L’honneur perdu de Sonia Nour
Pour la première fois semble-t-il un mouvement général d'indignation, tous bords confondus, se fait jour autour des propos tenus par une collaboratrice du maire de La Courneuve sur l'attentat islamiste de Marseille, et la traditionnelle défense qui consiste à hurler à la « fachosphère » ne semble plus faire illusion.
Rappelons les termes du message publié sur les réseaux et qui a mis le feu aux poudres :
"Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre, là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation blablabla.. Par contre que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours, on l'entend moins votre grande gueule"
Auquel s'ajoutent d'autres publications plus anciennes, qui trahissent un profond rejet pour ne pas dire une haine, de la France "raciste, homophobe,(...) communautaire et consaguine", qu'au final Me Nour "emmerde".
Disons-le tout de suite, oui bien sûr la fachosphère est déchaînée, a lâché ses chiens immondes, l'occasion qui lui est donnée par S. Nour est trop belle. La Meute infecte, à dénoncer sans répit.
Mais nous entendons aussi, nettement et massivement, des voix simplement citoyennes, issues parfois du propre parti politique de S.N. et auxquelles, dans ce dernier cas, il faut rendre hommage pour leur intégrité intellectuelle.
Sans entrer dans le vif d'un débat qui est déjà présent partout ailleurs, quelques réflexions qui viennent spontanément à la lecture des journaux et réseaux
Comme pour l'affaire Meklat, il semble que politiques et médias « découvrent » l'existence d'une certaine frange de population haineuse et anti-républicaine.
Cela en dit long.
Car quasiment n'importe quel professeur, policier, pompier, travailleur social, urgentiste etc pourrait vous le dire depuis longtemps.
S.N. n'est pas un cas isolé, ils sont des milliers. Elle a d'ailleurs un comité de soutien. Si si.
Et cette frange n'est pas constituée que de damnés de la terre et de désespérés, loin de là, elle a ses idéologues, ses penseurs, ses blogueurs, ses bourgeois, souvent issus de nos universités socio-psycho etc, et casés bien au chaud à des postes tranquilles, rémunérés par cette république qu'ils exècrent. Sans que personne ne dénonce le paradoxe ni le manque de crédibilité.
Ils sont difficiles à ignorer pourtant, on les retrouve sans faillir dans tous les groupuscules de la même eau, qu'on peut citer les yeux fermés.
Vérifiez par vous-mêmes, dans les profils et allégeances de ces personnes, vous trouverez dans 99% des cas le PIR et toute la mafia pro-indigéniste, le BDS et toute la mafia pro-palestinienne, le CCIF et toute la mafia pro-islamiste, Mwazi et toute la mafia intersectionnelle, plus quelques accointances politiques.
Ils ont fait Socio à Paris VIII, Sciences Po à Aix, islamophobie première langue à Lyon.
Ce serait donc une terrible erreur de faire de Sonia N. un bouc émissaire, elle n'est qu'une tête d'épingle, et pas la plus pensante certainement, dans une nébuleuse nauséabonde, à combattre dans son ensemble.
Ses propos sont condamnables, que la loi passe, c'est tout. Le lynchage ne doit plus faire partie de notre civilisation.
Deuxième point, « je ne comprends pas »...
Le mal est tellement avancé qu'ils ne « comprennent pas »..
Ils suintent la haine par tous leurs pores. Bouteldja, les dents serrés et le regard vipérin, nous menace sans vergogne, nous avertit sur des plateaux de télévision de nous adapter, nous, les « blanc », et fissa, pendant qu'elle daigne encore nous parler car après cela sera trop tard pour nous et nos enfants, comprenez ce que vous voulez.... Marwan Muhammad nous théorise sous sourciller le suprémacisme islamiste, Mwazi nous racialise le féminisme « interdit aux blancs », Ramadan, plus subtil, nous vend sa « respiritualisation de l'Occident »
Mais ils ne « comprennent pas » qu'on se fâche. Fâchés ? Fachos !
Dans le cas présent, et bien avant le scandale récent, même chose, aucun mot n'est assez dur ni assez hautain pour le pays, cette France « homophobe, islamophobe, raciste etc », on est en boucle là-dessus. Jusqu'au sabordage final par ce message désastreux, ce regard sur l'attentat par les yeux de l'assassin mais....Sonia N. ne comprend pas le problème.
Elle s'indigne de la sanction, avec des mots d'adolescente, « qu 'est-ce que j'ai dit ? », « je ne comprends pas qu'un maire, communiste de surcroît... », quand même, il ne faut pas exagérer, être suspendue de son emploi juste pour ça etc etc
Elle pousse l'inconscience et l'impudence jusqu'à oser dire, dans les grandes lignes et quand le temps se couvre, « vous n'avez rien compris bande d'imbéciles, j'ai pas dit ce que j'ai dit et en plus c'est pas juste, je suis enceinte »....
Enceinte. Sérieusement ...Quand ce qui a choqué est aussi son manque d'empathie total pour les deux jeunes filles assassinées, qui ne seront jamais enceintes, elles.
Il est donc intéressant de ce fait, de se poser la question. Pourquoi une telle absence de conscience du sens et de la portée de ses paroles ?
La réponse est pourtant simple et elle l'a donnée elle-même.
« Je ne comprends pas qu'un maire.... » Tout est dit.
Un maire qui réagit, l'application éventuellement de la loi purement et simplement, on n'a pas l'habitude, on a perdu l'habitude.
Nous avons perdu l'habitude de dire nos valeurs, d'appliquer nos lois, de donner le cadre, les limites et les repères, de lier liberté et responsabilité. C'est tout
Ce qui nous donne cette génération qui ne voit pas la différence entre Dieudonné et Charlie, ni entre un assassin et un révolutionnaire, entre un terroriste et un résistant.
Troisième et dernier point, rétropédalage et manipulation du discours.
On s'aperçoit très vite en fait que, quand on tape du poing sur la table, calmement mais fermement, ça s'écroule vite fait en face. Après un passage de déni, « je n'ai pas dit ça », « vous ne comprenez pas » « c'est de l'humour, un double maléfique » etc, auquel nous avons eu droit déjà dans l'affaire Meklat, ça s'enfuit, ça pleure, ça s'embrouille et ça tient mal la route.
Retour sur le « comité de soutien » de S.N., avec des soutiens comme cela, soyons clairs, pas besoin d'ennemis.
La dame a elle-même doctement expliqué que « martyr » ce n'était pas ce qu'on croyait et que le problème venait du fait qu'on manquait de savoir universitaire.
Le comité en rajoute une couche, nous dit qu'on a besoin d'un cours de français et brandit le dictionnaire : « martyr c'est quelqu'un qui meurt pour sa cause ou sa foi », donc voilà c'est bien le cas, elle n'a dit que la vérité …..
Cela serait comique si ce n'était pas si grave et triste.
Cours de français donc : entre « qui meurt » et « qui tue » (en mourant accessoirement), il y a une sacrée nuance. Le Larousse nous donne une définition classique (pas la meilleure de plus), issue pour nous essentiellement de l'histoire chrétienne.
Déjà c'est un peu gros. Mais de plus, de qui se moque-t-on ?
Sonia N. est de tous les combats on l'a dit, elle fraye notamment avec toute la mouvance « pro-palestinienne » trop souvent en fait pro-Hamas et elle a été à l'université.
Elle connaît PARFAITEMENT le sens de ce mot « martyr » dans le monde islamiste, la vénération de l'assassin, la confusion orchestrée du sens, et son emploi ici n'est pas anodin ni involontaire, il délivre un message, clair, le « martyr » n'est pas un vulgaire assassin, il a tué pour « sa cause, sa foi ». (hum hum et quelle « foi » me souffle au passage mon double maléfique, je croyais que « çanavaitrienàvoiravec »... ?)
Et ce message est bien évidemment impardonnable et constitue, oui, une apologie du terrorisme qui doit être sanctionnée.
Sans pour autant tomber nous aussi dans la fatwa haineuse.
Non au fascisme, brun, vert ou rouge.
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