Le revenu universel est une fiction
Le revenu universel se décline en deux versions, aussi ébouriffante l'une que l'autre.
1 - Le revenu universel utopiste.
Au 21ème siècle le développement des sciences et techniques entraine la disparition de millions d'emplois.
La théorie du "reversement" ne marche plus. La destruction de millions d'emplois ne provoque plus la création de nouveaux emplois.
Dans l'absolu ce phénomène est une bonne chose. Remplacer l'homme par la machine est un progrès.
Sur le plan social, nous allons devoir affronter un chômage massif.
Les "négationistes" libéraux nous affirment que le plein emploi reviendra. Nous en sommes à 10% de chômeurs et chaque jour de nouvelles inventions stupéfiantes (voitures sans chauffeurs, drones livreurs, intelligences artificielles ...) réduisent le champ du travail humain.
Dans les années 90 on nous a fait le coup des "petits boulots" qui devaient sauver l'emploi, puis dans les années 2000 ce furent les "auto entrepreneurs" qui devaient remplacer l'emploi salarié, on peut encore citer les contrats "zéro heure" ... et autres propositions insensées.
Ce sont des foutaises.
Il suffit d'examiner notre société pour se rendre compte que le plein emploi ne reviendra jamais. Tout simplement parce que la science nous donne les moyens de réduire le volume du travail humain. Et encore une fois c'est une bonne chose.
Cette constatation a conduit certains politiciens, un peu plus clairvoyants que d'autres, à proposer des mesures de gestion du chômage.
Et fort logiquement, puisque le travail ne suffit plus pour nourrir la population, il semble raisonnable d'attribuer des ressources à une partie de la population que l'on retirera ainsi du marché du travail.
Le revenu universel était né.
J'appelle cette version du revenu universel, le revenu universel utopiste.
Car dans notre société, le niveau du développement humain est largement inférieur au niveau du développement technique. C'est ce hiatus qui rend le revenu universel irréalisable.
Pour fixer les idées, je parlerais de mon cas personnel. Age moyen, revenu moyen, célibataire. Chaque fois que je reçois ma feuille d'impôt je deviens fou de rage en pensant que cet argent m'est prélévé pour financer des familles. Et que je travaille dur pour élever les enfants des autres !
On peut me traiter d'égoiste, mais mutatis mutandis c'est pourtant le mode de raisonnement de la majorité de la population. Si vous en doutez, remplacez les mots "enfants des autres" par "aides aux immigrés", par exemple.
Ce qui vous donne une idée des débats qui surgiraient si d'aventure le revenu universel, versé sans contrepartie, était mis en oeuvre.
La version utopiste du revenu universel me parait donc improbable.
2 - Le revenu universel anti-social.
Mais il est une autre version du revenu universel qui n'est pas moins redoutable.
Depuis les années 80 le courant idéologique majeur dans lequel nous baignons est connu sous l'appellation, notamment, de néo-libéralisme.
Ce courant de pensée est basé sur la diminution du role social de l'Etat, sur la réduction des droits des salariés et sur la primauté donnée dans tous les domaines aux "entreprises".
"Entreprise" étant le mot de la novlangue qui désigne les capitalistes. De même que le mot "patron" est remplacé par "entrepreneur", "chomeur" par chercheur d'emploi, etc. Rien de bien nouveau, chaque idéologie impose son propre vocabulaire.
Ce qui m'intéresse dans le cadre de cet article, c'est la vaste opération de destruction de l'Etat social.
Une campagne idéologique intense tente, et souvent réussit, à nous convaincre que les bénéficiaires des aides sociales sont des parasites.
C'est parfois à la limite du comique, comme cette émission de télévision qui tentait de nous convaincre que Thierry X, chômeur et RMIste cumulait les aides et vivait comme un nabab (avec 800 euros par mois :)
Ou encore ces enquêtes à répétition sur la "fraude sociale" qui tentent de nous persuader que chaque "pauvre" n'a qu'un objectif dans la vie : profiter des aides sociales.
Et cela malgré la réalité des chiffres qui montrent que la fraude sociale ne représente qu'un infime pourcentage des sommes versés.
Dans ce contexte de "chasse aux pauvres", une vaste opération de liquidation des aides sociales est en cours depuis des années : Traque des chômeurs, contrôles pointilleux des allocations, bureaucratisation des aides ...
La fraude et les abus étant marginaux, cela n'a pas suffit pour satisfaire les partisans du néo-libéralisme.
C'est ainsi qu'ils ont pensé à créer une variante du revenu universel que je qualifie de revenu universel anti social.
Le mécanisme est simple.
On commence par supprimer toutes les formes d'aides sociales, conformément au dogme néo-libéral.
Puis s'apercevant que l'on ne peut pas laisser des millions de gens dans la rue, à mourir de faim on va généreusement leur attribuer une allocation de survie, nommée "revenu universel".
Mais la générosité néo-libérale a ses limites !
La somme versée sera calculée au plus juste, et pour tout dire le montant sera fixé de telle manière que le bénéficiaire pourra se nourrir, ou se loger, mais pas les deux à la fois.
Ce revenu universel "anti-social" conduira des millions de gens à choisir , librement car nous sommes en République, entre manger tous les jours ou bien devenir SDF !
Mais c'est encore beaucoup trop généreux pour les libéraux qui nous gouvernent.
A la réflexion, il ne leur parait pas "moral" (sans rire de la part de gens qui ont des comptes au Panama :) de payer des gens qui ne travaillent pas.
Car c'est vrai, le travail est le fondement de la société, de la dignité humaine, et autres bla bla ...
D'ou l'idée de demander en contrepartie, que les bénéficiaires du revenu universel effectuent un travail non rémunéré.
Les "libéraux", aucun rapport avec le mot liberté, nous proposent donc de rétablir le travail forcé.
Ou pour parler vulgairement, de rétablir une forme d'esclavage.
Nous en sommes là.
D'autres propositions encore plus rétrogrades ne manqueront pas de surgir. Les "libéraux" sont très créatifs.
En conclusion, nous avons affaire à deux formes de revenu universel.
Dans la variante utopiste, nous avons une bonne idée mais qui est malheureusement inapplicable, parce que le niveau du développement humain est trop bas.
Peut-être dans l'avenir, si l'éducation et l'instruction publique parviennent à changer les mentalités. Qui sait ?
Et dans la variante "anti-sociale", nous avons un ersatz de revenu universel dont la principale conséquence sera de mettre à la rue des millions de gens.
Et accessoirement de rétablir une forme d'esclavage.
Pour ces raisons, je pense que le revenu universel ne peut pas être appliqué.
C'est une fiction, que l'on ressort le temps d'un débat, de droite ou de gauche, pour se faire mousser.
Rien de plus.
42 réactions à cet article
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Le début ne repose que sur une phrase : le niveau du développement humain est largement inférieur au niveau du développement technique, on peut avoir des détails ?
Le 2nd est en effet en danger réclament la vigilances des citoyens.
Pas de quoi s’insurger contre...
L’auteur a des alternatives à proposer sinon ?
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@CorsairePR
Le niveau de développement de la société, de la vie en société, est très en retard par rapport au niveau de développement des sciences et techniques.Nous pouvons envoyer un véhicule sur Mars, manipuler des atomes, fabriquer un robot qui parle, et bien d’autres prodiges ..En revanche nous sommes incapables d’apprendre à lire et écrire à 100% des enfants en 6ème, incapables également d’expliquer à une poignée de milliardaires que se battre pour avoir 1 milliard de plus ne nécessite pas de plonger dans la misère 1 million de personne, ou encore de convaincre nos compatriotes que l’on peut avoir du pétrole et du minerai sans nécessairement aider militairement des dictateurs en Afrique ..Et pour faire plus concret nous ne savons pas empêcher qu’en 2017 une femme sur dix se fasse violer ou tabasser par son conjoint ... sans parler de la misère des enfants dans notre propre pays ...On pourrait énoncer cela autrement :Par rapport au Moyen Age le niveau des sciences a été multiplié par disons un facteur 1000 tandis que le niveau de bien être dans la société a été seulement multiplié par 2Ces chiffres sont fantaisistes, mais l’image est juste. -
@touriste
C’est votre sophisme qui ne tient pas la route !Raisonnons a fortiori :
dans le pire des cas où vous situez le RME, vous dites :
- « Et dans la variante »anti-sociale", nous avons un ersatz de revenu universel dont la principale conséquence sera de mettre à la rue des millions de gens."
De plus, pour la trop nombreuse proportion de celles de ceux qui ne concèdent un RME que par calcul égoïste, pour illusionner ou calmer ’la masse’, n’est-ce pas justement parce qu’ils craignent les réactions d’une Masse trop massive dans la rue ?!
Pour celles et ceux qui en sont ou seront réduits au RME , si la mauvaise solution d’un RME insuffisant est appliquée : tant mieux quand même pour eux comme pour la France :
ça bougera forcément !
Sinon, les mentalités, dont la vôtre, changeront forcément !
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Bonjour, touriste
Le seul point que j’approuve dans votre article est le constat que le plein emploi ne reviendra pas, du fait de l’expansion du numérique et de la robotique.
Dès lors, il faudra bien - malgré les résistances idéologiques et les raisonnements absurdes assénés par la droite libérale - partager le travail pour ne pas créer une société à deux vitesses.
Partant de là, il n’y a, à mes yeux, que deux solutions : Soit on diminue de manière significative le temps de travail en passant aux 32 heures, voire aux 30 heures. Soit on met en place le Revenu Minimum d’Existence.
Personnellement, je suis favorable aux deux solutions. Avec une préférence pour la seconde qui constituerait une avancée majeure dans l’histoire de l’humanité.
Notamment parce que cette innovation permettrait à ceux qui le souhaitent de gagner en qualité de vie dans la mesure où chacun pourrait opter, s’il le souhaite, pour un travail à temps partiel destiné à complémenter le RME en laissant du temps libre pour les enfants, les loisirs ou la création artistique.
Ajoutons à cela que l’expérience réalisée dans les années 70 à Dauphin (Canada) – expérience interrompue sans raison valable par le retour de la droite au pouvoir - a montré que, contrairement à ce qui est affirmé ici et là, le RME n’entraîne pas d’oisiveté, les bénéficiaires ayant à cœur d’améliorer leur revenu par le travail. Mais pas forcément un travail à temps plein, ce qui permet de facto un meilleur partage de l’offre. Autre avantage : les patrons perdent un moyen de pression salariale face à des employés qui peuvent partir à tout moment dans la mesure où ils sont assurés de retrouver un job rapidement.
J’ai fait allusion à l’expérience de Dauphin dans un article de septembre 2015 intitulé Revenu Minimum d’Existence : l’expérience d’Utrecht. Je pense revenir dans les prochaines semaines sur cette expérience d’Utrecht et sur celle qui a été mise en place, à une échelle plus large, en Finlande.
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@Fergus
Ce que vous dites est correct.Seulement vous négligez l’aspect sociétal du revenu universel.Les 400 milliards nécessaires seront forcément prélevés sur les revenus des personnes riches.Ce qu’elles ne laisseront jamais passer.Devant les réformes du Front populaire en 1936, les nantis n’avaient qu’un cri : « Plutôt Hitler que le Front populaire ! »Rien n’a changé dans les mentalités, cf les articles du Figaro ou de Valeurs actuelles par exemple ...C’est pour cela que j’appelle le RME une utopie ... -
@ touriste
« Les 400 milliards nécessaires seront forcément prélevés sur les revenus des personnes riches. »
Non, à mon avis, ou du moins pas complètement. Car l’on pourrait s’appuyer sur trois sources de financement autres que l’impôt sur le revenu : 1) le redéploiement d’un certain nombre d’aides et d’allocations ; 2) la taxation des transactions financières ; 3) l’intensification de la lutte contre l’évasion fiscale.
Sur ce dernier point, je suis d’ailleurs favorable à la mise en place d’un système à l’américaine : chaque citoyen français serait redevable à notre pays du différentiel entre les sommes qu’il devrait payer en France et celles qu’il paie dans des pays d’accueil le plus souvent choisis pour leurs conditions fiscales avantageuses.
Il est évident que tout cela ne pourrait pas se mettre en place du jour au lendemain. Qui plus est, une mesure comme la taxation des transactions financières nécessiterait un minimum de consensus, au moins au niveau continental.
Mais je suis persuadé que toute cela se fera car le RME, théorisé depuis le 18e siècle, deviendra une nécessité vitale, non seulement pour les citoyens qui se trouveront dans l’avenir privé de job durablement, voire à vie, mais aussi pour les états qui pourraient se trouver confrontés à des émeutes potentiellement périlleuses pour leur survie.
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@Fergus
Bonsoir. Je suis de votre avis. Un bémol cependant : Que ce ne soit pas le prétexte à ne plus développer d’autre politique sociale. C’est cette conception du social, du but commun, de la lutte contre les inégalités, qui définit pour moi une société harmonieuse ; Et vu l’état du monde, je ne crois pas qu’on n’ai le choix...Les inégalités sociales de plus en plus prodigieuses, qui font que jamais notre humanité en a traversé des semblables ( des experts économiques ont calculé par exemple que la fortune de Monsieur de Fouquet qui avait tant irrité Louis quartorze, serait anecdotique et ne rentrerait plus maintenant dans les 20 fortunes les plus importantes de France)...Nous sommes donc dans une société obscène, dont les profiteurs ne veulent pas saisir la donnée du problème. Que leur fortune soit d’origine héréditaire pour le plus grand nombre, ou l’ayant construit, la finalité est la même : A partir d’un certain moment elle est absurde, et contre productive. Les états ont toujours travaillé plus ou moins a tenter de palier aux effets pervers les plus absurdes, pour des raisons évidentes qui tenaient à leur survie même. Même Adam Smith et les protestants qui travaillèrent à l’ordre capitalistes jugèrent hautement dangereux qu’un capitaine d’industrie gagne plus de vingt fois plus que la moyenne de ses salaries. On en est loin.... -
Bonsoir, velosolex
Je suis d’accord avec vous.
Si l’on veut un jour sortir de la « société obscène » sur vous décrivez à juste titre, il faudra évidemment réduire les écarts indécents entre les plus hauts et les plus bas revenus.
De même faudra-t-il revoir les critères de transmission des patrimoines afin de limiter les tout aussi inbdécents phénomènes de dynastie.
Sur ce dernier point, le Pr Albert Jacquard avait parfaitement théorisé le problème et proposé des solutions équitables (malheureusement, je ne retrouve plus les textes en question).
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@Fergus
De même faut il articuler ce projet avec l’établissement d’un revenu maximum, idée qui a été soulevé par plus d’un. Le scandaleux 1% de la population ayant autant de revenu que les 99 % ; ou encore le fait que les 66 personnes les plus riches du globe possèdent autant que la moitie de l’humanité....Donc la redistribution financerait la restitution, tout simplement. Entendu pour moi que donner uniformément la même somme à chaque individu, que l’on s’appelle Nadine Bettancourt, ou le sdf du coin de la rue, s’apparente à de la forfaiture, ou à une innocence feinte, que dis-je, une cautère sur une jambe en or. ..IL reste à établir le montant de cette somme de revenu maximum ; Pourquoi pas une assemblée de citoyens ne la voterait pas ?....Même en n’ ayant pas l’autorité politique, ils auraient l’autorité morale, ce genre de levée de l’indignation faisant fonction parfois de catharsis, avant de devenir historique. Comme ce serment du jeu de paume.Ces idées font leurs chemins, pour tenter de rétablir le recul prodigieux qui a commencé sous l’air Tatcher-Reagan, qui a fait malheureusement école, et établit des catastrophes en chaîne, une rupture du lien social, sur fond d’accélération de l’individualisme. Le contraire du chemin à faire sur fond de catastrophe climatique ;Parfois il arrive que le malade soit tellement dans le déni, que sa conduite va aller dans la provocation, la surenchère et la perte de toute rationalité. Ainsi ce Trump qui corne dans tous les sens, et que certains ici adore comme le veau d’or, mais en oubliant que ce ne sont pas eux qui passeront à table, et encore moins leurs enfants...Mais il semble que le simple fait que ce type nique les institutions en place, comme le faisait Adolph, leur sert de soupape,et de piston. -
@touriste
« Plutôt Hitler que le Front populaire ! »
Je ne sais pas si vous rendez compte ce que vous dites. Si effectivement ce point de vue exista, l’histoire nous montre à quel point il est totalement absurde. C’est à travers ce genre de fait historique, qui nous a mené à Pétain, qu’on mesure justement que ceux qui crurent défendre l’ordre ancien, et bien sûr avant tout eux mêmes, sortirent de telles inepties, avant d’enclencher la catastrophe finale.C’est comme si vous faisiez l’éloge de la myopie, et du refus de porter des lunettes, après avoir constaté que ces partisans se sont tous tapés un mur......Je vais vous donner un autre point de vue entier. Celui des aristocrates ; nous sommes en 1788. Certains progressistes rêvent de la réunion du tiers état, dans une France archaïque, dominée par les privilèges. Mais ils ne se font pas d’illusions. Il faudrait que les trois corps sont d’accord....Mais oh surprise, la noblesse elle aussi veut du changement...Enfin façon de parler.... C’est que ces gens ont très mal digéré certaines réformettes, leur rognant de façon plutôt symbolique leurs avantages. Ainsi si je me souviens bien d’une indemnité liée aux perruques qui avait été supprimé...Les nobles n’ont pas voulu laissé passer ça, comme vous dites, et entendaient bien reprendre cet avantage perdu.....Mais non seulement ils perdirent leur perruque, mais la tête qui était dessous.Mieux vaut donc réformer tant qu’il est encore temps, que de tout perdre. Le tsar Alexandre ne vous dirait pas mieux -
@Fergus
le RME n’entraîne pas d’oisiveté, les bénéficiaires ayant à cœur d’améliorer leur revenu par le travail. Mais pas forcément un travail à temps plein.
Vous avez tout à fait raison et la nature humaine entraîne une solidarité inconsciente dans le sens que tout le monde sait pertinemment que le travail se raréfie pour diverse raison et chacun souhaite du moins dans son cercle intime, d’offrir la possibilité à leur proche de jouir d’une qualité de vie convenable. Donc le travail à temps partiel offre une certaine ouverture dans ce sens.
Comprenez bien que le problème pour les dirigeant n’est pas le financement d’un tel programme, ce ne sont que des chiffres et ils les font parler comme ils l’entendent. Leur gros problème est le suivant ; cette solidarité humaine et le fait que si les gens ont plus de temps pour réfléchir sur leur vie aussi bien individuelle que collective. Leur pouvoir ne seras pas sérieusement remis en doute, mais complètement anéantis dans un cours laps de temps, ils nous font vivre dans un régime de peur justement parce qu’ils sont eux mêmes dominés par la peur, comme toujours dans l’histoire humaine.
C’est une des raisons qui me font dire que le revenu universel tel que présenté n’est qu’une mesure de bonne complaisance oligarchique à l’intention du commun des mortels pour atténuer les effets prévisibles de la prise de conscience citoyenne à l’égard du système, qui nous régis et la répartissions du pouvoir. Soyez assuré que lorsque l’oligarchie auras tous les éléments pour contrer les effets dit plus haut, les chiffres parleront en la faveur du revenu universel !
Bien à vous !
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Bonjour, Le paysan hystérique
« Leur gros problème est le suivant ; cette solidarité humaine et le fait que si les gens ont plus de temps pour réfléchir sur leur vie aussi bien individuelle que collective. Leur pouvoir ne seras pas sérieusement remis en doute, mais complètement anéantis dans un cours laps de temps »
Je ne suis pas persuadé de cela. D’une part, il faudra toujours des dirigeants pour gérer la société. D’autre part, le temps libre gagné ne sera pas forcément plus dangereux pour les oligarchies dans une société où les gens, mieux dans leur peau, pourraient se montrer moins revendicatifs.
Encore faudrait-il pour que cette nouvelle société fonctionne, et c’est le point central du rejet des élites économiques et politiques, que les premières mettent un sérieux bémol à leur rapacité sans borne, et les secondes à leur servilité à l’égard des premières.
C’est possible. Mais évidemment pas à court terme : les hommes sont ainsi faits qu’ils tirent sur la corde au maximum, au risque de la faire casser. Or, c’est le risque qui menace actuellement : que la corde casse, avec pour conséquence à peu près n’importe quoi. Entre le pire et le meilleur !
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@Fergus
Juste une précision qui me parait importante :Le 1% des super riches contre les 99% de « pauvres » c’est un concept trompeur.Dans un pays comme la France c’est 40% de la population qui détient 90% des richesses.Ce qui fait qu’en matière de transformation sociale, on n’est pas vraiment dans les 99% contre les 1% mais plutôt dans une lutte 50% / 50%.Par exemple dans le cas du revenu minimum, en gros 50% de la population estime avoir une position sociale, certes insuffisante, mais néanmoins satisfaisante, en termes de revenus, de patrimoine et de « surface sociale » (être dans la moitié supérieure de la population)Lorsque l’on parle du revenu universel, même si l’on envisage des prélèvements variés, il s’agit finalement de prélever du revenu sur la partie supérieure de la population pour le distribuer à la couche inférieure de la population.L’opposition virulente des plus riches (les 1 ou 10%) va donc être fortement relayée par la protestation des 49% qui s’estiment proches, dans un certain sens, des plus nantis.Et politiquement c’est d’une importance énorme, car c’est une « masse » politique de 30% 40% voire 50% qui se met en mouvement pour s’opposer aux réformes ! -
@Fergus
Touriste à tout à fait raison dans son commentaire, ce n’est uniquement le 1% qui est ciblé mais tous ceux et celle qui bien intentionné, ont cru tout ce que leur disait cette élite politico-économique et le réveil pour eux sera brutal lorsqu’il découvrirons (peut-être) toute la naïveté dont ils ont fait preuve.
Prenez par exemple les retraites, nommer moi une seule civilisation dans l’histoire humaine ou la collectivité ne prenait pas en charge le bien être de leur aînés ??? Poser la question est y répondre je pense, donc quel est le bien fondée de cette idéologie discriminatoire à part la petite bourgeoisie qui désire égoïstement préservé leur niveau de vie actuelle pour le futur, tout en réfutant la fibre de solidarité qui caractérise les humains et sont t-ils pleinement conscient de cette supercherie ?
Autre exemple le combat de l’égalité homme-femme au sein de la nation. Depuis la révolution les mouvement populiste ont toujours reconnu cette égalité (les enragés avait à leur tête deux femmes dont Pauline Léon qui réclamais cette égalité au sein de la nouvelle république). Il est encore une fois plus qu’évident que le commun des mortels est depuis ce temps favorable à cette reconnaissance, toute les balivernes entourant ce combat n’est que la pure résistance de la petite bourgeoisie (homme et femme) pour le maintien de leur privilège et manipule l’opinion publique dans une direction qui les rend hors d’atteinte d’un point de vue idéologique.
Il faut malheureusement du temps pour effectuer nous mêmes ce genre de recherche et ne pas se fier uniquement sur le blabla des biens pensants, d’où le danger que j’ai décrit dans mon commentaire précédent. Lorsque le commun des mortels découvriras toutes l’ampleur de la manipulation dont ils sont victimes, dans l’unique but de contrôler les masses. Les manipulateur perdront du coup leur fière à bras pour portée leur idéologie et la chute seras rapide.
Bien à vous !
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Bonjour, touriste
Je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Mais admettons que le RU soit une utopie, ce que - encore une fois -, je ne crois pas : alors mettons en place la semaine de travail à 30 heures, seul véritable moyen alternatif de résoudre le problème posé par la disparition du plein emploi !
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La fiction c’est de croire qu’une personne puisse vivre avec 700 ou 800 euros par mois et se goberge à ne rien faire...
La fiction c’est de croire que ce « pecule » va encourager la fainéantise...
La fiction c’est de penser que tout le monde peut avoir du travail...
La fiction c’est d’occulter les piètres revenus de quelques retraités ou de certaines personnes vivant seules avec enfants...
De quel côté se trouve la « fiction » ? De quel côté se trouve l’égoïsme et la satisfaction d’avoir un travail bien rémunéré ? D’autant que cela peut changer à tout moment...
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Bonsoir, cevennevive
Merci d’avoir si bien énoncé ces poncifs venant de personnes complètement déconnectées des réalités de la vie.
Au delà de la frange très marginale - et intemporelle - d’individus gravement désocialisés ou d’oisifs pathologiques, l’écrasante majorité des bénéficiaires aurait à cœur au contraire d’améliorer leur situation, que ce soit pour eux-mêmes ou pour leurs proches. C’est d’ailleurs ce qui ressort clairement des expériences menées et des études de sciences sociales qui ont été menées sur le sujet.
Bien à vous !
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@cevennevive
C’est une histoire vieille comme le monde, : A chaque projet social, voilà les cœur de certains bourgeois qui raisonnent, ceux qui ont toujours été épargné par la vie : "Nous sommes contre ce projet car c’est un encouragement à la paresse et au vices.....On l’a entendu en ...1848, quand furent voté le projet des ateliers nationaux destinés aux chômeurs...On l’a entendu bien sûr en 36, et puis en 40, quand Pétain a désigner la cause de la défaite, exonérant bien sûr le grand coupable les militaires incompétents. La cause du naufrage tenait à la paresse, distillée par le front populaire, mère de tous les vices. -
@velosolex, bonjour,
Même la pilule était un encouragement au vice...
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Au
Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
on peut préférer le
Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du CapitalismeJe suis candidat à l’élection présidentielle de 2017.-
Mr @rocla+
C’est bien vous qui avez écrit que le chef d’entreprise est le cheval qui tire le char.Normalement un cheval est guidé par un cocher qui lui a les idées pour savoir où aller. Le cocher serait donc l’actionnaire qui fouette le chef d’entreprise . ?Maintenant c’est le même cheval qui a des idées ? Si ça se trouve il parle ? On s’y perd !Il ne faut donc rien remplacer, et laisser ce cheval remplacer le cocher en maniant le fouet tout en faisant tirer le char par un autre cheval sans idées.Ceci pour simplement dire que ce qui est blanc peut ne pas être toujours blanc, et peut aussi être légèrement gris, ou un peu plus.Je découvre Agoravox , j’ignorais que c’est une écurie. Je crois que je vais y séjourner quelques temps, ça a l’air sympa. Si vous le permettezBien le bonsoir cher Monsieur, j’ai eu grand plaisir à dialoguer avec vous , même si nous n’avons pas trop fait avancer les choses. -
@Gavroche
’’@ rocla : C’est bien vous qui avez écrit que le chef d’entreprise est le cheval qui tire le char’’rocla prouve là son ignorance crasse de ce qu’est le travail en entreprise, en équipes. Il ne connait que le travail de soi pour soi, et de cette ignorance crasse il en conçoit une haine viscérale pour le salariat.Quand il insulte les fonctionnaires, il ne faut pas se leurrer : il s’en prend sans le dire, à tous les salariés, du Public comme du Privé.Je rappelle que l’ignorance crasse diffère de l’ignorance ordinaire en ce qu’elle s’appuie sur la bêtise, de sorte qu’un tel ignorant, non seulement ignore qu’il ne sait pas mais en plus tire une grande fierté de ce qu’il prend un savoir, son savoir.Il y a un lien évident entre l’ignorance crasse et la perversion : la perversion c’est de croire que deux plus deux égal cinq et d’en jouir. -
Bon article sur lequel je n’ai rien ) redire. L’articles est un constat objectif d’un point de vue respecable.
Je me contenterai de copier coller ma contribution faite sous mon article de l’autre jour : Les Matins de France Culture : Daniel Cohen, les inégalités, le Revenu UniverselMercredi matin, Daniel Cohen était de nouveau l’invité de Radio France mais sur France Inter cette fois, pour développer ce sujet qu’il a abordé avant hier et effleuré ici : le RU.J’en ai retenu les idées suivantes que j’exprime à ma façon parce qu’elles sont également les miennes.D’abord, le point de vue philosophique : le monde dans lequel nous vivons est considérablement différent du monde originel dans lequel ni l’argent ni la propriété (foncière principalement, mais pas que) n’existaient. Dans ce monde modifié, certains sont gagnants, d’autres n’ont rien. Un RU serait une compensation pour la perte subie. Et là on donnerait vraiment du sens à la parole de Jaurès : ’’La nation, le seul bien des pauvres’’.Le point de vue comptable :je discute ici du retour déjà évoqué dans l’article ci-dessus, à savoir : « reprendre 33% dès le premier euro gagné ».Daniel Cohen nous dit : ’’Ainsi, pour un RU de 700 € et un salaire de 2000 €, la personne ne gagnerait ni ne perdrait rien : 2000 - 2000/3 + 700 = 2000’’Ce que ne dit pas DC, c’est : quid, au dessus de 2000 euros ? Si on prélève 1/3 des revenus dès le premier euro gagné, et que l’on continue quel que soit le montant des revenus, alors de deux choses l’une : soit l’on applique un taux unique (flat tax) ; soit on conserve le système progressif par tranche, avec la première tranche égale à 33% et les suivantes au dessus. Je suis pour.Enfin, au plan politique, on peut identifier quatre sortes d’arguments ou s’oppositions :- les oppositions de droite ;- les oppositions de gauche ;- les arguments de droite ;- les arguments de gauche.Je ne rappellerai pas ici ces arguments qui ont été si souvent développés ailleurs, mais qui mériteraient de figurer en bon ordre dans un article de synthèse non partisan.-
@JL
J’ai bien peur que les grands patrons se voteraient ou se feraient voter très rapidement une augmentation de 33% de leur revenu, afin de rendre l"opération blanche pour eux....A charge pour les autres de financer donc..Car ce projet oublie totalement la cause, l’augmentation obscène, gloutonne, de la part des actionnaires et des dirigeants, dans des proportions abyssales.A dire vrai, nous sommes dans la pathologie psy ; Ces gens ont dix mille fois l’argent qui leur est nécessaire. Leur logique d’accaparement est virtuelle, ne pouvant évidemment consommer ce qu’ils accumulent. Ils les brandissent devant les autres médusés, comme les rois faisaient avec leurs couronnes, leurs bijoux, autant de leurres évidents mais utiles pour nous montrer que ces grands fous fonctionnent de la même façon depuis la nuit des temps.Ce revenu universel est un leurre lui aussi si il ne s’accompagne pas des mesures de contention évidente du grand capital.Il n’y a pas de société heureuse qui ne soit pas égalitaire...Statistiques sur la confiance en l’avenir : « Le bonheur est fondamentalement égalitaire ! » -
@velosolex
’’ Ces gens ont dix mille fois l’argent qui leur est nécessaire’’Vous avez peut-être entendu cette info : l’Allemagne ne sait pas quoi faire de son excédent budgétaire. A coté, la Grèce est dans la misère qu’ils doivent en partie aux Allemands.’’ Il n’y a pas de société heureuse qui ne soit pas égalitaire...’’Je répondrai par ça : ’’« Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi, la société n’est qu’un rêve de prédateur. » Daniel PennacLe capitalisme sauvage est un rêve de prédateurs. -
Merci pour cet article Monsieur Touriste. Vous avez le mérite de poser le problème. Et en tant qu’ancien patron (pas entrepreneur je n’aime pas ce mot) je suis totalement opposé à ce que vous dites.
Il est certain que la future problématique économique est que nous avons de moins en moins besoin de "personnels humains" pour produire et que tous ces gens dans tous les pays du monde vont grossir le nombre des indigents. Donc si on ne construit pas de mur pour protéger ceux qui ont encore un travail et une vie matérielle correcte contre ceux qui n’ont plus rien et qu’on laissera pourrir de l’autre côté du mur, ça va finir par exploser.
L’unique solution, je dis bien l’unique solution et de permettre à ces laissés pour compte d’avoir une vie décente. La méthode est de capter une partie des richesses produites par les machines qui remplacent les humains au profit de ces humains. Ce que certain parle de « revenu universel ». Pour cela il faut un accord tacite de ceux qui possèdent les machines et donc des contre parties. Et là on entre dans le fond du problème.
A partir de maintenant, vous retirez de votre cerveau toutes ces escroqueries intellectuelles que sont "la lutte des classes« , »le prolétariat« , »le libéralisme", etc. Pour ne conserver qu’une seule expression : "l’économie du sacrifice". Car notre société de consommation est entièrement base sur ce concept. Nous sacrifions une partie de notre vie au travail pour obtenir un salaire qui nous permettra de consommer et vivre décemment pendant notre temps libres.
Concept d’un revenu universel qui concerne les personnes de 4 ans jusqu’à leur mort et quel que soit leurs situation financière. En dessous de 4 ans, pas de revenu sinon on aura à faire à une démographie galopante.
Donc pour toutes les personnes françaises habitants en France :
- de 4 à 18 ans : 400 euro par mois (concernés 11.6 millions de personnes)
- de 18 à 65 ans 800 euro par mois (concernés 39.4 millions de personnes)
- plus de 65 ans 1000 euro par mois (concernés 11.4 millions de personnes)
Cela nous fait un montant total de 570.72 milliards d’euro par ans. Actuellement, nous dépensons 624.6 Milliards d’euro en prestation sociale. Dans ces prestations il y a : les arrêts maladie, les allocations familiales diverses, le chômage, les retraites. Toutes ces prestations sont bien sur supprimées. Il reste les soins et frais hospitaliers qui représentent environ 130 milliards d’euro. Donc on arrive avec un total de 694.8 Milliards d’euro et donc un écart par rapport à maintenant de 70 milliards d’euro.
Comment sera la vie, sans chômage, retraite, code du travail, arrêt maladie, car on n’a plus besoin de tout cela puisqu’on touche tous un revenu qui serait de 2000 euro par mois pour une famille avec 2 enfants. Et bien on travaille si on veut quand on veut, ça vient en complément du RU qu’on touche toujours et la flexibilité tant espéré par les patrons devient une réalité. On peut s’installer loin des villes où c’est économiquement plus simple à vivre. On quitte ce système fallacieux basé sur le sacrifice pour entrer dans un système plus « égalitaire »
Mais cela va mettre une sacrée pagaille dans « l’économie financière » notamment dans l’immobilier, les crédits, la santé, l’alimentation, bref, tout ce qui fait le bonheur des banques. C’est peut-être pour cela que nos politiques, banquiers, syndicalistes pensent que lorsqu’on aborde ce sujet on ouvre la boite de pandore
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@Trelawney
« Et bien on travaille si on veut quand on veut »Mais où se trouve ce pays merveilleux où on travaille quand on veut et si on veut ? La France ?
J’ai entendu parler de millions de gens en France qui veulent travailler maintenant, tout de suite, et qui ne trouvent pas d’emploi. On a du me mentir.
En quoi 800€ mensuels à la place de toutes les autres aides va les aider à trouver cet emploi qu’ils veulent ?
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@Trelawney
votre texte est clair : il s’agit de « déshabiller Jacques pour habiller Paul ».
Les associations d’aide savent très bien faire cela pour entretenir la pauvreté en France.En France, il y a plusieurs millions de retraités qui touchent plus de 2000 euro par mois.
Qui irait leur annoncer que, du jour au lendemain, ils ne vont plus toucher que 1000 ?D’ailleurs, le niveau de vie moyen d’un retraité en France s’élevait en 2013 à 2049 euro par mois.
Tant qu’à faire, je vous propose autre chose, plus simple à mettre en oeuvre : tuer tous les vieux de plus de 65 ans pour faire des économies.
Et pis on en fera du « soleil vert » ! -
@Coriosolite
En quoi 800€ mensuels à la place de toutes les autres aides va les aider à trouver cet emploi qu’ils veulent ?
Vous aussi, vous confondez travail et emploi, ce qui n’est pas la même chose.
on peut travailler en indépendant, donc sans avoir un emploi.
Avec ce système, le salariat (et le fonctionnariat) est destiné à disparaître, sauf pour les « élites » qui toucheront un super-RU.On sera tous (sauf ceux qui se suicideront avant, nombreux)
- sans emploi,
- travailleurs indépendants précaires jusqu’à la fin de nos jours,
- sans retraite,
- masse docile et soumise,
- quémandant des miettes pour pouvoir regarder TF1 et gratter les tickets de la FDJ. -
@ben_voyons_ !
Avec un revenue universel on parle de « répartition des richesses » et la répartition des richesses c’est donner à tout le monde de quoi vivre décemment et non pas leur donner le superflu. Pour ce qui est du superflu,ils iront eux même le chercher sous forme d’emploi.Précarité vous dites ? Avec le RU, le fonctionnaire ne conservera plus son emploi ad vitam aeternam
Coté retraite. Vous savez comme moi que le retraité qui gagne plus de 2000 euro par mois est entièrement financé par l’employés actif. Ne venez pas me dire : « il a travailler toute sa vie pour une retraite correcte », c’est des connerie car ce n’est pas comme cela que ça se passe. Donc dans moins de 5 ans il verra sa retraite baisser jusqu’au minimum vieillesse car le financement actuel de sa retraite se fait par l’endettement et avec le chômage qui va continuellement augmenter, les banques ne voudront plus préter de l’argent pour que le petit vieux ait une vie décente.D’autre part il a fallu attendre 2014 (non non ce n’est pas un cauchemar) pour que le fonctionnaire arrête de cumuler sa retraite avec un emploi. par contre les régimes spéciaux comme la SNCF AIR France ont encore le droit.La situation française est à un niveau tel que si jamais vous avez des enfants ou petit enfants de moins de 40 ans, ces derniers ne toucheront jamais leur retraite.Le chômage va grandissant que dans moins de 5 ans le chômeur ne touchera que le RSA et pas plus. Si rien ne change à part des petites mesures de saupoudrage, on se revoie dans 5 ans (pas ici parce que vous n’aurez plus les moyens de vous payer internet) et on parle de nos situations respectives.A un moment donner il faut bien tout remettre à plat pour que l’avenir de nos enfants ne soit pas tragique. Le revenu universel est une piste de réflexion. -
@ben_voyons_ !
Les revenus moyens ne veulent rien dire ; Vous prenez un grand patron avec 20000 euros de retraite par mois et dix prolos avec 800 euros de pension mensuelle, cela vous 2700 euros de retraite moyenne.De même pour la moyenne des salaires qui donne une image fausse de la réalité. Le salaire moyen n’est pas loin de 2000 euros, mais problème :"82% de la population active en France touchent à peine plus que ... -
Sondage sur la page d’accueil du Dauphiné (Libéré) ce jour :
Etes-vous favorable à un revenu universel versé par l’Etat ?
OUI = 26 %
NON = 74 %
Total des votes = 12907.Les gens semblent se douter d’une grosse entourloupe.
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Au fait, on nage actuellement en plein concept anti-RU avec le loto et la française des jeux :
une immense majorité de personnes donnent de petites sommes d’argent pour qu’une extrême minorité puisse se gaver avec.
Et les gens adorent puisqu’ils sont des millions à s’y précipiter.
A mon avis, il faudrait doubler, voire tripler les tarifs de la FDJ et tondre les moutons, à vif, jusqu’à la moelle des os.
Et ensuite, les moutons, on les égorge.-
Et puis quoi encore, je dois applaudir ton article, vous avez beau être contre, un jours l’autre cela finira par s’imposer naturellement.
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Bonjour Touriste,
Je trouve que votre article pose correctement quelques situations et quelques concepts. Pour autant j’ai trouvé étrange cette affirmation :
« le travail ne suffit plus pour nourrir la population ».
J’imagine que par « travail » vous entendez la totalité des revenus, qui, mal répartis, font que certains ne pourront acheter de quoi se nourrir, se loger et se soigner, etc. (pour faire court je garderai le terme générique ’nourriture’ dans la suite).
Donc, si j’imagine bien, il ne s’agit pas du travail qui « ne suffit plus », puisque nous jetons une grande partie des surproductions alimentaires, mais bien de la monnaie servant de contre-partie à l’achat de cette nourriture.
Ce point sémantique, je l’espère, éclairci la question devient : manque-t-on de monnaie ?
La question est simple mais la réponse compliquée pour ne pas dire complexe (entre les deux je dirais). La réponse est compliquée parce que peu d’argumentateurs politiques n’envisagent de concevoir la nature de la monnaie alors qu’ils ne font presque de ne parler que de cela. Qu’est-ce que la monnaie ? Quels sont ses circuits ? Est-elle seulement un moyen de comptage ? Un moyen d’asservissement ? Un moyen de domination ? Un moyen du bonheur ?
Revenons à la technique. A certains moments quelques ’spécialistes’ parlent de création monétaire. Beaucoup moins (pour ainsi dire personne) parlent de destruction monétaire.
A ce point de la lecture certains pourraient se demander pourquoi parler de destruction monétaire alors que le postulat est qu’il en manque pour nourrir tout le monde. Remarquez au passage la récurrence de la digression sémantique puisque la monnaie ne se mange pas ; pas plus que le travail.
L’association étroite entre travail ; monnaie ; nourriture, à ce stade de la réflexion, est une épine dans le pied de l’intelligence. C’est pourtant sur la base de cet imbroglio conceptuel que pratiquement toutes les analyses et projections politiques se font.
La nourriture et le travail pour l’obtenir : chacun sait les définir précisément. En revanche pour ce qui est du vecteur intermédiaire qu’est la monnaie il n’y a aucune définition correcte ; nulle part ; hormis dans quelques coins perdus du web et quelques approches dans des ouvrages méconnus. Étrange non ?
Cette absence de définition est peut-être une clé de l’énigme qui fait que se trouvent des démunis dans ce monde qui est devenu surproducteur au point de se mettre en danger lui-même. Nous avons un très grave problème de recyclage ; qu’il soit celui de la monnaie ou de nos productions.
La monnaie a connu successivement plusieurs étapes que vous trouverez précisément décrites ici. Pour résumer, elle fut d’abord biologique (par exemple le terme blé est resté dans le langage pour la désigner), puis scripturale. C’est à partir de cette écriture que la monnaie est devenue une abstraction.
A partir de la conceptualisation de la monnaie en tant qu’abstraction et de l’absence de plus en plus grande de l’obligation de travailler pour se nourrir nous pouvons alors décider de définir précisément quels seront les circuits de circulation de cette abstraction.
La plupart des consommations sont le terminus d’un circuit de production et de distribution ; avant le recyclage.
A chaque fois qu’un achat se fait en vue d’une consommation il y a un croisement entre le produit et la monnaie correspondante nécessaire à qualifier l’achat.Mais alors que le produit se voit plus ou moins rapidement recyclé la monnaie, elle, ne l’est pas. Il y a une absence de symétrie entre le circuit réel de la production et le circuit de l’abstraction monétaire correspondant à cette production. Et là se trouve, à mon avis, l’origine de l’éclatement périodique des bulles monétaires, qui, au lieu de se recycler s’accumulent dans l’épargne.
Ce n’est pas, et de loin, le seul problème que cette absence de symétrie de parcours pose ; la liste en est interminable. Comme je crains de passer à côté de notions fondamentales nécessaires à une compréhension complète de mon propos je préfère vous renvoyer vers cette suite d’articles que je vous invite à déchiffrer soigneusement.
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Il y a des « touristes » qui feraient mieux de ce renseigner sur les idées libérales au lieu de faire des procès d’intention totalement absurdes.
Le principe libéral part du constat :« There is no free lunch ». Milton Friedman Nobel d« économie qui a vulgarisé le concept du revenu universel. L’idée initiale était une mesure »temporaire« pour supprimer l’assistanat et empilage de la bureaucratie et le socialisme interventionniste.L’autre principe libéral dit dilemme de Hazlitt fait un autre constat. « Toute allocation de type »impôt négatif« s’avère toujours insuffisante pour les plus pauvres et toujours excessive pour ceux qui payent. ».Vous devriez remarquer que cette idée du revenu universel est reprise par les étatistes et socialistes car les socialistes se moquent et n’ont que du mépris pour les pauvres,Ils ne veulent qu’une société en en soumission et admiration de l’état car ils se sentent supérieurs, sont majoritairement abonné à la gamelle de l’état et les mieux placés pour être les plus favorisés de la redistribution. Ils n’aiment les pauvres que parce qu’ils peuvent s’en servir d’excuse pour des mesures »générale« car ils ont compris qu’ils seront avec ces mesures, passager clandestins et favorisés de la redistribution indue.Il est bien évident qu’un pauvre ne l’est pas que par ses »revenus« mensuels et que le revenu universel ne résoudra qu’a la marge le problème de la pauvreté. Un endetté congénital, une dette disproportionnée, un mauvais gestionnaire de ses fonds personnels , un dépensier, une contrainte feront que le 5 du mois ces gens seront encore en difficulté, par contre le bobo socialiste lui sera aux ange car il aura réussit a profiter pour sa gueule d’avantages avec l’excuse des »pauvres".Regardez aujourd’hui les régimes spéciaux. Les cotisations plus faibles des abonnés de la gamelle de l’état se démener pour nier que le social se sont les pire accapareurs !-
@Spartacus
Des députés Les Républicains, comme Frederic Lefebvre, proposent déjà le revenu universel.Je ne pense pas qu’ils soient communistes.Mais le R.U qu’ils proposent, que j’ai seulement esquissé, est une horreur sociale ! -
@Spartacus
On a bien compris votre message déjà répété des centaines de fois.Vous critiquez les problème liés à la redistribution (bureaucratie, coût de fonctionnement) pour obtenir qu’il n’y ai plus de redistribution du tout. De cette façon les riches pourront s’enrichir sans limite et les pauvres le resterons ad-vitam eternam (sauf quelques cas particuliers non significatifs de la tendance générale).Pour masquer ce cynisme TPMG (tout pour ma gueule) vous prétendez que le libre marché créant plus de richesse, il en distribue naturellement davantage. Ce postulat est malheureusement démentis par les faits. Dans un marché laissé à lui-même les riches au départ le deviennent encore plus. Les pauvres au départ le deviennent encore plus également. Vos dénégations de cette réalité ne sont que des postures de propagande qui n’ont aucun poids devant les faits. Tout les organismes internationaux, y compris ceux qui ont promus et encouragés la mondialisation et le libre marché (FMI, OCDE) affirment aujourd’hui que la croissance des inégalités, en plus de poser un problème éthique, humain, et social, est un frein au développement. L’augmentation des inégalités est le résultat d’un déséquilibre croissant entre la rémunération des salariés et la rémunération du capital. Ce déséquilibre en engendre un autre puisqu’il aboutit aussi bien un élargissement de l’offre qu’à un affaiblissement de la demande. Les Etats essaient de compenser cette faiblesse du pouvoir d’achat par des mesures de relance : crédit facile, émission monétaire à faible taux d’’intérêt, dette publique et privée, etc. Mais ces mesures qui ne devraient être que temporaires deviennent permanentes et ne peuvent conduire qu’a l’effondrement du système économique. Le capital devra, de gré ou de force, et dans son propre intérêt, comprendre que la non redistribution des richesses, qui est son obsession, est une impasse économique dangereuse. -
Etat des lieux : de plus en plus de personnes dans la précarité - l’argent se concentre - la population augmente - les classes moyennes travaillent plus et se paupérisent pour subvenir aux classes les plus pauvres et deviennent les esclaves de la classe des « assistés » et de la classe dirigeante.
Que faire ?Solution 1 :Revenu universel pour moins paupériser la classe moyenne mais il faut lui donner alors le même revenu basique qu’à ceux qui décident de ne rien faire et imposer ou non imposer tout le monde de la même manière. Taxe foncière, taxe d’habitation, TVA, taxe TV, et impôts sur les revenus.Solution 2 :Eradiquer les profiteurs du systèmeConclusion :La solution 2 ou la solution 1 ? là est la question-
@Yaurrick
La création de richesse n’est pas « réduite à peau de chagrin par l’Etat », comme vous le dites, mais par les délocalisations et la désindustrialisation. L’Etat ne pouvant cesser d’éduquer, de soigner et de financer des infrastructures, les taux de prélèvements montent mécaniquement en raison de la mondialisation néo-libérale. C’est la volonté des actionnaires de s’accaparer les richesses qui conduit aux délocalisations. C’est l’application des idées néolibérales qui conduit à la baisse de la création de richesses dans les pays développés .Vous confondez les causes et les effets. -
Parler des profiteurs du système c’est un peu vague.
Statistiquement peut considérer les 1% ou les 10% les plus riches.Sachant toutefois que ces 1% sont organisés internationalement pour maintenir leur statut.Et que la question de leur éradication n’affleure même pas le débat public.Ce qui est bien naturel, puisqu’ils contrôlent - aussi - les principaux médias !-
J’ai relevé ceci :
- "Nous sacrifions une partie de notre vie au travail pour obtenir un salaire qui nous permettra de consommer et vivre décemment pendant notre temps libres."
Mais alors côté cohérence et agilité intellectuelle, ce n’est pas très reluisant ! ...
---
par ses propres adeptes) est révélée (à la fois véhiculée et trahie) par les mots qui la fondent.
L’idéologie (trop souvent mal conscientisée
Retenons ici ces deux mots-pièges/fourre-tout/attrappe-nigauds :
* travail * temps libre... et essayons de suggérer en express qu’il serait bien plus constructif, bien plus clair et plus sensé de débattre à partir de ces deux autres mots :
loisir studieux )
* ’corvées’ et ’otium’ (= en gros - pour les fainéants qui ne chercheraient pas à approfondir l’exploration des nuances - :----
- Le fait d’associer le mot ’sacrifice’ à ’notre vie au travail’ contredit l’idée, galvaudée par ailleurs, que ces ’travailleurs’ voient vraiment le travail comme une ’valeur’ !
- Ce qui est corroboré par le fait que la motivation évoquée pour le ’travail’ n’est pas d’abord de s’épanouir, mais, en tout premier plan de consommer (! !!) et, seulement ensuite, de survivre (vivre décemment) !!
- De plus il est même déclaré que l’objectif avoué, se réduit à vivre décemment ... uniquement ’pendant notre temps libres’ ( J’imagine que le ’s’ inattendu laisse entendre : le seul temps durant lequel nous sommes libres !) .
Bel aveu de concession à l’esclavagisme !
Comment une telle stratégie de ’petits joueurs’ peut-elle arriver à séduire autant de donneurs de leçons ?
Comment imaginer pouvoir ’vivre décemment’ en pointillés, sachant que les temps de pointillés (hors travail) sont eux-mêmes pourris par le souci de ne servir qu’à préparer/réparer la diponibilité servile vécue comme non libre ? !Pour abréger, encore une fois, renvoyons à l’ouvrage concis et limpide du grand logicien et philosophe Bertrand Russell : ’In praise of idleness’ , dont le titre peut être traduit par :
’éloge de l’otium’( En gros :
- d’accord pour la nécessité morale de devoir partager les corvées
- mais ce qui a permis le développement culturel et civilisateur, ce qui fait la fierté de notre humanité, n’est pas à imputer à la chimère ’travail’, mais au temps gagné par toutes les générations précédentes pour plus d’otium !
)
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