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Accueil du site > Tribune Libre > La Grèce risque-t-elle de sortir de l’Euro ?

La Grèce risque-t-elle de sortir de l’Euro ?

De manière claire, les négociations entre la Grèce et les européens sont au point mort. Alors que ce pays qui vient d’élire un nouveau gouvernement et souhaite mener une nouvelle politique pour sortir de la récession se heurte à l’intransigeance de l’Union Européenne, de la BCE et des autres états membres de l’Euro, quelles sont les options qui s’offrent à la Grèce.

Tout d’abord un premier constat : la Grèce a déjà payé le prix du sang, les Cassandres prévoyaient une baisse du PIB de 20 % en 2010 en cas de sortie de l’Euro (7-8 % auraient été plus probable), le fait de rester dans l’Euro aura entrainé une récession de 25 % du PIB entre 2008 et 2015 ! De surcroît, la balance commerciale qui accusait un déficit de 14 % du PIB est désormais à l’équilibre ! Donc, la consommation publique et privée est passée en Grèce de 114 à 75 en 7 ans, soit une baisse de quasiment 35 %.

Dans le même temps, le nombre de chômeur est passé à 25 %, mais le remède de cheval commence à montrer ses effets, la balance commerciale n’étant plus en déficit, la Grèce n’a plus besoin de devises pour assurer ses importations, et son budget ayant un excédent budgétaire primaire, elle n’a pas besoin d’emprunter plus pour assurer ses fins de mois. Son problème reste donc le remboursement de la dette.

 Or, il est curieux que les négociations de vendredi et de ce lundi 16 février n’aient pu aboutir (au moins à une vraie négociation), car Tsipras demande surtout un réaménagement de la dette et le non-prolongement du plan actuel (qui arrive à échéance à fin février). Il semblerait qu’un premier texte de compromis ait été proposé initialement mais selon les déclarations de Varoufakis, ministre grec des finances, ce n’est pas ce plan qui s’est retrouvé lundi sur la table (sur la pression de l’Allemagne), d’où le refus grec pur et simple.

En cas de non-accord, la situation pourrait se tendre rapidement : la Grèce s’est déjà vue restreindre les facilités élargie de refinancement de ses banques par la BCE. Et la Grèce aura du mal à se refinancer sur les marchés alors que le montant de la dette représente 175 % du PIB, le taux auquel elle emprunte étant de 10%. Il est donc probable que le pays serait amené à prendre rapidement des décisions dures et unilatérales.

 D’un côté, il est clair que l’Allemagne qui se veut la championne de l’austérité ne veut rien céder, mais de l’autre Syriza qui a déjà fait des concessions sur son programme initial ne peut guère aller plus loin d’où le blocage actuel : les allemands pensent (à tort probablement) que les grecs céderont, et que même si la Grèce sortait de la zone Euro, ce serait un moindre mal car la sortie de la Grèce ne serait pas suivie d’autres pays. Ce qui là-encore est faux : il est probable que d’autres pays suivront et que l’effet domino sera réel !

Les conséquences ne seront pas négligeables : le FMI détient 24 milliard d’Euros, la BCE 25 milliards, le Fonds Européen 142 milliards et les prêts bilatéraux représentent 52 milliards sur une dette de plus de 321 milliards. La France est exposée entre le Fonds Européens et les prêts bilatéraux pour 42 milliards d’euros et l’Allemagne pour 56 milliards.

 Un défaut grec risquerait de nécessiter une recapitalisation de la BCE, et les Etats membres y perdraient beaucoup. Mais la vraie question est : la Grèce peut-elle au long terme se mettre à fabriquer des Mercedes et des machines-outils ? De toute évidence non. Donc (pas plus que nous), elle n’a rien à faire dans ce qui a été jusqu’à présent une zone mark !

Et pour elle, une sortie de l’Euro signifierait un vrai bol d’air permettant enfin de dévaluer pour de bon et de retrouver une compétitivité depuis longtemps perdu. La dévaluation ne serait même probablement pas aussi douloureuse que d’habitude car la baisse des importations est là pour prouver que les grecs ont déjà largement commencé à se serrer la ceinture !

 Quelle que soit la solution choisie : renégociation réussie avec l’Europe ou sortie de l’Euro, le gouvernement grec ne peut que difficilement reculer. Si Tsipras qui a été élu pour changer de politique et qui bénéficie du soutien 70-75 % de la population venait à céder et à accepter les propositions européennes, le gouvernement grec risque fort d’avoir à faire face à une vraie révolution dans la rue !


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33 réactions à cet article    


  • bourrico6 18 février 2015 11:04

    Bravo pour cet article.

    En effet il semble que ce qui les fout dans la merde, ce sont les intérêts.
    Et oui, tout le monde ne peut vivre comme un Allemand, un monde incorruptible, avec un cadastre, ou les gens paient leurs impôts.... et ou certains sont payés 1 euros par jour.

    Regardez les vote d’appréciations, ici, plus vous êtes dans le négatif, plus vous êtes dans le vrai.


    • lsga lsga 18 février 2015 15:08

      l’auteur de cet article ne parle pas du coeur du problème : le déficit de la balance commerciale grec. 

       
      Quand on confond les mots et les choses, on finit par croire qu’imprimer du papier magique permet de relancer l’économie.
       
      Si les grecs sortent de l’Euro, personne ne voudra de leur drachmes, et les hôpitaux se retrouveront sans médicament, et les magasins totalement vides de produit d’importation. 
       
      Les grecs devront bouffer des olives, se soigner avec des olives, et s’habiller avec des feuilles d’oliviers. 

    • bourrico6 18 février 2015 16:36

      Oui bien sur, et n’oublies pas le réchauffement climatique des planètes du système solaire.

      Je t’ai dit de laisser tomber, pour moi, tout ce que tu dis à présent, sauf preuve du contraire, relève de la fumisterie.

      Plusieurs personnes t’ont déjà fait remarquer que tes affabulations nuisaient à ta crédibilité, tu n’en as cure, et bien assumes.


    • velosolex velosolex 18 février 2015 17:45

      si on veut vraiment s’attaquer au cœur du scandale, alors ce sont les paradis fiscaux qui’il faut viser. Remarquez qu’on y trouvera d’ailleurs rapidement l’argent grec évaporé, et plus encore.....


    • lsga lsga 18 février 2015 18:59

      @bourrico6

      la balance commerciale grecque : 
       
      Imprimer du papier va permettre de la rééquilibrer ?
       

      Le tout petit peu de pétrole qu’ils ont : voilà pratiquement le seul truc qu’ils exportent.
      Imprimer des billets va changer ça ?

    • arax arax 19 février 2015 10:04

      @lsga

      La Grèce possède une industrie pharmaceutique non négligeable et beaucoup de médicaments sont produits dans les zones industrielles d’Athènes, sous licence.

      Voir aussi ma réaction plus bas sur l’industrie grecque qui produit de l’agro-alimentaire, des meubles, des véhicules, de l’éléctro-ménager et même des logiciels très pointus.

      Merci de participer au rétablissement de la vérité.


    • Laulau Laulau 19 février 2015 10:39

      @lsga
      Si les grecs sortent de l’Euro, personne ne voudra de leur drachmes, et les hôpitaux se retrouveront sans médicament, et les magasins totalement vides de produit d’importation.

      C’est ça et puis des monstres poilus viendront des enfers pour y conduire ces grands pécheurs que sont les grecs. Je vous signale que c’est aujourd’hui qu’il n’y a plus de médicaments et que les produits d’importation les gens les regardent dans les vitrines (la consommation a diminué d’un tiers !).


    • arax arax 19 février 2015 14:08


      Voici une petite liste des principaux labos pharmaceutiques grecs :

      - galenica.gr, depuis 1974, (qui a racheté en 1999 Sicomed, le principal labo en Roumanie), recherche en biotechnologies
      - specifar.gr, depuis 1933, deux usines (Athènes et en Béotie)
      - vianex.gr, depuis 1971 (auparavant depuis les années 50, Pharmagian) produit Merck et Lilly sous license, 4 usines (Athènes et Patras)
      - pharmathen.com, depuis 1969, qui vient de s’installer aux Etats-unis en 2013
      - minervapharm.gr , depuis 1935 (entre autres Aspirine et Paracetamol sous licence et fabrique aussi des génériques)
      - help.gr, depuis 1971, basé à Ioannina, 5 usines, antibiotiques pour le compte de l’Etat et génériques

      Il y en a sûrement d’autres, mais j’ai pas le temps de faire une recherche exhaustive.

      Et je confirme que la plupart des médicaments étrangers sont fabriqués sous licence en Grèce même.

      Vous remarquerez en regardant les dates de création que contrairement a ce qu’on vous fait croire la Grèce a connu deux périodes de démarrage industriel, avant la guerre (ruiné par le passage des Allemands) et aux tournants des années 60-70. Donc le décollage économique n’est pas dû a son entrée dans l’Europe, même s’il a bien entendu continué par la suite jusqu’à la ruine actuelle de l’Euro.


    • arax arax 19 février 2015 14:16

      erreur de lien :
      help.com.gr


    • bourrico6 20 février 2015 10:13

      @lsga

      Mais oui mon pépère, continues de répondre à coté de la plaque, change rien.


    • tRivi 18 février 2015 11:35

      L’article résume bien la situation. Car en effet aujourd’hui la Grèce ne peut rembourser que les intérêts.De plus le paiement de ces intérêt monopolise tout l’excédant généré par l’austérité. Là Autant dire que la dette ne sera jamais remboursée et ça on le sait depuis longtemps ! Le problème est pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour s’en rendre compte ? 

      Il suffit de remonter au déclenchement de cette crise, au moment ou elle est apparut, de savoir qui détenait la dette Grec en 2008 ? et qui la détient aujourd’hui ? Pourquoi les gouvernements Européens on récupérer la dette Grec. « La banque » nous à refilé la patate chaude, on l’a bien profond... Car on va devoir emprunter pour éponger une dette qu’on à racheter au banque.


      • Trelawney 18 février 2015 12:06

        Si Tsipras qui a été élu pour changer de politique et qui bénéficie du soutien 70-75 % de la population venait à céder et à accepter les propositions européennes, le gouvernement grec risque fort d’avoir à faire face à une vraie révolution dans la rue !

        tsipras et son ministre des finances ont fait le tour des pays de la zone euro pour exposer leur point de vue. Ils ont reçu un accueil de très tiède par la France et l’Italie à franchement glacial par l’Allemagne.

        Bruxelles ne veut rien lâcher sur les propositions que demande la Grèce. En fait les pays de la zone euro (en fait les banquiers et les commissaires européens) ne souhaitent qu’une seule chose : sortir la Grèce de l’euro et de l’UE. Ils le veulent pour expliquer à l’Espagne ce qui les attend si PODEMOS passe au prochaine élection. Donc avant les élections en Espagne, la Grèce ne ferra plus partie de la zone euro ainsi que de l’UE et ses banques ne seront plus refinancées par le BCE. La faillite des banques grecques entrainera la destruction de tous les compte bancaires ainsi que l’impossibilité de commercer avec ce pays.

        Le gouvernement grec le sait et est en train de trouver des solutions hors zone euro. la dette grecque sera complétement annulée et recapitalisée par une déflation de l’euro.

        Ceci nous apprend une chose : Le pouvoir a l’UE est tenu par les marchés financiers et si un pays joue les vilains petits canards il sera débarqué.


        • JMBerniolles 18 février 2015 12:56

          Syriza fait la démonstration que pour reprendre les choses en main, dans le but de mener une politique sociale et de relancer l’économie aussi bien que pour éviter de brader ses richesses, il faut sortir de l’Euro et de l’UE.


          L’Allemagne est déterminée à exclure la Grèce de la zone Euro, mais cela fait très peur à nos socialistes au pouvoir. Qui n’ont de cesse de rappeler à la Grèce qu’elle doit payer ses dettes.
          C’est à dire continuer à engraisser le système en se dépouillant.

          Cela ferait le plus grand bien à la Grèce de sortir de l’Euro. Mais ce n’était pas au programme de Syriza. Une erreur profonde qui peut coûter cher.
          Et comme beaucoup de pays de l’Eurozone ont peur que la Grèce fasse la démonstration que l’on peut sortir de l’Euro avec bénéfice, il est très possible qu’il y ait un fort recul de l’eurogroupe.
          Et que Syriza obtienne ce qu’il veut.
          De toute manière, c’est un défaut de paiement de la Grèce qui peut donc prendre différente formes :
          * sortie de l’Euro
          * restructuration de la dette... 





          • Piotrek Piotrek 18 février 2015 13:22

            Aucune chance que la Grèce sorte de l’Euro.

            Les vrais dirigeants n’accepteront pas que quelqu’un montre la voie. Ca prouverait que c’est possible, les partis pour la sortie de l’Euro, UKIP ou UPR y gagneraient en crédibilité. Les autres seraient tentés de faire du chantage à la sortie.

            Et surtout ils ne prendront pas le moindre risque, car leur apparente décontraction : c’est du bluff aussi. Une sortie de la Grèce peut mener à une déconfiture de l’Euro ou du système bancaire européen ou des marchés financiers (au choix ou tout à la fois).

            SYRIZA, ils savent ça depuis le début, voilà pourquoi il sourient devant la caméra.


            • Trelawney 18 février 2015 17:10

              @Piotrek
              Une sortie de la Grèce peut mener à une déconfiture de l’Euro ou du système bancaire européen ou des marchés financiers (au choix ou tout à la fois).

              Si la Grèce sort de l’euro, l’UE perd les 325 milliards de dette grecque et c’est tout. Par contre la Grèce perd la caution bancaire et se retrouve avec des grecs qui ont perdu leurs économies et qui ne pourront plus se servir de carte bancaire ou retirer du cash. Donc grosse révolte des grecs et je ne pense pas qu’à ce moment ils soient solidaire de Syriza. C’est franchement injuste (moi je dis dégueulasse) mais c’est le pot de terre contre ......


            • JMBerniolles 18 février 2015 18:08

              @Piotrek

              La sortie de l’Euro n’est pas au programme de Syriza, mais l’Allemagne a fait ses comptes et a choisi de l’exclure de l’Eurozone. Le blocage de la BCE sur les liquidités correspond à cela.

              De toute manière la Grèce va être en défaut de paiement. Il y en a déjà eu précédemment.

              La Banque nationale grecque ne pourra donc fournir les Banques grecques en Euro.

              La solution est de revenir au Drachme. La clé est aussi pour la Gréce de récupérer ses richesses :
              * l’énergie
              * le port du Pirée 

              Si le déficit commercial extérieur n’est pas abyssal, ce qui est le cas, un contrôle des transferts de capitaux et un redressement de la production, ainsi que des accords avec la Russie et la Chine, doivent permettre à la Grèce d’avoir le temps de relancer son économie, qui peut être boostée par la demande intérieure.

              On comprend que le système ait intérêt à diaboliser la sortie de l’Euro, mais les gens ne sont pas obligés de croire les arguments bidonnés qui sont servis, surtout par le service public.

              Ainsi Jacques Sapir a dénoncé par avance les manipulations du docu fiction de la 5 sur la sortie de l’Euro










            • Jason Jason 18 février 2015 13:47


              Bonjour Chrostophe Bugeau,

              Votre article pose les bonnes questions, et les réponses restent très incertaines. Contrairement à ce que pensent certains, la sortie de la Grèce de l’Euro ne serait pas une telle catastrophe pour l’Euro-groupe qui représente une masse financière très considérable et peut aisément absorber un défaut grec. Ce qui reste en jeu, ce sont les intérêts des prêteurs dont l’identité (publics, privés) reste relativement obscure.

              Paiera, paiera pas ? Sortira, sortira pas ? Personne n’en sait rien, ni les gourous des plateaux de télé, ni les epxerts patentés, ni les savants improvisés et pontifiants... et bien sûr le passant lambda qui se demande ce qu’on lui veut, lui qui a peine à boucler ses fins de mois. Surtout, comme disait Coluche quand ça se produit le 5 du mois ; mais, c’est un autre sujet...

              Alors, allons-y de nos « si ». 1° les Grecs sortent de l’Euro. La Drachme redevient la monnaie nationale. A quel cours ? Ca dépendra des marchés financiers dont personne ne peut anticiper la réaction. La Grèce empruntera-t-elle à l’extérieur ou créera-t-elle sa propre émission de fonds ? Et que vaudra alors sa dette courante ? Dévaluée, sans doute, mais existante.

              2° Les Etats de l’Euro-groupe veulent récupérer leurs prêts rapidement, selon les termes des contrats en vigueur. Ils font les gros yeux à la Grèce, laquelle débitrice menace de payer plus tard (car c’est elle qui détient le magot), ce qui présente un manque à gagner pour les prêteurs. Y aura-t-il un phénomène de contagion avec les autres Etats endettés de la zone Euro ? On ne sait pas. Doit-on (peut-on) pousser la Grèce hors de la zone euro, sans en avoir l’air et en gardant la face vis à vis de ses partenaires ? Dans l’incertitude, on attend.

              Dilemme digne d’une tragédie antique : fatailté, destin, action des hommes (les politiques), ou des dieux (les marchés) ? Dans les salles de marchés, rien de tel que l’incertitude pour faire des paris et gagner de l’argent. Encore eux !


              • velosolex velosolex 18 février 2015 17:42

                Tout le bluff de la grèce vient de là : Si vous refusez de nous allonger un nouveau prêt, vous ne reverrez pas le moindre sous de la dette. Inutile donc de dire que les créanciers doivent peser pour un arrangement. 


                Déjà en 2012, l’Europe a effacé plus de la moitié de la dette grecque, ou la rachetant aux investisseurs privés. Plus on prêtera et plus la capacité à se désengager sera difficile ! C’est le principe du chantage de vous enlisez, plus vous pensez faire d’efforts pour vous en sortir.
                « Mais vous m’aviez dit »......

                L’économie de la Grèce ne permettra jamais à ce pays de rembourser ces dettes, c’est assez clair. C’est même le propre d’un des discours de Tsipras, qui s’en prenait à l’europe, coupable d’avoir selon lui prêté à la grèce alors qu’elle n’avait pas les moyens de rembourser....
                Enfin, c’est vrai qu’il n’a pas du mettre la fortune des armateurs, dans sa martingale de calcul. 

                Les states soutiennent à fond la Grèce, signe que ce pays y voit cette possibilité d’enfoncer un coin dans l’europe, un cancer qu’elle ne laissera pas soigner par ses spécialistes, entendu que ceux ci ont déjà permis en trichant sur les chiffres de faire entrer la Grèce en force dans l’Europe...

                Comme d’autres, je pense qu’il serait plus heureux d’arrêter les dégats quand il est encore temps, et de refuser d’accepter le chantage au bluff de Tsipras. Le contentieux et l’animosité de ce pays, très injustifié, aux vues des subventions tout de même énormes ( 100 milliards depuis 80) le justifiant complètement, hors cette dette, dont les intérêts posent évidemment problème...
                .On remarquera que c’est cet élément qui est sans cesse répété à l’envie, et non les autres éléments d’aide, qui ont été massifs...

              • Allexandre 18 février 2015 16:35

                Hier soir, un docu-fiction sur la sortie de la zone euro de l’Italie, puis de la France faisait état d’une apocalypse. Quelle honte pour une chaîne publique de faire une propagande aussi grossière. Avec la caution d’un Jacques Attali dont tout le monde connaît les compétences économiques. Conclusion, sortir de l’euro serait la pire des solutions et nous nous en mordrions les doigts. Tous les indicateurs passeraient au rouge vermillon. Sauf qu’ils le sont déjà et que l’euro n’a pas tenu ses promesses comme ceux qui l’ont défendu. Payer la redevance pour financer de telles émissions est scandaleux. Dessertine, l’ultra libéral de service, permanent de « C dans l’air », ne pouvait que donner du poids à la démonstration. Quant à J.Sapir, on se demande ce qu’il foutait là. Si lui aussi donne dans le foutage de gueule, alors il ne faut plus du tout regarder la télé.


                • velosolex velosolex 18 février 2015 17:28
                  Est ce que c’est cynique, que de refuser d’être naïf, de croire que le combat de tsipras n’est pas dans la politique éternelle de la Grèce, un pays où le bluff et l’entourloupe règne depuis trop longtemps

                  Le problème, c’est que la Grèce dépense plus qu’elle ne perçoit d’impôts...

                  Pas besoin d’être très fort en économie pour comprendre le problème de plomberie...Faudrait voir à combler les fuites, et mettre des gouttières pour alimenter le réservoir.
                  Tsipras a beau se déguiser en révolutionnaire.
                   Après un nouveau prêt, le principe de réalité risque de revenir rapidement.
                   Car son projet en laisse dubitatif plus d’un : Rembourser un euro, pour en emprunter deux, et ceci ad eternam. 

                  • ykpaiha ykpaiha 18 février 2015 18:27

                    @velosolex
                    Pour vous éclairer un peu La grece n’a pas besoin du FMI et autres pickpocket
                    Les économistes formant le groupe des Econoclastes et bien d’autres comme Mme Myret Zaki (repris sur le site Lescrises) le soulignent.
                    (voir et ecouter les Sapir, Bechade etc)

                    Les comptes de le Grece sont équilibrés entrées = Sorties (avec meme un petit bonus)
                    Ce qui greve les comptes est, comme chez nous, mes intérets de la dette, qui tres justement sont en cause.

                    La ou la Grece a raison c’est de souligner , justement, hors cette manne des Danaides, il serait temps de souffler, laisser le pays se developper, reprendre ses forces afin de faire face a cette dette.
                    (a mon avis aussi de regarder ou va tout ce pognon), donc uniquement un delai.

                    C’est cela que les bailleurs ne veulent pas leur croc sont dans la bete et il faut la saigner, et c’est cela que les grecs ne veulent plus.

                    Alors dire comme TF1 que « Grèce dépense plus qu’elle ne perçoit d’impôts » est faux mensonger et partial car partiel.


                  • velosolex velosolex 18 février 2015 21:10



                    76 milliards d’euros d’arriérés d’impôts

                    Le cumul des arriérés d’impôts des contribuables grecs s’élève à... 76 milliards d’euros et continue d’augmenter tous les mois, en raison des difficultés économiques des ménages, constituant un casse-tête pour les ministres successifs qui cherchent un moyen de débloquer cette situation.

                    La ministre a cependant estimé que l’État ne pouvait pas compter récupérer plus de 9 milliards d’euros, soit 11,6% du total de cette somme, en raison notamment des faillites d’entreprises ou des contribuables dont il a perdu la trace.

                    Le projet, présenté par la ministre adjointe aux Finances Nadia Valavani, est notamment de gommer jusqu’à la moitié des impayés des particuliers et des entreprises qui accepteraient de verser immédiatement la somme d’au moins 200 euros. ( source la tribune)

                    Tout cela laisse pour le moins songeur...Moi si je ne paie pas d’impot, l’état me saisit mes biens. On voit là la marque d’un gouvernement lache, inepte à remplir ces devoirs régaliens, s’en remettant encore une fois aux autres pour remplir ses caisses.

                    Encore un coup d’éponge et un encouragement à continuer à frauder, alors qu’on le sait, les avoirs grecs à l’étranger sont supérieurs à la dette, qui n’en finit pas encore donc de se creuser. 

                    Je ne vois l’amorce d’un changement, bien au contraire, quant on entend Tsipras exiger des avances, et se rebeller à l’idée de rendre maintenant le moindre compte....La misère est présente partout en europe, et si nous sommes d’accord sur un point, c’est bien qu’elle est le fait d’une distribution honteuse, du dumping, d’un impot inégalement perçu, de pavillons de complaisances.

                     Les armateurs grecs sont précisément les premiers à être dans l’oeil de ce cyclone, mais curieusement, personne n’en parle. 



                  • arax arax 19 février 2015 10:07

                    @velosolex

                    Si le nouveau gouvernement grec veut augmenter les salaires, c’est pour relancer la consommation intérieure (politique Keynesienne), qui s’est effondrée depuis 5 ans. Chaque jour des entreprises grecques ferment car les Grecs n’ont plus d’argent pour consommer et les exportations sont au plus mal car l’Euro handicape les produits grecs, essentiellement exportés dans les Balkans et au Proche-Orient. En augmentant les bas salaires on est sûr de relancer immédiatement la consommation puisque les pauvres ne thésaurisent pas.

                    Avec les mémorandums de la Troïka, la Grèce ne sortira jamais de l’ornière et ne pourra jamais rembourser ses dettes, puisque les mesures d’austérité ont plombé son industrie et la dette est pire qu’avant l’arrivée de la Troïka !


                  • Laurent 47 18 février 2015 19:17

                    La Grèce devrait accepter l’aide que lui propose la Russie ! Bien sûr, il va falloir qu’elle change ses habitudes de mauvais payeurs ou de fraudeurs ( armateurs, clergé ).

                    Ces deux pays de religion orthodoxe, ont entre eux beaucoup de points communs.
                    L’argent qui sera prêté par la Russie ne le sera certainement pas avec les mêmes taux d’intérêt que ceux appliqués par les banques anglo-saxonnes, mais « tant pis pour les grecs » !
                    Cela leur permettra de mettre dans le même panier la Communauté Européenne, l’euro, l’OTAN, et de foutre tout ces machines à crever à la poubelle de l’Histoire !
                    Donc, avec le prêt russe, la Grèce rembourse ce qu’elle doit aux gangsters euro-américains, puis elle se remet en ordre de marche et petit à petit, rembourse l’emprunt contracté auprès de la Russie.
                    Rien de tout cela n’est insurmontable ( sauf bien sûr pour ceux qui ne veulent pas voir la Grèce se séparer de l’Union Européenne ), mais il va falloir que l’administration grecque se mette à gérer correctement les rentrées d’impôts de ce pays, et ne fasse plus de cadeaux à personne !
                    C’est peut-être là qu’est la plus grande difficulté !

                    • lsga lsga 18 février 2015 19:18

                      @Laurent 47
                      et elle rembourse comment ? ils exportent quoi déjà les grecs ? ils produisent quoi ?


                    • lsga lsga 18 février 2015 19:32

                      @sampiero
                      de la Révolution : c’est tellement plus rentable à exporter.


                    • Laurent 47 18 février 2015 23:01

                      @lsga
                      Du tourisme, beaucoup de tourisme, mon cher ! T’as jamais entendu parler de la civilisation hellénique ? L’Orient, la Grèce et Rome au collège ?

                      Quelle importance si les grecs ont du mal à rembourser la Russie ? Ca sera le problème des russes, plus le nôtre ! Donc l’affaire sera réglé ! Et qu’est-ce que ça peut te faire que les grecs nous quittent ? T’as des actions chez Lehman Brothers ou J.P. Morgan ?

                    • arax arax 19 février 2015 09:57

                      @lsga

                      La Grèce ne produit pas que du fromage et des olives !

                      Renseignez-vous avant de propager des âneries digne de BFM !

                      La Grèce produit entre autres (liste non exhaustive) :
                      des meubles de bureau ou d’habitation (Neoset),
                      des instruments de calcul électronique (membre de l’Agence Spatiale européenne depuis une dizaine d’années) ou en téléphonie-internet (Intracom),
                      de l’avionique (aérospatiale grecque, d’assembleur devenu créateur), des camions et des blindés pour l’armée, des véhicules pour les pompiers,
                      de l’électromenager “blanc” (Pitsos)
                      de l’assemblage d’ordinateurs (Plaisio entre autres),
                      des instruments de musiques,
                      sodas et bières (l’usine d’Athènes est l’une des plus grandes du monde)
                      des produits alimentaires conditionnés (biscuits, laitages, céréales, pâtes, sauces, surgelés, plats préparés, condiments, etc.),
                      des vélos (100 000 unités/an à Patras) et du matériel sportif,
                      des logiciels de bureautique, de comptabilité, de gestion touristique et de sécurité (très appréciés au delà des frontières).
                      Elle exporte des minerais (talc, bétonite, aluminium, etc.) et bien sûr de nombreux produits agricoles (raisins, olives, oranges, pommes, abricots, etc.) aujourd’hui impactés par les mesures débiles de l’UE contre la Russie,

                      Le secteur industriel représente plus que celui de tourisme !!! Ce sont des centaines de milliers de personnes qui bossent en usine.

                      Et je ne parle pas des secteurs industriels laminés par l’entrée dans l’UE depuis 1981 (tracteurs, automobiles, téléviseurs et autocars aujourd’hui disparus).

                      Cerise sur le gâteau :

                      Les diplomés grecs arrivent en 11e position des personnes les plus recherchées pour un emploi, derrière les Coréens, Japonais, Etasuniens, etc. donc avec un très grand prestige et devant bon nombre d’autres pays européens.

                      Mon cher Isga, maitenant que vous voilà informé, faites dorénavant passer ces données capitales. Merci de la part du peuple grec smiley


                    • Laulau Laulau 19 février 2015 10:48

                      @arax
                      Bravo. Isga a une vision de la Grèce façon « carte postale » et ça n’est pas étonnant. Sous son bonnet phrygien les quelques neurones qui lui restent semble connectées en direct sur BFM bizness.


                    • Alren Alren 18 février 2015 19:43

                      Si les prêts à la Grèce avaient été consentis à un taux de 1% valeur de l’inflation elle aurait actuellement tout remboursé, capital et intérêts.

                      Elle peut donc proclamer qu’elle ne remboursera pas les taux usuraires qui lui ont été imposés et qu’elle s’engage solennellement à rembourser les nouveaux prêts à faibles taux qui lui seront proposés par la Russie et la Chine. Laquelle exigera sans doute la poursuite de la nationalisation du port du Pirée.

                      La Grèce peut tirer d’immenses ressources du tourisme et de l’agriculture. Elle peut contrôler les énormes profits des armateurs soit par une taxe soit par une nationalisation.
                      Elle peut laisser installer sur son sol des usines à bas coût de main-d’œuvre à l’image des anciens pays de l’est.

                      • velosolex velosolex 18 février 2015 21:20

                        @Alren
                        Si les prêts à la Grèce avaient été consentis à un taux de 1% valeur de l’inflation elle aurait actuellement tout remboursé, capital et intérêts.....Très fantaisiste....


                        S’il est vrai qu’il y a eu une spéculation sur la dette, il faudrait être vraiment naîf pour vous rejoindre, dans ses spéculations totales, et ridicules. La dette de la grèce a déjà été appuré en 2012 par l’Europe à plus de 50 % sur ses créanciers privés...

                        Je ne parle pas des 100 milliards de subventions offerts gracieusement par l’europe, et du financement de monstruosités comme les jeux olympiques dont personne n’aura la cruauté de rappeler les chiffres de la gabegie, mais qui sont assez révélateurs d’une certaine idée de l’oncle europe.

                        Quand à cette économie prédatrice, n’oublions pas que c’est la grèce qui l’a fondé, après guerre, avec Onasis, qui a ruiné la marine marchande européenne en inventant les montages troubles, le dumping, en faisant naviguer des navires poubelles. Si vous voulez mettre des travailleurs à bas couts, sur le sol grec, il faudra faire mieux ou pire que le bengladesh. 

                        Bon courage dans ce bras de fer qui risque rapidement de devenir elastique

                      • arax arax 19 février 2015 10:13

                        spéciale dédicace @ Isga, Velosolex et tous ceux qui répandent des mensonges sur les Grecs, soit-disant incapables de ne rien produire d’autres que des olives et le de la feta :

                        Grèce : Production de véhicules « Pony »
                        Date : 26/09/2014
                        Source : ANA/BRUA
                        Contact : Bureau UBIFRANCE d’Athenes

                        Après l’accord de différents organismes certificateurs (ISO 9001:2008-ESYD-EBETAM), la société Namco Hellas envisage de reprendre la production du légendaire véhicule « Pony » des années 70 en Grèce (dérivé du FAF Citroën). Monsieur Tzanetos Kontogouris, propriétaire de Namco Hellas, a déclaré que le prix du véhicule produit resterait en deçà des 7000 EUR pour répondre aux attentes du consommateur grec. D’après l’agence de presse grecque, ANA, le Vietnam, le Mozambique, Madagascar et l’Egypte se seraient déjà portés acquéreur en passant des commandes. Si l’activité devait reprendre, c’est près de 410 emplois directs auxquels il conviendrait d’ajouter des emplois indirects qui verraient le jour.

                        La Pony modèle 1973 :
                        http://namco.gr/en/pony/pony-history

                        La nouvelle Pony 2015 ! :
                        http://namco.gr/en/pony/5th-generation

                        Merci, de la part du peuple grec, de faire partager cette info et de rétablir la vérité.



                        • velosolex velosolex 19 février 2015 13:59

                          @arax
                          Se projet fiscal, présenté par la ministre adjointe aux Finances Nadia Valavani, est notamment de gommer jusqu’à la moitié des impayés des particuliers et des entreprises qui accepteraient de verser immédiatement la somme d’au moins 200 euros. ( source la tribune)


                          Calculons : Si vous devez 500 euros d’impots à l’état, vous en versez 200, il vous restera donc 300 divisé par deux, donc 150 à payer : Pas scandaleux pour les plus pauvres, c’est vrai...Gain modeste de 150.

                          Par contre si vous en devez 50 000, vous en versez 200, il ne vous restera plus que 24 900 à payer, soit un gain de 24 490....

                          On le voit, Tsipras déregule un peu plus les riches, ça promet....

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Christophe Bugeau

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