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Accueil du site > Tribune Libre > Le film « Entre les murs » croule sous les honneurs officiels. Pourquoi (...)

Le film « Entre les murs » croule sous les honneurs officiels. Pourquoi ?

On l’avait oublié ! Une nomination aux Oscars et aux Césars et voilà repartie la promotion médiatique ! Foin des sévères critiques que le film "Entre les murs" a suscitées ! La répétition inlassable est le rouleau compresseur qui fait d’une erreur une vérité. Le Monde a ressorti, la semaine dernière, sans sourciller, un article paru fin septembre 2008, signé de Jean-Luc Douin. Il offre une belle caricature de l’article publicitaire sous couvert de critique cinématographique (1).

 Un désintérêt pour les qualités formelles du film

D’abord, il y est fort peu question de cinéma sauf pour asséner sans les justifier des louanges qui ne souffrent pas de réplique : le personnage du professeur Marin est « interprété à la perfection », « la magie du film est là, dans la dextérité avec laquelle Cantet capte cette vie bouillonnante entre quatre murs. », « sa récompense est indiscutable ». Les seules preuves avancées sont l’argument d’autorité de la palme d’or et celui de « l’accueil que lui (a fait) sur la Croisette un jury international, une presse et des acheteurs étrangers subjugués.  »

On comprend cette discrétion sur les qualités formelles du film, car il emprunte, à vrai dire, sa facture aux procédés frustes du « reality show », ce produit télévisé qu’on se garde de traduire tant il ne mérite pas de nom en français : 1- acteurs jouant tant bien que mal leur propre rôle dans leur vie quotidienne répétitive et ennuyeuse, enfermés dans un huis-clos ; 2- montage elliptique d’une sélection de séquences pour en présenter un résumé dans la limite d’un temps raisonnable de visionnage ; 3- illusion d’une extorsion d’informations à l’aide de caméras entrées par effraction visant à stimuler le voyeurisme ; 4- sommaire ordonnancement dramatique avec une crise et son dénouement pour tenter, sans trop y réussir, de prévenir l’ennui qu’engendre la répétition inévitable de scènes comparables.

Un attrait pour le sujet du film : la débâcle scolaire

Ce n’est donc pas la beauté formelle du film qui manifestement intéresse, mais son sujet : une classe de quatrième d’un collège qui, comme c’est devenu un usage à l’Éducation nationale, dicte sa loi à un pauvre professeur dépassé malgré la surenchère de démagogie dont il est capable, car prisonnier de la nasse où l’administration enferme cyniquement les professeurs. On se demande bien ce qu’un tel sujet a de si intéressant. On est donc amené à avancer deux hypothèses. L’une est celle du leurre de l’exotisme, l’autre, du leurre d’appel humanitaire.

1- Le leurre de l’exotisme
Le leurre de l’exotisme, on le sait, stimule le réflexe inné d’attirance par l’étrangeté d’un paysage ou d’un peuple aux mœurs singulières dont on est éloigné. Mais ce qui fait un leurre de ces exhibitions, c’est la mise hors-contexte. Un paysage de cocotiers et de sable blond fait rêver si on dissimule la faune ou les cyclones dangereux qui le rendent inhospitalier. Un peuple qui vit nu et frugalement dans une nature luxuriante sous de « tristes tropiques » peut aussi faire figure de modèle, si on se garde soigneusement d’évoquer son exposition à la famine et son espérance de vie limitée.

Dans quelle mesure le monde du cinéma et nombre de spectateurs n’ont-ils pas été conquis par l’exotisme de cette classe de 4ème inculte devant laquelle un professeur et une institution scolaire démissionnent. De même que la misère est photogénique, comme ne cessent de le montrer les photo-reporters, ce spectacle effarant peut être distrayant, du moins pour toute personne étrangère au service à condition qu’elle ne risque pas d’être elle-même importunée par des mœurs aussi étranges que destructrices : on ne laisserait pas son enfant une demi-heure dans cette ménagerie, mais on passe volontiers deux heures à voir comme la barbarie en impose à la civilisation. C’est fascinant !

2- Le leurre d’appel humanitaire
La barbarie ? Ce n’est pas le mot ! Car un second leurre puissant peut aveugler le spectateur : c’est le leurre d’appel humanitaire. Dans leur inculture et leur violence, malgré leur arrogance qui est forcément un appel au secours, ces adolescents peuvent susciter un réflexe de compassion et même le désir de leur porter secours par professeur et école interposés. La découverte d’un tel écart culturel entre soi et ces êtres humains est de nature à susciter un sentiment de culpabilité comme si « le trop culturel » dont on jouit soi-même était la cause du « rien culturel » à quoi ces pauvres enfants sont réduits, à la façon des vases communicants. Pour apaiser cette mauvaise conscience, consacrer en aumône deux heures de son temps à visionner ce lamentable spectacle, n’est pas trop cher payé, pas plus que le célébrer et le couvrir de récompenses. La compassion humanitaire a, en outre, l’avantage de valoriser celui qui l’éprouve et de le confirmer dans l’estime de soi.

Un article rédigé sous l’empire de ces deux réflexes ?

 À la lumière de ces deux leurres, nul doute que l’article louangeur du Monde devient intelligible. Sous l’empire du leurre de l’exotisme et du leurre d’appel humanitaire, l’auteur de l’article reconstruit à sa convenance l’objet du film.

1- Des allégations en rafale partent dans tous les sens pour désorienter le lecteur, l’éblouir et surtout se dispenser de prouver : «  « Entre les murs », lit-on, arbore comme rarement une palette d’émotions, il est à la fois ou tour à tour grave, subtil, incisif, perturbateur, drôle, poignant.  » ou encore : « Cet homme, François, interprété à la perfection par François Bégaudeau (enthousiaste, complice, ironique, fatigué, opiniâtre, idéaliste, décontenancé, affecté, amer) ».
 
2- L’impropriété des termes est particulièrement choisie : ce film serait «  l’histoire d’un pédagogue (…) confronté à la jeunesse ». Hélas, le professeur Marin est le contraire d’un pédagogue : c’est un démagogue qui caresse dans le sens du poil des élèves dont il a peur, pour s’acheter « la paix sociale », comme le souligne un de ses collègues. Cette classe n’est pas non plus représentative de « la jeunesse » : ce n’en est qu’une minorité dont l’institution scolaire, on ne sait pourquoi, accompagne la dérive au lieu de la stopper. Ces élèves n’ont pas davantage de « parler tonique » ni de « verbe haut », mais un langage basique et une pensée fruste ; et ils entendent quand même imposer leurs normes à l’institution qui renonce à dicter les siennes.

3- Cette impropriété des termes présente l’avantage de livrer une représentation de la réalité qui rassure et justifie qu’on ferme les yeux.

- Soit il s’agit d’éviter le mot « délinquance » comme on l’a fait si longtemps en lui préférant l’euphémisme d’ « incivilités » qui permettait de ne pas apporter la réponse appropriée aux problèmes disciplinaires, voire judiciaires, posés : « Le film, selon l’article, raconte comment François, en dépit de son talent à improviser, à mettre ses élèves à l’aise, à converser d’égal à égal, à respecter la subjectivité de chacun, se heurte à l’indiscipline, à l’insolence, au refus, à la vanne, à la rébellion, et dérape, oublie le poids des mots, fait un faux pas, brouille son seuil de tolérance. »

- Soit un jugement irrationnel permet d’éviter la démonstration rationnelle : l’article parle ainsi de « la magie du film » ou encore soutient que « somptueusement, « Entre les murs » filme la guerre de la parole », les fameuses «  stimulantes joutes oratoires » vantées par la publicité du film. On veut bien accepter l’image de « la guerre », mais à condition d’ouvrir les yeux sur les « dégâts collatéraux » que cette guerre provoque : la destruction de l’institution chargée de transmettre le savoir et l’extension de la jungle dans la civilisation.

4- L’auteur de l’article ose y trouver matière à rire  : « On s’amuse beaucoup, écrit-il, même quand on rit jaune, lorsque Boubacar et Souleymane s’en prennent à la prétendue sexualité du professeur ("Y’en a qui disent vous aimez les hommes"), lorsque Sandra se plaint d’avoir été "insultée de pétasse", persuadée sans en démordre qu’une pétasse est une prostituée ("C’est pas normal qu’on s’fasse traiter par les profs de l’école !"). Le bureau du principal est surnommé "Guantanamo"  ». Ces niaiseries ou naïvetés sont-elles amusantes ou risibles ? Il semble que le rire exige une distanciation. Justement, c’est la fonction du leurre de l’exotisme que de la ménager. 

5- Comment expliquer autrement que par la culpabiliité qu’instille le leurre d’appel humanitaire, cette survalorisation insensée de l’objet de la compassion ? Devant le conseil de discipline, Souleymane est accompagné de sa mère qui ne parle pas français ; elle se fie donc à sa traduction. Et on la voit refuser énergiquement l’image qui lui est renvoyée d’un phénix de fils qui rend impossible l’acte d’enseigner depuis le début de l’année. Or, l’auteur de l’article ose parler de la « dignité d’une mère africaine ne parlant pas un mot de français face au principal qui lui signifie que son fils est un perturbateur...  » Est-il anathème de voir au contraire dans cette femme une mère égarée, prisonnière de ses réflexes maternels primaires, aveugle à la délinquance du doux « fruit de ses entrailles », et artisan du malheur d’un fils devenu asocial ? 

6- Enfin, serait-ce que l’inculture est contagieuse ? L’auteur du film s’extasie comme le professeur Marin devant la frime d’une élève qui prétend avoir lu un livre difficile en 4ème  : « La République » de Platon. Mais le malheureux, qui ne l’a pas lu sans doute non plus, l’attribue à Socrate et enchaîne pour briller sur « la maïeutique » socratique, cet art d’enseigner propre au maître grec. Ignore-t-il que Socrate n’a jamais rien écrit et qu’il n’est connu que par les livres de ses disciples comme Platon et Xénophon ?

L’intérêt de ce film est tout de même d’être moins une fiction qu’un documentaire fidèle à la réalité. Il offre à une population française qui n’en avait sûrement pas idée, un témoignage tragique sur le triste état de l’École en France dû à la démission de son encadrement. On soupçonne bien que la promotion effrénée du film n’est pas due au hasard : qui sait si la stupeur qu’il peut provoquer, ont dû calculer certains stratèges, ne va pas gagner les esprits à l’idée d’une privatisation du service public d’Éducation ? Mais pourquoi ne serait-il pas au contraire l’occasion d’une prise de conscience chez les défenseurs du service public ? L’humanitarisme pervers où beaucoup se sont fourvoyés croyant bien faire, est devenu un piège que n’ont pas manqué d’exploiter les partisans de la privatisation (2). Paul Villach


(1) http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/23/entre-les-murs-la-guerre-des-mots-au-college_1098573_3476.html

(2) Paul Villach

- « La palme d’or du festival de Cannes : un blâme académique et une gifle pour les enseignants ?  », AGORAVOX, 29 mai 2008 ;

- « « Entre les murs » : une opération politique réfléchie pour un exorcisme national ? », AGORAVOX, 29 septembre 2008.

- « La curieuse présentation d’Anne Frank dans le film « Entre les murs » n’est-elle qu’« un détail » ?  » AGORAVOX, 23 octobre 2008.


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27 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 30 janvier 2009 11:19

    Monsieur Villach revient sur son obsessionnelle diatribe contre un film qu’il n’avait déjà pas aimé avant de le voir, et dont le succès (maintenant international) lui reste décidément en travers de la gorge.

    Au lieu de s’interroger sur sa (possible) incompréhension du film, le voilà à réenfoncer son clou, avec une hargne qui ne faiblit pas... 

    Je n’ose même pas penser à sa réaction si le film remporte l’Oscar du film étranger ; de combien d’articles incendiaires serons nous encore abreuvés ? 

    Allez, Monsieur Villach, pensez à autre chose, prenez la cool ; et allez plutôt voir l’exposition de Picasso et des maîtres, à Paris... 
     smiley


    • John McLane John McLane 30 janvier 2009 12:33

      Visiblement, Paul "Que la lumière soit, et la lumière fut" Villach, a beaucoup de mal à digérer que l’on ait pas réalisé un film sur lui lorsqu’il enseignait. Film dans lequel ses exceptionnelles qualités didactiques auraient jailli à la face du monde...

      Que ce soit un jeune roquet qui ne lui arrive pas à la cheville, entouré d’autres jeunes roquets, analphabètes parce que n’ayant jamais suivi les cours de M. Villach, qui aient bénéficié de cet honneur à sa place semble très difficile à concevoir et à avaler pour lui... Et la pillule passe d’autant plus mal que "Entre les murs" a été primé et a reçu un acceuil international très favorable.

      Bref, à partir de là, il faut prendre cet article pour ce qu’il est : un exutoire thérapeutique permettant à Paul "veni, vidi, vici" Villach de se libérer de toutes les mauvaises pulsions qui l’habitent du fait de ce terrible affront qu’on lui a fait, du fait qu’aucun metteur en scène ne se soit intéressé à l’immense pédagogue qu’il est.


    • masuyer masuyer 30 janvier 2009 12:44

      M. Villach,

      je n’ai pas vu le film "Entre les murs". Par contre j’ai noté une levée de bouclier de nombreux enseignants dans les medias et sur le web. Je me suis donc fait une idée du film en fonction des réactions de ce corps que j’ai pu fréquenter pendant plus de cinq ans dans ce qu’il est abusif d’appeler des équipes pédagogiques.

      Il ne s’agit pas pour moi de jeter l’anathème sur une profession dont j’ai pu constater la détresse et la souffrance. Des enseignants qui finissent par défendre un système qui est la cause même de leur souffrance, et trop souvent aigris après quelques années d’exercice.

      Il ne s’agit pas non plus pour moi de soutenir la "réforme de l’EN" tel que la pratique ce gouvernement (dans une continuité logique, même si chaque ministre veut nous faire croire qu’il révolutionne le système).

      Cette aigreur, je la trouve plus prégnante chez les professeurs que chez les instituteurs (ou selon le jargon, professeurs des écoles). Comment s’en étonner ? 

      La facon d’envisager le métier n’est plus en phase avec l’évolution de la société. Le secondaire n’est plus réservé à l’élite des élèves.Faut-il s’en réjouir ? pour ma part oui. Mais ce qui me rendait fou dans mes relations professionnels étaient d’entendre des collègues (même si je ne suis pas sur d’avoir été considére´comme tel par les intéressés) dire : "je suis enseignant pas éducateur" ou "ca c’est le boulot des parents", comme si les choses étaient si soigneusement cloisonnés.

      Laissez moi une heure dans une salle des profs, et je peux quasi à coup sur quel prof est bordélisé ou non. Je n’en déduis pas qu’il est un mauvais professionnel, j’en déduis juste qu’il est un professionnel muni de mauvais outils.

      Entendre des enseignants dire, "non, ca va, j’ai pas de problème", alors que chaque jour il se plaint d’élèves qui d’année en année seraient pires, voir ses collègues se taire (poliment ?) alors que la souffrance est palpable, n’a jamais cessé de m’indigner.

      Bon ca va mieux, j’ai changé de boulot et je m’éclate. Le rôle d’éducateur me manque, mais j’y supplérai en prenant un apprenti. smiley

      Alors, peut-être que l’enseignant dépeint par le film est un démagogue. Mais un pédagogue doit savoir se remettre en question et ne pas faire porter la responsabilité de l’échec à son public, non ?


      • Céline Ertalif Céline Ertalif 30 janvier 2009 22:31

        Bravo à toi, Masuyer, pour ce commentaire. C’est du +++. C’est ça l’un des grands intérêts d’Agoravox, on n’a pas ici la réflexion d’intellos distanciés comme on peut l’avoir dans la page Rebonds de Libé ou dans les tribunes du Monde (je ne veux parler que du meilleur), mais on trouve ici de temps à autre la réflexion puisée dans une expérience approfondie et concrète - et c’est un angle d’attaque différent, très riche, auquel on n’avait pas accès avant. L’article à D Dupagne sur la "bulle médicale" cette semaine a été également épatant dans cette optique.


      • dalat-1945 30 janvier 2009 14:23

        L’AustraloVillachpithèque a encore son pied aujourd’hui, en ne manquant de constamment se regarder le nombril !


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 14:39

          Villach serait-il communiste que vous le poursuiviez de vos assiduités mom petit Dalat ?

          quoique vous lui épargniez vos penchants scatolophiles et urophiles. J’en deduis donc qu’il n’est que socialiste. smiley


        • dalat-1945 30 janvier 2009 15:13

          Oui, probablement socialiste et alors ! J’en connais beaucoup et que j’aime bien ! Villach, je l’aime bien quand il écrit des choses sensées. L’"AustroVillachpithèque", c’est un jeu que l’on joue, Haddock et moi ! Serait ce interdit par Marx, Lénine, Trotsky ou Gracchus Baboeuf ??

          Vous n’avez pas pu ne pas lire mes commentaires sur le texte de Surya hier, à propos du procès en février des dirigeants Khmers rouges, vos potes ! Je parlais de vous les communistes d’AV : le moins stupide des 3 : "Céphale, Maugis, Masuyer", c’est vous ! - le plus con et le plus salaud, c’est Maugis ! Vous en déduisez facilement la place de "Céphale". Cà vous va ?
          Vous devriez aller aider maître Vergés qui va avoir du mal à défendre Khieu Sampan son copain de Fac ! Vous pourriez par exemple faire un témoignage mensonger (les communistes sont experts dans ce domaine) en faveur de Khieu Sampan, un témoignage du genre de celui des Soviétiques qui ont certifié à Nuremberg que le massacre des 15 000 officiers polonais à Katyn, c’était le fait des Nazis !

          Oui je continue à pisser au cul des Fascistes et des Communistes ! J’ai l’imprerssion finalement que çà ne vous fait pas trop déplaisir d’ailleurs ! Non ?

          Tiens, vous intervenez de plus en plus sur AV ! La neige sans doute, qui vous empêche de travailler, je comprends, ce n’est pas facile de travailler pour gagner sa croûte.
          N’abusez pas trop de votre apprenti, faites en sorte qu’il ne devienne pas votre esclave !
          J’apprends aussi que vous vous êtes reconverti de l’EN (5 ans) dans le bois, vous avez bien fait, je comprends que vous preniez votre pied dans cette activité.

          Ave !

          Peut être un jour au procès de Khieu Sampan !
          N’oubliez pas de visiter avant le procès, le camp S21 à Pnomh Penh, un bijou Khmer rouge !
          Enfin, ce serait juste pour vous mettre dans le bain !


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 15:25

          Vous vous surestimez, je ne vous ai jamais vu pisser au cul d’un fasciste smiley


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 15:29

          Et pour votre information,`´etant à mom compte (on dit pas free-lance, mais je pense que vous parliez de salariés tâcherons), j’organise mon temps comme je l’entends bien qu’effectivement je suis soumis aux aléas climatiques ainsi qu’aux accidents du travail fréquents.


        • dalat-1945 30 janvier 2009 15:49

          @ Masuyer,

          A part notre histoire d’"eclave" qu’il faut bien sûr prendre au 2ème degré, je ne vous fais aucun reproche sur votre activité professionnelle, heureusement !
          Je considère même que votre travail est quelque chose de difficile, qui mérite le respect.
          Vous devriez avoir des salariés, car je suis certain que vous les traitriez correctement ! Vous voyez que je n’ai pas une opinion de vous totalement négative !

          Mais peut être un jour, ne serez-vous plus du tout "communiste", alors prévenez-moi ! Vous pourrez m’aider à tirer sur les fascistes !

          Dernière opinion personnelle : je pense vous n’êtes pas si loin que cela, d’abandonner les références au "communisme". Vous m’avez dit une fois être un "communiste" d’un genre spécial dont j’ai oublié le nom ! Mais attention , je crois impossible qu’un système quelqu’il soit, faisant référence au "Communisme", soit possible.
          Pour moi le terme "communiste" est totalement incompatible avec les termes "liberté" et "démocratie". C’est fini, on ne nous le refera plus !
          Je sais que vous ne sez pas d’accord, mais çà ne fait rien !

          Vale disait César


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 16:20

          Disons que je suis du genre de communiste que ceux qui s’en sont réclamés et ont eu le pouvoir ont souvent persécutés voire exécutés. De ceux qui pensent que la lutte des classes ca existe, et que les ceusses qui veulent éclairer le prolétariat se dépêchent de créer une nouvelle classe sociale dominante. Mes intérêts vont vers le communisme auto-gestionnaire, ainsi que le socialisme libertaire. Mais certains théoriciens marxiste comme Rosa Luxembourg se montraient tres critiques envers la révolution bolchevique et la dictature de parti. C’est ce qu’on appelle le communisme de conseils. Tout ca est loin d’etre monolithique comme pour tous les grands courants politiques (ce n’est pas très simple à l’extrême-droite sauf que là ils savent mieux se regrouper derrière un chef charismatique). Au PC,je suis plus Waldeck-Rousseau qui condamna la répression du printemps de Prague que Thorez enjoignant les mineurs grèvistes à reprendre le travail puisque selon lui "produire est un devoir de classe"


        • dalat-1945 30 janvier 2009 17:07

          @ Masuyer,

          Merci pour ces explications qui me semblent sincères. Il n’est pas encore facile pour moi de complètement vous situer :

          Avez-vous votre carte du PCF et si oui, existe t’il une tendance au PCF dans laquelle vous vous situeriez ,
          Qui serait le leader de cette tendance pour que je comprenne mieux.

          Il se trouve que mes nombreux voyages au Vietnam me permettent de rencontrer des gens un peu comme vous. Je suis même en train de rencontrer plusieurs anciens militaires Vietmin (donc époque française). C’est un plaisr de discuter avec eux. Deux sont des fils de mandarins de Bao Dai et même Khai Dinh le père de Bao Dai), ils sont lieutenant-colonels vietminh. L’un était à Dien Bien Phu, l’autre dirigeait le régiment 174 qui a anéantit les colonnes françaises en 1950 entre Cao Bang et Lagson, sur la fameuse RC 4. Les Français l’appellaient le "tigre gris". Tous les 2 (88 ans) sont des copains du Général GIAP(96 ans).

          Ils sont francophones comme vous et moi et de plus francophilies (ce qui peut être surprenant). Dans ses mémoires, l’un a écrit un chapitre intéressant sur l’"héritage de la France", je vais essayer de le faire paraitre dans sa version française sur AV (si l’on en veut bien).
          Ces entretiens sont passionnants, et écouter ses anciens ennemis vous dire (et écrire) le bien qu’il pensent de la France est émouvant. Ils sont assez critiques sur le gouvernement vietnamien actuel.

          Les rapports que j’ai avec ces gens là sont exceptionnels, car complètement dépassionnés ! Il faut que j’en profite car ils ne sont pas éternels. Ils sont encore membre du PC vietnamien mais à toutes les rendez-vous ils ne cessent de réclamer l’abandon de toute référence au Marxisme Léninisme. J’avoue que j’ai du mal à comprendre ! La femme de l’un qui a suivi Ho Chi Minh de 1945 jusqu’à sa mort, est en train de faire sa révolution culturelle. Elle vient d’écrire un livre très critique (directement en langue française) sur ce qu’elle pense du "communisme" vietnamien. depuis 1945. Son éditeur en France lui a conseilé d’attendre pour sortir l’ouvrage qui pourrait lui procurer de graves ennuis. On n’a pas encore le droit de dire encore tout ce que l’on veut au Vietnam, mais çà avance tout de même bien ! Cette personne plus jeune que son mari) a par ailleurs un dynamisme qui sort tout à fait de l’ordonaire !

          Vale,

          Peut être n’apprécierez- vous pas , mais cela ne fait rien. J’avance sur la compréhension du communisme et de ses méfaits au 20ème siècle !
          Vous êtiez prof dans quelle discipline ? Moi, j’a fait toute ma carrière comme Ingénieur dans l’Industrie pétrolière, pétrochimique, chimique mais aussi autres industries...Je suis attaché de cours dans une Université et bientôt dans 2 autres.


        • masuyer masuyer 30 janvier 2009 17:42

          Je n’etais pas prof, j’etais animateur. Pas assez diplomé, résultat d’un je m’en foutisme fort peu conciliable avec la poursuite des études. smiley

          J’ai ma carte au PCF, je ne pense pas qu’une tendance me représente et je n’aime pas les leaders.

          Après j’essaie de faire vivre mes convictions, je tâtonne je me goure.

          J’espère monter une SCOP pour faire vivre mes convictions auto-gestionnaires.

          Pour le Cambodge, une jeune réfugiée camarade de classe m’avait sensibilisée. Lorsque j’etais collegiens nous avions organisé une soirée sur ce thème avec projection du film "La Dechirure".

          Je sais qu’on a beaucoup tué au nom du "communisme". Comme au nom de la "liberté". Mais bon,on peut avoir des espérances, non ?


        • dalat-1945 30 janvier 2009 17:51

          Merci pour ce dialogue et votre franchise.


        • Bois-Guisbert 30 janvier 2009 14:44

          Je me permets de faire observer à ceux qui critiquent Paul Villach que c’est Entre les murs que devrait s’élaborer ce qui devrait faire la France de demain !

          Dans un pays normal, un tel film aurait provoquer une fantastique prise de conscience, en France, les veaux se comportent bovinement, conformément à leur nature...


          • jerome 30 janvier 2009 14:59

            Hé ben oui , P.Villach ré-enfonce son clou ! Et alors ? C ’ est tellement plein de bon sens que ça vous
            gene les uns et les autres ? C ’ est ça ???
            Foin de tout pédagosisme pédant - et belant - revenons donc à un peu de raisons, voire à une paire
            de claques ou un coup de pied au c... aux sauvageons grossiers et ignares ...
            Quand à etre " prof " et pas éducateur , en effet à chacun son role : l ’ éducation revient aux géniteurs ,
            pas aux instituteurs , et chacun sera bien gardé , si je puis dire !
             Bravo M.Villach , plus ça va , meilleur vous devenez ! z’etes un peu comme le vin , vous , hein ???


            • masuyer masuyer 30 janvier 2009 15:12

              Ah la pédagogie de la baffe !!

              Le bon sens !

              vous devriez vous penchez sur les travaux de Joule, et vous méfiez du bon sens que j’assimile à la perception primaire. Le bon sens m’indique que le soleil tourne autour de la terre, est-ce vrai pour autant ?

              Pensez-vous que dans la population pénitentiaire ceux qui n’ont pas recu de baffe sont plus nombreux que dans l’ensemble de la population ?


            • irukandji irukandji 30 janvier 2009 15:08

               Pas d’inquiétude si l’enseignement se borne à faire de la discipline ou de l’animation comme le film le démontre. Le niveau conversationnel sera en hausse et le nivellement culturel en chute libre. Mais peut-on faire autre chose s’il n’y a pas un minimum d’écoute et d’intérêt pour la chose dite ?
              En tout cas, certains éviteront le carrière de prof en banlieue en voyant le film, donc c’est plutôt salutaire...


              • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 30 janvier 2009 15:50

                Ayant lu le bouquin, ça ne m’a pas donné envie de voir le film.
                Les quelques extraits que j’en ait vu a la télé ont achevé de me convaincre que ce n’était qu’une bouse chiée par un cinéma politiquement correct fat et creux.

                Alors que les vrais réalisateurs comme Gilles Marchand, on entend bien moins parler. Il est autrement plus sulfureux, faut dire.

                Typhon


                • Picospin 30 janvier 2009 18:12

                  Je ne saurais que féliciter l’auteur de cette critique excellente du film "Entre les Murs" qui a été encensé par les journalistes et autres spécialistes en art au moment de sa sortie et lors de la remise des nombreuses distinctions dont il a été l’objet. Je souscris entièrement à l’analyse qu’en a fait Paul Villach qui allie à une large culture générale, étendue des Grecs au 7è art une perspicacité de tous les instants pour attendre à chaque coin de rue, fut-il celui d’une évasion hors des murs, d’une triste salle de classe qui déprimerait les plus enthousiastes, les pièges à déjouer de cette oeuvre banale, baclée d’où l’art comme instrumentation pour l’ornementation, la figuration, l’imagerie, les palettes de couleur s’est évadé dès les premières secondes. Le documentaire est une chose, l’art en est une autre. Rarement, les deux ont pu s’allier pour transfigurer le reportage journalistique en témoignage sur le temps présent, en ornementation ou en traits et couleurs posés là pour la postérité qu’on espère devoir devenir moins maussade que celle du temps prévu par une météorologie capricieuse à Paris, hors et entre les murs. C’est en ce sens que le discours sur le côté formel du film prend un intérêt majeur car exceptionnels sont maintenant les critiques qui s’appesantissent sur une esthétique, un rythme, des colorations sonores ou des palettes de compositions. Pour se situer dans cette catégorie, il faut sans doute une culture, un goût, un choix le plus souvent hors de portée des professionnels des salles obscures qui à force de rester enfermés dans le noir n’éprouvent plus aucun plaisir pour le déploiement de l’arc en ciel. Le contenu de cette oeuvre classée sans hésitation dans la classe des grand films français sinon des chefs d’oeuvre serait en core plus toxique ou dangereux que son côté artistique. L’analyse sur la vision idyllique qu’offrent les publicités sur les lieux de vacances au bord des plages de sable, des cocotiers, de la mer bleue correspond parfaitement à un imaginaire pour cafés du commerce où l’on apprécie les évocations de la chaleur, du soleil sous la protection des ombrages naturels ou artificiels, du clapotis d’un océan capable de se tranformer en une minute en tsunami mangeur d’hommes, d’enfants et de chair. Une classe, quelle classe ? que s’y passe-t-il ? Sinon un dangereux renversement des valeurs qui met en péril une culture sinon une civilisation et qui coupe les communications faute de leur rendre leur clarté orthographique, leur élocution discernable, leur gestuelle ritualisée. Ce tableau qui serait enchanteur s’il représentait un anachronisme reproduit malheureusement le triste état dans lequel se sont fourvoyés, un enseignement sans squelette, un discours sans âme, des cadres démissionnaires, blasés, sans ressort dont la dernière énergie est investie dans des défilés sans objet, des manifestations gratuites, des pathologies professionnelles. Notre critique craint qu’une telle peinture de la société scolaire, parentale, enseignante ne se retourne contre le service public auquel pourrait succéder une organisation privatisée aux mains d’on ne sait quelle activité sectaire. Je dirai dans ce commentaire ce que je mes suis permis d’énoncer à plusieurs reprises dans d’autres modestes productions offertes par Picospin sur son site ou ailleurs. Nous sommes en train de passer subrepticement d’un professionalisme aux abois et en pleine crise de la pensée et de la culture au relais pris par des amateurs qu’on sent ou qu’on espère éclairés tout simplement car l’appréhension des évènements par les seconds surpasse de très loin par l’intelligence, le goût, l’expérience celle des professionnels, en l’occurrence les journalistes au rabais, les pseudo écrivains en mal de copie ou les produits de l’école du journalisme errant sans but ni attaches à la recherche de leurs prédecesseurs ou maitres malheureusement et trop top disparus, n’est-ce pas esprits de Jean Louis Bory, de Georges Charensol, de Henri Jeanson ?


                  • Pie 3,14 30 janvier 2009 19:46

                    N’en déplaise à l’auteur de cet article ce film est bon , touchant, intéressant et sans aucune démagogie.
                    Il montre des pédagogues dans l’exercice difficile de leur métier qui tentent d’intégrer des élèves socialement très défavorisés à l’école.

                    Le film est honnête, sans manichéisme et mille fois plus utile que les articles de monsieur Villach.


                    • Pourquoi ??? 31 janvier 2009 08:33

                      Merci pour cet article non politiquement correct. Et d’accord avec votre conclusion. Tout va dans le sens d’une privatisation voulue. Ce film n’est qu’un petit coup d’éperon...

                      Mais, Paul, est-ce qu’un de problêmes n’est pas que les profs finissent par considérer leurs élèves incultes comme la norme ? Simplement parcque ce sont de jeunes profs qui n’ont pas d’autre échelle de mesure ?
                      Il y a quelques années, j’ai rencontré un groupe de profs dun collège du 93. C’était un collège, à mes yeux, absolument épouvantable, la violence y était quotidienne, le langage des élèves, ahurissant.
                      Quand je les ai plaints de devoir travailler dans un tel cadre, ils ont ouvert des yeux effarés et m’ont répondu qu’il s’agissait là d’un collège "tout-à-fait normal". Ahhhhhh....

                      Alors si ces profs considèrent que l’inculture, l’indiscipline et la violence, sont des choses "normales", pourquoi les changeraient-ils ? comment en auraient-ils seulement l’idée ?

                      En fait les parents qui considéraient que, justement, non, tout celà n’était pas normal, n’avaient d’autre choix que d’inscrire leurs enfants dans le privé...


                      • Paul Villach Paul Villach 31 janvier 2009 10:57

                        @ Pourquoi ?

                        Votre pseudo est en phase avec mon article !
                        Pourquoi ce qui est à ce point abominable, est-il prisé ?

                        1- J’ai avancé deux hypothèses pour "les donneurs de prix" et les spectateurs : le leurre de l’exotisme et le leurre d’appel humanitaire ;

                        2- Pour l’univers de l’encadrement proprement dit de l’Éducation nationale (administration et professeurs), c’est autrement plus complexe. Voyez le commentateur du dessus, un certain Pie 3,14 ou 12 ! Il reste hermétique à toute remise en cause. Le désastre est là, mais on reste ébloui par l’aurore à venir qui ne manquera pas un jour de se lever grâce à l’investissement humanitaire de ces admirables pédagogues qui n’apprennent rien à leurs élèves, tout simplement parce que les conditons de travail ne sont pas réunies.


                        - Pour les professeurs humanitaristes, il va de soi qu’on est en présence d’une défense par compensation : l’humiliation qu’ils vivent tous les jours, ne se compense (et ne se supporte) que par le surinvestissement affectif dont ils sont prodigues. Le prof qui ose soutenir ne rencontrer aucun problème en classe est souvent le plus bordelisé ! Il offre à son administration le visage de celui qui est le plus proche des élèves.


                        - Pour l’administration, ce n’est que du bonheur ! Ce désastre est, en effet, une stratégie qui s’inscrit dans le droit fil du rapport de l’OCDE pour privatiser le service public. L’humanitarisme des professeurs humiliés est une aubaine, car cet humanitarisme permet d’accroître le chaos recherché en affichant les meilleures intentions du monde. L’enfer est justement pavé des meilleures intentions !
                        J’ai développé cette thèse plus amplement avec preuves à l’appui dans un ouvrage, "Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir : une tragicomédie jouée et mise en scène par l’Éducation nationale." Paul Villach


                      • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2009 10:28

                        Salut Paul,

                         Là, tu m’as eu. Sans lire l’article, je vois l’image du tigre.
                         J’imagine tout de suite, un film sur les animaux. Mon esprit continue le voyage en pensant au film "Deux frères" de Jean-Jacque Annaud.
                         Raté... c’est pas ça. Il s’agit de la classe, des jeunes qui jouent leur propre vie dans une classe.
                         Je lis "La barbarie ? Ce n’est pas le mot ! Car un second leurre puissant peut aveugler le spectateur : c’est le leurre d’appel humanitaire."
                         Wam ! L’école aurait-elle changé à ce point ?
                         Je me rappelle, alors, je ne sais pourquoi, des mouvements de va et vient de la tête de ces enfants enfermés derrière l’absence d’enseignement et dans l’ennui.
                         Est-ce le lien entre le tigre dans sa cage ?
                         Non, il m’intrigue ce film. Merci, je vais creuser le phénomène. smiley


                        • Paul Villach Paul Villach 31 janvier 2009 11:18

                          @ L’enfoiré

                          Cher "l’Enfoiré", ma photo illustre, tu l’as compris, le leurre de l’exotisme que j’avance comme première hypothèse pour expliquer l’intérêt que certains peuvent porter à ce film.
                          Qui sait si nombre de spectateurs n’ont pas assisté à ce film comme on visite un zoo. La photo est celle d’un tigre du zoo de Schöbrunn, à Vienne !

                          Quand on aborde au contraire le problème du désastre de l’École, on voit le film autrement. En ce sens, il peut-être utile en faisant découvrir un état de l’École inimaginable, mais patiemment organisé par une administration qui poursuit un but, avec l’aide involontaire de professeurs humanitaristes enfermés dans la nasse comme le professeur Marin. C’est la technique de l’Aïkido, retourner la force de l’adversaire contre lui : utiliser "l’idéologie humanitaire de l’élève en difficulté" pour accroître le chaos ! Il fallait y songer. Paul Villach


                        • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2009 14:34

                          Cher Paul,

                          Tu es mon ainé de 2 ans. Nous aurions pu, donc, fréquenter les mêmes écoles si l’espace n’avait pas été différent. Je dois avouer que je ne comprends plus rien aux problèmes de l’école aujourd’hui.

                          Aurais-je tellement perdu la mémoire ? Al-Zeimer me guette-t-il ? Dis-moi.

                          Volonté louable de donner l’égalité des chances, chez nous, l’année passée, c’était la bagarre pour s’inscrire à une école. Les parents faisaient des filles pendant 48 h devant les écoles. Heureusement, il ne faisait pas aussi froid que cette année. Cette année, changement de programme, c’est l’inscription multiples dans plusieurs écoles et la tombola pour décrocher le gros lot. Evidemment, on oublie de se désinscrire ailleurs quand on a décroché la timbale.

                          De mon temps, on ne se posait pas la question. On allait le plus près puisqu’on devait y aller à pied. Le zoo était peut-être à l’intérieur aussi, mais il s’agissait d’accorder son violon en fonction de l’autorité.

                          Qu’il faille s’adapter aux besoins, j’en suis sûr. L’école ne fait pas assez de briefing avec les sociétés qui sont appelées à engager les futurs candidats. Les programmes de cours sont ringards.

                          A l’époque, on s’étonnait que l’on sortait des cours de langues et on ne parvenait même pas à tenir une conversation au téléphone. Aujourd’hui, on a même baissé les bras de ce côté. Une deuxième langue commune ? Bof... à quoi ça sert, si c’est pour rester à la maison.

                          Technique de l’Aïkido ? Miroir aux alouettes.
                          L’info va dans les deux sens, à mon avis, mais il y a un sens privilégié. smiley


                        • srobyl srobyl 3 février 2009 15:18

                          Bravo pour cet article, Paul Villach ! je n’ai vu que des extraits du film et des commentaires qui m’ont dissuadé d’aller le voir en intégralité. ca sent la putasserie bienveillante et la fausse fiction, ou le faux documentaire. Vous mettez bien l’accent sur un des travers de notre système "éducatif" enfermé dans sa propre contemplation et ses stéréotypes, avec toujours la même démagogie... 
                          Je me rappelle par contre le film docu "de l’autre côté du périph’" de B. Tavernier qui avait eu plus de facilité à enquêter dans les commissariats que dans les Inspections Académiques ! Si l’Armée est la grande muette, l’EN n’est-elle pas la grande menteuse ?

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