La crise ? encore une arnaque !
La crise, la crise, la crise !
On n’entend plus parler que de ça, comme si une catastrophe nous était tombée dessus de nulle part. Personne ne s’en doutait donc, les signes avant-coureurs n’étaient-ils pas assez clairs ?
Et les politiques, dont le boulot est justement d’anticiper ce genre d’événements pour les éviter, n’étaient-ils pas au courant ?
A quoi servent les analystes, conseillers, économistes et autres grands pontes du libéralisme ? Ne sont-ils pas grassement payés pour prévoir et prévenir les crises ?
Non, tout cela est trop simpliste. Mon esprit retors et buté, toujours à la recherche de la face cachée de la double pensée, ne peut se satisfaire de la surprise comme seule explication. Et de la fatalité non plus.
Car, en définitive, que va-t-il se passer ? Des plans de « sauvegarde du système financier » vont être mis en place à peu près partout, et qui sous couvert de prévenir la récession vont en réalité enfoncer les Etats dans un système protectionniste qui favorisera le renforcement des pouvoirs coercitifs de l’Etat.
Il faut expliquer les choses comme elles vont se dérouler, et non s’épancher sur les causes qui ont conduit à cette crise, causes qui sont largement connues et établies certainement : c’est la faute aux (méchants ?) capitalistes qui veulent gagner toujours plus d’argent-capitalistes qui ne sont que le fruit du conditionnement qu’ils ont reçu.
Tout d’abord la nationalisation des banques permettra aux Etats qui les possèdent d’exercer un contrôle accru des individus, car « enfin » les informations personnelles de tous les clients pourront être rassemblées dans un même fichier central, celui de l’Etat. On imagine très bien comment pour un Etat il sera facile de justifier l’accès à ses informations, que ce soit dans le but de « protéger » les citoyens du surendettement, de surveiller les comptes « terroristes » ou bien juste pour simplifier quelques soucis administratifs trop coûteux. Ils pourront ainsi maîtriser toutes les transactions financières, et bloquer tous les contrevenants réels ou supposés à la volonté de l’Etat.
Ensuite, il faut bien avouer que les Etats ont habilement joué le coup, car en votant dans l’urgence et sans prendre le temps de consulter le peuple ces montants extravagants, ils achètent à bas coût (bas coup ?) des banques avec l’argent du contribuable, tout en jurant de ne pas augmenter les impôts !
Qui va payer alors ?
Sans même faire plus qu’évoquer l’hypocrisie de ces mêmes Etats qui sont incapables de débloquer quelques milliards pour donner à manger aux plus pauvres, il y a de quoi s’interroger sur les réelles intentions de l’Etat.
Qui a fait les calculs des sommes nécessaires au renflouement du système, n’est-il pas envisageable que les sommes soient gonflées artificiellement pour servir à autre chose ?
Et si les banques réussissaient à long terme à rembourser les dettes, qui les remboursera au contribuable ?
Les mêmes politiques qui votent ces montants faramineux sont aussi et en même temps ceux qui appellent à ne pas paniquer. Mais, quand la bourse chute, ce sont les spécialistes qui paniquent en premier. Tout le monde sait que sur une rumeur de panique la panique se crée. On veut empêcher la panique tout en la provoquant, car ainsi il est possible de faire voter, avec l’appui d’un peuple ignorant et consentant, un impôt qui fera avancer la machine capitaliste encore un peu plus loin.
Certains l’ont d’ailleurs avoué : ils savent que les risques pris sont trop grands, et que la chute est inévitable. Alors, ils prennent plus de risque encore pour récolter plus avant la tempête, en se précipitant ainsi vers la chute finale.
Car la chute est inévitable : elle est dans les principes du capitalisme. Et plus la montée est longue, plus la chute est dure. Après le capitalisme il y aura quelque chose d’autre. Le service public, ce sera la propagande médiatique et l’argent. Le privé, ce sera la santé, les transports et les administrations.
15 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON