Les abeilles ont le bourdon !
Et si demain, suite à la disparition programmée des abeilles, nous n’avions plus un seul fruit à nous mettre sous la dent ?
Encore une fable écologique, les écolos ne sont que des paniqués incorrigibles, et ils ont une tendance à l’exagération ? Malheureusement, non. Les chiffres sont là, indiscutables.
Les abeilles disparaissent par milliards depuis quelques mois, et leur disparition pourrait nous poser quelques problèmes. Aller même jusqu’à la disparition de l’espèce humaine. C’est une épidémie monstrueuse, d’une violence et d’une ampleur qui font froid dans le dos.
Les abeilles quittent les ruches, et ne reviennent pas. Source : http://www.mdgrf.org
Pour beaucoup d’écologistes, le coupable est tout trouvé, les OGM.
Les Américains se sont tournés vers la vieille Europe et font venir par containers d’énormes quantités d’abeilles, car sans les abeilles, plus de fruits, plus de légumes, plus d’oléagineux.
Pourquoi mettre les OGM responsable de ce génocide ?
Les OGM innoculent aux plantes des pesticides qui tuent les insectes prédateurs.
Mais les OGM ne font pas de détails, ils tuent tous les insectes et pourquoi pas les abeilles ?
Les abeilles adorent butiner çà et là, et peuvent faire des kilomètres pour trouver des trésors, un peu comme nous, dans le fond.
Et malgré les dénégations de quelques pseudo spécialistes lourdement bardés de certitudes, les abeilles butinent aussi dans le maïs, même s’il est trangénique.
Ceci a été prouvé par des agriculteurs du Sud-Ouest, qui, sous le contrôle d’un huissier ont récolté du pollen, à proximité de champs de maïs trangénique et y ont trouvé pres de 40 % de pollen de maïs contaminé.
C’est dans le village de Grézet Cavagnan, dans le Lot-et-Garonne que l’expérience a été conduite sous l’égide du collectif « Aquitaine, avenir sans OGM » entre le 6 et le 11 juillet dernier.
Cette étude montre que les pollens récoltés jusqu’à 1 500 mètres de la ruche sont contaminés.
Or que savons-nous aujourd’hui sur les OGM et sur ceux qui s’en nourrissent ? On sait que des expériences menées sur des rats nourris aux OGM ont mis en évidence des atteintes aux organes vitaux, le foi, les reins...
Que deviendrions-nous dans un monde sans fruits ?
Fini la célèbre pomme de l’ex-président, les fraises sauvages du regretté Bergmann, les poires belle Hélène, les raisins de la colère ?
Un monde sans fruits... mais aussi un monde sans fleurs.
Le plus étonnant, c’est que c’est notre société de charité citoyenne qui permet de financer en partie la recherche sur les OGM.
Bien involontairement, c’est vrai.
En effet, lors du Téléthon, des sommes considérables sont récoltées pour lutter contre les maladies génétiques.
Une bonne partie de ces sommes généreusement données par des citoyens sensible à la détresse humaine des malades est reversée aux laboratoires qui travaillent sur la recherche génétique.
Si vous avez la curiosité de téléphoner au centre financier du Téléthon, on vous donnera facilement l’adresse de ces laboratoires.
Si comme moi, vous en appelez un, et demandez à parler au directeur, vous serez surpris d’apprendre que dans ces laboratoires de recherche « maladies génétiques », on pratique aussi la recherche sur les OGM : ils permettent de faire le lien pour étudier la correspondance entre code génétique et gène induisant une fonction.
Je ne suis pas sûr que si les donateurs du Téléthon apprenaient qu’une partie de leur argent vient aussi financer la recherche OGM, ils continueraient à verser leur obole si facilement.
Tiens, voilà un bon sujet de discussion en octobre, pour le Grenelle Parisien.
109 réactions à cet article
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Urgence signalée !! J’espére que cet article va poser questions. Même si l’on peut estimer que l’auteur, atténue en partie le propos en ciblant exclusivement les OGM, alors que les nano techno et les ondes proliférantes (cellulaires etc)peuvent être également pointées. C’est le fonds qui importe. Nous sommes face a une réalité, et il faut faire vite. L’abeille est le « sherpa » de la race humaine. Vous connaissez tous, la formule d’EINSTEIN : « Le jour ou l’abeille disparaitra de la terre, l’homme suivra trés vite aprés !! ». Albert n’a pas dit que des « cies ». Mon grand pére était apiculteur, c’était dans les années 50/60, et il savait mieux que personne expliquer le rôle des abeilles, pour nous donner des fruits, des fleurs et des légumes, et l’absence d’un vecteur alternatif aussi performant. Oui c’est sur ce type d’exemple qu’il faut mobiliser, au GRENELLE de l’ENVIRONNEMENT ou ailleurs. Les VERTS sont aujourd’hui a QUIMPER, qu’ils servent au moins a cela. L’abeille fournit un remarquable exemple pour expliquer les chaines de la vie et alimentaires aux plus jeunes, cela mérite attention !
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à l’évidence, les OGM ne seraient pas les seuls responsables, puisque les pesticides et autres saloperies chimiques, étaient la bien avant, mais pourquoi ne pas s’interroger, pourquoi ne pas demander une expertise sur le problème, pourquoi protéger à ce point les ogm, et jeter la suspicion sur ceux qui les montrent du doigt ?La mort des abeilles met la planète en danger ? *extrait :
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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Dans l’article de - Paul Molga du- 20/08/07 - Les Echos on peut lire « Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes. »
Ce qu’il faut savoir c’est que deux parasites redoutables sont passé de l’abeille asiatique sur l’abeille européenne suite a l’introduction de cette dernière en Asie il y a 50 ans Varroa un acarien destructeur d’abeilles arrivé dans les années 80 et Nosema céranae détecté en 2005 en Europe il progresse voir http://www.fortnet.org/NCBA/Nosema_ceranae_EmergentPathogen_Apis_mellifera_ 2007_.pdf
C’est suffisamment grave en soit inutile d’en rajouter Les nosema sont des maladies courantes des insectes mais en aucun cas les nosema du criquets de la pyrale ou des crevettes etc. n’affectent les abeilles ! L’affirmation « les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures. » ne tient pas la route La lutte biologique intégrée est une bonne méthode pour préserver la nature : en apiculture on utilise ainsi le Bt ( Bacillius thuringiensis ) pour lutter contre la fausse teigne des ruches ( B401) Des essais sont en cour pour utiliser Beauvéria ( un champignon) pour lutter contre la varroatose ....
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L’homme a toujours joué aux apprentis sorciers avec la nature et celle-ci, grande dame, ’s’en moquait un peu’.
Aujourd’hui l’homme a développé des moyens considérables, à la fois sophistiqués et puissants.
Ne croyez-vous pas que ces moyens, utilisés aveuglément pour le seul profit cupide de quelques uns, nous mettent tous en danger ?
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@l’auteur : Avant d’écrire un tel article, je vous recommande une étude un peu plus approfondie du sujet.
La partie sur le téléthon m’a bien fait sourire mais bien sûr ce genre de message ne manquera pas de jetter le doute parmis certains donateurs (vous n’avez certainement pas de personnes de votre entourage atteintent de maladies génétiques).
Pour le reste, lisez quelques articles dans de bonnes revues de vulgarisation scientifique.
Juste un petit rappel : alors que les cultures OGM sont quasiment absente en Europe de l’Ouest (sauf en Espagne, et encore), la mortalité des abeilles y est aussi élevée qu’aux US. Certains insecticides (comme le gaucho) ont été incriminés, mais les tests en absence de celui-ci ont montré que la mortalité perdurait.
On est donc face à un phénomène complexe : les agents possibles sont les traitements pesticides et un certains nombre de parasites et virus des abeilles, mais aucune source ne semble se dégager vraiment (par contre, les OGM sont totalement exclus du problème, d’ailleurs, les abeilles ne butinent quasiment pas les fleurs de maïs, car très pauvres, et comme indiqué plus haut, la mortalité est aussi élevée chez les abeilles dans les régions avec ou sans OGM).
Il est regrettable qu’un sujet aussi important soit traité de façon aussi peu sérieuse.
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cher donneur de leçon, (j’ai pas oublié la cédille sous le c) oups.
extrait : La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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@l’auteur
Cet article confirme totalement mon analyse... et infirme la votre.
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infirme ?
qui est infirme ?
infirme de quoi ?
de la pensée unique ? de la bonne foi ?
merci de faire avancer le débat.
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Les abeilles sont-elles menacées par l’utilisation de plantes transgéniques résistantes aux insectes ? S. Keil, J. Romeis, P. Fluri, F. Bigler (2002)
- Nouvelles connaissances au sujet des effets du maïs Bt transgénique sur les abeilles
D. Babendreier, J. Romeis, F. Bigler, P. Fluri (2006)
http://www.alp.admin.ch/themen/00502/00538/00861/index.html?lang=fr
Les OGM sont un thème central en apiculture pour différentes raisons.
Dans le monde, sur plus de 60 mio d’hectares, on cultive aujourd’hui des plantes transgéniques et la tendance est à la hausse. Il s’agit en particulier de maïs, de soja, de coton et de colza. En Suisse, la culture de telles plantes n’est pas autorisée. Toutefois, la discussion de la coexistence entre OGM et plantes conventionnelles est désormais sur le devant de la scène. Tant la recherche que la politique doivent répondre à des questions très diverses et prendre des décisions cruciales pour l’avenir de notre pays. L’apiculture est au front : les abeilles ne font pas la différence entre une plante conventionnelle et une plante transgénique. Leur pollen et nectar les attirent tout autant que ceux des autres plantes. La première question tombe sous le sens : les plantes transgéniques - à savoir les substances qu’on y introduit - représentent-elles un danger pour les abeilles ? Nous avons obtenue à ce propos des résultats de recherches intéressants provenant de notre collaboration avec Agroscope FAL Reckenholz.
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Bonjour,
Pour information, l’étude citée de l’ALP (centre de recherches apicoles de Berne) conclut que les toxines Bt utilisées jusqu’à aujourd’hui n’ont eu aucun effet négatif sur les abeilles même en concentrations élevées.
La prise de conscience des graves problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés requiert une rigueur scientifique irréprochable à laquelle il faut sensibiliser les citoyens. Afin que la science ne soit pas confisquée par une élite et servir des intérêts autres que ceux du plus grand nombre.
Merci donc aux auteurs de fouiller particulièrement leurs articles avant de les publier. Paul Molga n’est « que » journaliste aux Echos (entre autres).
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Oui, on peut s’inquiter de la disparition des abeilles et etre totalement contre les OGM pour des raisons bien legitimes...
Non, on ne doit pas faire de lien entre les deux sans etayer un minimum.
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vous savez que la place et le nombre de signes sont limités sur agora, alors voici « l’etayage »
extrait : La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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http://www.mdrgf.org/ : ça marche mieux
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merci.
une faute de frappe ? merci d’avoir rectifié de toutes façons, je vous adresse l’extrait de presse :
La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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je rejoins également les commentaires de Voltaire et Bulu
face à un problème éminament complexe - le Colony Collapse Disorder - sur lequel les scientifiques et les apiculteurs se cassent les dents depuis des années l’auteur de cet article ne propose qu’un enième charge (non étayée) contre les OGMs.
Je recommande à ceux qui veulent approfondir ce sujet de lire l’article très complet sur la page anglaise du wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Colony_Collapse_Disorder
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wikipédia est fait par ceux qui écrivent, et ils peuvent se tromper, ou oublier, ou ne pas savoir.
plutot que de vous gargariser de certitudes, merci de lire l’article qui suit.
La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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@l’auteur
en attendant l’article du wiki anglais fournis dans le détail toutes ses sources (80 au total) et ne néglige aucune piste.
en outre, et je dis ça avec certitude, les conclusions de l’article des échos (que vous copiez/collez en boucle) vont à l’encontre des votres (vous qui faite une fixation monomaniaque sur les OGM).
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@Olivier la chansonnette
Alors c’est « l’abeille et l’architecte » ???
« wikipédia est fait par ceux qui écrivent, et ils peuvent se tromper, ou oublier, ou ne pas savoir. »
Eh !! Le poète, vous oubliez une possibilité : "ils peuvent se tromper, oublier, ou ne pas savoir, ou aussi TRAFIQUER LES DONNEES ET LES INFORMATIONS !!!!!
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bon,
si voltaire et bulu vous ont rejoint dans votre brillante analyse...
c’est que vous devez avoir raison.
merci de votre présence sur ce débat, qui manifestement ne peut que s’enrichir de votre présence, et votre pugnacité.
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c’est quoi ce délire ?
l’abeille, l’architecte ?
les deux ne sont-ils pas liés ?
quand a wikipédia, c’est génial, mais comme toutes les bonnes idées, il y a bien sur toujours moyen d’améliorer.
si quelqu’un ajoute des informations, (qu’il aurait cru, de bonne foi, vérifié, mais sait-on jamais, l’erreur est humaine) ces informations (qui peuvent etre un peu éloignée de la vérité, ou imparfaites) seront publiées.
quel est le moyen d’éviter çà ?
si vous avez une idée, vous devriez leur en parler.
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aurelien 23 août 2007 11:38Je ne sais pas si c’est la période qui veut ça, mais lors de promenades, j’ai remarqué qu’actuellement il y a beaucoup d’abeilles mortes sur les fleurs, voir par exemple cette photo :
PS : je permets à la rédaction d’Agora Vox de l’utiliser pour illustrer l’article si l’auteur est d’accord
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l’auteur est d’accord, merci de vous inquiéter aussi avec tant d’autres.
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Eh ! Aurélien !! Vous avez oublié de faire des statistiques !! Votre photo montre que le problème est encore plus grave que l’écolologue chansonnier le disait dans son article : d’après votre photo, il y a 100% de mortalité !!!
Etes-vous sérieux avec votre photo de 4 fleurs et d’UNE abeille........
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aurelien 23 août 2007 18:31Ok, j’essaierai de retourner sur les lieux, car effectivement je m’interroge : à deux reprises, j’ai observé ces abeilles mortes (à des endroits très différents), mais sur ces mêmes fleurs : fleurs jaunes de la photo.
Une fois sur un trottoir devant une propriété privée, et une autre fois sur un sentier de promenade naturel protégé, où il n’y ad onc aucune raison de mettre des pesticides ou herbicides.
quelqu’un aurait-il les connaissances en botanique pour me dire quelle est cette plante aux fleurs jaunes ?
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aurelien 23 août 2007 19:10J’ai trouvé : il semble qu’il s’agisse de la jacobée, et c’est une « adventice répandue dans les champs » d’après le site en fin de commentaire.
Les abeilles mortes aperçues à deux reprises et à deux endroits différents sur cette plante ne se situaient pas à proximité d’un champ.
Le pollen de ces adventices est transporté par le vent, et donc on retrouve cette plante un peu partout. Maintenant, est-ce que le pollen de ses plantes seraient à l’origine de la mort de ces abeilles ? Les fleurs de cette photo ont été butinées, et il n’y avait sur celle-ci qu’une seule abeille morte (sur un sentier protégé mais ouvert au vent, au bord d’un fleuve, et où les abeilles sont plus rares qu’à l’intérieur des terres).
Sur l’autre, il y en avait beaucoup plus.
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aurelien 23 août 2007 19:28Il y avait aussi comme des fils de soie sur ces plantes, on en voit un peu sur la photo plus haut.
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aurelien 23 août 2007 19:40S’il y a un entomologiste dans le coin qui s’y connaît en « abeilles », voici un gros plan du cadavre :
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La cause la plus probable, c’est tout simplement les pesticides. Il y avait eu des tas de publications officielles pour dire que c’était impossible. Mais quand on a viré de France les deux saletés de Monsanto, ça s’est quand même miraculeusement amélioré. (cf. « pesticides : révélations sur un scandale français »).
Il n’y a pas de lien direct avec les OGM.
Néanmoins, on peut quand même constater que ceux-ci poussent à l’augmentation globale du volume de pesticides, et que ce sont les mêmes industriels qui les produisent. Au lieu de se demander « quels sont les dangers avérés des OGM qui font qu’on devrait les interdire ? », on ferait mieux de demander : « quelles sont les raisons qui font qu’une série de pesticides dont les dangers sont avérés ne sont pas interdits ? ».
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tout à fait d’accord avec le commentaire de Forest Ent.
selon moi, tout ce qui a tourné autour du gaucho est proprement scandaleux.
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@Forest Ent
Pourriez-vous nous donner un lien vers une étude qui montre une amélioration de la situation depuis la suspension du Gaucho et du Régent ? Mes infos suggèrent que cela n’a pas changé grand chose, mais j’ai pu manquer des études récentes.
Et encore une fois, il n’y a quasiment aucuns OGM en Europe, on ne peut donc pas les incriminer, même de façon indirecte, en suggérent qu’ils sont à l’origine d’un accroissement de pesticides (d’herbicides d’ailleurs, et non d’insecticides, produits qui sont donc a priori de peu de danger pour les insectes...).
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je rêve, pas de lien avéré avec les OGM ?! d’apres vous, les genes de pesticides que l’on innocule aux plantes n’ont rien a voir avec les pesticides. vous etes au « pays de candy » ?
extrait : La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
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tant mieux si vous etes d’accord avec d’autres. si çà peut vous rassurer.
extrait : La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Les abeilles s’éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l’espèce humaine. C’est une incroyable épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d’un élevage de Floride l’automne dernier, elle a d’abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l’Europe jusqu’à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l’association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu’à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène « Marie-Céleste » », du nom du navire dont l’équipage s’est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu’à l’interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l’épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.
« Syndrome d’effondrement » Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d’effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l’Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d’année avant l’homme, Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu’à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l’abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l’institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d’insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu’au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu’elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l’emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l’imidaclopride (dédouané par l’Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l’activité insecticide d’agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.
Butineuses apathiques Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d’essaims en cours d’effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l’image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d’Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C’est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l’ADN de plusieurs abeilles l’équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l’est de Madrid réputée pour être le berceau de l’industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu’au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l’Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l’Union européenne.
L’effet de cascade ne s’arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l’évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d’autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n’est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
PAUL MOLGA
-
@l’auteur
Soit vous ne comprenez pas l’article que vous citez, soit vous êtes de mauvaise fois. En tout état de cause, je le répète, comme les OGM ne sont quasiment pas cultivés en Europe et que la mortalité des abeilles y est aussi importante que dans les pays avec OGM, ceux-ci n’en sont pas la cause, d’autant que, comme je l’ai déjà indiqué, les abeilles ne butinent quasiment pas le maïs (OGM ou pas).
-
décidemment,
un film sort ces jours ci, film numérique, qui relate plusieurs choses, dont quelques unes devraient vous interroger.
les pro-ogm n’arretent de dire haut et fort que les abeilles ne butinent pas le maïs.
or une association a fait réaliser une expertise, en présence d’huissier qui prouve le contraire.
ces maïs, de plus , étaient des maïs OGM.
maintenant, je vous laisse avec vos certitudes.
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@ Voltaire
Ben ma source, c’est le bouquin que j’ai cité, qui cite lui-même d’autres sources.
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« La cause la plus probable, c’est tout simplement les pesticides. Il y avait eu des tas de publications officielles pour dire que c’était impossible. Mais quand on a viré de France les deux saletés de Monsanto, ça s’est quand même miraculeusement amélioré. (cf. »pesticides : révélations sur un scandale français").
C’est complètement faux. Primo, les deux produits auxquells vous faites allusion (Gaucho/ imidaclopride et Regent/ Fipronil) n’appartienne pas à Monsanto mais à Bayer !!! Bel exemple d’information erronée, non vérifiée !!! Il est beau Coco, il répète ce qu’il entend sans rien comprendre mais il répète quand même. Cà vous indique le sérieux avec lequel il faut prendre ce genre de commentaire de « spécialiste » de la question..... Vous faites TOUT SIMPLEMENT une fixation sur le nom de Monsanto.
Deusio, il y a toujours des problèmes d’abeilles !!! Ils n’ont pas disparu contrairement à ce qui se répète ici ou là. Il y avait des « problèmes » d’abeilles même dans les zones où ces deux produits n’ont jamais été utilisés. Ne lisez pas que les articles qui ne rapportent qu’un seul côté de la médaille comme le fait le brûlot auquel vous vous référez comme unique source d’information.
Troisio, çà n’est pas (maleureusement devrait-on dire, parce que si c’était le cas, on aurait déjà trouvé la solution) çà n’est pas TOUT SIMPLEMENT les pesticides. C’est beuacoup plus compliqué que çà. Il y de multiples facteurs impliqués dans l’afaire, à commencer par les variations climatiques, la monoculture de plus en plus répandue, les parasites des abeilles, les résistances de ces parasites aux acaricides autorisés pour la désinfection des ruches qui entaîne l’utilisation « en douce » par les apiculteurs de produits ou cocktails de produits non autorisés (les apiculteurs sont très discrets là-dessus), les manipulations génétiques par croisement d’espèces d’abeilles (abeilles européennes avec abeilles chinoises ayant des rendements supérieurs, les apiculteurs sont très discrets sur cette question), importation de couvain d’Europe centrale il y a une quinzaine d’années, couvain contaminé bien entendu, etc...
Comment les apiculteurs expliquent-ils qu’il y a 40 ou 50 ans, ils étaient satisfaits de la production de ruches de 20 - 25 kg/ruche et que depuis 15 ou 20 ans les rendements ont atteints 70 - 80 kg de miel / ruche ?? L’opération du Saint Esprit ? Leur expertise professionnelle soudaine ??
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@ la chansonnette, écolologuqe spécialiste en pathologie des abeilles
je rêve, pas de lien avéré avec les OGM ?! d’après vous, les genes de pesticides que l’on innocule aux plantes n’ont rien a voir avec les pesticides. vous etes au « pays de candy » ? extrait : La mort des abeilles met la planète en danger
Les Echos 20/08/07
Vous vous répétez mon vieux !! est- ce cet article des Echos réellement votre seule source d’information ??
Je ne considère pas les Echos comme une source fiable et documentée en ce qui concerne l’apiculture et la pathgologie des abeilles. Trouvez autre chose si vous voulez être un tant soi peu crédible. Jusqu’à présent vous n’avez fait que de donner dans l’incantatoire et l’imprécation.
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pas sûr qu’Apidology fasse partie des lectures de tous les « spécialistes » qui s’expriment sur ce fil.
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« il n’y a pas de lien direct avec les ogm »
voila une sentence qui vient de tomber du haut de la certitude affirmée, et volontaire, et infaillible d’un internaute qui a un nom forestier.
a part çà , ce qui me rassure, c’est que les scientifiques, les vrais, eux, ils n’ont pas de certitudes. c’est ce qui fait d’eux des scientifiques, et non des débateurs de comptoir.
bon, enfin, si vous etes sur que les ogm ne sont pour rien dans ce patacaisse, je ne demande qu’a vous croire...
mais j’ai des doutes.
la boucle est bouclée ? non ??
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mon vieux ?
dites donc, je ne suis pas votre vieux !
je m’en souviendrais, quand meme.
je n’ai qu’un enfant et c’est une fille.
(la réponse s’adresse a zygomar) je dis çà parce que parfois, les réponses des uns arrivent à d’autres.
allez,
salut mon vieux.
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@ zygomar
« les deux produits auxquels vous faites allusion n’appartiennent pas à Monsanto mais à Bayer. Vous faites TOUT SIMPLEMENT une fixation sur le nom de Monsanto. »
Exact. Remarquez, ça ne change pas grand chose.
« Cà vous indique le sérieux avec lequel il faut prendre ce genre de commentaire de »spécialiste « de la question. »
Je ne suis pas spécialiste. Je l’aurais dit. Par contre, vous avez l’air de maîtriser ce sujet. C’est l’utilité de ces threads de discussion.
Mon opinion était basée sur le fait que la seule chose qui me semblait commune à toutes les zones touchées était les pesticides utilisés. J’avais complètement oublié ainsi un point que vous mettez élégamment en évidence : les bidouillages sur les ruches et les abeilles elles-mêmes.
« Ne lisez pas que les articles qui ne rapportent qu’un seul côté de la médaille comme le fait le brûlot auquel vous vous référez comme unique source d’information. »
C’est bien noté, et c’est un bon conseil en général. Mais je dois dire que je n’ai pas lu grand chose d’autre (grand public) qui entrait dans le vif de ce sujet. Considérez-vous cet ouvrage très peu fiable ? Pensez-vous que la gaucho et le régent n’étaient pas toxiques ? Et le roundup, pour en revenir à mes fantasmes ?
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Et pourquoi chercher une cause unique ? Si j’ai bien compris, il y a aurait deux problèmes bien différents : d’une part des abeilles contaminées, retrouvées mortes, d’autre part des disparitions massives, inexpliquées.
Dans le premier cas, il est probable que ce sont les pesticides les responsables. Mais pour les disparitions, il n’est pas raisonnable d’incriminer les OGM.
Mais, où sont passées ces abeilles ? pourquoi ne les cherche-t-on pas ?
Et si ... Non, pas possible ...
Et si quelqu’un les avait kidnappées ?!!!
Vous je ne sais pas, mais moi je pense que des milliards d’abeilles ne peuvent pas disparaître comme ça, sans laisser de traces. La question mérite réflexion.
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il faudrait lancer un détective sur cette piste.
jack palmer ferait l’affaire
non ?
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Les gens ont l’habitude de bousculer avec le ventre les problémes ambientales et existe l’urgence de découvrir ce que se apsse avec la dispparition des abeilles,car vestige nul a vu par les apiculteur.Nous allons ici dans l’amérique du sud apr le mois de septembre qu’il est le mois de fleurs et je demande comment va faire la fécondation des végétales ? je déjà note une diminuition de la quantité d’abeilles dans le Brésil.J’ai par exemple une oragerie que a fleurs d’un côté et fruit de l’autre côté de la même orangerie,qu’est ce passe ? je ne sais pas.. !Demain,quand nous éveillons sera en peu tard... !
Tony do Brasil
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@ Tony Pirard : « »J’ai par exemple une orangerie qui a des fleurs d’un côté et des fruits de l’autre ...« »
Ceci ferait bien penser à un problème d’ondes électromagnétiques, non ?
Mais où sont passées ces abeilles ?
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Y a-t-il un joueur de flûte quelque part ?
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J.L. : les joueurs de pipeau ne manquent pas sur AV. !
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electromagnétisme dites vous ?
pourquoi aller chercher si loin.
en méditerrannée, les tensio actifs ont brulé les pins maritimes en bordure de la côte.
ils ont dégradé la cuticule des pins et l’air marin fini le boulot.
possible que cela donne un élément de réponse pour les orangers.
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le problème de l’être humain, c’est qu’il réagit toujours un peu trop tard.
il a plusieurs dizaines d’années, René Dumont dénonçait les polluants et annonçait le réchauffement climatique.
çà faisait sourire pas mal de monde.
c’est bizarre, ils ne sourient plus autant aujourd’hui.
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@l’auteur
René Dumont était certes visionnaire, mais il ne me semble pas qu’il ait parlé du réchauffement climatique (je peux me tromper bien sûr mais une petite référence serait la bienvenue).
Plus généralement, nombreuses sont les hypothèses catastrophistes qui se sont révélées fausses, mais cela n’exclue pas certaines d’être exactes. L’important est, quand on propose une hypothèse, de la démontrer par des faits, ou de proposer des éléments qui puissent la confirmer ou l’infirmer.
Ainsi, le trou dans la couche d’ozone a été assez rapidement imputé aux CFC, l’hypothèse étant validée par les mesures effectuées dans notre haute atmosphère.
A l’inverse, l’hypothèse sur les pluies acides n’a pas pu être rigoureusement reliée à la pollution.
En ce qui concerne le changement climatique, il a fallu attendre d’avoir des mesures sur suffisament d’années (et l’anayse des teneurs en CO2 de l’atmosphère au cours de notre histoire ancienne et prehistoire, par le biais de l’étude des glaces anciennes) pour confirmer statistiquement le rôle de l’action humaine sur le climat (étant donné sa variation naturelle).
Pour les abeilles, nous en sommes au stade des hypothèse. On peut en exclure certaines (les OGM) mais il y a encore trop de facteurs possibles et pas assez de mesures pour conclure. Etant donné l’importance cruciale des abeilles comme pollénisateur dans la nature, il est évident que des recherches approfondies doivent être conduites de façon urgente. En attendant, on peut envisager certaines mesures de précaution (limitation des pesticides pendantla période de floraison des principales fleurs butinées etc...), et aussi imaginer quelles expériences doivent être conduites afin d’identifier les éléments responsables.
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Bonjour !
Oui, j’ai aussi constaté le problème par chez moi...
En mai, j’avais écrit un billet sur le sujet sur mon blog : http://castero.free.fr/spip.php?article30 Ce qui m’a d’ailleurs valu quelques remarques oiseuses localement !
Pendant cet été, j’ai toujours et encore remarqué l’absence d’abeilles,de bourdons, de papillons divers, de libellules... Etc... Ce n’est pas normal du tout !
Il ne doit pas y avoir que certains OGM, mais autre chose encore.... Des insecticides ? Des parasites ? Des aérosols de gaz incomplètement brulés ? (essenceq et additifs ?)... Quoi donc ?
Certes il y a aussi l’emploi -abusif et inconsidéré- d’insecticides, mais il y a autre chose encore... Mais quoi ?
DE même que les oiseaux ne sont plus très nombreux dans les jardins : pourquoi ?
C’est réellement inquiétant !
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0 l’auteur :
merci pour cet article ; les causes ne sont pas simples, pas totalement identifiées, probablement complexes, croisées, multiples ... mais l’impact des produits phytosanitaires est indéniable, et les OGM font partie de causes probables à prendre en considération (et logiques si l’on considère que la plupart contiennent un pesticide tel que le round up par exemple) ; reste que le problème est réel, grave et qu’il est bien que ce sujet SERIEUX soit abordé ici.
je vous conseille d’aller faire un tour sur le site http://www.liberterre.fr/gaiasophia/agriculture/pollinisateurs/ où de très bons articles sont disponibles sur ce thême, et vont dans le sens de celui des Echos que vous reproduisez ici.
début de l’article rédigé par Dominque Guillet (assoc KOKOPELLI) :
Requiem pour nos Abeilles Dominique Guillet
Mutinerie dans les ruches
Les abeilles transhument vers le néant. Les abeilles désertent par dizaines de milliards. Les ruches se vident en moins d’une semaine. C’est une nouvelle catastrophe pour le monde apicole (et sans doute pour le monde entier) car celle-ci s’annonce d’amplitude planétaire. Elle se nomme “syndrome d’effondrement des colonies”.
Aux USA, les experts apicoles sont en plein désarroi. Ils évoquent même un “mystère”. En effet, les abeilles disparaissent “proprement” sans laisser de cadavres. Les ruches pleines de miel et de pollen ne sont pas pillées par d’autres abeilles ou d’autres insectes. C’est une malédiction qui plane sur les ruchers.
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Non, les OGM ne sont pas en prendre en compte : la mortalité des abeilles est identique dans les régions avec ou sans OGM.
Aucun OGM ne produit de roundup, il existe des OGM réssistant au roudup (qui est un herbicide).
Il existe des OGM qui produisent une toxine insecticide. Il s’agit d’une toxine, naturellement produite chez certaines bactéries, qui est utilisée très largement dans l’agriculture biologique. Les OGM de ce type sont soit le maïs, soit le coton. Il n’y a pas d’étude sur la mortalité des abeilles dans les régions (Inde, Chine...) où le coton OGM est cultivé. En revanche, on sait que les abeilles ne butinent quasiment pas le maïs (pas de nectar et pollen très pauvre d’un point de vue nutritif).
Il n’y a donc aucune corrélation entre OGM et mortalité des abeilles, sauf dans l’esprit de certaines personnes anti-OGM. En revanche, les pesticides et certains parasites semblent être en cause, mais sans doute fde façon synergistique car aucun facteur pris individuellement ne semble responsable. L’article des Echos produit par l’auteur une demi-douzaine de fois explique assez bien ce problème.
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mais qu’est ce d’autre que les OGM mis sur le maïs actuellement que des pesticides, même si au lieu d’etre vaporisés sur la plante, ils sont à l’intérieur.
j’attend votre réponse avec impatience.
que les pesticides soient vaporisés, ou innoculés génétiquement, le résultat est le même.
est-ce que çà vous arrive de douter ?
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merci dominique de ce plaidoyer.
au fait, vous n’etes pas encore inscrit ds notre « grande » foire bio du 7 octobre à la tour du pin.
oubli, ou manque de temps ?
cordialement
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@l’auteur
Je vous redit qu’il n’y a pas de différence dans la mortalité des abeilles qu’elles se trouvent en région avec ou sans OGM, et que de toute façon les abeilles ne butinent quasiment pas le maïs... Vous faites une fixation.
De plus, les insecticides produits dans les OGM (toxine Bt, aussi utilisées en agriculture biologique) n’ont absolument pas d’effet de mortalité massive sur les colonies d’abeilles.
Que des pesticides soient impliqués, c’est plausible, mais pour cette fois, laissez les OGM tranquilles ! Il est bien trop facile de pointer un bouc-émissaire quand les causes, plus complexes, suggèrent de remettre en question pas mal de pratiques dans notre agriculture actuelle.
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Voltaire dit : « »laissez les OGM tranquilles ! « »
Question naïve : à supposer que les abeilles disparaissent partout, et que la prophétie d’Einstein soit fondée, qu’en serait-il des cultures OGM ? Plus précisément, les OGM ont-ils besoin des abeilles ?
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@JL
Tout dépend de l’OGM... Mais de façon générale, les OGM sont vendus aux agriculteurs sous forme de semences, produites dans des parcelles réservées à cet effet, ou, plus souvent, sous serres. L’intervention de l’homme est très majoritaire dans la production de semences (il faut en effet éviter que les insectes pollénisateurs ou le vent ne « polluent » les plantes en question et venant apporter du pollen étranger, ce qui aurait pour conséquence de « mélanger » le patrimoine génétique des semences et de les rendre invendable...). La majorité des semences (OGM ou pas d’ailleurs) sont donc produites par fertilisation controllée.
Ceci étant, comme le faisait remarquer un autre intervenant, on ne constate de disparition que pur l’abeille domestique, et pas, que je sache, pour les nombreuses abeilles sauvages et autres insectes pollénisateurs. Il n’y a donc pas de péril immédiat, même si l’abeille domestique jour un rôle important (surtout pour les fruits, beaucoup de fruits nécessitent en effet l’intervention d’insectes pollénisateurs pour que la fleur donne un fruit...).
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@ Voltaire, merci pour la réponse. Pour ce qui concerne les abeilles domestiques, l’on parle de quelques milliards, c’est énorme mais encore peu par rapport aux 3200 milliards (JP Coffe ce matin, France Inter) que l’on peut recenser. De sorte que, pour les insectes sauvages, il n’y a probablement pas de moyens de constater une disparition aussi relativement faible.
Quant au péril que vous évoquez, il prend une drôle de connotation, puisque dans le même temps vous dites : « » La majorité des semences (OGM ou pas d’ailleurs) sont donc produites par fertilisation contrôlée« ». Nous pourrions en effet penser que les pollinisations sauvages sont un problème pour les semenciers, lesquels semenciers verraient donc la disparition des abeilles avec une certaine décontraction.
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@JL
Pas totalement faux votre dernière remarque, mais à relativiser :
Les semenciers n’ont pas d’effet sur les abeilles, positif ou négatif (sauf si soudainement on voyait des milliers de variétés de fleurs, d’arbres fruitiers etc... transgéniques, produire des insecticides, et encore, vu que de toute façon on épend des insecticides chimiques autrement plus nocifs que ceux contenus dans les OGM dans l’agriculture classique).
Il me semble un peu exagéré de les transformer en monstres, même potentiels. Franchement, à côté d’autres activités, il ne s’agit pas de la plus nocive pour l’environnement, loin de là !
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Bien, monsieur Cabanel et je vous approuve d’en remettre une petite couche pour dénoncer les méfaits de l’agriculture chimique !
C’est vrai que les abeilles ont la peau dure car depuis plus de cinquante ans elles resistent, comme nous mais de plus en plus difficilement, aux saloperies mises sur le marché (et dans la Nature) par l’Industrie « phyto-sanitaire » !
Quand au rôle des OGM dans cette dépopulation des abeilles, il est loin d’être avéré, sinon qu’effectivement des gènes insecticides ont été incorporés au génome de certains d’entre eux...
Cependant, loin d’être un défenseur des grands-messes médiatiques du Téléthon annuel (je doute de son efficacité), je pense qu’il ne faut pas confondre recherche OGM en laboratoire ayant pour objet l’invention de nouvelles de thérapies, et cultures OGM de plein champs où on ne sait pas bien ce qui se passe en terme de contaminations (d’autant que l’implantation des sites est tenue secrète !!!).
Bien à vous.
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je ne confond pas. et je suis d’accord avec vous.
je suis de ceux qui acceptent que les expérimentations OGM se limitent en serre. mais la réalité est différente. la france, contre la règle européenne votée, continue de faire de l’exploitation en plein air, et en cachant (comme vous le dites si bien) les parcelles exploitées. nous avons un devoir de resistance.
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Je n’ai pas d’avis sur le sujet, car aucune preuve sur les causes, par contre sur les effets, là je peux me prononcer. Apiculteur amateur depuis plus de vingt ans, mon parc est modeste, 6 ruches. Je ne peux que constater des récoltes en baisse chaque années, en 2007 je suis presque à la moitié de ma récolte initiale. Mes abeilles se nourissent l’hiver avec leur miel, je n’en prélève qu’une part. A ce rythme dans 10 ans c’est cuit !
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vous etes plus optimiste qu’Einstein qui lui donnait 4 ans à l’espèce humaine pour survivre a la disparition des abeilles.
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Qu’allons nous devenir sans les abeilles ; ça me rapelle cet excellent dessin animé qui passait à la téloche pendant mon enfance http://www.planete-jeunesse.com/sources/series.php3?cle=627&sec=14
tout d’abord le gaucho , ensuite les OGM , le miel sera cher cet hiver !
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Oui, Le Chat, et même Maya l’abeille a du souci à se faire !
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Le combat anti-ogm, c’est tres bien et indispensable.
Par contre avancer sur la responsabilite non-prouvee des ogm dans la disparition des abeilles, NON. Ca ne fait que brouiller le message anti-OGM et decridibilise ce combat.
Etre contre la privatisation du vivant, c’est pas un argument suffisant ?
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etre contre la privatisation du vivant, seul argument pour contester les ogm ?
manifestement cet argument n’est pas suffisant, puisque notre gouvernement continue d’autoriser la culture ogm en plein champs.
d’ailleurs, il n’est pas question d’interdire les ogm, mais seulement de l’autoriser en serre, sous garantie que des spores ne puissent aller contaminer l’extérieur.
il est question aussi d’un moratoire, et d’une expertise indépendante pour montrer si les ogm sont dangereux ou pas.
nous demandons un débat public, avant toute chose, et le respect de la législation européenne qui interdit ce qui se pratique en France.
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On s’en fiche de la disparition des abeilles : les OGM n’en ont pas besoin !
Si je commets un erreur, j’espère que les spécialistes sauront me le démontrer.
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Deux mises au point rapides.
1. « On s’en fiche de la disparition des abeilles : les OGM n’en ont pas besoin ! »
On nage en pleine chasse aux sorcières. Et pendant que l’on y est les OGMs n’ont pas besoin de soleil, de carbone, d’eau ... par contre ils marche à la pile atomique et manie mieux le bâton qu’Harry Potter.
Une plante génétiquement modifiée conserve l’intégralité de son génôme (qui compte des milliers, dizaines de milliers de gènes). Un gène de plus ou de moins ne va pas transformer une plante entomochore (pollinisation par des insectes) en plante anémochore (pollinisation par le vent) et vice-versa ...
2.Sans trop aller dans le détail, il faut faire attention à éviter les simplifications. Le coup de la citation d’Einstein (grand écologue devant l’éternel c’est bien connu ...) il fallait quand même oser la sortir.
dans le monde il y a des milliers d’espèces d’abeilles.
quand au nombre d’espèces d’insectes pollinisatrices, il doit se chiffrer en centaines de millier d’espèces (j’ai des sources si nécessaires).
déjà, rien qu’en Europe on a 2066 espèces d’abeilles (Apidae) - source Fauna Europea.
Apparemment le phénomène concerne principalement (voir uniquement) les souches domestiques d’abeilles domestiques (soit une espèce - Apis mellifera).
Donc quand bien même cette espèce disparaitra de la surface du globe (ce que je ne souhaite pas), elle laisserai une niche vacante ... et qui ne le resterai pas longtemps vu le nombre de candidats au poste.
Bref le coup des 4 jours ...
Plus sérieusement, quand on voit la complexité des écosystèmes, et la peine que l’on a modéliser des interactions simples ... on ne peut vraiment pas prédire les conséquences de la disparition de telle ou telle espèce dans un écosystème donné.
Un peu d’humilité ne fait pas de mal des fois.
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@ Gnetum, : « »« »Un peu d’humilité ne fait pas de mal des fois. « »
Vous parlez pour qui ?
Par ailleurs, vous parlez de manière bien sybilline. Je n’ai rien compris à votre intervention.
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ma remarque (sur l’humilité que l’on se doit d’avoir) s’adresse à tout le monde (moi y compris).
concernant la réponse à votre question, je pensais avoir été relativement clair (mea culpa si c’est le contraire).
le fait qu’une plante reçoive un transgène ne va pas affecter son mode de reproduction, sauf si ce transgène à pour finalité de la rendre stérile par ex. (ça peut aussi être le cas à travers des croisements classiques, via la production d’hybrides non fertiles).
donc oui, une plante OGM (qui va par exemple produire telle ou telle protéine) aura toujours besoin d’entomo-pollinisateurs si elle est entomophile, et de vent si elle est anémophile pour perdure dans un écosystème donné.
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Merci pour votre réponse. Mais les OGM, précisément, ne sont ils pas stériles ?
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Pardon pour ce raccouci verbal, je voulais dire : l’intérêt pour les multinationales n’est-il pas dans cette caractéristique de la stérilité conférée ?
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à ma connaissance, mis à part le cas du transgène « Terminator », les transgènes actuellement développés ne rendent pas la plante stérile.
donc, non, les OGMs (à une exception près, et voulue) ne sont pas stériles.
c’est d’ailleurs ce point qui pose des problèmes potentiels en terme de transferts horizontaux non souhaités entre espèces proches (cas chez les Brassicaceae ; la famille des moutardes, colza etc ...).
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« Cher » Gnetum, ça crève les yeux que vous vous moquez du monde quand vous écrivez : « »cas chez les Brassicaceae ; la famille des moutardes, colza etc ...). « »
Parlez français ou abstenez vous, monsieur le préposé.
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vous dites dans votre commentaire « on s’en fiche »
qui mettez vous dans ce « on » ?
merci de ne pas m’y inclure.
une seule abeille me manque et tout est dépeuplé...
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Mr Cabanel, n’avez-vous donc pas vu le coté provocateur de cette formule ? Vous me décevez !
Si je vous dis : les plantes stériles (OGM) n’ont que faire de la pollénisation. Vous comprenez ?
Bon ! Si je vous dis : A qui profite le crime (la dsiparition des abeilles) ? vous comprenez ?
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c’est pour cela que j’ai figuré à côté du nom de la famille botanique (i.e. Brassicaceae) des noms de plantes appartenant à cette famille à titres d’exemple (la moutarde, le colza) ...
mais bon on s’éloigne du sujet ...
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oui, pourquoi ne pas créer des abeilles trans-géniques qui supporteraient les ogm ? Ou de servir des éoliennes pour dissiminer le pollen ? (Si tous les fruits et légumes sont produits par goutte-à-goutte, sans terreau dans des serres étanches, on a plus besoin d’abeilles) Il y a plein de solutions compliquées pour remplacer le abeilles et qui en plus ne piqueront ceux qui iront se promener dans les champs.
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des abeilles transgénique pour produire du miel transgénique ?
non, très peu pour moi.
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SVP, ne bottez pas en touche. Je m’adressais à des spécialistes des OGM. Avec une question sérieuse, monsieur Cabanel.
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En complément à mon billet de tête et a toutes fins utiles, pour ceux que cela interesse, un lien instructif : http://www.blip.tv/file/347281/ Ne nous méprenons pas, comme je l’ai écrit supra, il ne s’agit pas d’avoir une vision primaire et de jeter le bébé avec l’eau du bain. La recherche génétique est et restera indispensable, et mr CABANEL a été un peu vite dans son raccourci avec le telethon . La thérapie génique est un axe que l’on ne peut négliger ; Il reste en conscience, et en sachant prendre du recul a prendre les informations, pour se forger une intime conviction.A cet égard même si le clip stigmatise l’OGM, son ouverture sur les traitements pesticides en général vaut le détour.merci.
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Exellent clip, ne serait-ce que pour les images, magnifiques parfois, et le texte aussi, bien sûr ! Merci Haselman.
Bon, 30 minutes, c’est pas à la portée de tout le monde, pressés que nous sommes tous !
Pour vous j’ai noté entre autres : « les abeilles sont indispensables à la biodiversité, la biodiversité est indispensable à la survie de l’humanité »".
La biodiversité, n’est-elle pas menacée par les OGM ? Ou bien, dit autrement, la biodiversité n’est-elle pas l’opposée, l’antithèse des OGM ? Les OGM ne sont-ils pas opposés à la biodiversité, à la vie ?
Pour être encore plus précis, les abeilles et les OGM ne sont ils pas antinomiques ?
Ce sera les abeilles ou les OGM ! La vie ou les profits ! Les multinationales qui produisent des OGM ont déclaré la guerre à l’humanité !
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merci de votre commentaire, qui donne encore plus de poids à la lutte contre les ogm en plein champs.
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merci d’avoir parlé du film.
ce que vous ne savez pas, c’est que la voix off que l’on entend ds le film est la mienne.
je suis fier d’avoir participé modestement à ce travail réalisé par un écolo rhone alpin.
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Mr Cabanel, je viens de lire ce commentaire. Que faut-il pour que nous nous comprenions mieux ?
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ps. Je me suis probablement mal exprimé. cdt.
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"La biodiversité, n’est-elle pas menacée par les OGM ? Ou bien, dit autrement, la biodiversité n’est-elle pas l’opposée, l’antithèse des OGM ? Les OGM ne sont-ils pas opposés à la biodiversité, à la vie ?
Pour être encore plus précis, les abeilles et les OGM ne sont ils pas antinomiques ?"
voilà exactement le genre de commentaires qui me font penser que le débat actuel sur les OGMs ne vole pas haut.
l’érosion de la biodiversité est due principalement (pour ne pas dire exclusivement) à la destruction des milieux - ou à leur altération - par l’homme (et j’inclus dedans le rechauffement climatique et les bioinvasions).
les OGMs n’ont pas grand chose à voir dans l’histoire (mis à part le fait qu’ils sont cultivés).
Dommage que la biologie de la conservation ou l’écologie ne soit pas plus enseigné - et vulgarisé - en France.
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bravo monsieur le professeur
quelle classe, quel talent, quelle culture. on se sent tout petit devant un tel tribun.
il a décidé
(off) une voix grave : « la thérapie génétique est un axe que l’on ne peut négliger »
dites vous savez tout ?
vous savez déja qu’on pourra cloner des cons, ou des génies ? qu’on pourra choisir la couleur de la mer ? décider si un enfant aura trois ou quatre pattes ? suivant le métier qu’il voudra faire.
s’il veut etre cycliste et champion, on pourra lui innoculer les gènes chimiques qu’il faudra, indetectables aux controles.
sans vous, la terre serait encore plate. bienvenue dans le monde de candy.
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la vision du monde de Candy, ce sont des gens comme vous qui la véhicule, en réduisant les choses à « c’est bien » / « c’est mal ! bouh ».
une vision binaire des choses.
et sur la question de l’érosion de la biodiversité ça me peine de voir que des pseudo-défenseurs de l’environnement ont une telle inculture du sujet qu’il prétende défendre.
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à gnetum
ne vous mettez pas en colère, elle est mauvaise conseillère.
si vous aviez lu attentivement mon article, vous auriez découvert que je posais plus de questions que n’affirmais des certitudes.
peut etre l’avez vous lu en diagonale ?
si c’est le cas, je vous invite a visionner le film d’un ami:le pollen de la discorde
http://www.blip.tv.file347281 (dont je suis fier de vous dire que j’ai fait la voix off)
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je ne suis pas en colère, je suis simplement déçu de voir que le débat sur les OGMs en France n’arrive pas à sortir du niveau « comptoir de bar ».
comme d’autres, je suis d’accord pour lutter contre les OGMs mais je ne veux pas pour cela m’aliener et accepter de diffuser des contres-vérités ou des élements insuffisament étayés.
en tant que scientifique je ne suis pas convaincu des prétendus risques pour la santé concernant des OGMs actuellement commercialisés (l’article publiés sur les rats ne m’a ainsi absolument pas convaincu car cela reste, selon moi, de la salade statistique). Sur le coup des abeilles idem ... le maïs OGM agit peut-être en synergie avec d’autres facteurs (pesticides, parasites etc ...) mais pour l’instant tout cela reste très spéculatif ... et l’impact du mais OGM reste selon moi assez peu probable (je rejoins complètement l’avis argumenté de Voltaire).
par contre, ce qui se passe en Argentine, avec le développement rapide de résistances chez les insectes ciblés, ça ne me surprend pas. Si l’on ne prend pas en compte les zones refuges ou les possibilités d’hybridation entre races d’hôtes d’une même espèce il est clair que l’on va droit dans le mur à vouloir une stratégie basé sur un seul insecticide.
Quitte à vouloir tapper sur les OGMs autant le faire sur de bonnes bases (argumentées, avec des sources sérieuses) et pour les bonnes raisons (dérive de l’agriculture intensive par ex.).
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Je viens de visionner le film. Intéressant en effet. La question sans réponse : « peut-on encore avoir la liberté de vivre d’une agriculture bio du fait de l’apparente facilité qu’ont les OMGistes à s’implanter » mériterait quand même qu’un débat publique soit lancé.
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Ne vous trompez pas entre OGM et recherche médicale comme l’insuline, allez voir la : Conférence du chercheur en génétique moléculaire Christian Vélot sur les OGM. Partie 2
OGM dans l’agroalimentaire, risques associés
Visionner les deux parties pour bien comprendre la problématique scientifique des OGM
Extrait du film « OGM ? » 3h libre diffusion
(E) 2006
Plus d’infos : http://anti-ogm.info/
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je ne me trompe pas entre la recherche sur les ogm et recherche médicale.
je fais seulement observer qu’il me semblerait honnete et plus déontologique de dire aux généreux donateurs du prochain téléthon que leur argent sert aussi à la recherche génétique sur les OGM.
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http://agoravox.fr/smileys/en_colere.png
Ce n’est pas très malin de tirer sur le TELETHON quand tant de gens se démènent pour donner de l’espoir à des enfants ! Encouragez plutôt les initiatives comme la grande traversée http://grandetraversee.net !
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je ne tire pas sur le téléthon, et j’ai de la compassion pour tous les gens malades que l’on met sur une scène pour attendrir les généreux donateurs.
mais n’y a t-il pas une question de déontologie et de dire aux donateurs que leur argent sert aussi a la recherche sur les ogm ?
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Oui, ne pas le dire c’est, évidemment, pratiquer l’obscurantisme !
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Bonjour,
Chicaner à propos de l’article, je n’en ai pas envie.
L’article permet de lancer un cri d’alerte déjà en relais sur d’autres sites d’informations , à propos de la disparition massive des abeilles.
Savoir et connaitre la ou les causes semblent difficiles à déterminer.
En revanche et pour faire court, l’agression que subit depuis des années le « vivant », la nature est réelle.
Je crois que la réaction doit être immédiate et la prise de conscience plenière. Nous compterons au nombre des espèces disparues nos chances de survie, a moins que le destin humain soit d’évoluer ds l’artifice le plus complet, une peste s’abat sur notre environnement. Personne n’est d’accord sur son nom, il n’empêche, elle est là et partout ds le monde.
L’écologie semble être un emplâtre tissé de bonne volonté tant que, nous n’aborderons pas avec force cette question de l’habitat de la Terre.
La destruction du vivant est la logique inhérente à la culture de la mort douce que la modernité nous concocte.
Si la connaissance sert la destruction, je ne donne pas cher de l’intelligence et de sa survie.
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Merci de rappeler encore une fois ce problème gravissime à côté duquel la crise financière est un niaiseux enfantillage.
Je mange presque exclusivement du bio, mais cela ne suffira pas à sauver mes enfants du désastre qui nous attend.
Que faut-il faire ? Manifester pour faire interdire les pesticides ?
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il faut se battre, par tous les moyens possibles, même s’ils sont aujourd’hui illégaux.
pendant la dernière guerre, les résistants qui faisaient sauter ponts et voies ferrées étaient considérés comme hors la loi.
comme aujourd’hui un certain josé.
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@ Luciole : « »Je mange presque exclusivement du bio, mais cela ne suffira pas à sauver mes enfants du désastre qui nous attend.« »
Non, il faudrait qu’eux aussi ... Mais je ne devrais pas plaisanter avec ce sujet, pardon.
Avez-vous eu connaissance de ces expérimentations :
http://fr.wikipedia.org/wiki/HAARP
ou bien,
http://www.syti.net/ArmesClimatiques.html
Ou encore … ? mais, tapez plutôt HAARP dans votre moteur de recherche préféré, je ne vous en dis pas plus.
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Ca ne vous pose pas de problème de poster 5 fois (ou plus j’ai pas vraiment compté) un article des échos sans doute soumis au droit d’auteur ?
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vous ne savez pas compter ?
c’est triste et dommage pour vous.
mais 5 fois ou 6 fois quelle importance.
je n’ai aucun droit d’auteur, ni interet a donner une information publiée par une association qui, bénévolement, utilise son temps pour informer le citoyen responsable.
mais celui qui a peur d’avoir tort est tenté de trouver des parades étranges.
je vous laisse dans votre monde de méfiant.
comme disait ma vieille grand mere « mefiez vous des méfiants »
allez bonne journée.
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cher philippe renevre
on est toujours le con de quelqu’un
mais, je ne me permet pas de vous tutoyer
on dit tu...., comme disait Prévert.
mais vla pas que vous tombez en plein jeunisme
l’age n’est pas une réponse
la connerie , c’est toujours l’autre
bon vent avec vos certitudes.
et cordialement.
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bonjour Mr Cabanel,
voici un article paru à point nommé dans l’édition du 30/08 du Monde ... et qui vient conforter et compléter le votre ...
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-948835@51-948933,0.html
« Restent deux pistes privilégiées : les maladies, virus, parasites et autres champignons, d’un côté. La dégradation générale de l’environnement - changements climatiques, raréfaction des fleurs et surtout surdose de produit chimiques -, de l’autre. Peut-être tout cela à la fois. »On peut supporter séparément une maladie, une mauvaise alimentation, un empoisonnement aux pesticides, mais quand tous les facteurs se conjuguent, il arrive un moment où la limite de résistance est atteinte« , explique M. Neumann. Pour les apiculteurs, l’abeille est une »sentinelle« , une »sonnette d’alarme« , le témoin de dérèglements invisibles à nos yeux. Une chose est certaine, au bout de toutes les pistes, c’est toujours l’homme que l’on retrouve. »
la survie de 80 % des plantes à fleurs et la production de 35 % de la nourriture des hommes dépendent de la pollinisation. Aux Etats-Unis, ce marché a été évalué à 15 milliards de dollars. Certes, ni le blé, ni le riz, ni les pommes de terre n’ont besoin d’abeilles. Mais imagine-t-on un monde sans fruits, sans légumes et sans fleurs ? Circonstance aggravante, les autres pollinisateurs ne s’en tirent pas mieux. « On a toutes les raisons de penser que quand l’abeille domestique a des soucis, c’est pire pour les espèces sauvages, car la colonie a un effet protecteur », explique Bernard Vaissière. Les spécialistes de l’abeille se sentent un peu seuls. Nous vivons dans une société « insectophobe », dit Francesco Panella. Pourtant, sans les insectes, rien ne marche. Ils sont la colonne vertébrale des écosystèmes terrestres. « Ce sont les grands oubliés du monde animal, déplore Marie-Pierre Chauzat, membre de l’équipe abeille de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Ils n’ont pas les grands yeux du panda, les belles plumes des oiseaux, la jolie fourrure des bébés phoques. »
... très bon article, très instructif, ... pour ceux qui doutent encore ...
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Merci pour la sensibilisation.
10 ans que je suis apiculteur, c’est un rêve d’enfant. J’ai failli en faire mon métier. J’ai eu jusqu’à 20 ruches. Mes débuts dans l’apiculture ont coïncidé avec les premières difficultés pour les abeilles. Avec un collègue ont à tout vu en matière de mortalité, pesticide (un tapis d’abeilles mortes devant les ruches c’est à faire chialer), maladies (ça sent pas bon dans la ruche), famine, mais le syndrome de dépopulation (en fait ça fait plus de 5 ans que ça dure) c’est vraiment déroutant ruche saine, rien d’anormal mais plus d’abeille. 50% de perte par an, maintenant il me reste 2 ruches.
Rare sont ceux qui sont conscient de l’importance des petites bêtes. Ce monde que nous ignorons, qui fait peur à certain au point de sortir l’arme chimique au moindre bourdonnement.
Einstein a prévenu : plus d’abeille c’est moins de 4 ans qu’il reste à l’humanité. Fulcanelli (alias Jules Violle) a prévenu : il ne faut pas jouer avec les ondes c’est le système nerveux de la nature. Rudolf Steiner à prévenu : donnez de la viande en guise de nourriture à des bovins, leur cerveau secrètera de l’acide urique et ils deviendront fou.
Vos jours sont désormais comptés. A bon entendeur salut. Je réactive la merkaba et je change de planète.
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voir : http://www.agriculture-environnement.fr/AENEW/article.php3?id_article=222
C’est pratiquement la seule source d’information pertinente que j’ai trouvé sur internet au sujet de cette disparition d’abeilles qui inquiète tout le monde. Bien que cette source soit aussi poélmique.
Seulement il ya plusieurs problématiques, le sujet a été déjà évoqué à la une du Figaro en 1979 voir le lien suivant issu d’un site spécialisé sur l’apiculture.
http://www.beekeeping.com/articles/fr/disparition_abeilles.htm.
De plus apparemment, le sujet est sérieux, repéré depuis des années et n’a pas bien l’air de mobiliser les autorités sanitaires des pays concernés.
D’après votre article et les différentes sources spécialiseés, ce qui serait en cause ce serait la mondialisation ( la aussi ) des espéces d’abeilles, le normalisation des espéces, donc une perte de biodiversité garante justement de la résitance aux maladies.
Encore un lien démontrant que le probléme existait dèjà aux USA il y a 30 ans.
http://www.beekeeping.com/spmf/sapmp/maladie_disparition_usa.htm
En conclusion le probléme est grave, l’homme c’est certain est le premier responsable de la disparition des abeilles, ça c’est un certitude. ( les causes sont certainement multiples )
Et comme c’est lui le probléme c’est à lui de le résoudre et il est certainement aussi urgent de réunir les scientifiques et décideurs politiques mondiaux sur le sujet que cela l’a été pour les CFC maintenant interdit de production sur la planéte.
Nous avons déjà par ignorance, appat du gain, provoqué nombre de désordres dans la biosphère, il est je pense inutile d’y ajouter des suceptibilités d’egos déplacées.
Je souhaiterai que les réactions contribuent à l’intelligence du débat : et que par exemple la dernière réaction de la personne apiculteur amateur fasse état d’un peu plus de précisions sur l’origine de ses abeilles, dans quel région elles butinaient,quel traitement était appliqué aux ruches malades etc... car sinon cela ne fait avancer en rien le débat.
Exemple je pourrai dire j’élevai 20 chiens, 10 sont morts de maladies, 8 se sont jamais rentrés au chenil et il m’en reste 2 de vivants. En quoi cet alignement d’information me donne des éléments de réponse au probléme posé.
Aucun et de plus cela fait fonctionner l’interprétation et l’imagination délirante sur les causes des maladies et disparitions.
Nous avons déjà 90% de professionnels, qui se disent journalistes, qui fonctionnent comme ça en,ne retenant que le sensationnel. Merci aux agoravoxiens d’être plus informatifs, plus pragmatiques en étayant leur propos en citant des sources.
Les réactions épidermiques c’est bien, mais généralement ça ne dure pas et donc ça ne fait pas avancer la compréhension du phénoméne qui déclenche ces réactions épidermiques.
Merci de faire avancer le débat : par exemple pour M.Cabanel de lancer via internet une grande enquète française, région par région auprès des apiculteurs pour savoir combien sont touchés par la Disparition massive des abeilles, de savoir si ils les remplacent et par qu’elles races d’abeilles, de quel origine etc... Voila ce que j’appelle des actions pragmatiques.
Le reste, j’appelle ça pisser dans un tonneau, le remplir c’est bien mais ça sera toujours la même chose, quel que soit l’origine du liquide.
Cordialement Agoravoxien comme un autre.
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