• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le nombril du monde

Le nombril du monde

Comme nous, les Grand singes n’ont pas de saison pour se reproduire, ils font même l’amour toute l’année. Et pourtant, même du temps où on leur foutait la paix, ils ne proliféraient pas, et ce n’était pas qu’une question de taux de mortalité ou de maladies. Nous autres n’avons pas davantage de saisons, mais encore moins de raisons pour nous reproduire. C’est donc sans attendre que les petits oiseaux chantent sur les arbres en bourgeons qu’on s’invente de fausses raisons de procréer pour envahir de nos progénitures les pouponnières, les écoles maternelles et les universités, jusqu’à devenir un fléau planétaire. Homo sapiens est la pire espèce invasive

L’instinct de reproduction dans la déraison écologique

 Envie de gestation, envie de duplication, vraiment ?

…La reproduction est lente. La femelle donne naissance à un seul petit, très rarement deux, et seulement chaque dix ans, tous les sept à onze ans pour être précis. La gestation dure huit mois. Le sevrage intervient vers trois ou quatre mois. L’enfant reste agrippé au ventre maternel jusqu’à l’âge d’un an. L’éducation est très longue et les jeunes restent près de huit ans auprès de leur mère. L’adulte peut vivre jusqu’à 60 ans, son cerveau est gros : jusqu’à 450 cm3…

Il s’agit de l’orang-outan, un cousin humanoïde s’étant écarté de nous il y a une douzaine de millions d’années et avec lequel on partage 98,5 % d’ADN commun. Il semble impensable d’imaginer les données du disque dur humain s’inspirant de celui du singe, si proche soit-il, pour modérer sa conduite et ne jamais faire plus d’un petit chaque décennie. L’orang-outan, qui signifie « homme de la forêt », fut pourtant longtemps considéré comme un homme par les tribus locales de Bornéo et Sumatra. Pas plus que l’homme ne prendra de leçon d’un anthropoïde, c’est à peine si l’allochtone colonisateur, de sa hautaine culture classique, puisse prêter attention aux considérations d’un Dayak animiste et coupeur de têtes, d’un Mamakou d’un Orang Darat, cueilleur-chasseur naïf qui fait d’un niamouk (un moustique) un esprit vénéré dans lequel il fait bon se réincarner. Donc, l’orang-outan n’est qu’un animal à encager dans les zoos, comme la forêt n’est bonne qu’à devenir contre-plaqué. Certains vils aspects du siècle des Lumières se paient encore très cher. À constater sa proximité génétique, sa physionomie expressive, sa sensibilité et sa grande intelligence, on se demande d’ailleurs pourquoi l’orang-outan ne partage pas notre genre Homo, pourquoi nous l’avons relégué, tout comme les autres Grands singes, au rang animal au même titre que la sardine et l’escargot. La similitude physique ne nous dit rien, nous exigeons une différenciation ontologique par le langage articulé. Certes, les Grands singes ne sont pas aptes à prêcher pas dans le désert…

S’il avait eu voix au chapitre, l’orang-outan nous aurait aidés à préserver le coin de planète qu’il habite. Certaines tribus pensaient que ces hommes avaient été changés en animaux à la suite d’un sacrilège. Selon une légende javanaise, l’orang-outan aurait eu la sagesse de ne jamais parler pour ne pas devoir travailler. Mais l’émouvant singe est désormais victime – à cause de nous – de son faible taux de fécondité. Pour lutter contre la prolifération humaine, il lui aurait fallu faire un petit chaque année et inventer la poudre. D’un effectif évalué à 315.000 à Bornéo au début du XXe siècle, il n’en restait pas 10 % à la fin du même siècle. À Sumatra, le contingent résiduel est de 6 000 sujets. Les forêts humides qu’il habite sont abattues à une cadence effarante et d’autant plus galopante que l’huile de palme sert maintenant à l’élaboration du satané biodiesel, produit écologiquement plus destructeur que n’importe quel autre. À Sumatra et Bornéo, ce sont 4 millions d’hectares forestiers qui ont été convertis en fermes de palme. 6 millions d’hectares supplémentaires sont programmés (16,5 millions pour toute l’Indonésie). Sur l’autel de nos bagnoles, l’orang-outan sauvage est irrévocablement offert à l’extinction. Pardon, nous nous éloignons du sujet…

Quand il sait ce qu’il sait, à quoi peut bien correspondre le geste géniteur de l’humain ? Les Grands singes seraient-ils plus sages que nous ? Pourquoi d’autres grands animaux ne sont jamais aussi prolifiques ? La parentalité nous attendrit à ce point qu’elle nous faire prendre le risque d’un naufrage ? Se reproduisait-on sur le pont du Titanic lorsqu’il prenait l’eau ? Ou alors, c’est par pur existentialisme irresponsable, gratuit, désinvolte, avec œillères, comme ça et pour le fun, se foutant de l’enfant comme de notre première planète, ou de la planète comme de notre premier enfant, c’est du pareil au même. La joie d’être papa-maman est sans commune mesure ! Il ne faut pas faire confiance à un humain, il n’appartient pas à une espèce sérieuse. Souvent, très souvent, trop souvent, on râle pour savoir qui emmènera le rejeton à l’école ou qui le prendra pour les vacances, une fois « déjà » divorcés et avant de remettre le couvert en misant sur un nouveau couple. Chaque femme, chaque homme veut son comptant d’amour sous forme d’embryon. « T’en a bien fait un avec l’autre ! »

En amont de toute réflexion à propos de la conception d’un enfant, se situent habituellement des prérogatives nombrilistes et budgétaires, du type « Attendons d’avoir un bon travail, un plus grand appartement » ou « Profitons d’abord de la jeunesse de notre couple, sortons, faisons la fête ». C’est d’une redoutable maturité d’esprit ! Faut pas faire parents quand on n’a pas le sou ! Avant de devenir parents, les gens feraient mieux de s’initier à d’autres alternatives susceptibles de combler autrement le besoin de procréation. Plutôt que de produire un nouveau « nombril du monde » numéro 6.990.763.881 (chiffre du compteur de l’INED à la minute du jour de relecture de ce texte : 17 septembre 2011, à 10 h 04), s’occuper d’un autre enfant déjà sur Terre mais défavorisé constituerait une belle alternative. Adopter, parrainer, être famille d’accueil, garder les enfants d’autrui sont des positions susceptibles de se substituer en toute légitimité au rôle génétique de mère et de père. Faisons un effort sur nous-mêmes, ne restons pas au ras des pâquerettes ! Pour ceux qui préfèrent la Nature à l’humain (ce n’est pas dissocié !), la préservation du biopatrimoine, le militantisme à la cause animale, la défense des paysages, la reforestation… sont de louables activités aptes à compenser l’instinct de reproduction, légitimant haut la main et justifiant socialement le fait de ne pas avoir enfanté.

À bien y réfléchir, en évaluant le nombre incommensurable de pulsions sexuelles ressenties par un humain au cours de sa vie et en le comparant au bout du compte au nombre dérisoire (mais démographiquement énorme) des naissances qui en résultent, il semblerait que la sexualité serve d’abord à une fonction de lien plutôt qu’à une fonction strictement procréatrice. De là l’erreur considérable des églises et la frustration transmise aux fidèles. Statistiquement, l’O.M.S. rapporte que 100 millions de couples s’engagent dans des relations sexuelles lors d’un jour moyen, soit seulement quelque 3 % de la population planétaire. Ce score pitoyablement bas d’actes sexuels n’induit qu’un million de grossesses grâce aux bienfaits de la contraception et de la stérilité. Pour diverses raisons, 55 % des zygotes ne dépassent pas le stade fœtal et ne parviennent pas à terme et 359.000 y parviennent chaque jour. Moins de 0,4% seulement des unions hétérosexuelles amènent donc à la création de nouveaux humains. La relation de cause à effet est donc proche du zéro. Et pourtant !


Moyenne des avis sur cet article :  4.05/5   (38 votes)




Réagissez à l'article

40 réactions à cet article    



    • zakari 18 septembre 2011 11:39

      Je suis sensible a votre article, vos analyses sur d’autres articles et votre manière d’observer
      Concernant le titre je rajouterais
      Chez Platon le nombril est la cicatrice laissée par le châtiment divin, mutilation qui nous a séparés d’une part de nous mêmes (ambivalences intello polémique des hermaphrodites dans le Banquet )

      Et puis l’Omphalos et puis cet extrait « Ainsi, l’Omphalos du temple de Delphes représentait le centre spirituel de la Grèce antique »

      et puis cette inscription sur ce même temple « connais toi toi même et tu connaitras l’univers et les dieux »
      Et puis dans un autre registre, les trous noir ou l’oeil du cyclone , un peu comme l’univers de l’araignée dans son banquet cité plus haut

      A mon sens il y a trop de monde sur cette planète , un couple est largement suffisant pour y observer qu’il sont inutile , si ce n’est que de témoigner son humanité à se donner une réalité existentiel sur cette Terre qui se passerait bien de nous comme conquérant


      • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 11:50

        Merci Zakari pour ce bel apport d’anatomie symbolique.
        Je suis naturaliste, c’est là mon moindre défaut. Lorsque je suis en observation-méditation sur le terrain, que j’assiste, chaque fois ébloui et ravi, à cette merveilleuse parade des interdépendances naturelles, me vient sans cesse cette opinion sur nous-autres humains invasifs : nous n’avons vraiment plus aucune raison d’être ! Si ce n’est notre orgueuil. Et je comprends aisément qu’un tel jugement écosophique ne puisse surgir dans le crâne d’un comptable-économiste-boursier. Le divorce entre l’homme et la nature est définitif, consommé. Telle est l’erreur, inutile de la rechercher ailleurs ou dans une crise inventée. L’effondrement ne sera pas systémique, mais écosystémique. Nous retirons chaque jour une brique à notre maison du Quaternaire : 5-4-3-2-1-0 ! Mais ce concept cardinal n’intéresse personne. Même les partis écologistes évitent de parler d’écologie. L’élection encourage le charlatanisme. Rira bien qui rira...


      • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 12:26

        « Le divorce entre l’homme et la nature est définitif »
        Et alors, vous n’êtes pas sans savoir que la nature a également évoluée par rupture.

        « nous n’avons vraiment plus aucune raison d’être ! »
        La nature n’étant douée de raison, encore moins ?

        Cependant, je ne connais aucune espèce animale qui s’autodétruit car elle nie l’utilité de son existence. Partageant 99.4% de notre patrimoine génétique avec le bonobo, je ne conçois pas écologiquement de nier notre espèce.

        Aynd Rand, suite au nazisme, avait conclu qu’une société considérant une de ses composantes comme inutile était malade.

        Il y a hélas, ces même relents dans l’écologisme, mais une idéologie n’est-elle pas in fine un outil de primauté morale permettant de mieux écarter autrui, voire d’en souhaiter sa mort ?

        Tout au mieux, la conquête et la maitrise de nos écosystèmes est morte, place à la conquête et la maitrise de nos externalités progressistes.


      • zakari 18 septembre 2011 12:37

        « la nature a également évoluée par rupture. »
        J’écrirais simple singularité du souvenir d’une étincelle de vie qui est inaltérable et incorruptible par essence


      • Patrick Samba Patrick Samba 25 septembre 2011 13:51

        à Nicole CHEVERNEY :

        je plussois comme on dit sur AV.

        Mais je rectifie : CERTAINS écologistes institutionnels, certains de ceux que l’on voit dans les médias....


      • zakari 18 septembre 2011 12:11

        « observation-méditation »
        j’écrirais intuition contemplative qui me donne une certaine ivresse par cette absence à rire de soi par orgueil peut être ?

        L’humanité est voué a la stérilité de sont propre langage , jusqu’a son effacement comme lieu-tenant de la Terre

        L’observation des insectes par la photo macro , ect ,et comme éleveur , ma révélé beaucoup de chose de ma situation dans mon environnement et de la nature humaine


        • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 12:13

          Les humains devraient être priés de laisser la Planète dans l’état où ils l’ont trouvée en arrivant...


          • zakari 18 septembre 2011 12:27

            Rien ne nous empêche dans ce songe de nous retrouver dans une tribu d’ Amazonie , d’ailleurs ils nous regardent , allez comprendre !!!
            Enfin et ceci dit
            merci pour cet accompagnement et au plaisir de vous relire


          • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 12:30

            L’écologisme serait priée de ne pas reproduire les même conneries que les idéologies passées


          • Manu Manu 19 septembre 2011 12:50

            Encore une « pensée » sans aucun fondement !

            Les humains n’ont pas débarqués sur Terre dont ne sais où !

            Nous faisons partie de la biosphère comme tous les êtres vivants (par définition).

            Nous ne sommes porteurs d’aucune malédiction originelle qui nous voueraient à l’extinction.

            Simplement, les dominants actuels gaspillent ressources et vies humaines pour asseoir leur pouvoir : la vraie lutte est là !

            Il ne faut pas se tromper de combat !


          • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 12:32

            Se rassurer de suite : c’est l’ultime doctrine de nous, peuple dernier (Homo sapiens economicus). Après, on pourra retirer l’échelle.


            • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 12:34

              Je détruis la nature, la nature me détruit, tout va bien, madame la Marquise. Sauf qu’il y a des esprits faibles qui se doctent d’un rôle de courroie de transmission de la nature.


              • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 12:44

                Est-il dans la nature de l’homme de détruire la Nature ?
                La seule invention humaine serait-elle la destruction ?
                Puisque nous semblons inaptes à nous réaliser sans déconstruire.
                Contrairement à la propagande de l’économie verte, on ne répare pas la planète, on ne régénère rien, on ne reboise rien, rustines des illusions marchandes ou sparadrap de la bonne conscience.


                • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 13:15

                  « Est-il dans la nature de l’homme de détruire la Nature ? »
                  Est-il dans la nature de la nature de détruire l’homme ?
                  Oui, pour chaque existence, étant tous mortel, par catastrophe naturelle, virus, bactérie, ou de vieillissement.
                  Les seules compassions que l’homme se doit d’avoir envers la nature sont d’assurer sa propre survie en préservant la nature, ainsi que son besoin de nature afin de garder le lien affectif qu’il entretient avec elle (esthétique, émotionnelle, espèces ou lieux remarquables, etc). Mais il ne s’agit pas d’inverser les rôles, où un certain écologisme professerait que la finalité de l’humanité serait la nature pour elle-même.
                  En tant que naturaliste, vous savez très bien que la nature peut-être extrêmement violente et destructrice elle-même.
                  L’homo sapiens economicus a juste complexifié cette triste réalité.
                  D’ailleurs, étant plus versé dans les questions économiques qu’écologiques, je ne vais sûrement pas accuser les décisions monétaires et économiques actuelles d’être natalistes, mais plutôt le contraire...

                  « Puisque nous semblons inaptes à nous réaliser sans déconstruire. »
                  Souvenez-vous de la fin des dinosaures, Schumpeter en aurait tiré la notion de destruction créatrice. Bref, je vous rejoins, réaliser sans déconstruire semble un peu trop fleur bleue pour être crédible ou réaliste, hélas. En tout les cas, difficile à l’heure de la barbarie mondialiste.

                  "Contrairement à la propagande de l’économie verte, on ne répare pas la planète, on ne régénère rien, on ne reboise rien, rustines des illusions marchandes ou sparadrap de la bonne conscience." Oui, on préfère considérer qu’il y a trop de monde sur la planète. Ne comptez par sur moi pour aller m’équiper et aller tirer arbitrairement sur la surpopulation environnante, dans la tradition khmer rouge, nazi, turque en arménie, etc.


                • amipb amipb 18 septembre 2011 15:28

                  L’homme est la seule espèce animale à se croire « sorti » de la nature, et peut-être même en concurrence avec elle, et je pense que le problème se trouve à ce niveau.

                  Le rôle des écologistes est non pas de jouer la courroie de transmission de la nature vers l’homme, mais de lui (ré)enseigner la notion de responsabilité et d’interdépendance : nous n’attaquons pas un écosystème, hors de nous, mais nous en faisons partie.

                  Toute atteinte démesurée contre les éléments naturels qui nous entourent est donc bel et bien, in fine, un acte de suicide.

                  Et je n’adhère pas aux théories larmoyantes de « l’humanité doit disparaître, bon débarras ». Il y a, dans l’histoire, un grand nombre d’individus ayant prouvé la grande richesse d’une humanité respectueuse et apaisée. Vouloir la disparition de l’humanité participe du même aveuglement que la destruction de notre environnement.


                • zakari 18 septembre 2011 12:59

                  « qui se doctent d’un rôle de courroie de transmission de la nature. »

                  Concernant la transmission , je me dit que ceux ci se cherchent des attributs

                  Donc je cherche cette définition car je n’ai rien inventé

                  Attribut :

                  L’attribut exprime la qualité, la nature ou l’état qu’on rapporte au sujet (ou au complément d’objet) par l’intermédiaire d’un verbe (Son fils est médecin).

                   Les verbes qui peuvent réaliser ce lien sont nombreux. Le principal est « être » mais selon l’idée qui préside à l’attribution on peut rencontrer « devenir, demeurer, rester (idée de continuité), »paraître, sembler, se montrer, passer pour, etc.« (idée d’apparence), »s’appeler, se nommer, être choisi (idée de désignation). Enfin, de nombreux verbes d’action peuvent être attributifs. Il suffit que l’intention les rapproche de « être » (mourir, régner, venir, tomber, arriver), etc. (Il tomba malade. Il arriva fatigué, etc.).

                  Il existe deux sortes d’attributs, l’attribut du sujet et l’attribut du complément d’objet direct ou indirect. Leur construction est identique : un état, une qualité « attribué » au sujet ou au complément d’objet par l’intermédiaire d’un verbe (Cet homme est grand. Il trouve ce film distrayant).

                  L’attribut peut être :

                   - un nom : Son fils est médecin ;
                   - un adjectif : Son fils est grand ;
                   - un pronom : Ce livre est celui que j’avais perdu :
                   - un adverbe : Ce livre est bien ;
                   - un infinitif : Souffler n’est pas jouer. Cette voiture est à vendre ;
                   - une proposition : Son idée est qu’il faut poursuivre.

                  L’attribut s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte : sujet ou complément d’objet. Si l’attribut se rapporte à plusieurs noms coordonnés, il se met au pluriel.

                  Notez : Avec les verbes impersonnels l’accord se fait avec « il » et non avec le sujet réel (C’est fou les cordes qu’il est tombé ce matin !) Voir sujet apparent, sujet réel.


                  • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 13:38

                    Claude, un truisme : l’homme a besoin de la Nature pour vivre mais la Nature n’a pas besoin de l’homme. C’est encore trop simple pour être entendu EN PRATIQUE tant nous sommes boursoufflés par notre anthropocentrisme, tant nous nous croyons démiurges. Héritage fatal puisqu’il confine, in fine, au déshéritement.


                    • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 17:09

                      Et pourquoi donc la nature aurait produit l’homme ?

                      D’où vient l’idée que la nature nous déshériterait ? Seule la grand-mère Germaine en est capable. Et quelle part importante de la nature (cultivée depuis des millénaires) disparaitrait avec l’homme ? Et si l’homme disparaissait, imaginez tout les pans de la nature qui disparaitrait de la perte de cette symbiose (carottes, animaux domestiqués, etc).

                      Oui, nous nous croyons démiurges, mais la nature en fait autant (effets cocktails, effets papillons, etc).

                      Vous avez une vision où l’on détruit la nature, alors que j’identifie dans l’homme une exacerbation de celle-çi.

                      L’écologie vous listera les espèces qui ont disparu, mais elles ne vous fera pas la liste des êtres vivants qui ont muté pour survivre à la pression de l’humanité.

                      Bref, l’écologie entretient une dichotomie entre nature et humanité qui n’existe pas dans les faits, tant l’humanité a besoin de la nature et une grande part de celle-çi de l’homme.

                      Vous avez en fait peur de l’évolution de la nature. Et je ne doute pas que donner un crédit au discours écologisant lui permettra de venir me pomper les ressources en place et lieu d’autres ressources.

                      Et si quand bien même l’humanité décidait de sa propre autodafé dans un grand soir afin de supprimer la conscience de cette planète afin d’y préserver la nature (les paquerettes, les petits oiseaux), croyez-moi, la nature continuerait ses « bêtises » en reproduisant de la conscience.


                    • sparte sparte 18 septembre 2011 13:43

                      Pauvres Orang Outangs ... Sauf aux INDES ( 1 ) le sort faits aux animaux témoigne de la barbarie de certains humains pour avoir plus d’argent ! Le massacre des animaux, des poissons, des oiseaux et des insectes rejoint celui de la bio diversité végétale, forêts y compris : que va-t-il rester de l’oeuvre que le Créateur a confié à l’homme ?

                      Même dans l’Eglise, Saint François d’Assises a-t-il parlé- aux animaux pour rien ? Car depuis St François, le silence des Chrétiens est assourdissant. En France je ne connais qu’une initiative étonnante : à Paris chaque année ( premier dimanche de Novembre ) à l’église Sainte RITA rue François Bonvin dans le XVème, à l’occasion de la solennité de Saint François d’Assisse (1182-1226), une messe est célébrée spécialement pour les animaux . De nombreuses personnes assistent au défilé de dromadaires, zèbres, lamas et même tortues, poissons, lapins, chats et chiens tous réunis pour la bénédiction. http://eglisesainterita.free.fr/ !

                      Autrement, la résistance organisée est le fait de quelques rares individus comme BB pour les animaux en France, Paul WATSON ( seashepherd ) pour les baleines et autres espèces marines ... et il faut souligner que les Etats se dressent souvent contre eux, avec leurs polices et leurs tribunaux  ! Des fois je me demande si leur combat ne mériterait pas plus d’attention que les combats politiques ; ce devrait être au moins celui de ( vrais ) écologistes et on devrait la question à ceux qui briguent nos suffrages : qu’ as tu fait de concret pour les animaux ?

                      ( 1 ) évidemment on tourne les INDIENS en dérision avec les « vaches sacrées » alors que les vaches ne sont pas sacrées : seuls les taureaux des temples le sont. Par contre le lait des vaches et des buffles apportent aux familles les protéines quotidiennes et on leur apporte beaucoup de soins et de liberté : en ville, les vaches nettoient aussi les rues de tout ce qui peut se manger et le soir venu elles retournent à la maison ... . Toujours aux Indes les habitants mettent des grilles aux fenêtres pour empêcher que les singes ne rentrent dans les maisons des campagnes et dans les appartements des villes pour voler de la nourriture, mais ne les tuent pas . Pareillement, dans les champs, les familles dorment en plein air ( sur les paillis surélevés ) afin de pouvoir faire du bruit pour chasser les animaux qui viennent, la nuit, pour manger les récoltes. Les INDES : un ( sous ) continent dont on ne parle jamais : un milliard d’êtres qui fiche la paix au monde entier ...



                      • Tzecoatl Claude Simon 18 septembre 2011 17:11

                        Oui, plus que 7000 orangs-outans sur terre, ça craint


                      • hasbeen hasbeen 19 septembre 2011 10:55

                        En accord avec vous sparte sur les fils d’AGORAVOX, cependant lors de ma vision d’ EARTLINGS, j’ai bien vu des Indiens d’Inde pratiquer la mise à mort d’animaux avec la même cruauté que les autres peuples. Et ce, malgré leur croyance en une « bad-live » commise dans une « other life » opérant leur condition dans la présente : « Intouchables ».
                        -« Tu vois ma fille si tu te prostitues, te fait battre et violée par ton ignoble mari, esclavagiser par ta »supérieure élite« , pendant que tes gosses coulent du nez devant Morsay ou secret story c’est peut être parce que dans ton autre vie tu t’appelais Wouter Basson ou Josef Mengele ... »
                        Ca m’fait « bader ».
                        Nan nan, croire en cela serait la même chose que de croire en la résilience du peuple Japonais vis à vis du nucléaire.
                        Croire en cela c’est accepter, l’acceptation étant la troisième étape de la vérité, aprés le ridicule et l’opposition violente.
                        Regardez ce film si vous le voulez bien, attention, il faut vraiment s’accrocher, et beaucoup de courage. Les scènes filmées ici font parties du grand silence, pendant que les « snuff-movies » eux, prospèrent dans la culture populaire.
                        http://video.google.com/videoplay?docid=4093730216074063220


                      • luluberlu luluberlu 18 septembre 2011 14:14

                        La césure
                        Sexualité Reproduction
                        est la mamelle de la morale.
                         


                        • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 15:35

                          Mais personne ne souhaite la disparition de l’humanité, sinon elle-même, c-a-d nous-même en agissons de la sorte ! Ce grand hold-up planétaire n’induit-il pas notre autogénocide ? Notre gouvernance des écosystèmes est bien celle d’une politique de la terre brûlée (ou d’après moi le déluge). Ne rien laisser derrière soi qui puisse profiter à l’ennemi est une stratégie de guerre totale. Mais quel est donc cet ennemi si exécré, sinon nous ? Quand il ne restera plus un seul orang-outan, plus une plante endémique en Indonésie, et que l’huile de palme aura perdu tout intérêt, pourrons-nous reconstruire le Vivant déconstruit ?

                           


                          • Libertero - Une voix pour la terre Michel Tarrier 18 septembre 2011 22:03

                            >L’écologie, le bal des faux-culs !

                            Ah, savez vous que le monde dans lequel vous vivez est un sous ensemble d’un écosystème.

                            Alors ... fauxculêtes vous ?


                          • xbrossard 19 septembre 2011 10:15

                            @Nicole Cheverney


                            « Et si vous citiez, une fois pour toute les grands responsables de cette débacle humaine et écologique : LE SYSTEME CAPITALISTE ! qui fait des ravages, bien sûr me direz-vous ce sont le hommes qui l’ont mis en place ce système, mais il n’en reste pas moins, que la majorité des êtres humains peuplant cette planète sont des milliards de »victimes« au même titre que les ourag-outangs, les papillons ou les phoques sur les banquises »

                            vous êtes sur la bonne voie, mais ce n’est pas tout à fait ça ; si par exemple, dans la nature, une femelle éléphant était la dominante d’un troupeau d’un million d’éléphants, que ce passerai t’il à votre avis ? ce serait une catastrophe écologique car ce troupeau détruirai tout sur son passage...au lieu de ça, Dame Nature a bien prévu les choses, puisqu’un un animal évolué ne pourra jamais être le chef de plus de dominés qu’il ne pourrai soumettre...ce qui n’est pas le cas de l’être humain, ou un troupeau de plusieurs millions d’individus ont bien été capable de suivre un fou sanguinaire en 1939. 
                            Concernant, le capitalisme, le problème est surtout que c’est un système fortement hiérarchisé où les possédants (et dominants) décident pour les non-possédants (les dominés) ; la solution est donc de donner plus de pouvoir au non-possédants ce qui, de facto, limitera le pouvoir des possédants, en particulier leur pouvoir de nuisance sur l’humanité (qui correspond souvent, quel hasard, avec leur pouvoir de jouissance, jouissance au dépend des autres bien sûr). 
                            Par contre la solution n’est pas dans le communisme, puisqu’on remplacerai des gros dominants (les grands capitalistes) par des états forts tout aussi nuisibles ; la bonne solution est la voie du milieu, la transformation de toutes les entreprises en coopératives où les décisions sont prises par leurs employés en fonction de ce qu’ils ont apportés dans l’entreprise (en terme de chiffre d’affaire produit par tête, et non pas d’argent dans le capital). Avec ce système, une entreprise ne pourrait pas devenir trop grosse, car il y aurait peu de chance que tout les employés veuillent aller dans le même sens vers une course à la puissance où ils ne seraient pas sûr d’y être gagnant...

                          • Dominitille 18 septembre 2011 15:40

                            Bonjour Michel Tarrier,
                            La vérité fait peur et fait fuir. On ne choisit pas sa famille dit-on pourtant si j’avais eu le choix je serais restée dans ma lointaine famille de grands singes.
                            On nous ressasse constamment le fait qu’il faut absolument réduire notre quantité de déchets, de manger sain de manger local. Comment pouvons nous lutter avec les gouvernements, les grandes sociétés polluantes qui eux détruisent la planète ?
                            Doit-on en conclure que la destruction inéluctable de la planète par les humains même si dame nature y met du sien depuis quelques temps, est inéluctable et quoique l’on fasse elle est condamnée à disparaitre, comme les dinosaures à une époque ?
                            La Terre disparaitra parceque c’est sa finalité, les humains après tout ne sont que des pions et toute leur intelligence ne sert à rien d’autre que d’avancer dans l’avenir ;
                            Mais c’est bien dommage pour la Planète uniquement ; les humains dont je fais partie ne manqueront sûrement pas aux plantes et aux animaux.


                            • picpic 18 septembre 2011 16:17

                              « croissez et multipliez vous. »
                              « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants... »
                              La plupart des individus veulent accomplir ce même rêve pré-calculé et installé par le système dans nos esprits.
                              Le système considère d’ailleurs, d’emblée toute vie comme ratée, puisque, comme le système le dit si bien « il faut réussir sa vie ».
                              le système parle lorsque la phrase commence par une injonction sans aucun forme d’explication « il faut » , « il ne faut pas », on doit.... « il faut gagner sa vie. »,« il faut se battre ».

                              cette pression social pousse les individus à accomplir ce rêve au risque de faire partie de ceux qui ont échoué...

                              ainsi, il devient vitale pour l’individu social d’avoir une maison, une voiture et une famille.
                              il est vitale pour l’individu animal de s’assurer une forme d’immortalité et une vieillesse probablement moins solitaire et moins pénible.
                              Sans compter que pour la plupart, un enfant n’est rien d’autre que leur ego qui se duplique, s’agrandit...Quand on leur raconte que leurs enfants sont beaux et intelligents,c’est l’orgasme intellectuel à chaque fois.
                              Bref, comme vous le dites, tout cela ne fait référence qu’a un nombrilisme écœurant.


                              • Michel Tarrier Michel Tarrier 18 septembre 2011 17:42

                                7000 orangs-outans pour 7 milliards d’Homo sapiens demens... aujourd’hui.
                                En 2050, quand nous serons 10 milliards, ils ne seront plus.
                                En 2100, c’est nous qui ne seront plus.
                                On pourrait imaginer l’inverse, si les orangs avaient été « doués » d’un langage articulé et de l’art malfaisant du commerce et de l’agriculture productiviste de façon à induire notre éviction et à réduire à néant notre niche écologique.
                                Mais la planète des singes, c’est nous.
                                http://vimeo.com/5721944


                                • Bobby Bobby 18 septembre 2011 17:52

                                  Oui, il est même possible que ça aille bien plus vite ! L’homo sapiens étant trop « sapiens »

                                  http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/fukushima-la-voie-du-chaos-31434


                                  • Manu Manu 18 septembre 2011 18:27

                                    Je suis en total désaccord avec cet article.

                                    Il faire croire à un état de nature en dehors de l’homme ; or ça n’a pas de sens : l’homme, qu’on le veuille ou non, fait partie de la nature.

                                    Certes, il est primordial de s’orienter vers un développement durable, visant une meilleure gestion des ressources et la limitation la plus grande possible des déchets.

                                    Mais cette vision de l’homme originellement « mauvais » est par trop teintée de religiosité à mon goût.


                                    • Gens_d_Ormesson Gens_d_Ormesson 19 septembre 2011 12:18

                                      Pire ! L’article dénonce l’anthropocentrisme tout en opposant « homme » et « animal » dans la plus pure tradition antique. S’en suit une tentative de moralisation à la sauce malthusienne...

                                      Je cite à nouveau Derrida :

                                      « Chaque fois que » on «  dit » L’Animal ", chaque fois que le philosophe, ou n’importe qui, dit au singulier et sans plus « L’Animal  », en prétendant désigner ainsi tout vivant qui ne serait pas l’homme (...), eh bien, chaque fois, le sujet de cette phrase, ce « on  », ce « je » dit une bêtise. Il avoue sans avouer, il déclare, comme un mal se déclare à travers un symptôme, il donne à diagnostiquer un « je dis une bêtise ». Et ce « je dis une bêtise » devrait confirmer non seulement l’animalité qu’il dénie mais sa participation engagée, continuée, organisée à une véritable guerre des espèces. "

                                      L’animal que donc je suis, Jacques Derrida.

                                    • jullien 18 septembre 2011 19:48

                                      @l’auteur
                                      Vous déclarez dans votre présentation que vous êtes extralucide, c’est-à-dire que vous avez connaissance d’événements en dehors de votre perception sensorielle. smiley
                                      Puis-je vous demander les prochains numéros gagnants du Loto, ce qui s’est passé dans la chambre d’hôtel entre DSK et la femme de chambre et la localisation du trésor de Rackham le rouge ?


                                      • Ensor 18 septembre 2011 20:49


                                        Bonsoir

                                        L’espèce humaine est vouée à disparaître et cela se produira sans doute avant la fin de ce siècle.
                                        Au mieux, p-ê pourra-t-on retarder cette fin. C’était il y a 30 ans qu’il fallait changer notre système. Maintenant il est trop tard. Sans parler des industries polluantes, il suffit de se promener, ds la campagne, le long des cours d’eau, pour constater celle irrémédiable du plastique sous différentes formes ou de bouteilles de verre qui jonchent les berges. La plupart des pêcheurs à la ligne ne sont pas tjrs respectueux de l’environnement. ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, que chacun peut observer.


                                        • bigglop bigglop 19 septembre 2011 03:54

                                          Bon, mais Brassens nous a toujours dit Gare au gorille. Peut-être pensait-il à quelqu’un qui est passé sur TF1 ce soir.
                                          http://www.dailymotion.com/video/x1hzxo_brassens-gare-au-gorille_music


                                          • Aldous Aldous 19 septembre 2011 08:45

                                            Grand singes (...) font même l’amour toute l’année.

                                            Encore un article sur DSK !
                                            Pfff... y’en a marre.


                                            • Krokodilo Krokodilo 19 septembre 2011 09:42

                                              Bonne question : pourquoi ou plutôt comment se fait-il que leur fécondité soit si inférieure à celle des femmes ?


                                              • Dzan 19 septembre 2011 10:21

                                                J’ai vu sur Arte, il n’y a pas très longtemps, un reportage sur une organisation,( gérée par une Anglaise,) sur l’ile de Bornéo, qui acceuille les bébés Orang Outang.
                                                Cette assoc est submergée par les arrivants et compte à l’heure actuelle 600 bébés.
                                                Et le massacre de la forêt primaire continue à grande échelle.
                                                Mais celà n’a pas l’air d’intéresser les écolos bobos de la planète.


                                                • Jason Jason 19 septembre 2011 11:41

                                                  Environnement ; Umwelt en allemand, c’est-à-dire le monde autour.

                                                  Mais en fait il n’y a pas d’environnement. Je m’explique : c’est parce que l’on a posé d’emblée l’homme au centre du monde dans les religions monothéistes qui nous affectent en occident, que l’on a pu inventer une nature séparée de lui.

                                                  Il n’y a qu’une seule et unique nature dont nous faisons partie totalement. Les lois scientifiques touchent la planète entière et au-delà.

                                                  Dans l’histoire récente de nos sociétés, l’économie de marché va faire entrer peu à peu et très insidieusement ce « monde faussement extérieur » dans sa sphère mercantiliste. Jusqu’à aujourd’hui, tout ce qui n’avait pas un coût n’intéressait que les poètes et les illuminés.

                                                  Et c’est par ce subterfuge idéologique d’une nature séparée de l’homme que l’on arrive à commercialiser le monde qui nous entoure, y compris l’homme lui-même.

                                                  Le prix d’un arbre ? S’il n’entre pas sur le marché, aucun prix. Peu à peu, notre société perverse fait entrer sur le marché ce qui lui semble bon. On invoque la rareté (l’eau) et bientôt l’air et le soleil. Et tant d’autres choses.

                                                  L’homme au centre du monde ouvre la porte au marketing le plus pervers.

                                                  Quel désastre !


                                                  • paul 19 septembre 2011 14:11

                                                    L’homme maitrise provisoirement son environnement - tout en le détruisant - jusqu’au moment inéluctable où celui ci le supprimera avec la sixième extinction majeure d’espèces qu’a connu l’histoire de la Terre .

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès