Amirouche Laïdi, président du club Averroes, lors d’un débat au club de J-F Copé "Génération France" précise que "la diversité c’est aussi les blancs"...
Amirouche Laïdi, président du club Averroes, lors d’un débat au club de J-F Copé "Génération France" nous précise que
"la diversité c’est aussi les blancs"... oui, merci, me voilà rassuré, je commençais à me poser la question. Pourquoi le blanc ne serait pas divers lui aussi ?
Mais ça veut dire quoi en novlangue
"la diversité c’est aussi les blancs" ? Et bien ce qu’il faut comprendre, c’est qu’effectivement dans 50 ans les blancs seront devenus minoritaires, sans doute. Aux USA, qui bénéficient d’une bonne information, c’est acquis. Le wasp est sur le déclin. Chez nous en France, où le non-dit est la règle, où les races n’existent pas, on peut penser que le « gaulois » cèdera également sa place. Soit. Mais Amirouche Laïdi ne s’arrête pas là. Il nous dit que nous, les blancs, nous serons
"bien contents d’avoir des lois qui protègent" (les minorités)... Les lois de la discrimination « positive » c’est nous qui en profiterons demain,
"c’est (notre) intérêt"… Moyennant impôt ? Je plaisante.
Et badaboum. Le bel emballage est abîmé. Prétendument sociale et géographique, cette discrimination est bien raciale ou ethnique. Car si nous devenons minoritaires, nous pouvons quand même espérer encore maîtriser suffisament les codes socio-culturels de notre pays d’origine pour être efficaces, performants et pertinents dans la société et dans le travail. Nous ne devrions donc pas avoir à recourir à ce procédé, nous ne devrions pas avoir à être protégés... D’autant que la nouvelle majorité, nous sera reconnaissante de lui avoir fait la courte échelle, et n’hésitera pas un seul instant à nous renvoyer l’ascenseur républicain de la… Fraternité.
Dites moi qu’il n’y a pas qu’en France que le débat puisse tomber dans une telle hypocrisie, à force de non-dits, de politiquement correct et d’angélisme.
A force de refuser, les aspects ethniques, culturels et religieux de l’immigration, à force de parler des quartiers populaires pour désigner les quartiers à population d’immigrés ou d’origines immigrés (le « peuple » n’est-il constitué que d’immigrés en France ?), à force de dire « d’origine » et d’escamoter le « d’immigré », à force de dire issue de la « diversité » pour ne pas dire … etc. etc. A force de vouloir décrire la réalité telle que l’on voudrait qu’elle soit et non telle qu’elle est, à force de la nier, on finit pas se prendre les pieds dans le tapis comme M. Laïdi.
Première constatation, lorsque M. Le Pen (que j’abhorre je précise, c’est le début d’un brevet de bien pensance, je vais en avoir besoin…) lorsque M. Le Pen décrivait la France envahie par des immigrés qui allaient nous submerger, dans les années 80, il fantasmait… il excitait les peurs, il était populiste. En fait il nous prédisait ce que M. Amirouche Laïdi nous dit être presque certain même pas 30 ans plus tard. Ah lui ne peut être taxé de populisme en s’adressant ainsi à une assemblée de notables. En France il faut s’adresser au peuple pour faire du populisme. Mais M. Laïdi délire-t-il en si bonne compagnie, devant une assemblée acquise aux causes et aux effets ? Est-il bien le président d’une association bien vue, bien en vue et influente dans les médias ?
Donc même si cela provoque rancunes, frustrations et inquiétudes chez les blancs des classes populaires et moyennes (il y en a), pas d’hésitation il faut y aller. On s’apprête à discriminer « au pif ». Et discriminer positivement certains comme ci, en oubliant certains comme ça, et au détriment d’autres comme ça, mais bien sur dans l’intérêt de l’ensemble… et de la majorité actuelle qui deviendra la minorité de demain. Joli coup ma foi.
Et le vrai fond du « débat », dont émergent les mots « métissage » « diversité » et « discrimination positive », c’est bien notre avenir démographique en tant que peuple.
Nos « zélites » s’émeuvent de la colonisation et de l’étouffement du peuple tibétain sous un flot de chinois façon jeu de Go. Mais pour le leur de peuple ?
Mais y a-t-il encore des peuples ? Et ces peuples ont-ils encore un destin ? Certains le pensent, ailleurs. Ici beaucoup en doutent, d’autres le nient.
Après que les fées du capitalisme aient fait des « farces » à l’occident, maintenant qu’elles s’apprêtent à lui être infidèles, cette population va découvrir le « pot aux cactus » de sa santé démographique catastrophique et ses conséquences.
D’ailleurs il y a fort à parier que ce déclin démographique soit une des origines des misères financières et économiques qui s’annoncent. Le marché n’aime pas la décroissance des consommateurs et de la consommation. Le marché a toujours raison, le marché nous emm…il ira donc voir ailleurs, là où l’homo consumériste croît et croit encore et fait toujours preuve de l’élan vital indispensable à sa survie.
Mais revenons à nos discriminés d’aujourd’hui, discriminants potentiels de demain à en croire M. Laïdi. Dans un sous-entendu ce dernier dit encore :
« Vous ne savez pas…l’histoire s’accélère et ce qui est encore impossible aujourd’hui est probable demain »… C’est vrai que ça va vite. C’est dingue.
Alors le discours sur la diversité, sur le métissage, ne devient rien d’autre qu’un accompagnement, un soin palliatif, là où l’extrême-droite propose un acharnement thérapeutique aussi dangereux qu’inutile.
C’est vrai que le débat a été pollué par le leader du Front-National.
Mais de grâce messieurs les commentateurs « autorisés » façon M. Reynié, politologue de son état, professeur à Sciences-Po, ne dites pas que nous n’avons pas été préparés à ce qui va arriver (1), ne nous dites plus que l’on a pas pu parler de tout cela pendant 30 ans … On a pas pu ?… Vous n’avez pas voulu. Vous, le système politico-médiatique bien-pensant. Mince je suis démasqué.
Gauche et droite se sont moins opposées au FN, qu’entre elles, sans même vouloir débattre, s’interdisant d’avancer leurs analyses et leurs solutions, et en niant la réalité, dans une politique du fait accompli et du non-dit, et pour cela ils ont rendu le débat, sur le sujet lui-même, tabou. Maintenant il ne leurs reste que cette citation de Jean Cocteau « "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs ».
Il faut une Mme van der Leyen, députée CDU allemande, pour défendre un jour lors d’une émission sur Arte (ça m’avait alors marqué, comme toutes les secondes de liberté volées au politiquement correct) que si l’on avait consenti, pour une politique nataliste, un effort financier équivalent à celui engagé pour intégrer l’immigration extra européenne dans nos pays, on aurait obtenu des résultats… Peut-être. Encore aurait-il fallu que la famille ne soit pas un sujet « tabou » à gauche comme le déclara maladroitement Ségolène Royal lors d’une interview sur France Inter en 2007. Et un tabou à gauche équivaut en France à un tabou national.
De toute manière, les jeux sont faits (rien ne va plus). Là dessus je rejoins M. Copé et l’ensemble de la classe politique, mais je ne partage pas leur optimisme. Comme un journaliste l’a avancé dans un quotidien étranger (Washington Times je crois), 2007 était sans doute la dernière élection nationale en France où le vote des personnes issues de l’immigration n’était pas décisif. Il ne reste plus qu’à espérer que les nouveaux Français soient aussi pacifistes que nos hommes politiques, aussi pacifiques que le sont les « souchiens ». Quand je regarde leurs pays d’origines, quand je regarde l’islam, un certain islam, un islam certain, parfois j’ai quand même un petit doute, persistant… C’est ce pari sur l’avenir de nos « zélites ». Ce n’est pas le pari d’un bon père de famille.
Nous y sommes. La passe est délicate et la zone à risques.
(1)
Dominique Reynié aborde le couple démographie-immigration et son impact. (1’06’’)