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Le Mariage et l’Adoption pour tous : un bien pour la France des Droits de l’Homme

Si je me permets d’écrire un article prenant clairement position en faveur du mariage homosexuel et l'adoption par les couples homosexuels, je respecte l’opinion de chacun. Pour cela, je ne me permettrais pas d’insulter qui que ce soit. Tous les commentaires insultants et vulgaires seront modérés.

La reconnaissance du mariage homosexuel et l'adoption par les couples homosexuels en Droit français est souvent peinte par ses détracteurs comme une reconnaissance juridique de couples artificiels (puisque pas naturels et contraires au modèle anthropologique d’un homme et une femme), une demande individualiste propre à notre époque, la « volonté égoïste » d’une minorité (pour certains, même, une « minorité d’homosexuel », la majorité serait contre…), un facteur de destruction de notre modèle de la famille fondé sur l’altérité, une « menace pour l’humanité », le signe annonciateur de la reconnaissance et l’acceptation en Droit de la « zoophilie », de la polygamie, et de la pédophilie (arguments extrêmes), un dispositif juridique portant atteinte aux droits de l’enfant d’avoir une mère et un père et le bonheur et l’éducation qui en découlent, la création d'une inégalité en Droit entre les enfants ayant de vrais parents hétérosexuels et d'autres ayant un(e) vrai(e) papa/maman et un(e) faux(sse) papa/maman …bref, beaucoup d’arguments semblent justifier le retrait du projet de Loi présenté par Mme Taubira, Ministre de la Justice, garde des sceaux.
 

J’aurais aimé pouvoir répertorié un à un les arguments défavorables à ce projet de Loi de même que les arguments favorables puis ensuite dresser un bilan objectif. Mais, il va de soi que l'on ne peut être objectif sur cette question. 

Je présenterais donc une liste, arbitraire surement, des arguments défavorables à ce projet de loi et je tenterais de vous présenter mes désaccords. 
 


Les arguments défavorables au projet de Loi relatif au mariage homosexuel et l'adoption par les couples homosexuels

 

  • 1°) Le mariage homosexuel serait une aberration anthropologique puisque le couple homosexuel est artificiel

Plus précisément, au regard des canons de l'anthropologie (science qui étudie tous les aspects de l'Etre humain et toutes les corrélations entre ces-dits aspects (culturels, physiques, mentales, ...)), il semble que l'homme et la femme soient naturellement fait l'un pour l'autre du fait de leur altérité sexuelle. En permettant la procréation, le couple d'un homme et d'une femme fonde la Famille. En effet, du fait que les enfants naissent d'un homme et d'une femme, seuls les couples d'un homme et d'une femme sont les mieux à même d'éduquer les enfants et d'en prendre soin. D'autre part, seul le modèle des couples d'un homme et d'une femme peut permettre la survie de l'espèce humaine. Ce modèle doit être protégé et l'enfant doit y être confronter dès son plus jeune âge. Sans ce modèle de couple, l'enfant pourrait être déstabilisé et reproduire le comportement de ses parents déviant (clairement : les parents homosexuels).

 

  • 2°) Le projet de Loi serait la "civilisation*" suprême d'un comportement déviant et aurait une influence négative sur les jeunes enfants et sur l'humanité
     

Certains estiment que le Parlement ne doit pas faire entrer dans le Code civil les moeurs déviantes. Ces mêmes réticences avaient déjà été exprimées (avec autant de virulences d'ailleurs) à la fin des années 1990s lors des débats sur le PACS. Comme nous l'avons expliqué plus haut, le couple homosexuel ne serait pas naturel, il serait donc déviant, puisqu'il ne permet pas la procréation. Il ne poursuit donc pas des fins bénéfiques à la société, celles qui consistent à enfanter, élever les enfants et leurs permettre de prendre la relève des anciens. Selon les détracteurs du mariage et de l'adoption ouverts aux couples de mêmes sexes, la principale fonction du Code civil serait d'organiser la société autour de la famille, noyau économique le plus petit. Dans cette perspective, les couples qui ne poursuivent pas les fins nécessaires à la société (avoir des enfants, les éduquer, les nourrir,...) ne devraient pas pouvoir entrer dans le Code civil.
Dans ce même cheminement, si le Code civil donne les mêmes droits aux couples homosexuels qu'aux couples hétérosexuels alors cela signifie que la société considère aussi acceptable l'homosexualité et l'hétérosexualité. Les jeunes enfants puis les jeunes en général seraient alors perdu et pourraient être influencé par cette possibilité matrimoniale reconnue par la société. Ainsi donc, ils préféreraient devenir eux même homosexuels puisque ce comportement déviant deviendrait aussi acceptable que l'hétérosexualité.

*(entendez par ce terme : faire entrer dans le droit civil)

  • 3°) Les couples homosexuels n'auraient pas de légitimité à réclamer un droit qu'ils n'ont pas : l'égalité avec les couples hétérosexuels
     

Certains détracteurs au mariage et à l'adoption pour tous essayent de les combattre en invoquant le droit de l'Etat à différencier juridiquement des personnes se trouvant dans des situations différentes ( "le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général pourvu que, dans l'un et l'autre cas, la différence de traitement qui en résulte soit en rapport direct avec l'objet de la loi qui l'établit", Conseil constitutionnel, 9 avril 1996). Grâce à tous ce que j'ai exposé plus haut, il est facile de comprendre qu'exclure l'accès des couples déviants aux institutions matrimoniales et des régimes d'autorité parentale serait légitime au regard de l'intérêt général qui en résulterait (la préservation du modèle naturel : le couple reproducteur) ou encore au regard de la situation différente des homosexuels (les homosexuels sont différents des couples hétérosexuels en raison des sexes du couple [pénis/pénis] [vagin/vagin] différent de [vagin/pénis]).


 

  • 4°) Le projet de Loi créerait une inégalité juridique grave entre les enfants ayant deux parents homosexuels et ceux ayant deux parents hétérosexuels
     

Les opposants au projet de Loi invoquent par ailleurs l'intérêt supérieur de l'enfant et ses droits reconnus par la Convention internationale des droits de l'Enfant de 1989.

A propos de la Convention, cette dernière reconnait aux enfants le droit de connaitre leurs parents et d'être élevés par ces derniers (art. 7) / de préserver leurs relations familiales (art. 8) / de ne pas être séparés de leur parents sauf si cela est fait dans l'intérêt supérieur de l'enfant (art. 9) puis d'être élever par des parents "guidés par l'intérêt supérieur de l'enfant" (art. 19).
Au regard de ces articles, les enfants de couple homosexuel seraient donc en situation d'inégalité face aux enfants d'hétérosexuels car l'Etat ne leur garantirait pas de connaitre un des parents géniteurs ou parfois les deux (cela dépend des familles homoparentales). Les enfants de couple homosexuel pourraient alors ressentir de la peine de ne pas connaitre l'un de leur parent. De même, les enfants des couples homosexuels auraient beaucoup moins de chance d'être heureux que les autres enfants car ils n'auraient pas deux parents sexuellement différents (altérité du couple) cela créerait donc une inégalité juridique.
Enfin, l'intérêt supérieur de l'enfant, qui permettrait de ne pas confier la garde au(x) parent(s) géniteur(s) de l'enfant, ne pourrait pas se confondre avec l'intérêt des couples homosexuels adoptant (celui d'avoir des enfants).

 

  • 5°) Le projet de Loi tranche un débat de société qui appellerait un référendum

Selon les anti-mariages gays, les questions relatives aux mariages homos et l'adoption ouverte aux couples homos devraient être tranchées par référendum. En effet, le référendum est de loin plus légitime que la Loi pour faire adopter une modification capitale du Code civil. En effet, le peuple s'exprime directement. (Il va de soi qu'un collège de 40 millions et quelques de citoyens est plus légitimes qu'un collège de 577 députés.)

En outre, les Français n'auraient pas élus François Hollande et le Parlement pour l'application du projet présidentiel de François Hollande mais seulement par rejet de Nicolas SARKOZY.

 

  • 6°) Les français seraient majoritairement contre le Projet de Loi

Au regard de l'ampleur de la "manifestation pour tous" du 17 novembre 2012 et du 13 janvier 2013, les français exprimeraient de plus en plus de méfiance vis à vis du projet de Loi. Aussi, plusieurs sondages (commandés par le Figaro par exemple) feraient état d'une baisse de popularité du mariage gay dans l'opinion et d'un refus notable de l'homoparentalité (- de 50% d'opinion favorable : 46/44% environ). A fortiori, cela serait encore une raison de choisir le référendum plutôt que la Loi pour ce projet de Loi.

 

  • 7°) Je fais le choix de ne pas approfondir les arguments suivants :

- ce projet de Loi serait les prémisses de la dépénalisation de la pédophilie et de la zoophilie

- ce projet de Loi n'est pas voulu par les homosexuels

- ce projet de Loi ouvrirait la voie à la reconnaissance juridique de la polygamie

- Il faudrait constater que dans les pays où ont été consacrés le mariage homo et l'adoption par les couples homos, il y aurait une hausse des enfants dépressifs et des enfants abusés par des hommes. Une hausse généralisée de la criminalité.

- Ce projet de Loi entrainerait la fin de l'espèce humaine.

- Ce projet de Loi, s'il est adopté, serait le début d'une longue déliquescence de la moralité en France.

- Ce projet de Loi créerait une apocalypse.

 

Si j'ai préféré vous exposer tous les arguments défavorables sans mon opinions sous chaque arguments, c'est pour ne pas trop influencer dès le début votre état d'esprit.

 

Désormais, il convient de vous présenter mes points de désaccord avec ces divers arguments
 

Tout d'abord, l'anthropologie n'est pas légitime à justifier un retrait du texte présenté. Et pour cause, l'anthropologie n'est pas une science exacte, et beaucoup d'Ecoles différentes existent. Les Catholiques de France et les autres religions (Islam, Judaïsme) ne sont pas anthropologues ;

Aucun consensus, d'autant plus sur le lien entre parenté, mariage, famille et sexualité, n'a été trouvé en anthropologie. L'homosexualité n'est pas vue de la même façon dans toutes les cultures, elle est parfois acceptée depuis des temps ancestraux. Certains parents n'éduquent pas leurs enfants et ces derniers ne sont pas homosexuels pour autant, encore moins déviants.


En outre, je ne suis pas surpris qu'on puisse se cacher derrière l'argument selon lequel le mariage gay et l'adoption pour tous irait à l'encontre de la "nature humaine". Cette "nature humaine" voudrait qu'une histoire d'amour ne puisse exister que dans les couples d'un homme et d'une femme. Or, cette nature humaine n'a pas de porte-parole légitime en Droit, elle n'existe pas. La nature humaine est trop vague pour être un argument concret. Que recouvre cette notion ? La biologie humaine, l'anthropologie, ... autant de sciences plutôt récente, non totalement inexplorées. 

Rien dans la nature ne va à l'encontre du fait que deux femmes ou deux hommes puissent s'aimer et vivre ensemble.

Il convient de vous présenter un argument simple, ridicule mais efficace : le fait de s'habiller n'est pas un comportement naturel (après tout, les autres espèces animales ne s'habillent pas ?... et pourtant, le fait d'être nu est prohibé car il est considéré comme un trouble à l'ordre public. Et pourtant, aucune personne ne manifeste contre cet état du droit...

Je tiens à souligner que l'homme n'est plus un animal instinctif, et ce, dans de nombreuses situations. L'homme ne marche plus (pas toujours), il roule, il vole... l'homme lit, joue sur sa tablette IPAD, vit sur son ordinateur... Ce qui fait la richesse de l'homme, c'est qu'il se distingue des autres espèces animales par son comportement hautement social et atypique. Il a des connaissances qui dépassent de loin toutes celles qu'il est possible d'observer chez les autres animaux (même si pour certains êtres humains, ça reste à prouver). Il maitrise très bien la nature qui l'entoure. Il l'a modifie aussi.
A propos, j'aimerais voir plus de monde que ce dimanche aux manifestations contre le nucléaire, les OGM, ou plus largement plus de monde s'élever contre la grave crise environnementale qui se joue depuis plus d'un siècle et qui nous touche de plein fouet (qui représentent des menaces plus avérées, plus fortes)
Enfin, en bref, l'homme ne lutte plus pour sa survie (dans les pays occidentaux dira t’on) . 

D'autre part, Je constate, qu’il n'y a pas de modèle forgé d'une bonne famille. Chaque famille (homoparentales, monoparentales, hétéroparentales, enfants élevés par leurs grands parents (seuls ou à deux...), enfants élevés par des groupes de femmes, dans des orphelinats...) a ses particularité et son histoire. Pour autant, la natalité est toujours forte en France (regardez les chiffres de l'INSEE et la croissance démographique)

Après le PACS, cette autre menace pour la société, on avait pensé que l'homosexualité aurait explosé et qu'il y aurait beaucoup plus d'homosexuels et moins de naissance étant donné l'impossibilité des "déviants" de se reproduire . Or, le nombre de naissance n'a pas chuté. Et les homosexuels ne nous ont pas envahis. De toute façon, rien ne permet d'avoir d'emprise sur l'homosexualité. Elle se découvre à tout âge et elle se vit différemment, et cela, avec ou sans l'adoption de ce projet de Loi. En revanche, ce projet de Loi permettrait aux homos d'avoir accès à des droits sociétaux importants et donc de réduire leur précarité au regard du Droit. Je pense avec conviction que les homosexuels peuvent créée des couples stables et être considérés comme des "familles".

Ce n'est pas démagogique de dire que les homosexuels doivent avoir accès aux institutions civiles du mariage et de l'adoption pour lutter contre l'exclusion de ces citoyens. Les couples gays ont longtemps été exclus de la société (soit par répression pénale, soit par rejet sociétal). Ils ont été et sont toujours finalement exclus de cette société en raison d'un refus sociétal et juridique de les considérer comme des personnes capables de fonder une famille. Quand on est un(e) jeune homosexuel(le), le fait d'être incapable juridiquement de fonder une "vraie" famille peut être vécu avec une extrême frustration (et mener dans certains cas au suicide, c'est une réalité). (Même si, grâce à certains manifestants gays (pas réellement représentatifs avouons le) contre le Projet de Loi, on sait que certains préfèrent en être exclus car c'est mieux d'être gay et rejeté par la société. Bref, c'est plus excitant d'être homo quand la société condamne ou considère comme déviant ce comportement. Le Masochisme. L'éternel paradoxe catholique ?)

Désormais, il est nécessaire d'être franc.
Le projet de Loi relatif au mariage et à l'adoption pour tous n'était pas une surprise. Le PS ne l'a sorti pas sorti de son grand chapeau. Cette proposition existait depuis 2005 dans le projet du Parti. Le Président de la République l'a d’ailleurs précisé dans son programme de 2012 (comme il est d’usage de le faire), document reçu par 40 millions d'électeurs ! Le Président Hollande a été élu sur toutes ses promesses.

Sur la question de l'"intérêt supérieur" de l'enfant maintenant, je tiens à dire que c'est une énorme imposture ! Lors d'une conférence à Varsovie en 2009 présidée par M. Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, ce dernier rappelait à juste titre que cette notion d'Intérêt supérieur de l'enfant a toujours été utilisée de façon incongrue. Dans l'intérêt de l'enfant, certains Etats d'EUROPE ont institutionnalisé les châtiments corporels pour enseigner les limites morales aux enfants à ne pas franchir dans certaines situations, certains autres états ont retiré des enfants à leur famille indigènes pour les "civiliser" en les mettant dans des orphelinats, bref, dans des familles aimantes...
En réalité, l'intérêt de l'enfant est composé des droits suivants : recevoir une éducation (art. 28), d’avoir des relations familiales (art. 8), de connaître ses parents et d’être élevé par eux (art. 7), d’être entendu sur toute question le concernant (art. 12), et d’être respecté et considéré comme un individu à part entière (art. 16)
A propos de l'art. 7 et 8 : le droit à des relations familiales et être élevé par ses parents, il me semble que les homosexuels n'ont pas la volonté de retirer des enfants de leur famille, ils n’ont pas non plus la volonté de mentir aux enfants sur la biologie humaine. Ils n'ont pas vocation à les élever dans la croyance que deux hommes ou deux femmes peuvent enfanter. Ce n'est du moins pas ce que défend le Parti Socialiste (la PMA ne vas pas être adoptée et ne doit pas être adoptée, c'est vrai). 
 

Par ailleurs, je crois que la réalité de l'adoption en France et la souffrance des orphelins et enfants retirés de leur foyer pour maltraitance justifie que les homosexuels puissent avoir accès à l'adoption. Les couples en question sont adultes et peuvent offrir une éducation et de l’amour tous comme les hétérosexuels le peuvent.

Pour autant, les conditions "strictes et rigoureuses" d'accès à l'adoption ne seront pas modifiées par le législateur. Il y aura toujours une longue instruction des dossiers. A l'issu de cette phase, l'administration choisira en premier les couples hétérosexuel, c'est ma conviction (je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais ça sera le cas). En effet, même si les homosexuels pourront candidater à une adoption et la Loi reconnaitra qu'ils peuvent construire une cadre familiale d'accueil du même niveau qu'un couple hétérosexuel ou qu'une personne seule (l'adoption par une seule personne est possible, rappelons le), les homosexuels à un même niveau d’accueil, passeront après les couples homos.

 

CONCLUSION PERSONNELLE

Il est évident que je suis pour le mariage et l'adoption pour tous, c'est un énorme progrès sociétal. Il faut absolument permettre à des citoyens longtemps exclus des institutions civiles et plus largement de la société, de se marier et de fonder une famille.

L'institution du mariage ne va pas être détruite, elle va être renforcée. Cette "vieille" institution civile va être ouverte à des couples nouveaux. Même si certains pensent que le homosexuels sont majoritairement progressistes du fait de leur homosexualité assumée, beaucoup sont attachés aux valeurs familiales et souhaitent faire partie de la société des valeurs.

Je suis fier d'être français lorsque des projets de Loi comme celui ci vont être votés. Même si des sujets sont plus importants (la crise économique, le chômage, la crise écologique), les sujets sociétaux ne doivent pas faire l'économie de débats et être mis de côté.

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20 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 16 janvier 2013 19:59

    J’aurais aimé pouvoir répertorié un à un les arguments défavorables à ce projet de Loi de même que les arguments favorables puis ensuite dresser un bilan objectif. Mais, il va de soi que l’on ne peut être objectif sur cette question.

    tout est dit !
    ce n’était pas la peine d’aller plus loin .....


    • berstettoi berstettoi 16 janvier 2013 21:35

      Le mariage et l’adoption pour tous un bien <<oui de la merde pour la FRANCE>> 


      • easy easy 16 janvier 2013 21:56

        Il n’y a qu’un seul fait appariant l’homme et la femme : la procréation (qu’on y trouve ou pas du plaisir au passage étant une affaire personnelle)

        La sexualité en ce qu’elle est non procréative n’apparie pas l’homme et la femme mais chacun avec n’importe qui et n’importe quoi.

        En ce qui me concerne, si des gens veulent s’engager publiquement avec leur chèvre ou leur Rolex, je m’en tape


        Reste le problème de l’adoption.

        Il est déjà réglé de manière délirante
        Déjà on confie un enfant Noir à des parents Blancs
        Je trouve cette invraisemblance délirante d’arrogance blanchiste


        Il arrive que des animaux adoptents des petits d’une autres espèce mais chacun sait que les animaux ne sont pas racistes
        Chez l’homme il y a la plaie du racisme et placer un enfant de couleur entre des parents Blancs c’est le forcer à devenir le porte enseigne des anti racistes, de ceux qui dénient le racisme, ce qui n’est pas commode à assumer

        Si des enfants Blancs adoptés par des parents Blancs éprouve déjà le besoin de connaître ses vrais parents (ce dont un animal adopté se fout) c’est que chez l’homme, l’image de soi est complexe à élaborer et qu’elle a besoin de socles solides quels qu’ils soient. 
        Chez l’Homme, un descendant de Landru ne va pas forcément changer de nom tant la réalité solide est constitutive de l’identité 

        L’homme est le seul animal à choisir souvent la décapitation à la conversion à une croyance
        L’homme est très très exigeant en termes d’image de lui.
        Il dévore la Planète pour son image, pas pour son ventre



        Puisque nous pratiquons déjà la folie de placer un Noir entre des Blancs alors qu’on oblige l’enfant à se démerder avec l’invraisemblance, je ne vois pàas pourquoi on devrait lever les bras au ciel pour le placer entre deux négresses ou deux négros ou deux éléphants


        Je conclue donc qu’en raison de la situation actuelle je ne vois pas ce qu’il y aurait de plus absurde à placer un enfant entre deux homos mais hétéros ou homos nous aurons complètement négligé le fait qu’on oblige un gosse à gérer une invraisemblance donc à construire sa personnalité sur une conception délirante des choses 



        Cette difficulté qu’on impose aux adoptés invraisemblables est réduite si on lui dit clairement qu’on n’est que parent de logistique ou post partum.
        C’est déjà mieux.

        Mais dans ce cas la terminologie papa maman père mère ne doit pas être utilisée (comme c’est pourtant le cas depuis des siècles)

        Le parent adoptif doit d’emblée demander à l’enfant adopté de l’appeler padopt et madopt. Ça lui permet de dire à ses copains de manière directe qu’il est adopté par des parents génétiquement étrangers, qu’il en est conscient et qu’il n’est pas dans le délire

        Le fait de ne jamais demander ça à l’enfant adopté, de l’inviter au contraire à dire papa et maman en toute invraisemblance, traduit le fait qu’on lui impose de se démerder seul avec une sémantique absurde qui le fait passer pour cinglé.
        C’est un abus sanitaire.

        Puisque c’est nous, adultes qui avons fait le choix d’une adoption invraisemblable, c’est à nous d’assumer tous les aspects absurdes de la chose.
        Sinon c’est utiliser l’enfant (ou le chien ou le chat) afin de se donner des allures normales.

        Se normaliser par l’enfant, voilà la perversion qui est en route depuis un siècle et qui a des conséquences terribles lors des divorces puisque chacun tient à avoir ses enfants à ses côtés pour se normaliser

        Le juge m’a jugé sain, il m’a confié l’enfant. Si j’ai l’enfant c’est que je suis sain
        Le juge l’a jugé cinglé, il lui a refusé l’enfant. S’il n’a pas l’enfant c’est qu’il est malsain


        Hétéros, homos, même topo sur l’adoption, tous se servent de l’enfant pour se normaliser sinon de la procréation, au moins de la parentalité

        Lire la suite ▼

        • bel95 17 janvier 2013 10:18

          « Pour cela, je ne me permettrais pas d’insulter qui que ce soit » vous êtes un OVNI,depuis plusieurs mois je ne vois dans l’argumentation des Pro-Mariage Homos qu’haine, mépris et insultes.
          Faiblesse totale des positions aussi bien dans la rue, qu’à l’assemblée sur un projet constament ré-adapté face aux réalités, ex : père & mère amendement au projet initiale. C’est quand même grave à ce niveau, enfin on peut espèrer qu’à force d’être contraint par la confronattion de la réalité ce projet perde totalement en nature, voir ne soit plus ce qui par essence est ; une coquille vide pour idéologue clairement affiché.


          • lulupipistrelle 17 janvier 2013 12:24

            Oui, et qui sème le vent récolte la tempête.


          • bel95 17 janvier 2013 13:50

            @lulupipistrel : mais je vous entends, nous sommes de plus en plus nombreux à vous entendre.
            Pour l’instant, le fond de votre idéologie semble diffcilement cernable par la majorité des francais, mais vous nous y aider, à éclaircir vos objectifs. C’est avec la plus grande maitrise, fermeté que nous y répondrons.


          • thierry3468 17 janvier 2013 14:31

            très bien mais que pensez des déclarations de Pierre Bergé sur le recours à des mères porteuses ?Le projet du mariage pour tous peut déboucher sur de telles dérives d’autant plus que Pierre Bergé n’est pas forcément étranger à celui ci .


            • Aldous Aldous 17 janvier 2013 16:11

              moi je trouve le travail hypocrite : lister les prétendus arguments adverses en les biaisant n’est pas une démarche honnête. 



            • Rémi De François Gianni Remangelo 17 janvier 2013 22:06

              Bonsoir Actias,


              Je dois vous dire que votre commentaire est assez intéressant bien qu’un peu insultant. Vous partez du présupposé que je condamne la Zoophilie et la pédophilie alors qu’il n’en est rien dans l’article. Si,à titre personnel, je suis bien-sûr opposé à ce genre de pratiques illicites ou illégales, je n’en parle pas dans cet article, je ne faisais que reprendre les paroles de Monseigneur Vingt-trois. Etant piscivore, je sais que ne pas manger de 
              viande rouge ou blanche et refusé la violence animale... est encore mal vu. On nous prend pour des fous. Pourtant, ce qu’on fait subir aux animaux, à la nature en général, est insupportable et indigne du Vivant. 

              Sur un tout autre terrain, j’ai l’impression que vous êtes très pessimiste sur l’avenir du pays. Je vous comprends. Je vous avouerais que les dirigeants actuels ont des connaissances et des idées préconçues enseignées à science po, HEC ou l’ENA, berceaux sacrés obligatoires pour devenir un grand de ce monde et faire partie de l’ordre des privilégiés de la Politique. Ces connaissances et ces idées d’avant guerre(s) me paraissent inadaptées aujourd’hui. On parle encore idéologie socialiste, gaulliste, néolibérale ... alors que le monde a changé. Le multiculturalisme est une réalité et pose des problèmes (culture asiatique, africaine ... choc des cultures), c’est vrai. La question de la citoyenneté -identité et du « socle des valeurs » méritent un débat. Une refonte plus juste de la fiscalité, du système d’aides et d’assistance sociales et de la Fonction publique parait urgente au regard du déficit public annuel et de la dette publique de l’Etat (Quasiment 90% du PIB soit  1 818,1 milliards d’euros soit 3 000 euros par tête en France).

              Bonne soirée à vous
              Lire la suite ▼

            • Aldous Aldous 17 janvier 2013 15:44

              En s’en fout de l’anthropologie.


              C’est la nature qui a fait de l’espèce humaine une espèce vivipare.

              Pas les anthropologues.

              Ce ne sont les les observateurs qui créent le phénomène observé.

              Si vous n’êtes pas capable de comprendre ça évitez de publier votre avis...

              • Le chien qui danse 17 janvier 2013 16:25

                « En s’en fout de l’anthropologie. »

                Ca c’est de l’argument...

                Bon si on vous suit, retour à la forme de vie comme les tribus amazoniennes entre-autres où là c’est la nature qui dicte la loi.
                C’est con car chez l’enfant n’appartient pas a ses parents biologiques mais à la tribu...

                Bon c’est juste comme ça...


              • Rémi De François Gianni Remangelo 17 janvier 2013 21:43

                Bonsoir a tous, 


                J’ai lu tous vos messages. Certains sont constructifs. D’autres un peu moins. 
                Je ne pensais pas à quel point ce sujet allait faire parler. Mais bon je ne vais pas critiquer la participation, vive l’échange et vive la démocratie. 
                Néanmoins, c’est dommage que ce projet de Loi vous fasse réagir avec autant de virulence. 
                J’ai l’impression que beaucoup de gens méconnaisse le Projet de Loi. 
                La question de la GPA n’est pas abordée et la PMA fait l’objet d’un amendement parlementaire à part qui, selon toute vraisemblance, ne sera pas adopté. 
                Personnellement, je suis fermement contre la GPA et la PMA, comme je suis contre les OGM. On manipule ici la biologie naturelle. C’est une question de bioéthique. 
                La GPA n’est déjà pas autorisée pour les couples hétérosexuels. Je suis favorable pour que ça le reste pour tous. N’en déplaise à Monsieur Pierre BERGE, peut être un homme d’affaire talentueux (enfin...), mais un piètre politique. 

                Bonne soirée à tous


                • Corinne Colas Corinne Colas 18 janvier 2013 14:37

                  Partie 1


                  « Après le PACS, cette autre menace pour la société » : prévision qui s’est révélée fausse parce que les homosexuels l’ont boudé ou qui s’est révélée vraie parce les hétéros l’ont préféré au mariage ? Dissoudre un PACS étant plus facile que dissoudre un mariage, le choix est facile quand la déresponsabilisation est promue…

                   « L’institution du mariage ne va pas être détruite, elle va être renforcée. » Puisque vous avez invoqué par ailleurs « les droits de l’homme », allons y pour un couplet avant la chute :

                    La Déclaration universelle des droits de l’homme (article 16), définit le mariage comme hétérosexuel : "À partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille [...] La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État."

                   

                   Nous savons que le public préfère la polémique aux pâtés juridiques , j’ai néanmoins espéré que quelques points de droit ne seraient pas esquivés. Cela n’a pas été le cas.

                   En vrac ci-dessous pour aller vite :

                   « La question de la GPA n’est pas abordée et la PMA fait l’objet d’un amendement parlementaire à part qui, selon toute vraisemblance, ne sera pas adopté.  »

                  ... pour éviter un risque d’inconstitutionnalité et non parce que les porteurs du projet de loi sont des personnes mesurées !

                  - la permettre aux lesbiennes tandis qu’elle est interdite aux femmes mariées, cela faisait désordre quand on se veut chantre de l’égalité. Un amendement PMA dans un projet de loi sur le mariage ? Méthode douteuse... Ce n’est donc que partie remise. Quand tout le monde sera calmé après le mariage gay, le chantier « famille » en mars sera l’occasion de l’accorder à toutes et basta ! La seule donc vraie prochaine inégalité à supprimer, c’est l’interdiction de la GPA. 

                  Et les mêmes arguments sont avancés : il faut l-é-g-a-l-i-s-e-r la situation des familles hors la loi : http://lelab.europe1.fr/t/que-faire-des-enfants-nes-a-l-etranger-grace-a-une-gestation-pour-autrui-7004 

                  D’abord on légalise ensuite on autorise ? Non certainement pas mais le résultat est le même puisque vous pouvez le faire ailleurs, les adresses ne manquent pas ! 

                  En parallèle, le lobby monte au créneau : http://fr.news.yahoo.com/elisabeth-...

                   De fait, le mariage gay ne devrait pas amener les gens à se focaliser sur des jugements de valeur concernant l’homosexualité. Sous prétexte d’égalité, celui-ci qui n’est qu’un cheval de Troie, sert à promouvoir la PMA et la GPA. En effet, si elles sont accordées aux homosexuels, elles sont accordées à tous... Comme pour le PACS, cela profitera essentiellement aux hétéros.

                  Il est déraisonnable de penser que la « crise économique » par exemple serait plus grave que ce sujet car si bien évidemment, notre attention habilement détournée permet au gouvernement quelques joyeusetés (pour ex le dernier cadeau fait au Médef) au final, il s’agit bien d’un même projet global de société : la marchandisation de l’humain et la promotion de l’insécurité en matière familiale. Quand toutes les normes sont possibles, il n’y a plus de normes...

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                  • Corinne Colas Corinne Colas 18 janvier 2013 15:17

                    la permettre aux lesbiennes tandis qu’elle est interdite aux femmes mariées sans condition médicale, je précise. 


                  • Corinne Colas Corinne Colas 18 janvier 2013 15:14

                    Partie 2 

                    En 2011, de talentueux juristes se sont amusés (un sacré travail tout de même) à aller au bout du raisonnement à propos du mariage gay et de l’adoption, nous permettant habilement d’entrevoir quelques absurdités  :

                     http://www.u-paris2.fr/74993595/0/fiche___document/&RH=P2-RDA

                    en téléchargement libre (à savourer sans modération), c’est écrit sérieusement mais c’est du second degré, ne vous y trompez pas ! Le problème : deux ans plus tard, ce n’est plus de la fiction humoristique.

                    Quelques joyaux :

                     « Tenir compte de l’expérience québécoise : débattre avant d’agir »

                    Professeur à la faculté de droit de l’Université de Montréal 

                    Titulaire de la Chaire Jean-Louis Baudouin en droit civil

                    « Que penser de tout cela, me demanderez-vous ? 

                    Qu’en cette matière il importe d’agir avec attention et retenue. Il faut débattre, réfléchir. Le débat est un art français dit-on. Prenez avantage de cette propension à la discussion. Nous avons fait l’erreur au Québec d’agir avant de débattre. Si la reconnaissance du mariage de même sexe a été la source de nombreux débats – alors que somme toute il me semble qu’il s’agit là d’une question relativement simple –, la reconnaissance de la parenté homosexuelle a émergé dans un désintérêt stupéfiant. Or nous avons omis des éléments déterminants. Techniques d’abord. Le projet parental n’est aucunement formalisé et peut résider dans de simples paroles privément échangées. Dès lors des problèmes de preuve insolubles n’ont pas manqué de se présenter quand des hommes voulant éviter une paternité non désirée, ont soulevé en défense qu’ils avaient agi comme simples « tiers donneurs ». Un principe fondateur du droit de la filiation risquait alors de disparaître insidieusement.

                     Mais plus profondément cette réforme pose des difficultés ontologiques sur ce qu’est aujourd’hui le rapport filial. La réforme annoncée était vouée, disait-on, à assurer le meilleur intérêt de l’enfant vivant dans un contexte homosexuel. En fait la réforme visait plutôt l’intérêt des adultes, celui de devenir parent, de l’égalité dans le droit à l’enfant. Il faut éviter de confondre les statuts et les notions. La parenté n’est pas la parentalité. La filiation n’est pas pure technique. Elle peut et doit s’adapter aux réalités nouvelles, mais il importe qu’elle conserve sa nature profonde. Elle n’est pas chose à palabres et concessions. Elle n’est pas la chose des parents. Elle est symbolique. Elle est identitaire. Il importe de ne pas l’oublier.

                     

                     et à s’écrouler par terre tant c’est subtil chez  

                    Jean-Sébastien Borghetti Professeur à Panthéon-Assas

                    extraits de « S’affranchir[...] du modèle familial traditionnel » :


                    Dès lors que l’amour et la liberté, et non plus la reproduction et la tradition, sont enfin reconnus comme les véritables fondements du mariage, il est indispensable de permettre à toutes les manières de vivre l’amour d’accéder au mariage. Or il est avéré que certaines personnes, même si elles ne constituent pas à ce jour une majorité, vivent des relations amoureuses stables à trois, voire à quatre ou plus. Afin d’éviter qu’elles ne soient victimes de discrimination, il est indispensable de leur permettre à elles aussi d’accéder au mariage.

                     Pour cette raison, il est proposé de consacrer un nouveau modèle de mariage, qui non seulement ne serait pas interdit aux couples homosexuels, mais serait également ouvert à d’autres configurations : trio, quatuor, etc., indépendamment, bien évidemment, du sexe et de l’identité sexuelle des partenaires. Conformément à la tradition législative française, cette ouverture du mariage est exprimée de manière claire mais implicite par la définition du mariage que donne le projet de loi – qui rompt ainsi heureusement avec le silence plus que bicentenaire du code civil, qui jusqu’à ce jour ne définissait pas le mariage.

                     La définition donnée du mariage intègre la communauté de vie, qui fait son essence, ainsi que les devoirs de respect, secours, et assistance.

                     Le devoir de fidélité, qui apparaît comme dépassé et se trouve battu en brèche par la jurisprudence, a en revanche été supprimé. Autre innovation, le mariage se voit conférer la personnalité morale, ce qui répond à une vieille revendication des défenseurs de la famille et permet de simplifier les rapports patrimoniaux entre époux et avec l’extérieur. 

                    Dans les relations avec les personnes extérieures au mariage, et afin d’éviter que le grand nombre d’époux ne rende difficile la gestion du mariage, il est prévu qu’un couple de direction puisse être désigné, qui se charge (……)

                     (……) afin d’éviter toute entrave à la liberté des époux, chacun sera libre de quitter le mariage à tout moment, moyennant la notification de sa décision aux autres partenaires et le respect d’un délai de préavis d’un mois. Pour ne pas fragiliser exagérément les structures familiales, cependant, le mariage continuera à exister tant qu’il réunira au moins deux époux. En outre, si tous les époux en sont d’accord, un nouvel époux pourra à tout moment rejoindre un mariage existant. Il est également proposé de détacher la parentalité du modèle duel traditionnel.Certes dans le cas le plus courant, où la femme et l’homme qui ont ensemble conçu l’enfant entendent en être les parents, l’enfant continuera à n’avoir que deux parents. Si l’un ou les deux parents sont ou deviennent membres d’un mariage, les autres époux de ce mariage acquerront le statut d’adulte référent. La figure de l’adulte référent se voit ainsi consacrée par la loi.

                    (………….) En cas d’adoption, il est proposé d’assouplir les règles existantes : pourront donc adopter une personne seule, un couple, quel que soit le sexe des partenaires, mais aussi un trio ou un quatuor, là encore sans considération de sexe ou d’orientation sexuelle. Afin d’éviter la création de rapports familiaux trop complexes, l’adoption restera cependant fermée aux formations plus larges, tels que le quintet ou le sextuor. Il n’y a toutefois pas là de discrimination fondée sur la sexualité, dès lors que toute personne quel que soit son sexe, demeure libre d’adopter, seule, ou en tant que membre d’un couple, d’un trio ou d’un quartet.

                     

                     La réalité dépasse la fiction écrite il y a deux ans dans la revue d’Assas et la télé poubelle s’empresse aujourd’hui : 

                    http://www.jeanmarcmorandini.com/ar...

                    Le triolisme devrait-il aussi se retrouver dans le code civil dans 10 ou 20 ans ? Il faudra bientôt une brouette pour porter ce bouquin tant la sphère privée a besoin de reconnaissance et d’émancipation au siècle du voyeurisme. 

                    Sur le plan économique, on est impuissant (c’est sûr, on vous le répète)... alors empêchons le peuple de réfléchir ! 

                    Des jeux, du sexe à défaut de pain, c’est tout ce qu’ils auront en Idiocratie ou seul l’amooooûr est chanté !

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                    • Corinne Colas Corinne Colas 18 janvier 2013 15:40

                      Partie 3 (fin)


                      « Mariage, adoption, belle balance dorée » : titre et logo accrocheurs mais nous n’avons eu droit qu’à une nouvelle profession de foi. Celle-ci était mesurée et d’apparence candide… certains sont tombés dans le panneau ! Les autres j’espère auront décortiqué la vraie imposture au moins dans le passage brouillon sur « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Il ne fallait surtout pas s’attarder sur le mot « parent ».

                       

                      Je suis heureuse de savoir que vous êtes fier d’être français parce que ce projet de loi va être voté, d’autres vous répondront qu’ils sont fiers d’être français parce qu’ils y sont opposés tout court. La balance ainsi en équilibre, ne bougera pas d’un iota.

                       

                      Quelques uns (j’en fais partie) ne sont pas fondamentalement contre, ils y sont opposés « en l’état », jugeant le texte mal ficelé et dangereux mais les médias ont volontairement mis deux blocs en présence : les pour et les contre. Bien entendu, « les contre » servant de repoussoir… Une mise en scène parfaite ! Une caricature dans l’intention d’une dissonance cognitive permettant une adhésion totale à la doxa officielle ! 

                      Quand on n’aime pas les curés ou/et la droite, voire l’extrême-droite elle aussi souvent invitée sur les plateaux pour défendre le camp des « contre », forcément si l’on se sent « moderne », « jeun’s », « de gauche », « progressiste », « écolo », « humaniste »… on se préfère dans le camp des « pour ».

                      Vous-même n’avez pas dérogé à la règle en évoquant brièvement « les catholiques et les autres religions » dans votre contre-argumentaire d’anthropologie (seul développé dans votre article)… mais omettant qu’il existe aussi des avis « contre » émanant d’agnostiques, médecins, avocats, intellectuels divers dont une certaine Sylviane Agacinski par ex, philosophe de gauche plutôt connue. Si les religieux sont cités dans votre article comme partout dans les médias, c’est encore sous un seul prétexte un peu absurde !

                       Ainsi donc les catholiques ne sont pas anthropologues ? Théodore Monod, grand chrétien et grand savant aux multiples casquettes en fut un pourtant. Les cathos, les gays... chacun dans sa case ! En cherchant un peu, je suis sûre que vous trouverez des catholiques ouverts au mariage gay tout comme il y a des gens de gauche qui sont contre, il y a bien des hétéros qui sont « pour » et des homos qui sont « contre »… Je vais arrêter là afin de ne pas laisser croire que je présente une défense de la religion d’autant que ma généalogie ne m’incite pas à la tendresse envers « les cathos ».

                       

                      Je souligne en fait que vous ne pouvez d’un côté réfuter le recours à l’anthropologie pour les uns sous prétexte de science inexacte (sic), de l’autre vous servir de celle-ci pour nous dire par exemple que « l’homosexualité n’est pas vue de la même façon dans toutes les cultures ».

                      Je m’étonne car si selon vous, les catholiques n’ont pas vocation à nous expliquer ce qui est naturel ou pas, vous en revanche ne vous en privez pas. Sans doute avez-vous été baptisé…

                       

                      Oui, vous avez totalement raison : « l’homosexualité n’est pas vue de la même façon dans toutes les cultures » mais nous ne vivons pas en Nouvelle-Guinée par ex. Si être progressiste, cela signifie qu’il faille introduire en droit français la culture ancienne de Nouvelle-Guinée, pourquoi pas cependant il y a une contradiction…

                       

                      Le droit est créateur de normes (et votre  argument « efficace » sur les vêtements/nudité tombe à pic pour en témoigner d’ailleurs). Comment nous demander d’en changer sous prétexte que nous ne sommes plus à l’âge de la pierre si « les pour » se réfèrent à des exemples de sociétés dont le fonctionnement ne peut se comparer au nôtre ? Il existe aussi des cultures où chaque année, les morts sont déterrés, nettoyés, choyés, les vivants partageant avec eux un repas de fête avant de les remettre en terre. Moi je trouve cela génial mais ça personne ne pense que ce serait une avancée extraordinaire pour les Français que d’assimiler cet élément ci ! Pourquoi ? Parce que chaque peuple s’est construit sur une fiction particulière !

                       

                      « La preuve que  c’est bien puisque cela se fait ailleurs  » n’est qu’un message manipulatoire. Le mécanisme est simple. Il ne fait pas appel à la logique. Cela se vérifie aussi quand au contraire, c’est la modernité ou le progressisme de certains pays occidentaux qui est mis en avant. On nous fait constater la situation enviable des homosexuels aux U.S.A (législation différente selon les Etats pourtant) en nous demandant d’oublier qu’on avait crié au scandale et à la barbarie il y a peu encore, à cause des violences par armes à feu chez eux. En bref il y a bien deux poids deux mesures dans les arguments « exotiques » à nous faire avaler. On parle aussi des pays européens ayant adopté le mariage gay en faisant silence sur ceux farouchement opposés. On induit le syndrome mouton de Panurge : si je suis seul à avoir raison, c’est que j’ai forcément tort !

                       

                      L’argument le plus fallacieux, c’est sans doute le concept généraliste : « enfant élevé par la tribu » bref sans ses géniteurs qui ne servent à rien au fond ou si peu. Désolée de décevoir les rêveurs hippies mais ici pour cause de vadrouille intense des mioches et leur contrôle « élastique » par nature, la surveillance des membres élargis de la famille (la communauté) est indispensable, cette responsabilité partagée nécessaire (la vie est rude sous les bananiers) n’enlevant pas des droits aux parents.

                       

                      En fait, chez nous le problème, c’est tout le contraire de la vie en tribu : cassure avec la famille, éloignement à cause des séparations et un trop grand nombre de papas et mamans dans les couples recomposés ! 

                       Conclusion : Les idéologues vont au marché, cueillant des éléments propres à tel ou tel pays pour justifier la marche forcée vers une réforme de la pensée dans le nôtre. 

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                      • Rémi De François Gianni Remangelo 18 janvier 2013 19:26

                        Bonsoir, 


                        Votre expertise est éclairante et votre argumentation est claire et rigoureuse. Je crois qu’elle souligne une caractéristique fondamentale de ce débat : son impossible fin.
                        Que l’on soit pour ou contre, il faut avouer qu’il existera toujours des contre-arguments à chaque argument des uns et des autres.
                        Madame Colas vous concluez sur le fait qu’il existerait une tradition juridique française spécifique, une culture juridique. S’il l’on vous suit, plus besoin de réformes sur rien, plus de changement...
                        De façon plus pragmatique, j’estime que le débat n’a pas réellement de fin. C’est le législateur au final qui va choisir, comme il l’a fait sur la Loi relative à la Burqa, comme il le fait sur les Lois de finance relatives aux hausses d’impôt... comme il l’a fait, à marche forcée, pour l’abolition de la peine de mort. 

                        Bonne soirée

                      • Corinne Colas Corinne Colas 19 janvier 2013 17:31

                        1

                        Ma conclusion était plus ouverte…

                        Je n’ai pas évoqué une « tradition juridique » ou « culture juridique », les deux expressions renvoyant d’ailleurs à des définitions différentes mais sans doute vouliez-vous parler de la culture propre à un peuple… ça oui j’en ai fait largement mention pour montrer qu’il n’est pas heureux de comparer comme cela « nous » arrange. Et justement c’est parce que notre propre histoire (contrairement à d’autres) a construit les rapports sexués sur l’opposition homme/femme… que cela coince quand on parle « mariage pour tous ». D’autres cultures « exotiques » ont montré que les relations homosexuelles ne sont pas moins importantes, c’est un fait absolu incontestable, pour cette raison il a été décidé en France d’inclure dans le mariage et l’adoption… aussi les relations de même sexe, je crois que c’est clair non ?

                        L’argument anthropologique des « contre », c’est la référence à notre propre culture, l’argument anthropologique des « pour », c’est la référence à d’autres cultures.

                         Opinions à propos du mariage « pour tous » :

                        Certains trouvent cela formidable parce qu’à leurs yeux, l’égalité c’est d’obtenir la même chose que son voisin, d’autres pensent que la vraie égalité, c’est de tenir compte des différences et ne sont pas contre une union civile ou un PACS élargi pour les personnes de même sexe, une minorité ne veut absolument pas entendre parler de « couple homosexuel » considérant cela comme une déviance à supprimer, une autre minorité ne supporte pas le couple « homme/femme et revendique un ordre nouveau dans le futur sous couvert de féminisme ou de lutte contre l’homophobie, une minorité se moque de tous car pour elle, le mariage par nature est à proscrire, une minorité est indifférente parce qu’elle est déjà trop occupée à trouver un travail ou se nourrir.

                        J’espère avoir décrit les tendances !

                         

                        Pour vous répondre au moins sur la « spécificité » du droit français (je suppose), vous le savez : si le droit administratif est « assez fait » par le juge, il est quand même difficile de nier la spécificité du droit français (notre droit des codes) tout comme il est difficile de nier la spécificité de la common law, tout comme il est difficile de nier que les deux systèmes sont nés d’une histoire différente. (Tout ceci n’a plus grande importance au fond à l’heure du droit communautaire).

                         Et vous-même ayant énuméré quelques lois… il n’y a pas à craindre que notre « tradition » selon votre terme empêche le  « changement », l’appareil législatif ne fait que traduire ce « changement » décidé par nos politiques… Depuis un peu plus de 10 ans surtout, cela conduit à une indigestion (« trop de lois tue la loi » si célèbre).  Ce qui est à redouter de façon générale, c’est donc bien la précipitation, l’incompétence, le côté superficiel… car l’inflation législative, tout le monde la dénonce depuis un moment déjà !

                         Et si les lois traduisaient « obligatoirement » la justice, l’équité, la même égale protection etc. etc.… cela se saurait non ? Pire, des  lois scélérates, l’Histoire (avec un grand H) en fourmille, des lois trop complexes ou inutiles, ça c’est la signature de notre époque...

                         L’image est très forte (bravo) quand vous citez l’abolition de la peine de mort, c’est tout un symbole si vous associez l’idée que le projet de loi sur le mariage « pour tous » (et l’adoption) est d’égale valeur.

                        L’abolition de la peine de mort s’est faite moins à marche forcée que vous le dites et la loi nouvelle portée par Mr Badinter, excellent juriste, ne révolutionnait pas le code civil et donc la société en profondeur… encore une fois comparons ce qui est comparable !

                        Abolition de la peine de mort, abolition de l’homophobie… c’est déjà fait !

                         Le mot « abolition » induit un sentiment de justice, de liberté.

                         Quand il s’agit d’un article de la déclaration des droits de l’homme, c’est une injustice !

                         Abolition de l’article 16 des droits de l’homme, c’est pour bientôt : La Déclaration universelle des droits de l’homme (article 16), définit le mariage comme hétérosexuel : « À partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille [...] La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État. »

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                        • Corinne Colas Corinne Colas 19 janvier 2013 17:38

                           2

                          Un choix a été fait. D’autres étaient possibles comme le partenariat civil adopté dans beaucoup de pays ! L’argument souvent entendu, c’est que la France est à la traîne, que c’est un problème urgent à traiter et de façon radicale etc.

                          Voyez ailleurs, ils l’ont presque tous fait, il est temps de se mettre à la page, crucial d’être en phase avec la nouvelle réalité ! Pourtant les chiffres montrent que là où le mariage « pour tous » est possible, cela n’attire pas les foules !!

                           Rappel des faits tirés de http://www.assemblee-nationale.fr/1...

                           "Le partenariat civil

                          A défaut d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe, certains pays ont prévu une forme de partenariat civil (Allemagne, Finlande, Hongrie, Irlande, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovénie). Les droits et les devoirs qui en découlent sont quasiment identiques à ceux prévus pour les époux sauf en Slovénie,  il est au contraire précisé que les partenaires de même sexe n’ont pas les mêmes droits que les couples mariés.

                          Ainsi, en Allemagne, où le partenariat civil est réservé aux personnes de même sexe, les partenaires sont tenus à une communauté de vie et se doivent secours et assistance, le devoir d’assistance persistant malgré une éventuelle séparation. Ils peuvent également choisir un nom de famille commun. Et enfin, sauf convention contraire, le partenariat enregistré entraîne en matière patrimoniale et successorale les mêmes effets que le mariage.

                          Au Royaume-Uni, suite à l’adoption de la loi sur l’Egalité de 2010, il est envisagé de permettre des cérémonies à l’occasion de la signature d’un pacte civil en Angleterre et au Pays de Galles, tout en accordant aux autorités religieuses la faculté de refuser de céder l’usage de leurs locaux pour la célébration de ces pactes.

                          Aux Etats-Unis, neuf Etats autorisent des unions civiles ou des partenariats en leur conférant les mêmes avantages que ceux découlant du mariage."

                           

                          Les pays du nord nous sont souvent cités en exemple mais par ex en Suède, le partenariat civil pour les couples homosexuels créé en effet dans les années 1990, ne s’est pas transformé en mariage et ces couples ne peuvent adopter que depuis 2002.

                           Seuls six pays, en Europe, ont légalisé le mariage entre personnes de même sexe. Exemples de l’urgence à chambouler chez nous la parenté au vu des chiffres ailleurs :

                           Belgique (11 millions d’habitants)

                          % des mariages entre personnes de même sexe :

                          Année 2004 = 4,9 % Année 2010 = 5,1 %

                          Espagne (47 millions d’habitants)

                          % des mariages entre personnes de même sexe :

                          Année 2006 = 2,2 % Année 2011 = 2,4 %

                           

                          Au final (comme en préambule) oui c’est le pouvoir politique qui décide de toute façon des orientations de la société… et des priorités en matière législatives.

                           En bref, on attend le même intérêt en France pour les handicapés et malades de longue durée qui crèvent de faim dans l’indifférence générale en France. Un espoir tout de même pour ceux d’entre eux qui sont homosexuels, ils vont pouvoir se marier et … crever à deux !

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                          • Corinne Colas Corinne Colas 19 janvier 2013 17:43

                            3 (fin)

                            Je ne connais pas les chiffres de la PMA aujourd’hui dans le monde mais ils augmentent… et c’est ça le véritable objectif , beaucoup le pensent et les faits leur donnent raison.

                             NAJAT VALLAUD-BELKACEM LA MINISTRE DES DROITS DES FEMMES ET PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT ASSURE QUE LE GROUPE SOCIALISTE EST FAVORABLE À LA PMA.

                             http://www.vosgesmatin.fr/actualite...

                             « L’accès à la PMA (procréation médicalement assistée) a été repoussé à la loi sur la famille. Le gouvernement est-il sur ce sujet aussi déterminé que sur le mariage pour tous ?

                            Il ne faut pas introduire de doute : le groupe socialiste est favorable à la PMA et elle se fera. Le Président n’a jamais varié : il a toujours voulu faire une loi sur le mariage et l’adoption dans un premier temps et une loi sur la PMA dans un autre cadre. »

                             

                            Ex :  Entre 2000 et 2002, le nombre de recours à l’aide médicale à la procréation a augmenté de plus de 25 % dans le monde.&nbsp;(..) Une croissance non seulement due à une augmentation du nombre de pays pris en compte dans le rapport, mais surtout à une hausse de l’activité dans la plupart des pays. (..)

                            Cette étude met également en avant :

                            - une grande augmentation de l’utilisation d’ICSI(2) par opposition à la fécondation&nbsp;in vitro&nbsp;conventionnelle dans le monde entier. Depuis 2000, ces chiffres sont passés de 46 % à 54 % en Europe. En 2002, ils ont atteint 76 % en Amérique latine et plus de 92 % au Moyen-Orient ;

                             

                            (..)Pour Jacques de Mouzon,&nbsp;&nbsp;&raquo;il est difficile d&#8217;expliquer les raisons de la forte augmentation du recours à l&#8217;ICSI. Il y a peu de raisons de croire qu&#8217;il y ait eu en parallèle une augmentation de l&#8217;infertilité masculine d&#8217;un tel niveau, même si de nombreuses études montrent des résultats en faveur d’une diminution de la qualité du sperme. Or, il est avéré que l’ICSI améliore seulement les chances de réussite dans le cas d’une infertilité masculine.

                             http://www.inserm.fr/espace-journal...

                             

                            Concernant la GPA, la tendance est inquiétante pour les uns, merveilleuse pour les autres :

                            « Tendances législatives

                            - Les pays où la GPA est légale et encadrée par la loi sont plus nombreux que les pays où la GPA est interdite par la loi

                            - Aucun pays qui a légiféré pour autoriser la GPA n’est revenu sur cette décision

                            - Des pays qui ont légiféré pour interdire la GPA sont revenus sur cette décision et l’autorisent maintenant (Pays-bas, Utah, Queensland…) »

                            http://claradoc.gpa.free.fr/doc/292.pdf



                            Restons en là... Bonne continuation dans vos études et votre recherche d’emploi. Vous avez toutes les chances de réussir. Tenez bon la barre !

                             C.C

                            Lire la suite ▼

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