La scandaleuse et sournoise destruction du corps diplomatique français par M. Macron, syndic liquidateur de la France
« Ces hommes dont la pensée est en continuel tourment de la grandeur de la France »
Gabriel Hanotaux, à propos de la grande tradition diplomatique française[i]
La grandeur de la France...
Triste et pitoyable portrait du chef de l’Etat, président de la République, qui vient très discrètement d’enterrer presque cinq siècles d’Histoire de France en supprimant le Corps diplomatique français[ii].
Triste portrait d’un véritable traître à la Nation qui s’est bien gardé, lors du « débat » de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, d’évoquer cette forfaiture.
Quelle formidable occasion manquée dont Mme Le Pen aurait pu se saisir pour mettre au tapis son contradicteur au moment où celui-ci se gobergeait de la France des Lumières !
Et c’est donc ce personnage qui détruit l’un des piliers de la souveraineté nationale qui prétend encore solliciter un autre mandat ?
La place de cet individu qui manifestement n’a aucune idée de ce que furent aussi bien les qualités comme les talents de ses prédécesseurs[iii] est toute trouvée : en détention, après dégradation publique et retrait de tous les insignes honorifiques qui symbolisent l’Etat, la République et la France tant sur le plan national qu’international.
Nul doute qu’un homme tel que Talleyrand dont le portrait est ici mis en exergue de ce billet eût réagi de manière violente face à pareil comportement.
Un Macron destructeur, voilà ce que nous avons désormais et que nos concitoyens, compatriotes, ne découvriront que plus tard, à leurs dépens, une fois que celui qui prétend encore régenter l’avenir de la France aura achevé de la désarmer, la privant de sa voix dans le monde entier après l'avoir déjà privée de la visibilité et du rayonnement de son magnifique réseau diplomatique dans le monde.
Le processus de liquidation du pays , déjà entamé en profondeur depuis des années, (depuis Maurice Couve de Murville et Hubert Vedrine, nous n'avons plus rien vu de sérieux et de consistant), continue de manière sournoise et subreptice en une lignée d'acteurs malfaisants qui jouent contre les intérêts de la France.
Qui sait se souvient encore de la scandaleuse braderie au bénéfice du Qatar pour 30 millions de deniers/Euro effectuée en 2015 par M. Laurent Fabius (décision motivée par - je cite - une "gestion dynamique de son parc immobilier" par le ministère des Affaires étrangères) et par laquelle la France a littéralement bazardé le magnifique Palais Clam-Gallas qui abritait l'Institut de France à Vienne ?
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/colere-de-l-autriche-quand-la-france-vend-son-patrimoine-au-qatar_1710065.html et https://www.nouvelobs.com/monde/20151118.OBS9754/la-france-a-vendu-au-qatar-le-palais-clam-gallas-a-vienne.html
Poursuivons donc sur cette lancée en nous débarrassant de tous nos joyaux diplomatiques ! Il y a encore tant à faire, n'est-ce pas ? Et pourquoi pas, au hasard, pour combler les 600 milliards de dettes qui s'affichent au compteur, un peu de promotion immobilière avec La Villa Medicis, le Palais Santos, la Villa Aranzana, le Palais Thott etc. lhttps://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/09/16/01006-20060916ARTMAG90065-nos_tresors_du_bout_du_monde.php
Nous aurons eu littéralement affaire avec M. Macron à un véritable mercanti, syndic liquidateur de la France ; de son patrimoine, de sa mémoire et de son Histoire, tout simplement.
Voici l'essence que nous risquons de perdre définitivement.
« Activité inséparable des relations entre les puissances, métier codifié dans l'Italie de la Renaissance et à Venise en particulier, la diplomatie - comme l’écrit David Gosset en des propos magnifiques que nous reprenons ici[iv] - peut aussi s'élever au rang d'un art lorsqu'elle exprime une vision du monde.
Or, dans cette perspective, Charles-Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838) occupe une place unique, son savoir-faire de négociateur a non seulement marqué son temps, mais il laisse à la postérité une oeuvre diplomatique qui traverse les siècles comme une expression classique transcende les modes.
Talleyrand appartient à une époque où, agrandie par Voltaire, Mirabeau, Metternich ou bien Koutouzov, l'Europe était plus grande qu'elle-même. Il y eut aussi, bien entendu, Napoléon (1769-1821) dont Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe écrit : "Retomber de Bonaparte et de l'Empire à ce qui les a suivis, c'est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d'une montagne dans un gouffre." Si, au seuil du vingt-et-unième siècle la mondialisation ne semble plus enfanter de génies, elle n'en demeure pas moins prodigieuse : la scène où se déploie la puissance recouvre la planète, les acteurs, à côté des Etats, se sont multipliés. Les relations internationales, érigées en objet d'étude, sont devenues d'une complexité sans précédent. C'est dans ce contexte nouveau que la vision du "prince des négociateurs", sujet d'un colloque qui marqua à Paris le 250e anniversaire de sa naissance il y a tout juste dix ans, demeure, à bien des égards, une source d'inspiration.
Son inclination aux plaisirs terrestres alors que le Roi le nomma évêque d'Autun en 1788, des services rendus à trois régimes bien différents - le révolutionnaire, le bonapartiste, la monarchie libérale -, mais aussi sa relation ambiguë à Napoléon, font apparaître "le prince des négociateurs" comme un personnage hypocrite, d'une infinie duplicité et déloyal. Si Stefan Zweig reconnaît dans son Fouché que Talleyrand a bien plus d'importance que le Ministre de la Police de l'Empereur, il n'en évoque pas moins deux "joueurs typiques de la versatilité". Et, dans ses Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand eut ce mot devenu célèbre : "Quand M. de Talleyrand ne conspire pas, il trafique".
La réalité est plus nuancée. Pour maintenir des positions d'influence - rémunératrices, par ailleurs, mais sans être pour autant des sinécures - lors des bouleversements qui conduisirent la France de l'Ancien Régime à la Révolution, et de l'Empire à la Restauration, il fallut d'abord à Talleyrand une intelligence, une volonté et une maîtrise de soi hors du commun. La cupidité n'eût pas été un moteur assez puissant pour maintenir en mouvement celui que Jean Orieux appela le "sphinx incompris". Il lui fallait une solide vision pour traverser sans y sombrer les grandes mers tumultueuses de son temps.
Jusqu'au Traité de Presbourg en décembre 1805 au lendemain d'Austerlitz, Talleyrand laissa le génie militaire de Napoléon consolider la France post-révolutionnaire au cœur de l'Europe monarchique. Il eût aimé une paix raisonnable avec l'Autriche et la Russie : l'Aigle, qui voulait subjuguer l'Europe, voyait les choses autrement. Mais à la Conférence d'Erfurt en 1808, alors que Napoléon lui demande de faire alliance tactique avec Alexandre I, le Tsar de toutes les Russies, Talleyrand rapproche le souverain russe de François II d'Autriche. Dès lors, Talleyrand servira sa conception de l'Europe et non plus celle de l'Empereur. Talleyrand avait saisi que Napoléon rêvait d'imposer son ordre impérial de Paris à Moscou et de Londres à Rome. Il ne pouvait l'accepter, lui, pour qui l'équilibre était désirable par-dessus tout.
Talleyrand fut contre l'invasion de l'Espagne et ses souffrances inutiles peintes pour la mémoire de tout un peuple par Goya, contre une hostilité sans bornes à l'égard de la conservatrice monarchie autrichienne, contre l'invasion épouvantable de l'immense Russie décrite par Tolstoï dans Guerre et Paix - en une seule journée, dans l'horreur de Borodino, les Russes perdirent 42.000 hommes, les Français 58.000 ! C'est en ces termes que Talleyrand se livre dans ses Mémoires : "Pendant tout le temps que j'ai été en charge de la direction des affaires étrangères, j'ai servi Napoléon avec fidélité et avec zèle. Longtemps, il s'était prêté aux vues que je me faisais un devoir de lui présenter (...) Etablir pour la France des institutions monarchiques, qui garantiraient l'autorité du souverain, en la maintenant dans de justes limites ; ménager l'Europe pour faire pardonner à la France son bonheur et sa gloire." (Mémoires du prince de Talleyrand, troisième partie, 1791-1808)
Né au coeur du dix-huitième siècle, Talleyrand se fait une vision de l'Europe qui présuppose des pôles de puissance qui s'équilibrent. Il est, bien avant l'heure, homme de la multipolarité. Cette conception du continent détermine son rapport à la France et son attitude à l'égard de ceux qui la gouvernent. La France ne doit chercher qu'à rester elle-même, grande, certes, mais sans excès, clef du système européen autant que celui-ci en est la raison d'être. Les Nations, les systèmes politiques, les régimes ne sont là que pour composer un ensemble équilibré ; et, cette composition doit tempérer leurs volontés de puissance. Incarnant l'universalisme du siècle qui le vit naître, Talleyrand prend position sur les problèmes intérieurs en fonction de sa représentation de l'extérieur. Il se souvient du mot de Montesquieu - lorsque meurt l'auteur de L'Esprit des lois, Talleyrand a un an : "Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe et au genre humain, je la regarderais comme un crime."
En 1814, alors que la France est exsangue, celui que Guglielmo Ferrero appelait "le génie constructif" va, en s'appuyant sur les petits pays, retrouver l'élan nécessaire pour faire sortir du fameux Congrès de Vienne un nouvel ordre européen. Mais, c'est parce qu'ils savaient bien que Talleyrand avait en vue l'intérêt de l'Europe dans son ensemble, que les puissants coalisés laissèrent pleinement le génie diplomatique de Talleyrand réorganiser l'Europe dans un sens qui n'était pas au désavantage d'une France affaiblie par ses défaites militaires. La puissance montante au début du dix-neuvième siècle et qui, donc, menaçait le statu quo, à côté de la France napoléonienne, bien entendu, c'était la Russie. Mais, c'est par l'art diplomatique que Talleyrand entendait trouver une juste place à la nouvelle réalité russe. Alors qu'il était ambassadeur à Londres à la fin de sa vie il sut négocier la Quadruple Alliance (Espagne, Portugal, Angleterre, France) pour contrebalancer le bloc de la Sainte-Alliance (Prusse, Autriche, Russie).
Aujourd'hui, dans un esprit de diplomatie permanente, Talleyrand soutiendrait l'idée d'un équilibre global articulé autour d'une multipolarité concrète et organisée. Toute démesure unilatéraliste doit être déjouée, et cela même pour l'intérêt bien compris de l'entité qui la pratique. Il soutiendrait ceux pour qui l'hyperpuissance américaine doit avant tout savoir limiter l'usage de sa force gigantesque. Si Talleyrand a cessé de suivre la ligne de Napoléon, c'est qu'il pensait qu'il tombait dans l'excès et qu'il menait la France et l'Europe à la tragédie. Au vingt-et-unième siècle la puissance montante, ce n'est pas la Russie, mais c'est évidemment la Chine. Le Prince de Bénévent n'aurait sans doute pas versé dans la vaine agitation autour du thème de la "menace chinoise". L'agitation, par nature anti-diplomatique, ne peut être convenable dans les relations internationales, mais elle est un danger lorsqu'elle découle d'une idée fausse.
La "menace chinoise" rend d'autant plus hystériques ceux qui aimeraient manipuler la mondialisation à leur unique avantage. Talleyrand se serait posé la question de savoir comment intégrer la Chine dans le système global et aurait continûment collaboré avec ceux qui, dans le Pays du Milieu, souhaitent voir leur pays jouer le rôle qui lui est dû au sein d'un ensemble équilibré. Il ne s'agit pas de contenir par la ruse ou par la force une puissance montante comme la Chine, il faut avoir l'intelligence de lui trouver une place qui sera perçue par tous comme étant la plus juste possible. C'est aussi en relation avec la réemergence de la Chine, entre autres raisons, que celui qui sut maintenir la cohérence européenne au Congrès de Vienne aurait servi l'idée de l'intégration du vieux continent. Face à la renaissance chinoise et à l'hyperpuissance américaine seule une Europe unie (mais certainement pas celle de M. Macron) peut espérer peser sur le cours des affaires du monde.
Il n'aurait pas trouvé souhaitable de voir une Russie isolée de l'occident de l'Europe alors même que la prospérité du monde chinois l'attire. Ainsi, pour éviter les déséquilibres en Eurasie, sa diplomatie permanente aurait patiemment travaillé pour un rapprochement entre l'Union européenne et la Russie. Il ne se serait pas limité à concevoir un concert des grandes puissances (Union européenne, Russie, Chine, Inde, Japon, Etats-Unis) mais aurait autant que possible réservé une place aux moyennes et petites puissances dans un espace onusien toujours en action. Toutefois, sommes-nous bien sûrs d'être les uns à l'égard des autres dans des rapports qui furent ceux des Européens du temps de Talleyrand ? Rousseau écrit : "(...) l'Europe, une idéale collection de peuples qui n'ont de commun qu'un nom, mais une société réelle qui a sa religion, ses mœurs, ses coutumes et même ses lois, dont aucun des peuples qui la composent ne peut s'écarter sans causer aussitôt des troubles." (Extrait du Projet de paix perpétuelle de l'abbé de Saint-Pierre).
Peut-on en dire autant des articulations entre les grandes civilisations ? Forment-elles, pour reprendre la terminologie de Rousseau, "une société réelle" ? Si, aujourd'hui, l'Europe, les Etats-Unis, l'Inde, la Chine, le monde musulman ne constituent pas une société aux valeurs homogènes, d'où l'espace pour ceux qui développent (avec raison) la thèse du "clash des civilisations", le monde n'a pas pour destin d'être irrémédiablement divisé en contextes historico-philosophiques hostiles les uns aux autres. Afin de se dégager d'une juxtaposition de tensions, voire, potentiellement, d'une mosaïque de conflits, c'est le regard fixé sur l'humanité qu'il faut avancer. Or, lorsqu'ils sont grands, les diplomates puisent leur inspiration dans l'humanisme qui réconcilie. En l'absence de cet effort toujours à recommencer, les "meneurs" que la division enivre, instrumentaliseront les différences immédiates.
D'aucuns répètent que la politique étrangère d'un pays n'est que le reflet de ses conditions et de ses besoins internes.
L'œuvre de Talleyrand invite à adopter un autre point de vue. Le tableau général que l'on se fait de l'extérieur, ou du tout, peut commander notre idée de l'intérieur, ou de la partie. Dira-t-on que c'est ouvrir le champ à toutes les trahisons ? C'est peut-être, tout simplement, savoir se décentrer jusqu'à toucher concrètement l'universel. Homme du dix-huitième siècle européen, Talleyrand, à l'âge de la mondialisation et du cyberespace, n'a rien de suranné. Le modèle de diplomatie éclairée par le goût de l'équilibre dont il est la plus parfaite illustration, restera toujours une référence pour reconstruire ce que l'esprit d'aventure habité par la peur et obsédé par la puissance détruit. »
Quel merveilleux texte, n'est-ce pas ?
Et là, que voyons-nous en ce mois d’avril 2022 ? Après les guignolades et les visites entre un Biden sénile, un Poutine sûr de lui et une Union européenne qui ne pèse rien face à ces entités diplomatiques et militaires eurasiatiques ? Rien, sinon un triste individu qui ne comprend rien à rien, profondément inculte au point de vouloir tirer un trait sur l’essence de ce qui a fait durant presque cinq siècles ,malgré vicissitudes et succès, la ligne directrice et continue de la Grande Nation.
Sans doute l’intéressé ignore-t-il ou aura-t-il oublié les paroles saines et définitives de Clemenceau pour ce genre de cas et d’individu : « Pour les traîtres, douze balles dans la peau. Pour les demi-traîtres, six balles suffiront. »
Pour moi ce sera trente ans de prison, assortis de la privation définitive de tous droits civiques.
Je rétablirai le corps diplomatique français.
Note :
Dimanche 17 avril 2022, un décret publié au « Journal officiel » a entériné la suppression du corps diplomatique français, un système vieux de plusieurs siècles qui a donné des générations d’ambassadeurs à la France.
En prévoyant une « mise en extinction des corps des conseillers des Affaires étrangères et des ministres plénipotentiaires », le décret prévoit qu’à partir du 1er juillet 2022, les diplomates français seront intégrés à un « corps des administrateurs de l’Etat » où seront regroupés tous les cadres de la fonction publique formés anciennement par la défunte ENA.
Leur statut particulier, obtenu grâce au Concours d’Orient, très sélectif, n’existera donc plus. Tout au long de leur carrière, ils seront amenés à travailler et côtoyer des préfets, sous-préfets ou encore des inspecteurs généraux des Finances. 800 personnes sont concernées parmi ces hauts fonctionnaires : « des agents appartenant aux corps des administrateurs de l’Etat, des ministres plénipotentiaires, des conseillers des Affaires étrangères, des secrétaires des Affaires étrangères et des attachés des systèmes d’information et de communication du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ».
On rappellera qu’au mois de mai 2021 dans une tribune publiée dans « Le Monde », des diplomates s’insurgeaient contre ce bouleversement.
« Cette réforme de l’encadrement de l’Etat, écrivaient-ils alors, représente un danger pour nos institutions, en remettant en cause au passage les fondations posées par Théophile Delcassé ; elle favorisera en effet les nominations au choix, sapera la neutralité des agents dont les spécialités sont méprisées et les emplois transformés en autant de prébendes », et d’ajouter : « Qui voudrait d’un consul ou d’un ambassadeur étiqueté politiquement ? »
[i] Decaux. Jean Baillou (dir.). Les affaires étrangères et le corps diplomatique français. In : Politique étrangère, n°1 - 1985 - 50ᵉannée. pp. 267-269.www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1985_num_50_1_3456_t1_0267_0000_1
[ii] https://www.lepoint.fr/politique/la-suppression-du-corps-diplomatique-suscite-l-indignation-18-04-2022-2472542_20.php
[iii] Claude Julien, Les Affaires étrangères et le corps diplomatique français, tome I, 840 pages. 350 F ; tome II, 1 020 pages, 430 F. Editions du CNRS, Paris 1984.
[iv] David Gosset, Talleyrand, leçon de diplomatie, Huffington Post, 5 octobre 2016, https://www.huffingtonpost.fr/david-gosset/talleyrand-lecon-diplomatie_b_5612455.html
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