Le document confidentiel publié le 30 mars dernier par le
site de la revue Golias (3) appartient bien à la variété de l’information
extorquée : il révèle un genre de secret
qu’un groupe veille à conserver jalousement quand il conditionne sa survie. Sa
divulgation, en revanche, à l’insu et/ou contre le gré du groupe, vise à
favoriser la correction, si possible, des dérives dommageables dont il est
l’expression.
Une société cléricale au-dessus de la loi civile
Ce document est une lettre de félicitations signée du cardinal Castrillon Hoyos, Préfet de la « Congrégation pour le Clergé », l’équivalent d’un ministère chargé de la gestion des prêtres catholiques du monde entier. Elle a été adressée le 8 septembre 2001 à l’évêque de Bayeux-Lisieux après sa condamnation à trois mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’atteintes sexuelles infligées à mineur qui ont valu à un prêtre de son diocèse d’être lui-même condamné à 18 ans de prison : « Je vous félicite de n’avoir pas dénoncé un prêtre à l’administration civile, écrit-il. Vous avez bien agi et je me réjouis d’avoir un confrère dans l’épiscopat qui, aux yeux de l’histoire et de tous les évêques du monde, aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre. »
On y découvre ainsi que la société cléricale catholique se pose en concurrente de la société civile dans laquelle elle s’inscrit pourtant. Ces félicitations sont la preuve que la loi civile n’est pas la loi de l’Église et qu’elle lui est même inférieure. Mieux, ce que la loi civile qualifie de délit est considéré par l’autorité cléricale comme un acte vertueux donné en modèle. C’est bien une inversion des valeurs qu’on observe d’une société à l’autre.
Une logique de sauvegarde hiérarchique éclairée par les expériences de Milgram
Cet antagonisme s’explique dans ce cas précis par un conflit entre deux autorités hiérarchiques concurrentes certes, mais obéissant l’une et l’autre à une logique de sauvegarde identique. La hiérarchie civile républicaine et la hiérarchie cléricale fonctionnent sur le même modèle : le ministre couvre la faute du recteur qui couvre la faute du chef d’établissement, par exemple, dans l’Éducation nationale ; de son côté, le cardinal ministre couvre la faute de l’évêque qui couvre la faute du prêtre. Cette logique de l’autorité hiérarchique est dictée par sa sauvegarde et le souci de l’efficacité comme le montrent les expériences de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité (2).
1- Rupture de la chaîne hiérarchique et désobéissance
Une hiérarchie ne peut se faire obéir que si ses échelons sont en accord les uns avec les autres, même en cas de délit ou de crime commis par l’un d’eux. Dans une des variantes des expériences de Milgram, le désaccord entre le professeur et son assistant a entraîné une baisse très nette du taux d’obéissance chez les sujets étudiés : ceux-ci profitent de la rupture de la chaîne hiérarchique pour désobéir.
2- Protection assurée du subordonnée et soumission maximale
La seconde raison de cette logique hiérarchique, tant civile que cléricale, est la soumission maximale qu’elle permet d’espérer. L’assurance que donne l’autorité à ses divers échelons d’être toujours protégés, renforce leur soumission et leur docilité jusqu’à exécuter sans discuter les besognes les plus contestables au besoin. « Je prends sur moi tous les responsabilités », disait le professeur Milgram au moniteur chargé sur ordre d’infliger des décharges électriques à une personne qui ne lui avait rien fait. Les expériences ont montré que cette certitude pour le subordonné d’être « couvert » par l’autorité, produit trois effets simultanés :
1- elle le place en « syntonisation » avec l’autorité, c’est-à-dire qu’elle restreint chez le subordonné son champ de perception à la seule définition de la situation imposée par l’autorité ;
2- elle réduit l’individu à « un état agentique » de simple rouage qui renonce à tout contrôle de la légitimité de l’ordre donné et se soucie de sa seule et parfaite exécution ;
3- elle active enfin l’abandon de toute responsabilité personnelle dans les conséquences dommageables éventuels de ses actes.
Deux pratiques propres à l’exercice de l’autorité cléricale
La lettre du ministre cardinal montre, en outre, que l’autorité cléricale ajoute à cet exercice général de l’autorité deux pratiques qui lui sont propres.
1- Paternalisme, infantilisation et couverture préventive
La première pratique travestit sa relation à ses subordonnés du masque de la plus grande bienveillance qui soit, en l’amalgamant à celle d’un père et de son enfant : le ministre cardinal parle ainsi du « fils-prêtre » et il présente la relation entre évêque et prêtres comme « une relation sacramentelle qui crée des liens très spéciaux de paternité spirituelle ». Cet exercice de l’autorité se nomme le paternalisme. Il vise à susciter l’infantilisation du subordonné et à faciliter sa soumission par l’apparence d’extrême bienveillance qu’affecte ainsi l’autorité : un père ne peut que vouloir le bien de son enfant. Mais, en retour, l’autorité peut à l’occasion en tirer un autre avantage : toute complaisance de sa part envers le subordonné est par avance excusée car regardée comme l’indulgence naturelle d’ un père envers son enfant. Est-ce, par exemple, le rôle d’un père de dénoncer son enfant ?
2- L’identification à un fondateur de la religion, argument d’autorité suprême
La seconde pratique est, par la référence du ministre cardinal à Saint Paul, un amalgame, c’est-à-dire une assimilation abusive de la conduite de l’évêque à celle d’un des fondateurs de sa religion et donc une identification infondée de l’évêque au héros. On ne saurait trouver argument d’autorité clérical plus puissant et irrécusable. Si le modèle a souffert la prison, l’évêque, son imitateur, a pris le risque de la connaître, et sa condamnation à de la prison avec sursis devient la preuve de sa sainteté.
On a bien lu, ce qui est imputé à délit par la société civile et passible de prison devient par l’alchimie d’une hiérarchie qui joue sa survie, une conduite vertueuse à l’instar de celle d’un des héros fondateurs de sa religion et digne d’être offerte en modèle. « Cette Congrégation, annonce le ministre cardinal, pour encourager les frères dans l’épiscopat dans ce domaine si délicat, transmettra copie de cette missive à toutes les conférences d’évêques ».
La stimulation de la transe patriotique de la forteresse assiégée
Il est difficile devant pareille preuve écrite de nier qu’en 2001 était érigé en politique officielle de l’Église catholique le refus de dénoncer à l’administration civile les prêtres soupçonnés de pédoclastie.
Dans ce contexte, la lettre que les quatre mille étudiants de l’Opus Dei réunis à Rome viennent d’adresser au pape Benoît XVI pour dénoncer les médias comme des « semeurs de doute et de discorde » (1), complète le dispositif stratégique de défense de l’autorité cléricale. La dénonciation des pédoclastes dans l’Église et de leur protection par ses plus hauts responsables est présentée comme une attaque contre l’Église et ses chefs : par un nouvel et odieux amalgame et une inversion des valeurs, les victimes et leurs défenseurs font figure de bourreaux et les bourreaux avec leurs protecteurs, de victimes. Cette lettre sonne le branle-bas de combat contre l’ennemi en stimulant le réflexe de patriotisme religieux pour susciter la transe de la forteresse assiégée dans le but de faire taire toute querelle interne devenu subalterne et faire front contre l’ennemi extérieur supposé qui menace d’investir et de détruire l’institution ecclésiastique.
La manipulation des hommes par l’autorité témoigne, on le voit, d’une grande ingéniosité. Quand l’autorité est bienveillante, cela ne pose aucun problème. Seulement qui peut assurer qu’elle le soit toujours, surtout quand les techniques de manipulation visent à la soustraire à tout contrôle ? Une autorité sans contre-pouvoir est condamnée à des dérives tyranniques. La crise pédoclaste qui frappe l’autorité de l’Église catholique en est une éloquente illustration. Paul Villach
(1) « Les étudiants de l’Opus Dei dénoncent les médias », Le Monde.fr, 31.03.2010
(2) Paul Villach, « Cachez ces maudites expériences de Milgram que je ne saurais voir ! », AgoraVox, 23 mars 2010.
Paul Villach, « Le jeu de la mort » sur France 2 : la dangereuse soumission aveugle à l’autorité expliquée à tous », AgoraVox, 19 mars 2010.
Paul Villach, « Le suicide collectif de la secte du Temple du Peuple : une explication salutaire de Stanley Milgram », AgoraVox, jeudi 31 janvier 2008.
(3) Christian Terras, « DOCUMENT EXCLUSIF : Quand le Vatican « félicitait » Mgr Pican de « n’avoir pas dénoncé » son prêtre pédophile… »,Golias, 30 mars 2010.
Copie de la lettre adressée par le Préfet de la Congrégation pour le Clergé à Mgr Pican, évêque de Bayeux-Lisieux.
CONGREGATIO
PRO CLERICIS
Du Vatican, le 8 septembre 2001
Excellence Révérendissime,
Je vous écris en tant que Préfet de la Congrégation pour le Clergé, chargé de collaborer à la responsabilité du Père commun sur tous les prêtres du monde.
Je vous félicite de n’avoir pas dénoncé un prêtre à l’administration civile. Vous avez bien agi et je me réjouis d’avoir un confrère dans l’épiscopat qui, aux yeux de l’histoire et de tous les évêques du monde, aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre.
En effet, la relation entre les prêtres et leur évêque n’est pas professionnelle, c’est une relation sacramentelle qui crée des liens très spéciaux de paternité spirituelle. Ce thème a été amplement repris par le dernier Concile, par le Synode des évêques de 1971 et par celui de 1991. L’évêque a d’autres moyens d’agir, comme l’a récemment rappelé la Conférence des évêques de France ; mais on ne peut pas exiger d’un évêque qu’il dénonce lui-même. Dans tous les ordonnancements juridiques civilisés il est reconnu aux proches la possibilité de ne pas témoigner à charge d’un parent direct.
Nous nous rappelons à votre égard du (sic) mot de Saint Paul : « dans tout le Prétoire et partout ailleurs, mes chaînes ont acquis, dans le Christ, une vraie notoriété, et la plupart de frères, enhardis dans le Seigneur du fait même de ces chaînes, redoublent d’une belle audace à proclamer sans crainte la Parole » (Phil 1, 13-14).
Cette Congrégation, pour encourager les frères dans l’épiscopat dans ce domaine si délicat, transmettra copie de cette missive à toutes les conférences d’évêques.
En vous assurant encore de ma proximité fraternelle dans le Seigneur, je vous salue avec votre auxiliaire et tout votre diocèse.
Castrillon Hoyos
Fernando Guimaraes
Chef de Bureau
À Son Excellence Révérendissime
SE Mgr Pierre Pican
Êvêque de Bayeux-Lisieux
Documents joints à cet article
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Belle illustration de la duplicité de l’institution Avez-vous demandé à Castrillon Hoyos l’autorisation de reproduire sa lettre édifiante ? Attention, Léon veille...
Cette Congrégation, annonce le
ministre cardinal, pour encourager les frères dans
l’épiscopat dans ce domaine si délicat, transmettra copie de cette
missive à toutes les conférences d’évêques ».
la tronche de l’information extorquée... cette lettre n’est plus un courrier personnel et peut donc être reproduite comme bon semble.
« Et voilà ! Ca remet ça avec Milgram, l’information escroquée et tout l’toutim ! Pas beaucoup d’variété, ça sent le réchauffé, c’est l’art d’accommoder les restes !
Les mêmes causes produisant les mêmes effets (comme dirait mon oncle Raymond), les mêmes ingrédients les mêmes ragoûts (comme dirait la tante Léonie, celle dont j’ai hérité du blaze)..
Va-t-on y voir un pugilat d’enseignant comme la veille ?
Vu la pagaille d’hier, j’parie l’Ange Blanc vainqueur du Hussard Noir ! »
et oui Par ailleurs cela m’agace qu’on s’en prenne au pape actuellement. Toutes ces histoires de pédophilie dans l’église ressortent uniquement pour le décrédibiliser à cause de ses prises de positions très nettes contre l’influence néfaste de la politique américaine sur la paix dans le monde
Très exactement. Et aussi une des dernières voix audibles à s’élever contre la seule religion tolérée de nos jours, le culte du sacro-saint Profit. Au nom du quel les charters s’envolent tous les jours pour la Thaïlande ou le Maroc. Pleins de curés ? La pédophilie est devenue un énorme MARCHE, avec ses catalogues circulant sur Internet, ses hérauts officiels (et ses soutiens politiques) inattaquables sans déclencher un concert de protestation de nos si vertueux merdias (dont Golias fait partie).
À Son Excellence Révérendissime article..... pourra t-on descendre encore plus bas ? malheureusement , j’ai bien peur que ce soit possible... Edifiant... !!
Diable, Agoravox devient la succursale de Golias ?
Pédoclaste, le néologisme tout beau de Villach qui va nous le sortir à toute les sauces histoire de se faire mousser, serait maintenant un adjectif.
A quand nous ferez-vous l’honneur d’un verbe et de toute sa conjuguaison ?
Pour rappel : les termes pédophiles et pédocriminels ainsi que leurs dérivés sont usités et connus. Votre discours sur l’étymologie du mot ne tient pas, étymologie n’est pas définition, cf : assassin ; notamment.)
Après la référence à Golias, une petite interview de Gaillot serait du plus bel effet. Ca ne manquerait pas de leurre d’appel... je préfère ignorer de quoi.
Villach et Golias sont de plus mauvaise foi que La Pravda. Je n’aurais jamais pensé m’accorder avec ce journal. La vérité surgit parfois on ne l’attend pas, on ne peut qu’apprécier ce qui suit : Le quotidien russe que l’on ne peut suspecter de complaisance à l’égard de l’église catholique a publié le 30 mars 2010 un article intitulé « L’arbre qui cache la forêt ». Il dénonce les attaques déloyales contre l’Église , malgré son « désaccord avec certains aspects de la doctrine catholique ». « Un des aspects, écrit le quotidien russe, qui nous rend suspect la “bonne foi” de tous ces articles, c’est qu’ils ne se concentrent que sur des affaires de pédophilie dans le clergé catholique, alors que nous savons que cette manie recoupe toutes les religions et toutes les organisations. On la trouve dans toutes les couches sociales et même à l’intérieur des familles (…) Quand on prétend que les prêtres sont plus enclins à ces abus en raison du célibat qui leur est imposé (…), il semble qu’on oublie que ces sodomites ne sont pas toujours des célibataires et sont souvent considérés comme de bons “chefs” de famille (…) Un autre détail qui suggère qu’une campagne de démoralisation de l’Église catholique est en cours, c’est que toutes ces nouvelles sur des cas de pédophilie poussent chaque jour comme des champignons, rendant peu clair le nombre des victimes et celui des pédophiles, à tel point qu’on pense que ces cas sont aussi nombreux qu’un essaim d’abeilles (…). L’actuel pontife [Benoît XVI], en conformité avec les principes de l’Église catholique, a mené une résistance tenace contre les propositions anti-naturelles et dissidentes avancées par les organisations laïcistes qui cherchent à imposer une vision sexualisée et hédoniste de la société afin de réduire l’homme à sa nature animale et de nier sa dimension spirituelle. » TOUT EST DIT.
Bonne diversion ! Mais pour gogos ! Vous éludez le problème. Rien dans mon article n’indique que l’Église catholique est un cas à part en matière de pédoclastie. En revanche, l’attitude de sa hiérarchie pose problème. Cette lettre est une ignominie ! Mais il est vrai qu’il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Paul Villach
Intéressant ceux qui plussent Massaliote et moinsent votre commentaire P.Villach.
Vous dénigrez l’église catholique, et vos dénonciations sont forcément calomnieuses. Les évêques ont raison de défendre les pédoclastes (qui font souffrir des enfants à défaut de les aimer).
Ou, quand la passion (la bêtise) des gogos, a depuis longtemps dépassé leur raison.
Vous parlez d’or. Une bande de voyous ne cesse pas de dénaturer le débat sur AgoraVox. C’est sans importance ! La preuve ? Les gens intelligents et honnêtes ne sont pas dupes !
Je crois que dans l’épreuve que connaissent « ceux qui croient au ciel » du fait de l’ignominie d’une hiérarchie qui a perdu le nord depuis longtemps, « ceux qui ne croient pas au ciel » ont le devoir de ne pas faire de confusion : personnellement, je partage la peine des chrétiens sincères qui sont atterrés d’apprendre qu’ils sont trahis par ceux qui, en raison de leurs fonctions, devraient être exemplaires. Paul Villach
"Vous parlez d’or. Une bande de voyous ne cesse pas de dénaturer
le débat sur AgoraVox. C’est sans importance ! La preuve ? Les gens
intelligents et honnêtes ne sont pas dupes !
Je crois que dans l’épreuve que connaissent "ceux qui croient au
ciel" du fait de l’ignominie d’une hiérarchie qui a perdu le nord
depuis longtemps, « ceux qui ne croient pas au ciel » ont le devoir
de ne pas faire de confusion : personnellement, je partage la peine des
chrétiens sincères qui sont atterrés d’apprendre qu’ils sont trahis par
ceux qui, en raison de leurs fonctions, devraient être exemplaires."
Ne vous rendez-vous pas compte que vous créez ce que vous dénoncez depuis toujours : la duplicité ou la dichotomie ? C’est cela que je vous reproche depuis toujours. Vous travaillez à bureau fermé sans comprendre que la vérité se trouve bien plus souvent au milieu du gué. Ca, c’est le plus désolant. Je vais en parler dans mon article de la semaine prochaine. Mais de cela vous n’en avez rien à cirer, évidemment. Joueuses Pâques tout de même
Dès lors que l’ Eglise se solidarise en couvrant durant de longues décennies des comportements criminels, elle endosse moralement ces crimes.
Je ne reviendrai pas sur la pédophilie dont on parle abondamment sur tous les médias en ce moment, sauf peut-être pour faire remarquer que l’épiscopat américain avait en son temps justifié les protections apportées à ces criminels, en arguant du fait que nulle part, dans les Testaments, aucune limite d’âge n’était indiquée en matière d’amour ou de sexualité entre hommes et femmes, et qu’en conséquence, il n’appartenait pas à la hiérarchie catholique de juger ces comportements.
Mais ce dont on parle moins, et où également la solidarité corporatiste cléricale a couvert des crimes, c’est dans les sinistres lavoirs appelés « Institutions Magdalene » en Irlande -où des jeunes filles, ayant fauté ou ayant manifesté l’envie de le faire, étaient placées à vie dans ces « maisons de correction », des lavoirs, par leur père, et étaient exploitées par des religieu(x)ses, subissaient les pires mauvais traitements, pouvant aller jusqu’à la mort pour certaines d’entre elles.
Des procès furent intentés par quelques unes d’entre elles qui eurent le bonheur de s’en échapper, ou d’en être retirées par leur frère aîné, après décès de leur père, mais l’Episcopat irlandais parvint à bloquer les enquêtes. Ces rescapées évoquèrent des fosses communes où on enterrait les malheureuses qui mourraient des suites des mauvais traitements subis. Les dernières Institutions Magdalenes fermèrent leurs portes en 1996. Un excellent film décrivit le calvaire de ces jeunes filles : « Magdalen’s sisters » de Peter Mullan.
Il est assez paradoxal de constater que cette mafia ensoutanée (car, en ce qui me concerne, dès qu’il y a crimes, solidarité d’une corporation pour couvrir ceux-ci, et omerta, il y a mafia), exerça pendant tout ce temps un magistère moral sur le monde entier, interdisant la contraception, l’avortement, interdit pendant bien longtemps la jouïssance, l’acte d’amour se limitant alors à sa fonction reproductrice, mettait la pression en vue de censurer des oeuvres artistiques (le film « La Religieuse », notamment tiré du roman de Diderot), participa activement aux massacres rwandais, pendant que les hautes sphères vaticanes se rendait complice de ces abominations.
Et ils trouvent encore aujourd’hui des avocats parmi les croyants pour les défendre ou relativiser toute cette fange. Pauvre monde !
La diabolisation de la sexualité associée à la diabolisation des femmes a fait et fait encore beaucoup de dégats. Chaque religion la met en pratique à sa manière, et combien d’autres groupes ?
Devant des preuves aussi accablantes , le pape Ratzinger aura bien du mal a faire avaler à ses ouailles qu’il n’était pas au courant ! D’un autre côté , il n’y a guère de limites à la crédulité humaine ...
Je partage l’analyse de Thérasse : le terme de mafia me paraît refléter exactement le comportement inqualifiable de la hiérarchie catholique .
Le pire c’est que le vide occasionné par l’effondrement moral du catholicisme risque d’être rempli par la religion du prophète pédophile, dont le clergé semble se livrer à une compétition de pédophilie avec le clergé catholique :
Oui, à mes yeux ce document invalide toutes les tentatives pour éviter de faire remonter au sommet de la hiérarchie cléricale la politique de protection envers les pédoclastes soupçonnés.
Il y a le feu et péril en la demeure ! Le pape ne va-t-il pas être amené avec certains de ses ministres à démissionner ? Cette lettre est l’aveu d’une complicité insoutenable pour une institution qui s’érige en magistère moral. Je mesure quels peuvent être l’effroi et la désespérance des chrétiens sincères en découvrant pareille ignominie. Ils ne méritent pas cette humiliation. Je partage leur peine. Paul Villach
Oui, à mes yeux blablabla blabla bla blablablabla les tentatives pour éviter de blablabla blabla bla blablablabla pédoclastes blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla.
Blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla ?
Je mesure blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla blablabla blabla bla blablablabla pareille ignominie. blablabla blabla bla blablablablablablabla blabla bla blablablabla. Je partage leur blablabla blabla bla blablablabla. Blaul Blillach
Des amis et moi, nous sommes partisans d’une limitation du nombre des articles par auteur, pour éviter que certains (pas vous bien sur, hein) n’abusent et ne publient beaucoup trop souvent, voir pratiquement tous les jours.
Disons 1 à 2 articles par semaine, maximum.
Puis-je vous inscrire en tant que soutien à notre demande ?
@ Cher crétin des alpes essaieriez-vous de leurrer MON Agora
à moi ?
« Réfléchissez deux secondes si ce n’est pas
excessif » Sans moi AV n’est rien ! Et on se doit de venir faire sa
Béa chaque matin qu’il pleuve des trolls qu’il vente des doc en toc ou qu’il neige
des momosseries
On se doit de décrypter les leurres et d’iconoclaster les
pédoclastes. Sans compter qu’on a accepté la lourde tâche d’éveiller les
consciences et d’éduquer les trolls et les crétins des alpes. Mais je ne vise
personne un, il faudrait que je descende très bas pour ça et j’ai mal au dos
(cette Béa quelle santé !)
Qu’on se le dise AV c’est moi et estimez-vous heureux, ou je
fais aussi publier aussi mes invendus en épisodes CIAesques matin et soir.
Circulez ! Descendant
de Philippe D’Orléans vous ? Et moi on est la reine d’Angleterre.
Et pour votre demande, cherchez un autre souteneur marais heu maraud !
Paul Villach s’était gobergé au sujet des expériences de Milgram dans un article où il disait que l’on y voyait un bel exemple d’information extorquée !!
Ce que PV n’a pas vu c’est que l’information extorquée dont il parle a été interprétée par les expérimentateurs et mise à la connaissance du public en même temps qu’étaient livrées les conditions de l’expérience et les critères de recrutement des candidats ! Et cette information là est typiquement selon les critères de PV une information donnée. Et en tant que telle, suspecte !
Si bien que sa théorie est absurde étant donné qu’il n’y a jamais d’information extorquée interprétable autrement que dans un contexte « donné » !
Voyez-vous, Villach, vous êtes un inconséquent : je sais que vous avez beaucoup de détrateurs, tellement qu’il vous est impossible de vous souvenir de tous, et je ne saurais vous reprocher d’avoir oublié que vous avez par le passé loué la pertinence de mes posts. Cela c’était quand je croyais que vous aviez raison et que mes posts vous étient favorables.
Depuis, et comme je sais que seuls les imbéciles et les tyrans ne changent pas d’avis, j’ai creusé la question, je vous ai lu davantage. Vous n’avez évidemment pas changé votre théorie, mais en revanche vous avez changé d’avis concernant votre jugement à mon égard ! Oserez-vous dire que je serais subitement devenu idiot ?
J’ai démontré par l’absurde l’absurdité de votre théorie. Et vous réagissez comme un gamin à qui on a cassé son jouet !
Extrait du discours du pape lors de la
veillée pascale 2010
« …..La résistance que
l’homme oppose à la mort apparaît évidente : quelque part –
ont pensé à maintes reprises les hommes – il doit bien y avoir
l’herbe médicinale contre la mort. Tôt ou tard, il devrait être
possible de trouver le remède non seulement contre telle ou telle
maladie, mais contre la véritable fatalité – contre la mort. En
somme, le remède de l’immortalité devrait exister. Aujourd’hui
aussi les hommes sont à la recherche de cette substance curative. La
science médicale actuelle s’efforce, non d’exclure à proprement
parler la mort, mais d’en éliminer toutefois le plus grand nombre
possible de causes, de la reculer toujours plus ; de procurer une vie
toujours meilleure et plus longue. Mais réfléchissons encore un
instant : qu’en serait-il vraiment, si l’on parvenait, peut-être
pas à exclure totalement la mort, mais à la reculer indéfiniment,
à parvenir à un âge de plusieurs centaines d’années ? Serait-ce
une bonne chose ? L’humanité vieillirait dans une proportion
extraordinaire, il n’y aurait plus de place pour la jeunesse. La
capacité d’innovation s’éteindrait et une vie interminable
serait, non pas un paradis, mais plutôt une condamnation..... »
En somme ce qu’ils dit : Ne cherchez pas
à vivre vieux. La médecine ne sert à rien. Il n’y a que la foi en
Christ qui guérit...
J’aimerais tout de même savoir par
quelle logique il n’y aurait plus de place pour les jeunes, ni pour
les idée nouvelles, si l’humain arrive, par sa science, à prolonger
la vie. L’humain sachant conquérir toujours de nouveaux territoires,
étant capable, pas sa technicité, de s’adapter aux environnements
aussi hostiles que les fonds des mers et même le vide spatial,
l’augmentation de l’espérance de vie nuira-t-il vraiment à la
jeunesse et aux nouvelles idées ? Et en quoi serait-il malsain à
chercher, par la science, de prolonger la vie et de réduire ses
souffrances.
Le Pape accuse-t-il la médecine et la
science en général de concurrence déloyale ? Fustige-t-il la
Connaissance qui empiète sur le terrain de la Foi, comme les
accusateurs de Galilée il y a des siècles ?
En tout cas, lui, du haut de ses 83
ans, il est bien placé pour en parler. Acte alors, papy, place aux
jeunes !
@ Deneb : je crois que le pape fait allusion au passage de la Genèse dans lequel Dieu a décidé de limiter la vie de l’homme à 120 ans. N’oublions pas que le pape, comme d’autres théologiens, croit que l’Apocalypse doit rejoindre la Genèse ; pour lui, la possibilité technique de prolonger un jour avec l’aide de la science la vie de l’homme de plusieurs centaines d’années (en trafiquant le génôme par exemple) ne fait guère de doutes.
Ce n’est donc pas là un problème scientifique mais un problème moral, lié au sens de la vie de l’homme sur la terre, en tout cas, voilà un défi absolument passionnant pour les générations d’êtres humains à venir !
On en voit tout de suite les conséquences juridiques et médiatiques si les religions traditonnelles se
prononcent un jour contre ce progrès, en condamnant par leur parole des enfants de familles catholiques ou juives à être
conçus naturellement, et il ne faut pas croire que ce genre discours restera acceptable.
je suis athée, c’est pourquoi je me sens libre de critiquer TOUS les religieux, quelles que soient leurs croyances.
Alors mon étonnement est grand de voir que les médias ne braquent leur projecteur que sur les catholiques en ce qui concerne des viols et abus sexuels mettant en danger des enfants (garçons et filles) - cela me paraît une abberation !
Cela fait bien longtemps que l’Eglise renâcle à reconnaître la primauté de la justice civile sur la justice ecclésiastique.
Mais ces affaires soulèvent une autre question : le viol de l’intelligence et de l’esprit critique serait-il moins grave que les agressions sexuelles ?
Faire commencer la catéchèse (cours de catéchisme) à 7 ans, à l’entrée au CE1, est-ce bien raisonnable ?
Quid de la responsabilité de ces parents qui confient leurs enfants à des prêtres ? Sont-ils bien assurés de la véracité des dogmes religieux ?
Et les millions de dollars dépensés par l’église américaine pour faire taire les familles des victimes et éviter des procès ? Reconnaître aux évêques le droit de protéger des criminels en les déplaçant d’un ministère à l’autre, en achetant le silence, c’est leur accorder un statut dérogatoire à la justice profane.
Trolleon : vous me decevez à vouloir défendre l’indéfendable. La religion, pas seulement catholique, régit le rapport au sexe. « Tu ne commettras pas le pecher de chair ». Et les pretres sont célibataires dans le secte de Rome. Quel rapport avec la pédophilie ? Eh bien, quand on limite et quand on manipule le désir sexuel, il est normal qu’il se manifeste sous la forme de perversions.
Vous n’avez pas encore compris que Trolléon est un ignorant dont la haine à mon égard le conduit à soutenir tout et le contraire de tout. On le voit dans la logorrhée qu’il vient de vomir sur ce fil. Comprenne qui pourra ! Mais il ne s’en rend pas compte. Il suffit que je déclare qu’il fait jour à midi pour qu’il prétende aussitôt qu’il fait nuit !
Voyez les âneries qu’il a récemment débitées sur l’information. J’ai répondu clairement à ses objections, fussent-elles imbéciles, dans un article récent. Mais on ne fait pas avancer un âne qui a décidé de reculer. C’est un sinistre pitre dont le but est de polluer mes fils de discussion. Paul Villach
Jacques Gaillot, reconnut, par un communiqué du 8/12/2000, qu´il était au courant du passé du père Denis Vadeboncœur, prêtre québécois écroué, le 1er décembre 2000, pour viols sur mineur de moins de 15 ans et de plus de 15 ans par personne ayant autorité. En 1988, ce prêtre fut nommé, par Mgr Gaillot, curé de Lieurey (Eure). Un jeune homme de 25 ans porta plainte pour viols pendant cette période, avant et après 1990.
Dans Paris-Normandie, 6/12/2000), Gaillot affirma pourtant qu´il ignorait « tout de la gravité des faits » ayant valu condamnation au père Vadeboncœur : « Je ne l´aurais pas accepté dans le diocèse si j´avais su qu´il avait été condamné pour pédophilie. » Jacques Gaillot précisait même qu´il avait reçu « une lettre d´accompagnement favorable » émanant des supérieurs du prêtre au Québec.
Ces dénégations ont suscité une polémique au Canada. La congrégation de ce prêtre, rendit alors public, dès le 7/12/2000, l´échange de courriers qu´elle avait eu, en 1987 et 1988 avec l´évêché d´Évreux, échange accablant pour Gaillot, d’où l’aveu du lendemain.
Aujourd’hui, Gaillot dénonce la culture du secret qui règnerait dans l’Eglise, mais se garde bien de rappeler ce piteux mensonge et la dénonciation dont il fut l’objet par les Canadiens.
Bien que Mgr Gaillot ait non seulement couvert et accueilli dans son diocèse le prêtre pédophile Denis Vadeboncoeur, mais aussi menti en décembre 2000 au sujet de ce qu’il savait, la presse ces jours-ci (Le Monde, Le Parisien, le Nouvel Obs) le questionne comme s’il était un expert fiable de ces questions.
Aucun de ces médias ne donne l’information selon laquelle ce sont les Canadiens qui, outrés par les mensonges de Gaillot, ont révélé le 7 décembre 2000 l’échange de correspondance qu’ils avaient eu avec le diocèse d’Évreux, forçant Gaillot à un piteux communiqué d’aveu le lendemain.