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Le jour où ma colère a changé de bord (1)

J’ai longtemps cru que la droite était sans coeur, arriviste, égoïste et autoritaire, et que la gauche était généreuse et défendait la liberté. Cette mythologie est née bien avant que l’on parle même de gauche. Spartacus, le berger devenu esclave qui mena contre Rome la plus grande révolte d’esclaves, illustrait déjà la répartition fondamentale oppresseur-opprimé il y a plus de 2000 ans.

La quête de la liberté est une longue histoire tourmentée. Elle n’a pas fini de s’inventer, dans la joie ou dans le sang. « Nous sommes faits de l’étoffe dont sont tissés nos rêves », écrivait Shakespeare. Oui, rêvons encore. Ne cessons jamais de rêver la liberté. Je me disais cela à l’adolescence, et la liberté était alors joyeuse et jouissive. Pas sanglante. Elle était pacifique. Le camp, s’il fallait choisir un bord plutôt que l’autre, c’était la liberté. Mais elle n’était jamais totale. Comment pourrait-elle l’être quand l’OLP assassinait déjà à Munich ? Tuer des juifs créait le buzz, comme on dit aujourd’hui. Mais on ne se sentait pas encore obligés de défendre intellectuellement les assassins. On pouvait encore choisir son bord sans qu’on nous fasse un procès d’intention. On pouvait même défendre les deux bords et considérer que dans un même espace deux réalités pouvaient coexister : l’injure de « relativiste » n’avait pas encore été inventée.

Qu’est-ce qui nous fait sentir d’un bord plutôt que de l’autre, à moins d’être né ouvrier d’usine qui doit ôter sa casquette quand le patron passe dans les allées ? Y a-t-il aujourd’hui encore des bords bien définis ?

J’avais le coeur plutôt à gauche parce que je pensais que la justice et l’égalité étaient de ce côté. Mais trop indépendant d’esprit je ne pouvais adhérer ni à un quelconque mouvement ni à une théorie politique trop précise. J’appréciais Guy Debord et sa Société du spectacle, ou les situationnistes. Comme j’appréciais le yoga tibétain et le bouddhisme zen, ou la culture africaine de la palabre. J’étais atypique. Je ne pouvais être un pur produit de gauche. Entre autre pour cette raison : si celle-ci a favorisé le libéralisme au 19e siècle, ce libéralisme porteur d’une liberté rare, elle est accolée à l’une des deux grandes terreurs du 20e siècle. Elle ne s’est jamais vraiment défaite intellectuellement de l’ombre des tyrans ni de la volonté d’imposer un collectivisme qui aboutirait inévitablement à mettre plus de pouvoir dans encore moins de mains. Parce que même si les moyens de production étaient dans les mains de ceux qui travaillent dans l’entreprise la nécessité d’un instrument régulateur à large échelle et préservateur de la force publique renforcerait le centralisme économique et politique.

Mais elle restait encore comme creuset d’une réflexion et d’un projet anti-autoritaire. Paradoxal ? Tout était si paradoxal !

En lieu d’avoir à choisir un bord contre l’autre, il fallait rêver d’un nouveau monde où les paradoxes et oppositions politiques trouveraient leur place dans une nouvelle unité conceptuelle. Ne pas être simplement pour ou contre. Ne pas être OU/OU, mais ET/ET

En même temps, être d’un bord, inévitable : le monde était, est encore façonné ainsi. L’ambition de tout englober dans une seule perspective bousculait les neurones d’une homme,femme,gauche,politique,ferré,beat,liberté,juifs,olp,justice,égalité,collectivisme,bouddhisme,anarchisme,madonna,mao,mitterrandgénération. Casser le moule ! Le cerveau n’y était pas prêt. « Il n’y a plus rien », chantait Léo Ferré dans un texte monument qui synthétisait toutes les révoltes et les espoirs sans illusion : « Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir ». Vaste programme, rébellion absolue, anarchisme humaniste. Mais est-il possible d’être une société de particules, sans relais de décisions et donc sans un minimum de concentration de pouvoir, même temporaire ? Je ne le crois pas. Qui décide des grandes routes, de la répartition d’eau depuis les rivières, des aéroports, sinon des autorité prévues à cet effet qui agissent au nom de l’ensemble ? L’avantage de la démocratie est que ces gens peuvent être changés.

Chercher donc une nouvelle perspective, un nouveau paradigme pour comprendre l’humain et son organisation. Mais trop d’informations fusaient quotidiennement dans tous les sens : la nouvelle perspective était introuvable. Pendant qu’Edgar Morin tentait de donner un langage compréhensible à la complexité, pendant que l’image de l’humain était renversée par les bouleversement scientifiques, des régimes autoritaires continuaient à générer la soumission, dans les arabies, dans l’Asie, dans l’Europe et un peu partout. Pendant que les hommes soutenaient les femmes qui jetaient leurs soutiens-gorges, celles-ci leur préparait une tombe morale et culturelle. Les nouveaux moules se mettaient en place. Les nouveaux maîtres et les nouvelles maîtresses à penser préparaient le « meilleur des monde ». La liberté n’était pas supportable : il convenait de la circonscrire et de lui couper les couilles.

La psychologie gagnait du terrain. « Exprime-toi, c’est bien ». L’émotion faisait loi. N’importe quoi, pourvu que ce soit intense. Le discours pourtant restait suspendu entre la paix qu’on espérait à la fois par idéal, comme réparation de l’Histoire et par refus d’oser encore se battre, et la guerre qu’on nous préparait et qu’on nous prépare encore. Je ne voyais pas la guerre à venir et l’encerclement de l’occident. Je croyais à la fraternité. J’y crois encore, mais pas à n’importe quelle condition. J’y crois comme à la fraternité des particules qui nous composent. (Mais pourquoi donc les particules se sont-elles mises à penser ?...)

Je n’étais pas dupe non plus. Je voyais bien que si l’on y mettait le ton et l’expression, on pouvait faire passer n’importe quoi. Jean Ziegler pactisait avec des tyrans tout en prenant la posture de l’indigné professionnel. N’importe quoi, pourvu que ce soit intense. « Retournons les fusils » écrivait-il. Suicidons-nous. Le suicide de l’occident était théorisé.

N’importe quoi pourvu que l’on ait la posture et le ton. C’est l’ère des rockers. Il l’ont bien compris : la posture et le ton. C’est ainsi qu’aujourd’hui une Madonna peut crier sur scène « Je suis une révolutionnaire » en levant le poing et en prenant le ton, alors qu’elle dort sur une montagne d’or et qu’elle traite son public comme quantité négligeable. L’image, la posture, les clichés, ont pris le pas sur l’analyse, la réflexion et le sens critique.

homme,femme,gauche,politique,ferré,beat,liberté,juifs,olp,justice,égalité,collectivisme,bouddhisme,anarchisme,madonna,mao,mitterrandC’est l’ère de l’image où sans aucun recul, sans contextualisation, on filme un couturier ivre en train de dire des conneries et on lâche la séquence dans la gueule d’un monde devenu meute de chiens enragés. En moins de 30 secondes, pour une stupidité dite peut-être sous provocation, il est flingué. N’importe qui peut tirer. Pourvu que la cible soit connue et riche, histoire de donner au tireur son quart d’heure de célébrité. La revanche du prolo moderne, du pauvre contre le riche, de l’insignifiant contre le célèbre. On ne connaît même pas le nom du filmeur. Peu importe. Cela n’a pas d’importance. C’est même mieux. Tout le monde et lui même savent qu’il n’est pas un héros. Qu’il n’est qu’un débris intellectuel jouissant de la saleté qu’il répand. Car il aurait pu argumenter avec le couturier, le contredire fermement. Non : rien de courageux. Seul un smartphone caché pour fixer celui qu’il veut flinguer. Seules les images comptent, et la cible dans la petite lucarne du smartphone. Aucune analyse. Régression culturelle. Retour au T-Rex. Les snipers modernes et leurs fusils en forme de smartphones tuent peu à peu la liberté.

La revanche des bâtards, des petits, des moches, des cons, des merdeux, des impuissants qui n’ont rien su créer, des jaloux baveux qui vivent encore sur le dos des autres. Révolte des prolos même pas prolos mais soutenus par des post-gauchistes prédateurs prêts à tout pour mettre le monde à leur botte. Ceux qui font d’un ensemble complexe d’individus et de relations sociales une « masse » manipulable à souhait par quelques théories. Le nivellement par la médiocrité. Mais le prolo moderne n’est pas la « masse laborieuse » : c’est celui qui n’a plus rien, plus d’existence, le banni, c’est Holmes qui tue 12 personnes dans un cinéma d’Aurora, c’est Breivik qui décharge sa folie à coups de balles dans les têtes près d’Oslo. Il faut relire René Girard et son analyse du bouc émissaire, avant que la tension des lynchages ne se résolve dans la guerre.

Voilà ce qu’est devenue la lutte des classe : un naufrage moral où des prétendues victimes s’arrogent le droit de broyer leur supposé bourreau, alors qu’ils ne sont victimes que de leur propres neurones remplis de caca et qu’ils ne font pas mieux.

La révolution politique sans la révolution des esprits n’est qu’un transfert de terreur.

La beat génération l’avait compris.

Quelle perspective trouver dans cette débâcle ? De Mao à Mitterrand, de Marx à Chavez, on les voit se pencher sur le monde comme des prédateurs, les mêmes prédateurs que ceux qu’ils dénoncent. Il n’y a plus de perspective. Il n’y a plus rien.

« Je suis un nègre blanc qui mange du cirage parce qu'il se fait chier à être blanc ce nègre. Il en a marre qu'on lui dise « sale blanc », chantait Ferré. Trente ans avant il ne croyait pas si bien dire.

A suivre.


Deuxième partie ici.


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48 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 30 juillet 2012 10:17

    Bonjour hommelibre,

    Je pense qu’il ne faut confondre un idéal de société (Egalité, Liberté, Justice, Fraternité …) et les hommes qui se servent de ces idéaux sous le logo d’un parti politique quelconque. Nous choisissons souvent un bord par défaut, sans pour cela y adhérer, en pensant que c’est la solution la moins pire. Hors depuis des décennies nous voyons un système de clan (droite gauche, vocables ne voulant plus rien dire ou presque…) qui sclérose notre démocratie par une suppression de nos libertés citoyennes, un déni des promesses de campagne, une surdité accrue face à la demande des peuples qu’ils représentent et par une allégeance stupide et totale aux grands argentiers de la planète. Comme vous le faites remarquer l’anarchie n’est pas la solution et toute société à besoin de structure et d’organisme afin de faire les meilleurs choix possibles pour la communauté. Le problème vient de l’isolation démocratique des personnes prenant les décisions. Quelques soit le parti choisit et les idéaux qu’il brandit, sans un contrôle permanent et total de la part des citoyens de leurs élus, nous ne sortirons jamais de ce système pervers ou règne en maître une caste de nantis qui a confisqué le pouvoir au peuple. Ils ont créé l’ère de la posture ou la drogue universelle se nomme spectacle, jeux, publicité au travers d’une camisole de pensée extrêmement efficace qui se nomme télévision. C’est la culture de l’instantané. L’émotion et la passion ont pris l’ascendant sur la réflexion et la raison. L’individualisme, prôné depuis des années avec comme horizon le paraître et la possession matérielle, amplifie l’égoïsme, la jalousie et la haine entre les êtres. Regardez le vomit que l’on vous sert à longueur de journée dans le médias, c’est l’apogée de la médiocratie, de l’infantilisation des individus… Arrêtez les télés, coupez les radios, déchirez les journaux et écoutez le chant des oiseaux, ouvrez un livre, dialoguez avec vos voisins, voyagez et découvrez par vous-même loin de l’agression des médias qui ne vous servent que de la peur, du mensonge et des mauvaises nouvelles… Le changement, c’est à l’intérieur de soi et nulle part ailleurs qu’on peut et qu’il faut le faire.


    • Henri Francillon Henri Francillon 30 juillet 2012 11:11

      L’individualisme permet à chacun de se développer en propre, loin de la mentalité de ruche trop souvent observée.
      Vous dites qu’il "amplifie l’égoïsme, la jalousie et la haine entre les êtres« et donc vous le dénoncez, alors que cet argument est fallacieux : il dépend de chaque personne et peut aussi amplifier l’amour pour les autres, la compassion et le partage si l’individu en question y est naturellement disposé.
      La série »Le prisonnier« comme tous les partis politiques et toutes les religions représentent parfaitement l’idéal de l’assassinat de l’individu pour le fondre dans un moule. C’est exactement le délire collectiviste que dénonce l’auteur et on peut lire dans vos autres phrases un rejet d’une telle mentalité de moutons endoctrinés par les médias.
      Hors de ce point donc je vous approuve, d’individu à individu ( smiley, et j’ajoute que le saut de conscience nécessaire actuellement est de cesser de »choisir son camp" en exigeant que les autres le fassent aussi.
      Car ces camps opposés sont, en leur sommet, parfaitement alliés et uniquement destinés à nous diviser afin que nous ne prenions pas les choses en mains, à la place des parasites polarisés qui occupent nos écrans et les sièges de l’Assemblée Nationale.
      Et pour tout vous dire, je ne crois pas que ce saut de conscience soit réalisable à grande échelle et, donc, que c’est foutu : l’oligarchie mondiale dominante va nous écraser de plus en plus, tandis que nous continueront à nous battre qui contre les fachos et qui contre les communistes, quand ce n’est pas entre différentes religions ou ethnies.


    • Gabriel Gabriel 30 juillet 2012 11:49

      Bonjour Henri,

      Lorsque je parle d’individualisme, je dénonce la culture de l’ego au détriment de la communauté. Loin de moi d’avoir des idées de collectivisme ou d’égalitarisme forcé, ce qui ne ferait que détruire l’esprit d’audace et d’entreprise (On a vu les dégâts occasionnés dans les pays dit « communistes ») . Une juste rémunération et une juste reconnaissance du service rendu sans tomber dans la démesure me parait être un bon équilibre. Il est nécessaire d’assumer son identité et même de la revendiquer pour exister, progresser, mais pour que cela soit positif il faut le faire en tenant compte de son environnement. Nous sommes tous sur le même bateau et celui qui, par confort personnel, ignore ses congénères sème le chaos.


    • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 14:40

      Je partage votre conclusion. Il ne peut y avoir de véritable changement sans changement dans nos propres comportements, dans notre esprit. Le moule est à faire évoluer.


    • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 14:43

      Bonjour Henri : vous mentionnez le fait que le saut de conscience ne peut se faire collectivement. C’est bien ce qui rend le changement de relations humaines si difficile, en effet. Il faut tenter d’aller quand-même dans ce sens individuellement, en espérant qu’à long terme le mouvement se généralisera. C’est très inconfortable car c’est en décalage avec les moules et clivages existants. Mais il faut aussi accepter cet inconfort.


    • Henri Francillon Henri Francillon 30 juillet 2012 15:13

      Nous avons donc la même opinion à ce sujet Gabriel, merci d’avoir dissipé mes doutes.

      J’ai pour ma part cessé, assez récemment d’ailleurs, d’espérer que le mouvement se généralise à long terme, Hommelibre, ce qui ne m’empêche pas d’aller dans ce sens individuellement car c’est un besoin que je ressens.

      Le fait d’avoir cessé d’espérer « en tous » semble me rendre cette position plus confortable car je ne ressens, lentement mais sûrement, plus le besoin, ou le devoir, de convaincre les autres, avec le résultat que beaucoup de mes souffrances se dissipent.

      Peut-être après tout que l’espoir nous fait non vivre mais souffrir.


    • epicure 30 juillet 2012 22:24

      @Par Henri Francillon (xxx.xxx.xxx.205) 30 juillet 11:11

      Oui l’individualisme ne se résuma pas à la caricature égoïste, il y a des formes d’individualisme opposée à cette mentalité.
      L’égo est prisonnier de ses pulsions, l’individu réfléchit avant d’agir.
      Le pouvoir égoïste n’est pas la liberté.
      Mais certains aiment entretenir les confusions, qui font que lorsque certains utilisent certains mots, ils n’ont pas la même signification pour d’autres.

      la démocratie est un pouvoir politique collectiviste.
      La dictature est un pouvoir politique non collectiviste, comme le despotisme, la monarchie etc...

      Ce n’est pas le collectivisme qui s’oppose à l’individu et la liberté, mais l’autoritarisme.

      A moins de considérer la démocratie comme l’horreur pour l’individu et la liberté et penser que le despotisme ou la tyrannie sont de meilleurs régimes protégeant l’individu et la liberté, il faut admettre que le collectivisme n’est pas l’ennemie de la liberté et de l’individu, mais seulement certaines formes de collectivisme.

      Par exemple, en entreprise le modèle qui respecte la liberté des individus qui la compose, c’est : la coopérative, la mutuelle, où chaque individu composant l’entreprise a la liberté de prendre des décisions, et non juste une ou quelques personnes privilégiées qui décident pour les autres sans leur consentement. Et ce modèle, comme la démocratie est collectiviste, puisque la propriété et le pouvoir économique est collectif.


    • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 22:57

      @ Epicure :

      Je trouve intéressante votre différenciation entre démocratie et dictature. C’est une manière plus souple, moins clivée, de poser les choses.

      Par contre je ne suis pas convaincu par l’appropriation des biens de productions. C’est un thème récurrent actuellement mais je crois que cela ne marche pas.

      D’abord le libéralisme permet aussi la création d’entreprises collectives (coopératives). Que ceux qui veulent le faire s’y mettent. Ensuite il ne suffit pas, à mon avis, de dire que les employés auront la décision. Qui est compétent pour prendre quelles décisions ? Il faut aussi envisager la division du travail entre les différents corps de métiers et compétences. Qui décide ? Puis il faut organiser l’entreprise dans son environnement, dans ses relations avec les autres entreprises. Comment ne pas voir le risque à terme d’une « coordination » dirigiste, voire despotique ? Et qui aura les moyens d’investir pour produire par exemple des voitures ? L’Etat ? Alors on va droit à l’oligarchie d’Etat.

      Je pense que malgré ses nombreux défauts, le libéralisme est plus souple et surtout il est évolutif, parce qu’il contient - malgré les apparences - la possible transition vers un monde multipolaire.


    • foufouille foufouille 30 juillet 2012 23:14

      "Je pense que malgré ses nombreux défauts, le libéralisme est plus souple et surtout il est évolutif, parce qu’il contient - malgré les apparences - la possible transition vers un monde multipolaire."

      peu possible, vu la tendance au monopole genre bill gates ou apple
       


    • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 23:33

      @ Foufouille :

      Oui et non. Plus une entreprise grossit plus elle risque d’être en situation de monopole. Mais plus elle en stimule d’autres à monter. Et plus elle a de moyens pour faire tourner l’économie. Après on peut critiquer certaines politiques commerciales, comme les systèmes propriétaires d’Apple. Ou l’obsolescence programmée des produits. Mais c’est une autre question.


    • foufouille foufouille 31 juillet 2012 10:57

      @homme
      microsoft a fait de la vente liee tres longtemps
      on toujours pas le choix de l’OS


    • Taverne Taverne 30 juillet 2012 11:08

      La gauche n’est qu’une officine, comme la droite. Le PS n’est pas soutenu par les ouvriers ? Il leur vole leurs heures supp ! Le PS est soutenu par les profs ? Il leur donne plein de postes de titulaires et plein de contrats aidés en plus ? Le PS est soutenu par les gens qui vivent des allocs ? Ils revalorise les allocs ! Le PS bénéficie du vote des minorités ? Il donne le vote aux étrangers Et ainsi de suite. Pour le reste, n’attendez rien ou alors juste des discours non suivis des faits. Par exemple des déclarations sur le redressement productif puis Hollande se faisant le porte-parole de PSA, le perroquet, au journal télévisé. Des déclarations vertueuses sur la re localisation et la la décision irrévocable de délocaliser par le président de la plus grand région de France. Avec l’appui de Hollande.


      • Henri Francillon Henri Francillon 30 juillet 2012 11:17

        Ils se foutent en effet parfaitement de notre poire, cher Taverne, mais à voir la manière dont nous réagissons force est de constater qu’ils ont raison de nous prendre pour ce qu’ils pensent que nous sommes.
        Pour un peuple conscient, apporter son soutien à n’importe lequel de ces guignols, regarder la tv et bien entendu voter serait puni de discrédit social et d’humiliation publique.
        Or c’est bien le contraire qui se produit et le peuple est donc, dans sa grande majorité, bien assez inconscient pour que le système parvienne à ce Gouvernement Mondial planifié par tous ceux qui ont l’outrecuidance de se nommer les « élites ».
        George Orwell était un optimiste.


      • Guy BELLOY Guy BELLOY 30 juillet 2012 13:52

        La France, république bananière, comme le raille les suédois (voir sur la vidéo, ce qu’ils pensent de nous...)

        http://blogs.mediapart.fr/blog/giuliettalasubversive/190712/rubrique-carottage-transparent-christian-ecker-refuse-la-defi

        Et cela ne changera jamais dans ce pays qui se dit (défense de rire) « Pays des droits de l’Homme »
        Bon, il reste une solution : s’expatrier....

         smiley


      • Romain Desbois 30 juillet 2012 11:32

        Article intéressant sur le fond mais tellement manichéen sur la forme. Dommage !

        L’humain n’est pas tout bon ni tout mauvais, qu’il soit de droite ou de gauche. De plus chacun a ses critères pour juger le bien et le mauvais.

        De plus je vois poindre une nostalgie d’un passé édulcoré, qui n’a pas existé. Classique.

        Le monde actuel n’est pas pire ou meilleur, il est différent.

        J’avoue penser quand même que l’on vit mieux maintenant (en général), ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien à redire.

        La société parfaite devrait s’approcher d’un équilibre quasi impossible qui protège l’individu du groupe et inversement.

        La vraie liberté est la liberté de choix. Et nous ne pouvons pas ne pas être impacté par le choix des autres, en bien ou en mal. C’est la difficulté de vivre avec autrui ; à moins de souhaiter un monde de clones.

         


        • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 14:48

          @ Romain : manichéen parce que le moule de base est manichéen. Je ne suis pas fan du tout du manichéisme mais c’est le façonnage du monde, avec ses code, ses langages, et justement je ne peux pas vraiment me faire à ce partage.

          Nostalgie du passé ? Je n’en ai pas l’impression. Je crois que l’Europe a été baignée dans une bulle avec un fort élan vers la paix et un nouveau monde, et qu’elle se retrouve de plus en plus dans les tourments du monde. Ou je ne le voyais peur-être pas.


        • epicure 31 juillet 2012 01:50

          « 

          La société parfaite devrait s’approcher d’un équilibre quasi impossible qui protège l’individu du groupe et inversement. »

          oui

          enfin pus exactement protéger les individus du groupe contre d’autres individus.

          "La vraie liberté est la liberté de choix. Et nous ne pouvons pas ne pas être impacté par le choix des autres, en bien ou en mal. C’est la difficulté de vivre avec autrui ; à moins de souhaiter un monde de clones."

          Pourtant la réalisation de certains choix d’autrui limitent les choix possibles, et donc la liberté de chacun.

          Sans parler de sujets politiques, il suffit de voir les innombrables conflits de voisinages, dont les choix de certains voisins limitent les choix de l’autre voisin. Et si le voisin est vicieux, il peut même faire certaines choses uniquement pour embêter le voisin.

          Penses tu que quand les choix des autres nous amène à ne pouvoir faire uniquement que des choix désagréables, on eut dire qu’on est en situation de liberté, si les choix possibles sont en fait dictés par les choix des autres ?


        • hommelibre hommelibre 31 juillet 2012 02:06

          @ Epicure :

          « on est en situation de liberté, si les choix possibles sont en fait dictés par les choix des autres ? »

          C’est en effet pour moi toute la question de l’indépendance intellectuelle et émotionnelle. Je ne veux pas me laisser déterminer par le milieu. Celui-ci m’importe puisqu’il me configure un paysage, mais mon action doit être guidée de l’intérieur et je dois pouvoir la mener à bien parce que profondément je la perçois comme juste et bienveillante. Je crois que là est mon point de rupture le plus net d’avec le collectivisme.

          La question que vous posez remet au premier plan toute la valeur du choix individuel. Je ne suis obligé à rien qui soit contraire à ma conscience.


        • Adrien Adrien 30 juillet 2012 12:56

          Encore un qui déclame « qu’est-ce que c’était mieux avant quand j’étais jeune » ! LOL LOL

          mais y a que ça sur l’agora ? ou parce que c’est l’été et les vieux regrettent l’insouciance sensuelle de leur 20 ans les pieds nus dans le sable sous le soleil avec une coquine à leur bras ?


          • intel intel 30 juillet 2012 13:07

            L’approche de la décrépitude rend très nostalgique !


            • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 14:51

              J’ignorais que de se poser des questions, partager un bout de son itinéraire de vie, rendre compte de contradictions perdurantes, parler de soi en deçà des théorisations que l’on fait du monde, dire d’où nous venons intellectuellement, relater combien l’adhésion au système bipolaire est difficile et frustrante, étaient signes d’une approche de la décrépitude. Merci, grâce à vous je ne mourrai pas idiot.


            • Henri Francillon Henri Francillon 30 juillet 2012 15:16

              C’est à cause du genre d’attitudes d’intel que j’ai cessé d’espérer, Hommelibre, car je les constate en écrasante majorité autour de moi.
              Et même d’ailleurs encore bien trop souvent chez moi.


            • gaijin gaijin 30 juillet 2012 16:08

              Henri
              il ne faut en effet pas espérer ( ni désespérer non plus ) sinon on rentre dans la danse
              simplement faire son sac et partir ou personne ne part comme disais jacques brel.
              il arrive simplement parfois qu’au détour d’un fourré on croise un autre évadé en train de tailler sa propre route et il y a comme une grande nostalgie de ce qui pourrait être ( et qui sait qui sera peut être ) et puis après un regard de connivence repartir, chacun ne pouvant faire que son propre chemin ......


            • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 20:09

              @ Gaijin :

              Je retiens votre mot fort : les « évadés ». Ouaip, c’est peut-être le début d’une autre humanité : assumer d’être un évadé. Votre idée m’inspire bien. Merci.


            • gaijin gaijin 30 juillet 2012 21:18

              pas de quoi
              c’est la seule chose que l’on puisse faire : essayer de partager une partie de notre vision
              a lire absolument
              http://livre.fnac.com/a853835/Satprem-La-legende-de-l-avenir

              « donc , un enfant d’homme moderne était sorti d’une hideuse forteresse aussi épaisse que deux mille ans de temps occidental .......il était n’importe quoi qui n’a plus de nom ni de pays - les vieux pays c’était tout mort d’un coup avec la forteresse, comme les généalogies des petits hommes qui font des petits et des repetits. comme un énorme cimetière .....un cataclysme généalogique .... »

              a lire pour rien juste pour la poésie


            • gaijin gaijin 30 juillet 2012 22:30

              « c’est peut-être le début d’une autre humanité .... »
              non c’est le début de la seule humanité possible.
              L’autre alternative ce n’est que des singes sapiens qui reproduisent toujours les mêmes absurdités seul le costume change.
              je vois aucune différence entre un mâle dominant qui agite sa branche et un mec qui descend de sa ferrari sur la cote d’azur, les motivations sont fondamentalement les mêmes et peut importe qu’il soit prix nobel, pape ou président de la république ......
              l’être humain commence avec la prise de conscience que nous sommes des singes et l’envie d’en finir .....
              il commence avec l’individualité :
              je ne suis pas soumis aux rites sociaux et j’existe en dehors du groupe et de l’image qu’il me renvoie


            • Guy BELLOY Guy BELLOY 30 juillet 2012 13:24

              @GABRIEL : « Quelques soit le parti choisit et les idéaux qu’il brandit, sans un contrôle permanent et total de la part des citoyens de leurs élus, nous ne sortirons jamais de ce système pervers ou règne en maître une caste de nantis qui a confisqué le pouvoir au peuple....
               »découvrez par vous-même loin de l’agression des médias.....
               Le changement, c’est à l’intérieur de soi et nulle part ailleurs qu’on peut et qu’il faut le faire.

              Le contrôle du citoyen responsable, éclairé donc qui s’informe, s’instruit, réfléchit non pas en s’affranchissant des médias (sinon où trouverait-il la source d’information nécessaire ?) mais en les sélectionnant qualitativement, est en effet le seul moyen de sortir,comme vous le dItes justement, de ce système pervers.
              Ce n’est pas à l’intérieur de soi et nulle part ailleurs qu’on peut le faire mais bien au contraire par l’échange et le débat d’idées toujours enrichissants pourvu qu’on laisse sur le seuil ses à prioris. Frotter et limer sa cervelle contre celle de l’autre comme le disait si bien Montaigne.
              Analyse lucide qui se termine de façon assez déroutante sur l’ode de Candide « Cultivons notre jardin ! » et cherchons la vérité « à l’intérieur de nous »


              • gaijin gaijin 30 juillet 2012 14:06

                d’un bord a l’autre ainsi va la vie ?
                eh bien non ainsi la vie s’en va, s’en va et ne se vit pas.

                « mais il faut bien de l’ ordre pour construire des autoroutes ..... »
                mais ou voulez vous aller plus vite ? demande un indien amazonien égaré dans une de nos jungles de bétons ou les seules bêtes féroces qui restent sont de sois disant humains
                ( bêtes féroces en bas des cités ou en haut des tours, bêtes avides et inconscientes dans les supermarchés )

                d’un pouvoir a l’autre des bergers ivres conduisent le troupeau mais toujours du pâturage a l’abattoir
                c’est ainsi c’est la vie disent t’ ils mais c’est la vie du point de vue des bergers...croissez et multipliez vous !!! c’est dans la genèse donc parole d’évangile ...... et depuis la venue d’ un certain agneau de dieu on attend la mort et la fin des temps pour enfin vivre
                Jésus revient .......parole de berger ( il avait une brebis égarée qui s’appelait jésus sans doute )
                bref c’est toujours les mêmes histoires de bergers qu’elles soient bibliques ou scientifiques

                alors bien sur un véritable anarchiste n’est d’aucun bord, même pas de celui là
                il s’en va tout simplement
                comme verlaine dans un vent qui ne serait finalement pas si mauvais
                un seul mot : « qui m’aime suive sa propre route » 
                et puis sans se retourner

                http://www.youtube.com/watch?v=U2kn0Q3UHOc

                pas mieux a dire


                • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 14:54

                  @ Gaijin :

                  cette chanson de Brel fait partie de mes références et j’y souscris encore et toujours.
                  Pas mieux à dire, en effet, et trouver comment aller avec cela.


                • JUILLARD MICHEL 30 juillet 2012 15:21

                  Le lien qui s’établit est donc : communisme-féminisme-anti-occidentalisme. On peut y ajouter islamisme, tête de pont de l’anti-occidentalisme qui a pris la place laissée vacante par les régimes de terreur communistes.

                  il y a dans ce texte une grande part de« masturbation intellectuelle » car l’islamisme n’a pas pris la suite, du communisme, sauf chez les néos-cons américains qui ont besoin en toutes périodes d’un ennemi pour justifier la dictature militaro-industrielle américaine ! en réalité l’islamisme n’est pas une doctrine économique et ne pèse rien dans les enjeux géo-stratégiques de la planète, c’est juste un hochet que l’on agite pour faire peur aux « cons » !

                  • Traroth Traroth 30 juillet 2012 16:50

                    Pourtant, les événements actuels démontrent clairement que plus que jamais, il y a d’un côté des oppresseurs et de l’autre les opprimés !

                    Les gens se disant de gauche se veulent les défenseurs des opprimés, mais effectivement, on voit que ce n’est que rarement vrai. Mais je ne vois pas en quoi ça brouillerait les lignes entre oppresseurs et opprimés pour autant. Ca veut simplement dire qu’il faut se débarrasser des traitres !

                    Cet article est une ode au relativisme, idée détestable entre toutes.

                    « l’OLP assassinait déjà à Munich ? » : Munich en 1972, c’est ça ? Les sionistes assassine en Palestine depuis 1940.

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lehi


                    • Christian Labrune Christian Labrune 30 juillet 2012 17:53

                      Si on voulait une caricature de ce que dénonce l’auteur de l’article, eh bien on vient de l’avoir. Nous sommes dans un monde d’esclaves, rongés jusqu’à l’os par le ressentiment et qui n’ont pas d’autre moteur que la haine. Depuis les massacres de septembre 92, dans le têtes les plus étroites, il n’y aura jamais rien d’autre que le mirage tremblotant d’une petite guillotine. Faut qu’ça saigne ! Quel monde !


                    • Traroth Traroth 30 juillet 2012 18:24

                      Vous ne m’avez toujours pas démontré que j’avais tort. Si vous ne voyez pas la violence que subit le peuple par exemple en Grèce, je ne peux rien faire pour vous ! La nier est absurde et va vous ridiculiser. Mais vous faites ce que vous voulez, hein...

                      Est-ce que je suis en train de dire que les Grecs devraient pendre quelques-uns de leurs dirigeants pour se faire clairement comprendre ? Effectivement. Ils ont parfaitement le droit de se défendre contre ces corrompus qui les trahissent. J’irais même jusqu’à dire qu’il n’y a pas d’autre alternative (c). Si, l’esclavage et la misère, des enfants grecs souffrant de malnutrition, des petites Grecques qui se prostituent, voila ce qu’on cherche à leur imposer DE FORCE !

                      Personnellement, je suis non-violent, mais pas au point de tendre l’autre joue.


                    • loulou 30 juillet 2012 17:43

                      Bel article clair et juste. Bien vue, cette culture du « Paraître » du « Faire semblant » de l’obligation des phrases avec les mots obligatoires pour sembler « Bien » .Bien vu, le spectacle de Madonna etc...

                      La gauche, qui semble dominer actuellement n’est plus qu’une coquille vide empaquetée dans l’apparence des slogans positifs qui ont tant fait rêver autrefois dans le souvenir qu’ a certaine époque elle a apporté un réel progrès social.L’internationalisme prolétarien s’est mué en immigration de masse. Les femmes, les immigrés, ceux qui « dénoncent » dont vous parlez, les victimes sont devenus les nouveaux vainqueurs. Et peuvent a leur tour montrer qu’ils sont comme ceux qui avant les opprimaient .Très justement, vous faites remarquer qu’on détruit la liberté au nom des « libertés »individualistes. J’aime aussi dans vos articles l’espèce de désespérance nostalgique sur la dérive mortifère , bien sur toujours au nom de la liberté, des rapports homme-femme.Sinon, je pense comme henri Francillon que c’est un peu cuit. Avant de comprendre, comment on nous fait rôtir dans la cocotte, on risque d’être tous grillés.Bon courage et merci.

                      • Christian Labrune Christian Labrune 30 juillet 2012 18:01

                        à l’auteur,

                        Votre article n’est pas très réjouissant mais il est lucide et fort bien construit. Les contradiction que vous mettez en lumière sont celles de quiconque a un peu exploré le décor sinistre de la comédie contemporaine. Tout cela va sans dire mais il faut quand même le répéter sans cesse : les illusions ont la vie dure et il est plus que jamais nécessaire de leur faire la peau.

                         


                        • Traroth Traroth 30 juillet 2012 18:36

                          Cet article est une magnifique de ce relativisme sélectif qu’en terme technique on appelle « hypocrisie ». Pourquoi hypocrisie ? Parce qu’aller donc dire à l’auteur que concernant l’Holocauste, savoir quel camp est celui du bien n’est pas évident, et vous allez le voir monter sur ses grands chevaux, non sans raison, d’ailleurs !

                          Mais quand il s’agit de voler à l’écrasante majorité de la population le fruit de son travail, et par tant, sa vie, gaspillée à produire le luxe de quelques riches, là, il faudrait relativiser ? Tu parles ! Hypocrisie, je vous dis !

                          Il n’y a pas de libéraux, ça n’existe pas. Il n’y a que des conservateurs qui ne veulent pas avouer leurs opinions indéfendables ! Dès que ça chauffe, tous ces soi-disant libéraux chercheront bien hypocritement à obtenir les subventions de cet état qu’ils détestaient hier ! Pour le lendemain refuser de payer l’impôt, au nom de la « compétitivité », bien entendu !

                          Le libéralisme, c’est simplement une justification philosophico-pipo à la liberté de réduire ses congénères en esclavage ! Ce n’est pas une liberté défendable !


                          • hommelibre hommelibre 30 juillet 2012 22:42

                            Traroth, Maître de l’ambiguïté :

                            "aller donc dire à l’auteur que concernant l’Holocauste, savoir quel camp est celui du bien n’est pas évident, et vous allez le voir monter sur ses grands chevaux, non sans raison, d’ailleurs !"

                            Médaille d’or !

                            C’est même limite pervers. Si j’essaie de vous décoder, cela n’aurait pas forcément été un mal qu’Hitler élimine totalement les juifs ? Allez, assumez vos positions.


                          • Traroth Traroth 31 juillet 2012 17:29

                            HAHAHA !!! Elle est bonne, celle-là ! Vous jouez les mal-comprenants, en plus ! smiley

                            Ce n’est pas à vous de me dire quelles positions je dois assumer. Il n’y a AUCUNE ambiguïté dans mon commentaire. Votre réponse minable ne vise qu’à éluder une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre : auriez-vous la même réaction si on appliquait le relativisme que vous prônez à une horreur comme l’holocauste, votre réaction serait-elle toujours la même ? Et bien, vous répondez, finalement...

                            Ce qui ne fait que souligner la sélectivité de votre relativisme : en matière de lutte des classes, il n’y aurait pas d’un côté les victimes et de l’autre les bourreaux, alors que concernant l’holocauste, la réponse va de soi.

                            En fait, vous répondez ici bien involontairement à la question que vous posez dans votre article :

                            « Y a-t-il aujourd’hui encore des bords bien définis ? »

                            Oui, parfaitement.

                            C   Q   F   D    !

                            Merci d’avoir joué ! smiley


                          • Traroth Traroth 31 juillet 2012 17:58

                            Pour bien vous mettre les points sur les i : j’ai délibérément choisi l’holocauste parce que justement, c’est un cas où le côté des oppresseurs et le côté des opprimés est incontestable par quiconque ayant 2 neurones en état de marche.

                            C’est dire A QUEL POINT vous êtes à côté de la plaque ! Pour tenter de décrédibiliser vos contradicteurs, vous êtes visiblement prêt à toutes les bassesses comme les traiter d’antisémite à la première occasion. C’est vraiment minable. A votre place, j’aurais honte.
                            Mais j’imagine que la honte ne fait partie de votre logiciel, pour que vous défendiez ainsi publiquement l’indéfendable...


                          • wesson wesson 31 juillet 2012 00:11

                            bonsoir l’auteur,


                            oui j’ai l’coeur à gauche, mais la gauche y mont déçus c’est tous des cons les gauchisse, la preuve y zont dit à la télé. Alors maintenant chuis d’droite mais promis, la gauche j’y pense en me rasant.

                            Je dirai que votre article est l’équivalent fonctionnel en un peu plus châtié de ce que je vient d’écrire. 

                            En vertu de quoi je me demande même encore pourquoi j’y réponds.

                            • hommelibre hommelibre 31 juillet 2012 00:19

                              « En vertu de quoi je me demande même encore pourquoi j’y réponds. »

                              Ah, ça c’est une bonne remarque ! Voyez, quand vous voulez, vous pouvez quitter le fond. Encore un effort et vous serez à la hauteur du banc de méduses.


                            • wesson wesson 31 juillet 2012 00:56

                              " Encore un effort et vous serez à la hauteur du banc de méduses. "


                              Vous avez probablement raison. J’y serai très certainement en votre excellente compagnie.

                            • 65beve 65beve 31 juillet 2012 08:37

                              L’auteur,

                              vous citez l’admirable « il n’y a plus rien »
                              Je vous répond par le non moins admirable ;
                              http://www.dailymotion.com/video/xrsol_leo-ferre-allende_music
                              Même si pour la rime on sort le foulard rouge avec des gants de chez Dior....
                              Malgré son désespoir le vieux Léo savait choisir son camp.


                              • abelard 31 juillet 2012 11:21

                                Bonjour Monsieur Homme libre...
                                « Homme libre, toujours tu chériras... la guerre ! »

                                J’avoue que j’ai dû relire votre article pour essayer d’y comprendre quelque chose. C’est vrai que dans mon genre, je suis un prolo... Donc un assassin si j’en crois votre belle analyse (le prolo moderne est un tueur alors que nos élites sont de bons samaritains, style Kissinger, prix nobel de la paix...)

                                Il y a quand même quelque chose d’un peu problématique dans l’exposition de vos belles pensées.
                                Si j’ai bien compris, vous êtes un libéral qui prônez la liberté libre... Bon, si vous voulez, encore que je n’ai pas très bien compris de quelle liberté vous parlez.
                                Mais visiblement, votre goût pour la liberté a des limites. En ce qui concerne les « moyens de productions » par exemple, vous semblez penser qu’il nous faut des maîtres inflexibles et tout puissants (ceux qui choisiront de construire des routes ou qui fonderont des entreprises...)

                                Votre monde idéal se résumerait donc à ceci : prolos esclaves (car génétiquement déficients, je cite : « ...alors qu’ils ne sont victimes que de leur propres neurones remplis de caca et qu’ils ne font pas mieux »)
                                ... Et liberté pour nos élites compétentes et sachantes ?...

                                Hum...

                                Vous me permettrez, je l’espère par respect pour ma liberté (même celle d’un prolo dégénéré), d’avoir comme un léger haut le coeur à l’idée du monde dont vous rêvez.
                                De fait, comme tous les « libéraux », vous souffrez d’infantilisme maladif : vous pensez que la « nature humaine » (car vous êtes naturellement un croyant) est mauvaise. Que les humains sont incapables de civisme ou de décence obnubilés qu’ils sont par la défense de leurs intérêts égoïstes à court terme et par la vanité...

                                Le problème est qu’il n’y a pas plus de « nature humaine » que de poil sur un oeuf...


                                • sam turlupine sam turlupine 31 juillet 2012 13:52

                                  La revanche des bâtards, des petits, des moches, des cons, des merdeux, des impuissants qui n’ont rien su créer, des jaloux baveux qui vivent encore sur le dos des autres. Révolte des prolos même pas prolos mais soutenus par des post-gauchistes prédateurs prêts à tout pour mettre le monde à leur botte. Ceux qui font d’un ensemble complexe d’individus et de relations sociales une « masse » manipulable à souhait par quelques théories.

                                  Le pauvre Ferré doit se retourner dans sa tombe !

                                  Ceux qui « sont prêts à tout pour mettre le monde à leur botte », et qui ne s’en privent pas, qui « vivent sur le dos des autres », qui font d’un ensemble complexe d’individus et de relations sociales une masse manipulable, et asservie, ce ne sont certainement pas les « petits, moches, cons, merdeux, ou impuissants, ou »post-gauchistes« (? ??),
                                   c’est une caste, parfaitement organisée, chargée par un système global d’avoir rompu tout lien social, isolé les individus par une sous-culture abêtissante, remplacé l’ascenseur social par le miroir aux alouettes des marches de la gloire, et, SURTOUT, chargée d’organiser la privatisation du monde, la démolition des démocraties, des états, l’asservissement des citoyens, par l’effet d’une dictature à l’échelle planétaire, qui se passe bien du contrôle des citoyens, des lois, et de l’intérêt général ; c’est la caste chargée d’imposer la dictature du veau d’or, la loi du plus fort, par la maîtrise de l’argent, de la création monétaire, par les jeux boursiers, par la spéculation, l’économie virtuelle, le grand casino mondial de la roulette où , comme disait Ferré,

                                    » on mise, on mise...
                                  Si la roulette n’avait qu’un trou, on nous ferait miser quand même
                                  D’ailleurs, c’est ce qu’on fait !
                                  Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
                                  Et ils mettent, ils mettent...
                                  ... Le drame, c’est qu’il n’y a qu’un trou dans la roulette...« 
                                  Et tous ceux-là n’ont besoin d’aucune »théorie« pour asseoir leur domination et leur prédation : juste le contrôle des instruments de domination et de prédation, dans l’ombre de leurs paradis fiscaux, derrière leurs machines à passer les ordres de destruction ou /et d’enrichissement pharaoniques, comme les empereurs qui levaient ou baissaient le pouce.

                                  Vous évoquez Ferré, Debord, mais vous n’en avez rien retenu, rien compris ; juste saisi de quoi alimenter votre sentiment de supériorité, votre élitisme de pacotille et de mépris, votre haine des autres, et alimenté votre totale incompréhension des mécanismes de domination, que votre pseudo »révolte" ne fait qu’alimenter et conforter.

                                  Vous ne vous contentez pas d’être à côté de la plaque, sur le plan et ontologique, et social, et sociétal, et politique, vous contribuez à la faire tourner, au grand profit des oppressseurs, des dominateurs, dont on sent, dans votre discours cynique, l’arrière-désir d’en être....

                                  Ce billet est non seulement d’une indigence intellectuelle et morale absolues, mais il signe surtout un mépris, un cynisme, et une haine ordinaire, qui justifient et alimentent l’horreur d’un monde d’asservissement, d’oppression et de prédation auquel vous contribuez grandement.

                                  Aussi haut qu’on soit assis, ce n’est jamais que sur son cul ; qui n’est pas l’instrument le plus adapté à la réflexion.


                                  • sam turlupine sam turlupine 31 juillet 2012 14:00

                                    "Ce n’ est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’ est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience."

                                    C’est un point de vue. Rien de plus. Marx parlant de conscience, c’est un peu comme Bush parlant de poésie.

                                    « hommelibre » parlant de Marx, c’est comme un aveugle parlant de couleurs...

                                    Quant à la « conscience », vous feriez bien de tenter d’examiner la vôtre si votre fatuité vous l’autorise, et si vous n’avez pas peur du vertige...


                                  • sam turlupine sam turlupine 31 juillet 2012 14:05

                                    Il n’y a plus rien

                                    Que les pères et les mères
                                    Que ceux qui t’ont fait
                                    Que ceux qui ont fait tous les autres
                                    Que les « monsieur »
                                    Que les « madame »
                                    Que les « assis » dans les velours glacés, soumis, mollasses
                                    Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
                                    Qui portent tout en devanture
                                    Tous ceux-là à qui tu pourras dire :

                                    Monsieur !
                                    Madame !

                                    Laissez donc ces gens-là tranquilles
                                    Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
                                    Ces désespoirs soumis
                                    Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
                                    Avec les poumons resserrés
                                    Les mains grandies par l’outrage et les bonnes moeurs
                                    Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
                                    Et vous comptez vos sous ?
                                    Pardon.... LEURS sous !

                                    Ce qui vous déshonore
                                    C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
                                    Dans vos salles de bains climatisées
                                    Dans vos bidets déserts
                                    En vos miroirs menteurs...

                                    Vous faites mentir les miroirs
                                    Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
                                    Cravatés
                                    Envisonnés
                                    Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend
                                    des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
                                    A un point donné
                                    A heure fixe
                                    Pour vos narcissiques partouzes.
                                    Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
                                    Tellement vous êtes beaux


                                    • simplesanstete 31 juillet 2012 17:27

                                      à l’ homme libre, joli jeu de mot, changé de bord.
                                      Si vous avez lu Debord il est grand temps de lire JP Voyer qui l’ a BIEN corrigé, dés 1975, çà soulève et çà soulage.Ah les images et le vraisemblable, toute une histoire des histoires du quand dit raton pas libre de son ombre.
                                      http://leuven.pagesperso-orange.fr/enquete.htm

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