Bonjour, ZenZoe
En admettant qu’il y ait eu une forme d’instrumentalisation du timing de la part des associations — ce qui est probable, eu égard à la proximité du vote de la loi Sécurité —, c’est de bonne guerre. Ce n’est en effet pas une fois les textes liberticides votés qu’il faut agir, mais en amont. Et en l’occurrence, voir un exécutif manipulateur pris dans ses propres filets n’est pas pour me choquer.
Et cela d’autant moins que rien n’obligeait le préfet Lallement à sonner une charge violente qu’il a forcément autorisée, voire ordonnée. Lorsqu’ils reçoivent des ordres d’évitement de tout incident, les flics savent parfaitement rester calmes, même lorsqu’ils son t provoqués. Or, là ils sont arrivés très vite sur place avec manifestement des ordres de dispersion musclée.
Un mot encore sur les migrants. J’en ai côtoyé lorsque j’étais à Amnesty et rencontré avec des militants associatifs. Et je peux vous dire qu’une fois informés de l’intérêt pour eux de s’associer à des actions en vue de préserver leurs droits face à des dérives du pouvoir, ils comprennent très bien où est leur intérêt, et c’est pourquoi ils participent de manière volontaire sans être l’objet de manipulations.