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Accueil du site > Tribune Libre > Les Arabes et les Juifs : Pourquoi tant de haine ?

Les Arabes et les Juifs : Pourquoi tant de haine ?

« Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie, et qui fut préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fut utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » Montesquieu

  Un problème récurrent est la perception actuelle des Arabes concernant les juifs, le sionisme et la Shoah. Dans la doxa occidentale, on s'acharne à présenter les Arabes comme des ennemis irréductibles des Juifs. Qu'en est-il exactement ? Nous allons donner quelques explications d'abord en ce qui concerne qu'est-ce qu'être juif et nous parlerons par la suite de la coexistence pendant des centaines d'années des juifs et des musulmans à l'ombre de l'Islam ou dans leur condition de « colonisés ». Les fils d'Abraham Isaac et Ismaël, sont des sémites juifs et musulmans sont cousins. Les historiens disent même que les Cananéens sont les ancêtres communs des juifs et des Palestiniens.

 Pour l'historien Tom Segev qui rapporte une étude du professeur Sand : « La déclaration d'indépendance d'Israël dit que le peuple juif est né sur la terre d'Israël et a été exilé de son pays natal. Chaque écolier israélien apprend que cela s'est passé pendant la période de domination romaine, en 70 après J.-C. La nation est restée fidèle à sa terre, à laquelle elle a commencé à revenir après deux millénaires d'exil. Faux, dit l'historien Shlomo Sand, dans l'un des livres les plus fascinants et stimulants publiés ici depuis longtemps. Il n'y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive, et l'exil non plus n'a jamais eu lieu. Il n'y a donc pas eu de retour. Sand rejette la plupart des histoires de la formation de l'identité nationale dans la Bible, y compris l'exode d'Egypte et, de façon plus satisfaisante, les horreurs de la conquête sous Josué. Tout cela est de la fiction et un mythe qui a servi d'excuse à la création de l'Etat d'Israël, affirme-t-il. » (1)

La coexistence pacifique des juifs et des musulmans dans l’histoire

 On sait que les Juifs ont toujours trouvé en terre musulmane la sécurité et la paix notamment dans les périodes récurrentes des pogroms pratiquement dans tous les pays européens, de l'Inquisition. Pendant 2000 ans, l'Eglise les a considérés comme les responsables de la mort du Christ et à ce titre ils n'eurent jamais la paix qu'ils trouvèrent en terre musulmane, notamment dans l'Espagne des Ommeyades où leur épanouissement était connu. On sait que Maïmonide, le grand écrivain juif, a écrit son livre « Dalil al Ha'irine », « Le livre des égarés », en langue arabe. Plus près de nous, les Juifs et les Musulmans ont vécu en Algérie depuis 2000 ans en bonne intelligence comme l'atteste ce beau texte de Mostefa Lacheraf : « Et puis, l'école officielle du village de Sidi Aïssa était une école dite 'indigène'' où il n'y avait pas un seul élève européen mais une grande majorité d'élèves musulmans en même temps qu'une douzaine de petits israélites parlant l'arabe comme leur langue maternelle et fortement arabisés dans leurs genres de vie. Eux et leurs familles appartenaient à la communauté juive du Sud algérien et portaient cinq ou six noms parmi ceux de l'ancienne diaspora andalouse judaïque réfugiée au Maghreb entre les XIVe et XVIIe siècles. (...) »

 « Peut-être que la mode religieuse n'était pas, à l'époque, pour le « m'as-tu vu » et le côté spectaculaire de la simple pratique, de l'observance rituelle exagérée comme aujourd'hui, car, dans ce centre villageois pourtant bien situé et peuplé d'habitants à la spiritualité mystique ou monothéiste affirmée, il n'existait ni mosquée officielle, ni église, ni synagogue connue édifiée en tant que telle. Femmes juives et femmes musulmanes se rendaient visite pendant les fêtes religieuses de l'une ou l'autre communauté, et leurs familles partageaient parfois l'usage de la même cour dans la grande maison où elles habitaient côte à côte (...). Je me rappelle encore ce que chantaient quelques femmes israélites venues offrir à ma mère du pain azym de la Pâque juive en entonnant sur le pas de la porte, en partant, un air célèbre d'origine andalouse, le chant nostalgique de 'l'Au revoir''. (...) » (2)

 Nous voudrions aussi rapporter un épisode volontairement ignoré qui montre que les Musulmans n'ont pas de problèmes avec les juifs en tant qu'individus. Derru Berkani rapporte que la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la Mosquée de Paris sert de lieu de résistance pour les musulmans vivant en France. Les Algériens du FTP (Francs-tireurs partisans) avaient pour mission de secourir et de protéger les parachutistes britanniques et de leur trouver un abri. Les FTP ont par la suite, porté assistance à des familles juives, des familles qu'ils connaissaient, ou à la demande d'amis, en les hébergeant dans la mosquée, en attente que des papiers leur soient fournis pour se rendre en zone libre ou franchir la Méditerranée pour rejoindre le Maghreb. Le Dr Assouline a comptabilisé 1 600 cartes alimentaires (une par personne) qu'il avait fournies à la Mosquée de Paris pour les juifs qui y avaient trouvé refuge.(3)

 On sait que le 16 juillet 1942, la police de Paris a arrêté 28 000 juifs sur les ordres de Vichy. Plus de 4000 enfants âgés de 2 à 16 ans ont été parmi les personnes arrêtées. Le deuxième jour, un tract a été distribué à travers les hôtels misérables où vivaient les travailleurs algériens immigrés ». Le tract, en tamazight, a été lu à voix haute pour les hommes pour la plupart analphabètes « Ammarrach nagh » était rédigé ainsi : « Hier à l'aube, les juifs de Paris ont été arrêtés. Les vieux, les femmes et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont nos frères. Leurs enfants sont comme nos propres enfants- ammarach nagh. Celui qui rencontre un de ses enfants doit lui donner un abri et la protection des enfants aussi longtemps que le malheur - ou le chagrin - durera. Oh, l'homme de mon pays, votre coeur est généreux. » (4)

 On remarquera au passage, outre le sauvetage des Juifs, ces « invisibles » faisaient partie de la Résistance. Voilà encore un fait de bravoure à mettre à l'actif de « l'oeuvre positive des colonisés pour la France ». On sait aussi que la Turquie fut sommée de livrer les juifs étrangers, le dévouement admirable d'un consul turc en France, qui prit tous les risques, permit de sauver des dizaines de Corses juifs en les naturalisant turcs. Enfin, on rapporte que : « Mohammed V était consterné par les lois raciales de Vichy. Les sujets juifs de Sa Majesté sont définis par leur foi et non par la race. Il n'y a pas de juifs il n'y a que des sujets marocains », avait répondu le roi au représentant de la France de Vichy avant de l'inviter à prévoir 150 étoiles jaunes pour la famille royale si cette disposition venait à être adoptée.

La Shoah et le sionisme

Comme l'écrit si bien l’historienne Sophie Bessis , « le nazisme ne fut pas une rupture avec ce qui prévalait alors, mais une continuité », il a été nourri par toutes les idéologies du XIXe siècle qui ont fait le lit du nazisme. Qu'il nous suffise de citer Jules Ferry qui s'exclamait à la tribune de l'Assemblée nationale française : « Il y a un devoir pour les races supérieures vis-à-vis des races inférieures. Ce qui devait arriver arriva ! La Shoah - « catastrophe » - désigne spécifiquement l'organisation par le régime nazi de la persécution et de l'extermination de plusieurs millions de juifs. Les nazis s'en prirent, aussi, à d'autres groupes parce qu'ils les considéraient comme étant « racialement inférieurs » : les Tsiganes, les handicapés et certains peuples slaves (Polonais, Russes, etc.). Ces crimes de masse hitlériens se sont avérés être, au fil des décennies, un « fonds de commerce juteux » pour l'Etat sioniste d'Israël. Finkelstein dont les parents ont été tués sous le IIIe Reich, décrit donc une « industrie » qui consiste en l'usage de l'holocauste nazi pour générer pouvoir et richesses.

 De ce fait, toute la politique israélienne consistera à culpabiliser ad vitam aeternam l'Occident pour son péché originel. Pour Aba Eban ancien ministre d'Israël « les frontières d'Israël sont celles d'Auschwitz ». Ainsi, on présente toujours, les juifs comme les victimes du nazisme. A des degrés divers, des juifs ont collaboré avec le IIIe Reich soit comme soldats de la Wermacht ou comme kapos juifs (les gardiens) dans les camps de concentration. Pour le professeur Schlomo Sand, « en réalité, les juifs ne sont pas tous issus du grand exil de l'an 70, mais proviennent au contraire d'origines plus diverses. Vous savez, la majorité des Israéliens croient que, génétiquement, ils sont de la même origine. C'est une victoire d'Hitler, qui a insufflé la croyance que tous les juifs sont de la même race. Mais c'est faux. Ils n'ont pas tous la même origine, ni la même souche. Ce sont des Berbères, des Arabes, des Gaulois, etc. Je pense que ceux qui ont voulu façonner une nation juive israélienne ont commencé par réfléchir sur le passé, en l'instrumentalisant pour faire émerger une dimension de continuité. Dans le cas du sionisme, il fallait s'investir lourdement pour acquérir une terre qui appartenait à un autre peuple. Il fallait une histoire forte, une légitimité historique ». (5)

La perception de la Shoah par les Arabes

 Pourquoi les Arabes et les Juifs se n’entendent plus après avori coexisté pendant des siècles ensemble, notamment à l’âge d’or de la civilisation musulmane en Andalousie qui, sans conteste, une période heureuse pour les Juifs du monde ? Pour Mostefa Lacheraf, les relations entre les deux communautés ont changé à l'avènement du sionisme agressif, militaire et colonial lors de la spoliation de la Palestine par le nouvel Etat d'Israël. Deux historiens arabes Azmi Bischara et Gilbert Achkar ne remettent pas en cause le bien-fondé des massacres de masse des juifs opérés par le IIIe Reich. Ils expliquent en quoi la pensée arabe a évolué, à tort de leur point de vue, vers la négation.

 Azmi Bishara, ancien député arabe israélien à la Knesset (le Parlement israélien), reconnaît, à travers ses écrits, l'holocauste et tente d'en expliquer les fondements. Nous l'écoutons : « L'holocauste nazi avait pour objectif de débarrasser l'Europe de sa 'souillure juive''. Cette expression désignait tout ensemble le capital bancaire par opposition au capital industriel, et la dégénérescence morale, le manque de patriotisme, le mépris envers les valeurs nationales, les inégalités patrimoniales, et d'autres maux du même genre provoqués par le 'ver ' qui rongeait et minait tout ce qu'on trouvait de noble et de pur chez le peuple allemand. Ce ver était la souillure raciale qui jamais ne s'était assimilée. (...) Ce ver était la juiverie européenne et ses diverses manifestations, et sa seule présence, aux yeux de ce diabolique système de pensée, constituait un véritable fléau qui ravageait la pureté raciale. » « La plupart des juifs qui sont morts en camps de concentration n'étaient pas des sionistes ; Azmi Bichara relève que le début des hostilités envers Israël date de la défaite de 1967. « (...) Bien que l'antisémitisme ait vaguement existé dans le Monde arabe à des périodes antérieures, du fait d'un mélange entre les restes d'une certaine culture religieuse et des idées nationalistes extrémistes importées d'Europe, ce n'est qu'après 1967 que l'antisémitisme en tant qu'hostilité envers les juifs a commencé à s'y propager, de façon significative, sous la forme de productions culturelles et intellectuelles. (...) Mais la négation de l'holocauste peut revêtir une autre apparence, à savoir sa réduction à un simple instrument au service d'objectifs politiques. Le mouvement sioniste y a excellé - les rituels et la rhétorique qu'il déploie pour commémorer les victimes de l'holocauste outrepassent largement son souci réel pour les victimes et ses activités concrètes en vue de combattre le phénomène alors qu'il avait lieu. (...) Les victimes des chambres à gaz nazies ont été nationalisées ». (6)

 Azmi Bichara invite à reconnaître l'holocauste tout en mettant en garde contre l'impunité d'Israël. Il écrit : « C'est comme si l'ampleur du crime que constitue l'holocauste donnait droit à Israël de se poser en victime par excellence ou en seul représentant des victimes, et comme si cela le plaçait, en tant que victime par définition, au-dessus de toute accusation. (...) (...) Nier l'holocauste ne fragilise en rien les justifications morales de l'existence de l'Etat d'Israël, contrairement à ce que certains s'imaginent. Ce qui est très réel, en revanche, c'est que nier l'holocauste revient à fournir aux droites européennes et à Israël un ennemi bienvenu sur lequel décharger leurs problèmes. Cet ennemi inclut les Palestiniens et les Arabes. (...) La première réaction qu'ont eue les Arabes face à l'holocauste a été simple et franche, et bien plus rationnelle, l'holocauste a bien eu lieu, mais ce sont les Européens, et non pas les Arabes, qui devraient en assumer la responsabilité. C'est l'opinion qui a prévalu tout au long des années 1940 et 1950 - et le sens que nous avons tous su garder de ce qu'est la normalité, continue de s'y tenir fermement. » (6)

 Pour sa part, dans son ouvrage sur la perception arabe de l'holocauste, Gilbert Achcar invite par la parabole de la poutre, les Arabes à faire leur autocritique. Il écrit : « Du côté arabe, je pense aussi que la négation de la Shoah dans le Monde arabe est erronée, déroutante, et porte tort à la cause palestinienne. Mais du côté israélien, comment pouvez-vous critiquer la négation de la Shoah dans le Monde arabe alors même qu'Israël nie la Nakba palestinienne ? Je ne suis pas en train de comparer l'expulsion de 1948 avec la Shoah. La Shoah a été un génocide et une tragédie bien plus grande que la souffrance des Palestiniens depuis 1948. Mais ce ne sont pas les Arabes et les Palestiniens qui ont commis la Shoah, alors qu'Israël est responsable de la Nakba. Des historiens israéliens l'ont prouvé. Pourtant, Israël continue à nier sa responsabilité historique dans ce drame. (...) » (7)

 « Je crois que la négation de la Shoah est l'antisionisme des imbéciles. Mais ce sont des gens qui nient un événement historique dans lequel leur peuple n'a joué aucun rôle. Par contre, la négation de la Nakba par Israël est beaucoup plus importante, parce que c'est Israël qui en a été responsable. Cela a été un moment décisif dans la fondation d'Israël. L'oppression des Palestiniens par Israël aggrave la situation. Sans la Shoah et sans la montée du nazisme, je ne pense pas que le projet sioniste aurait abouti. »(7)

 Rien à voir avec la perception des Israéliens concernant les Arabes. Une majorité de juifs israéliens favorable est à l'apartheid. Selon une étude d'opinion réalisée par le Center for the Campaign Against Racism, du 20 mars 2007 : 37% des juifs est israéliens pensent que la culture arabe est inférieure à la culture juive. Lorsqu'ils entendent parler arabe, 50% des juifs israéliens ressentent de la peur et 31% de la haine. 41% des juifs israéliens sont en faveur d'une ségrégation. Le sondage révèle la présence d'un sentiment anti-arabe largement répandu. Grand nombre de juifs prônent la ségrégation et sont en faveur des politiques encourageant les Arabes à quitter Israël. (8)

 En définitive, les Arabes n’ont pas de problème avec leurs cousins Juifs, notamment ceux qui prennent le risque de dénoncer la politique sans concession d’Israël envers les Palestiniens. Pour Gilbert Achkar, la Nekba est à mettre sur le même niveau de douleur que la Shoah. Il n’y a pas d’avenir pour la paix au Moyen Orient si la justice n’est pas rendue aux Palestiniens La Shoah ne protégera pas éternellement Israël, de nouvelles générations viendront dans le monde et en Israël qui auront un rapport plus serein avec la Shoah. Des centaines d’années de persécution des Juifs en Europe avec le point d’orgue du nazisme européen ont permit au sionisme de pratiquer une politique suicidaire qui , a des degrés divers, est responsable de l'anomie actuelle du Monde arabe. L’initiative saoudienne de 2002 –rejetée dédaigneusement par Sharon- aurait pu permettre à non point douter, de « replacer » Israël dans son environnement naturel avec une coexistence définitive et pacifique avec les 22 pays arabes en échange de l’octroi aux Palestiniens de 22 % de sa Palestine originelle.



1.Tom Segev : Le « peuple juif » : une invention, Haaretz, 1er mars 2008 

2.Mostefa Lacheraf : Des noms et des lieux, éditions Casbah, pages 19 à 30 (1998) 

3. Chems. E. Chitour : Les musulmans qui ont sauvé les Juifs, L'Expression, 1er octobre 2011 

4.Tract rédigé en tamazight des émigrés kabyles lors de la rafle du 16 juillet 1942 à Paris.

5. Nadia Belkhayat : Interview de Schlomo Sand : Schlomo Sand : « Il était plus logique de créer un Etat juif en Europe » http://www.leconomiste.com/article.html?a=94532 

6.Azmi Bishara : D'une négation à l'autre. www.tlaxcala.es/pp.asp ? lgfintreferenze=2681 

7. Gilbert Achcar : Les Arabes et la Shoah, Actes Sud Sindbad, 2009 

8.Chems Eddine Chitour : Israël, un pays raciste qui ne dérange que les Palestiniens, L'Expression 19 avril 2007

 Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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57 réactions à cet article    


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 12:35

    Rhooo !

    Vous êtes en train de ... PRETENDRE que Moïse n’a pas existé !

    Encore plus fort que d’AUCUNS qui se bornent à remettre en cause l’existence de son duel de sorcellerie contre les sorciers ( j’en vois qui rigolent dans le fond ! ) du Pharaon inconnu.

    Ceci étant dit, il faut être très prudent avec l’interprétation des données archéologiques dans un contexte aussi passionné que le conflit israélo arabe ( ou judéo islamique ) étant donné que les deux parties essayent de manipuler les trouvailles pour prétendre qu’ils étaient là AVANT l’autre.

    De plus, il serait fort étonnant qu’il y aurait eu aux alentours de 1200 avant l’ère commune des invasions Araméennes ( provenant du désert arabique ) dans TOUTE la région ... sauf en Israel alors que les dates correspondent plus ou moins avec Moïse et qu’après cette période de troubles on voit émerger un royaume Juif dans l’actuel Israel cohabitant difficilement avec les Peleset de la Pentapole ( Gaza , Asqalon ... ) issus des peuples de la Mer dont l’invasion ratée est relatée par les annales d’Egypte.

    Cette période coincidé également avec énormément de troubles dans l’ensemble du monde Méditéranéen et Européen : effacement de la culture d’Andronovo devant la culture Quarasouk dans les Steppes d’Eurasie et d’Ukraine, invasion de l’Italie par les Villanoviens en provenance de Hongrie, invasion des cultures des champs d’urnes en France, Angleterre, Espagne , disparition de la civilisation Mycénienne en Grèce, disparition de l’empire Hittite qui dominait le nord du Proche Orient, invasion des Phrygiens en Anatolie, invasion des Thraces dans les Balkans,invasions en Mésopotamie ( Araméens aussi ) , début de l’invasion du plateau Iranien par les ... peuples Iraniens ( Perses et Mèdes ) , changement de dynastie en Chine ...

    Bref, il s’est passé quelque chose qui a provoqué des boulversements énormes et qui est peut être lié à des sécheresses qui ont entraîné des famines et des invasions.

    Un des derniers messages des Rois Hittites adressé au Pharaon d’Egypte est justement une demande d’envoi de cargaisons de blé.






  • philouie 5 décembre 2011 13:03

    Salam,

    Au 7 ème siècle jérusalem était chrétienne. il n’y avait pas de juifs. au plus une poignée.

    les chrétiens qui l’habitaient étaient des arabes chrétiens..

    les arabes juifs en avaient été chassé par les romains.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 13:05

    Si jamais quelqun n’avait pas capté le message, Peleset a donné Philistim - Philistin en hébreux et Palestinien à l’heure actuelle...

    Comme quoi, le conflit local est très ancien.

    Les seuls authentiques autochtones certifiés sont les Phéniciens dont les cités ont survécu sans trop de dommages au passages des Peuples de la Mer / Philistins.


  • philouie 5 décembre 2011 13:09

    Salam,

    les arabes chrétiens (coptes) sont restés majoritaires en Egypte jusqu’aux croisades (soit le XIème siècle) ils ont été decimés pendant ces guerres, accusées par l’un et l’autre camps d’appartenir au camp d’en face.

    les attaques récentes contre les coptes ne sont pas le fait des islamistes mais des militaires (laïques donc) dans le but de créer des désordres afin de se maintenir au pouvoir.

    Les musulmans doivent la protection aux communautés minoritaires.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 13:15

    C’est complètement ANACHRONIQUE de parler d’ARABES en Palestine AVANT les invasions Arabes.

    Vous essayez de nous MANIPULER.

    Les personnes qui habitaient Jérusalem à l’époque n’étaient pas des Ghassanides ( Tribu Arabe Chrétienne au service de l’Empire Romain et jouissant de la citoyenneté romaine depuis l’Edit de l’Empereur Romain Caraccalla qui conféra la citoyenneté à tous les hommes libres de l’Empire sauf les dédictices ... devinez de QUI il s’agit ... ) mais un mélange de populations issues de tout l’Empire Romain qui parlaient le Grec et l’Araméen qui est une langue sémite ni Juive ni Arabe.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 13:22

    Quant aux Coptes, ce ne sont pas des Arabes mais un peuple COLONISE par des Arabes.

    Prétendre que ce sont des Arabes est aussi débile que de prétendre que les Algériens étaient des Roumis entre 1830 et 1960.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 15:01

    Le paradoxe étant qu’en plus les Algériens furent des Roumis AVANT les invasions Arabes, la faute à Caracalla, comme dit plus haut.

    Ils avaient même commencé à développer une langue romane originale mais à cause des invasions arbes le processus a été interrompu.

    je n’ose imaginer ce qu’aurait été le développement de l’Algérie s’ils étaient parvenus à repousser l’invasion Arabe : une autre France, une autre Italie ou une autre Espagne....

    Quand je pense que maintenant il sdoivent émigrer clandestinement dans ces pays : c’est vraiment pas de chance !



  • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 15:43

    Effectivement, et de récentes découvertes géologiques confirment que les juifs n’ont jamais été esclaves en Egypte, mais qu’au contraire, ils occupaient les plus haut postes et faisaient parti de la « noblesse » égyptienne. Ils avaient même de nombreux domestiques égyptiens dans leur demeure, qui constituaient les plus belles demeures des villes d’alors.
    Il semblerait même que lorsque les juifs ont décidé d’aller vivre en terre promise, le pharaon de l’époque les ait doté d’une grande richesse afin de faciliter leur implantation...


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 16:18

    Le seul truc qui cloche avec votre histoire de Juifs qui sont copains avec Pharaon, c’est que les Hébreux en question n’ont pas arrêté de combattre les Philistins qui étaient au service de Pharaon, ce qui est un peu bizarre en fin de compte étant donné qu’en tant que vassaux de Pharaon, les uns autant que les autres, ils auraient dû coopérer comme le faisaient les Philistins et les autres cités Cananéennes qui étaient tributaires de Pharaon.

    Les Egyptiens étaient les maîtres du Levant ( la côte et les terres situées entre l’Egypte et la Turquie ) suite suite à la disparition de leur allié Hittite.

    La vérité est ailleurs, du côté des Araméens par exemple qui donnèrent par ailleurs énormément de fil à retordre au Assyriens avant que ces derniers finissent par l’emporter et s’imposent dans tout le Proche Orient , Egypte comprise.


  • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 16:51

    Je ne fais que relater ce que je vois, lis ou écoute, et de préférence pas sur tf1, m6, people ou gala.
    Vous êtes libre de le contester, mais je vous engage dans ce cas à écrire à M. Iain Stewart, géologiste et producteur de l’émission Journey from the center of the earth, de la BBC, ou au centre national de géologie français et le même en angleterre. Votre point de vue peut peut-être les intéresser...


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 17:01

    Mon point de vue - comme vous dites - est connu d’énormément de monde depuis toujours et il est étayé par les archives des Pharaons d’Egypte ainsi que par les tablettes cunéiformes diplomatiques échangées par les différents souverains de l’époque.

    Le Moyen Orient de l’époque avait fort heureusement développé l’écriture et on sait ce qu’il en est grâce aux tablettes.

    Il est dés lors impossible que les personnes que vous citez l’ignorent.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 17:04

    Outre le fait que les Hébreux utilisaient l’écriture cunéiforme et pas les hiéroglyphes pour écrire leurs textes, ce qui est pour le moins curieux s’il s’agit d’Egyptiens de la caste dominante.


  • jamjam 5 décembre 2011 17:05

    Oui, cette tendance à appeler « arabe » tout habitant musulman du côté sud de la Méditerranée devient une habitude source de confusion. Si les turcs sont vexés quand on les qualifie d’arabes (ils n’en sont pas bien entendu), on a l’impression que les Maures (qui ont envahi l’Espagne au passage), Khabiles (du moins pour certains), etc., sont flattés qu’on les qualifie du nom de leur dernier conquérant. C’est comme si on appelait « germains » les français, les italiens, les espagnols, les portugais parce que tous ont connu une invasion germanique (Ostrogoths, Francs, Wisigoths, Lombards essentiellement) qui les a réellement dirigés. Pour les musulmans du sud de la Méditerranée, les arabes ne les ont même pas dirigés, ils sont juste passés et ce sont les turcs qui les ont dirigés. Tout comme dans les pays européens où la quantité de germains fut toujours très faible, le taux d’arabe dans les pays du Maghreb et du Machreb doit être très faible. Même le nombre de turcs en Turquie a toujours dû être faible.


  • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 17:24

    Je ne dis pas que votre point de vue est faux, ou alors je l’ai écris sans le voir, mais en me relisant, ce n’est pas le cas.
    Je dis simplement que des gens, des géologues, ont fait des découvertes géologiques qui changent beaucoup de choses, et ouvrent une autre porte.
    Qu’ils connaissent votre point de vue, c’est une chose, et quelque part, tant mieux pour vous, maintenant, qu’ils aient fait des découvertes qui leur permettent de penser que l’histoire est différente et/ou que votre point de vue ne correspond pas à leur découverte, c’est autre chose.
    Que cela vous convienne ou non, c’est ce qui a été dit dans ses émissions, avec le concours de géologues visiblement sérieusement renommés.
    Après, si cela vous incommode à ce point là, honnétement, à vous de les contacter, d’aller sur place et de démonter leur découverte, de prouver qu’elle n’a aucune importance, que c’est un faux ou un montage, et qu’ils se sont complètement plantés, en leur demandant des excuses.
    Et n’hésitez pas à venir m’informer qu’ils s’étaient effectivement planté. Croyez moi, je ne le prendrais pas mal, au contraire, je ne cherche qu’à savoir et apprendre, sans être un spécialiste.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 17:41

    Pour ceux que ça intéresse, le roi Hittitte qui demande que le Pharaon lui fournisse des vivres est Suppiluliyama ( 1210 - 1190 avant lère commune ) et le Pharaon a c’est Merenptah , fils de Ramsès.

    Aparemment, la ville d’Ougarit a été mêlée aux transactions d’après les tablettes retrouvées à Ougarit.

    Pour la suite des évènements, il faut se référer au monument de Médinet Habou érigé par le Pharaon Ramses III.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 17:51

    Et puis, pour ceux qui s’intéressent à ça, il y a bien évidemment wikipedia

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hittites

    C’est assez dense.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 18:18

    Pour les Cananéens c’est nettement plus limité
    mais pourtant intéressant.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Canan%C3%A9ens

    On remarquera que les Cananéens sont polythéistes tout comme les Hittites ou les Egyptiens ,ce qui n’est pas le cas des Hébreux.

    Certains estiment que les Hébreux descendraient alors d’un groupe Indo Iranien Mazdéen qui se serait emparé d’une ville lors de la chute de l’Empire Hittite... ce qui expliquerait leur monothéisme qui ne se retrouve que dans le Mazdéisme à cette période et chez le Pharaon Akhenaton qui l’a sans doute hérité des Mariannu Indo Iraniens ( les fameux Hyksos qui apportèrent les chars de guerre en Egypte ).

    Pour les Hyksos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyksos

    Pour le Mazdeisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mazd%C3%A9isme

    Et sa réforme Zoroastriste plus récente : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoroastrisme

    La partie prézoroastrienne est particulièrement intéressant et je vous la recommande chaudement ...




  • mick_038 mick_038 5 décembre 2011 18:49

    Merci pour tous ces liens, c’est effectivement très intéressant, même si ce sont de gros pavés. J’ai pas encore tout lu.
    J’ai lu aussi, selon certaines sources, notamment Josean Villabietia, que l’arrivée des juifs en Égypte était liée en partie à l’immigration des Hyksos, d’origine asiatique (pas sur), et que ceux-ci arrivèrent dans le delta du nil au 18è avant JC. Durant la dernière phase de la domination Hyksos, des tribus juives décidèrent de s’installer autour du nil, autour du 17è avant JC.
    Les choses se passaient assez bien pour les juifs, car ils étaient originaires de la même région que les hyksos, et en profitèrent donc pour dominer les autres « tribus ».
    Cela changea considérablement lorsque d’autres tribus, originaires d’afrique, plus particulièrement de la région du sahara, prirent le pouvoir en Egypte, vers 1550, et chassèrent les hyksos. Ils rendirent alors la vie des juifs impossible, probablement en représaille à leur entente avec les anciens pharaons hyksos, en décrétant des mesures comme la noyade de tous les nouveaux nés hébreux mâles.
    Ce qui provoqua l’exode des hébreux vers 1240 avant JC, sous Ramsès II.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 21:20

    Il n’y a pas de textes pour nous dire qui était qui à cette époque mais il est possible qu’il puisse s’agir d’un groupe de Hyksos et d’Egyptiens convertis ( la femme de Moïse était dit on une noire du pays de Kush ) à la religion prémazdéenne d’un groupe Hyksos qui a été persécuté durement du fait de ses croyances monothéistes dans un contexte polythéiste ce qui les a poussés à l’exil.

    Mais ce sont bien évidemment des spéculations.

    Cependant, il ne faut pas oublier que la révélation de la divinité de Moïse s’est faite sous la forme d’un feu qui brûle sans consummer et qu’il ne fallait pas souiller ce qui ressemble fort à des rites Mazdéens voire au vieux culte du feu de Rome avec ses Vestales.

    On peut dés lors se poser la question de savoir si les textes anciens font la description d’un rituel protomazdéen ou s’il s’agit d’une coincidence étrange ...

    Emile Mourey vous parlera sans doute fort mieux que moi de ce genre de choses vu que c’est lui qui m’a éclairé à ce sujet sur Agoravox il y a déjà pas mal d’années lorsqu’il écrivit sa suite d’articles sur Moïse.

    Je dois vous avouer que sur ces articles là il m’a vraiment ouvert l’esprit au delà de l’imaginable et je tiens à l’en remercier parce que j’ai parfois tendance à lui rentrer dans le lard quand il s’embarque dans des chemins curieux à propos des Gaulois ou de l’Atlantide...
     



  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 21:48

    Ceci étant dit, on remarquera que le dieu Seth attribué aux Hyksos ressemble fort au dieux de la guerre des peuples indo européens étant donné que ses attributs sont la guerre, le tonnerre ... et que ses adorateurs ont les cheveux ... roux !

    Couleur de cheveux qui n’est pas très répandue au Proche Orient mais relativement fréquente dans le monde scandinave .... bien qu’il puisse s’agir d’un codage renvoyant à la trifonctionalité originelle des peuples indo européens : le blanc pour les prêtres symbôle de pureté , le rouge pour les guerriers symbôle du sang qui coule dans la bataille et le noir pour les travailleurs manuels ( terre des paysans en Ukraine et cendres des fours forgerons ou des potiers ... ).

    D’autre part, on sait que les cheveux roux sont également surreprésentés chez les Juifs et que ces derniers ont toujours favorisé l’endogamie ...

    On pourra donc en conclure que peut être les Juifs sont une partie des descendants d’un groupe de Hyksos qui pratiquaient un culte proto Mazdéen et qu’ils avaient des liens de parenté avec les Maryannu Indo Iraniens qui fondèrent le Royaume du Mitanni, ce qui serait révolutionnaire à de multiples points de vue...



  • Constant danslayreur 5 décembre 2011 13:04
    « Les Arabes et les Juifs : Pourquoi tant de haine »

    Parlez pour vous, haïr est mauvais pour ma santé...


    • philouie 5 décembre 2011 13:12

      Salam,

      Les juifs sépharades sont des arabes....


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 13:17

      La langue et l’ethnie sont deux éléments distincts.

      Vous essayez de nous manipuler.


    • bourrak 5 décembre 2011 13:27

      La haine est un milieu naturel pour d’autres.


    • zakari 5 décembre 2011 14:16

      Arabos  ???
      Musulmans ou Juifs une question liés aux sources


      • Alef Alef 5 décembre 2011 15:20
        @l’auteur
        vous évoquez un age d’or où selon vos dires juifs et musulmans vivaient en parfaite entente en terre musulmane.

        Pour etre correct, il faut préciser que durant douze siècles, les minorités juives et chrétiennes de Palestine vivaient en terre d’islam sous le statut inférieur et humiliant de dhimmi. 
        Juifs et chrétiens dhimmis subissaient le même statut réglementé par la Charia et imposé sur l’ensemble des pays musulmans. 
        Ses prescriptions principales exigeaient le paiement de la taxe coranique sous peine d’esclavage ou d’exil, le versement du double des taxes perçues sur les musulmans, l’interdiction d’exercer une autorité sur un musulman et de témoigner dans un procès impliquant un musulman, la prohibition du port d’armes et de la propriété foncière. 

        Les musulmans profitaient de cette situation par des exactions et des rapines qui, de génération en génération, chargeaient la communauté juive d’une dette exorbitante.


        • Nejibus 30 décembre 2011 20:58

          Est-ce par ignorance que vous oubliez de préciser que :

          - le satut de dhimmi offfre une garantie de protection des biens, l’intégrité physique, la liberté confessionnelle...
          - la taxe que paye les dhimmis qui porte le nom de « jizia » a son équivalent pour les musulmans, c’est la « zakat »


          Par contre, je soulève des affirmations malhonnêtes car totalement fausses « taxe double, interdiction de la propriété foncière... »


        • Alef Alef 5 décembre 2011 15:25
          @l’auteur
          vous évoquez la nakba des arabe de Palestine, mais pas un mot de la nakba juive

          L’exode a commencé il y a soixante ans lorsque les Etats arabes, bien décidés à écraser militairement le nouvel Etat d’Israël, se sont retournés contre leurs paisibles communautés juives. Les violences de rues avaient tué plus de cent cinquante Juifs. En dix ans, plus de la moitié des Juifs avaient fui ou avaient été expulsés, à cause de lois discriminatoires, des extorsions, des arrestations, des internements et des exécutions. Ceux qui restèrent devinrent des sujets, des otages politiques du conflit arabo-israélien.
           
          Aujourd’hui, 99.5% des juifs – pratiquement tous hormis quatre mille cinq cent personnes – sont partis. 

          la « Nakba » juive, n’a pas seulement vidé de ses Juifs des villes comme Bagdad (un tiers des habitants étaient Juifs), il a déchiqueté le tissu culturel, social et économique des pays arabes. Les Juifs ont perdu des maisons, des synagogues, des hôpitaux, des écoles, des tombeaux et des terres qui représentent cinq fois la surface d’Israël. Leur héritage – antérieur de plus de mille ans à l’Islam, fût entièrement détruit.
           
          L’Etat Juif, qui, avec difficulté, a accueilli six cent mille de ces Juifs expulsés, dont bon nombre d’entre étaient apatrides, est à la fois une réponse à l’antisémitisme arabe, et la légitime expression politique de ce peuple Moyen-Oriental. La moitié de la population Juive d’Israël sont les descendants des réfugiés chassés des régions arabes et musulmanes.


          • baska 5 décembre 2011 18:53

            « En dix ans, plus de la moitié des Juifs avaient fui ou avaient été expulsés, à cause de lois discriminatoires, des extorsions, des arrestations, des internements et des exécutions. Ceux qui restèrent devinrent des sujets, des otages politiques du conflit arabo-israélien. », Alef alias mcm le mytho inverse comme à son habitude les rôles et les situations. En fait, il est en train de nous décrire la situation actuelle des palestiniens dans les territoires occupés par ses amis, il suffit juste de remplacer le mot « juifs » par « palestiniens ». La tactique de mcm est celle dite de l’inversion accusatoire, technique utilisée par les sionistes visant à faire passer l’agresseur pour la victime et l’agressé le bourreau. Mais ce procédé est tellement éculé qu’il ne trompe plus personne. 



          • baska 5 décembre 2011 22:48

            Les arabes sont tous des sémites, ce qui n’est pas le cas de tous les juifs. 

            Selon Benjamin Freedman, le mot « juif » fait référence à un ensemble de théories universellement admises :

            - un juif est une personne qui professe la religion du judaîsme,

            - un juif est une personne qui appartient à un groupe racial lié aux anciens sémites,

            - un juif est une personne dont les ancêtres appartenaient à une nation qui prospérait aux temps bibliques dans la zone géographique de la Palestine.
            L’encyclopédie donne la définition suivante au mot « juif » : "Membre d’un peuple dont la religion est le judaisme et qui vivait autrefois sur la terre d’israel".
            Moins de 5% du peuple dit juif sont plus ou moins religieux, le reste étant soit agnostique soit athée. Plus de 90% de ce peuple sont des ashkénazes c’est à dire des juifs d’Europe de l’Est. Il a été démontré (lire à ce propos le livre de M.Freedman « l’histoire occultée des faux hébreux, les Khazas ») que ces ashkénazes sont les descendants directs du peuple khazar qui n’a aucune goutte de sang sémite, ces khazars sont plutôt apparentés aux huns ou aux magyars. Les ashkénazes n’ont donc aucun lien historique avec la Palestine. 

            Des auteurs comme A. Koestler, P. Wexler, B. Freedman ou N. Slouschz s’accordent sur le fait que les séfarades descendent de tribus d’Afrique du Nord, notamment des berbères, converties au judaisme. Pierre Stambul de l’unionjuive française pour la paix confirme la thèse de ces chercheurs, il a écrit : « On sait que la thèse centrale du sionisme (l’exil et le retour) est une fiction. C’est la religion juive qui s’est dispersée, pas le peuple. Les descendants des hébreux sont majoritairement les palestiniens, et les juifs sont majoritairement descendants de convertis berbères et des khazars ».

            Les tribus berbères judaisées sont évoquées dans le livre d’Ibn Khaldoun « histoire des berbères », leurs noms et les régions où elles étaient établies sont même précisés.


            Peut-on alors définir les ashkénazes ou les séfarades comme un peuple sémite ? Je ne sais pas mais une chose est sûre, ces juifs ashkénazes et séfarades ne sont pas les descendants des anciens hébreux et n’ont par conséquent aucune connexion historique à la Palestine. Leurs ancêtres n’ayant jamais foulé la terre dite promise, il ne peut avoir de retour. Compte tenu de ce fait, les squatteurs de la Palestine historique n’ont aucune légitimité sur « la terre promise ».


          • Alef Alef 5 décembre 2011 15:49
            @l’auteur

            vous évoquez Shlomo Sand qui affirme que le peuple juif est de la fiction, un mythe qui a servi d’excuse à la création de l’Etat d’Israël. Je comprend que cela vous arrange bien.

            Nier l’identité juive est une vieille marotte qui consiste à faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, des figures de l’errance, des imposteurs avec pour corollaire que les Palestiniens sont les vrais propriétaire de cette terre.

            Il est vrai que les juifs sont métissés et divers. Et même si on considère que les juifs d’aujourd’hui ne sont pas génétiquement ceux de l’Antiquité, il n’en demeure pas moins qu’un grand nombre parmi eux se retrouve autour de valeurs communes. L’identité d’un peuple est dynamique et changeante. Elle est culturelle et non pas génétique.

            Satisfaire à des critères géniques comme le fait Sand pour avoir le droit d’affirmer une appartenance est un raisonnement nauséabond dont l’extrême-droite fait son fond de commerce depuis toujours. 

            Quand à l’identité palestinienne, laissez moi rire ; c’est une identité bien nouvelle, qui s’est construite par opposition au sionisme, environ vers 1967 ; lorsque les égyptiens occupaient Gaza, et les Jordaniens la Cisjordanie, jamais au grand jamais nous n’avons vu de « palestiniens » s’opposer soit aux égyptiens, soit aux jordaniens. 

            Simplement le fait que des juifs occupent une terre que les arabes considèrent comme étant musulmane, cette terre devient « dar al harb », domaine de la guerre ; d’ailleurs le hamas l’a confirmé, il n’y aura jamais acceptation d’un état d’Israël.



            • Alef Alef 5 décembre 2011 16:02

              @l’auteur

              Vous aimez le livre de Sand parce qu’il prétend que le peuple juif est une pure invention.
              Mais vous êtes-vous déjà posez la question de l’invention du peuple palestinien ?

              Un territoire a été appelé Man­dat palestinien lors du démantèlement de l’empire ottoman et il était censé devenir le foyer national juif. La Grande-Bre­tagne en a détaché 80 %, et en a fait la Transjordanie, devenue Jordanie. 

              Le plan de partition voté par les Nations Unies en 1947 a été refusé par le monde arabe qui a déclaré une guerre d’extermination à Israël tout juste né. La Judée-Samarie a été annexée par la Jordanie et Gaza par l’Égypte. La Judée-Samarie a été perdue par la Jordanie et Gaza par l’Égypte lors de la guerre de 1967.

              Les reportages de l’époque montrent sans ambiguïté que les Arabes vivant en Judée-Samarie se considèrent comme Jordaniens et les Arabes de Gaza comme Égyptiens. Aucun ne se définit comme « Palesti­nien ».

              La notion de « peuple palestinien » avait été inventée, déjà, mais elle n’avait pas été mise en circulation. Pourquoi a-t-elle été conçue ? Pour faire passer la guerre arabe d’extermination contre le peuple juif pour une guerre de « libération nationale ».

              On a placé Israël dans une situation où deux entités terroristes et totalitaires se sont créées sur sa périphérie, entités avec lesquelles toute paix est impossible par définition.

              L’invention du peuple palestinien n’a qu’un but, une mission  : détruire Israël et créer un État « judenrein » à la place d’Israël.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 16:28

                Votre commentaire fait très « un peuple sans terre pour une terre sans peuple » alors qu’il existait malgré tout des gens qui habitaient sur place depuis toujours et qui ont subi le joug de l’occupant étranger depuis la défaite des Byzantins contre les Arabes.

                Vous illustrez à merveille ce que je disais plus haut : chaque camp essaye de faire croire qu’il était là AVANT l’autre et que l’autre n’a dés lors aucun droit.

                Ce qui, pour faire la paix est une très mauvaise approche.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2011 16:55

                Enfin, je dis ça je dis rien, mais il me semble qu’un certain Moïse ( encore lui ) aurait édicté ( sous influence selon d’AUCUNS ) des lois concernant ( entre autres ) la prohibition du faux témoinage, la prohibition de la convoitise du bien d’autrui, la prohibition du vol et que vu votre drapeau j’ai comme qui dirait l’impression que vous êtes susceptiblre de les prendre au sérieux ...


              • baska 5 décembre 2011 22:56

                L’invention du peuple palestinien ? Il est gravement atteint le pauvre mcm. Sand étant considéré par ce gus et ses amis comme un juif qui a la haine de soi, je vais citer quelqu’un qu’il ne peut contester, ben gourion. Voici ce qu’il a déclaré : 

                « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l’a promis, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre Dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous somme venus et nous avons volé leur pays. Pourquoi devraient-ils accepter cela ? » David Ben Gourion, cité par Nahum Goldmann dans « Le Paradoxe Juif », p. 121. Rien à ajouter !


              • jamjam 5 décembre 2011 17:09

                Très fort : les palestiniens ont été virés de leur terre par les juifs et vous dites qu’ils n’existent pas ! Seuls les voleurs de terre existeraient alors !


                • brams 5 décembre 2011 19:42

                  Les zélateurs du sionisme ne se lasseront jamais  de présenter le juif  comme eternel souffre douleur des arabes. Aussi, pour affaiblir ces derniers, Ils n’hésitent pas à souiller la mémoire des victimes du génocide nazi  en  flirtant avec les extrêmes droites européennes qui pour la circonstance ont mis leur antisémitisme en veilleuse. Certains dressent l’épouvantail du statut de dhimmi  qui limitait les droits autant que les obligations des non musulmans alors que pour l’époque cela  constituait  une avancée indéniable dans les rapports avec les minorités. Et  dans l’histoire agitée des pays du Maghreb, de l’occupation romaine à la colonisation française c’est une autre problématique qui  a prévalu : celle des rapports entre forces d’occupation et autochtones et non entre communautés autochtones. Dans les archives d’Arte chaine par excellence de la hasbara israelienne, il existe des reportages sur la bonne entente qui régnait en  juifs et musulmans. Mais ces documentaires s’ils sont diffusés, ce ne sera que pour des insomniaques, comme celui que j’ai vu en pleine nuit sur la saga d’une famille juive installée dans le sud algérien après leur expulsion d’Andalousie et sur leur  bonne entente avec les tribus arabes du coin. Ils partageaient la même langue et les mêmes traditions. Dans un autre reportage, on fera témoigner des juifs yéménites installés en Israel qui avoueront que leurs parents ne s’exprimaient qu’  en arabe entre eux et ce  jusqu’à leur mort.  

                  Alors, je pense comme Shlomo Sand que ce ne sont pas des juifs qui ont émigré en israel mais plutôt des arabes ou berbères  israélites pour certains, des slaves israélites pour d’autre et memes des falasha noirs. Alors en Israel, avec l’hébreu qui supplante l’arabe dans leur culture, la dernière génération de sépharades ne pourra plus  transmettre qu’une tradition religieuse amputée d’une culture ancestrale d’expression arabe. C’est peut être un peu pour ça, qu’ils retournent annuellement en pèlerinage dans leur villes natales au Maghreb.


                  • baska 5 décembre 2011 22:18

                    « Les zélateurs du sionisme ne se lasseront jamais  de présenter le juif  comme eternel souffre douleur des arabes. »

                     Tout en sachant pertinemment qu’ils étaient mieux traités dans les pays musulmans, il n’y a pas eu de pogromes ni de génocide de juifs dans ces contrées. Mais ces faits là les thuriféraires de la « terre promise » préfèrent les cacher. Au lieu de montrer cette réalité, ils optent pour la caricature et présentent les arabes comme de sanguinaires assoiffés de sang juif. A défaut de reconnaissance, s’ils auraient eu au moins la délicatesse de ne pas travestir les faits historiques. Heureusement que des intellectuels juifs comme Norman Stillman rétablissent la vérité en soulignant le climat de tolérance et d’humanité dans lequel baignaient les juifs en terre d’Islam. Ce que Lazare confirme dans son livre « l’antisémitisme, son histoire et ses causes » : « l’Andalousie des Maures fut un pays dans lequel les juifs pouvaient prétendre à la dignité humaine ». 

                  • baska 6 décembre 2011 00:13

                    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, ce sont les criminels de l’entité sioniste ben gourion and co qui nettoyèrent ethniquement la grande majorité de la population indigène de Palestine. Près d’un million d’arabes furent chassés de leurs terres, de centaines de villages sont rasés au bulldozer, de milliers d’arbres pour la plupart centenaires comme l’olivier ont été arrachés par la soldatesque de sion et autres colons fraîchement émigrés de l’ex URSS. Les arabes rescapés du nettoyage ethnique sont parqués dans des bantoustans (en Cisjordanie, à moins que monsieur préfère l’appellation talmudique « judée et samarie ») quand ils ne sont pas tout simplement embastillés dans un immense camp de concentration (la prison à ciel ouvert de Gaza). Cinq ans après la fin de la barbarie hitlérienne, les sionistes créaient des lois discriminatoires pour empêcher les Palestiniens victimes de la Nakba de revenir sur leurs terres. 

                    Ah ce mufti ! s’il n’existait pas les sionistes l’auraient inventé. Il est tellement important pour eux que même le mémorial de yad vashem, vous savez ce monument construit sur les ruines d’un village palestinien Einkerem situé près de Deir Yassin (le symbole ultime de la Nakba, l’Oradour palestinien), consacre plus de place à ce mufti qu’ aux criminels nazis tels que himmler ou goebbels. Plus surprenant encore, dans l’encyclopédie de l’holocauste seul hitler le dépasse en nombre de références. Une question s’impose : pourquoi accorder tant d’importance à ce mufti qui rappelons-le était largement discrédité dans le monde arabe et n’avait aucune influence sur ses compatriotes ? Le but de cette infâme instrumentalisation est tout autre : il s’agit de présenter les Palestiniens comme co-responsables du génocide hitlérien et légitimer ainsi la Nakba (la spoliation des terres, l’occupation, l’épuration ethnique, le génocide à petit feu, etc.). Peu importe pour ces manipulateurs sionistes que les arabes palestiniens aient combattu aux côtés de leurs frères d’armes britanniques et que contrairement aux milices juives comme le groupe stern dirigé à l’époque par shamir (cet individu tout comme les begin et autres ben gourion après avoir collaboré avec le 3 ème reich deviendront plus tard des dirigeants de l’entité sioniste) qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie, ils n’ont pas pactisé avec le diable.

                  • njama njama 5 décembre 2011 23:12

                    Les musulmans n’ont rien à voir avec la Schoah. L’antisémitisme a toujours été d’Occident, le christianisme a toujours été antisémite, les juifs étaient les assassins du Christ, ça faisait parie des connaissances basiques du cathé, un peu forcément, car Jésus mort sur une croix ! bon d’accord, mais qui l’a tué ?
                    Les pogroms commencent avec les Croisades, quelques-uns avant peut-être (?). Le code vestimentaire des juifs, ce sont encore une fois les chrétiens etc .... l’ostracisme qu’ont subi les juifs est d’Occident. Le Coran prescrit l’inverse, un communautarisme paisible avec les « Gens du Livre », réglementé très vite dès le 2° Calife, Omar.

                    Qu’est-ce que les chrétiens d’Orient, les musulmans et les juifs ashkénaze (ceux d’Iran, d’Irak, d’Éthiopie, du Machrek et du Maghreb) ont à voir là-dedans ?

                    « De ce fait, toute la politique israélienne consistera à culpabiliser ad vitam aeternam l’Occident pour son péché originel. »

                    La Schoah c’est un truc « européen » !

                    Et puis si sous le terme Schoah, on parle d’extermination raisonnée, programmée [ La Shoah - « catastrophe » - désigne spécifiquement l’organisation par le régime nazi de la persécution et de l’extermination ] ... faite par les nazis, ne pas oublier que les juifs ne furent pas les seuls, même s’ils ont payé le très très lourd tribut de cette mécanique mortifère. Ajoutons aux horreurs de cette machine à broyer les tsiganes, les homosexuel(le)s, les opposants au régime nazi, les handicapés mentaux.


                    • njama njama 6 décembre 2011 00:30

                      le grand muphti de Jérusalem
                      un fou ? entre eux ils se comprennent.

                      Ok pour le mufti (une personne), mais de là à généraliser aux égyptiens, aux arabes, au monde musulman d’Islamabad à Casablanca ... j’ suis p’t-être pas si calé que vous en histoire (je n’ignorais pas ce détail) mais faut pas exagérer.

                      Je partage l’opinion de cette historienne Sophie Bessis "« le nazisme ne fut pas une rupture avec ce qui prévalait alors, mais une continuité », il a été nourri par toutes les idéologies du XIXe siècle qui ont fait le lit du nazisme."

                      C’est un bouillon de culture (européen non ?) qui a produit le nazisme. Les idéologies nationalistes du XIX°, les théories eugénistes, le positivisme, et ajouter en ingrédients un peu de querelle antique entre christianisme et judaïsme ... + la crise économique des années 30, le Concordat de 1933 pour que les cathos la ferment, la dette allemande, le désir de revanche (?), la guerre etc ...


                    • baska 6 décembre 2011 00:35

                      Quel révisionnisme ! Les musulmans auraient orchestré la shoa, on nage en plein délire là !

                      Que le mufti, un individu totalement isolé, ait éprouvé de la sympathie pour le régime hitlérien j’en conçois mais accuser sans preuves tangibles un groupe ethnico-religieux en l’occurrence les musulmans d’être responsables de l’holocauste c’est de la diffamation et c’est passible des poursuites judiciaires.

                    • njama njama 5 décembre 2011 23:22

                      « Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets. »

                      « On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, Bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’oeil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il est sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne. »

                      « Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est que l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. »

                      « « Qu’on le veuille ou non : au bout du cul-de-sac Europe, je veux dire l’Europe d’Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. » « Au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler. »

                      Discours sur le colonialisme Aimé Césaire
                      PDF ici > http://www.archive.org/details/DiscoursSurLeColonialisme


                      • Maldoror 6 décembre 2011 01:54

                        merci du lien !


                      • njama njama 6 décembre 2011 10:44

                        Autre point de vue dans la même veine que celle d’Aimé Césaire, mais venant non pas des Antilles, mais d’un philosophe indou.

                        L’EUROPE PEUT-ELLE SE PASSER DE RELIGION ? par Raimon Pannikar

                        (...) Pour introduire le thème d’une façon brève et brutale, je raconterai une anecdote. Je me souviens de ma stupéfaction en 1954, à  l’Université hindoue de Varanasi. Le professeur T.R.V. Murti, disparu aujourd’hui, mais indiscutablement l’un des meilleurs philosophes de l’Inde contemporaine, se défoula devant moi, après des heures de discussion (parce qu’il faut graisser la machine). A moi, l’Indien (et donc il était sans les complexes habituels quand on parle à un  occidental) mais prêtre catholique (et pour cela, appartenant aux colonisateurs), il me révéla ce qu’il n’avait jamais dit à aucun occidental mais qu’il gardait en lui : pour lui, le prototype du chrétien était Adolphe Hitler. Et quand j’eus fini de protester (plusieurs heures passèrent), je commençai à voir que de son point de vue il avait raison. Quand je lui disais qu’Hitler était un mauvais chrétien, un mauvais catholique, un séminariste frustré, un paranoïaque, un monstre, il me réfutait en disant que si tout cela était exact, on l’aurait enfermé dans un asile et il ne serait pas arrivé aussi haut qu’il était arrivé. Et s’il n’y avait pas eu un bouillon de culture en ce monde dans lequel Hitler touchait les fibres les plus profondes et les plus inconscientes des chrétiens, il n’aurait pas obtenu tant de popularité et ne serait arrivé ni à l’antisémitisme ni à la guerre. Hitler avait osé tirer les dernières conséquences de l’absolutisme chrétien. Et, de fait, les églises chrétiennes à peu d’exception près, ne le critiquèrent pas trop. (...)
                        (...) L’Europe traditionnelle a été faite par la religion et a été défaite aussi en grande partie par la religion.
                        http://www.buddhaline.net/spip.php?article112


                      • njama njama 6 décembre 2011 11:19

                        Extraits de la deuxième lettre de Gandhi à Hittler 24 décembre 1941 ici

                        Mais notre position est unique. Nous résistons à l’impérialisme britannique tout autant qu’au nazisme. S’il y a une différence, c’est une différence de degré. Un cinquième de la race humaine a été mis sous la botte britannique par des méthodes qui ne supportent pas l’examen.
                         
                        Notre résistance à cette oppression ne signifie pas que nous voulons du mal au peuple britannique. Nous cherchons à le convertir, non à le battre sur le champ de bataille. Notre révolte contre la domination britannique est désarmée. Mais que nous convertissions ou non les Britanniques, nous sommes résolus à rendre leur domination impossible par la non-coopération non-violente. C’est une méthode invincible par sa nature même. Elle est basée sur le fait qu’aucun spoliateur ne peut atteindre son but sans un minimum de coopération, volontaire ou forcée, de la part de sa victime.


                      • Alef Alef 6 décembre 2011 08:04
                        Malgré les tentatives arabes de falsification de l’histoire, les faits historiques ne peuvent etre effacés

                        Les Juifs des pays arabes ont subi une longue série de massacres. Ils n’ont pas déclaré la guerre aux pays dans lesquels ils vivaient. Ils y étaient de loyaux citoyens. Mais ce fait ne leur est pas venu en aide. Leurs souffrances ont été effacées. Leur histoire n’est pas racontée. Le récit palestinien domine le discours historique. 

                        Près d’un million de Juifs vivaient dans les pays arabes lors de la création de l’État d’Israël. Très peu y vivent aujourd’hui. La plupart sont partis à cause des attaques qu’ils subissaient et du danger de mort. Cette expulsion fut plus cruelle que l’expulsion des Arabes de Palestine, qui payèrent le prix de la déclaration de guerre et de destruction émise par leurs leaders. 

                        En outre, la valeur des biens expropriés ou abandonnés du fait de l’expulsion est bien plus élevée que celle des biens arabes laissés en Israël.


                        • Alef Alef 6 décembre 2011 08:08

                          Haj Amine El-Husseini, Mufti de Jérusalem serait un fou alors qu’il se vantait de sa contribution à la Shoah ?

                           
                          Il est vrai qu’il était l’oncle de Yasser Arafat, bon sang ne saurait mentir smiley


                          • Veaulubiliator99 Veaulubiliator99 6 décembre 2011 08:26

                            OSEF des bastons de SDF !

                            Merci a la Chine, L’inde et au Brésil de nous montrer la vrai valeur de cette gueguerre a 2 balles !

                            Israel est enfin laché par tous ! Qu’ils se démerdent !


                            • Alef Alef 6 décembre 2011 08:41
                              BASKA écrit sur de lui :
                              « Tout en sachant pertinemment qu’ils étaient mieux traités dans les pays musulmans, il n’y a pas eu de pogromes ni de génocide de juifs dans ces contrées. » 

                              Pogrom de Bagdad, le 1er juin 1941 c’était un jour de fête juive, Shavouot. La violence a commencé quand une foule pro nazie a attaqué les représentants de la communauté juive qui traversaient le pont « al Khour » pour aller rendre hommage au Régent Abdoul Illah, à son retour à Bagdad. La foule a ensuite tué, incendié et violé tout ce qu’elle rencontrait à travers le quartier juif. Les enfants juifs étaient une cible privilégiée et ils étaient massacrés devant leurs parents. Le superintendant de la police a refusé d’intervenir pour arrêter les émeutes.

                              on continue smiley
                               1967 : incendie volontaire de la grande synagogue de Tunis
                              1967 : les juifs égyptiens sont parqués dans des camps au cours de la guerre des 6 jours
                              1967 : pogrom en Libye à l’occasion de la guerre des six jours
                              1967 : pogroms en Tunisie
                              1967 : le Congrès Islamique Mondial d’Amman en Jordanie déclare qu’il faut considérer les juifs vivants dans les pays arabes comme “des ennemis mortels”
                              1967 : pogrom à Aden
                              1965 : vague d’antisémitisme en Algérie ; fuite de la communauté juive
                              1965 : pogrom à Aden
                              1962 : juillet : pogrom d’Oran 1948 : pogroms en Libye
                              1958 : pogrom à Aden
                              1955 : émeutes anti-juives et chrétiennes en Turquie ; pillage des églises et des magasins







                              • njama njama 6 décembre 2011 10:29

                                Tous les événements cités sont « récents ».
                                pogroms , ou représailles ? (guerre mondiale, guerre des six-jours, années troubles suite aux indépendances ... )

                                Rien à voir avec les pogroms qui ont eu lieu en Europe depuis le XI° siècle ici ... rien à voir avec ce que j’appelle cette vieille querelle antique judéo-chrétienne ... fratricide (hélas)


                              • baska 6 décembre 2011 10:59

                                Cet agent hasbarique et l’agit-prop sioniste en général sont passés maîtres dans l’art de la distorsion de l’histoire. 

                                Des attentats à la bombe visant la communauté juive ont bien eu lieu dans les pays arabes mais cela a été orchestré par des membres de la haganah ou des agents du mossad. Ce que Naîm Giladi, auteur du livre « ben gurion’s scandals : how the haganah and the mossad eliminated jews », a démontré dans son livre. Selon cet auteur, un juif irakien, les attentats ont été perpétrés par des milices sionistes dans le but de faire peur aux juifs et de les forcer à émigrer en israel. Moshe Gat confirme les dires de Giladi et soutient dans son livre « the jewish exodus from iraq, 1948-1951 » que l’antisémitisme n’a pas été la cause de l’exode des juifs.
                                Le mossad ou son ancêtre la haganah (http://fr.wikipedia.org/wiki/Haganah) ont toujours eu recours au terrorisme et le false-flag est leur marque de fabrique. Pour encourager les juifs à quitter les pays arabes, ces officines n’ont pas hésité à faire sauter des synagogues et tuer leurs propres coreligionnaires. 
                                Lire cet article de Naîm Giladi qui démontre comment les sionistes ont provoqué l’exode de 120 000 Juifs d’Iraq après 1948 :http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1089&lg=fr.

                                Pour finir, voici une lettre écrite par le grand rabbin de la communauté juive d’Irak Sasson Khadoury et adressée au secrétaire général de l’onu M.U Thant, en avril 1971 :
                                "Monsieur le secrétaire général,
                                Israel continue de mener une compagne virulente contre l’Irak et contre les citoyens irakiens de religion juive. A cet égard, je voudrais assurer votre excellence qu’il y a une différence considérable entre le sionisme et le judaisme. Le sionisme est une idéologie politique et raciale. C’est un mouvement colonial et expansionniste qui contredit l’essence et les enseignements du judaisme, l’une des 3 religions révélées du monde. Le sionisme a trop souvent desservi le judaisme et ses adeptes en déformant ses idéaux et son histoire, et en recourant à la violence contre les juifs pour les forcer à émigrer en israel."


                              • 3barre 6 décembre 2011 09:22

                                apparemment beaucoup de commentaires et de réactions.....
                                j’approuve volontiers la teneur de l’article, il me semble qu’effectivement dans les siècles passés, il était plus sûr pour une communauté juive de vivre de l’autre côté de la méditerranée, effectivement l’holocauste est, en quelque sorte, la simple continuation des persécutions juives en Europe en plus grand.
                                Bien sûr la shoah ne donne pas tous les droits à Israël.
                                La meilleure solution pour toutes les parties serait un état d’Israël en Europe, y a de la place, on peut se serrer un peu, reconnaître et assumer chez nous les conséquences de siècles de persécutions et calmer le drame actuel, d’autant que, il me semble que l’état d’Israël est actuellement sur des terres qu’il a quitté volontairement à la fin du 1er siècle et qu’il n’a revendiqué qu’à partir de la fin du XIX ème siècle, ceci, à mes yeux, rend illégitime l’appropriation actuelle de la Palestine.
                                Ceci posé, il a, par contre démontré depuis la fin de la 2ème guerre mondiale le besoin viscéral d’un état propre garantissant la sécurité du peuple juif, ce qui est tout à fait légitime.
                                Évidemment ce genre de proposition peut paraître iconoclaste, mais bon ce qui est utile et nécessaire finit parfois par s’imposer, et en tant qu’européen cela me paraît plus que nécessaire.
                                amicalement à l’auteur de l’article


                                • Mammon 6 décembre 2011 11:18

                                  Bien sûr, en expulsant toutes les populations arabo-musulmanes d’Europe (en particulier les maghrébins), on va en trouver de la place, pour loger les juifs israéliens...

                                  Plus sérieusement, la solution ne sera pas simple. Comme solution, je proposerai non seulement la création de deux états (classique) aux frontières de 67 plus ou moins modifiées, mais surtout que l’ONU quitte New York pour s’installer à Jérusalem ou à Jéricho (la plus vieille ville du monde). Non seulement ce serait excellent en terme d’emplois pour les Palestiniens, mais en plus ils n’auront plus besoin de claquer du pognon pour une armée, puisque les Casques Bleus seront là pour les protéger de manière permanente ( et accessoirement, mettre au pas tous les groupuscules extrémistes et ce, le plus légalement du monde). La présence massive de troupes de l’ONU non-hostiles sur le sol palestinien devrait enfin rassurer les israéliens et leur ôter toute envie de faire usage de la force militaire, ce qui serait encore plus bénéf’ pour les Palestiniens...
                                  Une autre solution qui satisferait tout le monde...


                                • njama njama 6 décembre 2011 12:11

                                  les Casques Bleus

                                  C’est pas idiot, et en plus ils ne sont pas loin. Il y en a 15000 au Liban, il suffirait de les déplacer un peu ... Ils seraient plus utiles en Israël qu’au Liban.
                                  Tiens, pourquoi donc n’a-t-on jamais envoyé de casques bleus au Liban ? car c’est tout à fait dans leur mission « d’être envoyés dans une zone de conflit pour protéger la population civile ou encore servir de force d’interposition. »

                                  Réclamons l’envoi de casques bleus en Israël !


                                • Alef Alef 6 décembre 2011 12:47

                                  A lire les journaux français, ils seraient plus utiles à Marseille smiley



                                • bourrak 6 décembre 2011 10:02

                                  Pourquoi les sémites aiment-ils tant les révolutions ?

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