deplaise a Maugis .


                          • Jean-paul 26 février 2010 04:07

                            @Michel Maugis
                            Vous n’avez pas repondu au commentaire de l’auteur de l’article :3 generations de Cubains sacrifies en vain .
                            Au lieu de vivre dans l’ultraliberalisme latino americain qu’est le Chili et avoir collaborer a un programme public qui travaillait en son temps avec le gouvernement de Pinochet ,vous n’etes pas alle construire le socialisme a Cuba .


                            • kakine 26 février 2010 07:59

                              Je veux m’en tenir à l’affaire des Cinq, mais quand même, Jean-Paul, j’ai suivi en direct le concert de Juanes !

                              Voir plus de 500000 personnes sur la place de la révolution, avec la chaleur qu’il faisait, pas un débordement, une ambiance chaleureuse et bon enfant, des gens heureux, pas de gosses déguenillés, cela faisait chaud au coeur.
                              La communauté du Miami Dade ne s’y est pas trompée, et a d’ailleurs tout fait pour empêcher ce concert. Elle a été jusqu’à détruire publiquement les disques de Juanes. Quelle honte !
                              Un peu de pudeur, s’il vous plaît !
                              Quant aux médecins, ils font un travail merveilleux, et on les trouve aussi dans des quartiers pauvres dans une bonne partie de l’Amérique latine et au-delà, là encore un peu de pudeur !
                              A Haiti, ils étaient sur place avant le séisme, et ont été les premiers à installer des hôpitaux de campagne, en y faisant un travail remarquable .D’autres les ont rejoints après le seisme, ainsi que des toubibs qui étaient en formation à Cuba.Pourtant nos médias n’en ont guère parlé, alors assez de calomnies ! 

                              • Jean-paul 27 février 2010 03:37

                                @ kakine
                                Vous oubliez de dire qu’il y avait des flics partout et que le gouvernement a eu peur de perdre le controle de la foule .Tous les Cubains etaient surveilles .
                                Quant aux quelques vieux Cubains de Miami qui ont detruit les CD de Juanes ,la plupart des Cubains de Miami etaient contre eux apres le concert .
                                L’emotion l’a effectivement emporte au concert .It’s time to change ,es tiempo de cambiar ,il est temps de changer ,fantastique chanson .
                                Et rappelez vous des mots cries par Juanes a la fin du concert : Cuba libre ! Cubalibre !
                                Pour une fois que les Cubains n’etaient pas obliges d’aller sur la place de la revolution pour ecouter de longues heures le discours de Fidel .
                                Etes vous au courant des medecins qui ont fui cuba et dont la famille est retenue dans l’ile ?
                                Quand vous dites quelle honte ,un peu de pudeur SVP ,vous etes francaise ,ce n’est pas votre pays .Rappelez vous que ce sont des balseros ( Cubains qui ont fui le pays et dont beaucoup sont morts en mer ),ils ne voulaient pas de concert avnt la democratie a Cuba .


                              • morice morice 26 février 2010 09:25

                                on n’a pas encore fini de parler de Carriles, et je me propose d’en reparler ici-même en effet. Excellent rappel historique...


                                Les victimes de ces attentats sont très nombreuses. Il est impossible de les citer tous, mais signalons tout de même celui contre le vol 455 de la Cubana le 6 octobre 1976.

                                Cet attentat a causé la mort des 73 passagers et membres de l’équipage. Ses concepteurs Orlando Bosch et Luis Posada Carriles vivent aujourd’hui bien protégés sous le soleil de Miami.

                                je vous réexpliquerai ici bientôt dans quels avions il voyage ce Carriles, alors qu’il est assigné à résidence.. un assassin est en liberté, aux Etats-Unis, et ça n’a pas l’air de gêner plus que ça..

                                http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-victor-jara-a-guantanamo-la-56920

                                http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-victor-jara-a-guantanamo-la-57765



                                • kakine 26 février 2010 12:05

                                  Pour cet attentat de septembre 1976 contre l’avion de la Cubana, Orlando Bosch l’explique dans le journal catalan « La Vanguardia » du 16 août 2006. Avec son organisation terroriste la CORU, ils avaient décidé de détruire tout ce qui était susceptible de donner gloire à Fidel Castro. Cet avion ramenait à Cuba des jeunes médaillés d’or en escrime des jeux panaméricains, alors bien sûr...Et puisque nous sommes dans les attentats, dans quelques jours, le 4 mars sera le 50 ième anniversaire de l’attentat contre le navire français « La Coubre » dans le port de La Havane.Il avait fait une centaine de victimes dont plusieurs marins français.C’est dans l’hommage rendu aux victimes de cet attentat que Korda a pris sa célèbre photo du Che.

                                  Cet attentat répondait à l’appel du directeur de la CIA de l’époque, Allan Dulles. En janvier 1960, il avait créé une « force spéciale » chargée d’ actions de subversion contre Cuba.
                                  Et oui, cela fait 50 ans que Cuba endure cette guerre menée par les USA !

                                  • kakine 27 février 2010 20:37

                                    Une dernière réponse.

                                    Jean-Paul, oui je suis française, et issue d’un milieu modeste.
                                    Je n’ai pu suivre des études supérieures que parce que j’ai eu la chance d’être reçue au concours des IPES, genre d’école normale supérieure.J’ai donc bénéficié d’études gratuites, mais en contrepartie, j’ai signé un engagement à enseigner dans le secondaire pendant dix ans. Une copine de promotion s’est mariée avec un italien, mais n’a pas pu quitter la France car elle était elle aussi liée par le même engagement.Je comprends qu’à Cuba où les études sont gratuites, et les étudiants fort nombreux, le pays veuille voir ses jeunes diplômés rendre en quelque sorte à la collectivité les sacrifices faits pour leur permettre de continuer ainsi leurs études. En particulier en médecine, les études sont longues et coûteuses.
                                    En France, quelques passionnés de médecine sont contraints de passer par l’école « Santé Navale » s’ils n’ont pas les moyens de se payer les études de médecine.Une fois leurs diplômes obtenus, ils doivent aussi pendant un certain nombre d’années rester au service de l’armée, ce qui n’est pas toujours apprécié, surtout quand il y a des conflits.

                                    • Jean-paul 28 février 2010 03:40

                                      @ kakine
                                      Vous n’avez pas repondu sur le sujet ou les medecins fuient Cuba mais leurs famille ( epouse e enfants ) reste sur l’ile sans y pouvoir sortir (visa )
                                      Quant a des etudes gratuites pour gagner environ 25 dollars par mois .....et s’ils partent au Venezuela leur salaire est de 200 dolars mais le gouvernement percoit mensuellement 1000 dollars par medecin .
                                      Ils prefereraient sans aucun doute les USA ou les etudes sont payantes mais vous empruntez sans probleme a votre banquier avec retour sur investissement .


                                      • maxime vivas maxime vivas 8 mars 2010 08:27

                                        Le Blocus, dit José Lopez Martinez, n’existe pas.

                                        Démonstration détaillée du contraire :

                                        Les USA consacrent des moyens humains, financiers, diplomatiques énormes pour « empêcher [Cuba] de communiquer avec l’extérieur et de se ravitailler » (c’est la définition du blocus).

                                        C’est à perfectionner le blocus qu’ils travaillent. Et c’est, de l’aveu même de toutes les Administrations états-uniennes qui se sont succédé depuis 40 ans, une arme faite pour appauvrir et affamer la population et l’inciter à se révolter.

                                        Au sein du Département du Trésor US, un bureau (OFAC - Office of Foreign Assets Control - Bureau de Contrôles des Biens Etrangers) enquête sur toutes les transactions commerciales et financières suspectes.

                                         

                                        En 2004, 4 de ses 120 employés étaient affectés à la traque des finances d’Oussama Ben Laden et de Saddam Hussein, tandis que 25 étaient affectés à l’application du blocus contre Cuba.

                                        Entre 1990 à 2003, l’OFAC a mené 93 enquêtes sur le terrorisme et a infligé des amendes pour un total de 9.000 dollars. Pendant la même période, il a instruit 11.000 enquêtes sur le blocus contre Cuba et a distribué 8.000.0000 dollars d’amendes aux contrevenants.

                                         

                                        On lit parfois, exprimé en millions de dollars, pour impressionner, le montant de ventes de céréales des USA à Cuba. Autant dire que le commerce serait libre parce que vous avez vendu un grain de blé tout en interdisant la livraison de produits anesthésiants sans lesquels les malades seront opérés à vif.

                                         

                                        Les mesures US ne sont pas efficaces à 100%, des échanges existent entre Cuba et des pays du monde (y compris avec des agriculteurs US). Cela prouve deux choses :

                                         

                                        1 – Le pouvoir des USA a des limites. Ils ne sont pas « les maîtres du monde » et l’appât du gain les plonge dans des contradictions.

                                        2- Le blocus, s’il est plus qu’un simple embargo, est moins qu’une « mise en quarantaine », c’est-à-dire un isolement total (rien ne rentre, rien ne sort) par lequel on attendait jadis l’éradication des épidémies redoutées. Cernée par la mer, comme les galions maudits, Cuba a des côtes trop étendues pour une telle mesure. De plus, elle compte des amis innombrables qui jurent que la peste n’est pas à bord. Et qui y montent.

                                         

                                        Dans de multiples domaines (notamment les technologies de pointe, les produits manufacturés complexes) et dans des secteurs vitaux (notamment médicaux, pharmaceutiques) son commerce avec son partenaire naturel (et le plus proche), les USA, est BLOQUE autant qu’il peut l’être. D’où le mot le plus approprié : BLOCUS.

                                         

                                        Même si le robinet de mon évier laisse couler quelques gouttes quand il n’est pas ouvert, je maintiens qu’il est fermé. Et il l’est !

                                         

                                        Si un rai de lumière passe sous mes volets fermés d’autorité par un voisin irascible, ils ne sont pas entrouverts pour autant. Il veut me confiner dans le noir.

                                         Dirions-vous d’un voyou qui nous porte des coups de couteau depuis 1960 sans nous tueur net que c’est un « blesseur » ?

                                         Dirions-vous d’un viol (sans grossesse consécutive) que c’est un flirt un peu brutal ?

                                        Chaque année, depuis 17 ans, au mois de novembre, un vote intervient à l’ONU sur la question du blocus. La communauté internationale le condamné chaque année. En 2009, 187 pays sur les 192 que compte l’ONU ont voté contre le blocus et 3 pour (USA, Israël et les îles Palau, micro-Etat de quelques centaines de milliers d’habitants, semi colonie US).

                                         

                                        La version anglaise relative au vote sur le site de l’ONU utilise le mot « embargo » dans son intitulé, tandis que le texte des délibérations mêle les deux (embargo, blockade), pris comme synonymes (GA/10877 General Assembly, for Eighteenth Consecutive Year, Overwhelmingly Calls for End to United States Economic, Trade Embargo against Cuba). 

                                         Dans la version française du site de l’ONU nous lisons au contraire que le vote porte sur la NÉCESSITÉ DE LEVER LE BLOCUS ÉCONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER IMPOSÉ À CUBA PAR LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. (Source : ONU, Assemblée générale AG/10877 Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York Soixante-quatrième session 27e et 28e séances plénières).

                                         

                                        Le blocus contre Cuba perdure, bien que 79% des Etats-uniens le jugent inefficace et que 55% d’entre eux demandent qu’il soit levé. Un autre sondage réalisé par une organisation états-unienne montre que 70 % sont favorables à la levée des interdictions pour les ressortissants états-uniens de voyager dans l’île.

                                         Il n’existe dans l’histoire aucun autre exemple de sanctions unilatérales similaires maintenues depuis si longtemps contre un autre pays.

                                         En général, les détracteurs de Cuba prétendent que le « blocus n’explique pas tout ». Après quoi, ils sont incapables d’expliquer ce qu’il explique, car ils ne savent rien du blocus, voire ils en nient l’existence, comme le fait José Lopez Martinez. D’autres prétendent même que le blocus est une aubaine pour les autorités cubaines car il sert de prétexte au « désastre économique ». Ce à quoi les Cubains répondent pas un défi lancé aux USA : « Faites-nous le tort de lever ce blocus, ne serait-ce qu’une année, pour voir ».

                                         Sur quoi porte le blocus, quels secteurs sont touchés ? Tous les secteurs de la vie économique, financière, culturelle. Le blocus affecte les transports, les importations et exportations, le sport, l’éducation, la construction, les moyens de communication, la culture, la recherche, etc. Il n’est pas un domaine qui lui échappe.

                                         Les autorités cubaines publient régulièrement un bilan sur le sujet. Je l’ai lu. Je ne peux vous imposer l’interminable énumération des méfaits du blocus dans mille domaines. Je veux simplement proposer un résumé de sa férocité dans le domaine de la santé publique :

                                         

                                        Interdiction est faite aux entreprises US ayant l’exclusivité de leur fabrication de vendre à Cuba des matériels et équipements médicaux. Interdiction est faite à d’autres pays de les vendre à Cuba s’ils sont sous brevet US. Interdiction également d’échanges scientifiques, interdiction de participation à des congrès médicaux.

                                         Exemples (partiels, car il faudrait des pages) de matériel que Cuba ne peut se procurer :

                                        Génétique médicale : appareils d’analyse pour étudier l’origine de cancers du sein, du colon, de la prostate, pour traiter l’hypertension, l’asthme, le diabète (fabriqués aux USA).

                                         Chirurgie cardiovasculaire : équipement d’ablation d’électrode permanente sans lequel la solution est l’opération à thorax ouvert. Brevet US. Prothèses vasculaires, pinces pour biopsie (Société US).

                                         

                                        Equipements pour hôpitaux pédiatriques : Sondes digestives et trachéales, aiguilles de Huber pour trachéotomie et ponction lombaires (fabrication états-unienne pour la plupart).

                                        Médicament contre la leucémie (fabrication US).

                                         Equipements contre les cardiopathies permettant d’éviter les opérations à cœur ouvert (fabrication US).

                                        Microscope électronique fabriqué par Hitachi, au Japon (refus de vente pour cause d’extraterritorialité des lois sur le blocus).

                                         Pièces de rechange pour des équipements fournis. Refus de livrer par Philips Médical.

                                         Equipements de pointe, comme une chambre gamma utilisée pour des études d’isotopes radioactifs en médecine nucléaire, des appareils de résonance magnétique et des équipements d’échographie de haute précision. Refus par Toshiba.

                                         Une association de pasteurs US veut offrir à Cuba trois ambulances Ford d’occasion. On le leur interdit.

                                         Voila pour ce qui concerne la santé des hommes, des femmes, des enfants cubains.

                                        Sachez que ces pratiques sont généralisées et touchent les moindres détails dans tous les domaines. On m’a cité l’exemple d’une ambassade cubaine en Europe qui a même eu du mal à se procurer du toner pour photocopieuse, la succursale du fabricant états-unien refusant la vente en application des lois extraterritoriales sur le blocus.

                                        Le blocus est génocidaire.

                                         La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948, souscrite par le gouvernement des États-Unis et par Cuba, entrée en vigueur en 1951, souscrite et ratifiée par 124 États, stipule textuellement en son article II :

                                         

                                        « Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes énumérés ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux... ».

                                         Actes concernés : la « Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

                                         Huit mois à peine après l’adoption de cette Convention sur le génocide (1948), les Nations Unies à Genève adoptaient, dans une conférence internationale convoquée par le gouvernement suisse, une nouvelle Convention relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, souscrite et ratifiée par les gouvernements des États-Unis et de Cuba, entrée en vigueur le 21 octobre 1950 et ratifiée à ce jour par 188 États.

                                         Ladite Convention stipule à son article 23 :

                                         « Chaque partie contractante accordera le libre passage de tout envoi de médicaments et de matériel sanitaire, ainsi que des objets nécessaires au culte, destinés uniquement à la population civile d’une autre Partie contractante, même ennemie. Elle autorisera également le libre passage de tout envoi de vivres indispensables, de vêtements et de fortifiants réservés aux enfants de moins de quinze ans, aux femmes enceintes ou en couches. » 

                                         

                                        Le Protocole additionnel I à ladite Convention stipule dans son article 54 qui traite de « la protection de biens indispensables à la survie de la population civile » qu’il est interdit d’utiliser contre les civils la famine comme méthode de guerre ».

                                         C’est pourtant ce à quoi s’emploie un blocus dont Lopez Martinez nie l’existence en se prétendant informé.

                                         Dès lors, pourquoi serait-il crédible sur le reste de ses écrits ; qu’il défend par des tombereaux d’injures déversés sur ses détracteurs ?

                                        Dès lors, loin d’être indifférents à la mort d’un homme à Cuba, ses détracteurs sont fondés à lui demander pourquoi il pleure si chaudement un mort en niant un blocus destiné à en fabriquer des milliers. Et je ne dis rien des fosses communes colombiennes.

                                         Et je ne dis rien non plus, ni de bien ni de mal (je le précise car je sais que c’est sur ça qu’on va me répondre) sur le système politique économique et social en place à Cuba, afin que puisse être débattu sans digression un point précis abordé par Lopez Martinez : l’inexistence d’un blocus contre lequel l’ONU, distraite, vote chaque année depuis 17 ans, entraînant 187 pays (qui n’ont pas lu Lopez Martinez) à voter contre une chimère.

                                         Un dernier mot : le prisonnier cubain Orlando Zapata Tamayo avait un petit peu fracassé le crâne d’un fâcheux d’un coup de machette. Il est inadmissible que ce geste hautement politique soit sanctionné par un gouvernement qui démontre ainsi son refus d’un dialogue en vigueur dans toutes les grandes démocraties (où la presse nous rend compte sans parti pris de ce qui se passe à Cuba).

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kakine


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