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Accueil du site > Tribune Libre > La ferme, antichambre des abattoirs

La ferme, antichambre des abattoirs

Les abattoirs sont des centres d'extermination massive où les victimes sont traitées d'une manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d'un rendement qui confine à l'effroi. À tel point qu'on ne cesse de nous montrer aux informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font tout aussi honte. Les lois protectrices se résument à l'étourdissement de l'animal ou à l'usage du pistolet percuteur… et à la lobotomie citoyenne. Elles ne s'efforcent que d'esquiver la souffrance lors des derniers instants. C'est ignorer que les candidats à l'abattage des nouveaux convois sont pris de terreur en percevant parfaitement la mort des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les bouchers et les bourreaux savent cela.

C'est dans les abattoirs que l'on peut vraiment témoigner de nos attitudes génocidaires, glacées et mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des animaux et l'annihilation des peuples dans les camps de concentrations n'est que trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l'humanité son terrible penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka », un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre l'industrialisation de la mort dans les abattoirs et l'Holocauste. Le philosophe juif Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz commence quand quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux. » Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au camp de Buchenwald pour lequel il s'inspira des chaînes de désassemblage des abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au point, de manière pratique, la Solution finale. En effet, dès 1900 la mécanisation et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu'imita d'ailleurs Ford pour adapter le travail à la chaîne à l'industrie de l'automobile, allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la demande en viande. Quelque 400 millions d'animaux pouvaient être annuellement abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent.

Aujourd'hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards d'animaux (rien qu'aux USA !). Une civilisation qui tue tant d'espèces compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale, n'est-elle pas plus que douteuse ? C'est dans l'Amérique des Blancs qu'émergèrent tous les esclavagismes, de l'animal à l'homme, tous les délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien servi la cause du capital, de l'économie de toute une nation, aura amplifié la désensibilisation des masses. Si l'abolition de l'esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l'exploitation des animaux continue à des degrés absolument astronomiques et l'étendue du massacre devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de conscience. Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas être conciliable avec une humanité instruite et une véritable érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation » dit-il, « alors que chaque jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. » Oui, nous tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin l'inéluctable obscénité des chambres à gaz.

Malgré notre raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la barbarie, on constate qu'il ne fait que la standardiser cyniquement, que la rentabiliser dans un souci de performance. C'est sans doute ce qui fait la nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares de la modernité. Il faudrait, une fois pour toutes, admettre qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre la connaissance et la morale. Les acquis culturels inhérents au XXIe siècle ne nous écartent pas plus que l'ignorance des chemins ignominieux. Ils nous inclinent seulement à mettre des gants et à recourir à la cravate et au rince-doigts. Ce n'est pas la cravate qui fait la conscience, ce n'est pas le rince-doigts qui fait le respect.

Tuer un animal est-il un meurtre ? C'est une question en lien direct avec le spécisme dont nous sommes pétris. Exception faite d'une frange d'animalistes convaincus et que les autorités entendent bien considérer comme de dangereux terroristes, faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un chacun dira que tuer un animal n'est pas un meurtre, mais un acte anodin. Les paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la question considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social solidaire avec le maquignon, spécialiste de la traite animale en bétaillère surchargée ou trafiquant d'animaux-esclaves, le personnel des abattoirs, l'équarrisseur, le boucher, le tripier, le charcutier, le restaurateur… jusqu'au fin gourmet et au critique gastronomique de la tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un spéciste, non ?

Les paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons… Y compris les enfants de la vache, du mouton, du cochon… C'est vraiment dégueulasse, une ferme !

Des saucisses à défaut d'idées de justice et d'égalité ! Voilà enfin révélée, après plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la civilisation de l'homme : son estomac.


Moyenne des avis sur cet article :  3.38/5   (47 votes)




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50 réactions à cet article    


  • BHL=MST 9 septembre 2011 10:08

    Selon l’institut hypnos, une large majorité de cochons ne croient pas à la théorie farfelue du complot selon laquelle ils seraient élevés pour être abattus, découpés en morceaux, puis finalement dégustés par une élite de mammifères. 


    • Ariane Walter Ariane Walter 9 septembre 2011 15:36

      TRès en forme BHL !
      Et ce n’est pas une spam alert !!


    • Kalki Kalki 9 septembre 2011 16:26
      Viande industrielle et artificielle : « c’est pour régler le problème de faim dans le monde »( l’android c’est vous )
      ce qui est bête c’est de croire que vous êtes autres autre choses que des toutous obéissant a des singes imbéciles

      dommages, il n’y a malheureusement plus personne qui travaillera, meme dans l’ombre.

      C’est drole :)


    • mayla VdC 9 octobre 2011 12:29

      Vous avez d’autres stupidités dans le genre ? Les chansonniers au moins étaient drôles


    • Francis, agnotologue JL 9 septembre 2011 11:04

      Merci pour cet article qui nous renvoie à nos responsabilités.

      Vous demandez : « Tuer un animal est-il un meurtre ? » Je répondrais : ça dépend de la manière. Manger de la viande sans aucune considération pour la vie animale c’est une façon de tuer un animal.

      Le commerce de la viande ne devrait être qu’artisanal. Les élevages, abattoirs et boucheries industrielles sont une abomination.


      • Kis Cards Kis Cards 9 septembre 2011 11:06

        La question n’est pas : peuvent-ils raisonner ?
         peuvent-ils parler ?
         mais : peuvent-ils souffrir ?
        Et là, la réponse est OUI !!!
        Nous sommes tout à fait d’accord avec cet article qui dénonce une barbarie quotidienne et ordinaire !


        • foufouille foufouille 9 septembre 2011 12:31

          suffit de vivre enterre
          tu seras sur de pas deranger la nature


          • AniKoreh AniKoreh 9 septembre 2011 12:38

            Boutade, Foufouille ?  smiley

            (Sinon, je ne te suis plus là, pour le coup..)


          • foufouille foufouille 9 septembre 2011 14:28

            tu preferes la lune ou la station spatiale ?
            sinon, un jardin attires les animaux, genre les campagnols qui bouffent les patates violettes


          • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 19:33

            à l’intention des moucons qui se la jouent faux pépères campagnards

            http://blog.l214.com/2009/04/10/temoignage-de-deux-ans-en-bts-productions-animales



          • etychon 9 septembre 2011 12:47

            Et en plus on leur donne des tranquilisants que nous consommons en même temps que la viande.


            • AniKoreh AniKoreh 9 septembre 2011 12:51

              Chapeau bas, cher Michel Tarrier ! Merci à vous !!

              Gandhi, encore : « La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux. »


              Et puis, car il s’agit bien de compassion : de quoi méditer encore, avec ce qu’en on dit nos grands hommes :

              http://www.oiseau-libre.net/Animaux/Droits-des-animaux/Citations.html
               


              • Furax Furax 9 septembre 2011 12:58

                C’est aujourd’hui la journée sans slip et sans caleçon organisée en Belgique pour protester contre la castrage des gorets sans anesthésie.

                « Le 9 septembre, laissez-les pendouiller ! ».
                http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/08/belgique-une-journee-sans-slip-pour-defendre-les-porcelets_1569611_3244.html
                Allez, bas le pantalon !


                  • AniKoreh AniKoreh 9 septembre 2011 14:05

                    Vraiment excellent !! Merci !

                     smiley


                  • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 19:16

                    Merci Annie colorée smiley


                  • leguminator 9 septembre 2011 13:49

                    @l’auteur

                    Bien que votre article pointe des dérives inacceptables (surconsommation, conditions déplorables des élevages industriels, abattage à la chaîne), il faudrait voir à nuancer vos propos.

                    Comme pour toute chose il existe un juste milieu : on n’est pas obligé de massacrer à tout-va et on n’est pas obligé de faire pénitence pour autant. Si je dois tuer moi-même un animal pour manger de la viande, cela ne me pose aucun problème. Par contre si je n’ai pas de viande à tous mes repas, je n’en ferai pas une maladie.

                    Vos accusations envers les agriculteurs sont étonnantes et semblent plus relever du sophisme que d’un raisonnement construit. Déjà il faudrait savoir dans quel contexte on se place : la France n’a rien à voir avec les cheptels géants de bovins aux USA. Concernant les élevages industriels, tous les « paysans » n’y adhèrent pas - petite question : pouvez-vous me dire quelle catégorie d’agriculteurs est favorisée par la législation actuelle ? - et la plupart d’entre eux font leur travail en respectant les animaux et en appréciant être à leur contact.

                    La finalité reste de manger la viande de ces animaux : ben oui, c’est même pour cela qu’on les élève. Ce qui ne me pose aucun problème tant que l’animal est respecté de son vivant et qu’on n’abuse pas de cette nourriture.

                    Enfin, tuer un animal est-il un meurtre ? Certains pensent que oui, d’autres non, et d’autres encore ne se posent même pas la question. Mais en cas de réponse positive à cette question, comment considérer tous les animaux qui en tuent d’autres pour se nourrir ?

                    Vous semblez, dans votre article, confondre les excès de nos civilisations et le droit des animaux. Bien que ces deux causes soient nobles - et je respecte votre opinion - l’amalgame réalisé dans ce billet dessert plus ces combats que deux écrits séparés et distincts. Je veux dire par là qu’au lieu d’effectivement sensibiliser les lecteurs, certains tourneront les talons de part cette mise en forme inappropriée.


                    • foufouille foufouille 9 septembre 2011 14:30

                      les technocrates decident, pas les cultos
                      une poule qui est pas elevee en hangar et sans bouffe speciale, pondrait que 100 oeufs
                      sissi


                    • leguminator 10 septembre 2011 00:05

                      @Actias
                      La référence aux Nazis dessert vos propos, d’autant plus qu’on a trouvé beaucoup mieux depuis cette époque : les munitions à uranium apprauvri. Mais on s’écarte du sujet.
                      Les camps de ces derniers reposaient sur l’idée de l’industrialisation de la mort, et c’est le principe même d’industrialisation qui pose les plus gros problèmes concernant l’élevage du bétail (entassement des bêtes, etc..). Si on résout les problèmes liés cette industrialisation, on aura déjà fait un bond de géant.

                      La cause végétarienne est quant à elle un autre combat qui nécessite d’autres arguments. Je respecte cette cause sans pour autant y être sensible. Sur ce point, je pense que nous resterons inconciliables  smiley

                      C’est pour cela que je trouve dommage que l’auteur fasse l’amalgame de ces deux luttes en étant de surcroît extrême dans ses propos car il aurait pu me compter dans ses rangs pour une de ces deux causes. Il faut réussir à trouver une juste mesure pour parvenir à convraincre les gens   smiley


                    • Ronald Thatcher rienafoutiste 9 septembre 2011 14:56

                      the meat is murder, eat vegetable !!!!


                      • Plus robert que Redford 9 septembre 2011 18:16

                        Et quid du cri déchirant de la salade au pied sectionné aux petites heurs de l’aube ?? C’est vrai que nos oreilles ne sont pas conformées pour l’entendre, mais regardez son pied !

                        Elle SAIGNE !!!

                        Même si son sang à elle, il est tout blanc...


                      • bluecat 9 septembre 2011 18:53

                        Hé Robert, ta vanne est éculée ! Cest la vanne type que tout végétarien a entendu une quinzaine de fois... Alors, si tu fais pas la diffèrence entre éplucher une carotte et dépecer un lapin, demande un enfant de 7 ans, il sera capable de t expliquer. 
                        Après, que tu manges de la viande, soit. Que tu choisisses de ne rien savoir des elevages et abattoirs, c est encore un autre choix. L ignorance et l inculture sont d ailleurs vivement encouragées pour maintenir un bon niveau de consommation industrielle. 


                      • foufouille foufouille 9 septembre 2011 18:05

                        le lion tue pour tuer, car il trouve ca drole comme un chat
                        le chat tueras des souris meme avec bcp a manger


                      • escudo escudo 10 septembre 2011 01:34

                        Pas facile d’aller jusqu’au bout du film...Tout le monde devrait regarder ce film avant de commenter quoi que ce soit sur le sujet de l’article !

                        C’est incroyable tout ces hommes et femmes qui travaillent dans ces industries de la mort pour animaux. Mais bon, quand je sais qu’il y des hommes et des femmes qui vont joyeusement travailler dans des usines qui fabriques des bombes a tuer de millions d’autres hommes et femmes...rien ne peut plus m’étonner !

                        Comme disait Tolstoï, « autant de temps qu’il va y avoir des abattoirs, il va y avoir des guerres » (traduction approximatif).

                        L’espèce humain est de trop sur terre...


                      • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 20:02

                        Pas besoin d’appeler tkt. Attend un peu qu’on arrive en période de survie alimentaire et je me ferais un plaisir de rompre mon régime végétarien pour te tailler une croupière avec d’autres anthropophages reconverties.


                      • NeverMore 9 septembre 2011 18:33

                        Surtout ne parlez pas de l’abattage rituel, qui nous ramène des dizaines d’années en arrière ... 


                        • Actarus 9 septembre 2011 22:26

                           Dans les abattoirs, de plus en plus de sacrificateurs (musulmans ou juifs) étourdissent la bête avant l’abattage, car ça va bienplus vite avec l’animal étourdi (l’animal doit être dans une certaine position avant de pouvoir être égorgé, ce qui occasionne une perte de temps et beaucoup de stress pour l’animal).
                           Les mentalités évoluent, pas forcément pour les bonnes raisons, je vous l’accorde, mais ceci est bien « mieux » pour l’animal, bien sûr. En allant dans un abattoir sans a-priori et nanti de sa conscience d’omnivore, on se rend compte que les animaux (la plupart du temps) ne souffrent pas ou peu, et se rendent très peu compte de ce qui se passe autour d’eux.
                          Croyez moi quand je vous dis que j’estime cela comme une mort bien plus digne que de traîner un cancer de l’estomac pendant un an et demi...


                        • NeverMore 9 septembre 2011 18:37

                          Et l’auteur, j’aurais bien voulu le voir dans la ferme de mon grand père, dans les années 50.

                          De plus, appeler « ferme » un élevage industriel est une insulte pour tout fermier.


                          • NeverMore 9 septembre 2011 18:38

                            Bobo citadin (cà c’est une insulte).


                            • chuppa 9 septembre 2011 19:22

                              Auteur : tu manges combien de kilos de bidoche par an ???!!!!
                              Que proposes tu ? NADA
                              Que va tu faire demain pour changer tout ça ? NADA


                              • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 19:57

                                à mon avis tu peux déjà te virer de la profession de voyant : aucune chance, dans le domaine ...


                              • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 19:30

                                Le témoignage le plus horrible que j’ai jamais lu à propos de la boucherie. Non pas par la violence somme toute assez courante, mais par la transmission que cette violence perpétue chez le péquin scolarisé moyen.


                                • Tzecoatl Claude Simon 9 septembre 2011 21:15

                                  Je vous ai compris : je vais de ce pas croquer dans mon porcinet vivant


                                  • Marc Viot Marc Viot 9 septembre 2011 21:42

                                    Je vous inscrit sur ma petite fiche de personne à engorer particulièrement , le jour où nous ferons les comptes ...


                                  • molloy molloy 9 septembre 2011 22:41

                                    Ne mangeons pas de viande, c’est un génocide.
                                    Ne mangeons plus de légumes avec tout ces pesticides,
                                    ...

                                    oui, voilà, mangeons des cailloux en attendant.

                                    Avant que la SPC (société protectrice des cailloux) nous tombe dessus.



                                      • leguminator 10 septembre 2011 00:38

                                        « Manger de la viande rend malade »

                                        Seul un des intervenants semble le penser, les autres pointent les excès de consommation de viande et une alimentation déséquilibrée



                                        • leguminator 10 septembre 2011 00:47

                                          Belle vidéo pour dénoncer les élevages industrialisés.
                                          Cependant tous ne le sont pas et il faut faire la part des choses quand vous parlez des agriculteurs, au risque de décourager ceux qui font leur métier convenablement.

                                          Par ailleurs ces derniers ne sont qu’un maillon du système que vous semblez vouloir dénoncer. N’oubliez pas de prendre en considération :

                                          • la législation qui permet aux élevages industriels d’exister
                                          • la formation des agriculteurs, entièrement gérée par l’Etat. Comment espérer faire changer les choses s’il n’existe pas d’alternative au niveau de la formation ? 

                                          Ce n’est jamais facile de sortir d’un système quand on n’a connu que celui-ci et qu’on n’est pas incité à le quitter.


                                          • leguminator 10 septembre 2011 00:58

                                            Ca ne me dérange pas que vous pointiez du doigt le système agro-industriel, mais par pitié et au risque de me répéter, il faut faire la part des choses quand vous parlez des agriculteurs ou bien comme dit dans la vidéo, il faut utiliser des termes appropriés et précis : ie usine agricole au lieu de ferme, industriels à la place d’agriculteurs, etc...


                                          • NeverMore 9 septembre 2011 23:24

                                            Il y a aussi çà

                                            AVERTISSEMENT : REPORTAGE / IMAGES réellement DIFFICILES à supporter.

                                            Pour mémoire / archivage / référence uniquement - Simples curieux S’ABSTENIR.

                                            http://gaia.be/fr/gaia-tv/abattage-rituel-halal-sans-etourdissement-en-belgique


                                            • cousin 10 septembre 2011 07:04

                                              Les rafles n’ont pas disparues, ni les chambres à gaz pour nos pigeons :
                                              voir ici


                                              • foufouille foufouille 10 septembre 2011 11:54

                                                faudrait que les neo ruraux supportent les animaux
                                                ca serait deja plus facile d’en elever
                                                imagine 5000 pondeuses en liberte, plus 500 cocorico ............


                                                • Marc Viot Marc Viot 10 septembre 2011 12:50

                                                  Dans la nature, il y a une régulation des espèces, ce que tu imagines est simplement une prospective créative mais complètement imbécile.


                                                • foufouille foufouille 10 septembre 2011 21:29

                                                  @ marc
                                                  idem pour un potager
                                                  tu souhaites donc etre ceuilleur dans les bois et te faire bouffer par un « loup »


                                                • Marc Viot Marc Viot 11 septembre 2011 18:03

                                                  Tu sais, ce n’est pas parce que ton connaissance est limitée que tu peux te permettre de projeter ses limites sur celle d’autrui. Donc, non, je ne souhaite par revenir à la bougie, ou à l’état sauvage. Il existe des techniques qui permette de cultiver sans faire appel à une industrialisation forcenée et mortifère.
                                                  Un exemple :
                                                  http://xiberia.info/blog/index.php/2011/09/04/202-entre-terre-et-sol


                                                • foufouille foufouille 11 septembre 2011 20:02

                                                  ca changes rien, tu deranges quand meme la nature
                                                  les poules ne sont pas industrielles non plus
                                                  tu empeches le sanglier de manger ton potager ?


                                                • Marc Viot Marc Viot 11 septembre 2011 21:26

                                                  Il y a une différence entre le trop et le pas assez et cette différence se nomme harmonie. Un autre nom de la voix du milieu smiley


                                                • mayla VdC 9 octobre 2011 14:25

                                                  Entièrement d’accord avec cet Article, quelle que soit la façon d’utiliser l’animal à fin de le manger est une atteinte a son droit de vivre, qu’il soit d’élevage ou sauvage, de plus, l’être humain n’a été omnivore, voire carnivore que pour survivre et les études anthropologiques ont clairement démontré les maladies qui en étaient les conséquences directes, alors dire que l’homme moderne est un omnivore et qu’il doit manger de la viande est une absurdité, prière d’aller étudier son anatomie et sa physiologie..En raccourci, son organisme ne s’est toujours pas adapté à l’ingestion de la chair, à son métabolisme et catabolisme. 

                                                  Son organisme ne la reconnait pas ; pour ceux à qui ces propos paraissent difficiles à comprendre est-t’il besoin de faire remarquer que tout animal est adapté à son environnement et principalement à la nourriture dont son espèce à besoin pour vivre et se reproduire.

                                                  J’ai beau regarder les humains je ne leur vois toujours pas après des millénaires d’omnivorisme l’apparition de crocs pour déchiqueter, de griffes acérées pour saisir ses proies, sa course en tant que bipède en fait plus une victime qu’un prédateur, son intestin beaucoup plus long que celui d’un carnassier, ses fluides de digestion insuffisants et d’une autre qualité que ceux des carnivores , bref, l’homme n’est pas conçu ni adapté pour se nourrir de viande..les lois de l’évolution en ce qui le concerne semblent l’avoir oublié.
                                                  Je n’omet pas au passage de faire remarquer que les carnivores ou carnassiers sont les éboueurs de la nature et non les rois de la création, leur rôle est de réguler et de maintenir une faune en bonne santé et d’éliminer les cadavres.au même titres que de nombreux insectes nécrophages ou carnivores. Rien à voir avec l’homme.quoique ...

                                                  Demeurer à l’écart des dépendances est relativement facile quand celles-ci ne nous ont pas été inoculées dès notre plus jeune âge.
                                                  Or, un carnivore l’est depuis longtemps, souvent depuis la naissance.
                                                   Difficile de sortir d’ une éducation de préjugés (et) ou culturelle ’alimentation en faisant partie..

                                                  L’animal ressent la souffrance . Sentiments et d’émotions, existent tout comme l’être humain. seules leurs manifestations diffèrent. 
                                                  Une autre différence se situe au niveau du cerveau de l’Humain qui est un peu mieux organisé, capable d’abstraction et de projection mais ça s’arrête la.

                                                  Entre l’instinct et la sensation, il y a seulement une différence de langage. ; 
                                                  Aimer n’est certainement pas une exclusivité humaine.
                                                  Et comme c’est dit dans l’article, si l’approche de la mort stress l’animal à son paroxysme les conditions d’élevage elles même.sont inadaptées ou intolérables voire sont même de véritables tortures nuit et jour..
                                                  Quand je pense qu’on nous bassine avec des lois minimalistes sur le bien-être animal on est encore très loin du compte, et comme il y a fort à parier que les droits des animaux ne verront jamais le jour, c’est l’élevage dans sa totalité qui doit être supprimé.

                                                  Pour ceux qui font des études pour devenir (je ne sais plus comment les appeler) agriculteurs, éleveurs, techniciens de la campagne et de la Terre, il est possible de choisir la filière dite « bio » naturelle, en évacuant l’élevage alimentaire.si ce n’est pas possible il faut pouvoir l’exiger. Le rôle des députés européens écologistes non ?

                                                  L’élevage des animaux est également un gaspillage écologique, en plus d’une quantité de
                                                  souffrance exorbitante infligée à l’animal. En effet, chaque kilo de viande produit l’a été avec
                                                  au minimum 20 fois son poids en végétal (dont 7 à 16 kg de soja ou de maïs) 2, 10 fois en
                                                  moyenne son équivalent en protéines végétales, 7 fois en moyenne l’espace agricole utile. 

                                                  Plus simplement : « On prend le grain des pauvres pour nourrir la vache du riche ». 

                                                  Quant à ceux qui usent et mésusent du « cri de la carotte », Il y a un bon moyen de réduire l’hypothétique souffrance des plantes c’est de les manger directement, plutôt qu’en les donnant à manger en quantités décuplées. à du bétail. ou transformées, additionnées de quelque formule chimique et conditionnées sous forme de granulés dont la composition reste secrète, (on voudrait bien savoir pourquoi n’est-ce pas...) alors pensez que vous devenez ces granulés, et que vos chairs récupèrent en plus des toxines de la viande elle-même, les saloperies contenues dans l’alimentation animale..

                                                  On peut ajouter quelques chiffres édifiants qui prouvent un gaspillage non négociable :
                                                  - Environ 100L d’eau sont nécessaires pour produire 1kg de végétal alors qu’environ 2000 à
                                                  3000L d’eau sont nécessaires pour produire 1kg de viande 
                                                  - Aux états-unis, 80% des cultures sont destinées à la nourriture des animaux et 90% du soja mondial est destiné à l’alimentation des animaux 
                                                  Cela illustre que le végétarisme peut également s’appuyer sur des raisons écologiques ou même paradoxalement sur la défense des végétaux.

                                                  Nous nous justifions et plaignons que ce monde est cruel, mais nous nous autorisons 
                                                  aussitôt à y participer dans des proportions beaucoup plus importantes. 
                                                  Nous surenchérissons dans la cruauté. à croire que, si elle n’existait pas, nous l’invente-rions ; nous le constatons en tant de guerre et même au quotidien, dans nos rapports aux autres principalement vis-à-vis des plus faibles, et de plus en plus à l’abri derière un écran, cependant en tant qu’êtres humains conscients et intelligents nous devrions la combattre qu’elle qu’en soient ses manifestations.
                                                  Tuer en étant conscient de faire souffrir est une déviance qui n’a aucune d’excuse.

                                                  À la différence des animaux obligés de vivre selon les règles de leur espèce, l’homme est capable de faire pousser des plantes pour s’en nourrir
                                                   De plus, l’homme est conscient de faire souffrir, ce qui est pire que de tuer sans le savoir ; il n’a donc guère d’excuse ; il n’est pas obligé de tuer. surtout que rien ne manque dans nos société pour une alimentation propre et indemne de souffrance, car n’oublions jamais que nous devenons ce que nous mangeons.
                                                  L’homme préhistoirique et l’homme dit « civilisé » aujourd’hui polissé en surface, n’ont en réalité qu’une seule différence qui se situe au niveau du confort, mais sa mentalité est restée la même voire pire via ce confort. et le superflu à tout prix, de préférence facile.
                                                  .
                                                  L’exercice d’insensibilisation à la douleur d’autrui commence dès l’enfance. 
                                                  Pour l’enfant, il est incompréhensible de manger et d’aimer l’animal, logique naturelle et ineffable. Mais comment un petit enfant peut-t’il savoir que le steak ou le jambon qui accompagnent sa purée OGM est un animal ? et on ne s’avoue pas pourquoi on ne le lui dira pas . 

                                                  La société empêche ainsi les réflexes altruistes naturels qui la déstabiliseraient .
                                                  Or, à cet âge, on ne peut juger nous sommes sans défense et nous adoptons et acceptons les comportements les plus proches.. 

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