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Accueil du site > Tribune Libre > L’immigration, un sujet trop sérieux pour le laisser aux immigrés (...)

L’immigration, un sujet trop sérieux pour le laisser aux immigrés ?

Le titre le plus approprié aurait été « l’immigration est un sujet bien trop sérieux pour le laisser aux sociologistes et autres immigrationnistes », mais ça faisait un peu trop long comme titre.

Et puis, au final le « immigrés » représentait bien ce courant de pensée voulant que la France ne soit qu’un contenu sans contenant, ne soit qu’un couloir de l’Histoire, sans porte, sans fenêtres ni le moindre style architectural. Un couloir internationaliste. Beurk ! Et puis le « immigrés » représentait bien aussi tous ceux qui font des réactions anaphylactiques à la simple évocation de ce mot. Ceux qui font semblant d’oublier que la France s’est aussi construite avec ses vagues d’immigration intérieures comme extérieures, pour le pire, mais surtout le meilleur. Tous ceux qui vivent dans une maison où les portes et les fenêtres ne s’ouvrent jamais pour laisser rentrer la lumière du jour ou bien un peu d’air frais. Beurk aussi ! Et puis encore le « immigrés » représente celui qui va parler. À vous de décider s’il convenait de le laisser traiter de ce sujet. Beurk ?

Non, l’immigration n’est pas la cause de tous nos maux puisqu’elle permet d’en résoudre certains. Non, l’immigration n’est pas forcément La Chance de la France puisqu’elle pose des problèmes qu’il faut résoudre et non nier. Deux assertions qu’il s’agira de dynamiter ici. Dynamiter la pensée inique, mais aussi la pensée unique, ces deux semblants de pensée qui ne sont que deux mêmes réflexes inversés. Deux réflexes opposés qui monopolisent le temps de parole, qui polluent le débat et qui nous pompent l’air. Les xénophobes me gavent comme les immigrationnistes me gonflent. Frères ennemis, ils restent frères et moi je ne suis pas de cette famille.

Comment puis-je ne pas être xénophobe, moi le fils de Portugais, assimilé et matriote, me demandera le xénophobe haineux ? Comment puis-je ne pas être immigrationniste, moi le fils d’immigrés, l’enfant du prolétariat, me demandera l’immigrationiste béat ? Comment cela se fait-il que je me refuse à tomber dans l’une ou l’autre de ces deux facilités. Pour les raisons que nous allons voir maintenant.

1- Parce que mes immigrés et prolétaires de parents m’ont plutôt bien élevé. Ils ne m’ont transmis aucun ressentiment excessif, et ce faisant, ni raison de ne pas exercer mon devoir de responsabilité, ni raison de ne pas saisir ce que m’offrait mon pays de naissance. Pourtant, niveau ressenti, ils auraient pu, eux aussi, me bercer dans cette facilité.

Comme tous les immigrés de l’intérieur (exode rural) ou de l’extérieur, ils ont connu la xénophobie. Ça fait mal, ce n’est pas bien, mais comme dit mon père, c’est tellement humain. « Chez nous, au pays, les gens de mon village méprisent ceux du village de ta mère, qui en retour nous le rendent bien en nous détestant ouvertement. Si tu savais ce que j’ai pu entendre quand j’ai décidé d’épouser ta mère. Si tu savais ce que je peux encore entendre. »

Comme tous prolos, ils ont connu des exploiteurs. Ma mère me raconta que son premier employeur, qui habitait alors du côté de la place Clichy, l’avait séquestrée pendant six mois sous prétexte de lui obtenir des papiers. Si la police n’était pas passé par là un beau jour et si ma mère n’avait pas trouvé le moyen de se manifester auprès de celle-ci, qui sait ce qui se serait passé. Mon père eut plus de chance. Il garde un souvenir très ému de la famille Schneider, à qui appartenait la carrière alsacienne, du côté de Bust, où il travailla un an. Il nous raconte souvent en rigolant que les premiers mots qu’il apprit à dire en France furent « zwei beer bitte » à la brasserie du coin. Le « vieux » Schneider ne parlant même pas français.

Exploiteurs ou pas, ce fut dur. Ils trimèrent. Oh oui, ce qu’ils trimèrent. Si vous saviez à quel point ils étaient heureux de trimer en France. De trimer dans un pays où trimer servait à quelque chose, où trimer signifiait bâtir. Bâtir, contrairement au pays qui les jeta sur les routes. Là-bas, sous le Portugal de Salazar, travailler signifiait trimer dans les champs, dans la pêcherie de morue du côté de Viana do Castelo, en gagnant à peine de quoi manger. Une soupe de choux galiciens, de fanes de navets et deux sardines que ma mère partageait avec ses huit frères en sœurs. Les modalités de partage se faisant selon la tâche à accomplir le lendemain. Ceux qui devaient travailler le plus dur avaient droit au milieu des sardines. Les autres se partageaient les têtes et les queues.

En France, elle trimait, mais elle mangeait. Elle était tellement heureuse que le travail paye, que courant de patronne en patronne, elle en oubliait de manger son sandwich sur son strapontin du métro. Ça me rappelle son année de prise de retraite. Lors du récapitulatif de carrière, elle se redécouvrit des patronnes inscrites dans l’ordinateur de la CNAV, dont elle avait oublié l’existence. Oui, en France, travailler avait un sens. La tristesse d’un Fado prenait les accents colorés des « Vira », ces danses galiciennes aux rythmes endiablés fouettés par le son des cornemuses et des tambours que l’on joue les jours de fête. Dans ce pays qui ne lui devait rien, se bâtir un avenir était possible. Et si ma mère insiste sur bien une chose, c’est sur le fait de remercier cette France qui ne lui devait rien, qui n’avait aucune obligation de l’accueillir. Elle vous dira d’ailleurs qu’elle n’en aurait pas voulu à la France, si elle n’avait pas pu la recevoir. Dans sa tête, c’était très clair. Le responsable de sa misère était bien ce Portugal, ce Salazar et personne d’autre. Si la France avait dû lui fermer la porte, elle aurait suivi des amis en Allemagne ou son frère au Canada. Ce fut la France et elle ne le regrette pas. Car elle l’aime, sa France. Ce pays où elle fut heureuse de nous donner naissance. Ce pays qu’elle nous apprit à respecter, à aimer et à servir. C’est pour ces raisons qu’elle se révolte à chaque fois qu’elle entend un immigré exprimer du dépit, cracher sur la France en disant que la France lui doit ceci ou cela, doit payer pour ceci ou cela.

Mon père, tout aussi reconnaissant envers la France, mais plus enclin au pardon envers sa nation d’origine, bien qu’haïssant le régime de Salazar, m’apprit à faire la part des choses. S’il lui apparaissait comme normal que je ne me reconnaisse en rien dans la nation portugaise, il lui semblait important que je n’oublie pas d’où venait mon sang et le nom de cette région magnifique où plongent mes racines. Aussi, il demanda à ses enfants de penser en portugalicien chez lui, mais en français la porte passée. Le carnet scolaire ayant servi à mon père de talon pour mesurer notre intégration, lui faire savoir si nous avions assimilé ce qu’être Français veut dire, en termes de savoirs, de traditions, de lois et d’Histoire. Grâce à cela, je sais que je peux m’enraciner tel un Breton ou un Guadeloupéen, dans une région, « d’où je suis fait », ma Galice Bracare, tout en ne faisant allégeance qu’à la France, ma nation, celle qui m’a fait. Merci papa. Merci maman.

2- Merci car c’est grâce à tout cela que je peux faire la part des choses, refuser la pensée inique comme la pensée unique. La pensée inique, celle qui nous juge non pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous serions. Qui nous juge parasites, quoi que nous fassions, nous enferme dans un statut d’étranger, tout en étant heureuse de nous voir accomplir les travaux qu’elle refuse de faire pour son propre pays. La pensée unique, celle qui tout autant, nous juge pour ce que nous serions et non pas pour ce que nous faisons. Qui nous juge bons et purs, qui nous enferme dans cette identité social-mythique qui n’existe pas, qui nous ment en nous faisant croire qu’ici tout nous serait dû, sans devenir d’ici ou faire comme font les gens d’ici pour avoir ce qu’ont ces gens d’ici. Une pensée unique qui suscite envers nous, par son inconscience et cette croyance en des portes éternellement ouvertes à tous, tout autant de haine que l’autre. Une croyance oubliant que toutes les politiques migratoires procédèrent de choix politiques. Un choix, une organisation, une volonté, un temps ouverte, un temps fermée au gré des besoins et des capacités en générosité de ce pays.

Grâce à cela, je peux dire aux gens à qui la France a ouvert ses portes, soyez les bienvenus, venez construire ici ce que l’on vous a empêché de construire chez vous. Les outils sont là. À vous de bâtir. Vos droits sont les suivants. Vos devoirs sont les suivants. À moi le devoir de veiller à ce que vos droits soient respectés.

Grâce à ça, je peux dire aux hommes et aux femmes à qui mon pays a signifié souverainement « notre maison ne peut pas vous accueillir », qu’il ne sert à rien de se montrer véhément. La France ne vous doit rien. Vous n’avez rien à exiger de nous. Vous ne nous appartenez pas. Retourner votre colère vers vos Etats, rois ou potentats, vers ceux qui vous ont jeté sur les routes. Essayez donc une autre porte.

Grâce à tout cela, je peux dire qu’il n’y a pas d’immigration, mais des immigrations. Chacune avec ses spécificités. Chacune avec ses problématiques. Problématiques qu’il convient de poser pour déterminer non seulement si nous pouvons ou voulons de telle ou telle immigration, mais également pour essayer d’apporter les réponses les moins idiotes possibles.

Grâce à cela, je peux rejeter l’amalgame véhiculer aussi bien par les fascistes, que par les gogochiste, au mieux de l’intérêt de mon pays comme de celui des populations accueillies.

SIL DE SOUZA


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29 réactions à cet article    


  • fouadraiden fouadraiden 10 octobre 2007 15:47

    Très joli texte.

    L’historien que vous êtes devenu arrive a laisser encore parler en lui le fils d’immigré portugais qu’il était.

    Une chose assez étrange pour moi le fils d’immigré maghrébin ,c’est l’attitude de vos parents qui vantaient,avec raison ,cette France qui sait accueillir,et critiquaient leur pays d’origine, sa misère. Je crois ne pas tromper mes souvenirs en disant aujourd’hui que pareilles considérations chez une famille maghrébine immigrée étaient impensables.Nos parents en sont encore à vénérer les rois et la misère qui les ont condamnés à l’exil impossible pour leurs enfants.

    L’échec, réel ,de l’assimilation des maghrébins tient aussi de cela.


    • Dominique 10 octobre 2007 17:04

      Quel bonheur de relire ce si beau texte ici ! Il est encore plus puissant à la seconde lecture.(signé : madame d’aucune)

      @ Fouad, quand vous le voulez vous pouvez être d’une finesse et d’une justesse incomparables


      • Gerald 10 octobre 2007 18:09

        Etant moi-même fils d’immigré, je peux donner une opinion. C’est très simple : il y a 50 ans et plus les immigrés en France étaient, dans leur grande majorité, des européens qui voulaient s’intégrer, le plus vite possible. Mon père ne parlait pas bien le français après 40 années passées dans ce pays. Mais il voulait une chose : que son fils aille à l’école française et aille le plus loin possible dans ses études. Tous les immigrés de l’époque venaient pour travailler, pas pour profiter de tous les guichets qui permmettent de vivre sans travailler. Il n’y avait pas -ou peu- de racisme, il y a cinquante ans parce que ceux qui n’étaient pas blancs étaient très minoritaires et travaillaient eux aussi et parfois dur. Maintenant que, dans certaines écoles françaises, il y a une majorité d’africains, dont souvent les parents ne travaillent pas, il y du racisme et cela ne s’arrangera pas, n’en déplaise à quelques bonnes âmes qui habitent le 16ème arrondissement de Paris et voudraient que tous les clandestins soient régularisés, mais habitent loin de chez eux. Personnellement, je ne vois pas d’issue heureuse à une situation où les pays les plus pauvres font de plus en plus d’enfants pauvres qui n’aspirent qu’à une chose : aller chez les pays riches, par tous les moyens.


        • Brif 10 octobre 2007 20:06

          Très beau texte. Merci.


          • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 10 octobre 2007 21:08

            Merci Sil pour ce très beau témoignage. Ce juste milieu que vous décrivez si bien est effectivement l’UNIQUE manière d’aborder « les immigrations ». Trop de vécus différents. Trop de personnalités différentes... et trop de destins différents. De par mon activité professionnelle, je côtoie des étrangers depuis 8 ans et j’en suis arrivé à la même conclusion que vous : on ne peut tomber ni dans les dérives racistes (pensée inique)...ni dans l’excès contraire (pensée unique). La première représente les germes de l’intolérance et du repli sur soi, l’autre celles de l’auto-destruction. Appliquer les règles en vigueur dans le domaine, mais le plus respectueusement possible vis-à-vis de l’être humain concerné : il n’existe pas d’autres manières de procéder.


            • daniel 10 octobre 2007 21:30

              @Huntzinger

              La particularité de l’immigration d’aujourd’hui c’est qu’elle se fait sur la haine du pays d’accueil et le sentiment d’en être un éternel créancier. Nos immigrés d’aujourd’hui viennent essentiellement de nos anciennes colonies africaines ; et ils en exportent unes rancoeur farouche contre la France et une haine recuite contre toutes nos valeurs.

              Cela n’aurait pas d’importance si nous étions encore un pays sur de lui-même et de sa civilisation. Si nous avions la volonté d’assimiler tous ces nouveaux venus. Sans angélisme et en sachant que l’immigration n’est de toute façon qu’un outil dont se sert le Patronat pour tuer les solidarités sociales et humaines (qui forment cette « identité » dont se gaussent les bobos imbéciles qui fêtent ce nauséeux musée de l’immigration") ; dont se servent differentes « associations » mafieuses qui sont à l’anti-racisme ce qu’est le national-socialisme au socialisme ....

              L’immigration n’est jamais une histoire heureuse ; ni pour les accueillis ni pour les accueillants ; ceci dit la France a toujours acceuilli, même si c’était parfois « mal »...

              Oui je crois que le probléme c’est nous qui l’avons, qui le posons parce que nous ne savons plus qui nous sommes. Moi je suis français de souche , « sous-chien » comme disent nos « compatriotes » « indigénes ». Qu’un étranger vienne s’installer dans mon pays , pourquoi pas ? Mais qu’il fasse de moi un étranger dans mon propre pays , j’ai un peu de mal. Ceux qui auront grandi en territoire « étranger » en France me comprendront.


              • Zalka Zalka 10 octobre 2007 22:06

                L’immigration actuelle se ferait sur la haine du pays d’accueil ? Mettez vous donc dans le même sac tous les immigrés ?

                Les généralités de ce genre ne sont même pas digne du café du commerce.


              • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 10 octobre 2007 23:11

                Lorsque l’on discute avec les immigrés européens, leurs descendants ou français aux racines anciennes, lorsque l’on observe l’évolution de la société française, lorsque l’on observe l’évolution de la population, on entend souvent de la part de ces interlocuteurs un consensus, un accord autour des remarques suivantes :

                Jusqu’au milieu de 20ème siècle, les immigrés dans tous les pays d’Europe étaient des Européens. Cette immigration européenne existe depuis la nuit des temps et dans tous les pays d’Europe. Ces immigrés-là étaient dès la deuxième génération intégrés, car par leur culture, par leur religion et donc par leur comportement, ainsi que par leur apparence raciale ils se fondaient dans la population au point d’en faire partie sans aucune distinction.

                Notamment l’immigration européenne n’a pas créé des tensions qui actuellement s’accentuent, des tensions que produit l’immigration non-européenne laquelle est majoritairement musulmane, en introduisant une religion que les Français, et les Européens en général, ne veulent pas semble-t-il, alors qu’ils n’ont aucun moyen légal d’empêcher sa propagation. Je dis bien les Français, et les Européens en général, je ne dis pas les politiques au pouvoir qui au contraire s’ingénient à faciliter la progression de l’islam, qui se servent de la laïcité pour dire qu’on n’y peut rien.

                On en est à présent à la 3ème génération d’immigrés Africains (Noirs ou nord-africains), qui sont très majoritairement musulmans, et au lieu d’assimilation, d’adaptation au peuple et à la terre d’accueil, on constate l’inverse : ils imposent le changement de la société française selon leurs critères.

                Aujourd’hui on dit qu’il y a en France le problème ou « la question de l’immigration ». Mais ce n’est peut-être pas exact. Parler de « l’immigration » est une omission qui semble volontaire, conforme aux contraintes imposées aux citoyens par le « politiquement correct ».

                Ce qui éventuellement pose problème, en France et généralement en Europe, ce n’est pas « l’immigration », c’est « l’immigration non-européenne ».

                Qu’en pensez-vous ?


                • Pie 3,14 11 octobre 2007 09:01

                  Ce que vous affirmez est démenti par l’ensemble des historiens qui ont travaillé sur la question.

                  Allez faire un tour à la cité de l’immigration et achetez y quelques bouquins , vous en avez besoin.


                • Avril 11 octobre 2007 13:49

                  Juste une petite précision les sénégalais et malien sont a majorité muslmanes, mais il me semble que le reste de l’afrique est animiste ou chrétienne à majorité. Corrigé moi si je me trompe.

                  Je pense qu’il y a effectivement une différence dans l’intégration des immigrés qu’ils soient européens ou africains. Mais je pense que cela est beaucoup plus compliqué que cela. Dire qu’ils ne veulent pas travailler...Ils suffit de voir le nombre d’immigrés qui travaillent au black et qui font beaucoup de travaux dures pour se rendre compte que nous ne pouvons pas généraliser. Certains petit cons crache sur la france mais nombreux sont les immigré africains qui l’apprécient. Je pense que nous avons du mal avec ce qui est très différent de nous, on se sent plus proche de qqln qui nous ressemble (culturellement, physiquement,...) . Et c’est humain ! De la même façon les etrangers se sentent mieux parmis les leurs. Et ils évident que plus les gens à assimiler vous ressemble et plus cela passe inapercus. PLus ils y a 2 différences et plus cela se complique. Cela est vrai chez tout le monde.


                • debase 11 octobre 2007 13:51

                  « Ce que vous affirmez est démenti par l’ensemble des historiens qui ont travaillé sur la question. »

                  Ces ’historiens’ se scindent en trois groupes : ceux qui sont eux-même issus de l’immigration, les juifs et les trotskystes.

                  Bien entendu, tous ces ’experts’ ont porte ouverte dans les médias !

                  Sachez bien que personne n’est dupe...


                • Pie 3,14 11 octobre 2007 19:10

                  Devant tant de compétence je dois m’incliner.

                  Pouvez-vous cependant me donner quelques noms afin de compléter ma bibliographie ?

                  A moins que vous ne connaissiez aucun historien , ce que je subodore...


                • masuyer masuyer 14 octobre 2007 19:33

                  Voilà qui a le mérite d’être clair, Debase semble accréditer la thèse d’un complot judéo-immigrationno-trotskyste qui peut rappeler certains souvenirs.

                  Il faut exposer Debase au musée de l’immigration smiley


                • moebius 10 octobre 2007 23:34

                  ..pour vous un européen ne pas etre un africain. L’europeen est blanc l’africain est noir, le chinois est jaune...mais des européens sont noirs ou jaunes et certains européens sont meme un subtil mélange de toute le spectre des couleurs de l’épiderme de notre vaillante humanité...crétin des Alpes


                  • masuyer masuyer 14 octobre 2007 19:39

                    « Vous parlez bien, cher Monsieur, mais les Portugais sont des latins, vous raisonnez donc à la loyale comme un latin. »

                    Ah monsieur Rex !

                    quelques exemples de français qui raisonneraient donc de manière déloyale selon votre « brillante » théorie :

                    Les Flamands, les Lorrains et les Alsaciens (langues germaniques), les Bas-Bretons (langue celtique), les Basques (non rattaché à un groupe linguistique et langue non indo-européenne).

                    Les intéressés apprécieront.

                    Au fait pouvez-vous donner la définition de Ratagaz ?


                  • Nobody knows me Nobody knows me 11 octobre 2007 13:59

                    « Comment puis-je ne pas être xénophobe, moi le fils de Portugais, assimilé et matriote, me demandera le xénophobe haineux ? [...] Comment cela se fait-il que je me refuse à tomber dans l’une ou l’autre de ces deux facilités. Pour les raisons que nous allons voir maintenant. »

                    Voici Aegidius Rex, la parfaite représentation du xénophobe bouffé par la propagande frontiste qui sévit depuis 1/2 siècle. Je vais voir un peu plus bas dans le forum pour voir si je ne trouve pas la version « upgradée » du xénophobe haineux (NPM) mais il m’a l’air en hibernation en ce moment.


                  • C.C. C.C. 11 octobre 2007 13:12

                    @ l’auteur : très bel article !


                    • Internaute Internaute 11 octobre 2007 13:14

                      Il y a une distinction trés nette, et qui doit être faite, entre l’immigration européenne et l’immigration extérieure.

                      Il suffit de regarder n’importe quel livre d’histoire d’avant la guette de 40 (ensuite ils ont été trafiqués par les biens pensants) pour comprendre l’homogénéité des peuplements européens. Dire que l’Europe ou la France est une terre d’immigration c’est aussi stupide que dire qu’on se métisse parcequ’on épouse une européenne qui vient de la ville d’à côté.

                      Arte a diffusé récemment un excellent reportage sur le peuplement de l’Europe. Les populations actuelles sont toutes issues de tribus germaines qui ont investi le territoire occupé par quelques celtes plus anciens.

                      L’article met sur le même pied les deux immigrations. Il oublie déjà de dire (ou il ne le sait pas) que le fond de la population portuguaise sont des suèves qui se sont installés au Portugal en laissant leurs congénères souabes entre la Pologne et la Tchécoslovaquie. Donc, s’ils reviennent entre les deux il s’agit plutôt d’un retour aux sources que d’une immigration.

                      D’une manière générale ont peut dire que l’immigration européenne en Europe s’assimile en une seule génération. Les parents se font charier sur leurs accents et manières culinaires. Les enfants sont indistinguables des autochtones.

                      L’immigration africaine n’a rien à voir et ne doit pas être comparée. Elle provoque notre destruction par dilution et métissage. C’est un autre chapitre et utiliser le même mot pour les deux est tendancieux.


                      • Pie 3,14 11 octobre 2007 13:30

                        De quels livres d’Histoire parlez vous ?


                      • Avril 11 octobre 2007 14:00

                        notre destruction.... ???? Que le voisin d’à côté épouse une africaine ou une magrébine ou vice versa. Ne me regarde en rien et ne me détruit et en rien !


                      • Internaute Internaute 11 octobre 2007 17:29

                        @314

                        Par exemple :

                        Histoire générale en 45 tableaux par Gustave Hubault - Professeur d’Histoire au Lycée Louis-Le-Grand.

                        Ouvrage répondant aux derniers programmes du Certificat d’Etudes Primaires et du Brevet de Capacité.

                        Pouvant servir de Mémento pour les examens du Baccalauréat et des Ecoles Saint-Cyr et de Marine.

                        PARIS - 1891.


                      • Pie 3,14 11 octobre 2007 19:37

                        Si votre « Bible » est un manuel de certificat d’étude de 1891 en matière d’Histoire , je comprends mieux votre problème.

                        C’est un peu comme si un mathématicien s’était arrêté à Euclide ou un physicien à Newton.

                        Cet ouvrage scolaire destiné à des enfants, rédigé alors que la jeune République est devenue le second empire colonial mondial est une « source » , un document d’Histoire qui ne peut en aucun cas être pris au premier degré.

                        Ajoutons qu’à l’époque, le principal flux d’immigrés vient de Belgique , que les historiens ne s’y intéressent pas. Seuls quelques journalistes et politiciens locaux évoquent nos immigrés et certains affirment même que les travailleurs belges qui viennent en France sont des bêtes fauves inassimilables.

                        Comme quoi, les générations changent mais pas les jugements stupides.


                      • Internaute Internaute 12 octobre 2007 09:27

                        Je m’y attendais mais vous oubliez une chose. Autant la connaissance des sciences évolue dans le temps par l’activité intellectuelle des savants, autant l’histoire ne change pas. Ce n’est pas parceque passeront 100 ans de plus que Louis XVI n’aura pas été décapité. Au contraire, plus on est proche de l’événement, plus on a une vue objective sur ce qui se passe. C’est bien la raison pour laquelle l’histoire de Rome s’apprend mieux en lisant César dans le texte qu’en lisant des récits plus récents. Par conséquent, le temps passant n’enlève rien à un manuel scolaire d’Histoire de France.


                      • Pie 3,14 12 octobre 2007 17:25

                        « L’Histoire ne change pas » !!!

                        Comme n’importe quelle science humaine , les conceptions et les connaissances évoluent. Ce que l’on sait par exemple de l’histoire romaine n’a rien à voir avec ce que l’on disait il y a un siècle.

                        Vous confondez les faits, les sources et le travail de l’historien.


                      • Signé Furax 11 octobre 2007 13:25

                        Merci l’auteur pour cet article qui, au delà du fond, démontre qu’un fils d’immigré est tout à fait capable de s’exprimer avec élégance et nuance dans la langue de son pays d’accueil.

                        On est loin des zyvas mais, chut !!! il ne faut pas le dire, réservé aux racistes-fascistes, caca !

                        Autant on peut comprendre qu’un pays un peu plus prospère que ses voisins accueille des travailleurs étrangers, et surtout lorsqu’il y a du travail pour tout le monde, autant, lorsqu’il s’agit d’une immigration de peuplement, la donne est totalement changée.

                        On voit souvent écrit que seuls 7 % des immigrés viennent pour exercer un travail, ce qui signifie que 93 % des immigrés viennent se servir aux différents guichets dont ils connaissent les prodigalités mieux que n’importe quel Français.

                        Dans ce cas il me semble que l’on ne peut plus parler d’immigration mais plus exactement d’invasion.

                        C’est ce que ressentent la plupart des gens, sans toutefois oser le formuler de peur d’être taxés des adjectifs habituels.

                        Une invasion, c’est une agression et là, il me semble que le peuple devrait avoir son mot à dire.


                        • Pie 3,14 11 octobre 2007 13:35

                          L’immigration de « peuplement » est un concept qui n’existe pas.

                          Vous confondez ( volontairement je suppose) avec la colonisation de peuplement qui n’a aucun rapport avec l’immigration.


                        • Nobody knows me Nobody knows me 11 octobre 2007 14:04

                          « On est loin des zyvas mais, chut !!! il ne faut pas le dire, réservé aux racistes-fascistes, caca ! »

                          Le verlan n’est pas pratiqué QUE par des immigrés non plus, et n’a sûrement pas été créé par l’immigration. Plutôt une sorte d’argot.


                        • cruche_04 11 octobre 2007 14:27

                          il m a plus l air conophobe que xenophobe, et ce qui te gene est d etre le con visé, c est dur d etre raciste qui s assume, c est facile pour les puissant racisses de nice, mais pour les petits blaireaux ecervelés que vous etes, c est dur ! souviens toi des claquots dans le baigneur que tu recut jadis ! et surtout pour ne pas plomber ton petit frere noir que ta maman a abandonné, sois plus conciliant a l avenir ! Les droitistes je vous conchie !


                          • Alienne 12 octobre 2007 17:06

                            Tres beau texte et temoignage émouvant. Merci.

                            S’en suit bien entendu l’eternelle litanie des bien pensants, des justes, ceux qui ont un coeur et combattent les racistes, fachistes, nazis, ceux qui nous disaient il y a quelques années que l’immigration était une chance pour la France. Avant c’etait « touche pas à mon pote », désormais c’est « ferme ta gueule sale raciste ». Car, désormais certains osent dire qu’il y a un probleme avec l’immigration recente. Qu’elle ne s’integre pas. Bien que les statistiques soient interdites, on se rend compte qu’il y a un probleme. Les emeutes, les populations dans les prisons, les pressions religieuses, etc...difficile de continuer à penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les francais ne sont plus dupes, une page se tourne et internet y est pour beaucoup. En permettant aux internautes qui ne se connaissent pas d’echanger leurs points de vues, et leurs craintes, Internet libere la parole. Alors oui la France a peur, mais comment n’aurait elle pas peur ? Deux mois d’emeutes et retablissment du couvre feu. Course poursuites entre bandes ethniques armées de machettes en plein Paris..

                            Nous le savons tous, à moyen terme (15/30 ans), nous irons vers une libanisation de la France.

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