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Accueil du site > Tribune Libre > L’universalité des droits de l’Homme en question

L’universalité des droits de l’Homme en question

Des commentaires reçus à la suite de la publication de précédents articles m’inquiètent. Il me semblait alors (cf. « Refonder le politique sur les droits de l’Homme ») nécessaire de resituer philosophiquement et politiquement les droits de l’Homme, afin de démontrer qu’ils pouvaient irriguer les politiques tant nationales qu’internationales d’un gouvernement. J’affirmais que nos dirigeants méprisaient trop ce qui devait pourtant rester le fondement du politique.

Or il s’avère que de nombreux citoyens s’interrogent aujourd’hui sur la pertinence des droits de l’Homme, et en particulier de leur dimension universelle. Ils ne seraient que l’expression culturelle d’une région particulière (« l’Europe ») valables à un moment particulier (« la modernité »). Je voudrais montrer dans cet article dans quelle mesure cette relativisation des droits de l’Homme porte en elle un germe de catastrophe et doit donc être surmontée.

Genèse de la déclaration universelle des droits de l’Homme

En 1948, alors que le monde sortait ravagé par la barbarie, l’universalité des droits fondamentaux ne faisait pas de doutes. La fragilité de l’Homme en avait rappelé la valeur. C’est ainsi dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies que s’est négociée la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Il est intéressant de se rappeler à se titre que les auteurs du projet de texte en sont certes Eleanor Roosevelt (Etats-Unis), René Cassin (France) et John Peters Humphrey (Canada) – des occidentaux – mais également le chinois Zhang Pengjun et le libanais Charles Habib Malik.

En 1948, seuls 58 Etats (contre 192 en 2008) constituaient l’ONU. Cependant, ces 58 Etats représentaient déjà des idéologies (dans le contexte de la guerre froide), des systèmes politiques, des religions et des traditions et des un niveaux de développement très hétérogènes. Les auteurs de la Déclaration ne pouvaient, y compris du fait de leur propre origine, que tenir compte de cette diversité culturelle pour s’approcher de ce unit l’humanité pour exprimer une vision collective d’un monde plus équitable et plus juste.

Cette tâche très complexe - de la première réunion de la Commission des droits de l’Homme (composée de pays de toutes les régions du monde) à l’adoption par l’Assemblée générale des 58 Etats - aura pris deux ans. A l’issue de ces travaux, l’Assemblée générale aura examiné de manière approfondie le texte. Certains Etats se déclaraient opposés aux dispositions reconnaissant l’égalité des droits des hommes et des femmes et le droit de changer de conviction religieuse, alors que d’autres critiquaient l’inclusion des droits économiques, sociaux et culturels. Après un grand débat (plus de 1400 votes sur les différents articles), le texte a été finalement adopté à l’unanimité.

Par la suite, tous les autres pactes et conventions majeurs[1] auront été élaborés et adoptés de la même manière. Chaque Etat aura eu le choix ensuite de ratifier ou non le texte et donc de lui le transposer directement en droit national. Il est difficile d’arguer dans ces conditions que l’Occident a imposé un système de valeurs particulier. Affirmer cela, c’est faire le jeu de gouvernants qui souhaitent exploiter leurs populations et les maintenir ainsi sous leur contrôle. C’est oublier que le mouvement de décolonisation, qui a conduit l’ONU à multiplier par 4 le nombre de ses membres, a revendiqué l’égale dignité des peuples. C’est oublier qu’à des milliers de kilomètres aussi un peuple peut contester la politique menée par ses dirigeants. La forme - violente ou non, radicale ou réformiste - dépendra des canaux d’expression disponibles et de la capacité effective (politique, économique…) des citoyens à agir sur la conduite des affaires publiques.

La simple constatation historique ou l’affirmation péremptoire du risque que représenterait l’oubli de la dimension universelle des droits fondamentaux doit cependant être dépassée. Retrouver un principe fondateur des droits de l’Homme, c’est répondre, d’une part, par l’universel aux tenants d’une vision relativiste des droits de l’Homme et, d’autre part, par le vécu concret à l’accusation d’abstraction dont ils sont la cible.

A la recherche d’un principe fondateur : l’indignation 

Comme le montre Axel Honneth dans « La société du mépris  », s’il n’existe pas de morale donnée a priori, il existe une faculté universelle d’indignation. Et c’est par l’indignation concrète que l’Homme se reconnaît et reconnaît à l’autre une dignité et peut élaborer un système de protection des droits.

En effet, les droits de l’Homme visent à protéger l’égale dignité des individus, quelque soit le groupe auquel ils appartiennent (cf. notre précédent article ” Refonder le politique sur les droits de l’homme I : pourquoi les droits de l’Homme ? ” ). La dignité humaine repose sur le fait que l’être humain dispose d’un pouvoir sur lui-même et son environnement et surtout d’une certaine conscience de ce pouvoir. Dès lors, respecter les droits de l’Homme, c’est permettre à chacun d’actualiser son potentiel proprement humain. L’indignation naît de la négation de la capacité en tant que vécu concret de l’individu. Cette indignation fondatrice permet d’élaborer non une morale (un « bien » et un « mal »), mais un cadre (les droits de l’Homme) qui doit donner les moyens (politiques et économiques) à l’individu de se réaliser en adoptant le mode de vie, respectueux d’autrui, qui lui convient.

Cette démonstration vise à dépasser les écueils de l’abstraction et de l’imposition d’un système de valeurs particulier. L’indignation ancre tout d’abord la revendication des droits dans la réalité quotidienne de chacun. La définition fonctionnelle et souple de la dignité humaine permet dans un second temps de réfuter la critique relativiste en soulignant la nécessaire protection des capacités des individus qui doivent pouvoir, en conscience, suivre tel dogme religieux ou promouvoir telle idéologie politique aussi longtemps qu’ils ne nuisent pas à leurs semblables.

Droits de l’Homme et diplomatie : des limites à la promotion des droits de l’Homme 

Il serait par conséquent paradoxal de souhaiter imposer le respect des droits de l’Homme par la force à un peuple qui n’en a pas exprimé le souhait. Les droits fondamentaux sont bien des droits et non des devoirs. Nous avons le droit de nous exprimer mais en aucun cas le devoir de le faire. Comme l’aurait certainement défendu John Stuart Mill [2], la guerre menée en Irak par le gouvernement néo-conservateur américain est injustifiable du point de vue des droits de l’Homme. Elle constitue une atteinte à la dignité des irakiens en ce qu’elle suppose que ceux-ci ne sont pas capables de prendre en main leur destin. Les seuls motifs d’intervention légitimes du point de vue de la dignité humaine sont ceux qui sont définies par l’ONU sous le concept de « Responsabilité de protéger »[3] : génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité. Dans ces situations limites, nous assistons à l’annihilation définitive de toutes les capacités de l’être humain à défendre sa dignité.

En revanche, les actions d’assistance à l’éducation peuvent être développées, les contacts et les échanges entre les populations favorisés (et non imposés), dans la mesure où ceux-ci permettent aux protagonistes de s’enrichir mutuellement et développer leur conscience du monde et de leur pouvoir. L’effort de soutien, à leur demande, à des organisations de la société civile revendiquant plus d’espace de liberté au sein d’un régime politique fermé doit également être accru.

En dernier lieu, c’est le politique qui doit être capable, grâce au processus de délibération démocratique cher à Habermas, de créer la dynamique commune d’engagement. Encore faut-il que chacun ait les moyens « objectifs » (éducation, sécurité physique et matérielle) et « subjectifs » (reconnaissance et estime de soi, enthousiasme) pour participer effectivement à la délibération.

La reconnaissance de la dignité universelle contre le rejet de l’autre

Ce court article vise à encourager à repenser l’humanité « une dans la diversité ». La contestation de l’universalité des droits de l’Homme devrait nous faire craindre le retour d’une nouvelle forme de racisme déguisée sous la forme d’essentialisme culturel. L’oubli de l’histoire et la remise en cause, indirectement, de l’unité de l’humanité – sans nier la diversité de ses manifestations – risque de conduire, dans un contexte de crise économique mondial qui ne manquera pas de faire resurgir les égoïsmes nationaux, à une fragmentation et un repli sur soi, préludes de catastrophes.

La crise actuelle, montre déjà des signes (retour d’un protectionnisme désordonné, efforts de relance non concertés) qui ne peuvent que conforter cette tendance morbide. En l’absence de projet commun fédérateur, les risques d’éclatement sont contenus en germe à l’intérieur de nos sociétés mêmes (cf. notre précédent article « des politiques de la diversité contre les droits de l’Homme ? » ). Il est urgent de réagir avant que le basculement du monde ne nous y oblige.

 

[1] cf. le site du Haut commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies : www.ohchr.org

[2] cf. notamment De la liberté (1859)

[3] cf. le rapport Evans-Sahnoun (2005) sur la question.


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30 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 13 février 2009 15:57

     @ L’auteur

    Bon article qui ne se laisse pas prendre au piège du relativisme culturel... Mais la déclaration universelle des droits de l’Homme est par exemple contestée par le Conseil islamique d’Europe qui lui oppose une Déclaration universelle des droits de l’homme en Islam, d’une toute autre nature, ou encore par le gouvernement chinois, qui en développe une toute autre conception. Ce qui concerne quand même trois millliards d’Hommes.


    • Yena-Marre Yena-Marre 13 février 2009 16:36

      Bonjour ,
      Pourtant le relativisme culturel existe bel et bien ! Le relativisme tout court aussi , sarko nous le démontre en permanence , par sa politique internationale pour le moins incongrue dans LE pays des droits de l’homme !


    • Marsupilami Marsupilami 13 février 2009 17:12

       @ Arthur Mage

      Ta réaction montre bien que tu considères la conception occidentale des droits de l’Homme comme universelle. Mais justement, d’autres socio-cultures, et non des moindres, ne souscrivent pas à cette universalité et en décrètent d’autres, d’universalités. Le réel est complexe.


    • Marsupilami Marsupilami 13 février 2009 17:59

       @ Arthur Mage

      Mais je suis absolument pour la déclaration des droits de l’homme dans sa version occidentale ! Et complètement contre les autres versions. Je signalais juste qu’elles existaient et concernaient la moitié de la planète.


    • Eric Kaminski 14 février 2009 01:30

      attention, tout naît d’une contingence historique, on ne peut pas nier le contexte, ce serait donner un appui facile pour les critiques des droits de l’Homme qui reprocherait le côté abstrait de ceux-ci ; mais la genèse des droits de l’Homme sous une forme ou sous une autre, n’interdit pas a priori qu’ils aient une prétention universelle, ils doivent simplment êytre misà l’épreuve d’une réalité universelle ; c’est ce que j’essaie de faire en approchant ce qui fait que l’humain est humain, indépendemment des origines, systèmes sociaux, religions.

      Le système des droits de l’Homme n’est pas intangible, il peut être amélioré (il ne nous est pas donné par un être suprême) ; nous devons surtout considérer le cadre qu’il offre (un cadre qui dépasse les valeurs, la culture : on trouve des traces de "proto"-droits de l’Homme surtous les continents, le problème était, en des temps reculés, la définition de l’Homme et la distinction de race) et son objectif : l’épanouissement de l’Homme et le respect de sa dignité ; les droits de l’Homme universels sont là pour nous rappeler que l’humanité est une ; ensuite nous pouvons nous interroger sur la mise en ouevre de tel ou tel droit, car au fond les droits de l’Homme sont d’abord une affaire de politique ; mais la politique n’est démocratique que du moment au le demos a la possibilité de participer effectivement à la délibération ; et cela demande le respect des droits de l’Homme... C’est intéressant comme nous pouvons identifier ainsi la dynmique politique et le rôle que devrait y jouer les droits de l’Homme.

      Tou cela pour dire que si les droits de l’Homme sont un fondement indiscutable, ils ne peuvent pas ne pas être soumis à la discussion en particulier en vue leur amélioration (encore une fois l’amélioration doit aller dans le sens de plus d’épanouissement de chacun dans le respect de l’autre). Les différences culturelles avancées portent finalement plus sur la finalité des droits de l’Homme que sur els droits de l’Homme en eux-mêmes, d’où l’importance de rappeler que la dignité signifie de pemettre que chacun puisse prendre en main sa vie, s’il le souhaite.

      Attention à une chose, l’emploi du terme de personne : il ets directement à la problématique ddroit à la santé sexuelle et reproductive et utilisé par le tenants de l’interdiction de l’avortement. Un mot n’est qu’un mot, nous l’entendons comme bon nous semble, mais celui-ci est clairement connoté...


    • Bois-Guisbert 14 février 2009 12:59

      Ta réaction montre bien que tu considères la conception occidentale des droits de l’Homme comme universelle.

      Et même carrément comme supérieure n’ayant pas peur des mots. Même si M. Page ne s’en rend pas vraiment compte, en vertu de ce que j’appelle - et je ne suis pas le seul - le racisme implicite...


    • appoline appoline 15 février 2009 19:51

      @ Mage,
      Les droits de l’homme ? Juste une petite invention créée par l’homme pour flatter ces congénères, mais dans l’absolu, nous savons bien qu’une seule chose est respectée : l’argent.


    • Eric Kaminski 14 février 2009 01:37

      Droits humains... si en anglais en espagnol, cela ne choque pas, en France, je veux bien que tel objet ait une apparence humaine, que l’erreur soit humaine, mais des droits humains, cela sonne faux... Surtout attention, un animal ou une plante ne peut pas avoir des droits, car selon ma définiton de la dignité, la plante ou l’animal a certes un certain pouvoir sur lui-même et son environnment, mais certainement pas uen conscience et un recul suffisant sur ce pouvoir. En revanche l’Homme, y compris les générations futures, a le droit à la santé, et donc à un environnement sain (qui implique le respect d’un certaine diversité naturelle), par exemple.

      L’Homme n’est déifié ici, il n’est pas même pas nié qu’il y a une véritable continuité biologique entre l’Homme et l’animal ; en revanche reconnaissons que l’Homme possède avec la conscience une faculté (plus ou moins développée selon les individus, et notamment leur éducation) particulière, qui en fait une catégorie à part. De la conscience naissent le sentiment de responsabilité et les droits.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 13 février 2009 17:04

      Les Droits de l’Homme ne sont ni universels ni intemporels. Ils sont liés à une culture occidentale qui valorise la connaissance au détriment des croyances et des superstitions. La religion chrétienne est la seule à avoir ressenti la nécessité de prouver l’existence de Dieu.

      Le principe d’attribution des Droits de l’Homme est l’égalité, non pas parce que les hommes seraient égaux dans la réalité, mais parce qu’aucun autre principe d’attribution n’est praticable.

      Le premier des Droits de l’Homme est la liberté, et la première des libertés est la liberté d’expression et de communication, parce que cette liberté est la condition d’objectivité de la connaissance.

      « Notre siècle est le siècle propre de la critique [Unser Zeitalter ist das eigentliche Zeitalter der Kritik], à laquelle tout doit se soumettre. La religion, par sa sainteté, et la législation, par sa majesté, veulent ordinairement s’y soustraire. Mais alors elles excitent contre elles un juste soupçon, et ne peuvent prétendre à ce respect sincère que la raison accorde seulement à ce qui a pu soutenir son libre et public examen. » I. Kant, Critique de la raison pure, Préface de la 1ère édition [1781], Paris : Gallimard, 1980, traduction Alexandre Delamarre et François Marty.


      • Marsupilami Marsupilami 13 février 2009 17:08

         @ Courouve

        Sur ce sujet, et uniquement sur ce sujet, je suis à 100 % d’accord avec toi.


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 13 février 2009 17:12

        C’est déjà ça !


      • Eric Kaminski 14 février 2009 01:41

        Les droits de l’Homme ne créent aucune obligation pour que l’individu remette sa foi en question. En revanche, l’Etat a le devoir de s’assurer que la pratique religieuse des uns ne nuise pas à autrui (sacrifice humain, mutilations génitales...). Mais le scientiste (n’est-ce pas finalement aussi uen forme de foi religieuse) comme le croyant doivent pouvoir autant prospérer l’un que l’autre sous un régime respectueux des droits de l’Homme.


      • Bois-Guisbert 14 février 2009 11:34

        Le premier des Droits de l’Homme est la liberté, et la première des libertés est la liberté d’expression et de communication, parce que cette liberté est la condition d’objectivité de la connaissance.

        Que tout cela est abstrait ! Posons donc au citoyen moyen la question qui tue : 

        — La liberté pour quoi faire et la la liberté de quoi faire ?

        Les réponses, à 95 %, seront atterrantes.

        Quant à la citation de Kant, c’est - par définition - du pur verbiage de rationnaliste qui se garde bien de confronter, comme d’illustrer, ses thèses avec les réalités humaines du monde et de la vie, où l’affectif domine à 80 % (estimation basse), n’en déplaise aux Lumineux Imbéciles du XVIIIe siècle.

        Dans les faits, le droit de l’hommisme a abouti à la tyrannie de minorités qui tentent de compenser leur infériorité numérique par la coercition et à la négation des droits de la société qui, pourtant, rassemble la totalité des hommes.

        Ce qui fait que les droits de l’homme sont totalement inadaptés non seulement aux communautés alterculturelles, mais encore à la pérénnité d’une civilisation harmonieuse et homogène sous nos latitudes.

        Leur extension à n’importe qui provenant de n’importe pour s’installer, à bien-plaire, dans un pays qui n’est pas le sien peut même être considérée comme porteuse des germes de guerres civiles ethniques.


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 13 février 2009 17:10

        La promotion du concept de dignité, concept d’origine religieuse, est une régression juridique et intellectuelle. Cf le concile de Vatican II, déclaration Dignitatis humanae.


        • Eric Kaminski 14 février 2009 01:42

          N’ayons pas peur des mots, déconstruisons-les plutôt. Voyez ce que j’entends par dignité, Dieu en est tout à fait absent. certains parelrons d’une valeur particulière de l’Homme soit. L’important est de donner à sentir un concept en le définissant et le discutant au plus près...


        • fouadraiden fouadraiden 13 février 2009 17:10


           

          si relativisme il y a ce sont les occidentaux eux-mêmes qui en porte l’entière responsabilité car ils ont échoué à convaincre les autres peuples de l’universalité des droits de l’homme.

           qui d’autres que les occidentaux les droits de l’homme ont- ils réussi à convaincre ? l’échec de l’universalité des droits l’homme tient à son absence d’efficacité aupres des autres peuples et non pas à son statut peut-être universel.


           les droits de l’homme n’ont emancipé personne sinon les interessés eux-mêmes. Le premier fossoyeur des droits de l’homme est l’occident en personne



          • Eric Kaminski 14 février 2009 01:45

            Ne parlosn pas de peuple, c’est trop simpliste. Sinon, comment imaginer que des milieers de chinois, chaque jours, manifestent dans certains endroits de la Chine ; comment expliquer sinon que Mme Shirin Ebadi a reçu le prix Nobel de la paix ? Le problème n’est pas "les peuples" mais les régimes qui abrutissent leurs peuples pour pouvoir continuer à les exploiter autant économiquement que politiquement...


          • fouadraiden fouadraiden 14 février 2009 04:31


            Et séparer les gouvernants, gentils et bons, de leurs peuples ,méchants et abrutis, c’est pas du simplisme ça ?


            vous croyez que les gens qui gouvernent dans ces pays lointains tombent du ciel.


            alors voilà une bonne question que vs posez là, pourquoi les chinois ou des égyptiens manifestent dans les rues les droits de l’homme à la bouche....ché pas, peut-être quils se sont laissés un peu trop facilement séduire pas le modèle et le mode de vie occidental ou alors ils pensent grâce à ce moyen venir à bout de leurs régimes corrompus ...j’en sais rien mais en tt cas ça ne dit rien sur la nature des droits de l’homme.


          • fouadraiden fouadraiden 13 février 2009 17:59


             A voir les Iraniens ou les Chinois, seule les sciences dures réussissent à passer les obstacles dressés par les culture non occidentale.


            • ALTER NAIF ALTER NAIF 13 février 2009 21:01

              Les droits de l’homme c’est comme les antibiotiques, cela mène à la surpopulation.
              Si la 2° proposition est exacte la première ne l’est pas et pourtant accolées
              elles forment un concept à priori logique
              mais concrètement ignoble et très tendance (radical ecology)
              On sait que l’éducation a pour résultat de diminuer démographie et conflits
              On sait que les antibiotiques ont pour conséquences d’éviter des catastrophes humanitaires
              mais peut etre certains préfèrent t ils les finales solutions
              avec des noms de raticide
              NON
              ou alors on abdique, Non, comme dit Tmaloneto
              casse toi
              si tu ne veux pas des droits de l’homme
              casse toi


              • chems eddine Chitour 13 février 2009 21:46

                Une conception des Droits de l’Homme à géométrie variable
                Je ne suis pas d’accord avec cette conception des droits de l’homme qui vise à faire paraitre l’Occident comme seul détenteur de sens et seul capable d’étalonner les limites de la dignité humaine. Dans l’histoire des droits humains, l faut remnote très loin et relativiser celle de 1948, voire celle de l’Habéas Corpus. Au Mali il existait une charte des Droits de l’hOmme vers 1215. Chaque peuple a sa propre conception des droits humains et qui de mon point d vue ne sont pas pris en compte dans cette conception hégémonique réputée universelle. Il n’est que de lire à titre d’exemple l’ article du prix Nobel d’economie Amartya Sen que je reprend d’ailleurs dans une contribution que j’ai faite d’ailleurs sur le site Agoravox
                Pour le reste, l’article est bien équilibrée on aurait souhaiter que L’auteur nous cite à contrario, quelques ca de mépris absolus des droits de l’homme : (Aboghraib, Guantanamo, Ghaza, Sud liban...


                • fouadraiden fouadraiden 13 février 2009 21:56


                  avec tes conneries Chems on pourrait faire remonter la science contemporaine à Pythagore smiley smiley


                  y a aucune honte a avoir à reconnaître que les occidentaux sont les seuls qui jusqu’à présent on le mieux définit (et non défendu) les droits de l’homme.


                   tu peux dormir tranquille car la fin de l’histoire c’est pas pour demain et l’humanité ne peut que s’améliorer.

                   ne dors pas trop qd meme , on est déjà assez ds la merde comme ça smiley



                • Eric Kaminski 14 février 2009 01:49

                  arghhhh !!! N’avez vous donc pas lu que’un chnois et un libanais on participé avec trois occidentaux à la rédaction du pré-projet de déclaration universelle ? N’avez-vous pas vu que 58 de pays du monde entier ont participé à leur élaboration. Oui une certaine forme des droits de l’Homme est liée à un contexte historico-géographique... Comme la découverte du fait que la terre tourne autour du soleil ; et pourtant cette hypothèse aura été faite avant, et surtout elle a été acceptée par tous, ou presque tous après...


                • Bois-Guisbert 14 février 2009 11:41

                  N’avez vous donc pas lu que’un chnois et un libanais on participé avec trois occidentaux à la rédaction du pré-projet de déclaration universelle ? N’avez-vous pas vu que 58 de pays du monde entier ont participé à leur élaboration.

                  Par la désignation de représentants sortant tous du même moule universitaire intellocrate, dans lequel le gommage des différences et considéré comme un progrès du genre humain !

                  Ceux qui ont participé à l’élaboration étaient donc infiniment plus représentatifs de leur caste, de leur coterie, de leur chapelle élitiste, que de leurs peuples et de leurs singularités.


                • Romain Desbois 14 février 2009 08:36

                  Merci pour cet article que je trouve très bien écrit.

                  je n’ai jamais compris que les droits de l’humain (il serait temps de le rebaptiser non ?)ne soient pas étudiés en primaire. Il faut dire que la démocratie n’est pas encore entrée à l’école que beaucoup croient encore être obligatoire.

                  Démocratie et Droits de l’homme sont intimement liés . Comment concevoir l’un sans l’autre ?


                  • docdory docdory 14 février 2009 09:45

                     @ Eric Kaminski

                    Je pense que la déclaration française des droits de l’homme de 1789 est à la fois plus universelle , moins ambiguë , plus concise , et en fait bien meilleure que la déclaration universelle de 1948 . Si un jour j’avais le temps ,il faudrait que je fasse un article à ce sujet . J’engage tout le monde à lire les deux textes , pour comparer ...


                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 février 2009 17:26

                      Je suis d’accord.

                      On peut lire cette Déclaration en annexe à la Constitution de 1958 sur le site du Conseil constitutionnel :

                      http://www.conseil-constitutionnel.fr


                    • JONAS JONAS 14 février 2009 10:59

                      @ L’Auteur et à Tous :

                      Vous avez des capacités pour la littérature, mais vous ne démontrez rien !

                      Les Droits de l’Homme, se résument en une phrase qui date de plus de 2 000 ans :

                      " Ne fais pas autres, ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent… ! " 

                      La démagogie des articles qui définissent la déclaration des " Droits de l’Homme " est propice à faire des hommes des " dieux ".

                      Nous ne sommes que des prédateurs et de plus au sommet de la pyramide, comment pourrions-nous prétendre être des " dieux ! ? ".

                      La banale FAIM ! La vraie ! Celle que connaît encore malheureusement plus d’un milliard d’hommes, justifie tous les droits ! Et en particulier celui de se moquer éperdument de vos fameux Droits, qui sont une invention humaine et qui usurpent et ignore la réalité de la condition humaine.

                      Votre impuissance à palier les besoins dans ce domaine basique, fait que c’est fameux Droits, sont vides de sens et ne représentent que prétention, vanité et orgueil.

                      Bien à vous.


                      • Bois-Guisbert 14 février 2009 12:41

                        La banale FAIM ! La vraie ! Celle que connaît encore malheureusement plus d’un milliard d’hommes, justifie tous les droits !

                        C’est-à-dire qu’à un moment donné, il a fallu choisir entre la droit à la Dipenda et le droit aux calories. Le choix a été fait, il engageait sur la durée...


                      • JONAS JONAS 14 février 2009 14:52

                        @ Bois-Guisbert :

                        En somme les déclarations d’indépendances, nous donnent quitus de nos responsabilités, comme la majorité pour nos enfants.

                        Ne me prenant pas pour un " dieu " et conséquence ne pouvant pas considérer tous les hommes comme mes enfants, je peux souscrire à cette vision.

                        Bien à vous.

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Auteur de l'article

Eric Kaminski


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