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Accueil du site > Tribune Libre > Le Vatican et l’antisémitisme

Le Vatican et l’antisémitisme

Pie XI (1857-1939, élu Pape en 1922) : « « Le communisme est intrinsèquement pervers ». « L'antisémitisme est inadmissible. Nous, chrétiens, sommes spirituellement sémites. »

 Au lendemain de la guerre qui prend fin en 1918, l’Action Française, une partie des élites catholiques, est en plein essor : cette organisation nationaliste et royaliste appuya constamment l’Union sacrée autour de Clemenceau et elle reçut après guerre un hommage public de Raymond Poincaré. Elle anima en toutes circonstances les combats contre les anticléricaux. Le groupement et la revue d’Action française sont aussi ouvertement « antijuifs » et luttent, sans nuance, contre ce qu’elle appelle l’« ennemi de l’intérieur ». Elle a d’autres détestations : les Francs-maçons, les protestants, les étrangers en général.

 Le Pape Pie XI accéda au pouvoir en même temps que Mussolini en 1922. Sa première encyclique Ubi arcano Dei consilio constitue un programme de son action future. Il signale en premier lieu la lutte de classe qui est comparé à un ulcère mortel. Et aussi : « Dans le domaine de la politique, les partis se sont presque fait une loi non point de chercher sincèrement le bien commun par une émulation mutuelle et dans la variété de leurs opinions, mais de servir leurs propres intérêts au détriment des autres. ». Le Pape soutient Mussolini pour faire face au communisme, mais il s'irrite des exactions fascistes contre l'Action catholique.

 En 1926 le Pape Pie XI exige que les catholiques rompent avec l’Action Française et publie un décret de la congrégation, datant de 1914 mais tenu secret, qui jugeait « vraiment très mauvaises et méritant censure » sept œuvres de Charles Maurras, journaliste, essayiste, poète. Charles Maurras se définissait comme agnostique ; il soutenait cependant le catholicisme afin de maintenir l’unité de la Nation Française. Il devint ainsi le principal animateur de l’Action Française. Le 8 mars 1927, les adhérents de l'Action française sont interdits de sacrements. En 1936, la guerre d’Espagne ravive l’anticommunisme au sein de l’Église. De nombreux ecclésiastiques font alors campagne à Rome en faveur d’une réconciliation avec l’Action française, ce qui aboutit en juillet 1939 à la levée de l’interdit par le nouveau pape Pie XII.

 Les accords du Latran furent signés le 11 février 1929, entre Benito Mussolini, et le Saint-Siège. Les accords définissaient la nature d’un concordat qui faisait du catholicisme la religion officielle de l'État italien. Cependant l’État italien était écarté du choix des évêques tandis que toute activité politique était interdite au mouvement Action catholique. Le pape perdait aussi ses anciens États et ne régnait plus que sur une Cité du Vatican de 44 hectares. La République italienne de 1946 reconnut les accords de Latran, mais instaura une stricte séparation entre l'Église et l'État.

 L’encyclique Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude) a été écrite exceptionnellement en allemand plutôt qu'en latin et a été , publiée le 10 mars 1937. Elle condamne le néo-paganisme imposé à l’Allemagne, le rejet imposé de l’Ancien Testament, le mythe du « Sang et de la Race » et le culte du chef, le primat du naturalisme et des caractéristiques génétiques sur le principe de grâce et de dignité humaine opéré par le régime nazi. Les critiques de l'idéologie national-socialiste sont claires et la condamnation du racisme et de l’antisémitisme parfaitement explicites.

 Hitler doit être à Rome le 3 mai 1938 en visite d'État auprès de Benito Mussolini. Le pape Pie XI sort ostensiblement de la Ville Éternelle, entouré de toute la Maison pontificale, de la Gendarmerie pontificale et de la Garde suisse, et se retire au palais de Castel Gandolfo à 20 km de Rome. Le Saint-Siège fait savoir publiquement qu' « il n'y a pas de place, à Rome, pour deux croix, la Croix du Christ et une autre croix » (la croix gammée du nazisme). Le Pape ordonne également la fermeture des musées et l'extinction de toutes lumières à la moindre fenêtre de la Cité du Vatican. Pie XI décida de prolonger de plusieurs mois son séjour à Castel Gandolfo, ce fut la plus longue absence d'un pape hors de Rome du XIXe siècle jusqu'à nos jours.

 Le 6 septembre 1938, Pie XI déclare à un groupe de pèlerins belges :

 « Par le Christ, et dans le Christ, nous sommes de la descendance spirituelle d'Abraham. Non, il n'est pas possible aux chrétiens de participer à l'antisémitisme. Nous reconnaissons à quiconque le droit de se défendre et de prendre les moyens de se protéger contre tout ce qui menace ses intérêts légitimes. Mais l'antisémitisme est inadmissible. Nous, chrétiens, nous sommes spirituellement des sémites. »

 La messe est dite…

 Après le soudain décès de Pie XI, Pie XII, un de ses proches collaborateurs, lui succède. Il ne continuera pas cette sorte d’héroïsme dont avait fait montre son prédécesseur. Il tenta, avec le succès que l’on connait, de promouvoir la paix et essaie de maintenir le Vatican dans une certaine neutralité en condamnant les excès de la guerre, mais il ne dénonce pas explicitement, probablement par prudence, le nazisme. Il maintient des liens diplomatiques avec les régimes qui collaborent à l'antisémitisme et à la déportation des juifs. Le pape condamne en 1942 l'existence des camps d'extermination mais en restant dans les généralités. Après la seconde guerre mondiale, le Congrès juif mondial déclarera cependant :

 « Au nom de toute la communauté juive, nous exprimons une fois de plus notre profonde gratitude pour la main protectrice tendue par Sa Sainteté aux juifs persécutés pendant ces temps terriblement éprouvants ».

 Les plus hautes autorités de l’église catholique ne peuvent pas être soupçonnées d’antisémitisme. La dénonciation du fascisme comme du communisme fut constante par le Vatican mais pour des raisons différentes. Le fascisme donnait aux multitudes un maître qui se voyait comme un dieu terrestre et remplaçait l’ancien, ce qui était pour le moins incompatible avec la foi chrétienne et sa substance. Le communisme lui menaçait les avoirs d’une bourgeoisie chrétienne empreinte de respectabilité. C’est donc plus l’intérêt des ouailles que la doctrine qui motivait le rejet du communisme.

  


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64 réactions à cet article    


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 16 septembre 2019 13:33

    Article utile comme mise au point historique, mais symbolique de la volonté du catholicisme de ne pas réfléchir, pour la supprimer, à sa théologie criminogène.

    L’article ne s’attaque pas, toujours pas, à la confusion cultivée entre l’antisémitisme (plus précisément la judéophobie) et l’indispensable désacralisation (« dé-divinisation ») des appels à massacrer massivement contenus dans l’Ancien Testament et attribués au Dieu des juifs.

    Je rappelle que c’est le non-rejet de cette horreur par le christianisme qui a permis, 6 siècles après l’auto-sacrifice de Jésus de Nazareth, de réactualiser dans l’islam la croyance criminogène en Dieu, de la re-justifier, et de la prétendre valable pour le présent du prophète Mohamed et pour l’avenir jusqu’à la totale soumission du monde à la religion islamique.


    • Et hop ! Et hop ! 16 septembre 2019 23:05

      @Pierre Régnier : « ... des appels à massacrer massivement contenus dans l’Ancien Testament et attribués au Dieu des juifs.

      Je rappelle que c’est le non-rejet de cette horreur par le christianisme qui a permis, 6 siècles après l’auto-sacrifice de Jésus de Nazareth... »


      Vous voulez dire que l’Église catholique devrait condamner ou censurer certains passage de l’histoire des Hébreux raconté dans l’Ancien Testament ? Et pourquoi pas aussi de l’Illiade et de l’Odyssée, et des Commentaires sur la guerre des Gaules de César ?


      Vous divaguez complètement. Non seulement l’Église n’a jamais donné en exemple ces passages de l’histoire des Hébreux, mais Mahomet ignorait complètement ce que pouvait penser les Églises d’Orient et d’Ocident sur ces passages dont il n’a jamais entenu parler et auxquels il ne s’est jamais référé.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 07:57

      @Pierre Régnier
      Ce point mérite une réflexion, je ne peux rien dire en l’état.


    • zzz999 17 septembre 2019 13:48

      @Pierre Régnier

      Expliquez nous donc comment se fait-il que les témoins de Jéhovah qui essaient d’appliquer la Bible dans toute son horreur (d’après vous) sont connus surtout pour leur comportement parfaitement pacifique ?

      Expliquez moi pourquoi St Paul a dit : "Un esclave de Dieu n’a pas à se battre (2 Timothée 2 v 23) ? Ne serait-ce pas le signe qu’il vous manque des clés de compréhension de la Bible plutôt ?


    • Aimable 16 septembre 2019 14:42

      Quel bénéfice important espéraient en tirer les juifs en écrivant la bible , de se reconnaitre comme étant ceux qui avaient livré un des leurs ( soi disant prophète ) au Romains .


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 07:59

        @Aimable
        J’essaie de ne jamais parler des « juifs » ou des « chrétiens », plutôt de juifs, de chrétiens.


      • Esprit Critique 16 septembre 2019 15:59

        Le Vatican doit son existence a un jeune juif dissident, fouteur de merde notoire, nommé « Jésus de Nazareth ». Faudrait être con pour renier ses origines finalement assez juteuses.


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 08:01

          @Esprit Critique
          C’est une autre façon de voir.


        • Decouz 16 septembre 2019 21:44

          "Contre ceux qui croient encore au mythe du pape d’Hitler, Mark Riebling a démêlé les fils des réseaux construits par Pie XII afin de lutter contre le tyran. On y découvre que dès 1939, le Pape a organisé l’assassinat du dictateur allemand, s’appuyant sur des hommes décidés, quoique très minoritaires.

          "

          On y découvre que Pie XII a personnellement supervisé plusieurs attentats contre Hitler et qu’il a été jusqu’à rédiger, sans les signer, des papiers d’encouragement à destination de la résistance allemande. Un geste fou, qui aurait pu mener à de terribles représailles et qui fait apparaître comme encore plus injuste les accusations de collaboration.

          La stratégie de Pie XII est claire et établie dès avant le déclenchement de la guerre : rien ne sert de lutter directement contre Hitler, il ne renoncera jamais et cela ne fait que renforcer son aura. Il faut donc lutter souterrainement et secrètement. Pour ce faire, il faut développer un réseau de résistance en s’appuyant sur l’Allemagne honnête qui refuse le dévoiement opéré par le nazisme."

          https://fr.aleteia.org/2017/02/03/la-guerre-souterraine-du-pape-pie-xii-contre-hitler/

          Dénoncer plus ouvertement ou violemment aurait conduit Hitler a emprisonner ou persécuter les évêques et les catholiques allemands.


          • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 17 septembre 2019 01:23

            @Decouz
            Des documents non signés comme preuve ?
            Cela contredit bien des documents officiels, me semble-t-il.
            Voir

            LE RALLIEMENT DE LA PAPAUTE ET DU CATHOLICISME ALLEMAND A HITLER

            Et
            39-45, la face cachée du Vatican” : la correction !



          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 08:06

            @Decouz
            Merci de m’indiquer cet aspect que je ne connaissais pas.


          • njama njama 16 septembre 2019 22:18

            Encore un article qui créé l’embrouille entre anti-judaïsme et antisémitisme !

            L’antisémitisme c’est un truc contemporain de la fin du XIX° siècle, un sale truc très très européen...

            Il serait difficile pour le Vatican de renier sa théologie anti-judaïque multiséculaire sans se tirer une balle dans le pied. Les Juifs étaient (selon la conception catholique) les assassins du Christ, les Juifs étaient des parias sinon infréquentables, au moins indécrottables, bornés, obtus, un peuple « à la nuque raide » qu’elle dit la Bible.

            Le catéchisme apprenait encore ça aux p’tites têtes blondes entre les deux guerres, Pie XI ne pouvait l’ignorer.

            Foin de l’anti-judaïsme, et foin de l’antisémitisme cet épouvantail qui ne sert qu’à remonter les gens les uns contre les autres.

            On s’en fout des Juifs, qu’ils vivent leurs vies, leur religion, comme les tsiganes et bien d’autres, mais qu’ils ne nous imposent pas leurs rites et leurs croyances.


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 08:07

              @njama
              Le contenu de votre dernier paragraphe me convient.


            • popov 17 septembre 2019 08:11

              @njama

              On s’en fout des Juifs, qu’ils vivent leurs vies, leur religion, comme les tsiganes et bien d’autres, mais qu’ils ne nous imposent pas leurs rites et leurs croyances.

              C’est vrai ça, on s’en fout tant qu’ils ne nous imposent pas leur halal, leur ramadan, leur prières dans les rues, leurs endroits réservés dans les cimetières, leurs burkas et autres accoutrements d’épouvantail, leur croyance en un coran « incréé » qu’il serait interdit de critiquer, leur définition du blasphème, leurs prêches anti-mécréants, leurs incivilités et leur criminalité.


            • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 17 septembre 2019 20:32

              @popov
              Mais actuellement, il y a beaucoup de Juifs au Parlement et au gouvernement, et le gouvernement et les hommes politiques vont au dîner du CRIF pour se faire adouber, cela en violation du couplet de Notre excellente Marseillaise :
              « Quoi ! Des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers !
               Quoi ! Des phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers  ! (Bis)
               Dieu ! Nos mains seraient enchaînées ! Nos fronts sous le joug se ploieraient !
               De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! »


            • popov 18 septembre 2019 02:45

              @Daniel PIGNARD

              Bonjour

              Actuellement, le gouvernement ne fait que se plier aux directives mondialistes de l’UE et le parlement ne sert que de paravent « démocratique » à ce gouvernement.


            • Pierre Régnier Pierre Régnier 17 septembre 2019 09:03

              Hier matin j’entends sur France Inter une attaque dégueulasse de la militante politique Sophia Aram contre François-Xavier Bellamy. La foi chrétienne du dirigeant du parti Les républicains est le sujet principal de l’agression verbale de la militante.

              Hier soir je reviens sur Agoravox pour voir si, à la suite d’un article sérieux sur l’Église catholique avant et pendant la « dernière guerre » j’ai réussi, en déposant un commentaire, à ouvrir un débat sur son devoir actuel : le ferme rejet, enfin, de sa théologie criminogène. Je ne trouve dans les autres commentaires que les défoulements habituels, primaires, grossiers, inévitables dès qu’il est question de Jésus et du christianisme.

              Mais ce matin l’auteur de l’article me dit que ma demande mérite une réflexion.

              On va peut-être l’avoir enfin, au moins sur Agoravox, la réflexion sérieuse sur ce qui, au sein des quatre plus grandes religions abrahamiques, conduit à massacrer au nom de Dieu.

              (la quatrième religion, la Foi Bahaïe, est pour moi, à l’islam, ce que le christianisme est au judaïsme ou, plus exactement, à « l’hébraïsme »).


              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 10:16

                @Pierre Régnier
                On ne peut pas massacrer au nom de Dieu, c’est un non sens car les religions n’ont qu’un but : sortir de l’animalité par l’élévation de soi. Cependant, je me dois de signaler que je ne suis pas croyant et que les connaissances théologiques m’échappent.


              • macchia 17 septembre 2019 11:42

                @Pierre Régnier
                En effet l’ancien testament est défini exact puisque entièrement inspiré par Dieu et Dieu ne se trompe pas (Leone XIII 1890), d’où la théologie criminogène (Saint Augustin), les délits tout au long de l’histoire et le revanchisme anti laïcité. Francesco confirme la validité de la mythologie des origines toutes les fois qu’il parle


              • popov 17 septembre 2019 16:41

                @Pierre Régnier

                Bonjour

                Avez-vous lu Girard ?
                « La violence et le sacré »
                « Des choses cachées depuis la fondation du monde »


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 17 septembre 2019 21:09

                @popov

                J’ai lu ces deux livres de René Girard, et d’autres.

                Voici les premières lignes de mon petit livre Désacraliser la violence religieuse (éditions du Panthéon, avril 2016... mais ça faisait 15 ans que j’essayais d’en publier la partie la plus importante, écrite avant le 11 septembre 2001) :

                « L’évolution des techniques de transmission de textes mise à profit par certains éditeurs, par ailleurs la mort de René Girard et le regain d’intérêt pour ses écrits sur le rapport entre la violence et le sacré, mais aussi, hélas, la durable recrudescence de la violence religieuse pratiquée dans le monde contemporain me permettent de publier enfin ce petit livre, un essai que j’ai titré Désacraliser la violence religieuse ».


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 17 septembre 2019 21:15

                @macchia

                L’église catholique n’a nul besoin de « revanchisme anti-laïcité », bien au contraire, pour devenir enfin un authentique christianisme ou, plus précisément, la religion qui aurait dû naître des Évangiles.

                Cette religion est aujourd’hui toujours possible et, selon moi, plus que jamais nécessaire.


              • popov 18 septembre 2019 08:36

                @Pierre Régnier

                Le vrai christianisme, c’est tendre l’autre joue, c’est à dire disparaître si l’adversaire est déterminé à vous faire disparaître. Il s’agit d’une religion impraticable (sauf si tout le monde la pratiquait).


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 09:23

                @popov

                Non, le vrai christianisme ce n’est pas « tendre l’autre joue ». Cette réduction du refus de la violence prôné par Jésus est aussi faussement chrétienne que, à l’opposé, la prétendue volonté de violence que les adversaires du christianisme voient dans ces paroles : "Je ne suis pas venu apporter la paix mais la guerre".

                Jésus demande à ceux qui veulent le suivre de combattre fermement pour un monde meilleur, un monde fraternel pour tous les habitants de la planète. Mais il veut que ce combat soit pacifique et, durant les années de son engagement total dans ce combat il a montré, par l’exemple, qu’il le voulait non-violent, jusqu’à accepter d’en mourir.

                Mais cette conception, comme encore 2000 ans plus tard, était difficile à accepter tant l’habitude est de régler les conflits par la vraie guerre. Vieillissant, l’apôtre Jean (le plus doux des compagnons de Jésus selon la tradition), décrit dans l’Apocalypse comment il voit, lui, la défaite de « la Bête immonde » : l’épée, la vraie, joue un grand rôle dans le combat, elle extermine très concrètement tous les ennemis, exactement comme Josué, dans l’Ancien Testament, extermine les Cananéens « pour faire entrer les hébreux dans le Royaume de Dieu ».




              • popov 18 septembre 2019 10:12

                @Pierre Régnier

                il a montré, par l’exemple, qu’il le voulait non-violent, jusqu’à accepter d’en mourir

                Et il en est mort. C’est bien ce que je disais.
                Si vous êtes agressé et que la seule façon de ne pas vous faire tuer, c’est de tuer votre agresseur, qu’est-ce que vous faites ?


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 10:41

                @popov

                Quand j’avais 20 ans et qu’on m’a envoyé faire la guerre en Algérie, j’ai eu la grande chance de n’avoir jamais à me trouver devant un agresseur qui voulait me tuer. Mais, si cela s’était produit, j’aurais essayé de tirer le premier pour sauver ma peau.

                Il n’y a là, pour moi, aucune contradiction avec le fait que, à l’époque déjà et cela en grande partie grâce à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) dont j’étais membre — j’étais déjà convaincu que c’étaient les Algériens luttant pour leur indépendance qui avaient raison.


              • Decouz 17 septembre 2019 09:11

                D’autres documents, mais des archives restent à explorer :

                https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Pape/De-nouveaux-documents-sur-l-attitude-de-Pie-XII-face-au-nazisme

                Le Vatican s’est d’abord préoccupé des Juifs convertis au catholicisme, les Juifs de religion avaient leurs propres réseaux,


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 10:16

                  @Decouz
                  Je regarderai votre site.


                • L'apostilleur L’apostilleur 17 septembre 2019 09:26

                  « ..Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à l’antisémitisme... »

                  Il ne suffit pas de le dire.

                  Il aura fallu attendre la déclaration « Nostra Aetate » (1965) portée par un jésuite le cardinal BEA qui a convaincu le pape JEAN XXIII, pour que les catholiques renoncent aux préjugés antisémites traditionnels....(https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-actes-antisemites-en-france-74-212987)


                  • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 10:20

                    @L’apostilleur
                    Je ne suis pas sensible aux préjugés et la confession juive du Christ n’est contestée par personne.


                  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 17 septembre 2019 16:40

                    « ..Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à l’antisémitisme... »

                     

                    Donc d’après vous, l’apôtre Paul n’a pas le droit de dire ce qu’il a dit au sujet des juifs ?

                    « Car vous, frères, ... vous aussi, vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes maux qu’elles ont soufferts de la part des Juifs. Ce sont les Juifs qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés et ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes, nous empêchant de parler aux païens pour qu’ils soient sauvés, en sorte qu’ils ne cessent de mettre le comble à leur péchés. Mais la colère a fini par les atteindre » (1 Thes 2 :15-16)

                     

                    D’après vous, Jésus n’a pas le droit de dire cela non plus :

                    « Jésus se tourna vers elles, et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Car voici, des jours viendront où l’on dira : Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n’ont point enfanté, et les mamelles qui n’ont point allaité !

                    Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! Et aux collines : Couvrez-nous !

                    Car, si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? » (Luc 23 :28-31)

                     

                    Et puis les juifs qui demandaient un taux usuraire de 75 % par an quand Napoléon entra dans Strasbourg. (Voir chapitre V du lien) ça vous parle ? :

                    https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Lemann/Preponderance/Napoleon.htm


                    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 17:31

                      @Daniel PIGNARD
                      Merci pour les références, mais le titre de mon article mentionne Le Vatican.


                    • popov 17 septembre 2019 16:58

                      La vielle relation pleine d’ambiguïté entre les juifs et les catholiques. On ne sait pas très bien si c’est « Je t’aime, moi non plus » ou « Je ne t’aime pas, moi aussi ».

                      Un ambiguïté qui a été exprimée avec beaucoup d’humour par le cardinal Jean-Marie (Aaron) Lustiger, lui-même juif converti : « Un juif qui se convertit au christianisme, ça fait peut-être un catholique en plus, mais ça ne fait pas un juif en moins. »

                      Il n’est probablement pas à l’origine de cette phrase, mais je n’ai pas le temps pour faire plus de recherche.


                      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 17:34

                        @popov
                        La citation est amusante mais hors l’objet de mon texte.


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 septembre 2019 17:31

                        @ l’auteur

                        Votre article mérite d’être lu car vous avez rassemblé des éléments probants quant à l’attitude charitable de l’Eglise durant la seconde guerre mondiale. ça change de la bienpensance gauchiste, anticléricale qui ne songe qu’à clouer l’Eglise au pilori de sa morale victimaire, accusatrice et donc, haineuse (et oui, la haine est d’abord chez ceux qui accusent non ?)

                        Peut-être cela en aidera-t-il certains à changer de certitudes ?

                        Par contre, concernant l’anticommunisme, il me semble que c’est vous qui devriez changer de certitude.

                        En communiquant ses trois secrets à Fatima le 13 octobre 1917, soit quelques jours avant la Révolution bolchévique, la Vierge alertait sur les conséquences désastreuses de ce qui allait arriver en Russie.

                        Ce n’était pas une question de sous ou de soucis petits-bourgeois. La Vierge et plus généralement l’Eglise ne se soucient JAMAIS de cela (on voit bien là que vous êtes étranger à cette foi). Le souci était le massacre des populations de paysans chrétiens par les commissaires au plan soviétiques (disons 15 millions de morts), le massacre des prêtres, la destruction des églises.

                        Deux beaux livres peuvent vous éclairer ici : « La controverse de Sion » de Douglas Reed, violemment anticommuniste et « Deux siècles ensembles » de Soljenitsyne. Un livre remarquable par l’objectivité de l’enquête et l’absence de ressentiment.


                        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 septembre 2019 17:37

                          @Luc-Laurent Salvador
                          Je pense sincèrement que je n’ai aucune certitude. j’ai donné une conclusion qui me semble correcte eu égard au fait que le Pape actuel ne refuse en rien d’être assimilé à un communiste.


                        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 septembre 2019 19:22

                          @Jacques-Robert SIMON

                          Vous avez la référence de ce que vous avancez ? ça m’intéresse.
                          Maintenant, même si c’est avéré (je suppose sous le rapport de la théologie de la libération qui a eu un gros impact en Amérique du Sud) vous ne le verrez pas dire qu’il est bolchévique ou soviétique. Je veux dire par là que même moi, après la chute du Mur, je pensais que le communisme était à présent un idéal innocent dont on pouvait se revendiquer.
                          La question n’est pas cet idéal mais ce qui est concrètement arrivé en Russie et contre quoi la Vierge mettait en garde : ce n’était pas pour l’intérêt patrimonial des chrétiens petits-bourgeois que le communisme était un danger mortel.


                        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 septembre 2019 09:30

                          @Luc-Laurent Salvador
                          Il y a de multiples références. L’une d’entre elles de 2015, à la question d’un journaliste : « Êtes vous communiste » : http://www.ktotv.com/video/le-pape-francois-communiste/le-pape-francois-communiste


                        • Decouz 17 septembre 2019 17:32

                          « Un antijudaïsme païen préexistait à la naissance du christianisme, mais l’antisémitisme actuel est d’origine chrétienne », affirme même le père Louis-Marie Coudray, directeur du service national pour les relations avec le judaïsme à la Conférence des évêques de France ...« Historiquement, l’antijudaïsme chrétien est né du besoin des premiers chrétiens de se différencier des juifs, explique le père Coudray. D’origine juive, les premiers chrétiens ont affirmé leur identité propre en les accusant de déicide et en brandissant la théologie de la substitution, selon laquelle l’Église remplace Israël....Aux IVe et Ve siècles, des mesures discriminatoires sont apparues. Ce n’est qu’avec les Croisades qu’on a basculé dans la persécution violente qui s’est maintenue sous des formes différentes jusqu’aux pogroms de Russie au XIXe siècle. »

                          Voir l’article :

                          https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Eglise-antisemitisme-lenseignement-mepris-dialogue-juifs-2018-04-24-1200934240

                          Les changements d’orientation suite à Vatican II ont à voir avec le génocide, mais aussi avec l’amitié du pape avec Jules Isaac, l’historien ( livre « L’enseignement du mépris) : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Enseignement_du_m%C3%A9pris

                          Parmi les obstacles au changement d’orientation vis à vis des Juifs lors du Concile, il y avait la crainte des Eglises Orientales que cette décision soit considérée comme un soutien politique à l’Etat d’Israël.

                          Charles André Gilis en conclut d’ailleurs dans son livre ’’La papauté contre l’islam’’ que la conséquence en fut la reconnaissance de l’état israélien et même »la collusion hybride d’un catholicisme amoindri et d’un judaïsme dévié".

                          St Pie X exprimait ainsi la position permanente de l’Eglise depuis des siècles : « Nous ne pouvons pas soutenir ce mouvement [sioniste]. Nous ne pourrons pas empêcher les juifs d’aller à Jérusalem, mais nous ne pouvons en aucun cas soutenir cela... En tant que chef de l’Eglise, je ne peux vous dire autre chose. Les juifs n’ont pas reconnu notre Seigneur, c’est pourquoi nous ne pouvons pas reconnaître le peuple juif. »


                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 17 septembre 2019 19:34

                            @Decouz

                            Coudray est juste comme l’Eglise depuis Vatican II : sous l’influence juive que l’Holocauste a décuplé.
                            L’Histoire nous est racontée sur un mode victimaire pour les uns et donc culpabilisant (sans raison valable) pour les autres.
                            Il y avait bien une rivalité entre juifs et chrétiens à l’origine mais comme le dit le mot rivalité, c’est une hostilité à double sens.
                            Or, on ne parle que de l’hostilité chrétienne comme si les juifs en étaient innocents.
                            Ils ne l’étaient pas.
                            Les persécutions chrétiennes ont souvent été le fait de « puissances de ce monde » sous influence d’un « peuple d’élites, sûr de lui et dominateur » qui s’est « servi » des Romains pour martyriser les chrétiens comme il se sert à présent des USA pour persécuter les peuples du Moyen-Orient qui lui font obstacle ou lui seraient un danger.


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 17 septembre 2019 22:02

                            J’ai une très grande estime pour Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France, qui demande la désacralisation de la violence (*), mais je ne vois pas par quel miracle ce responsable musulman, réellement pacifique et pacifiste, pourrait obtenir satisfaction sans que sa religion, son prophète Mohamed (qui massacra lui-même beaucoup) et son Coran (qui appelle à tuer au nom de Dieu) soient désacralisés. 

                            Il est en revanche extrêmement facile à l’église catholique de rejeter sa sacralisation, jusqu’à ce jour maintenue, de l’attribution à Dieu des massacres commis à l’époque de l’Ancien Testament. 

                            Plus que facile, même, puisque ça consisterait pour elle à devenir enfin la religion réellement issue des Évangiles, lesquels rapportent la volonté du croyant juif Jésus de Nazareth qui a donné sa vie pour tenter de faire comprendre à ses coreligionnaires que Dieu ne veut que l’amour et qu’il le veut universel.

                            Je maintiens que c’est la croyance en la « bonne violence voulue par Dieu » à l’époque de l’Ancien Testament, croyance maintenue dans le « christianisme » dès son origine, qui a permis au prophète Mohamed de créer l’islam sur la base de la « bonne violence divine » toujours valable jusqu’à la domination totale du « vrai Dieu Allah » sur l’ensemble de l’humanité.

                             

                            (*) Voir Le monde des Religions de septembre octobre 2019


                            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 septembre 2019 09:22

                              @Pierre Régnier
                              Vous soulignez un problème récurrent : celui qui a le pouvoir fait part de certitudes affichées pour convaincre les autres, il n’y a pas de contre-exemple. L’honnête Homme est alors impuissant (sauf peut-être avec les moyens actuels de communication). 


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 09:47

                              @Jacques-Robert SIMON

                              Il y a un contre-exemple, justement : Jésus de Nazareth « prend le pouvoir spirituel », et il donne sa vie pour tenter de convaincre ses coreligionnaires et au-delà tous les peuples — combien l’amour est puissant dans un monde où les hommes et les femmes voudraient vraiment vivre ensemble dans la paix.

                              2000 ans plus tard les hommes aux pouvoirs, politiques et médiatiques, croient « convaincre en affichant leurs certitudes » dans les « nouveaux moyens, extrêmement puissants, de communication ».

                              Mais ils y installent la tricherie langagière et de nouvelles formes de négationnisme, qui interdisent à l’honnête homme d’affronter vraiment, collectivement, les plus réels et plus importants problèmes de son époque.


                            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 septembre 2019 11:45

                              @Pierre Régnier
                              Il est possible d’imaginer un système dans lequel chacun compte pour une voix, une seule, en bannissant tout ce qui ressemble à un groupe, un clan, une communauté. Cela s’appelle la Démocratie (qui comporte des isoloirs lors des élections).


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 14:20

                              @Minotaure666

                              Je profite effectivement de la possibilité qui m’est donnée par le média citoyen Agoravox, qui n’est pas sous contrôle des puissances commerciales dominantes, pour compenser un peu les médias qui le sont, et qui ne traitent pas librement des sujets que je crois être d’une importance capitale.

                              Mais je suis résolument pour la renaissance d’une radio et d’une télévision de service public, auxquelles s’ajouteraient des sites internet également de service public, le tout doté d’un organisme de contrôle populaire veillant à l’ouverture à tous, à l’indépendance, à la liberté hors insultes et appels à la violence.


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 10:26

                              Je crois qu’on peut facilement comprendre ce qui s’est passé.

                              Après la mort de Jésus, ceux qu’il a tenté d’amener au monde pacifique voulu par Dieu sont restés enfermés dans leur démarche irrationnelle. C’est cela qui leur semblait important - comme encore aujourd’hui chez les catholiques - déterminer, et de manière dogmatique, si Jésus était, oui ou non, le Messie attendu. Ses adeptes ont décidé que oui, et que les juifs qui ne voulaient pas le croire étaient haïssables.

                              Ils ont réussi à sacraliser cette double certitude durant presque 2000 ans, jusqu’au Concile Vatican II où, au vingtième siècle, la judéophobie fut enfin rejetée de la foi chrétienne.

                              Mais les catholiques n’en sont pas venus pour autant à établir ce qu’auraient dû établir les premiers chrétiens en créant leur nouvelle religion, après la mort de leur « maître à penser Dieu » :  rejeter fermement la croyance antérieure en une "bonne violence voulue par Dieu pour de bonnes raisons".

                              Ce que je qualifie de théologie criminogène c’est cette croyance toujours scandaleusement déclarée juste, et qu’il faut continuer d’enseigner dans le « christianisme » d’aujourd’hui.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 14:54

                                @Minotaure666

                                J’ai évidemment les preuves vérifiables et incontestables puisqu’elles sont écrites, d’une part dans le livre - la Bible - probablement le plus lu de tous depuis qu’il existe et, d’autre part, dans les écrits actuels de l’église catholique.
                                Mais je comprends qu’on puisse attendre de moi les citations qui mettraient ces preuves en lumière. Aussi, même si j’en ai déjà publié beaucoup, ici ou là, je vais m’efforcer de trouver le temps et le courage d’en faire un article proposé à Agoravox et qui serait spécialement consacré à cela (une partie des preuves car il y en a des pages et des pages).
                                Mais j’insiste sur ce point : les appels à massacrer qui sont attribués à Dieu dans l’Ancien Testament ont été et sont toujours beaucoup lus et, ce qui est grave, ce sont les textes actuels de l’Église (également très accessibles et très lus) qui continuent de justifier, pour les chrétiens et pour les autres, cette horrible attribution, laquelle constitue selon moi, je le répète pour la centième fois, une aide indirecte mais bien réelle aux fidèles de l’islam qui, aujourd’hui encore jusque sous nos yeux, à Charlie Hebdo, au Bataclan, à Saint Etienne du Rouvray... mettent en application les appels à massacrer attribués à leur propre Dieu dans leur propre livre sacralisé.


                              • Francis, agnotologue JL 18 septembre 2019 14:59

                                @Pierre Régnier
                                 
                                 ’’J’ai évidemment les preuves vérifiables et incontestables puisqu’elles sont écrites, d’une part dans le livre’
                                 
                                 Vous avez la preuve vérifiable et incontestable que ... c’est écrit dans le livre !
                                 
                                 L’art de la tautologie.


                              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 18 septembre 2019 17:20

                                @Pierre Régnier
                                Toutes les théologies sont potentiellement criminogènes.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 21:42

                                @Jacques-Robert SIMON

                                Non. La conception de Dieu enseignée par Jésus de Nazareth, dont la vie, le message et l’auto-sacrifice ont engendré le christianisme (lequel, hélas, continue selon moi de le trahir sur un point essentiel) est exactement le contraire d’une théologie criminogène. C’est une théologie pacifiante.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 septembre 2019 22:00

                                @JL

                                On me demande, effectivement, de faire de la tautologie.

                                Cependant, je le répète une fois de plus, les horreurs attribuées à Dieu dans l’Ancien Testament, lequel rapporte des croyances criminogènes d’il y a 3000 ans, ne me posent aucun problème.

                                Ce qui m’indigne c’est l’insistance des religions, qui se disent et se croient chrétiennes, tout spécialement l’église catholique, à confirmer dans leurs livres d’aujourd’hui, que les massacres d’il y a 3000 ans étaient bien commandés par le Dieu des chrétiens.


                              • Francis, agnotologue JL 19 septembre 2019 08:20

                                @Pierre Régnier
                                 
                                 C’est effectivement votre interlocuteur qui vous demande de faire une tautologie, puisqu’il ne veut pas voir ce que vous lui montrez sous les yeux.
                                 
                                C’est ce même Minotaure666, spécialiste es amalgames,

                                qui déclare  : ’’Troll c’est le nom que l’on donne ici aux gens sérieux qui refusent de gober les élucubrations de toutes sortes.’’

                                 
                                Ce n’est pas de la tautologie c’est de l’auto-disqualification !
                                 
                                Un troll qui s’ignore.


                              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 19 septembre 2019 16:00

                                @Pierre Régnier
                                Théologie : Étude des questions religieuses fondée sur les textes sacrés, les dogmes et la tradition. Dans ce cadre et avec le recul d’au moins 2000 ans d’histoire, c’est à vous de conclure.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 19 septembre 2019 20:29

                                @Jacques-Robert SIMON

                                En étudiant la question de la violence religieuse dans les textes sacrés (textes qui ont donc été sacralisés) je constate que l’église catholique tient à maintenir sacrés ceux d’entre eux qui attribuent à leur Dieu des ordres de commettre de nombreux massacres. Ce maintien est le résultat de la primauté accordée au dogmatisme, fut-il criminogène, sur la raison.

                                On peut aussi, en se référant à la formule de Saint Anselme définissant la théologie comme étant « la foi qui cherche l’intelligence », accuser l’Église de s’acharner à conserver une criminelle bêtise dans la foi, bêtise qui aurait dû disparaître de toute démarche religieuse après l’auto-sacrifice de Jésus, le "maître à penser Dieu" des chrétiens, il y a 2000 ans.

                                Et je conclus : c’est ce maintien que je nomme la théologie criminogène persistante dans l’église catholique et dans son enseignement.

                                C’est ce que je combats par l’écrit depuis 20 ans, en m’efforçant de convaincre mes amis catholiques qu’il est plus que temps, pour eux, d’exiger son ferme rejet par toute la hiérarchie de leur religion, du pape au simple prêtre de leur paroisse.


                              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 20 septembre 2019 10:56

                                @Pierre Régnier
                                Je ne souhaite convaincre personne et donc pas vous non plus. D’autre part, pour moi, toute religion est associée à l’Amour sinon elle est absolument inutile, les autres choses sont mieux traités par les scientifiques, les militaires, les Hommes politiques.


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 septembre 2019 16:20

                                @Jacques-Robert SIMON
                                Mon souci est que la religion ne soit pas également nuisible, comme c’est toujours le cas aujourd’hui.
                                Je ne cherche pas, moi non plus, à vous convaincre.
                                Et je vous remercie, surtout, pour l’ouverture des commentaires de votre article à de libres développements, ce qui donne selon moi un bel exemple de ce que devraient être tous les ensembles article et commentaires publiés sur le média de journalisme citoyen Agoravox.


                              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 20 septembre 2019 18:46

                                @Pierre Régnier
                                Merci de votre appréciation.


                              • Yann Esteveny 18 septembre 2019 21:15

                                Message à Mr Jacques-Robert SIMON,

                                Pour discuter sérieusement de votre texte en France, il faudrait commencer par abroger la loi Gayssot/Fabius qu’un communiste et un sioniste ont imposée à la France. Cela permettra de parler d’histoire sérieusement.

                                Pour discuter sérieusement d’antisémitisme, il faudrait évoquer ce que signifie « Synagogue de Satan » pour lequel tout chrétien assume son opposition. Quant aux vrais juifs, ceux qui croient au Dieu d’Abraham et suivent la volonté de Dieu sans avoir suivis le Messie Jésus Christ, ils ne sont qu’une poignée dans le monde et perdus aux milieu des faux juifs, des faux sémites, des faux hébreux et des vrais déicides. Tout chrétien doit respecter la foi des vrais juifs sans partager leur erreur de ne pas suivre le Messie Jésus Christ. C’est une évidence répétée depuis 2000 ans par les chrétiens et la papauté.

                                Pour ce qui est de Vatican entre 1918 et 1942, ils n’avaient pas encore perdu totalement la foi et vivaient avec la décadence du monde.

                                La phrase de Pie XI « Le communisme est intrinsèquement pervers » est toujours pleine de justesse. On ne combat pas Mammon en voulant prendre sa place. Riches et pauvres n’ont pas plus à se combattre que l’homme et la femme. L’exploiteur et l’exploiteur de la misère sont coupables de l’avilissement des hommes. Faire admettre que l’exploiteur est coupable est aisé. Mais faire admettre que ceux qui veulent la dictature du prolétariat sont plusieurs fois coupables est plus difficile.

                                Respectueusement


                                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 19 septembre 2019 16:01

                                  @Yann Esteveny
                                  Je n’ai pas les connaissances nécessaires pour argumenter sur les points soulevés.


                                • volèm rien 19 septembre 2019 00:31

                                  Elle condamne le néo-paganisme imposé à l’Allemagne, le rejet imposé de l’Ancien Testament, le mythe du « Sang et de la Race » et le culte du chef, le primat du naturalisme et des caractéristiques génétiques sur le principe de grâce et de dignité humaine opéré par le régime nazi. Les critiques de l’idéologie national-socialiste sont claires et la condamnation du racisme et de l’antisémitisme parfaitement explicites.

                                   Le 6 septembre 1938, Pie XI déclare à un groupe de pèlerins belges :

                                   « Par le Christ, et dans le Christ, nous sommes de la descendance spirituelle d’Abraham. Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à l’antisémitisme. Nous reconnaissons à quiconque le droit de se défendre et de prendre les moyens de se protéger contre tout ce qui menace ses intérêts légitimes. Mais l’antisémitisme est inadmissible. Nous, chrétiens, nous sommes spirituellement des sémites. »

                                  contradiction totale, puisque l’on est juif par le sang de la mère et parce que un soit disant dieu nous aurais élu, ce qui est au passage la définition parfaite et indiscutable du racisme.

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