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Accueil du site > Tribune Libre > L’identité simplifiée du mal

L’identité simplifiée du mal

Valéry Giscard d’Estaing disait, il n’y a d’universel que ce qui est assez bête pour l’être. Le citoyen universel, celui que l’on est en train de bâtir - de construire plutôt, puisqu’il s’agit d’une machine consommatrice - est, de surcroit, une construction qui sacrifie volontairement son entendement au profit de deux éléments : consommer sans entraves d’une part, croire, d’autre part, à un projet politique simplissime qu’il soit idéologique, religieux, sociétal, où, à défaut de structurer ses requêtes, on se conforte du fait imaginaire que si on n’a rien, si on est pas entendu, si on perd ce que l’on possédait déjà, c’est la faute d’un autre, un autre symbolique, caricaturé, comme l’est, pour le Tea Party, le gouvernement fédéral américain, les croisés infidèles pour les passionnés du djihad ou l’Europe  pour les militants du FN. 

Cette fixation sur une identité simplifiée du mal ne vient pas toute seule. Elle est le produit de cette vacuité phénoménale que l’on appelle aujourd’hui la politique et de ses relais d’information. Elle ne concerne pas seulement les franges : majorités et oppositions systémiques se nourrissent exactement des mêmes simplismes. Elle a comme objectif de raccourcir au possible enjeux et réalité, en substituant les mécanismes complexes qui déterminent les objectifs des pouvoirs, quels qu’ils soient. Ces objectifs, multiples, ont pourtant un dénominateur commun : liquider (ou interdire) le peu qui reste de la conscience et de l’initiative citoyenne. Rendre impossible le statut de citoyen pensant, lui offrant en alternative de faux horizons. 

Les gestionnaires du pouvoir d’aujourd’hui peuvent aisément être comparés à ceux, par exemple, de la nomenclature bureaucratique qui gérait l’Union Soviétique : une petite minorité possédant ses écoles, ses magasins, ses hôpitaux, ses datchas, et qui vivait en marge de la réalité qu’elle produisait pour ses administrés.

Cette minorité contemporaine, agissant exclusivement pour ses intérêts, considère l’ensemble du monde comme sa propriété - ou son champ d’action -, les lois qu’elle produit ne concernent que les autres et visent, avant tout, à ce que son monde ne soit jamais contesté. Que l’on ne conteste surtout pas leur laisser faire, exigé jadis à Colbert par les marchands français, et qui prend aujourd’hui la forme de la dérégulation

Cependant, le projet politique de cette minorité agissante n’est pas systématiquement occulté. Comme l’affirmait le milliardaire Romney, candidat républicain à la présidence américaine, il s’agit de remplacer la politique par le management, le citoyen par le consommateur, les Etats par une gouvernance globale, le droit par le business du plus fort bref, mettre à la tête de chaque nation un PDG ayant au préalable fait ses preuves d’homme d’affaires efficace. C’est ainsi qu’il faudrait analyser la paupérisation des notions fondamentales de ce qui fut le débat politique depuis l’Antiquité, et leur remplacement par des notions aussi vagues que clairement pourvues d’arrières pensées, comme celles de la bonne gouvernance, le bon chemin, la réforme structurelle ou celle du travail, etc. Ce n’est pas un hasard non plus si cette simplification planifiée se réfère à des soi-disant fondamentaux comme les pères fondateurs, la bible, le coran, la révolution, la décolonisation, la guerre patriotique et/ou antinazie et autres certificats nostalgiques plumés de leur histoire, de leurs enseignements voire même de leur place dans l’espace et dans le temps, et que l’on propose suspendus dans un pôle magnétique héroïque, transformant leur récit en fable pour enfants. 

C’est aussi ainsi qu’il faut analyser ce que le commun de mortels nomme scandales et eux anomalies (ou dérives) de la compétition équitable ou de la saine gestion du politique. Cette perversion sémantique visant à cacher le fait que il n’y a pas de règles, que la compétition est inégale par définition, et que la politique n’est pas une gestion. Mais cela cache surtout autre chose, plus grave : le fait que les tenants du pouvoir sont réellement étonnés et offusqués d’être considérés comme les citoyens qu’ils administrent, et que donc - eux aussi - sont victimes d’une anomalie préhistorique, vestige d’un monde qui ne devrait plus exister. Le laisser-faire colbertiste laissait la politique hors champ. Désormais, la dérégulation ne concerne pas uniquement l’économie mais la vie et les us et coutumes des néo-gouvernant.

Cela dit, justement parce que ces derniers considèrent toutes ces affaires comme des anomalies d’un système politique et économique par ailleurs sans faille (comme l’est toute religion), il serait bon de souligner que ce système soit disant globalisé est essentiellement fait de failles, de hiatus, que les gouvernants utilisent cependant à leur propre profit, les renommant succes stories ou grands méchants loups, au choix.

Une image symbolise cette bêtise structurelle, celle des citoyens israéliens se plaçant sur les collines pour jouir du spectacle de la destruction de Gaza. Ils sont gais et souriants, oubliant, qu’entre temps, leur pays est devenu un des plus inégalitaires au monde, que leur travail est sous payé, que leurs pensions s’évaporent, que leur classe moyenne est sacrifiée au profit des milliardaires qui les gouvernent au nom de leur sécurité.

 

Un monde amnésique

Entre commémorations, repentances, reconnaissances institutionnelles de tout genre, récits défigurés remplaçant des mythes fondateurs, la mémoire, qu’elle soit collective ou individuelle dépérît. Reste la nostalgie, cette farce du réel, bien entretenue par les gouvernants et servie aseptisée par les médias, les discours officiels larmoyants et les poitrines décorées d’un autre âge, signifiant - pour ceux qui savent les reconnaître -, qu’en d’autres temps, en d’autres lieux, quelque chose d’important, d’historique a été accompli mais dont le citoyen contemporain n’en sait plus rien, prenant ces vestiges du passé pour des décors hollywoodiens. Donc du spectacle.

A l’opposé, le Mondial, de manière certes simplissime, accapare l’identité, quelle soit locale, nationale voire continentale, engendrant (chez les chantres de l’imbécillité) des diatribes sur la pureté ethnique des équipes en tant que facteur déterminant de leur victoireLe foot est désormais tout, sauf du spectacle. Caricature des maladies congénitales de nos sociétés, que celle-ci concernât l’argent, la globalisation, le renouveau nationaliste, l’esprit totalitaire et revanchard, l’identité ou l’insensibilité sociale, les connivences (et la symbiose) entre les affaires et le crime organisé, il caractérise parfaitement la vacuité, mais aussi le message biaisé (mais fortement intéressé) dont sont nourris les citoyens.

A défaut de révélation de l’agent dans l’acte, écrivait Hannah Arendt, l’action perd son caractère spécifique et devient une forme d’activité parmi d’autres. Cela se produit chaque fois que l’unité humaine est perdue, c’est-à-dire lorsque l’on est seulement pour ou contre autrui.

La mise à jour de la mémoire collective avec une cadence infernale, celle du journal télévisé entre autres, transforme en champ nostalgique l’Histoire et en consommation panique les faits et gestes des gouvernants, qui, ainsi, ne sont responsables que de l’instant. En conséquence, les impasses, les enseignements d’un échec, la constance de la durée de l’action politique (que l’on nome désormais enlisement) n’existent plus. Et tout est fait pour que les choses restent ainsi. Pourtant l’Histoire récente enseigne, insiste même lourdement, frappe quotidiennement à leurs portes avec des messagers divers : chômage, Afghanistan, Iraq, Libye, décroissance/stagnation, Mali, Centrafrique, insécurité bancaire et financière, etc. Cependant, cette répétition de désastres n’enseigne rien. Dans le Roi Lear, Shakespeare avait bien décrit cette vacuité arrogante et amnésique de nos gouvernants, quand Hotspur, Glendower et Mortimer se querellent sur leurs parts d’un royaume encore inconquis.

C’est donc par manque de mémoire que la perception n’a plus besoin du réel pour fonctionner. Les fables servies sont tellement bien ficelées et répétitives que ceux qui les inventent y croient aussi…


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34 réactions à cet article    


  • alinea alinea 15 juillet 2014 12:35

    C’est une véritable régression, avec les moyens phénoménaux modernes ! Car on a toujours vu, en période troublées, les humains se comporter ainsi ; je ne veux pas qu’on prenne mal ce que je vais dire, mais le fait est que ce fonctionnement est très bien étudié chez les rats !
    Le cerveau de l’homme est malléable, la religion et son pouvoir l’Église faisait exactement ce que font les « gouvernants » ( mais au fait, que, quoi ou qui gouvernent-ils ?) d’aujourd’hui, avec les moyens adaptés au monde d’alors.
    C’est une constante... personnellement, je ne crois pas au miracle !
    Rien n’est jamais acquis dit Aragon ; non, tout est toujours à refaire, et la paresse de l’abondance portée au pinacle du progrès, évidemment, ne concerne pas tout le monde !!


    • Pere Plexe Pere Plexe 16 juillet 2014 08:25

      Revolte révolution ou guerre ont souvent plus à voir avec des manipulations orchestrées qu’avec une réelle soif de justice.

      Manipulations facilitées par la concentration des médias et la paresse intellectuelle (encouragée) des masses. 

    • jef88 jef88 15 juillet 2014 13:03

      une petite minorité possédant ses écoles, ses magasins, ses hôpitaux, ses datchas, et qui vivait en marge de la réalité qu’elle produisait pour ses administrés.

      C’est une constante de toutes les époques : ceux qui possèdent pouvoir et argent en veulent toujours plus .....
      Ils se battent entre eux en utilisant ceux qui manquent de pouvoir et d’argent
      leur meilleure méthode ? Créer des partis politiques .......


      • epicure 16 juillet 2014 19:13

        ou créer une religion comme disait celui qui a mit ses mots en pratique : ron hubard


      • gaijin gaijin 15 juillet 2014 13:05

        au delà ( ou en deça ) des questions sociétales et politiques l’uniformisation provient du cumul de plusieurs illusions
        l’illusion mathématique qui consiste a croire que les mathématiques décrivent le réel
        l’illusion démocratique qui nous entraine a croire que la majorité des gens aurait raison
        l’illusion statistique qui consiste a croire que la notion de moyenne a un sens

        la croyance en ces trois absurdité renforce chez l’individu sa tendance a se conformer au groupe et a ne pas développer son individualité et sa pensée personnelle


        • alinea alinea 15 juillet 2014 20:16

          Croire est de toute façons une anomalie, là uniquement pour nous consoler ou nous donner une apparence de sûreté !
          Mais la question n’est pas de promouvoir sa valeur personnelle à soi qu’à soi, le problème est de vivre ensemble : nous sommes des bêtes de troupeau, ne l’oublions pas, donc la seule chose à faire n’est pas de se distinguer du lot, c’est de ne jamais prêter le flan à un quelconque pouvoir, et cela, bien sûr quelques-uns, très privilégiés, d’une manière ou d’une autre, peuvent s’enorgueillir d’être au dessus du lot ! Mais cela n’avance à rien ; il faut dégommer le pouvoir, toujours mortifère, et remettre à sa place la dominance ! Ceci est une affaire d’espèce, ou disons de société, pas d’individus !!


        • gaijin gaijin 16 juillet 2014 08:05

          alinéa
          il ne faut pas confondre individuation et individualisme
          c’est parce que chaque personne est inconsciente de son individualité ( là ou elle commence et là ou elle s’arrête ) que nous réagissons a la manière d’un troupeau et que des manipulateurs peuvent se retrouver en position de pouvoir.
          notre culture de l’individualisme qui est une fermeture aux autres nous empêche de voir a quel point nous faisons partie d’un tout. l’individuation ( évolution de la personne vers un état indivisé ) est paradoxalement ce qui nous permet de prendre conscience de ce que " nous " sommes.
          pour moi c’est tout l’enjeu de l’époque actuelle et future : sortir des comportements collectifs inconscients


        • alinea alinea 16 juillet 2014 09:44

          Je le sais bien gaijin, mais le processus d’individuation arrivé à son terme est le but d’un chemin personnel ; il est question ici de société et « la masse », pour ne pas dire la foule, possède une dynamique particulière ou chaque un n’est pas le « un » de la sagesse ; est-ce un hasard si les sages sont souvent des anachorètes ou des guides !
          Il peut être question de conscience de classe dans les problèmes politiques que nous vivons, et l’individualisme promu au rang d’aboutissement de réalisation est un leurre qui, on le voit bien, fait de chacun un consommateur et un exploité ! Du reste ce n’est pas un hasard si la conscience de classe a été détruite et que tout nous est offert comme technique de réalisation personnelle !! Une foule de sages sous les bombes lacrymogènes ?????????? non !! les sages se mettent à l’écart du monde, pas fous !! smiley


        • gaijin gaijin 16 juillet 2014 17:42

          alinéa
          « est-ce un hasard si les sages sont souvent des anachorètes ou des guides ! »
          non bien sur
          mais les temps changent ! sans parler évidement d’arriver au bout du chemin il est temps que chacun se prenne par la main et avance sinon on est condamnés a revivre toujours les mêmes cauchemars
          je ne crois pas a une issue du coté de la masse l’histoire nous l’a prouvé : tous les leaders finissent mal ! même les plus avancés spirituellement.
          pour moi c’est la leçon du 20ème siècle : il y a urgence a sortir de l’hystérie collective 
          l’accroissement de la population et les moyens actuels de communications et de manipulation des masses ont transformés la planète en poudrière et je ne vois que trois alternatives :
          une dérive jusqu’au chaos global ( avec ou sans guerre )
          une dictature 3.0
          une prise de conscience massive de la vraie nature de nos problème ( ok j’ai du mal a y croire aussi )


        • epicure 16 juillet 2014 19:30


          @Par gaijin (---.---.---.28) 16 juillet 08:05

          En fait ce que tu décris comme l’individuation c’est de l’individualisme, alors que tous les systèmes de pensée opposés au vrai individualisme sont contre l’individuation, puisque dans ces vision l’individu n’est rien, il est ce que la société lui dit d’être.

          La fermeture aux autre ce n’est pas de l’individualisme mais du particularisme dans un contexte individualiste. Et cete vision peut se critiquer d’un point de vu individualiste, en lui reprochant de nier l’individualité des autres, et de réduire sa propre individualité à ce qui s’oppose aux autres.
          Il existe tout un pan de philosophie individualistes qui reposent sur la nature individuelle et collective de l’être humain, c’est à dire qui conçoit l’humanité comme un collectif d’individus libres et égaux qui partagent des points communs au delà de leurs différences.

          C’est le seul mode de pensée qui peut critiquer légitimement à la fois la domination par la masse, la société, le troupeau ( l’autoritarisme ) et la société égocentrique du chacun pour soi et du tous contre tous ( le particularisme) .

          D’ailleurs le socialisme anarchiste dont tu porte le drapeau comme avatar relève de cette famille de pensée.


        • gaijin gaijin 17 juillet 2014 07:14

          épicure
          si tu veut mais les mots aussi évoluent et dans l’état actuel des choses ce que l’on appelle couramment individualisme n’a rien a voir avec un quelconque processus d’individuation


        • Hermes Hermes 17 juillet 2014 14:15

          Gajin,

          j’apprécie particulièrement la direction que vous essayez d’évoquer. L’individuation passe par la compréhension de l’existence de niveaux et d’états de conscience différents : à commencer par le sommeil généralisé dans lequel la politique joue le role de marchand de sable ou de théatre de guignol pour adultes restés au stade de l’enfance. Une fois vu le sommeil, on peut expérimenter autre chose.

          Les révolutions sont en général des carnages. Réveiller le loup qui dort n’est pas sans danger. Car sous des attitudes benoites, l’homme de la rue (vous et moi), sous les rêves de son sommeil a enfoui une très grande violence. L’individuation nécessite l’intégration et la compréhension de tous les aspects de soi-même, y compris cette violence.

          Ce n’est pas particulier à notre époque, c’est une des caractéristiques et un des défis intemporels de la condition humaine. Ce qui est caractéristique de notre époque, ce sont les moyens de destruction colossaux qu peuvent se déployer en un instant, et le rôle que leur utilisation réitérée joue dans l’entretien de la peur.

          Car la peur est le sceau qui empêche l’accès à cette individuation (d’autres auraient dit éveil), de même que la violence est la justification de notre besoin de croyances : juste pour nous souvenir que notre nature pourrait être « ailleurs » que dans cette peur et cette violence.

          Pourrait... Tout cela n’est qu’un rêve/cauchemard qui perpétue plaisir/souffrance si on n’essaie pas de réaliser cette connexion à soi-même dès maintenant, en réalisant le côté totalement illusoire de toutes les considérations que l’on nourrit.

          Il est nécessaire de ramener le futur possible et inconnu dans le présent, dans la présence, sinon c’est toujours le passé qui gagne, car il a toutes les cartes du connu en main !

          Bon chemin ! smiley


        • Hermes Hermes 17 juillet 2014 14:18

          Et merci à Michel pour ses réflexions  !


        • epicure 17 juillet 2014 19:22

          @Par gaijin (---.---.---.132) 17 juillet 07:14

          sauf que ce sens restrictif rend toute discution sur l’individualisme incompréhensible, puisqu’à la fin on arrive à des propos qui se contredisent comme chez toi.
          Parce que critiquer l’abrutissement des masses pour critiquer l’individualisme, ça n’a pas de sens, par exemple. Parc euqe c’est jsutemtn le rejet de l’individualisme qui provoque l’abrutissment des amsses, le fait de ne pas reconnaitre les gens comme des individus mais comme des moutons.

          Ce que les ennemis de l’individualisme (le vrai) ont fait du mot pour le démoniser et protéger leurs idéologies à peu de frais, ça n’a pas vraiment d’intérêt.
          Il y a des mots plus adaptés pour décrire ce que tu appelles individualisme.


        • epicure 18 juillet 2014 18:43

          La fermeture aux autres c’est la signature du particularisme :
           le sexisme des musulmans qu séparent physiquement dans l’espace public ou à la mosquée les hommes et les femmes ce n’est pas de individualisme mais du particularisme.
          Le racisme ce n’est pas de l’individualisme, mais du particularisme.
          Les bourgeois , la noblesse qui rejettent le petit peuple, la plèbe, ce n’est pas de l’individualisme mais du particularisme etc...

          C’est le particularisme qui sépare et hiérarchise les personnes dans des catégories distinctes, et donc permet la fermeture aux autres.
          C’est pareil pour l’individualisme particulariste, c’est sa composante particulariste quipermet la fermeture aux autres, l’égocentrisme.

          Toujours à argumenter sur ton ignorance et ra non compréhension de ce que tu parles.
          Mais un groupe c’est quoi si ce n’est des individus....
          Donc il est possible de tenir compte de l’intérêt du groupe en le concevant comme l’ensemble des individus qui le composent, et non l’intérêt d’un individu du groupe contre celui des autres individus..

          L’individualisme c’est mettre l’individu, donc les individus en général, ça ne se limite pas à un individu particulier égocentrique.
          Donc comme je te le répète, l’individualisme universaliste repose sur uen visino basée sur tous les individus de façon égale, qui concilie l’individu et le collectif.
          Alors c’est bien l’individualisme particulariste qui repose sur la vision d’un individu particulier (par exemple celui qui a la propriété privée économique) donc la particularisté permet un traitement différencié par rapport à ceux qui ne partagent pas le même particularisme, comme dans tout ce qui est particulariste comme ce que tu défend pour les sexes par exemple.

          Bon merci de me décrire ce qui n’est pas individualisme, ce qui est bien avec toi c’est que je sais d’entrée que je n’ai rien à apprendre de ce que tu me dis sur des notinos philosophiques, qui vont à l’encontre des textes de gens sérieux et intelligents.

          Déjà rien que le fait de dire que tous les individus ont al même individualité, démontre que tu ne parles pas de l’individualisme, mais uniquement d’un fantasme que tu te fabrique.

          Mais comme le particularisme au fond, c’est définir des catégories selon des fantasmes, de préjugés, sans se soucier des individus réels , ce n’est pas étonnant de ta part.


        • epicure 19 juillet 2014 18:28

          Toujours aussi nul que d’habitude.
          J’ai utilisé la définition du matriarcat que tu avais toit même renvoyé , encore une preuve de ta bêtise.

          l’individualisme c’est la conception de l’individu comme être autonome dans ses décisions (pas un mouton qui suit une autorité arbitraire donc), ou la société individualiste la société qui est centré sur les besoins, le bien être des individus comme la santé, l’éducation , leur liberté etc.... avant toute considération comme des comptes bancaires , la religion, la race etc.....

          C’est ça individualisme ni plus ni moins. IL ne s’agit de définir un individu séparé par ses particularismes de la société.

          Le principe clivant, de séparation des société c’est le particularisme, puisqu’il sépare et hiérarchise les individus selon des catégories arbitraires strictement distinctes.
          C’est ce que fait le racisme : il sépare et hiérarchise les individus selon des catégories raciales arbitrairement déterminées par les racistes.

          Tu es braiment un idiot absolu, ou alors tu oses vraiment n’importe quoi (mais c’est à ça qu’on reconnait un con comme disait le grand Audiart),parce que dire que l’individualisme favorise le métissage prouve par tes propres mots que l’individualisme s’oppose au racisme, puique le racisme comme tout particularisme a horreur des catégories intermédiaires entre leurs catégories fermées, comme les sexistes qui haïssent les homos, les trans etc...
          Le racisme c’est bien le rejet de l’autre, il nie en fait l’autonomie de l’individu (donc est anti individualiste) en le rabaissant selon des préjugés.

          Non vraiment faire preuve d’autant de nullité c’est pas possible.

          Bref tu continues toujours à ne pas comprendre ce dont tu parles.


        • Jean Keim Jean Keim 15 juillet 2014 13:36

          Dénoncer les monstrueux travers de nos sociétés n’est pas foncièrement inutile mais S’en tenir à un simple état est finalement stérile.

          De même que nous ne savons pas ce qu’est le bien mais que nous connaissions très bien le mal qui est notre ordinaire, nous serions bien en peine de définir ce qu’est un être véritablement humain, mais nous sommes en mesure de définir ce qu’il n’est pas. Si nous ne nous posons pas la question : « Est-ce que je me comporte en être humain », le monde sera toujours inhumain.

          • Bergegoviers Bergegoviers 15 juillet 2014 13:36

            « Une image symbolise cette bêtise structurelle, celle des citoyens israéliens se plaçant sur les collines pour jouir du spectacle de la destruction de Gaza. Ils sont gais et souriant »


            J’ai vu une photo sur internet, et je l’ai prise pour ce que celui qui l’a diffusée m’a dit qu’elle est.
            Je n’ai rien vérifié par moi-même, je me contente fièrement et sans honte de diffuser tous les clichés que la propagande médiatique m’a injectés.

            Consternant ?
            Non, IGNOBLE !


            • claude-michel claude-michel 15 juillet 2014 14:37

              L’humanité tourne en rond..incapable d’évolution constructive pour les peuples...Assez pitoyable de voir notre planète partir en quenouille par la faute d’incompétence d’ignorance et de bêtise à vouloir créer une société uniquement de consommation... ?


              • claude-michel claude-michel 16 juillet 2014 07:58

                Vous en avez la preuve avec les couillons qui moinssent.. !


              • Jeff84 17 juillet 2014 07:32

                « Chacun à défendre ses petits acquis en se contre-foutant des conséquences. »

                Tant que la politique sera réduit à essayer de contenter divers groupes de pression, ce sera pareil. Et je mets syndicats et corporatisme dans le même panier. Faire pression sur l’Etat pour obtenir des faveurs est mal, quel que soit le bord. Et accorder ces faveurs contre les billets du corporatisme est encore plus répréhensible, d’ailleurs.

              • julius 1ER 15 juillet 2014 14:56

                Les gestionnaires du pouvoir d’aujourd’hui peuvent aisément être comparés à ceux, par exemple, de la nomenclature bureaucratique qui gérait l’Union Soviétique : une petite minorité possédant ses écoles, ses magasins, ses hôpitaux, ses datchas, et qui vivait en marge de la réalité qu’elle produisait pour ses administrés.

                @Koutouzis,
                c’est la conclusion de ce que beaucoup pensent ce n’est pas le système qui est mauvais comme il a été répété pendant des décennies mais bien ce que les gens en font .... tout système est par essence imparfait(il y en a qui sont imparfaits et caducs dès le départ)c’est par correctifs successifs qu’on pourrait l’optimiser à condition de le vouloir et surtout en mettant en place des structures qui puissent corriger les effets néfastes mais là dans tous les domaines où puisse se porter le regard il n’y a pas la volonté de faire.... l’égo et la bêtise, l’arrivisme et l’opportunisme, l’absence de bons sens et de discernement etc...ont pris le pas sur tout et votre illustration du comportement des citoyens israéliens qui vont humer l’odeur des obus et des bombes sur les collines environnant Gaza sonnent comme une apothéose...... çà me rappelle des propos de Jean d’Ormesson à l’époque de la guerre du viet-nam qui disait « j’aime l’odeur du napalm au petit matin sur les collines près de Saîgon » où quelque chose de ce genre tellement son anti-communisme viscéral avait dévoyé son jugement car qu’on le veuille ou non dans ce genre de situation ce sont des humains dont on parle... pas de marchandises.
                une chose est sûre qu’on le veuille ou non et ce n’est pas les 1 millions de supporters de foot dans les rues de Berlin qui m’inciteront à penser le contraire, ce monde va mal et de plus en plus mal ...........Karl, Rosa ou Jesus revenez !!!!!!!!!

                • Jeff84 17 juillet 2014 07:37

                  Jean d’Ormesson reprenait une citation célèbre du film « Apocalyse Now », rien à voir avec un « anti-communisme ».


                • Rétif 20 juillet 2014 22:34

                  « Ce n’est pas le système qui est mauvais mais ce que les gens en font »
                  Sauf que ce sont les gens qui ont fait le système,en principe, non ?

                  (Sauf quand ils se le sont laissé imposer par un faux « prophète »-armé. Mais même dans ce cas,ils ont une large part de responsabilité,1 de l"avoir accepté,2 peut-être de l’avoir suscité parmi eux ).


                • L'enfoiré L’enfoiré 15 juillet 2014 15:15

                  Bonjour Michel,

                   Vous dites « Cette fixation sur une identité simplifiée du mal ne vient pas toute seule. Elle est le produit de cette vacuité phénoménale que l’on appelle aujourd’hui la politique et de ses relais d’information » et plus loin « le monde est amnésique ».

                   C’est exactement, ce que je me suis dit en voyant l’histoire de Danton, hier.
                   Le public est malléable à souhait.
                   Il suffit d’un bon orateur et le public suit. 
                   Il ne comprend pas tout, mais il suit.
                   C’est un match perpétuel entre orateurs. 
                   Un autre arrive qui veut le renverser et il permute comme une girouette en fonction du vent..
                   Rien n’a vraiment changé.
                   Très bien rendu par cette chanson d’Amina.

                  • Jeff84 17 juillet 2014 07:43

                    Absolument. C’est pour ça que l’éducation et les « journalistes » dirigent complètement l’opinion, et que le pouvoir veut toujours les contrôler, à grand coup de subventions dans le cas du journalisme, et d’asservissement volontaire dans l’autre cas (car je ne peux pas considérer autrement leurs conditions de travail et leurs rémunérations, hors université).


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 juillet 2014 17:11

                    En somme, les citoyens sont tous des cons. CQFD.

                    Si c’était le cas, les médias ne passeraient pas leur temps à caviarder les infos.
                    Ils les donneraient brut de décoffrage, et les citoyens n’y verraient que du feu, tellement ils sont idiots...

                    TF1 a été obligé de censurer l’interview de Poutine, en enlevant toutes les réponses que les citoyens ne doivent pas savoir.

                    Si les citoyens étaient idiots, on n’aurait pas vu fleurir dans toute l’ UE des Partis racistes et xénophobes, afin de pouvoir y associer tous ceux qui n’ont rien d’extrême-droite, mais ne veulent plus ni de la mondialisation, ni l’absence de démocratie, ni de l’ UE, ni de l’euro, ni de l’ OTAN, ni des banksters qui rachètent le patrimoine grec..., avant de racheter ceux des autres pays européens...

                    « Vous ne voulez plus de l’ UE ? Alors, vous êtes d’extrême- droite ! »
                    On censure aussi bien les infos que les Partis politiques, comme l’ UPR, qui veulent sortir du Titanic.

                    Il faut dire que les Partis de Gauche aident bien. Comme disait Orwell :
                    « Quand l’extrême-droite progresse chez les gens ordinaires, c’est d’abord sur elle-même que la Gauche devrait s’interroger ! »

                    Quand les citoyens ont a choisir entre la peste et le choléra, ils s’abstiennent d’aller voter. Quant à l’auteur, puisqu’il ne parle jamais de sortir de l’ UE, alors que la Grèce agonise, il ne propose rien. Voilà qui est encourageant...


                    • hunter hunter 15 juillet 2014 18:52

                      oui et non Fifi :
                      En fait, le caviardage, la manip’ de l’info, l’agit’/prop’ version Jt de 20h, sert à entretenir en permanence la programmation du con-sommateur !

                      Le con-sommateur est susceptible à tout moment, de prendre la pilule rouge et de sortir de la matrice : c’est le réveil, la renaissance, il quitte selon la novlangue en cours, le statut de con-sommateur docile, et devient quasi irrécupérable, jusqu’à atteindre le statut de « terroriste » ! (tout ce que le système n’aime pas, fini qualifié de « terroriste » ! même « antisémite » n’est pas aussi fort ! )

                      Donc il faut (et c’est là le rôle inestimable des mass medias de divertissement, de maintenir en permanence la programmation !
                      Un peu comme un informaticien qui devrait taper en permanence des lignes de codes, car celles de l’OS s’effaceraient .... !

                      Les mass medias de divertissement, c’est varié :presse écrite, radio TV, internets (les sites dérivés des premiers), sport de masse (foot,vélo....), films, acteurs, « people », activités « q de conso », « Artistes », « philosophes de plateaux TV », tv réalité, etc, etc....

                      La liste est non exhaustive, et le système travaille tous les jours à l’étoffer !

                      Et quand on sait que ces divertissements sont générateurs d’addictions...eh bien on est pas sortis de l’auberge ....

                      Adishatz

                      H/


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 juillet 2014 06:50

                      hunter,
                      Certes, il s’agit de vendre « des tunnels publicitaires », mais aussi de manipuler les gens sur le plan politique ou géopolitique.

                      « Des preuves des armes de destruction massive » aux manipulations de Maïdan, il s’agit bien d’enfumer les citoyens sur les buts réels des interventions préparées de longue date par des ONG sous couvert « de révolutions oranges ».

                      PSYWAR explique très bien comment cette dictature s’intéresse aussi bien au porte monnaie qu’à nos cerveaux, qu’il s’agit de programmer comme il convient.

                      Les 10 stratégies de manipulation des masses, nous les avons sous les yeux, la diversion par le sport et les people ; laisser se dégrader les services publics pour mieux les privatiser ; infantiliser ; utiliser l’émotion et l’ignorance etc...


                    • chantecler chantecler 15 juillet 2014 18:33

                      Le mot préhistoire retrouve effectivement tout son sens .
                      Avant l’histoire l’humanité n’était pas trop consciente .
                      Entièrement soumise à des forces mauvaises ou magiques .
                      Puis elle en est sortie .
                      L’écriture puis la mémoire sont apparues.
                      Et effectivement période pleine de recul et de dangers .
                      Ce qui est amusant aussi c’est que cette fraction hyper riche ne possède pas grand chose .
                      Des chiffres innombrables dans des banques et du papier dévalué qui n’a que la valeur que l’on lui donne .
                      Elle n’a pas conquis et ne pourra probablement jamais l’immortalité .
                      Alors à quoi bon ce refus d’humanité et de partager ?
                      Préhistoire encore : cette humanité n’est pas bien avancée .
                      Elle sort à peine de son aube .
                      http://www.youtube.com/watch?v=BryIQ9QpXwI


                      • soi même 15 juillet 2014 20:51

                        (Les fables servies sont tellement bien ficelées et répétitives que ceux qui les inventent y croient aussi… ) Oui bien sûr, au faite avez vous bien compris de quoi, il retourne ?


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 juillet 2014 06:38

                          Tous les Empires naissent du goût du pouvoir et de la cupidité.
                          Ils ont tous essayé par la force de rassembler des pays aux cultures, aux histoires, aux langues différentes.
                          Et d’imposer les mêmes lois, les mêmes valeurs, si possible la même monnaie, la même religion, la même langue, pour mieux les dominer et les piller.
                          Ils ont tous fini par s’effondrer.
                          C’est ce que montre Asselineau dans sa conférence sur les monnaies.

                          L’Empire américain, qui croit que tous les humains ne rêvent que de devenir américains, se heurte désormais à la résistance d’un grand nombre de peuples.

                          La fin de la mondialisation et le réveil des identités est le sujet du livre d’Hervé Juvin : « La Grande séparation », ce rejet d’un homme hors-sol, nomade, délié de toute origine, et déterminé uniquement par son désir de consommateur.


                          • Jean Keim Jean Keim 16 juillet 2014 07:02

                            La 1ére ouverture possible vers un monde humain est l’ouverture d’esprit, si nous ne voyons pas que le monde c’est nous alors à quoi bon ergoter. Vivre dans le monde des idées avec ou sans liens Internet ce n’est pas être dans la réalité, percevoir que nous vivons dans le monde des idées est un début d’ouverture.


                            • pignier 16 juillet 2014 21:37

                              bonjour

                              Je suis entièrement d’accord avec votre article.
                              Il pose malheureusement le problème de l’impasse à court terme car face à cette dictature de la pensée qui inhibe la réflexion et l’intelligence humaine. Il nous reste bien peu de choses. 
                              Les réalités sociales, économiques, écologiques ou tout simplement humaines viendront de plein fouet se heurter à cette idéologie mortifère qu’est l’ultralibéralisme.
                              Il n’est même plus vraiment question de gauche ou de droite.Ce qui est en jeu c’est le vivre ensemble , la démocratie, la tolérance, le partage économique et intellectuel face à la dictature de l’ignorance, de la bêtise humaine, du profit immédiat et inutile.
                              Un vieux dicton dit ’’ on récolte ce que l’on sème ’’
                              30 ans de culture ultralibérale laisse des traces. Il ne nous reste que notre intelligence et notre persévérance pour faire émerger la lumière de l’humanité.
                              Bien a vous
                              JP.PIGNIER

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