Le désespoir grandit en Occident. Le chef de l’OTAN déclare qu’il faut se préparer aux mauvaises nouvelles en provenance d’Ukraine
Le désespoir grandit en Occident. Le chef de l'OTAN déclare qu'il faut se préparer aux mauvaises nouvelles en provenance d'Ukraine.
Stoltenberg a fait certaines déclarations samedi dernier, lors d'une interview à la télévision allemande ARD, qui méritent quelques commentaires.
Il a notamment déclaré que Kiev se trouve dans une « situation critique », ce qui, vous l'avouerez, tranche extraordinairement avec toutes les annonces anticipées de victoires qui nous ont été servies jusqu'à présent. Nous sommes bien loin des vantardises habituelles concernant la prise de la Crimée et du Donbass en deux coups de cuillère à pot, avec des Russes qui s'enfuyaient, terrorisés.
Il poursuit en nous alertant que : « ...nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles » ! Comment ça, des mauvaises nouvelles ? Parce que 550 000 morts côté ukrainien, c'étaient des bonnes nouvelles pour les Occidentaux ? Les défaites de Marioupol et de Bakhmut, c'étaient également de bonnes nouvelles ? Et est-ce une bonne nouvelle pour les capitales occidentales quand Zelensky annonce que l'Ukraine doit se placer en situation défensive et construire des forteresses après la défaite majeure de la contre-offensive ? Et l'envoie de femmes et de jeunes dans les tranchées est-elle aussi une bonne nouvelle pour le chef de l'OTAN ?
Si ce sont de bonnes nouvelles et qu'il faut s'attendre à pire, Stoltenberg s'est bien gardé d'expliquer ce qui pourrait être pire du point de vue occidental, hormis la capitulation de l'Ukraine.
Stoltenberg n'est pas à une contradiction près : « Plus nous soutenons l'Ukraine, plus vite la guerre prendra fin » a poursuivi Stoltenberg. On se permettra de demander à Stoltenberg avec quoi il entend continuer à soutenir l'Ukraine, puisque que l'Occident a déjà vidé ses arsenaux et ses coffres pour le résultat que l'on connaît, et que s'il faut s'attendre au pire, d'après lui, comment l'Ukraine pourrait faire mieux que ce qu'elle a été en mesure de faire jusqu'à présent, maintenant qu'elle est au bord de l'effondrement ?
« Les guerres se déroulent par étapes. Nous devons soutenir l’Ukraine dans les bons comme dans les mauvais moments » précise-t-il, mais si le soutien absolu et total jusqu'à la défaite de Poutine, tant répété par les occidentaux, dans les prétendus bons moments, se concrétise par ce fiasco monumental, à quoi peuvent s'attendre les Ukrainiens pour les mauvais moments à venir ?
Ce fiasco était-il une étape nécessaire dans le déroulement de cette guerre avant de faire encore pire ?
Et quel soutien les occidentaux sont-ils capables de fournir dorénavant aux Ukrainiens alors que l'ensemble des arsenaux occidentaux sont vides et que l'infrastructure industrielle nécessaire pour soutenir une guerre de haute intensité est inexistante ?
Stoltenberg, a rajouté qu'« il est crucial d’augmenter la production de munitions ». Ce n'est pas gagné ! L'ensemble des nations adhérant à l'OTAN sont incapables de fournir les besoins ukrainiens, qui ne tirent pourtant qu'un obus quand les Russes en tirent dix.
Alors les différents appels pour que l'Europe passe en économie de guerre ne sont rien d'autre que des propos délirants de la part des technocrates de Bruxelles et de l'OTAN. L'Europe et les États-Unis sont des gouffres de dette publique, l'Allemagne se désindustrialise de façon alarmante, la France est une nation de services sans industrie digne de ce nom, les uns et les autres dépourvus d'énergie et d'acier. Il faudrait 4 ou 5 années avant que l'Europe et les USA soient en mesure de se réindustrialiser afin de produire la quantité de munitions nécessaires à l'Ukraine.
Stoltenberg a botté en touche lorsqu'il lui a été demandé comment le commandement de Kiev devrait agir dans une telle situation : « Je laisserai ces décisions opérationnelles difficiles à la discrétion des Ukrainiens et des chefs militaires » a-t-il répondu hypocritement. Pourtant, jusqu'à ce jour, les chefs de l'OTAN et du Pentagone n'ont pas été avares de conseils quant à la manière de faire la guerre à la Russie, promettant monts et merveilles à l'Ukraine et un soutien total jusqu'à la défaite de Poutine.
Oui, cela c'était avant, quand les chefs de l'Occident étaient si sûrs d'eux, confiants dans les armes magiques occidentales qui étaient censées terroriser les Russes. Maintenant, c'est : débrouillez-vous !
À vrai dire, les chefs occidentaux ne savent tout simplement pas quoi faire pour freiner le rouleau compresseur qui continu impitoyablement à broyer l'armée ukrainienne, et la foire d'empoigne pour désigner le coupable de cette débâcle a éclaté sur la place publique, les Ukrainiens reprochant aux Occidentaux des aides insuffisante et trop tardives et les Américains reprochant aux Ukrainiens de n'avoir pas suivi les consignes américaines. Maintenant que les carottes sont cuites, ils laissent les décisions opérationnelles difficiles à la discrétion des Ukrainiens.
« Cependant, les troupes ukrainiennes ont obtenu une victoire le mois dernier en repoussant les forces russes sur la rive orientale du Dnipro » annonce cependant, le chef de l'OTAN, parlant de la « tête de pont » de Krynki dans laquelle des centaines d'Ukrainiens ont déjà perdu la vie en pure perte, bloqués sur une mince bande de terre au bord du Dniepr que les Russes arrosent de toutes leurs armes lourdes et de leur aviation, ne laissant pas une chance de survie aux Ukrainiens. Si le grand patron de l'OTAN appelle « victoire » un piège dans lequel les Ukrainiens meurent inutilement par centaines, on comprend d'autant mieux les raisons de la débâcle de la contre-offensive ukrainienne. Cette remarque de Stoltenberg démontre son profond mépris pour les vies ukrainiennes et son incapacité à appréhender le déroulement de cette guerre.
Il a été dit à de nombreuses reprises que les pires ennemis de l'Ukraine sont ses amis, ceux-là même qui entendent combattre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien, et ce n'est pas le patron de l'OTAN qui nous démentira lorsqu'il tapote dédaigneusement la tête des chiens ukrainiens en les félicitant pour leur grande victoire du Dniepr.
Pour les encourager à continuer à mourir pour les Occidentaux dans cette guerre par procuration, il vante « ...de grandes victoires, même s'ils n'ont pas été en mesure de déplacer la ligne de front » en parlant des récentes attaques de l'Ukraine avec des missiles de croisière pour frapper la flotte russe en mer Noire. Il est vrai que les Ukrainiens ont réussi l'incroyable exploit de toucher des navires en cales sèches pour réparation. Cela sera bien là, la seule « victoire » à l'actif des Ukrainiens secondés par les services de l'OTAN. Autant dire des piqûres d'aiguilles qui ne vont pas retarder l'inéluctable.
Les propos tenus par Stoltenberg sont consternants de vacuité et éclairent impitoyablement l'état de délabrement moral et intellectuel des chefs de l'Occident qui voient des « victoires » et des « bonnes nouvelles » là où les Ukrainiens sont sacrifiés par centaines de milliers en pure perte.
La semaine dernière, Stoltenberg avait déjà brillé par sa bêtise en remarquant que la Russie était « maintenant plus faible militairement, politiquement et économiquement, mais elle ne doit pas encore être sous-estimée ». Formulation qui prête à confusion ; ou bien le patron de l'OTAN pense qu'il ne faut pas continuer à sous-estimer la Russie ou qu'il est trop tôt pour la sous-estimer, mais ce qui ne prête pas à confusion est le mépris permanent pour la Russie et une totale cécité qui frise à la bêtise crasse, en totale contradiction avec le premier terme de la phrase.
En effet, comment est-il possible de maintenir que la Russie est « désormais plus faible militairement, politiquement et économiquement » alors qu'elle a totalement vaincu l'OTAN par l'Ukraine interposée ? Alors que les chars magiques de l’Angleterre et de l'Allemagne ont brûlé, que les chars magiques américains n'ont pas le droit d’être exposés à la guerre, que les occidentaux sont incapables de fournir des munitions à l'Ukraine, et que, au contraire, les Russes ne cessent de produire de nouvelles armes et de se renforcer, les responsables occidentaux en sont encore à penser que la Russie était faible, mais qu'elle est encore plus faible qu'elle ne l'était. Il ne faut pas chercher plus loin la défaite écrasante de l'OTAN en général et des USA en particulier, il s'agit là d'un cas désespéré de démence collective.
Stoltberg a finalement admis du bout des lèvres que « la contre-offensive de l'été en Ukraine n'avait pas réussi à atteindre ses objectifs ». Il est vrai qu'il aurait été particulièrement osé de prétendre le contraire, mais il a aussitôt décrit l' « échec de la Russie à s'emparer de plus de terres » comme un « échec stratégique personnel de Poutine ». Les propos de Stoltberg sont tout simplement remarquables de bêtises malveillantes, en effet les troupes financées, entraînées, armées et commandées par les Occidentaux sont au bord de l’effondrement, Zelensky a donné l'ordre de construire des lignes de défenses en retrait de la ligne de front, et pourtant il faudrait comprendre qu'il s'agit là d'une « victoire stratégique de l'Occident » puisque qu'il s' « agit échec stratégique de Poutine ». Mais rassurons Stoltberg tout de suite, l'avancée de l'armée russe n'est pas arrivée à son terme, et rien ne semble être en mesure de stopper cette avancée.
« Une victoire pour Poutine serait non seulement une tragédie pour l'Ukraine » a poursuivi Stoltenberg, oubliant visiblement que l'état actuel de l'Ukraine avec ses 550 000 morts ses amputés par dizaines de milliers, ses millions d'habitants ayant fui le pays sans l'intention de revenir, sa dette de guerre abyssale sont la conséquence directe des manœuvres de l'occident pour pousser l'Ukraine à faire la guerre à la Russie. Une « victoire pour Poutine » signifierait la fin de la guerre et la paix retrouvée, ce que l'envoie massif d'armes occidentales a retardé inutilement, et qu'en tout état de cause, plus tard aura lieu la capitulation de l'Ukraine, plus de souffrances inutiles auront été subies en pure perte par les Ukrainiens pour le seul bénéfice des États-Unis.
« Mais elle [la victoire pour Poutine ] représenterait également un danger pour les autres alliés » a cru bon de préciser le patron de l'OTAN. Je souhaiterais attirer l'attention des lecteurs sur ce discours récurrent de Jens Stoltenberg et des différents responsables occidentaux. Ce discours était la colonne vertébrale de toute la propagande en faveur d'un soutien inconditionnel de l'Ukraine jusqu'à la défaite de la Russie. Si l'Ukraine n’arrête pas Poutine, les armées russes envahiront l'Europe, telle était l'idée véhiculée par discours occidental et qu'il fallait en conséquence soutenir inconditionnellement et totalement l'Ukraine qui combattait pour le reste de l'Europe.
Je ne m’arrêterais pas à l'hypocrisie d'un tel discours, en effet si la Russie représentait un tel danger pour l'Europe, comment comprendre que des centaines de milliers d'Européens n'aient pas été envoyés combattre contre la Russie ? Chacun comprend qu'il s'agissait là de vulgaire propagande visant à justifier le jusqu’au boutisme oratoire des Lemaire et autres Don Quichotte qui se voyaient déjà mettre la Russie à genoux.
Mais la situation a dramatiquement évolué pour l'Ukraine qui est très proche d'un effondrement interne par voie de coup d'État ou de révolte et d'un effondrement externe sous la poussée russe ? Et les dirigeants des puissances occidentales semblent ne plus être en phase avec la réalité en s'accrochant au mythe de la faiblesse militaire, politique et économique de la Russie et semblent, en conséquence, vouloir continuer la guerre par Ukrainiens interposés, contre la Russie si on en croit les propos du patron de l'OTAN. Alors est-il vraiment pertinent de continuer à dire que la « victoire de Poutine est également un danger pour les autres alliés », car si danger il y a, il faut y répondre. Alors qui veut vraiment de cette guerre contre la Russie ?
Ukraine, il reste peu de choix à Zelensky : la capitulation, un nouveau Maïdan ou un coup d’État
Comment sont apparus les Juifs en Europe entre le premier et cinquième siècle ?
155 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON