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Accueil du site > Tribune Libre > La loi du marché n’est pas l’avenir

La loi du marché n’est pas l’avenir

La loi du marché est souvent considérée comme une loi naturelle. C’est bien entendu au nom de ce principe que s’impose l’organisation sociale du système marchand. Qui pourrait, en effet, aller à l’encontre de la « nature » ? L’acceptation de cette « vérité » proclamée clos tout débat… et pourtant !

Le « droit naturel » qui n’est pas celui de la Nature mais ce que nous pouvons dire sur elle.

J. Leclerc écrit dans sa « Leçon de droit naturel » : que le droit naturel consiste en « un ensemble de principe régissant les conditions de toute société parce que correspondant à la nature identique en tout homme ».

« A partir du XVII ième siècle Descartes et Grotius, définiront la « loi naturelle » comme une création arbitraire de Dieu, conduisant au constat que la loi dérivant des hommes ne peut donc être définitivement posée, alors que « le droit naturel » est un code écrit applicable à tous les hommes Sorte d’une manière universelle et identique, non pas un principe de raisons susceptible d’applications variables  ».

Si donc le droit tient une place de premier plan il devra composer avec les différentes pensées théosophiques et à l’historicité d’usages. « C’est la loi faite par les hommes comme expression du droit qui sera le produit d’une situation historique donné. Mais elle est également aussi le moyen d’un projet, d’une action qui peut anticiper le futur, le prendre pour règle pour changer la société, non seulement dans un projet idéologique, mais comme moyen « d’organicité  », de ce à quoi l’on veut s’arracher pour devenir autre chose ».

La dite loi du marché n’est donc qu’un moyen organicité elle n’en garde pas moins le caractère impératif de règle d’ordre public qui confère le pouvoir de domination.

Mais la loi est suffisamment d’un usage polyvalent et ambigu pour que l’on y requière sans cesse pour tous les litiges, si bien que de nos jours aucune loi ne semble plus taillée à la mesure des problèmes qu’elle veut résoudre, au point que certains y confèrent une valeur inaliénable qu’elle tiendrait de la nature comme pour les sanctifier…

Se référé à la nature rend immuable des règles déterministes de comportements indépendamment des êtres vivants qu’elle régit et organise. Tel n’est pas le cas de la loi du marché dont nous trouvons dans notre histoire humaine des relations commerciales bien différentes de celles d’aujourd’hui.

La loi naturelle qu’elle soit création arbitraire de dieu ou de l’ordre du monde, et ce que nous appelons un peu hâtivement « la loi de la jungle » dans toutes ses variations, mangé ou être mangé. Cette loi joue indépendamment de la conscience des êtres qui y sont soumis sans dérogation possible, c’est la programmation génétique.

La loi du marché, elle, est une construction structurelle pour répondre à l’organisation économique qui réorganise l’activité sociale et politique de population essentiellement sédentaire. Or l’on se réfère à la loi du marché comme un élément invariable et inaliénable fonctionnant sur le même modèle que la loi de la jungle, justifiant par là le comportement de prédation irréversible intra espèce, confondant la capacité d’association, comme activité culturelle civilisatrice, de la domination distordu du plus puissant.

La loi du marché n’est pas une loi naturelle, c’est une loi d’organicité qui s’adaptera aux situations que rencontrerons les humains.

Ce qui permet de l’affirmer c’est le caractère conscient du fonctionnement de la société humaine. En effet, l’organisation sociale n’est ni unique dans ses formes, ni constante dans le temps. L’Histoire humaine, contrairement au fonctionnement des collectivités animales, nous montre des formes d’organisations sociales différentes, fondées sur des valeurs morales variables,… et surtout toutes ces organisations sont soumises à l’intelligence politique de la collectivité : chaque individu, individuellement ou en groupe (conscience collective), peut remettre en question la structure et « en penser » une autre. L’Histoire est justement le processus de transformation permanent des relations sociales. C’est ce qui explique que l’espèce humaine a une Histoire… contrairement aux autres espèces animales qui elles n’en ont pas.

Tout cela pour dire que le fonctionnement social humain, s’il est d’essence naturelle, il dispose d’une capacité d’adaptation de l’activité humaine qui « fonde » une autre dimension, le social, le politique qui dépend, non plus d’une vision simpliste et déterministe de la nature et de ses lois, mais de l’intelligence, de la réflexion et de la conscience humaine capable de fonder des émotions morales, liberté égalité fraternité, qui l’emporte vers l’être que nous qualifions de civilisé, par rapport à notre activité prédatrice.

En ce sens, on peut dire que la loi du marché est culturelle, même si cette aptitude adaptative et évolutive, est d’essence naturelle. Si elle est culturelle elle peut donc être modifiée, contrairement à tout fondement déterministe que nous ne pouvons éviter comme la mort.

Vouloir imposer la vision irréductible de la loi du marché, revient à dénier à l’être humain, le droit et la faculté de penser et de changer son existence sociale… Ce qui, entre nous, est parfaitement contradictoire avec la notion de citoyenneté, même si cela est difficile et reste limité par le non conscient de notre libre arbitre.

Nous sommes sortis de l’activité de prédation en organisant les productions et les échanges pour nous soustraire à la loi de la jungle intra espèce. Certes ce n’est pas parfait, mais de là à y faire un retour fracassant en laissant croire que le marché organisera la concentration humaine et une ineptie que démontre empalement l’étude de Calhoun. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081

Dans cette étude la « loi naturelle » se trouve dans les compartiments 1 et 4, tandis que pour sortir du cloaque 2 et 3 il nous faut des lois d’organicités.

Ainsi une concentration humaine livrée à ses seuls désirs, comme la mythique loi du marché conduirait au cloaque.

La loi du marché que l’on nous a vendu, n’est que la énième représentation de la soumission des uns aux autres, dans laquelle l’on nous explique que cette « loi de la jungle » est inévitable, et que vouloir s’y soustraire en organisant une opposition, politique, syndicale, contestataire doit être réprimé car c’est du déviationnisme à une loi naturelle.

Dans les modèles déterministes animaliers il n’y a pas d’opposition autre que celle qui définit le meilleur géniteur et guide du groupe pour offrir la meilleure chance de survie.

Quand le système marchand à conduit Hitler au gouvernement, l’on ne peut pas dire que ce fut pour cela.

Humaniser la loi du marché, c’est le rêve de celles et ceux qui, sans toucher aux fondements de l’économie de marché, tout en en faisant le mode de fonctionnement des relations sociales, veulent en expurger les aspects les plus conflictuels et anti sociaux.

Toutes les expériences « socialistes », « social démocrates », « interventionnistes », « keynésiennes »,…

L’évolution du 20e siècle, dans le temps et l’espace (la mondialisation), du système marchand, aboutit systématiquement à la remise en question et à l’obsolescence de ces pratiques politiques. Tout ce que l’on nomme aujourd’hui les acquis sociaux sont systématiquement et radicalement remis en question non pas simplement par la volonté politique, quoiqu’elle joue chez certains, mais par la logique même du fonctionnement du système marchand. C’est ainsi que la sociale démocratie en respectant les lois du marché, fini par s’y soumettre.

La prétendue humanisation des lois du marché est donc un leurre qui a l’extraordinaire avantage, pour le système, de donner l’espoir sans pour cela toucher à l’essentiel de son fonctionnement (nous y avons cru durant trente ans). C’est également un extraordinaire instrument de démobilisation puisqu’il permet de dévier la colère en aiguillant la conscience sur de faux débats et de fausses solutions et des boucs émissaires. L’Histoire du 20e siècle n’est que l’illustration de cette impasse, des chimères et des faux espoirs qu’elle a engendré.

Les difficultés à venir né de l’épuisement de certaine ressources et la pollution, pose comme nécessité une réforme de la loi du marché, par les risque qu’en cours l’écosystème planétaire que l’instrumentalisation de l’être humain, a des fins qui lui sont nuisibles.

Critiquer cette loi pour la réformer n’est pas léser la loi naturelle, puisque c’est elle qui autorise cette faculté par notre programmation génétique.

Mais cela devient difficile, car comme nous le constatons, elle est confiscatoire du pouvoir des populations et vue la confiscation des grands moyens de communication de masse,

il devient nécessaire de mettre en place des relations sociales alternatives fondées sur des valeurs différentes que celles du rapport marchand. Relations qui permettent, à la fois, de rendre obsolètes aux yeux du plus grand nombre, le rapport marchand, mais permettront également d’assurer le relais vers une structure sociale nouvelle.

Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

La loi du marché n’est donc pas une fatalité comme l’on voudrait nous le faire croire. Pas plus que l’autre n’est un gibier et/ou un adversaire potentiel qui mettrait en péril notre existence. La véritable solidarité n’est pas possible dans le seul rapport marchand, elle se heurte à un principe de fonctionnement qui fait de l’homme un loup pour l’homme, le renvoyant vers ses atavismes animaliers naturel distordus qui l’écartent de l’être civilisé, et donc il doit en permanence assurer un contrôle interne.

Clairement la loi du marché ne saurait être un pas vers l’être civilisé, la civilisation ne se meure pas seulement à nos possessions, mais à la manière dont l’on organise notre sociabilité.

Il y a donc un paradoxe à écouter des hommes politiques en venter les vertus, et dénier les incivilités, les heurts, les « vices » qu’elle développe.

La société ne saurait être une jungle, il y va, pour le démontrer, de notre capacité à dépasser l’état dans lequel nous a mis le rapport marchand et de prouver ainsi qu’un autre monde est possible.


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36 réactions à cet article    


  • Iren-Nao 24 mai 2010 10:59


    C’est une bonne reflexion DD.

    On ne voit a aucun moment que le Naturel soit necessairement bon.
    Rien de plus naturel qu’un tsunami, ou un panier de champignons veneneux, ou une morsure de vipere.
    Etre naturel est surtout un argument de vente pour les cretins.
    La loi naturelle du Marche, ou loi de la jungle est un pur produit naturel, au meme titre que la verole et le cholera.
    C’est un peu comme bio, ca ne signifie pas necessairement bon.

    Allez salut je vais aller me faire une boisson pas naturelle, voire chimique

    Iren-Nao


    • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 21:05

      bonjour iren-nao

      je suis bien d’accord avec toi, en l’espèce la loi naturelle est d’une utilisation spécieuse pour justifier que certains imposent leur pouvoir aux autres, au delà de l’intérêt de chacun, l’on ne peut soutenir que la loi naturelle justifie l’exploitation de l’un par l’autre, comme nous l’avons connu et connaissons et soutenir que c’est de cette action qu’en sortira la prospérité de chacun.
      ignorant de l’objectivité des lois qui nous commandent c’est une arnaque de vouloir faire croire qu’il s’agirait seulement d’une loi naturelle qui serait bonne pour tous et que si d’aventure elle était mauvaise pour quelque uns il serait inacceptable de vouloir s’y soustraire.
      cordialement.


    • alcodu 24 mai 2010 10:59

      Bonjour ddacoudre,

      de nombreuses erreurs dans ce post. La loi du marché n’est pas une loi naturelle.
      Le Droit naturel (liberté, propriété, sécurité) aboutit à la loi du marché, c’est à dire aux libres échanges de gré à gré.

      Le Droit naturel se découvre. C’est l’ensemble des règles qui, appliquées au genre humain, compte tenu de sa nature aboutit au meilleur équilibre et à la satisfaction des besoins et des aspirations humaines.
      De même que l’on découvre les lois physiques, on doit aussi découvrir le Droit humain.

      Autrement dit les Lois décrétées d’autorité, même démocratiquement, ne sont pas nécessairement les meilleures. Pour que la société fonctionne correctement, il faut que la loi s’adapte au droit. Pas le contraire.

      Vous évoquez - on est un peu lassé par cette tarte à la crème dirigiste - la « loi de la jungle » pour décrire le marché . Or le marché est exactement le contraire de la loi de la jungle :

      Le marché libéral permet de faire tout ce qui ne nuit pas à la liberté d’autrui associé à la responsabilité de ses actes. les Libéraux privilégient toujours le consentement, l’accord contractuel de gré à gré et ils sont résolument opposés à l’emploi de la force. Le libéralisme concerne donc par essence des individus doués de raison et capables d’assumer une responsabilité.
      Or les animaux et les plantes de la jungle ne raisonnent pas et ne connaissent pas de limite autre que la satisfaction de leur besoins. Il n’y a ni droit, ni contrat, ni responsabilité dans la jungle. La comparaison entre le marché et la jungle est donc absurde.

      Il est en revanche un mouvement politique qui prône la suprématie de l’Ordre naturel sur l’ordre humain : c’est l’écologie qui a ses racines idéologiques dans l’extrême droite. Les écologistes admirent beaucoup la Loi de la jungle et les équilibres « naturels » qui en résultent.

      Vous commettez en plus des erreurs historiques grossières lorsque vous écrivez : « Quand le système marchand à conduit Hitler au gouvernement, ... » Ignorez vous que l’Allemagne pré-hitlérienne était de loin le pays le plus socialiste d’Europe ? D’ailleurs c’est en prônant le socialisme et en méprisant l’individu qu’Hitler a pris le pouvoir. Seul l’intérêt général importait et le régime prônait curieusement l’harmonie avec la nature....

      Non décidément, révisez votre histoire et essayez de voir le monde comme il est au lieu de vous inventer des moulins à vent.
      .
      gauche liberale


      • joelim joelim 24 mai 2010 12:43
        Le marché libéral permet de faire tout ce qui ne nuit pas à la liberté d’autrui associé à la responsabilité de ses actes. les Libéraux privilégient toujours le consentement, l’accord contractuel de gré à gré 

        Comme c’est mignon on dirait « La petite maison dans la prairie ».

        Adopter un ton lénifiant ne suffit pas pour rendre réel autant d’absurdités. Désolé c’est une loi naturelle. smiley 

      • Vipère Vipère 24 mai 2010 14:13

        A alcodu

        Une myopie sévère ne vous permet pas de voir la réalité, vous n’ en percevez que les contours flous. Pourtant unecorrection de cette pathologie , somme toute commune, vous permettrait instantanément de voir le monde tel qu’il est !!!

        Contrairement à vos déclarations imbéciles, la loi du marché agit contre les individus et l’intérêt général, tous les citoyens s’en sont rendus compte, excepté vous.

        Comme dit le proverbe, « il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut voir ».
         






      • alcodu 24 mai 2010 14:59

        Le marché c’est la loi pacifique du mieux offrant.
        L’étatisme c’est le règne violent du plus influent.

        tiens, ça rime...


      • finael finael 24 mai 2010 18:24

        La « loi du marché » n’a rien de « naturel », une loi naturelle c’est celle qui vous fait tomber quand vous trébuchez.

        La « loi du marché » est une abstraction humaine, un concept.

        C’est une loi imposée par des hommes à d’autres hommes, exactement comme la « loi du plus fort » dont elle n’est que l’une des multiples expressions.

        Les sociétés, et plus tard les états sont apparus pour contrecarrer ces loi non naturelles et leurs sillage de conflits (en 1914 la France était le premier importateur, et le premier exportateur de l’Allemagne, idem pour le Japon et les USA en 1941) sanglants. Je n’ai cité que les guerres, mais pas les révoltes, les révolutions, toutes choses sanglantes traces laissées par ce genre de « loi naturelle ».


      • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 22:11

        bonjour alcodu

        d’accord le droit naturel n’est que ce que nous sommes capable de comprendre, et ne constitue en rien un droit naturel objectif, puisque nous ne connaissons que celui de nos sens si nos sens varient le droit naturel varie il est donc « volitionnel » et s’il est « volitionnel » il ne peut être déterministe et fournir une règle immuable dans ce cas se référé à la loi du marché comme constante qui signifierait que l’on ne peut changer les formes qu’elle recouvre, serait une tromperie, ou ne voudrait plus rien dire si la loi du marché signifiait que c’est l’art des hommes d’organiser leurs relations commerciales librement. si à la notion de liberté nous ne lui donnons pas un contenu cela ne veut plus rien dire sauf ce que j’ai écrit un jour, est qui est important, c’est une appréciation subjective qui permet à tout un chacun de s’opposer à ce qu’il pense le contraindre.

        http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=27974

        Le libéralisme concerne donc par essence des individus doués de raison et capables d’assumer une responsabilité.

        pour reprendre ton affirmation, elle est d’une naïveté de la connaissance des réalités des fonctionnements des fonctions humaines. c’est l’espérance de l’homme bon, que je ne te conteste pas.
        mais notre l’histoire nous fait la démonstration que nous ne sommes ni possesseur de raison, ni de responsabilité, l’évoquer pour justifier les choix que nous effectuons est une chose, les définir comme réalité objective organique est fausse, il ne s’agit pas de nier qu’ils soient fondateurs de comportements, il s’agit de ne pas croire en l’illusion que la transcription de notre désir de contrôler les choses à l’orée de nos sens soit objectif. les bouddhistes ont compris cela depuis long temps. la conscience de nos actions et l’acceptation de leur conséquences est une chose, s’il nous était possible de modifier le monde du seul fait de notre raison et de notre responsabilité depuis des millénaires nous le saurions.

        si nous pouvions effectivement faire entrer un peu de raison dans l’application de nos modèles déterministes cela serait une bonne chose, mais il faut bien convenir que le gré a gré n’est pas raison, il n’y a jamais égalité entre ceux qui contracte car chacun dispose d’un bagage culturel inégal, et les valeurs de la désidérabilité en sont partie intégrantes, comme celles sociales qui commandent ce à quoi l’on consent volontairement ou contraint.

        concernant l’hitlérisme il n’y a pas effectivement un seul facteur qui a conduit à son développement, mais celui des rapports marchands en fut un( peut-être préfères-tu le terme économique).

        dans nos relations une étude fait comprendre que nous ne disposons pas de solutions définitives pour nous sortir du cloaque, en permanence il nous faut acquérir la liberté, de ce que l’on peut comprendre et apprendre des autres.
        ddd http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081
        cordialement.


      • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 23:14

        bonjour finael

        merci pour cette contribution sans équivoque.

        cordialement.


      • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 23:21

        re alcodu

        quand nous voyons les milliers de lois qui réglementent les comportements abusifs des échanges, quand nous voyons toutes les tromperies qui ont imposer la traçabilité des produits comment peut-on soutenir que le marché est pacifiant. ce fut le rêve des fondateurs de l’Europe. quand les USA s’installent en asie mineure au plus prêt des source pétrolière penses-tu que ce fut pacifiquement.

        cordialement.


      • pierrot123 24 mai 2010 20:43

        « ...se sont carrément approprié les rennes du pouvoir... »

        ....Tels des Pères-Noël ?


      • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 22:18

        bonjour musima

        notre place en ce monde demeure pour nous une inconnu, la peur de cette incertitude nous conduit a fonder des sociétés et d’organiser nos relations sociales dont le commerce fait partie intégrante.
        il me semble que le marchandisage de la société nous fait oublier que c’est une fonction sociale d’homme dit civilisé.

        cordialement.


      • robespierre55 robespierre55 24 mai 2010 12:02

        @ Gauche (!) libérale :

        "Il est en revanche un mouvement politique qui prône la suprématie de l’Ordre naturel sur l’ordre humain : c’est l’écologie qui a ses racines idéologiques dans l’extrême droite. « 

        Vous êtes définitivement disqualifié.

        Ce n’est pas un argument, ni même une argutie, c’est une harangue.
        Bien que je n’ai que peu de sympathie pour la »mouvance« écologiste qui est un fourre-tout commode pour des personnalités aussi discutables que D. Cohn-Bendit, votre sophisme a des relents de polémique de bas étage.

        Déjà, l’oxymore que constitue votre pseudo témoigne de processus de pensée quelque peu sommaires ou du foutage de gueule décomplexé, au choix. Mais alors, votre rapprochement _écologie = extrème droite_ relève de la pathologie mal assumée.

        Pour le reste votre discours est un copié-collé des pires banalités que l’on peut lire dans des publications de la droite molle comme »le Monde« , »Libération« ou Marianne », pour ne citer qu’eux.

        Cordialement,

        R55


        • alcodu 24 mai 2010 13:47

          Merci robespierre55 pour ces précisions édifiantes sur votre culture politique.

          L’écologie en tant qu’osmose avec la nature était directement inscrite dans le programme national socialiste. La gymnastique la vie saine, le retour aux source, la mystique de la terre sont des thèmes communs aux fascistes et aux écolos. Lisez un peu.

          La gauche libérale n’est pas un oxymore, c’est un pléonasme rendu malheureusement nécessaire par l’imposture socialiste. La gauche libérale a 150 ans d’histoire en France. Cultivez vous.


        • robespierre55 robespierre55 24 mai 2010 20:35

          @ aldocu,

          Merci de vos précieux conseils, je vais de ce pas apprendre à lire et ,dans quelques années, j’espère pouvoir user d’une rhétorique à la hauteur de la votre pour démontrer à quel point votre statut de visionnaire a pu être mal compris par certains de vos contemporains.


        • eric 24 mai 2010 13:45

          Le marché n’est pas une loi, c’est un modèle de description de la façon dont se produisent des échanges volontaires. Il vise à donner un instrument de compréhension de ce qui se passe pour éventuellement agir en fonction en vue d’une amélioration.
          Ex : Des personnes qui ont un niveau de qualification assez moyen, une compréhension du monde un peu limité, et qui émargent en générale dans les petis boulots offerts par la dépense publique directement ou indirectement pour leur éviter un désœuvrement complet, offrent une vision politique un peu fumeuse. Celle ci ne rencontre pas une réelle demande de la part des citoyens, toutes classes sociales confondues. ceux ci n’achètent pas, sous forme de vote ou de militantisme. On peut en conclure, suivant un modèle de marché, que leurs idées ne valent pas très chère. On peut aussi anticiper que leur analyse sera que le marché, le modèle abstrait, est « méchant » et qu’ils auront tendance à préférer un système ou on ne demande pas l’avis du consommateur ( pas de marché ou de démocratie, qui est un des mode de confrontation entre une offre et une demande).
          La théorie du marché montre également que si un produit n’est pas adapté à une demande, la société qui le produit fait faillite et les ressources qu’elle utilisait passent à un entreprise plus performante,permettant une certaine optimisation des ressources. cependant, l’Etat peut moduler ces mécanismes en aidant à la production de choses dont personnes ne veut ( par exemple, l’état à persisté longtemps à proposer des formations de typographes et à orienter des élèves vers cette fillière de façon volontariste, quand l’informatique avait condamné ce métier. Une boite privée n’aurait pas pu le faire aussi longtemps.
          Comme les producteurs de ces idées sont financés en dernière analyse essentiellement par l’État, ils peuvent tranquillement continuer à produire ces idées assez largement inutiles, sans être contraint de se mettre à l’écoute de la réalité ou du peuple.

          Tous cela n’est pas une loi, c’est un modèle descriptif qui est valable tant qu’il rend compte meiux qu’un autre d’une réalité.
          Ici, un autre modèle pourrait être : il existe une élité briallantissime, bonne et désintéressée qui comprend tout, face à une oligarchie stupide mais très efficace, circonvenant un peuple tellement abrutis qu’il ne comprend rien à rien. L’élite neparvient à rien palgré son intelligence, mais c’est la faute des autres.
          Ensuite, chacun est libre de déterminer quel modèle semble plus conforme à la réalité.


          • alcodu 24 mai 2010 14:51

            Bonne analyse.

            Je résumerais en ajoutant que le marché rémunère les individus en proportion des services qu’ils rendent aux autres (achat libre et consenti). Les notions de « mérite » et de « valeur travail » y sont secondaires.

            Cet altruisme du marché a toujours beaucoup dérangé l’ordre moral réactionnaire de gauche ou de droite qui lui préfère le « travail » ou le « mérite ».


          • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 22:37

            bonjour eric

            l’analyse des relations humaines ne sont pas un marché, que chacun puisse penser que de sa relation avec l’autre il va en retirer un revenu existentiel est une construction modélisante comme une autre. que de cet échange nous en ayons fait une raison essentielle d’existence ne lui confère aucune autre validité que celle du moment et de l’intérêt qu’en retirent leur acteurs.

            analyser ces comportements marchands d’échanges au delà de la seule fonction de prospérité pour en faire une motivation existentielle, nous conduit a tout vendre y compris nous même et revenir à une auto exploitation destructrice, car nous ne pouvons plus arrêter les modèles que nous avons théorisés et auxquels nous nous sommes soumis et qui dans le cadre de cette soumission trouvent leurs justifications, qui nous permet d’affirmer qu’il rend mieux compte de la réalité qu’un autre.

            chaque société à dit cela des modèles qui étaient leur leur.
            ceci dit ils constituent un repère indispensable qui permet d’apprécier son efficience, et quand comme le notre il contribue à la « destruction » du vivant par transformation et pollution l’on peut s’interroger sur sa validité à en justifier l’utilité par raison et responsabilité comme l’indiquait alcodu.

            cordialement.


          • zelectron zelectron 24 mai 2010 14:07

            Définition :
            Appât du gain (sans vergogne) + trouillomètre à zéro (y compris faire dans sa...) = loi du marché


            • zelectron zelectron 24 mai 2010 16:17

              je précise : il s’agit entr’autre de la bourse et de ceux qui y « jouent » : c’est ça le marché qui nous tue par dommages collatéraux insensés !


            • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 23:24

              bonjour zelectron

              merci de ton passage.

              cordialement.


            • zelectron zelectron 25 mai 2010 01:04

              Le meilleur pour la fin : la bourse nous tue surtout si l’on n’y joue pas (millions de chômeurs)
              remarque en passant : il y a les paradis artificiels et les marché artificiels, sur le moment c’est super mais c’est surtout au réveil qu’on a la gueule de bois puisqu’on est enfumé sans avoir touché quelques clopes que ce soit.


            • Le péripate Le péripate 24 mai 2010 14:32

              Les humains entretiennent entre eux certains types de relations. Ces relations dessinent des réseaux, réseaux qui ne sont pas permanents (ce ne sont pas des routes), mais qui existent en s’actualisant, en étant empruntés par des « véhicules ».

              Concernant les biens et les services, trois modes sont possibles : le don et contre-don, le vol et l’échange.
              Seul le troisième mode de circulation des biens et des services, basé sur l’échange, peut être qualifié de « marché ».
              Comme on le voit aisément, le marché n’est pas une chose, un objet que l’on pourrait situer sur une carte. C’est l’ensemble des relations basé sur l’échange.
              Pour qu’il y ai échange au sens d’échange volontaire et libre, il faut un certain nombre de règles. Ces règles peuvent être qualifiée de naturelles en tant qu’elles préexistent aux institutions : la liberté, la propriété et le principe de non agression (ou sécurité).
              Sans ces règles, il n’y a pas de marché possible, mais le règne du vol et de l’esclavage. L’option don/contre-don ressemble un peu au marché, sauf que l’échange n’y est pas volontaire, mais contraint.

              En clair les options autres que le marché sont Rome et l’esclavage ou la tribu Papou.

              Formidable.


              • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 22:54

                salut péripate

                l’organisation de l’économie de pillage fut une bonne chose, que l’échange commercial pour se partager dans le groupe les activités économiques substantives en est aussi une, que de cet usage soit né par la sédentarisation un modèle de production et d’échange qui se qualifie de marché ne me gêne pas, que nous ayons codifié ces échanges ne me gêne pas non plus ce qui me gêne c’est quand l’on considère que ceux qui s’opposent à ces règles, à ces modèles, ne sont plus considérés comme appartenant aux marchés.

                si tu me soutiens que dans le cadre du marché toutes les règles qui concourent à la définition de l’opposition ou du conflits qui fixe les valeurs de l’offre et de la demande sont la loi du marché je suis d’accord. si c’est pour me dire que seul les possédant doivent fixer les règles du marché, comme cela s’impose nous sommes alors face à un dogme, car il n’y a rien à redire que notre existence soit le fruit d’échange, mais cela n’est pas une loi en soi, qui plus est naturelle au sens organique alors qu’elle est une possibilité organique parmi d’autre que tu as souligné.

                enfin la référence à l’échange ne signifie pas que l’on soit d’accord sur les modèles les organisant.
                 cordialement.


              • PhilVite PhilVite 24 mai 2010 15:16

                Je suis tombé sur ce truc hier.
                (ddacoudre, je sais que c’est un peu à la marge de votre sujet, mais il y a quand même un lien.)
                Si vous avez 15 minutes devant vous pour écouter ça, je crois qu’elles ne seront pas perdues, même si la forme n’est pas terrible.
                Cliquez ICI


                • pierrot123 24 mai 2010 19:52

                  Tout est dit dans ce très bon lien, merci.
                  (même si, en effet, la forme pourrait être un peu travaillée).


                • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 23:03

                  bonjour philvite

                  merci pour ce lien

                  c’est regrettable que dans les débats ces personnes n’apparaissent jamais.

                  cordialement.


                • eric 24 mai 2010 15:28

                  A péripate, d’accord dans l’ensemble, mais je crois qu’un modèle de marché peut rendre compte de l’échange don contre don même si il n’en est pas le fin mot.


                  • moebius 24 mai 2010 22:56

                    la loi du marché ?... une loi naturelle si l’aut’ d’a coté vends ses bulbes de tulipe moins cher que moi les miennes sur ce marché du samedi de Boudoin les Veules, je vais avoir du mal a les vendre si je descend pas mes prix et si je les vends pas elles vont pourrir sur place parce si le marché est pas un droit naturelle, elle ,la pourriture, elle l’est et cette pourriture qui n’est pas noble gagnera mes bulbes de tulipe et fera en sorte qu’ils seront invendable parce que le marché des bulbes pourris n’a pas encore de réalité et si ce marché a une réalité non naturelle en quelque sorte il pourrie l’ensemble du marché


                    • ddacoudre ddacoudre 24 mai 2010 23:11

                      bonjour moébius

                      si tu descends tes prix, et que l’autre descend encore les siens irez vous jusqu’à la gratuité de vos bulbes pour être à égalité, ou préférerez vous les garder dans ces conditions pour les manger afin de ne pas mourir de faim.

                      es-tu prêt au nom de la loi du marché d’importer les conditions de travail et de vie des chinois et des hindous.

                      cordialement.


                    • Sia Ihyé 24 mai 2010 23:17

                      Le marché c’est l’esclavage. La mondialisation du marché c’est l’apothéose impérialiste de la théorie de l’esclavage. Cordialement.


                    • moebius 24 mai 2010 22:58

                      et en gros si vous décidez ne ne pas avoir froid vous n’en aurez pas moins froid ou alors c’est que vous étes complétement frappé du bulbe


                      • Sia Ihyé 24 mai 2010 23:01

                        L’avenir est collectif, social et solidaire. Ethique.


                      • ddacoudre ddacoudre 25 mai 2010 07:36

                        bonjour alchimie

                        c’est bien ce que j’en dis. je reproche à certains d’utiliser cette notion pour imposer une loi de la jungle, en se disant que la prédation l’autorise de manière inévitable et déterminé d’exploiter l’autre .

                        que dans nos relations nous retrouvions des transfigurations de nos atavismes génétiques, c’est certain, mais l’altruisme en fait également partie, et si nous le développons sous la forme de la solidarité, je ne vois pas pourquoi au nom d’une loi du marché, je devrais la supprimer au nom de cette loi par exemple, parce que la relation de celui ci avec d’autres états émergent fait ressortir au travers d’une comptabilité arbitrairement théorique et mathématique un coût supérieur à eux dans la comparaison.

                        cordialement.


                        • frédéric lyon 25 mai 2010 08:15

                          L’auteur ne sait pas de quoi il parle, comme certains commentateurs l’ont souligné fort justement. Ce qui ne l’empêche pas d’en parler abondamment. Bien au contraire !


                          La « loi du marché » ?

                          De quoi s’agit-il exactement ?

                          S’agit-il de la relation que deux hommes de Cro Magnon ont inventé lorsqu’ils ont pensé à échanger paisiblement un steack de mammouth contre une peau de léopard, au lieu de se foutre sur la gueule ?

                          Dans ce cas, il est inutile de vouloir revenir dessus. Cette « loi du marché » c’est la coopération volontaire, c’est le contraire de la « loi de la jungle ».

                          Il a quelque chose de surréaliste dans ces tentatives de réhabilitation du corporatisme mussolinien ou du stalinisme collectiviste, les deux faces de la même médaille, soixante dix ans après la chute du fascisme, vingt ans après la chute du mur de Berlin et après la conversion au libéralisme économique des enfants de Den Xiao Ping ! 



                          • ddacoudre ddacoudre 25 mai 2010 21:43

                            bonjour frédéric

                            en voilà une bonne, il va falloir que je me recycle sérieusement, j’ignorais effectivement que l’homme de cro magnon avait inventé le troc, et le troc n’est pas la loi du marché. enfin la boétie n’avait pas du bien analyser les comportements humains en écrivant son discours sur la servitude volontaire, heureusement que tu nous apprends que c’est devenu la coopération volontaire, mais il est vrai que le Sarkozysme se caractérise par le dévoiement des concepts et du sens des mots .

                            cordialement.

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