La Covid parle anglais !
Non content de ravager nos villes et nos campagnes, le Covid a favorisé la diffusion et la pénétration de l'anglais dans nos cellules nerveuses ! (À moins que ce soit le vaccin ? Non, je déconne.)
On rappelle pour mémoire les « clusters » tant appréciés de nos ministres et journalistes depuis le début de la pandémie (ça fait plus pro qu'un simple foyer), le « pass » sanitaire qui perd parfois son « e »... (quel est le problème avec ce mot ? Une passe c'est trop vulgaire, un passe pour ouvrir les cerveaux trop complotiste, et un tour de passe-passe fait penser à des escrocs ?). Ces jours-ci, on a également eu droit à bon nombre de « gigafactory », qui, paraît-il, vont bientôt réindustrialiser une France qui a perdu ses usines, grandes ou petites.
Mais la nouveauté du mois, on la doit à l'UE : le « certificat Covid numérique UE » bilingue français-anglais.
Passe (!) encore pour le bilinguisme, s'agissant d'un document essentiellement destiné à franchir les frontières, comme l'illustrera ce court dialogue douanier :
- Pass ?
- Oui. Je veux dire : yes.
- OK. Passez !
Mais quelqu'un a eu la curieuse idée d'écrire les dates de vaccination et les dates de naissance à l'américaine, année/mois/jour ! Alors même que la plupart des pays européens font comme nous : jour/mois/année ! (doc ci-joint. Les dates ont été modifiées) Peut-être un haut fonctionnaire s'est-il vu refuser « digital » et imposer « numérique » ? Se serait-il subtilement vengé sur les dates ? Ou est-ce un énième exemple d'une servilité ordinaire qui fait devancer les attentes du maître ? Quoi qu'il en soit, cet anonyme a le triomphe modeste, comme les auteurs des innombrables petits pas qui, cumulés, ont abouti à faire de l'anglais – ou plutôt d'un angloaméricain plus ou moins globalisé - la langue commune de l'UE.
De fait, mais pas de droit. Rappelons quelques détails anti-démocratiques que nos médias passent sous silence depuis, quoi, à peine dix ou vingt ans :
L'idéal européen était censé être l'égalité des langues !
Les trois langues de travail - français, allemand, anglais - étaient une mesure temporaire avant un glorieux avenir d'Européens polyglottes à quatre ou cinq langues de bon niveau... que l'UE se faisait fort de fabriquer en une génération, rengaine naïve des milieux pédagogiques. Non, le commun des mortels, c'est-à-dire le peuple européen dans son ensemble, n'a ni les capacités, ni le temps, ni le goût, ni le besoin de connaître sa langue régionale, sa langue nationale, celle du pays voisin, plus l'anglais ainsi qu'une autre langue « internationale » à un bon niveau ! Ce fut pourtant longtemps le credo de l'UE...
Par contre, nous avons à l'évidence besoin d'une langue commune, ce que l'UE et nos dirigeants, nos élus et nos médias ont toujours nié !
L'anglais imposé à l'école primaire nous fut vendu comme une initiation « AUX » langues...
L'anglais a été promu langue commune de l'UE sans étude technique telles que les conçoivent les ingénieurs et les entrepreneurs (faisabilité, rapport coût/efficacité, durée d'étude/résultats), sans débat citoyen ou médiatique, et sans débat parlementaire !
L'anglais est le plus mauvais candidat comme langue commune européenne, du fait de sa phonétique irrationnelle. Inversement, l'espagnol ou l'italien sont (encore) les meilleurs grâce à une relative régularité phonétique - si l'on excepte, bien sûr, l'espéranto.
Le mythe de "l'anglais facile" est malheureusement entretenu par nos élites. Récemment par Thomas Pesquet à la radio : évidemment, lorsqu'il a dû apprendre le russe, il lui a d'abord fallu apprendre un nouvel alphabet, alors que l'anglais lui est familier depuis ses études à Supaéro, en fait depuis le lycée. Pourtant, c'est une notion reconnue : les instructions officielles de l'Éducation nationale reconnaissent la difficulté phonétique de l'anglais. Seule sa grammaire est (relativement) simple. Mais les idées reçues qui correspondent au consensus politique de l'époque (l'anglais à l'école primaire, l'UE, l'Otan) sont les plus tenaces car elles sont régulièrement répétées par les médias.
L'anglais, depuis le départ de la GB, n'est la langue officielle d'aucun pays européen - pas même l'Irlande. Situation absurde.
En résumé, la version officielle, c'est que l'UE n'a pas besoin de langue commune mais, par le hasard et la force des choses, l'anglais s'est imposé et du coup c'est bien pratique, mais faut pas le dire ! Il existe comme ça des sujets tabous que nos médias ignorent dans leur quasi-totalité - ou déforment sciemment - mais attention, il ne faut pas parler de mensonge, ni de bourrage de crânes ni de propagande, ça fait trop complotiste ! Plutôt d'angle ou de ligne éditoriale...
Curieusement, chacun a intégré que nos nations, même en temps de paix, même entre partenaires européens, se livrent en permanence une guerre commerciale, alors que la « guerre des langues », elle, demeure un sujet tabou ! Une démocratie s'est laissé imposer un élément aussi essentiel à son identité que sa langue commune, sans réflexion ni débat ! Chacun sait que le peuple ne gouverne pas, même dans une démocratie, mais les députés non plus !
Revenons à notre échelle nationale et rêvons un peu, comme disait l'autre : y aura-t-il un candidat à la présidentielle pour s'engager à parler français dans toutes ses fonctions officielles, y compris à l'étranger ?
69 réactions à cet article
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Le covid parle anglais ou américain ?
Pour le savoir, il suffit de le faire monter dans un car et de l’empêcher de descendre.
S’il dit : » I need to get off of the bus », c’est Américain. Un Anglais dirait : « I need to get off the bus ».
Je penche pour la première hypothèse vue l’orchestration de la chose, même si Johnson n’a pas été le dernier à crier « au loup » !
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@Lampion
En 1965 les Rollings Stones étaient déjà bien américanisés !
Rolling Stones - Get Off Of My Cloud -
@Lampion
s’il dit ’fuck you asshole", on fait quoi ?
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@Gégène
on prépare le gel si on veut rester vivant ou simplement pouvoir s’asseoir après
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pour l’écriture des dates voir la norme ISO :
- Lire les 6 réponses ▼ (de Ruut, Krokodilo, pissefroid, Fergus, pingveno)
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@pissefroid
EN QUOI ISO 8601 PEUT-ELLE M’ÊTRE UTILE ?
Lorsque les dates sont exprimées en chiffres, elles peuvent être comprises différemment : la notation 05/01/12 peut ainsi renvoyer au 5 janvier 2012 ou au 1 mai 2012. Ce type de confusion, aux conséquences potentiellement fâcheuses à l’échelle de l’individu, peut avoir un coût dramatique dans le monde des affaires. Sans règle de notation précise pour la date et l’heure, l’organisation de réunions et de livraisons, la rédaction de contrats et la réservation de billets d’avion peuvent devenir très compliquées.ISO 8601 dissipe toute confusion en établissant, pour la représentation de la date, un format internationalement reconnu :
YYYY-MM-DD
Selon ce format, la date du 27 septembre 2012 se présente sous la forme 2012-09-27.
Avec ISO 8601, vous disposez d’un format normalisé pour la représentation des éléments suivants :
Date
Heure du jour
Temps Universel Coordonné (UTC)
Heure locale avec décalage relatif à l’UTC
Date et heure
Intervalles de temps
Intervalles de temps périodiques -
@pissefroid On trouve toujours une raison quand on veut justifier ce qui est une perte de souveraineté de plus, et totalement inutile pour le coup. D’ailleurs, sur la nouvelle carte nationale d’identité, pas plus d’écriture à l’angloaméricaine que d’ISO...
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@Krokodilo
Cette manière d’écrire les dates existe depuis une quarantaine d’années et je ne vois pas là une perte de souveraineté.
Elle est apparue par nécessité dans le cas de rédaction des normes internationales pour mettre tous les acteurs d’accord.
De plus cette manière d’écrire permet le classement automatique des documents par leurs dates de création. -
@pissefroid Possible, je n’ai pas pensé à cette raison de classement. mais une fois de plus, on s’aligne sur la forme la plus rare, uniquement parce que c’est l’anglaise ou l’américaine. par exemple, le juridique était le dernier domaine où l’UE utilisait l’anglais, et avec ce genre d’argument, il va également passer à l’anglais. Je ne sais pas où ils en sont, mais il y a quelques années, le concours de la magistrature envisageait d’ajouter l’anglais aux épreuves... En justifiant chaque « avancée » vers l’anglais par les précédentes et la situation acquise, on aboutit à une UE anglophone, sans aucune justification technique ni démocratique, uniquement sur « la force des choses » qui est en fait celle d’un empire et de ses canons !
Si ce sujet n’est jamais abordé par aucun média, c’est bien parce que c’est un exemple aveuglant où la force prime le droit et viole la démocratie. Dire que c’est la force des choses est un déni — mécanisme psychologique assez répandu. -
Bonsoir, pissefroid
Vous avez parfaitement raison pour les dates, le système anglo-saxon est beaucoup plus pratique, foi d’ancien informaticien !
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@pissefroid
Cette norme est surtout pour un usage informatique. Son avantage est que des dates ainsi formatées sont faciles à ordonner, à trier :
2021-08-05 > 2021-08-01 > 2021-05-08
(comme pour des nombres, si vous augmentez un chiffre à gauche, le changement est plus impactant que si vous changez un chiffre à droite)Les pays asiatiques (du moins je suis au moins sûr pour le Japon et sans doute la Chine) notent toujours leurs dates au format année-mois-jour : 2021年
8月
5日. Ce n’est donc pas un format typiquement américain. Et en japonais, les mois ne s’appellent pas janvier et février, mais 1-mois, 2-mois... Donc tant qu’il s’agit de chiffres, ça ne me gêne pas trop, à condition d’utiliser la date complète, année comprise (sinon, comment savoir si 05-08 est le 5 août ou le 8 mai ?). Ce serait différent si on imposait le mois en toutes lettres par exemple.
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Avec ISO 8601, on n’a pas le choix dans la date.
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@Attila
merci, j’avais pas osé
mais c’est de la lâcheté de ma part -
@Lampion
Faut bien qu’il y en ait un qui se dévoue, on ne pouvait pas laisser passer ça..
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Revenons à notre échelle nationale et rêvons un peu, comme disait l’autre : y aura-t-il un candidat à la présidentielle pour s’engager à parler français dans toutes ses fonctions officielles, y compris à l’étranger ?
Yen a déjà eu un seul qui parlait anglais sans être ridicule ? You want me to back home ??? We need the yes to win against the no !
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@tashrin
De Gaulle, lui, parlait l’allemand, avec son intonation inénarrable, ayant mis à profit ses années de captivité (entre deux évasions) après Verdun, où il avait été ramassé sur le champ de bataille à demi-mort ...
https://www.youtube.com/watch?v=fkxsBJ5_IoE -
Bonjour, Krokodilo
« Le mythe de »l’anglais facile« est malheureusement entretenu par nos élites »
Sauf que ce n’est pas un « mythe », cette langue étant omniprésente — et en partie inconsciemment intégrée — dans de nombreux domaines populaires à l’image du sport, de la musique et des technologies.
- Lire les 28 réponses ▼ (de Fergus, Clark Kent, Krokodilo, mursili, babelouest, Thierry SALADIN, skirlet, pingveno)
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« L’anglais est le plus mauvais candidat comme langue commune européenne »
Ben non !
D’une part, parce qu’il était déjà très pratiqué dans les pays germaniques et scandinaves depuis des décennies.
D’autre part, parce que cette langue a commencé à s’imposer dès le 19e siècle au niveau planétaire dans le commerce international.
Enfin, parce qu’il s’agit d’une langue vivante, ce que n’est pas le sabir artificiel mort-né esperanto. -
@Fergus
ce dont vous parlez, c’est le globish, pas l’anglais
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Bonjour, Lampion
Oui, mais c’est la même chose, le « globish » d’aujourd’hui étant l’« anglais » d’hier au plan de la communication internationale. Et je ne vois pas trop où est le problème
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@Fergus Ah ! toujours fidèle au poste pour défendre l’anglais ! Mêmes éternels arguments, et de mon côté aussi : est-ce que vous souhaitez au français le destin du suédois ou du norvégien, l’abandon de leur langue dans quasiment toutes les filières universitaires ? Soyez content, c’est bien parti pour....
L’anglais ne « s’est pas imposé » comme par magie. Au niveau de l’UE cela a été fait sciemment, en toute hypocrisie, en mentant aux citoyens dans les grandes largeurs.-Erasmus mundus, imposition à l’école primaire, etc.
L’espéranto n’est pas artificiel, terme péjoratif, il est basé sur plusieurs langues « naturelles », il serait plutôt construit, une synthèse dans le but d’une langue efficace mais beaucoup plus simple à apprendre à niveau comparable. De plus, au contraire d’être mort-né, c’est la seule langue construite qui a survécu, qui s’est transmise et a convaincu plusieurs générations, marginale si vous voulez, mais mort-né, non. Par contre, le Klingon, qui bénéficie d’articles dans les grands médias et de le complaisance des milieux culturels, lui, est inapte à la traduction, et n’est donc pas une véritable langue. Si l’Eo est combattu par certaines « grandes langues » c’est bien parce que c’est une alternative crédible à une langue de communication internationale. -
@Fergus Oui, et si la France adoptait définitivement l’anglais à la place du français, là oui, on le trouverait vraiment facile !
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@Krokodilo
Réussirez-vous à convaincre Klaus Schwab et Shinzo Abe qu’ils doivent se mettre à l’espéranto s’il veulent se faire entendre du plus grand nombre ?
Davos 2019 - Special Address by Shinzo Abe, Prime Minister of Japan
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Bonsoir, Krokodilo
Je ne défends pas du tout l’anglais, je constate une réalité (qui ne me réjouis pas au demeurant). Quant au français — en expansion sur la planète —, il n’est fort heureusement pas menacé.
Désolé, mais l’esperanto est bien une langue artificielle, même s’il est basé sur des langues existantes. Ce sabir me fait penser, en géologie, au poudingue, roche détritique, certes naturelle, mais composée de divers apports minéraux disparates !
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@mursili Je n’essaierai même pas ! Au fil des siècles, de nombreux brillants esprits ont confirmé les qualités revendiquées par l’Eo, en adéquation avec les buts de langue équitable (càd relativement internationale) simple (càd beaucoup moins de temps à niveau égal, donc possible pour la majorité d’un peuple) mais efficace(càd apte à toutes les fonctions d’une langue). Toutes les citations sont sur Internet. Mais si ces personnalités n’ont pas changé le cours des choses, je serais fou de penser y arriver ! Les forces à l’oeuvre dans ce domaine sont trop puissantes : intérêt politico-économique de l’empire américain, idem pour les autres puissances comme nous, conformisme des « élites » (je me suis tapé 15 ans d’anglais, pourquoi pas eux), conformisme des médias (on suit le dogme des dirigeants), conformisme naturel de chacun (les nouveautés trop radicales font peur, c’est le cas d’une langue construite) snobisme et méconnaissance des élites culturelles. On peut même ajouter une crainte des dirigeants vis-à-vis d’une langue qui permettrait aux peuples d’échanger beaucoup plus facilement (cf le bouquin « la langue dangereuse »)
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@Fergus Le français prétendûment en expansion , ça fait doucement rigoler tant son influence est en déclin.
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@Fergus Pratiquement tout ce qui nous entoure est artificiel, au sens fait avec art, aussi bien que dans le sens péjoratif. La plupart des fruits et légumes que nous mangeons sont des variétés issues de savants croisements : refusez-vous de les manger ? Votre perçeuse électrique, elle est naturelle ou artificielle ? De nombreuses langues ont connu des remaniements : hébreu réanimé, russe remanié, réforme française de l’orthographe de 1990 : le français est-il brusquement devenu artificiel ? L’Eo a certes été construit, mais sur la base de langues « naturelles » comme vous dites, et avec des structures grammaticales fondamentales qui nous sont naturelles elles aussi. la synthèse a certes été faite par un seul génie, mais qui a utilisé le résultat de la pensée humaine des millénaires passés : 100% bio, disons 90% « naturel » ! On sacralise trop les langues. Chacun ayant déjà la sienne qu’on considère en général comme la meilleure (!), il n’est question ici que de disposer d’une langue de communication accessible à tous avec un effort sans commune mesure avec l’anglais, le français ou le chinois... Preuve en est aussi la rareté des études sur le niveau réel des gens en anglais, études qui appliqueraient strictement l’échelle (le "Cadre commun, cf. Internet), tout le monde surestime son niveau de plusieurs crans, y compris les écoles d’ingénieur (qui ont intérêt à ne pas dévaloriser leurs élèves et considèrent plutôt la compréhension passive de textes d’ingénieurs, plutôt que la production orale , la conversation soutenue ou les tournures idiomatiques. seuls peut-être le TOEIC ou le TOEFL sont peut-être objectifs, mais ils ne concernent qu’une poignée de gens hypermotivés.
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@Fergus le simple fait que ce soit la langue du commerce suffirait à le rejeter.
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Pourquoi vouloir construire un nouveau sabir puisqu’il existe déjà, précisément sous la forme de l’anglais globish dont le succès tient aussi au prestige d’une civilisation perçue comme ouverte, dynamique et innovante ?
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Bonjour, Krokodilo
« Le français prétendûment en expansion , ça fait doucement rigoler tant son influence est en déclin »
L’expansion du nombre de locuteurs s’accompagne effectivement d’une perte d’influence. -
@mursili Il ne s’agit pas d’un sabir mais d’une langue dans toutes ses possibilités, notamment le test de traduction et rétro-traduction (revenir à la langue d’origine après traduction, par un traducteur différent), test redoutable que bien sûr le globish ne peut réussir. Ils ont déjà bien du mal avec les variations de l’anglais sur les différents continents.
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@Krokodilo
Peut-être, mais combien d’années d’apprentissage pour dépasser le niveau du simple échange d’informations ?
Combien d’œuvres littéraires notables, de films, d’ouvrages scientifiques de référence, d’organes de presse ?
Ne vaut-il pas mieux apprendre sérieusement l’anglais ? -
Bonsoir mursili,
Krokodilo vous répondra certainement, mais puisque vous posez une question, je me permets de vous donner un élément de réflexion.
Parler de sabir pour l’espéranto n’est pas approprié. L’espéranto est une langue, une vraie. Avec une littérature, originale et aussi de traduction. C’est méconnu, mais bien réel.
Plutôt que de parler d’heures d’apprentissage, il vaut mieux parler de vitesse de progression. Eh bien pour un européen quelconque, les progrès en espéranto vont dix (10) fois plus vite qu’avec l’anglais.
Tout cela se prouve. Il ne tient qu’à vous de le vérifier.Bien à vous.
Thierry Saladin (médecin et enseignant d’espéranto)
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@mursili
J’ai étudié l’espéranto il y a très longtemps, par correspondance, sans aucun support audiovisuel, pratiquement sans livres... Trois mois après, j’ai participé à ma première rencontre, je comprenais tout. Il a fallu juste un peu « dérouiller » la parole. Quelques mois (bon, une année avec un peu de motivation tout de même) pour lire des romans. Les articles scientifiques, c’est plus facile — ils ne contiennent pas d’expressions idiomatiques, métaphores, paraboles etc. etc.Les congrès internationaux d’espéranto sont les seuls évènements où les gens venus de nombreux pays communiquent sans le moindre traducteur interprète et se comprennent bien.
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@cyrus
Videble vi kapablas skribi senerare. Gratulon !Same kiel por chiuj lingvoj, kun Esperanto oni progresas.
Unue oni kapablas legi kaj skribi. Poste oni kapablas kompreni aŭskulte, kaj fine oni kapablas paroli sufiche lerte. Necesas tempo por tio.Ju pli oni laboras despli oni progresas. Evidente, oni ne lernas Esperanton dormante, sed laborante.
Kuraghon !
Thierry Saladin
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@skirlet
Les congrès internationaux d’espéranto sont les seuls évènements où les gens venus de nombreux pays communiquent sans le moindre traducteur interprète et se comprennent bien.
Cela, je veux bien le croire ! L’ambiance de ces rencontres est certainement très sympathique.
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@mursili
Vous savez ce qui est — pour moi — encore plus sympathique en espéranto ? C’est le fait qu’il incite à apprendre d’autres langues et facilite leur apprentissage. -
@Thierry SALADIN
Bonjour Thierry Saladin,
Des progrès dix fois plus rapides que pour l’anglais ? dans ce cas, cela vaut sans doute le coup d’essayer. Mes réserves viennent de ce que l’esperanto est une langue sans histoire ni géographie, sans profondeur temporelle ni diversité spatiale. Cependant, on peut comprendre comment l’idée en est venue à Zamenhof si l’on réfléchit à l’environnement dans lequel il a grandi. C’est certainement une belle idée, celle d’un territoire neutre (j’allais écrire « no man’s land ») pacifique et convivial. Peut-être trop belle pour notre monde en folie...
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@mursili Combien d’années d’apprentissage pour dépasser en anglais le niveau globish (peu de tournures idiomatiques, incompréhension des argots, des accents, des références culturelles) ? Comme le dit TSaladin plus haut, il vaut mieux parler de vitesse d’apprentissage pour un même niveau, soit environ 10 fois. Ca n’exonère pas de tout effort ni de pratique régulière, comme toute langue. Mais l’estimation de 10 fois s’explique facilement si on considère la structure grammaticale et la régularité phonétique...
"Ne vaut-il pas mieux apprendre sérieusement l’anglais ?«
Là encore la question ne se pose pas comme ça : est-ce que moi ou mon gosse devons apprendre l’Eo ou l’anglais ? Le temps de ces problèmes est lent (réforme de l’orthographe 1990 après des années de débat, suivie de dix ans d’acceptation progressive par les profs ! par exemple).
Certains ont proposé un an d’Eo en CM1 ou CM2, très propédeutique en raison du mécanisme »légo" préfixe-radical-suffixe qui aide grandement à la compréhension des langues. Suivi de l’anglais ou autre au collège. l’Eo contient également des racines germaniques qui sont utiles en anglais. l’imposition de l’anglais au primaire n’est pas une décision pédagogique mais politique.
Il est évident qu’on ne basculera pas d’un coup de l ’anglais à une autre dans les domaines professionnels qui l’utilisent depuis des décennies (finance, ingéniérie, publications, etc.) mais on peut influer : garder les dernières publications scientifiques francophones, par exemple, voire obliger à publier d’abord en français (i l y a eu des tentatives similaires).
Mais surtout au niveau européen qui est, comme on nous le ressasse, une construction, donc inachevé voire mal foutu, bricolé, donc perfectible — pas irréversible. C’est là qu’on doit se poser la question d’une langue de communication simple — qui n’exclut absolument pas les autres, à la fois sur le plan politique et pratique, utilitaire, temps à y consacrer. Je vois beaucoup de touristes, et ils sont loin d’être tous bons en anglais... Mais L’UE nous pousse vers le modèle nordique où leur propre langue disparaît de l’université et des sciences en général, où les films et dessins animés ne sont pas doublés (nous sommes un des rares pays à bénéficier du plaisir d’un bon doublage) -
@mursili Il y a une histoire, intéressante, et pourtant je n’en avais pas entendu parler avant trente ans, tellement en France il est marginal et snobé par les milieux culturels, travers d’une « grande langue » ! Quant à la géographie,effectivement y ne a pas puisque son but (et sa structure ) même est d’être internationale , dans la mesure du possible. La critique des oeuvres est fréquente, mais faut pas oublier que pour avoir Homère, Shakespeare ou Molière, il a fallu plus de 20 siècles. Et d’autre part, rien n’empêche qu’il s’en produise un jour de ce niveau dans l’hypothèse où l’Eo serait largement pratiqué, mais ce n’est pas du tout le but ni l’usage actuel de l’EO (il existe néanmoins des oeuvres originales en Eo, j’en ai lu, de même qu’il existe un tout petit nombre de natifs, des enfants de parents de deux langues différentes qui ont décidé de choisir l’EO en famille). Autre domaine d’efficacité : la traduction.
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@mursili
Je me permets de faire une petite démonstration : prenons le verbe « faire » — « fari » en espéranto.Tous les infinitifs se terminent par -i : revi — rêver, dormi — dormir etc.Je fais = mi faras — les verbes au présent de l’indicatif se terminent par -as (vi revas, ili dormas etc.)
Je faisais = mi faris — les verbes au passé se terminent par -is (ŝi revis, li dormis etc.)
Je ferai = mi faros — les verbes au futur se terminent pas -os (vi revos, li dormos etc.)
Il n’y a aucune exception. Et voilà, en quelques... disons, minutes vous avez appris à conjuguer tous les verbes
Pour plus de finesse, en espéranto existent les participes.
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@skirlet
Merci. C’est vrai qu’il est rassurant de ce dire qu’il n’y a pas de verbes irréguliers. Petite remarque tout de même : on dirait que le créateur de l’espéranto s’est pas mal inspiré des racines latines. C’est facile pour nous, un peu moins facile pour les Chinois...
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@mursili
Il n’y a pas que l’absence des verbes irréguliers comme facilité
Oui, en effet, l’espéranto contient beaucoup de racines latines, mais non seulement. Pour les Chinois, l’espéranto est plus facile que n’importe quelle langue européenne : pas d’exceptions et d’autres « plaisirs »... Et aussi, la formation des mots est très proche de celle en chinois — d’ailleurs, l’espéranto des Chinois est très « compact » et élégant. L’introduction des racines chinoises dans l’espéranto est freinée à cause de leur longueur (mots très courts) et surtout à cause des tons. -
@Fergus
"Sauf que ce n’est pas un « mythe », cette langue étant omniprésente«
Vous confondez cause et conséquence. C’est un peu comme si on disait que l’absence de films russes dans les salles françaises prouve que les français ne s’y intéressent pas — alors qu’ils ne sont pas responsables de la programmation, qui les empêche de s’y intéresser sauf à aller dans des salles »arts et essais".« Le mythe de »l’anglais facile« est malheureusement entretenu par nos élites »
Moi je parlerais plutôt d’une illusion. Et là @Fergus je puis être d’accord avec vous sur un point : c’est bien l’omniprésence de l’anglais, dans les médias, dans la rue (pubs), qui entretient cette illusion. Quand les mêmes phrases simples apparaissent partout et que vous finissez par les comprendre à force de les voir répétées, vous pouvez avoir l’illusion d’être bon en anglais. J’ai même fait l’expérience avec des dessins animés japonais en VO, comme les dessins animés pour enfants ont souvent des répliques récurrentes, à force de les entendre, elles deviennent familières même si on ne parle pas japonais. Alors forcément, les gens qui comprennent des phrases simples pensent être bons en anglais. Sauf que bon en anglais, ça veut dire être capable de produire des phrases complexes, et là c’est une autre histoire.
Au passage, je relève une phrase de l’auteur :
Récemment par Thomas Pesquet à la radio : évidemment, lorsqu’il a dû apprendre le russe, il lui a d’abord fallu apprendre un nouvel alphabet, alors que l’anglais lui est familier depuis ses études à Supaéro, en fait depuis le lycée.
J’aimerais bien avoir des sources, le contexte pourrait expliquer dans quelles circonstances il a pu dire ça. Ceci dit, c’est plutôt gentil : en comparaison, un reportage sur ARTE qui lui était consacré allait jusqu’à affirmer que l’apprentissage le plus difficile de toute sa carrière était les déclinaisons du russe ! Mais là il n’était pas à l’antenne pour confirmer alors ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Le problème, c’est que les gens y croient...
Quoi qu’il en soit, ça va dans le sens de ce que je dis — et de ce que dit Krokodilo par la même occasion : l’illusion est bien entretenue par les élites. -
@pingveno Bonjour. Je l’ai entendu en voiture peu avant de faire cet article, probablement sur France-info, sinon Fr-culture, je crois que T. Pesquet répondait aux questions des enfants. Il n’a pas développé le sujet. Mais je n’ai pas noté les références de l’émission, désolé.
Au sujet des films russes, j’ai remarqué que depuis la multiplication des plate-formes, la diversification des offres a entraîné celle des origines des films. Je ne sais pas pour Netflix, perso j’ai accès à Prime-vidéo (par Free), et ils « offrent » des films russes récents, dont certains n’ont rien à envier à Hollywood question qualité (3 en SF, 1 film de guerre, 1 au Bolchoi), de même qu’un grand nombre de films de « Bollywood » -
Au début, la Covid parlait chinois, mais on n’y comprenait rien !
(on ne voulait rien y comprendre, plus exactement dit)
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Si qq’un me demande dans une conversation banale quel jour sommes nous, je lui répond tout naturellement et en toute simplicité : le 7 (le jour du mois en cours), avant de répondre j’aurai peut-être consulté ma montre (ordinaire à aiguilles) qui effectivement me donne cette indication, ensuite si nécessaire je complète par le mois pour lever un doute possible, ce renseignement est rarement complété par l’année ; donc écrire la date sois le format JJ MM AAAA me semble d’emblée naturel, mais bien entendu je suis habitué à procéder ainsi.
De même écrire l’heure sous la forme 8h 13min 29s ou encore 8h 13’ 29’’ permet également de lever toute ambiguïté, mais il y aura toujours des avis contraires.
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A cause du variant indien, la quatrième vague est en train d’arriver en France. Elle est déjà là, alors qu’on ne l’attendait qu’en septembre. Nombre de cas en France : sur le graphique, la courbe est en train de remonter. Mardi 6 juillet, 3585 nouveaux cas ont été détectés, contre 796 la veille.
Sur une période de 7 jours, c’est une augmentation de + 29 %.
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@BA
Ces chiffres ne veulent rien dire s’ils ne sont pas complétés par le nombre d’hospitalisations et ensuite le nombre de malades graves et malheureusement le nombre de morts.
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« L’anglais, depuis le départ de la GB, n’est la langue officielle d’aucun pays européen - pas même l’Irlande. Situation absurde ».
Remarque pleine de bon sens, qui à elle seule résume le niveau de nos journalistes et politiques.
En fait, il ne reste plus beaucoup de personnes, sur Terre...
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Quand on se ballade au centre de Nice, un peu de Français, un peu d’anglais mais beaucoup de ......
Ha non je ne peux le dire sans risquer un procès pour racisme et dans les transports en commun surtout le Tram je vous laisse deviner ,....
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@zygzornifle
Cannes, sauf la Croisette ces jours-ci, Antibes,, Menton, Grasse qui detient surement la palme pour le 06 bref partout c’est la même chose.
Sortez du département, le Var, les Bouches du Rhône avec Marseille comme 49 eme Wilaya (Wilaya, c’est un peu comme un département en Algerie où il y en a 48), Arles... continuez a coté dans l’Herault à Nimes (palme du département), Montpellier, Sète et même Bezier malgré la concurrence gitane... et encore plus loin, les Pyrénées Orientales avec Narbonne et Perpignan.... une cote africaine où il n’y restent plus que les retraités européens de souches et les familles qui se recroquievillent sur leurs terres en sachant tres bien qu’il faudra lacher un jour...Et ils parlent quoi, tous ces gens là ? anglais, c’est sûr car le Français il y a longtemps qu’ils l’ont chassé de leur mémoire, alors la langue dont on parle est devenue une langue régionale que notre classe politique rève de voir enseignée comme telle.
Bon c’est vrai que pour les parisiens et les allemands, du moment qu’il y a la mer et que les femmes puissent s’encanailler avec de l’exotique, la Méditerranée coté nord, c’est mieux que la rive sud.
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@Krokodilo bonjour,
Il y avait longtemps que vous n’aviez pas avancé votre aversion pour l’anglais.
Les Français sont souvent monolingues à moins qu’ils n’aillent à Londres pour faire leur formation.
J’ai déjà répondu à cela de multiples fois dont la dernière dans mon billet de la semaine dernière par ces mots en parlant de Bruxelles « Le globish est devenu la langue de communication et d’interface quand il y a une centaine de langues et de nationalités qui y véhiculent tous les jours en provenance de tous les horizons européens, africains ou orientaux ».
Ah Bruxelles... une ville à la rencontre de tellement d’horizons.
Je connais évidemment votre amour de l’esperanto.
Mais désolé, malgré la facilité d’apprentissage, cela ne marche pas, par ici. Je n’en ai jamais entendu.
La langue française est une langue difficile pour les étrangers surtout quand il s’agit de passer à l’écriture avec l’orthographe qui attend toujours le néophyte au tournant.
J’en sais quelque chose avec mes belgicismes en arrière-plan et mes orthogaffes comme disait mon copain Bernard
.
L’anglais est plus facile... en apparence, en principe.
Au niveau écrit, c’est vrai. Au niveau prononciation, ce l’est beaucoup moins. L’anglais « british » n’est d’ailleurs pas tout à fait le même que l’anglais « yankee ».
Mon dernier billet sur le sujet date déjà de 2015 avec le titre « Défendre une langue ou un dialecte »
La langue d’Oc et d’Ouil se dispute actuellement pour avoir son droit de cité..
Le sujet des langues a été toujours passionnant par sa mixité d’approche bien loin de la pureté. Le français a été choisi par François 1er (pas le pape
l’autre) alors que c’était la langue de Paris.
Le français a été la langue de la diplomatie et des hauts de ce monde jusqu’en à la fin du 19ème siècle et a laissé la place à l’anglais comme langue du commerce.
Cette langue est même plus parlée en Afrique qu’en France.
Juste retour des choses ?
A vous de me le dire.
- Lire les 7 réponses ▼ (de Krokodilo, Réflexions du Miroir, skirlet)
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@Réflexions du Miroir Bonjour, je ne parle pas que de ça, mais ça compense le fait que ce soit un quasi tabou de l’info. Aversion est un peu fort vu que je l’utilise avec les touristes et que j’entretiens mon petit niveau. Ca ne m’empêche pas de constater que l’UE nous ment depuis plus de quinze ans sur ce sujet, et que nos dirigeants ont non seulement laissé faire mais ont encouragé ce chemin en imposant l’anglais au primaire. Enfumage et hypocrisie, voilà la politique de l’UE dans le domaine des langues !
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@Réflexions du Miroir Je trouve que le français est plus souple qu’on le dit en général. Et qu’une langue nationale commune est bien utile, idem au niveau européen, la preuve l’anglais !
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@Krokodilo,
Vous avez tout dit dans votre commentaire.
J’ai toujours dit que plus on connait de langues, mieux ce sera pour comprendre les cultures qui s’y attachent.
J’ai toujours regretté d’avoir chahuté mon prof d’allemand pendant un an.
Quand vous allez dans des pays comme la Grèce, la Turquie et autres, vous devrez parler dans les hôtels, mais en allemand quand vous allez dans la rue.
Pour la petite histoire de chez moi, sur les boîtes aux lettres de l’immeuble, deux dictionnaires étaient à la disposition de celui qui était intéressé : un dico d’anglais et de néerlandais. Hier encore, il y avait un autre bouquin qui était censé perfectionné l’utilisation de l’anglais. Il a intéressé quelqu’un.
A Bruxelles, si vous ne connaissez que les deux langues nationales au minimum, et l’anglais si vous désirez être embauché dans une boîte qui a des relations avec l’étranger, vous resterez sans travail indépendamment de vos compétences.
Je connais quelques personnes qui ont été dans le cas en arrivant de France. -
« Enfumage et hypocrisie, voilà la politique de l’UE dans le domaine des langues ! »
Si vous avez lu le lien que je vous donnais, ce n’est pas du tout cela dont il était question.
« Il y a 274 millions de locuteurs qui s’expriment en français dans le monde dont 54% sont africains. Le français est la cinquième langue dans le monde, la deuxième langue étrangère apprise en seconde langue, la quatrième sur Internet et la troisième des affaires après l’anglais et le mandarin. », écrivais-je.
Le français a perdu sur le terrain essentiel d’Internet.
Facile de mettre l’UE comme seule responsable de tous les maux.
Elle vous a menti ? « Non peut-être » répondrait le p’tit belge avec humour.
Les dialectes ont aussi droit de citer.
Le français est la langue qui a plus réussi que les autres.
C’est comme certaines religions qui ont mieux réussi que certaines sectes. -
@Réflexions du Miroir Tout à fait, c’est le même comportement que lorsqu’on se planque à la récré derrière un costaud : la France a laissé l’UE imposer l’anglais sans moufter, dans l’espoir de garder une certaine influence en second. Mais à mon avis c’est un marché de dupes.
L’UE n’est pas responsable de tout, j’ai rappelé la réforme de l’école primaire, un sommet d’hypocrisie et de mensonge, mais l’UE a sciemment fait miroiter aux milieux pédagogiques l’ avènement d’un Européen polyglotte à cinq ou six langues, qui s’avère lui aussi un mythe, hormis un petit cercle de hauts fonctionnaires européens ou de pros de l’interprétation — et encore. De même qu’elle a « dragué » les langues régionales en soutenant la charte et une forme de reconnaissance. Et surtout jamais l’UE n’a envisagé de s’attaquer à la question en étudiant et débattant de toutes les options (une langue ou une par domaine professionnel, si une seule, laquelle et selon quels critères, etc.) elle a laissé faire la loi du plus fort, le jeu des lobbys et de la puissance tout en prétendant avec force que l’UE c’était le plurilinguisme — on entend moins ce refrain ces derniers temps... -
@Réflexions du Miroir " Les Français sont souvent monolingues à moins qu’ils n’aillent à Londres pour faire leur formation.
«
Je crois qu’il faut nuancer ce qu’effectivement on entend souvent dire. Déjà, bon nombre ont une origine familiale étrangère proche (1 ou 2 générations) et ont donc des notions voire un niveau fluide de cette langue (italien, espagnol, portugais, tunisien, Maroc, Algérie, récemment d’autres), ça fait déjà du monde. D’autres ont un ancrage local fort et connaissent bien leur langue régionale.
Ensuite, il est tout à fait normal que des locuteurs d’une »grande langue" encore très répandue, le français, soient moins enclins à en travailler une autre, sauf motivation scolaire/professionnelle. Et de ce fait, les plus monolingues sont les Anglais et Américains ! En fait, ce que sous-entend en général cette phrase, c’est que les français sont moins bons en anglais que les Nordiques, dont la langue est peu répandue et qui l’ont abandonnée à l’université... On retombe sur la question de l’anglais, d’une langue de l’UE ou de communication mondiale ! -
@Réflexions du Miroir
Tout dépend de la façon de les compter. S’ils s’expriment de temps en temps à un petit niveau, ça ne les rend pas francophones. Si on compte dans les francophones tous ceux qui étudient le français à l’école ou à l’université, ça fait une sacrée quantité, en effet. -
Dans le Canard enchaîné du jour, V. Pécresse a nommé quelqu’un « déléguée à la smart région » ...
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Bonjour Krokodilo,
D’accord avec votre article. Et aussi avec vos réponses.
Quant au « débat » à propos de l’espéranto, c’est un dialogue de sourds.
Oui, de sourds : entre ceux qui connaissent la langue — et même la parlent couramment pour certains — et les opposants qui, eux, seraient bien incapables de la parler ou même d’en faire une analyse quant à sa structure, à part en rester aux idées générales, développées en une ou deux phrases au maximum.
Ils n’y connaissent donc pas grand chose, mais ils ont un avis. Tranché.
Ainsi sont les hommes...
Comme l’avait écrit Claude Piron, l’espéranto est comme un accusé qui serait privé d’un avocat pendant son procès.
Quant à la foule qui se trouve au dehors du tribunal, eh bien c’est simple : elle braille.
Comprenne qui voudra.
Bien à vous.
Thierry Saladin
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@Thierry SALADIN Le bonjour aussi. Je suis loin de la sphère bruxelloise mais il m’a semblé que, petit à petit, l’Eo était davantage pris au sérieux par les instances : reconnaissance comme une des langues dont la validation de niveau est possible dans le cadre européen,qq subventions, connaissance par certains interprètes, pays plus au fait du sujet que la France en général, etc. Non ? C’est l’échelon grands médias qui est plus que réticent, genre L’Obs, Le point, Télérama et les chaînes télé. Par contre, faire un reportage sur le klingon, pas de problème, ce gadget ne remet pas en question l’ordre établi !
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@Krokodilo
(...) mais il m’a semblé que, petit à petit, l’Eo était davantage pris au sérieux par les instances : reconnaissance comme une des langues dont la validation de niveau est possible dans le cadre européen,qq subventions, connaissance par certains interprètes, pays plus au fait du sujet que la France en général, etc. Non ? (...)
Bof.
Je ne sais pas ce que dirait feu Claude Piron, mais moi j’affirme que tout est tellement verrouillé aujourd’hui que l’image précédente pour l’espéranto est devenue celle-ci : « Pas de temps à perdre avec un procès pour ce prévenu, et direction la prison, en premier et dernier ressort ! » Du moins, tant que le système oligarchique actuel persistera.
Désormais, je ne vois plus qu’une éventualité pour faire évoluer les esprits, enfin, ce serait la prise du pouvoir par le peuple. Déjà en France. C’est-à-dire avec le RIC.Mais voilà... ?
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@Thierry SALADIN je sais, mais perso, je ne crois pas aux révolutions, trop de victimes pour simplement remplacer une élite par une nouvelle qui ne tardera pas à ressembler à la précédente. Je serai plutôt réformiste, il y a peu on appelait ça social-démocrate. Où y a-t-il eu un gouvernement de tout le peuple par tout le peuple ? Comment demander au peuple si EDF sera réellement capable de faire marcher leur foutu EPR ? Eux-mêmes ne semblent pas le savoir ! Un voilier a besoin d’un chef de bord— encore mieux s’il est compétent ! Je crois à l’équilibre des pouvoirs et aux contre-pouvoirs, une certaine alternance des dirigeants même consanguins... Par contre, utiliser souvent le RIC à la suisse sur des grandes orientations comme l’UE, l’Otan, Assange (pour ou contre l’asile politique ?) Pourquoi pas ? Ca aurait en outre le mérite de garantir de belles discussions d’avant-votations à l’Assemblée et dans les médias. Mais ce serait aussi la fin de la Ve république.
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....d’apres le titre le covid a l’air moins con que le francais mais au moins aussi con que l’anglais,alors ça baigne pour l’espéranto et le covid, il y a du terrain linguistique ici
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Je comprend mieux pourquoi je tousse en anglais ....
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