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Accueil du site > Tribune Libre > Le salut de l’Afrique ? L’Afrique !

Le salut de l’Afrique ? L’Afrique !

Depuis quarante ans, l’Afrique régresse, car sur ce continent on a toujours été habitué à compter sur un tiers pour améliorer son destin. Illusion, scandaleusement entretenue par les pays riches. Pour se sortir enfin de ce cercle vicieux, une seule solution : l’Afrique doit miser sur ses propres forces.

L’Afrique régresse. Démocratiquement, socialement et économiquement. Un bilan terrifiant, mais criant de vérités. Pendant ce temps, tous les autres continents progressent. Comment l’expliquer ? Une seule cause : les Africains ont toujours été habitués à compter sur un tiers, à s’en remettre à une troisième force, à une « main invisible », pour améliorer leur sort.

Au temps du règne des tribus, les Africains s’en remettaient à la loi du plus fort. Sans résultat. Il surgissait toujours un plus fort, qui ruinait le précédent en violant les femmes, en tuant les hommes, en enlevant les enfants et en détruisant les biens de la tribu déchue. Une suite sans fin. Les maigres résultats obtenus par une tribu étaient réduits en cendres par une autre qui imposait par la force sa loi, etc.

Sous la colonisation, les Africains s’en remettaient à Dieu, à la religion, aux prières, comme le leur avaient si bien enseigné les missionnaires. Sans résultat. Les prières permettent, certes, de supporter la souffrance, d’endurer la loi d’airain, mais sont sans effet sur l’amélioration du quotidien.

Depuis, l’indépendance, les Africains s’en remettent à la manne financière des pays développés. Une façon pour les occidentaux de se laver de leurs pêchés honteusement commis sous le colonialisme corollaire, non sans raison, de pillage des richesses du continent, de servitude des peuples, sans parler parfois de leur massacre à grande échelle, à la seule fin de réaliser leurs desseins économiques et industriels, ce que dénonce pour l’Afrique de l’Ouest Albert Londres dans son ouvrage Terre d’ébène ou l’américain Pipa Scott, plus récemment, dans son film documentaire intitulé Le fantôme du roi Léopold II de Belgique.

A travers cette distribution sans compter, les pays occidentaux ont toujours pensé se refaire une virginité, tenté de se donner bonne conscience face à l’extrême misère, les fléaux, à la fois naturels (sécheresse, famine...) et humains (conflits de frontières, tribaux, économiques) qui accablent l’Afrique et s’abattent régulièrement sur elle. Une aide généreuse, certes, mais sans résultat : elle profite rarement à ses destinataires, car elle est souvent détournée et accaparée par les dictateurs et leurs proches au pouvoir. La corruption, le népotisme et la tyrannie sont les ennemis du développement économique et du progrès social. L’Afrique en est tristement la preuve vivante.

Pourquoi les pays donateurs, au courant de ce détournement et donc de cette inefficacité de l’aide publique, continuent-ils comme si de rien n’était ? Et ainsi inspirent de faux espoirs aux Africains ? Des faux espoirs naissent toujours le ressentiment et un sentiment de trahison. A la longue, cette aide stérile se retourne contre nous. Son avatar : ce flux incontrôlable d’immigrés qui tentent le tout pour le tout pour gagner nos territoires et obtenir une vie meilleure. Une Europe qui, affaiblie économiquement, n’est plus en mesure d’accueillir avec la même générosité que dans le passé. Mais comment le leur dire ? Que peuvent les mots face à ces vies humaines en sursis ? Ainsi, en voulant faire le bien, on engendre le pire. Un cycle sans fin, qui jette à nos frontières des êtres dont la faim, celle de l’estomac et celle de dignité, est leur motivation première.

Quand changerons-nous d’attitude ? Quand nous débarrasserons-nous de cette culpabilité, jadis légitime mais plus justifiée, face aux horreurs de la colonisation ? Une culpabilité mal placée, qui nous conduit à cette absurdité terrifiante : au lieu d’aider, on condamne à la misère, et indirectement à la mort lente, des centaines de milliers de personnes. Encore combien de temps les pays développés porteront-ils leur croix, alors qu’ils devraient depuis longtemps l’avoir déposée ? On pourrait ainsi voir la situation à travers un prisme nouveau, garant d’une une situation gagnant/gagnant, soit une situation qui favorise l’enracinement des populations et non, comme jusqu’à maintenant, leur déracinement. Une politique qui évite ce refoulement à nos frontières de ces milliers de personnes dans des conditions indignes de notre civilisation. Il serait temps de prendre les mesures qui leur garantisse un destin viable chez eux, au lieu de prononcer des promesses d’un avenir meilleur. Donner de l’argent, c’est avoir une vue à court terme. A quoi sert le développement durable, s’il ne reste qu’un concept, loin de toute réalité ?

Poursuivre sur cette voie unique de l’aide en masse est un cache-misère de notre impuissance face à l’ampleur des maux qui sévissent en Afrique. C’est se faire les complices implicites de ces drames humains. C’est entretenir l’Afrique dans le faux espoir que son avenir dépend avant tout de la bonne volonté des puissances étrangères. Un destin dont sa maîtrise lui échapperait. Quand oserons-nous avoir le langage de la vérité face aux Africains ? Quand oserons-nous enfin au discours de vérité faire correspondre nos actes ?

Et quel est-il, ce langage de vérité ? C’est de dire à l’Afrique qu’elle doit apprendre à compter d’abord sur ses propres forces. C’est de dire que le salut de l’Afrique viendra d’abord et essentiellement par l’Afrique. C’est de dire qu’il n’y a qu’une seule loi qui vaille : « Aide-toi et le ciel t’aidera », et non l’inverse, pour améliorer son sort. Voilà le biais originel du malheur qui frappe l’Afrique, et qui, à force de durer, fait croire, même aux plus volontaires, que la fatalité serait inhérente à l’Afrique, et qu’elle serait donc l’exception qui confirme la règle. Or, ce serait la pire des conclusions. Car ce serait la démission même des meilleures volontés, de l’optimisme le plus passionné pour ce continent extraordinaire, si singulier à plus d’un titre. Ce serait le triomphe du découragement, de la lassitude, de la résignation. Donc l’abandon de l’Afrique à sa propre fin, à son propre chaos. Une défaite pour l’humanité. Inexcusable. Impardonnable.


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22 réactions à cet article    


  • Scipion (---.---.52.197) 10 janvier 2006 10:22

    « C’est de dire à l’Afrique qu’elle doit apprendre à compter d’abord sur ses propres forces. »

    Et vous pensez vous y prendre comment ? Avec des fusils ? Avec des coups de pied dans le... ? Avec des pilules ? Avec des injections de méthode Coué ? Avec du blablabla ?

    S’il est dans la nature des Africains de s’en remettre à autrui, et bien, il faut vous résigner à faire - et à ne pas faire - avec leur nature !


    • (---.---.16.34) 10 janvier 2006 14:14

      Ce texte est un bel exemple d’ethnomasochisme. Si, contrairement à des pays comme la Corée du sud, l’afrique régresse, c’est parce qu’en Corée il y a des Coréens, et en afrique des africains.


      • Alexandre Santos (---.---.183.51) 10 janvier 2006 14:21

        Le problème de l’Afrique n’est pas la nature des africains, mais la structure politique et démographique du continent, sans compter le niveau d’éducation.

        Le niveau d’éducation général est trop bas, ce qui place les populations à la merci de politiciens/militaires incompétents et corrompus (absence de société civile réactive).

        Avec une telle désorganisation et fractionnement politique, il est impossible de créer des plans de dévelopment d’infrastructure et économique sur une longue période de temps. Tous les grands projets sont minés par la corruption et l’instabilité politique.

        Sans infrastructure, tous les transports deviennent très chers, inviabilisant de nombreux débouchés économiques.

        De plus la plupart des états africains sont très peu peuplés, et sont donc incapables d’entretenir un marché intérieur capable de soutenir leur économie.

        Ceci est doublement pernicieux car non seulement les entreprises locales ont difficile à trouver des débouchés locaux, ce qui les rend dépendantes de marchés étrangers qui leur sont le plus souvent bouchés (e.g. tarifs douaniers de l’UE), mais de plus le manque de production locale les oblige à importer de nombreux produits de l’étranger au prix fort, réduisant leur compétitivité.

        La grande force de l’Inde et de la Chine vient du fait qu’ils peuvent puiser des produits et compétences locales, et donc au tarif local, ce qui leur permet de vendre moins cher sur les marchés mondiaux.

        À cause du manque de main d’oeuvre, du faible niveau d’éducation, de l’absence d’infrastructures et de l’instabilité politique, il est très difficile de faire des investissements étrangers en Afrique sur autre chose que les mines et le cacao.

        Sans compter qu’avec le manque de perspectives, les individus les plus entreprenants ou éduqués s’éxilent du pays. Par contre il est vrai qu’un fois à l’extérieurs ils sont source de devises et des candidats potentiels à un investissement étranger.

        Je pense que le salut de l’afrique viendra de la prise d’autonomie des individus et groupes de base, et de l’entrée de ceux-ci dans l’économie globale grâce à un saut téchnologique.

        Étand donné qu’une partie de l’économie mondiale s’est dématérialisée, il est possible, moyennant une infrastructure de télécomunications acceptable, de se créer des niches dans les marchés mondiaux, qui n’exigent pas de transfert de marchandises ou de personnel.

        Il suffit de suivre la voie tracée par l’Inde. Commencer par des services du type « centres d’appel » pour aller vers des services plus complexes et économiquement plus avantageux. Dans ce cas le fait d’avoir un passé colonial pourrait être un avantage pour proposer des services dans les marchés les plus intéressants au niveau mondial (dans ce cas ci les anglophones ont peut être plus de chance que les francophones, mais d’un autre côté les francophones évitent la concurrence des Indiens. Les lusophones par ailleurs peuvent toujours se tourner vers le Brésil, mais ce n’est pas l’Eldorado).

        Je n’ai aucun espoir dans les institutions politiques. La solution doit venir d’une prise en main individuelle ou par petites communautés, un peu à la façon des structures du mouvement des logiciels libres. Tout cela va demander un important effort d’éducation, c’est pourquoi je pense qu’il faut envisager le rétablissement de l’Afrique en termes de décennies, plutôt que d’années.

        Il n’y aura pas de miracle économique à l’asiatique en Afrique, les prérequis structuraux n’étant pas là (démographie importante, grands marchés intérieurs).

        En ce qui concerne l’aide au dévelopment, il faut arrêter le baratin sur la culpabilité. La Norvège est très active dans l’aide au dévelopment et n’a aucune « faute » à réparer.

        On aide les autres parce qu’ils ont besoin d’aide, pas parce qu’on les a colonisés. Si on utilise l’aide comme outil de manipulation politique, c’est autre chose.

        Il ne faut pas aider moins l’Afrique, il faut l’aider mieux.

        Chaque donnateur (privé ou étatique) devrait se concentrer sur des aides susceptibles d’accelerer l’éducation et la prise d’autonomie des africains et africaines, plutôt que de leur réfiler les restes de la production céréalière européenne ou des médicaments frélatés (référence au dernier roman de John LeCarré), ou encore lier les fonds d’aide à l’achat de technologies étrangères qui transforment l’aide en une opération de lavage financier de fonds.

        Mais une chose est sûre, le salut des africains viendra d’eux mêmes, et pas de l’aide. Celle-ci facilitera peut-être (ou peut-être pas !) les choses, mais ne sera jamais la solution.


        • (---.---.251.30) 10 janvier 2006 14:40

          « Les africains ont toujours été habitués à compter sur un tiers, à s’en remettre à une troisième force, à une « main invisible » pour améliorer leur sort. »

           ?!?

          Bien sur, Ce ne peux pas être du à l’exploitation des ressources naturelles (Petrole, Diamant, Bois, Animaux Sauvages...) et de l’esclavage deguisé (voir les conditions de travail dans le Petrole et le Diamant par nos chers groupes petroliers) par les pays du nord.

          Et comme si cette exploitation scandaleuse et corruptrice (qui finance les dictatures ? les africains peut-etre ?) ne suffisait pas, ajoutons à cela le gout prononcé des industriels des pays du nord a s’en servir comme cobayes : tests de vaccins (Sida), Lait infantiles pour tous les enfants, et autre tests grandeur nature...

          A cela ajoutons les scandaleux aides internes des pays du nord qui faussent l’économie mondiales (pac, coton subventionnés), en plus des reventes en deuxième main des produits des pays du nords qui tuent la production locale (textile). (L’OMC et le cycle de Doha ne vous evoque rien ?)

          Et cette liste est malheureusement loin d’être exhaustive.

          Il faut comparer la faiblesses des dons et des prets au taux faramineux des pays du nord avec le produits des ressources pillés par les pays du nord.

          L’afrique regressse ?!

          Jamais l’afrique n’a été autant exploité par les pays du nord ! Et ce n’est pas fini, avec les intentions de la Chine de s’investir la-bas...

          Pour reprendre les termes :

          « La main invisible gauche donne un peu » mais « la main invisible droite » prend beaucoup plus ...

          A comparer avec l’amerique du Sud essaie de se libérer du joug de l’amérique du nord (bolivie, brésil, vénézuala, etc...) qui permet enfin au social d’y progresser.

          Quand l’Afrique aura les mains libres pour agir, alors ils pourront suivre leurs propres voies.


          • (---.---.251.30) 10 janvier 2006 15:05

            Pour mieux appréhender l’afrique, mieux vaut lire toute la thématique afrique de ce site.

            « L’Afrique, objet du commerce mondial » ou encore « L’Afrique et l’exploitation des ressources naturelles »


          • (---.---.251.30) 10 janvier 2006 15:11

            A lire hors-ligne :

            "Les nouveaux predateurs Politique des puissances en Afrique Centrale"

            Colette BRAECKMAN, Fayard, 2003


          • Scipion (---.---.52.197) 10 janvier 2006 15:54

            Un illustre anonyme écrit : « Quand l’Afrique aura les mains libres pour agir, alors ils pourront suivre leurs propres voies. »

            Moi non plus, je n’aurais pas osé signer ça.

            Parce que, moi aussi, je sais que l’Afrique a eu les mains libres depuis l’apparition de l’homme sur la terre, jusqu’au dix-huitième siècle, et que ça n’a pas donné grand-chose...


            • (---.---.251.30) 10 janvier 2006 16:17

              « depuis l’apparition de l’homme sur la terre, jusqu’au dix-huitième siècle, »

              C’est plutot avant le seizième siècle exactement.

              Et avant cette periode, on peut parler de l’Egypte par exemple, à la longévité inégalée depuis ? Puis la Nubie, et ensuite l’Empire du Mali

              Histoire de l’Afrique

              « et que ça n’a pas donné grand-chose... »

              La science et la technique nous autorisent-elles à considérer notre civilisation comme supérieure aux autres ?


            • Scipion (---.---.52.197) 10 janvier 2006 17:19

              Je me permets de vous signaler, 10 janvier 2006, que c’est vous qui parlez de supériorité. Ce que la Loi interdit.

              Pour ma part, je constate simplement que l’apport de l’Afrique aux avancées de l’humanité - avant la colonisation comme après la décolonisation - est extrêmement faible. Ce qui est de notoriété publique.

              Et je me garde bien d’en tirer quelque conclusion que ce soit, si ce n’est qu’il est trop facile de tout mettre sur le dos de la colonisation.


            • (---.---.251.30) 10 janvier 2006 18:12

              « Et je me garde bien d’en tirer quelque conclusion que ce soit, si ce n’est qu’il est trop facile de tout mettre sur le dos de la colonisation. »

              Reformulons votre prédicat et le mien :

              Votre prédicat :

              « Comme l’Afrique n’a pas donné grand chose avant la colonisation, celle-ci (la colonisation) ne saurait-etre la cause principale de la situation actuelle »

              Mon prédicat :

              « Comme l’Afrique n’a pas les mains libre actuellement, celle-ci (l’Afrique) ne saurait-etre la cause principale de la situation actuelle »

              (notons que dans l’ensemble de mon premier commentaire, la « colonisation passée » n’est pas en cause, mais bien le « néo-colonialisme actuel ».)

              Constatation 1 : Les deux prédicats ne sont pas contradictoire. Le premier commentaire est donc étrange en soit.

              Constatation 2 : Votre prédicat a pour hypothèse principale « [...]Afrique [...] n’a pas donné grand-chose... ». J’essaie de donner quelques exemples de « grandes choses » restées dans l’histoire et de préciser que la notion meme de « grandes choses » est subjective : Quantifier l’« apport aux avancées de l’humanité », c’est considérer notre civilisation comme supérieure aux autres.

              « c’est vous qui parlez de supériorité »  ?! « Ce qui est de notoriété publique. » ...


            • Scipion (---.---.52.197) 10 janvier 2006 18:44

              Bon, alors disons qu’il n’est pas dans les mentalités africaines, et en particulier subsahariennes, d’inventer, d’innover et de solutionner dans le but de dominer la nature et de s’affranchir des contraintes qu’elle impose.

              Et c’est très mal et très laid, parce que pas écologique du tout, de chercher à dominer la nature.

              Cela reconnu, je n’échangerais pas mon trois pièces-cuisine-bainWC, chauffé en hiver et équipé d’un réfrigérateur (en particulier pour l’été), contre une cabane bambou sans électricité ni eau courante.


            • Yuca de Taillefer (---.---.152.115) 10 janvier 2006 23:02

              Sans vouloir analyser l’article ou faire de polémique, je tiens cependant à rappeler, tout de même, certains points, certaines vérités (histoire de revoir des idées reçues...) :

              >Il y a en Afrique des gens qui sont riches.

              >Il y a sur tout les continents, dans chaque pays des disparités : des riches et des pauvres, des « moyens ».

              >Il y a de la corruption et détournement d’argent sur aides d’état sur tous les continents : je ne ferais pas de comparaison entre continent, ce qui serait ici, hors de propos.

              >Les pays d’Afrique ont obtenus l’indépendance politique, mais il y bien sûr des « coopérations » : aider c’est bien, mais il faut aussi que cela soit demander, accepter, assumer pour qu’il n’y ai pas d’ambiguîté dite d’ingérance, ni polémique historique inutile si on veut toujours avancer.

              >Il faut savoir aussi que des entreprises africaines sont très riches.

              >L’Europe n’est pas un eldorado et de plus je suis défavorable au fait que les pays d’Europe, par exemple, « recrutent » les meilleurs des Pays d’Afrique : mais je suis pour une coopération d’éducation et d’échange des pratiques, si les deux parties sont d’accord.

              Tout pays, toute société au monde doit trouver les chemins de son épanouissement par ses atouts, par ses forces, par sa culture et par sa politique : bien sûr échanges, aides, partages... Je pense également que c’est aux Pays d’Afrique de contrôler par eux-mêmes, par des pratiques démocratiques l’utilisation des aides, s’il y a besoin.

              Cela forcément prendra du temps, et demandera courage, abnégation pour ceux qui seront aux manettes : mais les Africains doivent compter avant tout sur eux-mêmes, sur leur capacité : qu’ils restent dignes même s’ils ont besoin d’aide, cela forcera au respect.

              Un peu d’espoir ? : la France aussi régresse, même au niveau politique,démocratique, médiatique et des débats, la Normandie a touché le fond, divisée depuis 50 ans, perte presque totale de tout l’esprit qui la constituait, et ô combien difficile à reconstruire... bien sur les comparaisons c’est relatif mais bon il faut de l’espoir... Chacun nous sommes des gouttes d’eau, quand on veut participer et agir et que l’on a les capacités pour, il faut commencer autour de soi, au niveau local ou régional d’où que l’on soit de la planète.


              • 6OS (---.---.181.1) 11 janvier 2006 05:13

                Monsieur, Je ne sais pas d’où vous tenez tous ce que vous débitez sur l’Afrique ! Vous avez un discours décousu, idéologique, fantamagorique sur l’Afrique et vous pensez apporter quelque chose de sustantiel avec des propositions aussi bidon que "Le Salut de l’’afrique ? L’afrique ! Et l’analyse que vous fetes sur la speudo iresponsabilité des africains est archi fausse. Si vous ne savez rien en Histoire Africaine, je vous renvoie à la lecture des auteurs comme Cheick Anta Diop, Obenga, Dika Akwa, et j’en passe...


                • auteur de l’article (---.---.68.117) 11 janvier 2006 08:16

                  Monsieur ou Madame, D’abord je vous remercie de votre interet. Ensuite, je pense qu’avec votre commentaire vous pensez apporter quelque chose de substantiel au debat !!!! Enfin, decousu, ideologique et fantamagorique, voila des concepts europeens et une approche totalement abstraite sans rapport avec la realite. Pour connaitre l’Afrique il faut vivre en Afrique. Il n’y pas d’autre solution. Il faut savoir se sortir de l’education europeenne apprise sur nos bancs d’ecoles et des ouvrages officiels sur l’Afrique publies a la pelle en Europe trop souvent entachees de contre verites. Je suis passionne par l’Afrique et c’est pour cette raison que j’y vis. C’est pour cette raison que je suis outre de la facon avec laquelle on en parle en Europe et de la facon avec laquelle on croit detenir les solutions miracles, au nom de peuples tres souvent prives de la parole, pour le bien de ces lesdits peuples. En parlant de pseudo responsabilite, d’une part vous temoignez d’une meconnaissance flagrante de la mentalite africaine, si noble et si belle, et d’autre part, vous deniez ainsi toute faculte aux africains de s’elever par eux-memes. Quant a l’histoire, les livres sont une chose, mais se confronter aux temoignages des personnes, surtout ici en Afrique du Sud, me parait tout aussi sinon plus vital pour la comprehension d’une histoire regrettablement tragique.


                • Jean Aimé MOUKETOU Jean Aimé MOUKETOU 8 septembre 2006 21:13

                  L’irresponsablité africaine concerne ses dirigeants et nos vous cher monsieur.Merci.


                • Daniel Bainville-Latour (---.---.234.188) 11 janvier 2006 08:09

                  Ah, l’Afrique ! Miroir révélateur de nos contradictions, complexes et culpabilités diverses. Il n’est que voir la polémique déclenchée par cet article.

                  Sortons-en, précisément, et essayons de prendre un peu de recul et de réfléchir lucidement. Il se trouve que j’ai eu à effectuer quatre missions à vocation économique dans quatre pays très différents du continent.

                  D’abord, cessons de tout rapporter à la colonisation, bienfait pour les uns, horreur pour les autres. C’est dans l’histoire du continent et du monde un épiphénomène.

                  Cessons également de voir dans la corruption la source de tous les maux. Il ne s’agit, certes, pas de la justifier mais simplement de prendre conscience de sa constance historique en politique ( Rome et tous les empires qu’on voudra : on maintient son influence en achetant les chefs des territoires contrôlés ou par d’autres moyens ).

                  Quant à la comparaison avec l’Amérique Latine, elle vaut ce qu’elle vaut et n’oublions surtout pas qu’il a fallu à ce continent plus d’un siècle pour acquérir une teinture de démocratie véritable. Entretemps, combien de Trujillo ? de Duvalier ? de Castro ? (eh oui, c’est une démocratie pluraliste, Cuba ? )

                  Si l’on veut positionner l’Afrique ( encore qu’il y ait « des » Afrique ), le mieux est de se référer à Toffler et à sa théorie sur les vagues de civilisation.

                  Ces vagues ont touché différemment les divers continents et force est de constater que l’Afrique , appelons la subsaharienne, est tout juste entrée dans la première vague : la révolution agricole et pour de nombreux habitants, la ressource provient encore de la cueillette, de la chasse et de la pêche, c’est à dire de la simple prédation sur une nature généreuse.

                  L’agriculture purement africaine est encore balbutiante, vivrière, émergente. Certes, on objectera les grandes entreprises ( coton, cacao, café etc...) mais c’est le fait d’autres que les Africains. Est-ce là un bien ou un mal ? C’est un autre problème.

                  Il en est de même de l’industrie, c’est le fait d’étrangers la plupart du temps mais il ne faut pas oublier qu’une large fraction de l’encadrement est africaine.

                  Bien ! Alors quelle stratégie ?

                  L’homme ne peut progresser que s’il se sent bien. Premier objectif : nourriture équilibrée et soins. Ce n’est déjà pas rien : soutenir la démographie, développer l’agriculture et sa transformation ( l’agro-alimentaire ).La notion d’agriculture englobant élevage et aquaculture.

                  La révolution culturelle étant d’amener les populations a ne plus tirer leurs ressources de la nature par prédation mais de les générer par le travail, c’est à dire par une action volontaire.

                  Ne nous y trompons pas, ce n’est pas une mince affaire ( poids de l’histoire,influence et pouvoir des sorciers, rôle des femmes.....)

                  Il ne s’agit pas d’ignorer les autres facteurs de développement ( industrie, tourisme etc...) mais de constater, comme le soulignent certains intervenants ici, que ces facteurs ne font pas solidement progresser l’Afrique.

                  Il s’git de trouver un fondamental central ,solide et structurant de développement, les progrès scientifiques et technologiques devenant des moyens favorisants efficaces.

                  Le soutien est plutôt du côté des ONG que de la coopération inter-étatique.

                  Ce que nous avons à inventer, c’est précisément un pilotage et une gouverance globaux du système.L’action menée actuellement par l’ONU, les Etats et d’autres sont sans grande cohésion, pour ne pas dire que cela fait désordre et n’arrange rien.


                  • fofana (---.---.44.214) 12 février 2006 16:22

                    c’est vrai ce qui était dit est vrai mais l’ europe et l’ amerique joue un andicape sur l’afrique regardé le prix du coton qui dégringole et en plus ce qui font le coton en afrique ils travaillent à main nu.Ils sont déçu de ce résultats hors que le climat ou le manque de médicaments et le manque d’argents les encourages à travaillaients.L’europe ne doit pas s’étonné de voir des immigrés passés leur frontier pour allés travaillés dans des meilleurs situations et pouvoir envoyés des somnes d’argents énormes qu’ils réveils depuis longtemps.Les africains veulents que leur pays s’enrichi et commence à ressemblé à l’afrque du sud ou l’arabie saoudite sans compté les chomeurs.Ils veulent que les jeunes trouvent du travails et non à pensé à venir en europe.moi j’éspére que l’afrique vaincrera sa misére


                    • Saint Cochon (---.---.171.78) 12 février 2006 17:06

                      Moi aussi, j’espère que l’Afrique vaincra sa misère et comme je crois à la Fraternité je suis prêt à l’aider....


                    • fofana (---.---.44.214) 12 février 2006 16:39

                      moi je dit que si l’afrique est dans la misére elle est pas seule résponsablede ce qui ce passe sur son territoir, par exemple au rwanda c’est les français qui livrais les armes à ce pays là.Il faut aidés ou montrer les méthodes pour vaincre cette pauvreté ou cette misére mais pas encouragé et faire comme si on ne voie pas la situation des pays en dificultés, envoyés des armes dans un pays annonce la guerre pour un pays africains et qui sombre dans la misère.


                      • Jean Aimé MOUKETOU Jean Aimé MOUKETOU 8 septembre 2006 21:08

                        Cher monsieur, ce sont les Africains qui sont les seuls ou véritables responsables de leurs malheurs. En effet, ce ne sont pas les Français qui ont obligé aux Rwandais de se massacrer sauvagement avec des machettes et haches ; ce ne sont pas les Français qui disent ou imposent aux Chefs d’Etats dictateurs africains de ne pas connecter leurs pays dans la modernité. Nous sommes les seuls responsables du sous-développement de notre continent. Il faut arrêter avec ce discours trop simpliste et surtout enfantin. Merci pour votre compréhension.


                      • Saint Cochon (---.---.171.78) 12 février 2006 17:04

                        Quoi, les Pharaons n’étaient pas des musulmans ? On en apprend tous les jours ! Mais alors comment ils ont fait pour construire les pyramides, quand on sait que TOUTE la science est contenue dans le coran. Vous allez finir par dire qu’il y avait même des pharaons noirs, quelle horreur....


                        • Jean Aimé MOUKETOU Jean Aimé MOUKETOU 8 septembre 2006 20:57

                          Vous avez raison ; ce sont les Africains qui doivent assurer l’avenir de leur continent. Le malheur de ce beau et riche continent, ce sont ces chef d’Etats dictateurs sans idées de modernité. Bon courage !

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