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Accueil du site > Tribune Libre > Le chômage aussi est soluble dans le sarkozysme...

Le chômage aussi est soluble dans le sarkozysme...

Donc la présidence Sarkozy sera une présidence absolue... « Il veut tout contrôler, tout diriger (...) Il veut tout dévorer, tout absorber, tout broyer, tout digérer » affirme François Hollande lors du meeting socialiste au Zénith de Paris ce mardi soir. Face à ce pouvoir vorace, pas de doute, le chômage va rapidement disparaître... Pourquoi ? Mais tout simplement parce que Sarko nous l’a promis... Le taux de chômage sera bientôt de 5 % et le temps de la France du plein emploi sera enfin là. D’ailleurs, ça commence déjà... Le chômage commence à être englouti...

Les médias nous le ressassent depuis hier soir : le taux de chômage, en baisse de 0,1 %, s’établit à 8,2 % à la fin du mois d’avril ; le nombre de chômeurs de catégorie 1 est désormais de 2 011 300. Le mois prochain, promis juré, on passe sous la barre symbolique des 2 millions. Et là, grosse opération de com à prévoir, le « travailler plus pour gagner plus » produit déjà ses effets... Le travail est revalorisé et le Sarko tout excité est au 20 heures de TF1 pour célébrer l’événement...

Et pendant ce temps là se tiennent des « Etats généraux des chiffres du chômage et de la précarité ». C’était ce mardi après-midi à Paris. C’était organisé par le collectif ACDC (Les autres chiffres du chômage), par des syndicats du ministère de l’Emploi, de l’Insee et de l’ANPE, et par des associations de chômeurs (AC !, MNCP). On y a entendu des propos qui ne s’inscrivent pas vraiment dans le sarkozysme ambiant. Florilège.

« Le taux de chômage est un indicateur de moins en moins pertinent pour juger de l’efficacité du marché de l’emploi en raison d’une porosité croissante entre le chômage et d’autres catégories comme les RMistes ou les personnes en invalidité » affirme, en substance, Raymond Torrès, économiste à l’OCDE. « Il faut arrêter de publier ces chiffres tous les mois et se concentrer sur les statistiques trimestrielles de l’enquête Emploi de l’Insee » surenchérit Esther Duflo, économiste au MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui enfonce le clou : « Les évolutions mensuelles n’ont pas grand-chose à nous dire sur l’efficacité des politiques publiques, mais dépendent surtout de variations saisonnières et d’évolutions macroéconomiques (...) L’attention portée à ce chiffre tous les mois conduit les hommes politiques à décider des actions qui vont avoir un effet immédiat, même s’ils savent que ce ne sont pas les bonnes politiques ».

La plupart des intervenants de ces « états généraux » ont contesté l’intérêt d’une publication des chiffres du chômage tous les mois et ils ont dénoncé les effets pervers d’un "bruit médiatique" mensuel qui ne dit rien, entre autres, de la précarisation de l’emploi ou de sa rémunération.


Ces contestataires ont proposé une alternative : il s’agit de faire de l’enquête Emploi de l’INSEE « le pivot de l’information statistique en matière de chômage ». Rappelons que les chiffres du chômage publiés mensuellement sont issus des demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE, tandis que l’enquête Emploi de l’Insee, réalisée chaque trimestre, repose sur des entretiens avec 75.000 Français sur la base de la définition du taux de chômage du BIT (Bureau international du Travail). Cette enquête emploi est « la seule source permettant de fournir simultanément les informations sur l’emploi et sa qualité qui sont indispensables pour interpréter les évolutions du chômage », affirme le communiqué de presse diffusé par ACDC.

Plusieurs intervenants ont proposé la création de nouveaux indicateurs visant à quantifier et à qualifier des phénomènes aussi divers que le déclassement, la précarité, la sous-rémunération ou même les conditions de travail. L’ensemble de ces données permettrait de mesurer l’emploi inadéquat. « Ces nouveaux indicateurs sont indispensables pour mettre fin aux politiques de l’emploi qui ont privilégié depuis trente ans les contrats aidés avec des bas salaires et des contrats flexibles » estime Thomas Coutrot, du collectif ACDC. Pour lui, « la réticence des cabinets ministériels à faire évoluer le calcul du chômage tient au fait que les ministres n’ont pas envie d’être jugés sur la hausse des indicateurs de précarité, quelques mois après avoir fait baisser ceux du chômage ». La réussite de la communication n’a vraiment pas de prix...

« Quels indicateurs pour quelles politiques publiques ? » interrogeait la dernière table ronde des états généraux... Là, le vrai problème c’est que Nicolas Sarkozy a déjà répondu à cette question. Il l’a son indicateur au service de sa politique. C’est même l’indicateur idéal... Il s’agit tout simplement de l’actuelle catégorie 1 des demandeurs d’emploi qui permet de rendre invisible le nombre de chômeurs. Un indicateur aisément malléable dont l’efficacité n’est plus à prouver. S’il n’existait pas déjà, Nicolas Sarkozy l’aurait sans doute inventé cet indicateur rêvé... Nul doute qu’en continuant à médiatiser des statistiques arrangées ne correspondant pas à la réalité, il sera aisé d’afficher bientôt 5 % de chômeurs et donc... le plein emploi !


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50 réactions à cet article    


  • Nicolas Nicolas 31 mai 2007 10:29

    « Donc la présidence Sarkozy sera une présidence absolue... « Il veut tout contrôler, tout diriger (...) Il veut tout dévorer, tout absorber, tout broyer, tout digérer » affirme François Hollande »

    Ah ? Parce que le bordel totale du PSF, c’est une stratégie de Hollande ?

    Sinon, je rappel que le chiffre du chomage n’est qu’une estimation. Le vrai chiffre n’est collecté qu’une fois par ans. En plus, on applique des taux de variations mensuels. Sans compter qu’est annonce uniquement la catégorie 1, et pas les autres.

    Bref, c’est un indicateur, mais 0,1 de plus ou de moins, franchement...

    De toute façon, le chomage sera vaincu lorsqu’on verra sur les vitrines d’un magazin sur deux des annonces pour y travailler.


    • jlouis jlouis 31 mai 2007 12:10

      Est ce qu’un internaute peut resoudre mon interrogation ?

      Pourquoi un chomeur, meme de longue duree est il raye des liste de l’ANPE au bout d’un certain temps ? En admettant bien sur qu’il soit toujours entrain de chercher du travail ?

      On le sort parce qu’il est considere comme imcapable et que s’il n’a pas trouvé de boulot pendant 2 ans, c’est qu’il est juste bon au RMI ? C’est un peu dur quand meme...

      On le sort parce qu’il refuse tout ce qu’on lui propose ? Sur ce point, je suis d’accord. Mais quelqu’un qui refuse tous les jobs qu’on lui propose, merite t’il alors un RMI ?

      Merci pour vos reponses.


    • Brynner 31 mai 2007 17:01

      Bah excuse moi en 17 ans l’anpe ta proposé que 7 emplois...et toi tu en as trouvé combien que je me marre...


    • iliaval iliaval 31 mai 2007 20:56

      « Mais quelqu’un qui refuse tous les jobs qu’on lui propose, merite t’il alors un RMI ? »

      Ca dépend de ce qu’on lui propose... Bien souvent, ça lui coûte plus cher d’aller travailler que de rester au chômage. Quand on travaille, on n’a plus d’aide et il faut (je suis conseillère en insertion dans un département du sud-ouest, où il y a très peu de transports en commun ; mais ce n’est pas un cas isolé en France) : acheter, quelquefois, une voiture ; en tout cas, il faut mettre de l’essence dedans, payer pour son repas de midi, faire garder ses enfants, etc. Bref, au bout du compte, il est souvent plus « rentable » de toucher son allocation que d’aller bosser en contrat aidé (les contrats que l’on propose aux chômeurs longue durée et aux minima sociaux). Il ne faut pas s’étonner que ces personnes refusent, ce que je leur conseille vivement de faire. Il y a des limites à l’exploitation !


    • iliaval iliaval 31 mai 2007 21:05

      Ce qui serait bien surtout, ce serait d’oublier les chômeurs et les Rmistes (et tous les autres) et de leur foutre la paix 5 minutes ! Oublions aussi, par la même occasion, la valeur travail qui nous prend la tête depuis des décennies. On n’encore entendu parler que de ça pendant la dernière campagne électorale. Comme disait Jacques PREVERT : « Pourquoi devrais-je perdre ma vie à la gagner ? » Pourquoi ne pas tout simplement penser le travail autrement ? Peut-être que le travail salarié n’est plus la solution pour notre société... Le travail salarié, c’est l’esclavage version moderne, c’est la plupart du temps un travail chiant, sans but aucun que de faire gagner du fric à l’entreprise, sans créativité, routinier au possible... Avec en plus, bien souvent, un incapable incompétent pour patron, qui se prend pour le roi du monde, paranoïaque, imbu de lui ou d’elle-même, sur votre dos toute la journée pour voir si vous justifiez votre aumône, euh, pardon votre salaire. On perd des années de notre vie à faire une chose que l’on déteste, à ne penser qu’au weekend, qu’aux vacances, qu’à la retraite... Arrêtons de travailler et le monde ira mieux !


    • les collines L’accompte S 31 mai 2007 21:37

      Pourquoi y en a toujours pour s’en référer au ps ? On-t-ils été victime ,étant plus jeune ,de baston par un sympathisant ou alors sont_ils atteint d’une bipartite aigue ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er juin 2007 02:15

      @ iliaval. C’est peut-être la plus grave des nombreuses inadéquations du système que de rendre largement incompatibles travail et assistance financière au revenu. Dans une société où le travail autonome va vite prendre la première place, ce qui est inévitable dans une économie tertiaire, il faut revoir cette dichotomie "travail - non travail’ qui ne correspond plus à la réalité de la main-d’oeuvre. http://www.nouvellesociete.org/701.html

      Pierre JC Allard Ancien Directeur général de la Main-d’oeuvre au Gouvernement du Québec


    • tvargentine.com lerma 31 mai 2007 10:34

      Vous commencez par faire le procès politique d’un président élu par une majorité de français sur un programme.

      Vous avez d’étranges conception de la démocratie !

      Ensuite nous pouvons lire que vous avez été directeur d’une agence de l’ANPE.

      Si au lieu de défendre vos petits avantages personnels durant les années de vos mandats,avec vos horaires de fonctionnaires,vous aviez fait des propositions de modernisation de l’ANPE et fait du placement en prenant des initiatives,nous n’aurions pas eu une telle montagne de fonctionnaires entre les chomeurs et les entreprises qui constitue un frein au plein emploi en France.

      Les agences d’intérim sont encore les meilleures agences de l’emploi pour les chomeurs.

      Supprimer l’ANPE et déléguons aux principales agences d’intérim (membre du syndicat des agences d’intérim) le travail que les fonctionnaires de l’ANPE ne veulent pas faire,car ils ont des horaires imcompatibles avec le monde du travail.


      • faxtronic faxtronic 31 mai 2007 14:20

        oh ta gueule ! il est legitime dans une democratie de critiquer la majorité. A moins que ton ideal de democratie soit celle de pinochet.


      • claude claude 31 mai 2007 15:17

        @ lerma,

        le petit nicolas n’a été élu que par 53% de 85% de français inscrits sur les listes éléctorales : soit environ 45,05% des français !!! smiley

        c’est loin d’être une majorité... je dirais, un plus grand nombre de français a voté pour lui, le préférant à ségolène.

        mainteneant, notre devoir de citoyen c’est d’êtres vigilants et de dire non, à chaque fois que le gouvernement va l’encontre du bien de l’ensemble de la communauté, et particulièrement des personnes défavorisées à cause du chômage, de la maladie, du handicap ou des boulots mals rémunérés ! smiley

        je serais vous, je ne jeterais pas la pierre aux personnes de l’anpe qui, dans l’ensemble, font le maximum avec les moyens dont ils disposent. de plus, dans anpe, le « a » ne veut pas dire « assistanat »... smiley


      • Zygomar 31 mai 2007 15:54

        Critiquer oui bien sûr. Mais critiquer quelque chose qui n’a pas encore eu lieu, c’est du procès d’intention pur et simple. Qu’on donc fait les socialo pour faire baisser le chomage à part faire du « traitement social », c’est à dire distribuer des subventions à tort et à travers sans le moindre contrôle, sans imposer le moindre retour ? Par ailleurs, la grossièreté n’a jamais été considérée comme un argument dans une discussion. Ont recours à l’insulte ceux qui n’ont rien d’autre à dire.


      • ZOBAKA 31 mai 2007 16:48

        Allez donc déverser votre bile ailleurs !


      • Brynner 31 mai 2007 17:05

        Le plus drôle maintenant c’est que les methodes et les modes de calculs qui étaient au plus juste avant, deviennent completement faussés sous sarkozy...

        C’est beau, c’est encore mieux qu’un tour de Copperfieldd.


      • A. Nonyme Trash Titi 31 mai 2007 18:50

        KOUHWÀ ????

        C’est pas Ségolène qui a gagné ?

        J’avais cru !

        C’est pas une majorité (au sens du plus grand nombre, pas au sens + de 50%) qui a désigné légalement et institutionnelement notre Président ?

        M.... alors !

        Sans rire, vos comptes à la noix me fatiguent, mais votre aveuglement me réjouit : CONTINUEZ !

        Et après les législatives, ciao le PS, adios la gauche la plus archaïque du monde !!!!!

         smiley


      • Doctor Feelgood Doctor Feelgood 31 mai 2007 23:54

        @ lermabruti,

        «  »« Supprimer l’ANPE et déléguons aux principales agences d’intérim (membre du syndicat des agences d’intérim) le travail que les fonctionnaires de l’ANPE ne veulent pas faire,car ils ont des horaires imcompatibles avec le monde du travail. »«  »

        Avec le travailler + pour gagner +, il n’y aura bientôt plus d’agences d’intérim car le surcroît de travail sera fait en heures supp par les salariés et titulaires !!!

        Trop fort Sarko !


      • JPL 4 juin 2007 06:07

        @ zygomar

        1) « Mais critiquer quelque chose qui n’a pas encore eu lieu, c’est du procès d’intention pur et simple »

        Ah désolé : la droite a eu le pouvoir pendant les 2/3 de la dernière quinzaine d’années, seule exception = un gouvernement de coalition avec une majorité relative à l’assemblée et en cohabitation avec un président RPR (UMP) et un Sénat de droite et un conseil consitutionnel de droite (+ TF1 bien sûr) entre 97 et 2002.

        Donc on sait ce que la droite peut faire, on l’a assez bien vu et Sarkozy (qui était ministre déjà en 1993) ne propose rien de bien nouveau qui pourrait changer la donne (et sûrement pas la fumisterie relative aux heures supplémentaires, qui a plus de chances, par effet de substitution, de réduire le nombre d’emplois que d’en créer !).

        2) « Qu’on donc fait les socialo pour faire baisser le chomage à part faire du »traitement social", c’est à dire distribuer des subventions à tort et à travers sans le moindre contrôle, sans imposer le moindre retour ?

        Encore désolé : par rapport à la période précédente le gouvernement de cohabitation susmentionné a fait baisser le chômage et les gouvernements UMP des 5 dernières années (auxquels participait M Sarkozy) l’ont fait remonter. Il vient à peine de revenir presque au niveau de 2002 selon les chiffres d’Eurostat (ce qui est au moins un référence extérieure et qui ne dépend pas des gouvernements français).

        Donc en matière de résultats il n’y a pas photos : si vous voulez réduire le chômage mieux vaut ces « incapables de socialos ». Bien sûr, on peut par idéologie le nier et prétendre que la réalité n’existe pas...

        3) « Par ailleurs, la grossièreté n’a jamais été considérée comme un argument dans une discussion. Ont recours à l’insulte ceux qui n’ont rien d’autre à dire. »

        Vous me semblez vous même plus porté vers l’invective que vers le raisonnement et la considération des faits.


      • TSS 31 mai 2007 11:29

        Tout le monde sait que les chiffres du chomage et ceux de l’inflation sont faux et manipulés !donc il n’est pas utile d’en faire un roman !!


        • bynico 31 mai 2007 11:55

          Vous oubliez bien opportunément de préciser que même si les membres de ACDC remettent en cause la précision de ces chiffres, ils ne nient nullement la baisse du chomage engagée depuis ces dernier mois ...


          • ZEN zen 31 mai 2007 11:55

            Sarko suit les traces de Tony Blair, qui a su trouver les bonnes ficelles pour masquer le chômage réel....


            • LE CHAT LE CHAT 31 mai 2007 12:57

              @zen

              7 millions de britanniques en dessous du seuil de pauvreté , pire que sous Tatcher ! et sa politique santé c’est du vent vu qu’ils viennent se faire soigner en France ou dans les pays de l’est pas cher !


            • Niamastrachno Niamastrachno 31 mai 2007 14:27

              @ Bynico

              Non, justement c’est faux, ils n’ont pas seulement contesté les chiffres, ils ont manifesté leur mécontentement face à la propagande flagrante dont les chiffres du chômage sont assujettis.

              Le chiffre annoncé est en dessous de 1 point versus le chiffre annoncé selon les normes européennes d’évaluation (« la France est de retour en Europe » arf, il n’a qu’à commencer à ne pas lui raconter des conn...) et de plus, ils ont pris le temps de changer les critères d’appréciation pour pouvoir sortit un chiffre proche du réel mais inférieur, comme pour signifier une espèce de tendance qui de fait n’est pas une réalité.

              Blair est effectivement un bon exemple.


            • Niamastrachno Niamastrachno 31 mai 2007 14:29

              D’ailleurs il n’ont pas agi de la sorte avec seulement les chiffres du chômage, on pourrait parler de ceux de la délinquance (soit disant en baisse eux aussi)...


            • Gilles Gilles 31 mai 2007 13:14

              Le plein emploi ce n’est pas 5% de chomeurs. Cela fera toujours plus de 1 millions de chomeurs, un chiffre qu’au début des années 1980 on trouvait aboslument inaceptable (mais les temps changent...)

              Le plein emploi serait environ 1-2% de chomeurs

              Le chiffre de 5% n’est pas anodin. A partir de 5%, il est considéré que le nombre est suffisament faible pour être supporté par la société tout en garantissant un large vivier de chomeurs en recherches d’emploi. La conséquence est que les employeurs n’ont pas besoin de surenchérir sur les salaires pour trouver des employés (pas mal étant en recherche dans leur secteur)

              Voilà.....avec 5% ce n’est pas le salarié qui peut faire jouer la concurrence pour choisir un job et augmenter son salaire ; c’est l’employeur qui le fixe et les chomeurs qui entrent en concurrence entre eux pour l’obtenir.

              Ceci est une « moyenne » Tout dépend des secteurs économiques bien entendu.


              • Marie Pierre 1er juin 2007 09:17

                @ Parkway,

                Il se trouve aussi qu’un jeune qui vient d’avoir son Bac Pro sera réellement opérationnel au bout d’un an.

                @ Lazlo,

                Je partage plusieurs de vos avis. Vécu hier, à l’ANPE : notre entreprise recherche un chaudronnier depuis 2 mois. Salaire supérieur au SMIC et CDI. L’ANPE a 7 inscrits sur ce profil, le patron demande leur CV pour les contacter. Impossible, c’est l’ANPE qui communique l’offre aux demandeurs d’emploi, libre à eux de prendre contact ou non.

                Au bout d’un mois, une personne appelle, est embauchée, elle vient une matinée, on lui dit de ne pas s’inquiéter et de prendre ses marques. L’après midi, plus personne. Appel de l’ANPE : tant qu’on proposera un CDI, nous n’aurons personne, l’ANPE nous conseille donc de basculer notre offre en CDD. Ce que nous refusons, puisqu’au bout de 3 mois, cette personne viendra de prendre ses marques et partira avec 10 % + 10 % et reprendra son chômage.


              • La Taverne des Poètes 31 mai 2007 14:37

                Trois bretons aujourd’hui à la Une (plus un rédacteur qui s’appelle Breton). Il en faudrait un de Nice (comme Brice) : cela ferait un « Breizh de Nice » ! (Ouah c’est le jeu de mots du jour !)

                Merci pour votre article bien amené qui pose une critique juste et professionnelle du sarkozysme.


                • tchoo 31 mai 2007 14:46

                  Je vais vous expliquer au travers mon exemple personnel ce qu’ai la manipulation des chiffres du chomage :

                  j’ai été licencié en septembre 2005 : j’ai eu la possibilité de signer une CRP. Peu importe le sigle, mais pendant 8 mois j’étai stagiaire ???????? de l’Assedic donc hors compte des chomeurs.

                  Puis en septembre 2006 ( et à ma demande) j’étais en formation (1 à 2 jours par semaine) pour m’aider à chercher un emploi, et ce jusqu’en fin janvier 2007. Résultat sur mes bientôt deux ans de chomage, je n’ai fait parie des statistiques que 10 mois.

                  Alors, inutile de se fier à ces statistiques et tout homme politique qui s’en prévaut est un fieffé menteur !


                  • Reinette Reinette 31 mai 2007 17:18

                    CHÔMAGE : ON NOUS MENTIRAIT ?

                    LE 27 DÉCEMBRE 2006, le collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) rendait public ce qu’il présente comme le nombre réel de chômeurs directement tiré des sources du ministère de l’Emploi et de l’Insee.

                    En septembre 2006, le gouvernement avait triomphalement annoncé une baisse du chômage portant à 2 172 000 le nombre de chômeurs. ACDC rectifie : « Le nombre total de personnes recensées par l’Anpe en tant que demandeurs d’emplois [s’élève] à 4 450 000 personnes. »

                    Les chiffres officiels ne comptabilisent pas 2 276 000 chômeurs, parmi lesquels ceux des départements d’outre-mer, un grand nombre de chômeurs âgés, ceux qui sont dispensés d’une recherche d’emploi et ceux qui ont travaillé plus de soixante-dix-huit heures dans le mois.

                    ...Sujet embarrassant et tordu pour la pérennité des personnels politiques, la question du nombre de chômeurs ne peut se traiter publiquement qu’à coup de magouilles statistiques et d’acrobaties avec les critères.

                    Car si journalistes et politiciens mettent en scène des courbes descendantes proportionnelles à celles ascendantes de leurs carrières, dans les bureaux d’affaires et les instances internationales, comme l’OCDE et l’OMC, on s’active froidement à appliquer les orientations de l’économie de marché et ses exigences de discipline sociale.

                    Jean-Pierre Guenanten, délégué national du Mouvement national des chômeurs et précaires [1], précise que depuis 25 ans tous les gouvernements se livrent à ces mensonges statistiques.

                    Quant à Borloo, il n’a pu s’empêcher de déclarer à propos de ces 25 ans de baratin étatique :

                    « Si on change le thermomètre tous les jours, c’est difficile de mesurer l’évolution de la température. »

                    En attendant, on sait qui continue à l’avoir là où on le met !

                    [1] Association composante de ACDC avec le Réseau alerte sur les inégalités, AC !, le SNU-Anpe, Sud Anpe et la CGT Insee


                  • Chichile Chichile 31 mai 2007 16:32

                    Ah oui, tiens, hier soir, TF1, Dr House (excellent, cette série !). Comment il dit, déjà, ce bon docteur ?

                    « Tout le monde ment. On ne sait pas toujours pourquoi, et personnellement, je m’en fous, mais c’est constant : tout le monde ment. »

                    Alors, comparer des stats avec d’autres stats, on en reviendra toujours à remettre en question les méthodes de calcul et l’outil. Personne ne sera jamais d’accord, 1 partout, la balle au centre.


                    • Reinette Reinette 31 mai 2007 16:34

                      Que toutes les personnes privées d’emploi, envoient leur CV directement à Sarkozy

                      (Pourquoi ? Mais tout simplement parce que Sarko nous l’a promis...) AVEC LUI TOUT EST POSSIBLE !!!


                      • Brynner 31 mai 2007 17:16

                        bah deja 500 000 d’entre vous devirez pdre les places qui sont aujourd’hui disponibles. Vous attendez quoi ?

                        Parce que oui avec vous, rien n’est possible.


                      • Reinette Reinette 31 mai 2007 17:09

                        FIN DE L’INTOX ?

                        On tombe des nues !

                        Un document rédigé anonymement par 2 fonctionnaires de l’Insee et un salarié syndicaliste de l’ANPE estime le taux de chômage à 9,5 % au lieu du 8,7 % officiel.

                        La dépêche relayée le 6 mars 2007 dans les médias n’en finit pas d’étonner ceux-là mêmes qui claironnaient la baisse du chômage, sans jamais se saisir d’une calculette ou se pencher de près sur les méthodes de radiation de l’ANPE ni sur le jeu mouvant de la comptabilisation.

                        On se souvient avec émotion du bel effort collectif maintenu depuis 2 ans pour nous faire croire à l’embellie.

                        En mai 2005, Villepin s’extasiait : « En un an, le nombre de chômeurs a baissé de 200 000. Tout cela ne tombe pas du ciel ! »

                        « Chômage : un septième mois de baisse », titrait Libération (30/11/2005). Le Monde annonçait en une : « Chômage en baisse, moral en hausse » (3/08/2006).

                        Haut les cœurs, joie dans les familles : les chômeurs disparaissent par dizaines de milliers comme par enchantement. Sauf que... les chiffres officiels ignorent plus d’un chômeur réel sur deux, les radiations administratives ont triplé depuis 1999 et le nombre de RMIstes a augmenté de plus de 20 % depuis 2002.

                        Fin décembre, la machinerie se met à grincer. Le collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) fait enfler la polémique en sortant 2 276 000 chômeurs « invisibles » des oubliettes statistiques.

                        Mais Borloo-l’embrouille s’accroche à son baromètre. En janvier, l’Insee, sous tutelle du ministère des Finances, décide le renvoi de la publication de ses chiffres après l’élection présidentielle... et le justifie le 9 mars : ses calculs sont « incohérents ! »

                        En fait, l’enquête Emploi situerait le taux de chômeurs à 9,8 % en 2006. Rien n’a bougé depuis 2005 !!!

                        Quant au directeur général de l’Unedic, Jean-Pierre Revoil, il estime le nombre de chômeurs « entre 1 et 4 millions » (Libé, 8/2003).

                        Boudiou ! C’est compliqué, les chiffres, té !

                        Peiné, Jean-François Copé déplore cette polémique, qui serait instrumentalisée à des fins électorales. Comme on dirait dans une société parfaite :

                        « Si le gouvernement dit qu’il fait beau, à quoi bon regarder par la fenêtre ? »


                        • Brynner 31 mai 2007 17:18

                          Nous sommes en 2007, Sarkozy est president ... juste une petite precision pour vous.


                        • frédéric lyon 31 mai 2007 17:28

                          Le peuple souverain a voté, mais les élections n’ont pas donné le résultat escompté ?

                          Changeons le peuple. Retirons le droit de vote à tous ceux qui n’ont pas voté comme il faut.

                          On annonce une baisse des impôts ? Elles s’appliquera à ceux qui en payent ? Et pas à ceux qui n’en payent pas ?

                          Le gouvernement veut favoriser les riches.

                          Les chiffres du chomage sont à la baisse ?

                          Les chiffres sont faux. Ou bien ils sont truqués. D’ailleurs, ils y a des fonctionnaires, encartés au PS, qui le disent. Donc ils sont faux, ou bien truqués, ça c’est vrai !


                          • Niamastrachno Niamastrachno 31 mai 2007 18:29

                            Réflexion à peu près aussi intelligente que d’avaler tout cru ce que le chef suprême peut bien balancer à tort et à travers...

                            Dixit encore une fois la baisse de la délinquance, la défiscalisation immobilière, et là le chômage... ca devient classique...

                            C’est marrant, il y en a qui sont persuadés que çà nous ferait chier de voir le chômage baisser, pas banal çà tout de même !

                            Remettez vos oeillères y a rien à voir, on circule, on circule...


                          • masuyer masuyer 31 mai 2007 18:08

                            Merci à l’auteur pour cet article (et salut amical au rostrenois)

                            J’aimerais répondre ici à certains commentateurs qui ressasse cet éternel refrain du chômeur qui se complait dans l’assistanat. Visiblement le lavage de cerveau à bien fonctionné. On ressent comme une sorte de jalousie. Je propose donc aux jaloux d’abandonner leur emploi, qui profiterait à un chômeur non-feignant et les jaloux pourront enfin s’éclater avec les indemnités chômage. Je me demande vraiment pourquoi ils ne le font pas (ne me répondez pas esprit civique ou je m’étouffe de rire)

                            Un taux de chômage important est plutôt bénéfique pour les employeurs dans une économie de marché qui fonctionne sur l’offre et la demande. Peu d’offres beaucoup de demandes tirent les salaires vers le bas.

                            pour en savoir un peu plus sur l’apport de la démographie sur la baisse actuelle du chômage : http://www.liberation.fr/vous/emploi/207490.FR.php

                            A noter qu’à la fin de l’article, il y a une petite explication sur les fameux 500000 emplois non-pourvus.


                            • Eric De Ruest Eric De Ruest 31 mai 2007 23:43

                              C’est vrai, le taux de chômage doit stagner autour des 10% pour que la pression sur les pigeons puisse être éfficace.

                              Mais le pire et ce dont personne ne parle, c’est que le travail, pour la production d’objets polluants, devient un crime contre l’humanité ! Et la glorification en est tout aussi punissable !

                              La stigmatisation des chômeurs... Mais on devrait leur rendre homage, eux au moins n’engraissent pas trop ces partons qui nous couillonnent depuis si longtemps !!!


                            • tchoo 31 mai 2007 18:48

                              @ lazlo mais de quoi vous me parlez. Je n’ai jamais mis le débat sur le montant de l’indemnité chômage,mais juste sur la façon dont statistiquement les chomeurs sont décomptés. Le reste est hors sujet et n’a strictement rien à voir avec mon propos. Il n’y a donc pas d’omission. N’essayez pas s’il vous plait de tordre mes propos à votre réponse


                              • Doctor Feelgood Doctor Feelgood 1er juin 2007 00:31

                                @ lazlo le blaireau,

                                «  »«  »Mais les chômeurs sont décomptés de la même manière que sous Jospin lol«  »"

                                Ben nan... Depuis 2005, le calcul a changé et compte désormais 7 catégories de chômeurs !!!! LOL


                              • JPL 4 juin 2007 06:43

                                @ laszlo

                                En avril 2007 la France avait pour Eurostat un taux de chômage de 8,6%. C’était 9,6% en 2004, 9,5% en 2005... et 8,9% en juin 2002 au changement de gouvernement (fin du gouvernement de cohabitation, début du gouvernement UMP avec les pleins pouvoirs).

                                On est revenu au niveau de juin 2002 dans les derniers mois de 2006.


                              • Reymo Reymo 31 mai 2007 19:53

                                Le plein emploi c’est quand on a trouvé du boulot pour tout le monde ou alors qu’il n’y est plus de liste de chomeurs ???? A quand la franchise pour l’emploi défiscalisé plus pour gagner plus ?


                                • spartacus 31 mai 2007 21:00

                                  un lien sur ACDC

                                  http://www.youtube.com/watch?v=Y8F0eIwCESI

                                  Ben quoi, un peu d’humour ça peut pas nuire ! smiley


                                  • moebius 31 mai 2007 21:46

                                    Alors vous vous compter les chomeurs !


                                    • moebius 31 mai 2007 21:47

                                      Alors combien ?


                                    • JPL 4 juin 2007 06:43

                                      @ laszlo

                                      En avril 2007 la France avait pour Eurostat un taux de chômage de 8,6%. C’était 9,6% en 2004, 9,5% en 2005... et 8,9% en juin 2002 au changement de gouvernement (fin du gouvernement de cohabitation, début du gouvernement UMP avec les pleins pouvoirs).

                                      On est revenu au niveau de juin 2002 dans les derniers mois de 2006.


                                    • tchoo 31 mai 2007 21:47

                                      Mon pauvre laslo, permettez moi de vous dire que vous ne comprenez décidément rien. Vous ne trouverez rien dans mon intervention, qui s’apparente à une plainte. Rien qui fustige la droite par rapport à la gauche. Juste un témoignage pour vous montrer que les statistiques que l’on nous assènent sur le chomage (en bien ou en mal, et quelque soit la couleur du pouvoir) sont su pipeau et rien que cela. Libre à vous d’y trouver autre chose, mais c’est de votre responsablilité et les insultes vous pouvez vous les ravaler.


                                      • chmoll chmoll 1er juin 2007 08:41

                                        beaucoup de jeunes qui sont dans les collèges,veulent arrèter leurs études(pour divers raisons) et veulent faire une formation (apprendre un métier)CAP ect

                                        mais vu leur age entre 13 et 15 ans ils n’y ont pas droit

                                        je propose a sarko de faire un sondage demander ces jeunes dans tous les collèges écoles primaires en france,ce qu’ils veulent faire

                                        ensuite descendre l’age légal pour faire leur formation ouvrir des centres de formation genre AFPA

                                        j’pense que c’est déjà un bon moyen d’éviter de futur chomeurs

                                        mais le gros hic,pour pouvoir embaucher ces jeunes plus tard revoir complètement les charges (de toutes sortent) au niveau des patrons, quelques soit la taille de l’entreprise

                                        parce que à mon avis c’est là que se trouve (aussi) le gros probème

                                        quelque soit le président et ses ministres,quelque soit leurs leurs propositions ou décisions

                                        j’pose la question, qui est le vecteur économique principal d’un pays ? quelqu’il soit

                                        mais bon ça n’est qu’une idée


                                        • tchoo 1er juin 2007 09:36

                                          Lazlo, faut changer votre logiciel de lecture, il est obsolète et partisan !


                                          • Chichile Chichile 1er juin 2007 10:51

                                            Logiciel : tiens, un nouveau mot qui surgit dans le discours ambiant. Remplacera bientôt « logique » (logique de guerre, logique de paix, logique de rapprochement) et « historique » (record historique, fréquentation historique).

                                            Je me permets de signaler à l’ami Tchoo que son logiciel à lui aussi semble bien atteint du même travers, à savoir de lecture biaisée. L’éditeur ne devant pas être le même, cependant, que celui de Laszlo, j’imagine qu’il lui convient mieux.

                                            Comme je le disais plus haut, personne ne sera jamais d’accord sur ces chiffres, et l’on les orientera toujours dans le sens favorable à son discours. Et qu’on ne vienne pas me parler de l’objectivité des chiffres, je n’y ai jamais cru. Parlez moi de tendance tant que vous voudrez, mais pas de chiffres précis, de décomptes exacts.


                                          • Doctor Feelgood Doctor Feelgood 1er juin 2007 16:53

                                            @ lazlo, M. je sais tout mais je connais rien.

                                            Quelques éléments :

                                            L’INSEE a annoncé le 31 octobre que l’institut calculerait le taux de chômage officiel de la France de façon différente à compter du 16 novembre 2001. Cette annonce avait été précédée, deux jours avant, d’une note de l’OFCE (1) critiquant la méthode existante et exhortant l’INSEE à un changement. Comment l’INSEE va changer ? A la différence de beaucoup d’instituts de statistiques étrangers qui ont des enquêtes emploi mensuelles ou trimestrielles (l’enquête emploi interroge un échantillon représentatif de la population sur sa situation face à l’emploi). L’INSEE a une enquête annuelle qui se déroule en mars et pour les autres mois le taux de chômage est estimé en utilisant l’évolution des demandeurs d’emploi de catégorie 1 et 6 de l’ANPE qui est corrigé grâce à deux autres variables : l’évolution de l’emploi dans l’intérim (connu tous les mois grâce à l’Unedic) et la création d’entreprise.

                                            Le nouveau calcul ne va plus prendre en compte ces deux variables, et le calcul va s’appuyer sur les chiffres de l’ANPE regroupant les catégories 1, 2 et 3 des demandeurs d’emploi fin de mois, en retirant de ce total les personnes ayant eu une activité réduite dans le mois, c’est à dire toutes celles qui ont travaillé plus d’une heure dans le mois. Ne seront donc plus comptés par l’INSEE que les chômeurs qui n’ont pas travaillé du tout.

                                            L’INSEE va donc éliminer de son calcul tous les demandeurs d’emploi qui ont travaillé moins de l’équivalent d’un mi-temps. C’est ainsi qu’une grande partie des travailleurs intérimaires va être gommée du calcul de l’évolution du taux de chômage.

                                            http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/insee-nov01.html

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