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Accueil du site > Tribune Libre > Le PDG d’Air France prêt à baisser son froc ?

Le PDG d’Air France prêt à baisser son froc ?

Quand donc la France aura-t-elle des syndicalistes responsables.... et "citoyens" ?

Quand donc aura-t-elle aussi des chefs d'entreprises convaincus de leurs options et prêts à les défendre au mépris des obstacles, pour le bien commun et la pérennité de l'entreprise dont ils ont la charge ?

La bêtise syndicale a déjà coûté cher à la France

La France a perdu sa sidérurgie en grande partie du fait de l’intransigeance des syndicats, la France a perdu ses ports de commerce du fait de l'intransigeance des syndicats, la France a perdu sa marine marchande du fait de l'intransigeance des syndicats, la France a perdu son réseau ferré du fait de l'intransigeance des syndicats, la liste est longue et je suis sûr que vous la compléterez vous même. Aujourd'hui, c'est le transport aérien français qu'un bande de privilégiés, au nom de leurs intérêts personnels et au mépris de l'intérêt collectif est en train de mettre en jeu. Parce que leur statut est issu d'une époque bénie où le transport aérien, prenant le relais des paquebots était réservé à une élite qu'on servait en gants blancs et uniformes galonnés, les pilotes d'Air France refusent de comprendre que la démocratisation passe par la réduction des coûts et que le bon peuple ne vit plus l'avion comme une croisière mais comme un autobus de l'air chargé de l'amener d'un point à un autre. Oui, c'est clair, on ne paie pas un voyage en autobus le prix d'une croisière en paquebot.

Travailler à une refonte du statut de pilote de ligne

Si ces réactionnaires de pilotes de l'air avaient un soupçon de bon sens, ils feraient aujourd'hui un mouvement pour exiger la remise à plat de leur statut, permettant ainsi à Transavia d'embaucher des pilotes français. Car, si leur crainte, justifiée, est que demain il y ait plus de pilotes étrangers que de pilotes français dans la compagnie française, c'est uniquement parce que leur statut et le coût de la main d'oeuvre sont trop onéreux. Oui, c'est vrai, chez les pilotes français, comme dans toute l'activité économique de notre pays, on travaille moins que dans toutes les autres compagnies. Il n'y a pas moins d'accidents pour autant. Oui, c'est vrai, le salaire moyen d'un pilote d'Air France n'est pas plus élevé que celui de la plupart des autres compagnies, y compris low cost (le turn over de pilotes chez easy jet est plutôt moindre que dans la moyenne des compagnies). Mais le coût de revient, avec les charges, les acquits, le tout rapporté au nombre d'heures de vol les situe au dessus de tous les autres. Sur un marché où les prix sont le critère principal du choix des passagers, c'est rédhibitoire. Si le syndicat des pilotes était réellement préoccupé par l'emploi en France, au lieu de casser Air France en s'arc boutant sur leurs acquis, il exigeraient un statut comparable à celui des autres pilotes européens. Ils seraient alors en mesure d'exiger que la compagnie s'engage à embaucher des pilotes français. Ils feraient alors preuve de responsabilité et de "citoyenneté". Mais savent ils encore ce que ces mots veulent dire ? Quant à Monsieur de Juniac, s'il a le malheur de céder devant cette bande d'irresponsables, je propose qu'ayant failli à sa mission, il soit, comme les généraux défaits de l'antiquité, banni, dépouillé et chassé !

Article paru sur MaVieMonArgent.info


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20 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 24 septembre 2014 13:14

    rien n’est jamais blanc ou noir, alors : MEFIEZ-VOUS DES SYNDICATS !


    • bourrico6 24 septembre 2014 14:33

      Euh.... le soucis c’est pas Transavia.... la filiale low-cost d’AF KLM..... ?
      Le soucis c’est pas le transfert des pilotes d’AF chez Transavia avec les « pertes » qui vont avec ? Ou j’ai loupé un épisode, ce qui est possible.

      Par contre, renseignes toi aussi comment ça se passe dans les compagnies low cost, recrutement, formation, salaire, conditions de travail, etc.
      Et vas lire l’article plus haut pour voir comment elles se financent.

      Il n’y a pas moins d’accidents pour autant.

      Argument ringard, les accidents sont rares, mais il est arrivé plusieurs fois qu’un seul suffise à faire fermer boutique à une compagnie low cost, notamment aux USA..
      Et les causes étaient, fatigue de l’équipage, ou maintenance à la ramasse, ou encore recrutement à la va vite, ou prise de risque (pannes non traitées, documentation falsifiées etc), très souvent pour des raisons de pognon.

      Si tu veux vendre le modèles low cost, ne prends pas en compte que Ryannair & Easy-Jet, il y en a plein d’autres.
      Et leur palmarès est parfois édifiant.


      • Trelawney 24 septembre 2014 16:15

        Si tu veux vendre le modèles low cost, ne prends pas en compte que Ryannair & Easy-Jet, il y en a plein d’autres.
        Et leur palmarès est parfois édifiant

        Comme par exemple des pilotes qui sont propriétaire de leur propre appareil et qui se vendent en sous-traitance à des compagnies comme Air France. On en vois pas mal sur les lignes régionales.

         


      • TSS 24 septembre 2014 14:46

        L’avenir c’est « easy jet » !remplacer le 2 ème pilote par une hotesse de l’air et faire voyager les

         passagers debouts... !!

        Les pilotes coutent trop cher mais le PDG a triplé son salaire en 3 ans ,çà c’est normal  !!


        • petitdragon999 24 septembre 2014 17:54

          Normal, oui et non : par hasard, le salaire du PDG serait il indexé sur sa performance ??
          Dans ce cas c’est clair, il n’aura pas sa prime cette année, ni son salaire x3 !
          M’enfin, en admettant que ce soit vrai, cet argument souvent repris est vraiment idiot : ce n’est pas le salaire du PDG, même triplé par 3, qui coûte cher à la compagnie (effet de nombre) !!


        • TSS 24 septembre 2014 21:35

          M’enfin, en admettant que ce soit vrai, cet argument souvent repris est vraiment idiot : ce n’est pas le salaire du PDG, même triplé par 3, qui coûte cher à la compagnie (effet de nombre) !!

          L’idiot c’est vous ! car je ne parle pas de la valeur vénale mais de l’ethique,c’est« faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais »... !!
          Les grands patrons,à l’heure actuelle,n’ont pas l’air de savoir ce qu’est l’ethique,l’exemple type est Gattaz qui veut la suppression du SMIC pour autrui et s’augmente de 30% ... !!


        • TDK1 TDK1 25 septembre 2014 09:48

          Faut vraiment être demeuré pour écrire des âneries pareilles, t’as déjà pris Easy Jet une fois dans ta vie ?

          Quant aux pilotes, je rappelle que le turne over est inférieur à la moyenne de toutes les compagnies, ce qui veut dire qu’ils ne doivent s’y trouver si malheureux que ça. La rému du PDG est indexée sur les profits.....

          Non si tu veux tirer sur Easy Jet, ce n’est vraiment pas en racontant ce genre d’imbécillité que tu seras crédible... Par contre, si, intelligemment, tu vas voir du côté que les CCI donnent à EAsy Jet pour que ses zincs atterrissent sur leur aéroport, là...... Mais bon, toutes les compagnies, même Air France, en profitent !


        • Trelawney 24 septembre 2014 16:21

          Une compagnie low cost intégré à un groupe comme Air France KLM n’a d’intéret que pour l’augmentation du CA, l’achat d’appareil et forcément la puissance de négociation auprès des constructeurs.. Ce que les pilotes d’Air France ont le plus à craindre (surtout en moyen courrier) n’est pas un transfert de pilote mais plutôt un transfert d’appareil (les vieux allant à Air France.

          De toute façon la messe est dite. Jamais Air France ne se remettra de cette grève. Sa capitalisation boursière fondera comme neige au soleil et ce n’est pas l’état qui pourra y faire grand chose.

          Quant aux pilotes, quand ils iront chercher du boulot ailleurs, faudra surtout pas qu’ils mettent Air France sur leur CV


          • Gemini Gemini 24 septembre 2014 21:22

            Afin d’aider à la lecture de cet article, il me semble utile de rappeler quelques points de vocabulaire :

            Syndicat responsable : syndicat de salariés se contentant d’avaler les couleuvres de la direction. Son rôle réel est de s’assurer que les rentes des actionnaires augmentent et de faire en sorte que toujours plus de valeur ajoutée soit capturée par ceux-ci au détriment de ceux qui la génèrent réellement.

            Privilégié : personne dont le revenu dépasse 0 €. Sont exclus de cette dénomination les rentiers et autres patrons gagnant des millions. Eux, sont appelés créateurs de richesse par le libéral.

            Bien commun : bien ne profitant qu’à une caste minoritaire de privilégiés, appelés entrepreneur ou créateur de richesse par le libéral. Le bien commun est donc le bien qui profite à l’actionnaire et au dirigeant.

            Réactionnaire : personne de basse extraction luttant contre l’idée pourtant évidente que la valeur ajoutée d’une entreprise doit revenir quasi exclusivement à l’actionnaire et au patron. Le salarié doit se contenter de miettes toujours plus petite car il faut être compétitif.

            Compétitif : se dit d’une organisation qui assure que l’essentiel de la richesse générée par celle-ci soit captée par les seuls créateurs de richesses que sont les actionnaires et dirigeants ou entrepreneurs.

            Citoyenneté : citoyen faisant en sorte de créer des emplois en France, en acceptant de demander plus de travail pour toujours moins de salaire. Un bon citoyen travail gratuitement pour le bien être des créateurs de richesse, les seuls dignes de quelque chose.


            • urigan 25 septembre 2014 08:40

              Voilà un excellent exemple de novlangue.

              Super !


            • tf1Groupie 24 septembre 2014 21:44

              Si la France est le pays de l’emploi dynamique c’est grâce au dialogue intelligent des syndicats avec le patronat.

              La France n’est pas du tout un pays figé et englué dans la défense de ses acquis, c’est un pays moderne en perpetuelle adaptation ...


              • urigan 25 septembre 2014 08:51

                Une compagnie qui peut se permettre de perdre 2 millions € par jour, ce n’est pas innocent d’autant plus qu’elle a perdu 2 milliards d’euros depuis six ans

                http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20140918trib000849754/air-france-pourquoi-l-apres-greve-sera-plus-dur-que-la-greve.html

                Qui veut la Peau d’air France ?
                Choix 1 : les pilotes
                Choix 2 : La finance

                Pour Rocla :

                La France n’a plus besoin de s’adapter, elle a déjà été vendue............ et ce : depuis pomPompidou Whaaa !


                • ZenZoe ZenZoe 25 septembre 2014 09:07

                  Quand Air France aura coulé, tout le monde sera bien content, c’est sûr. Les salariés de la compagnie, les salariés des boites satellites, et aussi les contribuables qui vont casquer un maximum dans les tentatives malheureuses du gouvernement actionnaire de sauver ce qui ne pourra plus l’être


                  • TDK1 TDK1 25 septembre 2014 10:16

                    Hélas, nous sommes à la fin de la comédie, le Tartuffe de PDG baisse son froc, Air France ne sera plus jamais une grande compagnie et je souhaite à tous ces abrutis de pilotes de se retrouver aux commandes de coucous infâmes et mal entretenus car, lorsque, à l’image de SAbena, d’Alitalia ou de Swissair, Air France sera vautrée, je pense que leur appartenance à ce mouvement criminel ne leur les portes d’aucune compagnie sérieuse.....
                    http://maviemonargent.info/2014/air-france-le-pdg-se-degonfle/


                    • wesson wesson 25 septembre 2014 10:51

                      Bonjour l’auteur, 

                      désolé mais votre article me fait littéralement bondir. 

                      Le transport aérien représente à mes yeux un véritable scandale. Car, si il s’agit bien d’un secteur qui pour le coup est 100% privé et commercial, il n’en demeure pas moins qu’il est une formidable machine à absorber et dilapider l’argent public. 

                      De quelle fiscalité bénéficie le kérosène ? D’aucune. Ce carburant est totalement hors taxes.

                      De quelle législation bénéficie les salariés ? De celle du pays dont elle est la plus faible.

                      Qui paie les infrastructures énormes autours d’un aéroport et pour s’y rendre ? La puissance publique.

                      La réalité est que l’avion en temps que moyen de transport est ultra subventionné.. Une véritable pompe à argent public, et pour un service qui plus est très polluant. Il serait plus que temps de faire payer aux passagers le prix véritable de ce moyen de transport. D’ailleurs, sans les subventions qu’elles ne cessent de racler, les compagnies low cost seraient très lourdement déficitaires. 

                      C’est pourquoi les syndicats et les salariés qui ont encore des conditions de travail acceptables ont raison de se battre contre la création d’une compagnie low cost, qui non seulement ira plomber les résultats du groupe tout en contribuant à exercer une pression à la baisse sur l’ensemble des salaires. 




                      • Gemini Gemini 25 septembre 2014 11:15

                        Merci pour ce texte clair qui expose clairement les véritables problèmes et enjeux. Je ne peux que plussoyer. Et vous le dites bien mieux que je n’aurais su le dire.


                      • TDK1 TDK1 25 septembre 2014 12:14

                        Bonjour, Wesson,


                        En quoi le fait que le kérosène ne soit pas (ou peu, sur les vols intracommunautaires) taxé « absobe-t-il ou dilape-t-il l’argent public » ? Tout au plus cela représente t il un « manque à gagner » mais pas une dépense (ne faisons pas comme le gouvernement qui appelle économie une dépense qui aurait pu exister ou croissance négative une diminution de l’activité économique). Non, une dépense est une dépense une non recette n’est pas une dépense, donc pas une dilapidation....
                        Ceci étant, imaginons que le kérosène soit taxé en France uniquement, ce sont des milliers d’emplois sur aéroport de Paris qui se barrent immédiatement sur Bruxelles, Londres ou Francfort. Roissy deviendrait une nouvelle friche industrielle... Cette décision de taxer le kérosène ne peut donc être qu’une décision au moins européenne et, pour une fois, il faut reconnaître que Bruxelles se bouge le c.. sur ce dossier, puisque les vols intracommunautaires son taxés.

                        Toujours sur le terrain de la taxe, je te signale que grâce à Chirac, il y aune taxe sur les billets, soit disant au profit des pays du Tiers Monde...

                        La législation sociale. C’est tout l’enjeu du conflit et c’est l’objet de mon coup de gueule et des réponses. Une mise au point tout d’abord. L’aspect externalisation ne concerne que le personnel naviguant. La maintenance est déjà externalisée au sens propre puisque les compagnies n’ont quasiment plus de mécanos et font appel à des prestataires extérieurs. Les « rampants », le personnel au sol, lui n’est pas concerné, ce qui explique que les syndicats de personnels au sol et l’ensemble du personnel aient pris position contre les pilotes dans cette grève. Bon, qu’en est il du statut des pilotes ? Le statut actuel des pilotes dans les « vieilles » compagnies est issu, comme je le dis dans mon article, de l’époque bénie ou le transport aérien était l’apanage de gens aisés qui payaient le billet très cher. On leur servait du champagne, ils avaient droit à la gastronomie du pays du pavillon de l’avion, les hôtesses étaient choisies en fonction de leur physique, elles avaient des cours de maintien et apprenaient les « usages », les pilotes étaient trois voire quatre, ils arboraient de beaux uniformes galonnés et le commandant de bord passait dans les rangées s’enquérir du confort des passagers. C’était un temps directement issu des croisières en paquebots. Ce temps est définitivement terminé. Aujourd’hui, c’est l’autobus. La clientèle a changé, c’est maintenant Raymond et Fernande qui partent en vacance à Ténérife ou Kevin qui a un spot à Londres et doit être de retour pour le brief de 17h00. Quand hier les entreprises payaient la « classe affaires » à leurs cadres (la catégorie sur laquelle les compagnies se gavaient) en leur laissant le bénéfice des miles, elles n’accordent plus aujourd’hui que la Low Cost et, en plus, s’en vantent comme d’un élément de saine gestion et d’égalité entre les salariés. 
                        Dans ce contexte, avec la réduction drastique des marges que la concurrence entraîne, il n’est pas possible de conserver les galons, le champagne, les escales en hôtel quatre étoiles palace, les journées de repos aux frais de la compagnie à l’autre bout du monde etc... 
                        Est ce que pour autant les pilotes sont moins bien payés dans les compagnies « Low Cost ». Non. Et même pour certains un petit peu plus (attention, je ne parle pas des charters, c’est un autre problème et un certain nombre de gueulards dans les commentaires ci dessus font la confusion) Alors, comment les « jeunes » compagnies font elles pour réduire leurs coûts ? Il y a tout d’abord le nombre d’heures de vol par pilote (ce que je disais dans l’article, les compagnies Low COst européennes n’ont pas plus d’accidents et même plut^to moins qu’Air France...). Il y a la vitesse de rotation. Un avion repart plus vite et fait donc plus de rotations dans la journée, il est plus rentable. Pour accompagner cela, pas d’entreprise de nettoyage à l’escale (à la base, oui, mais pas à l’escale). Gain de temps, gain de coût. Le personnel naviguant passe l’aspi et ramasse les papiers, comme dans un autobus... SAuf que nos galonnés d’Air France, passer l’aspi, ça les défrise !!! On réduit le nombre d’hôtesse et les prestations de confort. Plus de journaux offerts, plus de boissons offertes, plus de nourriture offerte (en fait, tout cela n’était pas « offert » mais inclus dans le prix du billet). SI plus toutes ces prestations, sur un 150 places, c’est une personne en moins, des coûts marchandise en moins ! Il y a le nombre de passagers. En gagnant quelques centimètres par siège, on arrive à caser plus de passagers. Le coût du vol étant le même, le prix de revient au siège diminue. Enfin, il y a les charges sociales. Lorsque vous payez des charges sur 10 000€ par mois en France et en Irlande, c’est pas la même histoire. Quand un salaire de cette importance est chargé à 60% en France, il l’est à 24% en Irlande (ce qui explique que certaines feuilles de paie de pilotes de compagnies irlandaises sont supérieures à celles de leurs homologues français).
                        Pas la peine de rêver d’une uniformisation européenne, personne ne veut s’aligner sur le modèle français (heureusement pour eux...). La seule alternative est donc soit de revoir le statut des pilotes de compagnies françaises et de l’adapter à ce qu’est le marché de l’aérien aujourd’hui, soit de transférer l’activité à l’étranger. Sinon, c’est inévitablement le crash.

                        Concernant les infrastructures, oui, c’est la collectivité qui paie mais je ne comprends pas que cela te scandalise quand la collectivité paie les routes et les autoroutes pour les voitures et les camions et les autobus, quand la collectivité paie les voies ferrées pour les trains, quand la collectivité paie les canaux pour les péniches..... C’est un choix de société et pour ma part je défends mordicus la maîtrise des infrastructures par l’Etat (et dire qu’il y a toujours des crétins pour me traiter de libéral...).

                        Les compagnies low cost raclent les subventions, j’en ai parlé dans une réponse plus haut au niveau des CCI. Là, c’est un petit peu particulier. Tous ces connards de notables locaux ont tous voulu LEUR aéroport. En Bretagne, par exemple, tu as un aéroport à Dinard, 15 km plu loin, un St Malo, 35 km plus loin un à Rennes, 100 km plus loin un à Nantes, à 150 km de Rennes, un à St Brieuc, à 70 km un à Morlaix, à 50 km un à Brest, à 70 km un à Quimper, à 50 km un à Lorient, à 30 km un à Vannes... Du grand n’importe quoi ! (quand on veut réduire et n’en construire que deux, un à l’Ouest et un à l’Est, ça donne des bagarres...). Donc chaque notable doit justifier de l’existence de « son » aéroport et donc est prêt à donner des subventions à n’importe quelle compagnie qui acceptera de desservir son bled (sans espoir de rentabilité dans la plupart des cas). C’est en cela que j’estime que la faute en incombe plus aux élus qui courent après les compagnies qu’aux compagnies par elles même.

                        Eh ben non, les syndicats de nantis n’ont pas raison de défendre leurs acquis au détriment de l’intérêt général, au risque de foutre au chômage des milliers de salariés et de rayer une activité de la carte nationale. Une compagnie Low Cost ne plombera pas les compte d’Air France, ce qui plombera les comptes d’Air France, c’est de s’arc bouter sur un modèle économique qui ne fonctionne plus et qui ne fonctionnera plus. TWA est morte, Sabena est morte, Alitalia est morte, Swissair est morte, KLM a été rachetée par Air France.... De la « belle » époque des « vieilles » compagnies, il ne reste qu’Air France, British (qui a changé son modèle in extremis avant de crever, Lufthansa qui a perdu beaucoup d’importance et Aeroflot qui se remet difficilement de sa sortie étatique... C’est peu, non ? Perso, je n’aimerais pas et les milliers d’employés d’Air France non plus, que la suivante sur la liste des morts par inadaptation soit Air France...

                        Cordialement,

                        Thibault


                      • TDK1 TDK1 25 septembre 2014 12:21

                        Juste un dernier point. Tu dis que le transport aérien est subventionné, mais qu’en était il à l’époque où Air Inter et Air France étaient sociétés nationales. Il n’y avait pas de concurrence et le déficit de certaines lignes était intégralement comblé par la puissance publique (à l’époque je payais mon A/R Paris Brest le même prix que Nice avec des avions tout juste à moitié remplis)...


                      • wesson wesson 25 septembre 2014 12:46

                        une réponse rapide juste sur un point : 


                        « En quoi le fait que le kérosène ne soit pas (ou peu, sur les vols intracommunautaires) taxé « absobe-t-il ou dilape-t-il l’argent public » ?  »

                        On peut répondre à cela 2 choses : 

                        Dans le plus pur style libéral, il s’agit d’une distorsion de concurrence. Les autres moyens de transports devant eux payer des taxes sur leur carburant.

                        Et d’une manière générale, c’est à la puissance publique qu’il incombe de supporter le coût indirect de la pollution, notamment quant à son impact sur la santé publique. C’est aussi à cela que les taxes servent.



                      • doslu doslu 25 septembre 2014 15:02

                        L’argent public parlons en
                        ryanair et easy jet touchent des subventions des regions a hauteur en moyenne de +- 10E par billet
                        sur des billets en moyenne à 50e sur ces compagnies ca fait 20% d’argent public par billet qui s’évapore .
                        Alors HEUREUX ?
                        payez vos impôts et fermez-la

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