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Accueil du site > Tribune Libre > La Minarchie

La Minarchie

Le denier rave aux USA, c’est la minarchie. Moins de gouvernement. Evidemment on est cartésien, on est jacobin et on ne nous la fait pas... mais comme ces p. d’amerloques les gagnent toutes et qu’on le perd, il faudrait peut être écouter... Je ne voudrais pas un souper fin avec Sarah Palln. Mais comme dit la Genèse, « Il y eut un soir et il y eut un matin ». Imaginons un instant que le monde a tourné....

 Tout le monde veut une société de justice, tant rétributive que distributive, qui donne donc à chacun selon ses efforts, mais aussi selon ses besoins. Bien peu de gens soutiennent un totale anarchie permanente ; il faut donc bien une structure d’ordre qu’on peut appeler l’État. Si cet État, toutefois, n’est plus l’expression démocratique de la collectivité, mais devient, par le contrôle de l’opinion et la corruption, le bras armé des Banquiers, il est l’ennemi. L’ennemi de tous sauf, bien sûr, des banquiers et de leurs suppôts qui profitent de cette gouvernance oligarchique.

C’est en manipulant le sens des mots, que les Banquiers sèment la zizanie entre ceux qui voient prioritairement les faces « liberté » et « initiative » d’une société progressiste et ceux qui en mettent en avant les aspects « solidarité » et « protection ». Une Nouvelle Société doit offrir TOUS ces avantages : il sont complémentaires. Je pense parfois que nous avons plus besoin d’un lexique que d‘un manifeste. Aujourd’hui je ne veux parler que de l’usage du mot « Capitalisme ». Le mot qui crée des dissensions

Il y a une grande ironie à entendre les thuriféraires du système économique actuel faire simultanément l’apologie du capitalisme et de la libre entreprise, car si le néo-libéralisme a réussi à en faire les deux piliers complémentaires de notre structure économique, la réalité est que ce sont plutôt les deux pôles entre lesquels celle-ci oscille. Dire que les deux sont nécessaires est une évidence et décrit la tension dynamique qui prévaut dans la société aussi bien que la dichotomie gauche-droite qu’on utilise plus souvent. Avec le même défaut, pourtant, de transformer parfois en alliés circonstanciels des concepts qui s’opposent, créant des dissonances cognitives comme la « dictature du prolétariat », des « autocrates de gauche » … ou la discipline musclée de certains mouvements de droite pour la défense de la liberté !

Une société peut être à la fois capitaliste et entrepreneuriale – la plupart des régimes actuels en sont des exemples – mais il faut comprendre qu’elle se déplace alors sur un axe et qu’un pas dans une direction éloigne toujours de l’autre. Avec l’avènement d’une structure d’économie tertiaire, nécessairement plus entrepreneuriale, on va voir apparaître dans toutes son évidence la contradiction et l’antagonisme entre l’entrepreneuriat et le capitalisme… au détriment de ce dernier. Ce n’est pas une quelconque révolte de la classe ouvrière qui va faire reculer le capitalisme et le remettre à sa juste place, mais l’entrepreneuriat.

Hérésie contre le dogme marxiste ? Pour ramener la réalité dans le giron orthodoxe, il suffit d’accepter d’abord que l’entrepreneuriat est bien une forme de travail, puis de constater, que tout travail n’est plus qu’une prise de décision et donc une forme d’entrepreneuriat. L’entrepreneur n’est plus le « laquais du capitalisme » du florilège communiste, mais l’allié naturel des autres travailleurs. Il EST le travailleur. Le rapport de forces entre capitalistes et travailleurs-entrepreneurs s’est transformé. Pourquoi ? Parce que, dans un monde plus complexe, on a besoin de compétences dont chacune devient indispensable.

À l’origine, le capitalisme a manipulé l’entrepreneuriat. Le propriétaire terrien, avec ses sbires bien armés, allait se cueillir dans une razzia un « entrepreneur » qui lui ferait fonctionner une exploitation agricole. S’appuyant sur les mêmes arguments, il passait périodiquement quérir la plus grande partie des produits, ne laissant à l’ « entrepreneur » qu’un profit dérisoire. L’entrepreneur était l’un des exploités et, s’il l’était moins que les autres esclaves, c’est qu’on avait jugé que la liberté, en le motivant, en faisait un outil plus productif et qu’il était plus rentable de le rémunérer avec une part des résultats. Maintenant, complémentarité oblige et la structure de production se morcelle. L’initiative et la motivation jouent un tel rôle, que tous les travailleurs deviennent peu à peu des entrepreneurs. Les effectifs de l’entrepreneuriat augmentent… et aussi son importance relative.

Le rapport de force de l’entrepreneuriat au capital dépend de la vélocité du changement, car il incarne le rapport du passé au présent. Lorsque les facteurs de production sont assemblés, le capital – incluant la matière première qui, au départ, est le « capital » par excellence – représente le passé. C’est l’apport au projet de ce qui existe déjà – la richesse – par opposition au travail, qui est ce qu’il faut y ajouter. Le capital au départ est d’autant plus important qu’il est rare, alors que le travail est surabondant et ne vaut pas grand-chose. Mais avec l’abondance et le progrès, c’est une autre histoire…

Non seulement la richesse augmente objectivement, mais subjectivement les besoins tendent à être sur-satisfaits, ce qui diminue l’importance relative de la richesse. Pire, le progrès a pour effet d’accélérer la désuétude du seul capital qui soit vraiment actif, le capital dit « fixe », sous sa forme d ‘outil de production de biens et donc de richesse réelle. L’apport du passé s’effiloche donc de plus en plus vite ; c’est ce que l’on fait dans l’instant présent qui est important : le travail. Le travail, qui devient la ressource rare, chaque travailleur-entrepreneur devenant plus important avec la complexité qui augmente. Le rapport des forces entre entrepreneurs et capitalistes est donc transformé.

Attention ! Le capital ne disparaît pas ! Ce que l’on fait dans l’instant présent devient immédiatement, dès l’instant suivant, une partie du « passé »… Le passé se nourrit du présent et ce que l’on produit devient capital. On peut dire, à juste titre, que le pouvoir est toujours entre les mains de celui qui dans l’instant présent POSSÈDE ce capital, mais ce capital est évanescent et de plus en plus éphémère. Le pouvoir du capitaliste face à l’entrepreneur diminue, à mesure que décroît l’espérance de vie de son capital. L’intérêt est là pour donner une permanence accrue au capital, en s’assurant qu’il ne s’évanouira, pas trop vite…

Le risque est grand, toutefois, qu’avec l’intérêt on créée discrétionnairement une pseudo richesse, purement monétaire, qui ne pourra convaincre qu’en grossissant les chiffres et ne convaincra donc que les naïfs. Quand la richesse devient ainsi virtuelle, quiconque en a besoin peut s’en créer lui-même, avec la complicité de l’État-banquier, distribuant des images en papier ; il s’est créé 20 000 banques en Russie après l’effondrement de l’URSS…

On maintient ainsi le capitalisme comme symbole d’une autorité, mais en le vidant de tout pouvoir réel. On parvient à le maintenir dans le miroir monétaire, mais le capital réel ne se dissipe pas moins, à mesure que le passé perd de son importance relative face aux nouveaux apports du travail-entrepreneuriat.

C’est le momentum même du changement qui détermine le rapport de force entre le travail et le capital, entre ce qui se crée maintenant et ce qui a été. Plus l’on décide d’évoluer rapidement, plus le travail-entrepreneuriat gagne en importance par rapport à ce qui a déjà été accumulé. Plus le rapport de l’importance relative de la compétence au capital change en faveur de l’entrepreneur, plus le pouvoir du capitaliste devient précaire, ce qui entraîne un changement de la hiérarchie sociale.

Quand son pouvoir fassèye, le capitalisme entre dans sa phase moribonde terminale et devient corporatisme. On a le corporatisme quand ceux qui ont le pouvoir politique cessent de se vendre à ceux qui ont l’argent et comprennent que, dans un univers de richesse symbolique virtuelle, celui qui a le pouvoir politique CRÉE l’argent et n’en est plus le serviteur, mais le maitre. L’argent demeure le grand outil de gouvernance, par la corruption, mais dès que la création d’argent est discrétionnaire pour celui qui a le pouvoir politique, c’est ce seul pouvoir qui importe.. et il repose sur la force.

La Chine est déjà corporatiste. La crise financière actuelle – qui est à ruiner tous ceux qui prétendaient avoir le pouvoir par la seule richesse au profit de ceux dont la richesse leur est consentie par l’État – transformera les USA, puis le reste du monde dit démocratique en États corporatistes. Nous y sommes presque. Dans ce contexte, parler de la Gauche contre la Droite, est une comparaison trompeuse… et un piège. L’État demeure nécessaire, mais doit être rendu minimal, car il ne représente PAS la collectivité.

Cette riposte au capitalisme corporatiste ne doit pas, toutefois, réduire la volonté ni la capacité de la collectivité de vivre la solidarité. C’est ça le défi à relever. Une Nouvelle Société, c’est un socle solide, consensuellement défini, de richesse et de services collectifs essentiels, sur lequel se bâtit une société d’individus libres. C’est ainsi que je comprends la Gauche. C’est ainsi, aussi, que je veux comprendre la Minarchie.

Pierre JC Allard


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20 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 12 février 2010 10:40

    Bonjour Pierre JC Allart, votre étude mérite une lecture attentive. Néanmoins elle m’inspire déjà une ou deux réflexions que je voudrais vous livrer sans attendre.

    Cette étude sous entend que tous les hommes soient mus par les mêmes mécanismes. C’est une faute récurrente de ce genre de réflexion. Cette idée que tous les travailleurs seraient des entrepreneurs - vous pensez pêut-être dans le dire au statut d’auto entrepreneur -, est une belle idée, mais affreusement réductrice.

    Vous écrivez : «  Tout le monde veut une société de justice, tant rétributive que distributive, qui donne donc à chacun selon ses efforts, mais aussi selon ses besoins. »

    Puisque ce qui différencie les hommes relève à la fois du qualitatif et du quantitatif, il n’est pas possible de trouver un consensus, le partage est trop complêxe et personne ne peut le maîtriser. C’est pourquoi nous n’avons ni une organisation qui donne à chacun selon ses besoins, ni selon ses efforts : mais une non organisation qui donne à chacun selon ses capacités de nuisance.



    • zelectron zelectron 12 février 2010 12:08

      @l’auteur
      Texte intéressant en ce qu’il constitue bien sûr une base de réflexion parmi tant d’autres mais aussi qu’il ouvre tout de même un nombre assez vaste de pistes.
      Soit, mais quid de l’application de toute forme de gouvernement issue plus ou moins d’une référence pseudo-idéologique ?
      2 éléments de réflexion :
      - un arbitrage (antinomique de l’interventionisme) de valeur, avec les spécialistes idoines, connaissant toutes les ficelles du jeu, aidés par une police et une justice permettant une application moins laxiste du siflage d’un hors-jeu ou d’un touché de la main ou encore un coup-franc...
      - un vrai courage du législateur pour toucher aux grands sujets des impôts, des retraites, de la santé de l’éducation etc..etc..
      car enfin « la règle du jeu » en occident est stupéfiante à la fois d’analogies et de différences contradictoires et/ou similitudes embrouillées par des textes quasi-antinomiques les un par rapport aux autres y compris dans un même pays (et vous le savez cher auteur comme personne !)
      Exemple entre tous, c’est ainsi que personne n’a sifflé les fautes commises sur le plan financier, sauf Madoff. Comment peut-on maintenir le haut niveau de civilisation si personne ne bouge quand de pareils forfaits sont commis ? ce sont peut-être 1000 ou 2000 procès qui auraient dus être intentés et des centaines de voyous mis en prison (uniquement pour la dernière décennie)
      Ce sont les patrons de Kerviel qui rient à gorge déployée aujourd’hui en se disant que le gouvernement est bien c... !


      • Gasty Gasty 12 février 2010 17:56

        Une lecture nécessaire pour ne pas dire obligatoire.

        Merci JC Allard


        • oeil-de-lynx oeil-de-lynx 12 février 2010 17:58

          Une désaffection de la gauche pour l’interventionisme de l’État créerait une situation politique bien confuse et on ne voit pas qui remplirait le vacuum. Difficile d’imaginer une Sara Palin française.


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2010 18:25

            @ JL :


             « Cette idée que tous les travailleurs seraient des entrepreneurs ... »

            Je me suis sans doute mal exprimé ; je le vois par l’autre bout de la lorgnette. C’est le système économique que ne considère plus comme apport valable un travail qui n’est pas une prise de décision. Ce qu’en pense le travailleur serait sans pertinence... si le résultat n’était pas de redonner au travailleur comme individu une importance qu’il n’avait plus depuis la révolution industrielle. Les conséquences vont apparaitre peu à peu.

            « il n’est pas possible de trouver un consensus, le partage est trop complêxe et personne ne peut le maîtriser. C’est pourquoi nous n’avons ni une organisation qui donne à chacun selon ses besoins, ni selon ses efforts : mais une non organisation qui donne à chacun selon ses capacités de nuisance. »

            C’est la conséquence la plus immédiate. La minarchie, c’est bien des gens qui entrent dans leur quant-à- soi, mais c’est aussi beaucoup de travailleurs qui peuvent maintenant « faire la grève tout seul », si on peut dire et mettre une compagnie à genoux... Mettre la société à genoux.

            On pourrait en parler longtemps...

            PJCA



            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2010 18:46

              @ Zelectron


              « Un arbitrage (antinomique de l’interventionisme) de valeur..etc. »  La Russie du début des années « 90. On ne signe plus de contrats. Les tricheurs sont abattus. Les anciens du KGB deviennent des justiciers. Les »bons« . On laisse mijoter... et Poutine est au pouvoir... au grand plaisir de la population

               »Un vrai courage du législateur..."  Ce qui passe par un vrai pouvoir du legislateur. Pensez Bonaparte. J’ai dit que la démocratie prendrait des vacances....

              Possible qu’il y ait des reglements de comptes, mais le plus probable est que la population s’en désintéresse complètement

              PJCA

              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2010 18:59

                @ Gatsy :


                 Je serai heureux d’avoir vos commentaires.

                @OdeL

                Palin, non. Poujade, oui. J’ai hâte de voir les régionales....


                PJCA

                • Clojea CLOJEA 12 février 2010 19:17

                  Le sens même du mot politique est corrompu. Politique, relatif à la cité, veut dire le bien du peuple par une administration correcte d’un Etat. Je résume, mais c’est à peu près ça. Depuis 30 ans, la France est gouverné en fait par un seul parti, l’UMPS. Le clivage droite/gauche est fait pour endormir tout le monde, et ça marche d’ailleurs. En fait, il n’y a aucune différence entre les deux, puisque, et là je vous rejoins, la finance est le bras armé d’un Etat, quel qui soit malheureusement. Gauche caviar, droite capitaliste, même combat. On le voit au niveau d’un Etat, mais c’est tout aussi présent en province. Même un Maire ou un Conseiller Général ou autre, veut surtout du pouvoir et plus de puissance, et souvent plus de finance. Je ne dis pas ici qu’il n’y a aucun Maire ou conseiller honnête, mais trop souvent c’est la finance qui prime, et tout le monde est plus ou moins obligé d’obtempérer.


                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2010 19:57

                    @ Clojea :


                     Il est de la nature humaine de vouloir plus de pouvoir et plus de richesse. Le but de la politique, qui est l’art des alliances, est de mettre en place une structure qui va tenir en bride ces tendances, Quand on constate que la structure de gouvernance ne le fait plus, il faut changer la structure de gouvernance... car on ne changera certainement pas la nature humaine. Nous en sommes à ce point où il faut repenser nos institutions. La république s’est dissoute dans la corruption.


                    PJCA

                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2010 20:07

                      @ Chantecler :


                      Tous les pouvoirs en place constituent un seul front uni et solide contre le changement. La mouvance minarchiste aux USA - dont la mouvement connu sous le nom Tea Party, par allusion à un événement de la révolution américaine est la branche la plus active - est une prise de conscience de cette réalité, mais elle ne semble pas, du moins pour l’instant, avoir de solution concrète réaliste à proposer. Quelque chose va apparaitre. Là ... ou ici.

                      PJCA

                      • Le péripate Le péripate 12 février 2010 20:51

                        J’avoue que je n’ai pas compris grand-chose. Il est vrai que pour moi le mot capital ne représente rien de plus que le filet du pêcheur ou la pelle du terrassier. Alors, capitalisme, c’est le monde des queues de pelle ?
                        Encore plus surpris par l’emploi du mot mot « minarchie ». Sans aucune référence aux auteurs minarchistes, tel que Hayek, c’est une véritable tentative de vol de concept, sans aucun rapport avec la pensée libérale, autre terme volé.

                        Oui, c’est un vol.


                        • gimo 13 février 2010 00:36

                           LE jour ou l’ouvrier n’existera plus 

                           alors les rappoerts de forces changeront

                          mon g père disait déjà maudi soit le sort d’être ouvrier
                          lui il n’a jamais été ouvrier 

                           a  mediter
                           le mot clés

                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 février 2010 01:32

                            @ Peripate :


                            Vous avez bien raison de rappeler que le « capital » est bien d’abord ce qu’on appelle aujourd’hui le « capital fixe ». i.e. le filet du pêcheur, etc. Mais, comme la maçonnerie, le capital « opératif » est devenu devenu « spéculatif ». Il a pris une majuscule... et une autre vie. 

                            Mon argument, c’est que ce Capital, né de l’entrepreneuriat, en est aujourd’hui distinct et lui est même opposé ! Voyez comment la valeur des actions en Bourse varie en sens contraire de celle des titres qui portent uniquement intérêt.  Cette opposition est a trouver sa forme politique, réduisant à néant aux USA le concept de « droite ». 

                            Ce ne sont pas des « capitalistes », mais des « libertaires » qui viennent de battre Obama au Massachussets, mettant en péril la réforme de la santé. Or ces libertaires en veulent aux banquiers encore bien plus qu’à la gauche.... 

                            Des gens qui crevent de faim et qui se battent CONTRE la redistribution de la richesse, ça devient un mouvement à suivre...

                            Hayek ? Oui, Mises, Freidmann, toute l’École de Vienne, aussi, mais, comme vous le dites vous-même, le choc entre Capitalisme et Entrepreneuriat est un détournement de la pensée libérale. Palin ne trouverait peut-être pas l’Autriche sur une carte du monde et ceux qui ont voté le renflouement des banques sont bien loin d’Adam Smith !

                            La minarchie aux USA, aujourd’hui, est un mouvement insurrectionnel. Il peut devenir révolutionnaire.

                            PJCA



                            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 février 2010 01:45

                              @ Gimo :


                               L’ouvrier n’existe (presque) plus.... et les rapport de force, justement, ont bien changé. On est à redéfinir les clivages politiques pour tenir compte de cette nouvelle situation.



                              PJCA

                              • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2010 08:41

                                Bonjour Pierre,
                                 Une question de base serait, qu’est-ce que le travail ?
                                 Car il y a travail et travail.
                                 J’aurai bientôt un billet sur le sujet, mais il y a le travail de production et le travail de vente de cette production.
                                 Réfléchissez qui touche le plus les premiers ou les seconds ?
                                 Ce n’est pas une scission entre ouvrier et employer, c’est sur le plan de savoir qui fait avancer le schmilblick de l’autre.
                                 Maintenant rien n’empêche de se trouver sur les deux tableaux : au four et au moulin.
                                  smiley


                                • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2010 13:21

                                  J’ai été surpris par votre article, surtout son titre, car dans le sens commun (au sens libéral), la minarchie est l’état dans sa plus simple expression, où seul lui restent les prérogatives dul« monopole de la violence légitime ». A considérer donc que l’emploi d’armée privée ou de police privée outrepasse la minarchie.
                                  Chez les libéraux, la minarchie est surtout le prélude à l’anarcho-capitalisme, à savoir un système capitalistique sans état, où tout est privé : justice, armée, école, santé, air, eau, océan, etc.
                                  Bref, il n’y a plus ni monarque, ni président, ni gouvernement, ni aucun espace ou service public.


                                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2010 16:00

                                    Tzecoatl,
                                     Merci pour votre intervention. J’ai été dans le même questionnement.


                                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 février 2010 16:48

                                    @ Enfoiré


                                    Je parle beaucoup et souvent du travail car c’est dans ce secteur que j’ai passé beaucoup de ma vie active. Si je n’avais qu’une dfinition à en donner ce serait que c’est l’effort orient vers un résultat. D’ou ce que j’en dis ici, comme le facteur actif de la production, alors que la ressource/capital est le facteur passif. Quand vous mettez en parallèle « producteur » et « vendeur » vous êtes dans la dynamique du passage d’une économie industrielle au tertiaire.

                                    J’en parle en particulier dans cet article et celui-ci

                                    PJCA
                                     

                                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 février 2010 16:59

                                      @ Tzecoatl


                                       C’est pourquoi j’ouvre l’artice en disant clairement que la minarchie dont je parle, c’est bien la mouvance politique aux USA qui combat pour moins de gouvernement. J’en tire surtout ce qui apparait comme une scission politique, entre une droite « capitaliste » et une faction qu’on dit de droite, mais est en fait libertaire et qui pourrait être définie comme « entrepreneuriale ». Cette derniere voit l’État comme parfaitement intégré au grand capital pour donner une gouvernance corporatiste. Les événements semblent lui donner raison.

                                      PJCA

                                      • Gil Saint-Gall 8 mai 2014 00:28

                                        test de transmission

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