La France en rogne !
Rien ne va plus dans la république : Les politiciens viennent de mettre en danger la liberté d'expression en installant le projet de loi sur la « Sécurité Globale ». Les Macronistes Darmanin et Dupond-Moretti ont fait passer cette loi liberticide, associés avec Castaner le Chef de la REM à l'assemblée... Et Castex en pauvre gardien de la Paix « Longtarin ».
Ce sont des politiciens très versatiles, car avant Macron et la REM, peu d'entre-eux avaient un mandat du Peuple français... Tout juste a-t-on le sentiment qu'on a confié les clefs des bolides Porsche et Lamborghini à des gamins de 18 ans venant juste d'obtenir le permis de conduire ! Forcément, ces mecs là dérapent et franchissent les lignes avec des excès de vitesse. Quid de nos libertés perdues !
« Le projet de Loi Sécurité Globale porté par le parti majoritaire, La République en marche (LRM), et son allié Agir, recèle en effet une kyrielle de mesures sécuritaires, dont plusieurs font débat, dont l’encadrement de la diffusion d’images des policiers et gendarmes. » Sources journal Le Monde.
Cette loi portée par les députés Jean Michel Fauvergue et Alice Thourot rapporteurs spéciaux est en réalité l'émanation de Darmanin et Dupond-Moretti !
Pour sa partie très controversée, le texte prévoit un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de diffusion qui porterait atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale. Pour Gérald Darmanin : « il est temps d’arrêter de jeter en pâture des fonctionnaires qui font un travail extrêmement difficile ». Mais il ne dit pas que parfois la Police ou la Gendarmerie commettent des abus et que les mises en causes de fonctionnaires sont beaucoup plus nombreuses depuis qu'elles sont dénoncées par de courageux témoins...
Ce qui veut dire en clair que demain en France il sera impossible que les évènements concernant la Police et les Forces de l'ordre se passent sous l'oeil des caméras de particuliers qui sont autant témoignages du public...
On peut citer en exemple, aux Etats Unis, la mort atroce de George Floyd aux Etats-Unis qui avait été filmée.
La mort de George Floyd est une affaire de violence policière américaine lors de laquelle cet homme noir, décède suite à son interpellation par plusieurs policiers dont le policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota aux Etats-Unis. L'homme était mort la gorge écrasée par le genou de ce policier, alors que sa victime criait « I can't breathe » : je ne peux pas respirer. Source Wikipédia : Mort de George Floyd — Wikipédia
En France avec cette loi Sécurité Globale, cette mort ne pourrait pas être filmée et dénoncée à partir d'images fournies par des particuliers ou des militants d'une association des droits de l'homme... Seuls pourraient filmer des journalistes... Mais s'il ne sont pas là : pas d'images donc pas de traces, pas de témoins !
Ce qui veut dire également que la mort en France à Nantes d'Aboubakar Fofana un jeune de 22 ans tué par un policier lors d'un contrôle d'identité serait passée quasi inaperçue, alors que grâce aux vidéos prises par les habitants du quartier, le policier qui avait fait usage de son arme était obligé après avoir été dénoncé par le film, de reconnaître que la version des faits qu'il donnait à sa hiérarchie n'était pas l'exacte vérité !
Egalement avec cette loi privatrice de liberté : impossible de témoigner de la mort de Cédric Chouviat qui n'aurait jamais pu être filmée et diffusée sur les réseaux sociaux !
Rappel des faits : Cédric Chouviat, un livreur français de 42 ans, est mort le 5 janvier des suites d'un malaise cardiaque survenu lors de son interpellation par la police deux jours plus tôt à Paris. Des images amateurs diffusées par les avocats de la famille lors d'une conférence de presse, mardi 7 janvier, donnent à voir les circonstances violentes du contrôle routier.
Une première vidéo montre une partie de l'altercation entre Cédric Chouviat et plusieurs policiers alors que le livreur est visiblement en train de les filmer. Selon une source policière citée par Le Parisien, qui qualifie son comportement d'"irrespectueux" et d'"agressif ", c'est parce qu'il utilisait son téléphone en conduisant son scooter qu'il a été contrôlé par une patrouille et aurait ensuite été interpellé pour outrage.
Selon l'auteur d'une des vidéos, contacté par Mediapart, l'un des policiers est ensuite "passé par derrière et lui a fait une clef avec son bras autour de son cou, il est alors tombé au sol". Cédric Chouviat a donc été plaqué au sol, sur le ventre, tout en étant par la suite menotté. C'est ce que montre deux autres vidéos amateurs filmées par des témoins.
Les policiers remarquent alors que le visage de Cédric Chouviat est devenu bleu : il a fait un arrêt cardiaque dû au manque d'oxygène. Il est conduit au service de réanimation de l'hôpital Georges-Pompidou, où il décède deux jours plus tard. Cette affaire en cours démontre une technique d'arrestation particulièrement cruelle qui est désormais interdite par le Ministre de l'Intérieur... Heureusement que des témoins ont pu filmer et diffuser avant une saisie des images ! Il n'y a malheureusement pas toujours un journaliste...
IL Y A TOUJOURS UN PHOTOGRAPHE ! (Mais ce n'est pas certain)
Cette phrase je l'avais trouvée dans un livre de jacques Borgé et Nicolas Viasnoff, "L'aristocratie du reportage photographique", paru en France durant l'année 1974. Ces mots résumaient bien la raison d'être du journal d'informations Paris-Match. Toujours informer : "Le poids des mots, le choc des photos"... Même lorsqu'il n'y a pas de journaliste !
Aujourd'hui, on filme avec une caméra ou un iphone qui permet instantanément de voir ce qu'il s'est passé et de communiquer les images au public...
Avec cette loi « Sécurité Globale », pas de vidéo certainement sur l'attaque terroriste de Charlie Hebdo : le policier Amehd Merabet était cette fois la victime des frères terroristes Chérif et Saïd Kouachi...
S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend. – Henri Cartier-Bresson
Si cette Loi « Sécurité Globale », n'est pas retoquée par le Conseil d'Etat, il n'y aura peut être plus de photographe ou de témoins avec un téléphone portable pour filmer et dénoncer les faits...
On ne pourra plus enregistrer dans quelque espace public que ce soit sans prendre des risques ! Un policier ou un membre des forces de l'ordre pourra vous interdire de prendre des images et fera usage de son droit de vous interpeller et peut être finirez vous en prison ! Et avec une forte amende !
On se disait ce n'est pas possible... On ne va tout de même pas porter atteinte à l'une de nos liberté fondamentale qui est l'essence même de la France : permettre à tout un chacun de râler, dénoncer, communiquer avec ses semblables pour montrer une situation même lorsque les médias dont absents...
Eh bien ils l'ont fait contre toute attente... Les députés majoritaires de La REM ont osé suivre ces dépositaires du projet de Loi... C'est en cela que ces politiciens sont à côté de la plaque... Espérons que les sages de la République sauront revenir à l'expression de notre liberté fondamentale : celle de dire et de faire savoir.
Heureusement les journalistes ont manifesté pour que cette loi ne puisse pas être mise en œuvre et une trentaine de personnalités a demandé à Macron de retirer ce projet de Loi... Mais avec les types qui sont au pouvoir il va falloir que le Conseil d'Etat se casse un peu la tête...
Au risque de la perdre... Ou pas !
Loi sur la Sécurité Globale : La France rappelée à L'ordre par L'ONU
L’Organisation des Nations unies (ONU), saisie par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a adressé, le 12 novembre 2020, à monsieur le président de la République des recommandations concernant la proposition de loi « Sécurité globale ».
Les termes utilisés sont particulièrement sévères « L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques ».
Elle considère ainsi de manière claire et sans ambiguïté que l’infraction de diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre n’est pas conforme aux principes de légalité, nécessité et proportionnalité. Par ailleurs, les rapporteurs spéciaux considèrent que l’instauration de la surveillance par drone et celle de la centralisation des images de cameras-piéton avec accès direct par les autorités policières, soulèvent d’innombrables problématiques quant aux garanties du public et à leurs libertés fondamentales.
La LDH demande instamment aux parlementaires de ne pas voter ces dispositions sauf à porter une atteinte sans précédent à l’Etat de droit ainsi que les rapporteurs spéciaux de l’ONU le rappellent.
Sources Ligue des Droits de L'Homme : https://www.ldh-france.org/loi-securite-globale-la-france-rapellee-a-lordre-par-lonu/
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