L’opération en Somalie, le choix entre commandos héliportés... ou chuteurs opérationnels ?
Je ne suis pas un expert en opération militaire, néanmoins en ce qui concerne l'opération qui s'est déroulée en Somalie pour tenter de délivrer notre otage Denis Allex, agent de la DGSE., je pense qu'il est logique de nous poser quelques questions qui aux dires des infos émanent de différents médias tant des télés ou de la presse écrite ont évoqué pour cette opération militaire l'utilisation d'hélicoptères comme le reportage diffusé le soir du dimanche 13/01 aux infos de 20 heures sur france 2 qui évoque l'utilisation d'hélicoptères et d'une cinquantaine d'hommes : là, les autres résultats Google :là..
Sur cette opération, sur le site des échos.fr, on peut lire ceci :
Commando en Somalie : le scénario de l'attaque
Au moins cinq hélicoptères français et une cinquantaine d'hommes ont mené l'action en pleine nuit. La population a immédiatement informé les shebab, qui ont eu le temps de s'armer.
Les Français ont atterri à trois kilomètres de la localité où était censé être détenu l'otage, mais leur présence a été rapidement éventée, selon des témoins. « Des gens ont vu (les commandos français) débarquer dans des champs, les shebab ont été informés que des hélicoptères avaient atterri et qu'ils avaient débarqué des soldats, et ainsi ils (les islamistes) ont pu se préparer », a déclaré un habitant de Bulomarer, Adan Derow, interrogé au téléphone depuis Mogadiscio. Source : les échos.fr.
En lisant ce que dit l'article des échos, il est évoqué ceci : « Des gens ont vu (les commandos français) débarquer dans des champs, les shebab ont été informés que des hélicoptères avaient atterri et qu'ils avaient débarqué des soldats, et ainsi ils (les islamistes) ont pu se préparer », a déclaré un habitant de Bulomarer.
… Alors la question qui me taraude, (même si je le répète je ne suis pas un expert en opération militaire) pourquoi avoir choisi pour cette opération le bruit des hélicos,...au silence des chuteurs opérationnels ?
Les commandos chuteurs opérationnels kézako ?
Les chuteurs opérationnels sont des parachutistes militaires capables de sauter à très haute altitude (jusqu'à 8000ms). Sur le site du COS (Commandement des Opérations Spéciales). Sur la page consacrée aux chuteurs opérationnels du COS, les différentes catégories de sauts et leurs spécificités sont évoquées :là.
L'avantage d'un commando de chuteurs opérationnels est son approche silencieuse, car l’aéronef du type Transall qui le transporte et qui peut évoluer jusqu'à 8.500 ms continue normalement son vol, et n'attire que très peu l’attention pour les gens au sol.
A noter que l'armée française dispose également de plusieurs types d'hélicoptère : là ,.. et l'un d'eux le EC 725 – CARACAL peut monter jusqu'à 4.600 ms, et transporter 28 commandos : là.,...
Conjointement au Transall ,... un groupe d'hélicos peut très bien rester « en retrait latéral » mais également lui aussi à très haute altitude (un vol en retrait en haute altitude pour les témoins au sol,..donne peu d'indices sur l'emplacement de l'objectif). Ce groupe d'hélicos effectuera un « piqué direct » sur l'objectif dès que le commando sera entré en contact au sol avec les forces ennemies. Une fois au sol l'hélico est un atout supplémentaire, pour son matériel embarqué : munitions, matériels de communication et de santé (personnels compris). Ces hélicos serviront au final pour exflitrer l'ensemble du groupe. Auparavant ( dans un délais à déterminer par les maîtres d'opération) des vols de groupe d'hélicos à haute altitude dans différentes directions auront été effectués, ces vols auront pour objet de leurrer l'adversaire afin que pour « certains observateurs » au sol ces vols deviennent en quelque sorte des vols habituels !!
Du fait de la hauteur du largage, le parachutiste avec sa « voile » peut planer sur une très longue distance, le nombre le plus souvent donné étant de 40 km pour un saut à 8.000 ms d'altitude, source
Wikipédia. Sur cette même page, sur les chuteurs opérationnels, et on peut lire ceci :
Lors d'un saut HALO typique, ( La technique la plus ancienne de chute opérationnelle se fait avec l'ouverture du parachute à basse altitude. Elle est appelée HALO pour High Altitude-Low Opening, « haute altitude, ouverture basse » ) les chuteurs sautent de l'appareil, tombent en chute libre puis une fois arrivés à basse altitude ouvrent leur parachutes. La combinaison de la haute vitesse de chute et de faible vitesse horizontale permet d'éviter la détection par radar.
Le matériel lourd à parachuter est extrait hors de l'avion par un parachute, puis tombe en chute libre jusqu'à une altitude où son parachute cargo s'ouvre pour permettre un atterrissage à basse vitesse. Le personnel doit ensuite le récupérer sur son lieu atterrissage wikipédia
Sur cette même page, on peut également lire ceci :
Liste d'unités militaires françaises faisant du HALO/HAHO
France
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Environ 50 chuteurs opérationnels au sein du Commandement des opérations spéciales :
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Environ 50 chuteurs opérationnels au sein du Groupement des commandos parachutistes de la 11e brigade parachutiste
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le service Action de la DGSE dispose également de chuteurs opérationnels
Voir également la page sur le 1er bataillon parachutistes de choc : :là.
Les bases militaires françaises permanentes en Afrique !
La France dispose de quatre bases militaires permanentes prépositionnées sur le continent africain et participe à diverses opérations de maintien de la paix.
Voici un état des lieux des forces françaises en Afrique, selon les informations données par le ministère de la Défense. La France dispose de quatre bases militaires permanentes prépositionnées sur le continent africain : Gabon, Dakar, Djibouti et La Réunion. Elle participe en outre à diverses opérations de maintien de la paix comme Epervier au Tchad et Licorne en Côte d'Ivoire.
Tchad - Opération Épervier, 950 militaires
Le groupement Terre compte environ 350 militaires et 70 véhicules répartis entre une compagnie motorisée et un escadron blindé à N'Djamena et une unité élémentaire de protection terrestre à Abéché. Le groupement Air comprend environ 150 militaires et 12 aéronefs (dont cinq Mirage et un Transall) stationnés sur la base de N'Djamena.
Côte d'ivoire - Opération Licorne, 450 militaires
Le dispositif militaire français évolue depuis l'automne 2011, dans le cadre de la normalisation de la situation dans le pays et de la révision des accords de coopération qui lient la France à la Côte d'Ivoire. Les militaires français ont pour mission d'accompagner la réforme de l'armée ivoirienne et d'assurer la protection des ressortissants français si besoin est.
République centrafricaine - Opération Boali, environ 600 hommes
Ces hommes sont basés à Bangui dans le cadre de l'opération Boali de soutien de la mise en place de la première force multinationale africaine en Centrafrique (FOMUC) de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).
Djibouti - La plus importante base militaire française en Afrique, avec environ 1.900 militaires, dont 1.400 permanents.
Gabon - Environ 900 militaires, dont 450 permanents.
Les Forces françaises du Gabon maintiennent en alerte des moyens pour soutenir les opérations menées en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale.
Sénégal (et Cap Vert) - Force prépositionnée permanente de 350 militaires.
Hors Afrique, aux Emirats Arabes Unis 700 hommes. "Camp de la paix" installé depuis 2009. Les militaires participent notamment à l'opération Atalante de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Le porte-avions Charles de Gaulle se trouve actuellement dans le port de Toulon.
Source sur TF1 News : Quelles sont les forces militaires françaises en Afrique ?
Nous noteront que certaines bases sont assez éloignées, en effet celles du Tchad, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, se trouvent au moins en ligne direct 10.000 kms de Mogadiscio, ce qui implique demande de survol de territoires, ravitaillement etc,..par contre la base la plus importante celle de Djibouti est limitrophe avec la Somalie, voir la carte : là. En se reportant sur cette autre carte de l'Afrique avec l'échelle jointe, on peut estimer que la distance qui sépare la ville de Djibouti à celle de Mogadiscio, est d'environ 1.000kms ( deux bonnes heures de vol pour un Transall ) : la carte. Sur les bases françaises en Afrique, autres résultats Goole :là.
Le débat est ouvert !!
Liens en annexes.
Un site sur les chuteurs opérationnels.
Autres résultats Google sur les chuteurs opérationnels :là.
Gilbert Spagnolo dit P@py
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