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Accueil du site > Tribune Libre > Les entreprises et les langues vivantes, dont l’anglais

Les entreprises et les langues vivantes, dont l’anglais

Chacun sait que l’anglais est très présent dans le commerce, certaines sciences, le monde du spectacle, le sport de haut niveau, le journalisme, la politique internationale, mais pas forcément autant qu’on le pense. Tous ceux qui en ont l’expérience savent que pour vendre quelque chose dans un pays, il est plus efficace de parler un peu la langue locale qu’un mauvais anglais.

1. Une étude récente

Selon une étude réalisée pour la Commission en 2006 par le CILT, le centre national britannique des langues, récemment publiée, chaque année, des milliers d’entreprises européennes passent à côté d’occasions commerciales et de contrats du fait de leur manque de compétences linguistiques. 

Mais contrairement à une opinion trop répandue, ce n’est pas le niveau en anglais qui pose problème, mais bien le manque de commerciaux pouvant communiquer dans la langue du pays concerné :

« Si l’étude confirme l’importance de l’anglais en tant que langue commerciale mondiale, d’autres langues sont largement utilisées en tant que langues véhiculaires. Elle indique notamment que toute une série d’autres langues sont nécessaires pour assurer le succès des relations commerciales. Sont notamment citées au rang des langues les plus importantes les principales langues européennes, comme l’allemand, le français et l’espagnol, mais également, de plus en plus, d’autres langues du monde telles que le mandarin, l’arabe et le russe. »

2. Des exemples récents :

La diversification linguistique va être privilégiée par une autre entreprise : Skyrock, radio numérique en vogue chez les jeunes, stimulée par le succès de ses Skyblogs, va prochainement lancer des versions allemande, anglaise, espagnole et néerlandaise de ses blogues. (Source : le Nouvel observateur.)

De même, nombre d’entreprises françaises de dimension européenne ou mondiale ont été déçues de leurs efforts pour imposer l’anglais comme langue en interne des réunions ou des documents de travail, à coups de stages de perfectionnement, et admettent maintenant que les employés sont plus efficaces dans leur propre langue.

Ci-après des extraits d’un article du journal "Les Échos" en ligne du 10/02/06 :

"Le « tout-anglais » montre aujourd’hui ses limites. Après avoir donné la priorité à la pratique intensive de la langue de Shakespeare, 77 % des entreprises utilisent le français comme langue de travail.

(...)

Et pourtant, le « tout-anglais » montre aujourd’hui ses limites. « On assiste à un retournement. Les entreprises sont en train de revenir vers le français », affirme Guilhène Maratier-Decléty, directrice des relations internationales de l’enseignement au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.

(...)

C’est d’abord le groupe Renault, qui, après avoir désigné l’anglais comme langue officielle en 1999 suite à l’alliance passée avec Nissan, a reconnu les limites de cette stratégie. En 2001, Louis Schweitzer reconnaissait ainsi : « La langue a été une difficulté un peu supérieure à ce que nous pensions. Nous avions choisi l’anglais comme langue de l’alliance, mais cela s’est révélé un handicap avec un rendement réduit de part et d’autre. »

(...)

Plus récemment, début 2005, AXA Assistance a mis en place une « commission de terminologie » destinée à préserver la communication interne du groupe des influences anglo-saxonnes grandissantes. Étonnant pour une entreprise dont les réunions de cadres dirigeants se font en anglais et qui exige de ses collaborateurs une maîtrise parfaite de cette langue. « L’utilisation du « franglais », notamment, était telle que la communication interne s’en trouvait brouillée. Le langage était parfois abscons et flou, et certains termes étaient utilisés sans que certains salariés connaissent réellement leur signification », explique Catherine Hénaff, directrice des ressources humaines et de la communication interne du groupe."

Outre le commerce, un exemple dramatique vient récemment de nous rappeler que nous pensons mieux dans notre langue (sauf exceptions rarissimes) : les accidents de radiothérapie dont un mortel. La notice du nouveau logiciel était en anglais, et cela a joué comme cofacteur. Comme dans les accidents aériens, pratiquement toujours causés par le cumul de différents problèmes, la langue n’était pas la seule cause, mais un facteur dans la chaîne. Le Ministre de la santé vient d’annoncer que c’était interdit et allait être rappelé : communiqué de presse du 6 mars 2007 : "Accident de radiothérapie survenu à Épinal" (Format PDF)

"Par ailleurs, il reste 5 centres de radiothérapie équipés de logiciels en anglais alors qu’ils sont interdits. L’agence française de sécurité sanitaire contrôle actuellement leur remplacement. On peut rappeler que les centres de radiothérapies, les hôpitaux qui s’en équiperaient comme leurs fournisseurs s’exposent à des poursuites judiciaires."

C’est peut-être le début d’une prise de conscience, puisque plusieurs syndicats ont fait des actions en justice pour rappeler aux employeurs le droit de travailler dans sa langue, dans laquelle en outre on est plus efficace.

Quoi qu’il en soit, il est donc plus prudent, plus simple et plus légal de ne pas imposer à des gens qui ne le souhaitent pas de réfléchir et de travailler dans une langue étrangère.

3. L’exemple de la Grande Bretagne

L’Angleterre vient de publier une réforme de l’enseignement des langues qui délaisse les langues européennes pour favoriser l’ourdou (ceci en rapport avec la communauté pakistanaise de la GB), l’arabe et le chinois, dans le but avoué que ses enfants soient plus compétitifs sur le marché du travail, pendant que les nôtres sont invités à commencer l’anglais de plus en plus tôt, voire à la maternelle selon le souhait de quelques politiques mal inspirés ou mal informés...

Ainsi, l’Angleterre suggère officiellement de délaisser les langues européennes, montrant au passage un souverain mépris des recommandations européennes de favoriser l’étude d’une ou deux langues des autres pays européens.

D’autre part, elle reconnaît implicitement que l’anglais n’est pas suffisant pour le business et que des langues de grande diffusion comme l’arabe ou le chinois pourront être utile à leur jeunesse dans la compétition à l’embauche.

4. L’anglais est-il sur le déclin ?

Question un rien iconoclaste, car nul n’ignore que l’anglais est bien évidemment très présent dans le monde du commerce, dans le monde du spectacle, celui des sportifs de haut niveau, le tourisme, les relations diplomatiques, l’aviation, dans les revues scientifiques et les congrès, mais pas pour toutes les sciences (pas les mathématiques où le français reste fort), etc.

Pourtant, bien que cela ne soit pas encore évident, l’anglais a peut-être échoué dans sa prétention à devenir une vraie langue internationale accessible à tous.

Par exemple, malgré que l’anglais soit depuis des lustres la langue de l’aviation, lorsque des pilotes américains ou européens doivent participer à une mission spatiale russe, il est impératif qu’ils apprennent pas mal de russe, l’énorme notice de la navette, et un niveau pour discuter avec le sol si besoin.

Malgré les énormes efforts en tous genres - financiers, d’influence et de lobbying - déployés pour faire de l’anglais la lingua franca de monde, il faut toujours autant d’interprètes à l’ONU, dans les congrès scientifiques et à l’Assemblée européenne.

Le déclin de l’anglais est en tout cas visible sur Internet, où il est passé de 100% à 35%, il se voit maintenant dans les entreprises, et se verra peut-être progressivement confirmé dans d’autres domaines, bien que l’Union européenne et une partie des élites de notre pays essaient manifestement de l’imposer comme lingua franca, soutenues par un lobby puissant, riche et généreux : les USA ont récemment promis une énorme somme au Brésil (qu’ils aident déjà financièrement dans leur lutte contre les narcotrafiquants).

Extrait du Monde.fr, du 07.03.07 :

« Le président américain a aussi annoncé le déblocage de 75 millions de dollars pour offrir des bourses d’études aux jeunes défavorisés qui voudraient apprendre l’anglais. »

5. Quelle leçon faut-il tirer de l’étude britannique citée en introduction ?

Qu’il faut faire pareil : diversifier !

La récente réforme française de l’enseignement des langues à l’école primaire est totalement irrationnelle, quand on sait qu’on impose de force l’anglais dans la grande majorité des cas, sans aucun choix des parents (parfois l’allemand ou la langue régionale), et de plus en plus tôt, transformant ainsi ce qui devait être une initiation aux langues en spécialisation précoce dans l’anglais, alors que dans l’enfance on ne sait pas si on sera commercial en Chine, graphiste vidéo à Hollywood, botaniste au Brésil, ou électricien à Marseille, France.

Laissons à l’école primaire son rôle privilégié de découverte, de polyvalence, et arrêtons cette fuite en avant vers le tout-anglais, au profit éventuellement d’une initiation linguistique plus large, suivie au collège d’une vraie diversité linguistique, ce qui ne sera possible que si l’enseignement des langues devient plus souple, comme le préconisait le rapport détaillé du Sénateur Legendre.

6. Quelle place pour l’espéranto dans les entreprises ?

Je devance les critiques en rappelant de suite que l’espéranto est très minoritaire, et très marginal par rapport à la diffusion de l’anglais. C’est dit.

Il n’existe pas l’équivalent de la revue médicale de haut niveau "Nature" en espéranto, c’est redit ; à noter qu’il n’existe pas non plus l’équivalent en français, et que ça va de mal en pis pour le français dans les sciences...

Pourtant, personne ne connaît l’avenir. Si réellement l’anglais a franchi son pic de diffusion, comme d’ailleurs le pétrole l’a fait ou le fera bientôt, et si les langues déjà internationalement répandues comme l’espagnol, l’allemand, le français, le chinois, reprennent du poil de la bête, il y a de la place pour une langue internationale, neutre et facile comme l’espéranto.

Personne d’ailleurs ne pense qu’il soit bon, ou seulement possible, de remplacer l’anglais partout et d’un seul coup.

Rien n’empêche que des sites commerciaux soient en deux ou trois langues, dont l’anglais. Certains sites d’infos européens sont bâtis sur ce principe de plurilinguisme européen. Parallèlement, l’idée d’une langue auxiliaire neutre et simple comme l’espéranto fait son chemin petit à petit, et nous allons en donner quelques exemples récents, eh oui !

Une boite de vente d’artisanat de Madagascar qui a son site en français et espéranto, et peut discuter par téléphone en anglais-français-espéranto. J’ignore totalement qui a monté ça, si c’est une boite sérieuse, mais c’est certainement une idée d’avenir.

Autre exemple, une maison de retraite en Thaïlande, qui non seulement a mis son site en 4 langues dont l’espéranto, mais à plus long terme espère réaliser des économies dans la formation de son personnel si une partie de la clientèle européenne parle un peu espéranto.

La page d’accueil de la ville de Montpellier, en huit langues dont l’espéranto. Là, c’est uniquement la page d’accueil, mais c’est une première en France pour une grande ville.

Un site russe tout récent de vente de chansons à l’unité en MP3, dont l’interface est en 3 langues : russe, anglais et espéranto (Eo) :

Certes, à l’échelle du commerce mondial, c’est peu, mais comme le dit le beau dicton : les grands voyages commencent par un petit pas. Et rappelons-nous que Linux a commencé sous les moqueries, et pourtant aujourd’hui nombre d’entreprises l’utilisent en multiposte... Or, sur bien des points, l’espéranto mérite son surnom de Linux des langues : simplicité, neutralité, efficacité, gratuité, fiabilité, code "open source", noyau stable. Donc, on ne connaîtra l’avenir que demain !

7. Nos futurs commerciaux sont dans nos écoles primaires !

En guise de conclusion, un aperçu des débats et des pressions qui s’exercent sur l’enseignement.

Le vrai débat se situe donc entre la diversité des langues et le tout-anglais : le Haut Conseil à l’évaluation de l’école a été dissous et rebaptisé Haut conseil à l’éducation, un mois seulement après avoir rendu un avis préliminaire sur le rapport Grin, dans lequel il analysait très franchement le problème politique de l’anglais en France et en Europe, et signalait les fortes pressions reçues pour que l’anglais soit obligatoire au primaire, comme faisant partie du "socle commun de connaissances" dans le rapport Thélot, qui a finalement choisi une solution plus neutre, l’initiation à une langue, mais hypocrite, car la réalité c’est l’anglais obligatoire sans choix, dans la majorité des écoles primaires.

"(...) que la commission nationale du débat sur l’avenir de l’École a préconisé que « l’anglais de communication internationale, qui n’est plus une langue parmi d’autres, ni simplement la langue de nations particulièrement influentes » soit une des compétences du « socle commun des indispensables » que tous les élèves devraient acquérir, et... que les réunions de l’Union européenne qui ne bénéficient pas d’un service de traduction simultanée adoptent systématiquement l’anglais comme langue de travail, nonobstant toutes les déclarations officielles sur le multilinguisme européen. »

(« Quelle politique linguistique pour quel enseignement des langues ? » L’avis du HCEE (octobre 2005)

« Le Haut Conseil de l’évaluation de l’école a cessé ses fonctions en novembre 2005, suite à la création du Haut conseil de l’éducation, institué par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005. » Soit un mois après son rapport détaillé sur l’aspect politique des langues, où en plus il osait citer l’espéranto officiellement...

Vous avez dit shocking ?


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47 réactions à cet article    


  • median swet (---.---.79.33) 29 mars 2007 14:05

    "par demian west (IP:xxx.x49.222.126) le 20 octobre 2006 à 15H46

    J’aimerais beaucoup vous renseigner et redresser toutes les erreurs dans cet article. Mais, il y faudrait un véritable cours.

    demian west "


  • median swet (---.---.79.33) 29 mars 2007 14:07

    "par Demian West (IP:xxx.x14.255.135) le 9 novembre 2006 à 13H44

    je trouve les articles sur l’Agora, absolument sans plus de goût, inconsistants, faux, désinformateurs, lourds, légers, mal-écrits, amateurs, hors-sujets, nombreux, trop rares, incertains, approximatifs.

    demian west "


  • median swet (---.---.79.33) 29 mars 2007 14:09

    "par demian west (IP:xxx.x21.121.240) le 21 octobre 2006 à 11H07

    Il faut bien que quelqu’un le dise : et C’EST MOI.

    demian west "

    C’est moi, c’est Moi, c’est MOI, MOI, MOI, MOI, MOI, MOI, c’est MOI, c’est MOI, MOI, C’ESSSST MOOOIIIII, Nom de diou !


  • skirlet (---.---.197.82) 29 mars 2007 15:24

    Ô Demianouchka Zapadnyï, le roi des trolls ! smiley

    Aucune cause n’est perdue d’avance, sauf pour les collabos.

    Ensuite, révisez vos chiffres, ils datent beaucoup... Le monde évolue constamment.

    Mesures du 2005 :

    http://funredes.org/lc/francais/medidas/sintesis.htm

    l’anglais est à 45% de contenu.

    Ce qui s’accentue davantage :

    « Le meilleur exemple reste évidemment Internet. D’ores et déjà, l’anglais ne permet plus de comprendre qu’une part minoritaire du Web : selon les estimations de l’organisation non gouvernementale Funredes, la langue de Shakespeare ne représente plus que 35 % du contenu d’Internet, contre 75 % en 1998 et la quasi-totalité en 1992. L’essor programmé du Web en Asie devrait accentuer la tendance - ce qui signifie un volume gigantesque de pages potentiellement inaccessibles pour les Occidentaux. Avec près de 400 millions d’utilisateurs recensés, le continent asiatique représente déjà un tiers des internautes dans le monde alors que 10 % seulement des habitants sont connectés (contre 70 % des Américains et 40 % des Européens). »

    http://www.speechgear.com/article.aspx?cat=news&num=133

    La population mondiale :

    Languages : Mandarin Chinese 13.69%, Spanish 5.05%, English 4.84%, Hindi 2.82%, Portuguese 2.77%, Bengali 2.68%, Russian 2.27%, Japanese 1.99%, Standard German 1.49%, Wu Chinese 1.21% (2004 est.)

    (données de la CIA du 2007)

    https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/xx.html#People

    Il s’agit de la population native dont le pourcentage diminue également pour les anglophones.

    Alors, qui prend le train pour le futur ? smiley


  • Krokodilo Krokodilo 29 mars 2007 15:30

    Trois messages vides restent du vide. Un vide artistique n’est au mieux qu’un vide sidéral et sidérant.

    N’hésitez pas à corriger les éventuelles erreurs de mon article, je ne demande que ça.


  • Forest Ent Forest Ent 30 mars 2007 02:59

    Tout à fait d’accord avec DW. Qu’on l’aime ou pas, l’anglais est le latin de notre temps. J’ai quelques activités internationales, et je ne vois absolument pas comment je pourrais m’en sortir sans l’anglais, qui est la langue de travail et la langue de l’écrit pour toutes les activités techniques et scientifiques.

    Sans parler de la recherche d’infos sur le net, ou de faire simplement marcher son PC. La version de firefox avec laquelle je tape ceci m’a été installée directement en anglais par kadept.


  • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 09:47

    Je ne conteste pas la place importante de l’anglais, mais quand vous dites « toutes les activités techniques et scientifiques », c’est faux, beaucoup d’activités d’accord. La vie n’est pas statique : Linux à ses débuts était un gadget et maintenant nombre d’entreprises y sont passées en multiposte pour faire des économies, et même je crois l’Assemblée nationale. Mozilla n’existait pas, etc. Et l’anglais n’est pas la seule langue internationale. Certains éléments font penser que malgré son succès, l’anglais n’atteindra pas son but (reconnu par divers conseillers américains) de langue internationale unique. Au sein même des USA il y a une forte revendication pour faire de l’espagnol une deuxième langue officielle du pays. Un autre message a évoqué la dialectisation de l’anglais selon les pays et continents, ce qui peut aussi lui nuire.


  • skirlet (---.---.237.52) 30 mars 2007 10:22

    « Sans parler de la recherche d’infos sur le net, ou de faire simplement marcher son PC. La version de firefox avec laquelle je tape ceci m’a été installée directement en anglais par kadept. »

    C’est marrant, on peut très bien faire marcher l’ordi et chercher des infos sans l’anglais, et ceci depuis longtemps. Quant à firefox, il est multilingue, dites à kadept smiley qu’il y a d’autres versions linguistiques. Ah non ,c’est pas la peine : les distributions de Linux offraient la possibilité de taper en cyrillique, quand Windows était encore aux sans-signes-diacritiques-lettres-uniquement-latines smiley


  • Forest Ent Forest Ent 30 mars 2007 11:14

    Je sais bien qu’il y a des versions linux de firefox en français, ce n’était qu’un exemple.

    Un autre exemple sous windows. Une voisine a utilisé un PC pour la première fois. Elle a appuyé quelques touches au hasard et s’est retrouvée sous DOS. Il y avait écrit à l’écran « type exit to return to windows ». Elle a passé quelques heures à essayer de s’en sortir.


  • skirlet (---.---.230.130) 30 mars 2007 15:07

    DOS, on ne le voit plus tellement :)


  • (---.---.70.130) 29 mars 2007 13:53

    « Par exemple, malgré que l’anglais soit depuis des lustres la langue de l’aviation, lorsque des pilotes américains ou européens doivent participer à une mission spatiale russe, il est impératif qu’ils apprennent pas mal de russe »

    ma passion pour l’astronautique m’a obligé à acquérir des notions de Russes . C’est agréable de pouvoir lire et comprendre quelques mots en cyrillique (id avion , notice simulateur , site russe d’aviation ) même si de plus en plus on trouve leur équivalent en anglais .

    un pote a appris le langage des idéogrammes ( smiley ) ,mais à la fac , motivé par les arts martiaux .


    • skirlet (---.---.197.82) 29 mars 2007 15:25

      Поздравляю smiley


    • Leonard (---.---.36.15) 29 mars 2007 16:54

      " Le déclin de l’anglais est en tout cas visible sur Internet, où il est passé de 100% à 35% "

      C’est un peu vite fait comme remarque pour dire que l’anglais est en declin sur le net. Il faut aussi considerer le nombre croissant de gents a travers le monde qui accede a internet justement.

      Avec la democratisation des pc pas cher, des pays emergents a forte population ont plus facilement acces a la toile. Mais pour y faire quoi ? des blogs ou des sites d’interet personel ou des missions scientifiques, economiques et tout le reste de choses professionels ou officielles ? Les blog n’ont pas un interet capitale. C’est comme dire que l’anglais decline parce que 99% des site .fr sont en francais. C’est pas revelant.

      D’un point de vu commercial il est evident que se montrer interesse par la culture et la langue de chez celui qui est le client est bien vu et surement apprecie. De la a en maitriser la langue ou meme la parle simplememnt c’est une autre histoire.

      Qu’il y ai des evolutions c’est normal, peut etre que dans 30 ans ce sera le tour du chinois commun et on dira nerf les niacks sur agoravox.

      Je ne suis pas encore convaincu pour l’esperanto le temps le dira mais si c’est si facile que ca a apprendre alors je continu a perfectionner mon anglais.

      PS : agoravox n’est pas qu’en francais : agoravox.com et c’est pas en mandarin ou esperanto non plus.


      • skirlet (---.---.202.103) 29 mars 2007 19:35

        « Il faut aussi considerer le nombre croissant de gents a travers le monde qui accede a internet justement. »

        Evidemment, c’est pris en compte.

        « Mais pour y faire quoi ? des blogs ou des sites d’interet personel ou des missions scientifiques, economiques et tout le reste de choses professionels ou officielles ? »

        Tout ça.

        « D’un point de vu commercial il est evident que se montrer interesse par la culture et la langue de chez celui qui est le client est bien vu et surement apprecie. »

        Plus de pays accèdent à la Toile, plus on essaie de leur vendre. Et la langue pour vendre, c’est la langue du client.

        « Je ne suis pas encore convaincu pour l’esperanto le temps le dira mais si c’est si facile que ca a apprendre alors je continu a perfectionner mon anglais. »

        C’est votre droit. Vu que l’espéranto est assez facile, pour moi son utilisation équivaut à un geste écologique pour la diversité et contre l’uniformisation.

        « agoravox n’est pas qu’en francais : agoravox.com et c’est pas en mandarin ou esperanto non plus »

        Ca viendra smiley Les choses changent smiley


      • MyHyene (---.---.105.118) 2 avril 2007 20:26

        «  »Je ne suis pas encore convaincu pour l’esperanto le temps le dira mais si c’est si facile que ca a apprendre alors je continu a perfectionner mon anglais."

        C’est votre droit. Vu que l’espéranto est assez facile, pour moi son utilisation équivaut à un geste écologique pour la diversité et contre l’uniformisation."

        le but de l’espéranto est de devenir une langue planétaire ce qui aurai fatalement pour effet d’ uniformiser le langage et supprimer la diversité linguistique...(car tout comme les expressions anglaises envahissent la langue française, les expressions en esperanto enrichiront puis remplaceront le vocabulaire de chaque langue)

        si vous voulez lutter contre l’uniformisation pourquoi ne pas apprendre plusieurs langues ?

        l’anglais par exemple...


      • skirlet (---.---.217.137) 2 avril 2007 23:16

        « le but de l’espéranto est de devenir une langue planétaire »

        Erreur, cher(e) MyHyene. Pas planétaire, mais auxiliaire. Nuance, comme le disait Vassili Ivanovitch smiley

        « ce qui aurai fatalement pour effet d’ uniformiser le langage et supprimer la diversité linguistique... »

        Non, et pour cause. D’abord, aucune nécessité d’apprendre l’espéranto très tôt et pendant longtemps (ce qui est inévitable pour l’anglais, avec les résultats que tout le monde connaît). Un an ou deux, c’est pas beaucoup. De ce fait, et du fait que l’espéranto ne porte pas la culture d’un seul pays, il ne peut pas s’agir d’une domination. Qui dominerait qui ?.. Et les cultures, dotées d’une langue facilement acessible et non contraignante, pourront se développer librement, loin des « native speakers only ».

        Oui, je pense qu’il y aura quelques espérantismes, pourquoi pas. Ce n’est pas les emprunts en soi qui sont dangereuses, c’est leur quantité smiley Qui, elle, est dûe à une terrible presion d’une seule culture. Et je vous rappelle que les plus mauvais en langues sont précisément les natifs anglophones...

        "si vous voulez lutter contre l’uniformisation pourquoi ne pas apprendre plusieurs langues ?

        l’anglais par exemple..."

        Etant donné que vous citez mon intervention, je présume que cela s’adresse à moi. On ne peut pas apprendre toutes les langues du monde, pas même toutes les langues del’UE. Même les bilingues parfaits sont très rares. Donc la solution d’apprendre plusieurs langues glisse inévitablement vers le tout-anglais, considéré comme « utile ». Je parle 5 langues et j’ai des notions des quelques autres (vous ne pouvez pas dire que je ne fais pas d’effots smiley ), mais mes capacités ne sont pas infinies, et il y aura toujours une langue que je ne connais pas (la situation la plus fréquente, vu qu’il existe 6000 langues environ). Vous-même, combien vous en avez dans votre actif ? Et quelle solution REALISTE proposez-vous ? Je dis « réaliste », parce que les « fokon yaka », ça passe pas smiley Parce que tout le monde n’est pas linguiste ou traducteur. Parce qu’il n’y a que 24 heures impossibles à étirer. Et parce que votre « anglais, par exemple » décrit bien ce glissement vers l’uniformisation...


      • Krokodilo Krokodilo 3 avril 2007 15:36

        Myhyène,

        "si vous voulez lutter contre l’uniformisation pourquoi ne pas apprendre plusieurs langues ? l’anglais par exemple..."

        Tout est dit : en fait de plusieurs langues, vous proposez l’anglais comme nous proposons l’espéranto, à la différence que l’Eo est neutre politiquement et linguistiquement (vocabulaire latin-grec-germanique et grammaire assez internationale), équitable donc, très largement plus facile, code open source, c’est le linux des langues. Le temps libéré par une langue facile permettrait d’apprendre un peu d’espagnol, d’allemand, de chinois, d’arabe, selon le métier ou les hasards de la vie.

        « le but de l’espéranto est de devenir une langue planétaire »

        C’est une langue, elle ne peut avoir de but, mais elle a été imaginée et enrichie pour servir de pont entre les langues. J’apprends l’Eo et mes enfants aussi, mais vous pensez bien qu’ils apprennent le français, et j’espère qu’ils verront l’Avare, Bérénice ou Le Mariage de Figaro avec plaisir eux aussi. Cette inquitéude sur l’Eo n’est qu’un fantasme ; regardez autour de vous, c’est l’anglais qui est la menace hégémonique, de l’école primaire jusqu’à Erasmus qui privilégie l’anglais dans les universités.


      • J.F. Clet 31 mars 2009 10:53

        MiHyene a écrit :

        "si vous voulez lutter contre l’uniformisation pourquoi ne pas apprendre plusieurs langues ?
        l’anglais par exemple... "

        Comme tremplin vers le multilinguisme, la vertu de l’anglais reste à démontrer....
        Combien de langues étrangères parlent les anglais, en moyenne ?

        Les pays les plus multilingues sont rarement des pays anglophones.

        L’apprentissage de l’anglais a souvent pour effet de dégoüter des langues en général.


      • faxtronic (---.---.127.45) 29 mars 2007 18:05

        Evidemment, la connaissance des langues est importantes (et pas que l’anglais, mais au moins 4 ou 5 langues) pour comprendre ces interlocuteurs, et il faut priviligier la langue la mieux comprises. Pragmatisme est le maitre mot. Moi je travaille en anglais constamment, donc cela va. Mais ma parole est plus poinutu et plus precise en francais, car c’est la langue premiere de mon cerveau


        • ZEN zen 29 mars 2007 19:03

          Bonjour, Kroko

          « Les entreprises sont en train de revenir vers le français »

          Enfin un peu de bon sens...Le Français, c’est pas si mal pour faire un rapport clair et argumenté, et pour lever le nez du guidon de l’entreprise...

          Le globish, comme le latin, connaîtra son heure de déclin.Déjà, un paysan du Nabraska ne comprend plus le langage de la City...c’est le début du gallo-romain...


          • L'enfoiré L’enfoiré 29 mars 2007 19:29

            Bonjour,

            Je dois malheureusement prendre la version de Demian.

            En Belgique comme en Suisse, la langue de passage est manifestement l’anglais.

            Dire, qu’il est en régression, c’est possible, je n’ai pas les chiffres, mais c’est un peu oublié que sur internet, l’anglais frise l’insolence.

            L’allemand est plus pratiqué comme langue internationale tout autour de la méditerranée (à part les rivages français).

            Pour en revenir à l’esperanto, j’ai commencé son étude et je dois dire que c’est dommage qu’il ne soit pas étudié au berceau. J’aime la logique et la rigueur. C’est un langage qui en a. En plus c’est moins difficile.

            øis revido ! amico krokodilo.


            • skirlet (---.---.202.103) 29 mars 2007 19:39

              Le fait que les anglophones commencent à se rendre compte de leurs insuffisances linguistiques, qu’ils étudient davantage l’espagnol et le mandarin, c’est déjà très parlant smiley

              L’espéranto dès le berceau ? Pas la peine, au primaire c’est amplement suffisant...

              Ĝis baldaŭ !


            • skirlet (---.---.202.103) 29 mars 2007 19:40

              Pour avoir des jolis chapeaux, voici le ch’tit logiciel :

              http://www.esperanto.mv.ru/Ek/index.html


            • Krokodilo Krokodilo 29 mars 2007 19:48

              Salut Zen, salut l’Enfoiré, et les autres aussi, y a pas de raison.

              j’ai bien dit que peut-être l’anglais était à son maximum, ce n’est pas facile à estimer.

              D’autant que le lobby ne baisse pas les bras : je viens de me rendre compte (après d’autres plus perspicaces) que le fameux programme Erasmus, s’il est effectivement assez plurilingue, a un volet de troisième cycle nommé Erasmus mundus qui, lui, est un véritable encouragement à faire des troisièmes cycles en anglais, des « masters », bref, on subventionne sur les fonds européens le développement de l’anglais ! Pour les sceptiques et les naifs qui pensent que ça relève de la théorie du complot, tous les faits et tous les liens dans mon prochain article (je prends goût à l’annonce « à suivre » !)D’ailleurs toutes les infos à ce sujet sont disponibles sur Europa, mais apparemment la plupart des médias ont préféré ne pas creuser...


            • Asp Explorer Asp Explorer 29 mars 2007 21:45

              « Le lobby », si j’ai bien compris, ce sont ceux qui complotent, soudoient, intimident, désinforment, voire peut-être même liquident discrètement les opposants pour imposer l’anglais comme langue internationale, dans je ne sais quel but mystérieux. Par contre, les quatre individus qui postent régulièrement leur haine du monde anglo-saxon sur avox en babillant leurs laudations espérantives, ce n’est pas un lobby, mais l’avant-garde illuminée d’une révolution inéluctable...

              Et inversement.


            • Asp Explorer Asp Explorer 29 mars 2007 22:04

              Excusez-moi de faire court pour cette fois, car en ce moment, j’ai beaucoup de travail. En effet, j’ai un vrai emploi dans une vraie entreprise et figurez-vous qu’on vient de me confier de nouvelles responsabilités, mon premier travail d’encadrement. Eh oui, à partir de lundi, je vais coacher un ingénieur Indien (les points, pas les plumes) !

              Et vous savez pourquoi on me confie ce job ? Oh non, ce n’est pas à cause de mon ancienneté, de ma connaissance du sujet ni de mes capacités à gérer une équipe. C’est à cause d’une ligne sur mon CV, qui disait « english spoken ». Je suis tout simplement le moins mauvais « english speaker » du plateau. Je n’ai aucun don particulier pour les langues, mais mon niveau est visiblement suffisant pour me distinguer.

              Sinon, pour en revenir à l’astronautique, autre domaine où j’ai quelques lumières de plus que vous, il se trouve que c’est un univers qui n’a rien à voir avec l’aviation, laquelle est, eh oui, un univers anglo-saxon. Ce sont les américains qui ont inventé l’avion, qui l’ont développé, qui ont organisé le système et ont gagné des sous avec. Sans eux et leur agaçant penchant pour les entreprises déraisonnables, la traversée de l’Atlantique serait encore un privilège de millionnaires teuf-teufant à basse altitude dans leurs luxueux avions à hélice. J’ajoute que pour d’évidentes raisons de sécurité, je n’aimerais pas vivre dans un monde où pilotes et contrôleurs aériens parleraient trente-six langues. Pour en revenir à nos fusées, le fait que les cosmonautes Russes parlent russe ne me semble pas procéder d’une révélation mystique. Le fait que les rares astronautes à les accompagner en soyouz apprennent le russe est parfaitement normal, puisqu’avant de voler, ils devront s’entraîner deux ans à Moscou, s’installer sur place, y scolariser leurs enfants, etc... Ce que vous feignez d’ignorer, c’est que tous les hommes de l’espace, Russes, Américains, Ouzbèques ou Malais, parlent aussi anglais, puisque ce sont des ingénieurs.


            • skirlet (---.---.234.152) 29 mars 2007 22:31

              La liberté d’expression, vous en avez entendu parler, Asp ?.. C’est celle qui permet aux individus d’exprimer - non, pas la haine, mais le refus d’une anglicisation galopante. Qu’elle soit réservée à ceux qui la souhaitent, cela suffit. Il est plus pratique d’être (pour le moment) du côté de la pensée dominante, je vous comprends smiley

              « Je suis tout simplement le moins mauvais »english speaker« du plateau. »

              Eh ben, ça promet...

              « Ce que vous feignez d’ignorer, c’est que tous les hommes de l’espace, Russes, Américains, Ouzbèques ou Malais, parlent aussi anglais, puisque ce sont des ingénieurs. »

              Il se trouve que j’ai plus de lumières que vous sur les ingénieurs russes. Ce que vous dites est faux. Certains parlent anglais, mais PAS TOUS et même pas la plupart.


            • L'enfoiré L’enfoiré 29 mars 2007 22:31

              @Asp,

              Félicitations pour ton job. Tu as raison, cette ligne a son importance. Si, en plus, tu avais ajouté, je parle indi car j’ai vécu quelques années là-bas, là, tu aurais pu faire peur à ceux qui t’ont engagé. Il est reconnu scientifiquement que celui qui parle plusieurs langues, a des facilités plus importantes pour pas mal d’autres matières. En plus, cela devient beaucoup plus facile, plus automatique de s’en accrocher une nouvelle.

              Les chiffres officiels de l’UE :

              83% des citoyens des Etats membres considèrent que connaître des langues étrangères est ou pourrait être utile pour eux personnellement, plus de la moitié (53%) estimant que les connaissances linguistiques sont très utiles. Seuls 16% des répondants nient les avantages du multilinguisme.


            • verbatim (---.---.197.6) 29 mars 2007 22:57

              Risible de prétentions, d’inconsistance et de vanité !!!

              Un apprenti en informatique pourrait avertir votre patron, monsieur le bricoleur de chiffres en banque, de toutes les manipulations malhonnêtes que vous commettez sur internet !!!

              Verbatim, ingénieur, docteur es sciences, professeur à votre service et qui décline son pedigree, car vous connaissant trop bien, je ne veux pas entrer dans vos jeux infantiles.


            • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 09:36

              Asp,

              Keep cool and take it easy, cool man. Et be happy : mon prochain article, s’il est accepté, ne contiendra même pas le mot espéranto ! Par contre ça parlera encore de l’anglais, dans le programme Erasmus, rien n’est parfait...


            • (---.---.122.120) 29 mars 2007 22:14

              fuck eo !!


              • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 09:26

                Commentaire clair, concis, franc, direct, et qui n’appelle pas à perdre son temps en débats stériles. Bravo !


              • (---.---.50.240) 30 mars 2007 02:00

                Pour internet, je suis aux states , 27 postdoc, 2 americains , 20 asiatiques. les indiens ont pour langue officielle l anglais, enfin plus pour tres longtemps ...L anglais est d ailleurs plus ou moins delaisse dans les excolonies anglaises en Afrique au profit en particulier du francais et on peut constater le meme phenomene pour le francais dans ces ex colonies au profit de l anglais... Mais on consulte tous internet dans la langue maternelle pour les infos perso. les pages internets en anglais c est pour le boulot ! Des chiffres avancent 15% pour l anglais dans moins de 5 ans sur internet et c est optimiste.


                • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 09:33

                  Toujours intéressant d’avoir des témoignages du terrain. Leonard faisait remarquer que la baisse en pourcentage sur Internet ne provenait que de la montée en puissance des pays émergents, du fait qu’ils se connectent de plus en plus et sont de plus en plus qualifiés (cf le nombre effarant d’ingénieurs en Inde), mais par n’importe quel bout qu’on le prenne, c’est proportionnellement une baisse de la part de l’anglais. C’est sans doute pour cela qu’il y a une si forte pression pour faire de l’Europe une solide tête de pont de l’anglais (France 24, anglais au primaire, masters en anglais subventionnés).


                • LE CHAT LE CHAT 30 mars 2007 09:03

                  Mon entreprise me paie des cours d’espagnol : miau maùlla el gato !

                  je dis aussi miau en allemand , miao en italien , meow en anglais,mjau en serbo croate et miauw en néerlandais

                   smiley bien à toi


                  • ZEN zen 30 mars 2007 09:22

                    @ El Gato

                    Nunca he visto un gato hablando espagnol...


                  • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 09:23

                    Moi qui croyais que les chats du monde entier disaient « miaou » et se comprenaient !


                  • LE CHAT LE CHAT 30 mars 2007 09:31

                    @croco

                    hé oui , il doit avoir autant de sortes de miaulements que de races de matous ... smiley

                    @zen

                    como estas hoy amigo ? haras bicicleta esta fin de semana ? smiley


                  • Jules 30 mars 2007 12:13

                    Je me souviens de mon prof de linguistique (Ruwet, le grammairien) qui avouait écrire ses articles sur la langue française en anglais, car, disait-il, c’était le seul moyen pour que d’autres linguistes français le lisent.


                    • Krokodilo Krokodilo 30 mars 2007 15:30

                      Si c’est le même système que dans les revues médicales, ce n’était pas seulement pour être lu mais aussi pour la « valeur » qui sera reconnue à l’article, l’« impact factor ».

                      Cet « impact factor » mériterait d’ailleurs une petite enquête : par quel comité, comment sont établies ces cotations si importantes pour la carrière des universitaires ? Très probablement par des comités 100% anglophones natifs. Si quelqu’un a des infos là-dessus, je suis preneur.

                      Toute petite lueur d’espoir récente pour le français en science : HAL, hyper article en ligne, un système d’archivage en ligne des articles sur le principe des archives ouvertes, où les articles peuvent être déposés dans plusieurs langues (donc en français aussi), et en plusieurs versions (par exemple une en angl, une en Fr), et surtout, cela n’empêche pas les auteurs de faire paraître leur article dans une revue prestigieuse, dans la mesure ou la majorité accepte maintenant de publier ce qui n’a été publié qu’en ligne.


                    • José Bouquinhas (---.---.91.68) 30 mars 2007 13:45

                      Les entreprises françaises qui ont adopté l’anglais comme stratégie de leur politique extérieure n’ont pas eu de succès parce qu’encore une fois elles n’ont pas eu recours aux français d’origine étrangère.

                      La France ne parle pas d’autres langues étrangères, parce qu’elle continue à soutenir seulement une partie de ses enfants, les BLANCS de souche comme on dit ! Voilà la vérité !

                      La diplomatie et les grandes entreprises françaises gagneront beaucoup plus dans le monde, si sont intégrés pleinement les français fils d’immigrés, qui ont par de là la langue française, les langues de leurs parents.

                      Malheureusement on continue à n’avoir pas de diplomates français NOIRS ou ARABES dans ce pays ! La même chose je dirais pour les grandes entreprises. Que je sache M. Schweitzer ne parle pas correctement ni l’anglais, ni l’allemand, ni l’espagnol.

                      Moi, je suis français NOIR, j’ai vécu dans des différents pays, mais je ne suis ni PDG ni diplomate. Mais je parle et je comprends la culture de 5 pays ; d’ailleurs avant de venir en France et d’être français, je parlais et connaîssais la langue frAnçaise et les grands écrivains et philosophes français. La France n’a dépensé un seul sou pour ma formation !

                      Je ne demande rien pour moi, mais pour mes enfants et les autres français fils d’immigrés, qui maîtrisent deux ou trois langues et cultures et qui peuvent aider la France dans le monde. Voilà, c’est tout ! Mais les hommes politiques BLANCS de ce pays, ne veulent pas reconnaître l’évidence des choses !


                      • skirlet (---.---.230.130) 30 mars 2007 15:05

                        Curieux comme approche... Sous-entendez-vous que les pays africains peuvent traiter efficacement avec les autres uniquement dans le cas où le diplomate étranger est noir ? Est-ce que la France et les autres pays d’Europe exigent l’envoi des diplomates d’origine européenne, enfants des immigrés vivant en Asie, en Afrique, en Amérique Latine ?.. Où serait alors le respect des différences ? Ce serait du racisme pur et dur. J’espère que l’Afrique n’est pas à ce point raciste. Et je ne pense pas que la couleur de la peau doit devenir un facteur de promotion... les compétences, oui.


                      • J.F. Clet 31 mars 2009 11:03

                        Constructif, mais hors sujet


                      • (---.---.204.173) 30 mars 2007 18:58

                        Moi aussi je croyais que l’anglais était la langue internationale dont on pouvait trouver des locuteurs partout dans le monde. Je suis allé au Mexique et j’ai découvert que j’étais dans un espace linguistique différent à savoir la sphère hispanophone. Une phrase dans un mauvais espagnol y ouvre beaucoup plus de portes qu’un discour dans un anglais parfait. Le fantasme d’une langue unique que tout le monde connaitrait est un délire totalitaire malsain. La terre est trop variée, soumise à trop d’influences différentes pour qu’une seule langue puisse y régner sans partage. Ceci dit l’anglais a de beaux jours devant lui aussi longtemps que l’anglosphère peut offrir les opportunités qu’elle offre actuellement.


                        • teratakis 19 avril 2007 21:26

                          Vive la biodiversité et l’estime des « autres » langues. Voici de quoi faciliter l’écriture en grec ou russe, en particulier dans la messagerie : http://erga.free.fr/index.php?doc=claviers


                          • ewropano 16 mai 2007 23:38

                            Il n’y a pas incompatibilité entre la diffusion de l’anglais (en nombre de locuteurs) et la difficulté de former des commerçants dans cette langue qui soient convaincants dans d’autres pays.

                            En effet s’il est facile d’atteindre un niveau pour s’exprimer (500 mots d’anglais suffisent), c’est plus difficile d’atteindre celui permettant de s’expliquer, et encore plus si l’on veut convaincre ou émouvoir.

                            Mais, malheureusement, le problème des niveaux de langue est encore largement absent du débat...


                            • J.F. Clet 31 mars 2009 11:59
                              On accuse l’anglais de devenir langue unique de l’Europe (et du monde) en éliminant les autres langues.
                              La langue anglaise en soit n’est pas coupable : toute langue nationale (que ce soit le français, l’italien, l’espagnol ou le russe…) utilisée comme langue commune internationale tendrait à remplacer et éliminer les autres langues.
                              Prenons l’exemple de l’anglais puisqu’il semble le plus actuel. Sil est nécessaire à tous d’apprendre l’anglais (au moins 1500 h de cours pour, dans le meilleur cas, un niveau de base), à tous sauf aux anglophones de naissance, (Britanniques, Américains des États-Unis… communément nommés « Anglo-saxons* »). Les étudiants Anglo-saxons, donc libéreraient au moins 1500 heures** d’étude pour toute autre matière scientifique, littéraire, juridique, artistique ou culturelle, voire une autre langue de leurs choix
                              Conclusion : langue mise à part, l’Anglo-saxon disposerait de 1500 heure d’éducation de plus pour le même prix, ce qui se traduirait par une supériorité professionnelle de l’anglophone de naissance.
                              Ensuite, le niveau d’anglais d’un non-anglophone restant (sauf étude intensives, au dépend des autres matières) inférieur à celui d’un anglais, il sera désavantagé dans toute négociation, tractation, discussion contradictoires se passant en anglais, ou signature de contrat écrit en anglais, par rapport à un anglophone de naissance, habitué aux tournures propres à sa langue. À l’oral, un non anglophone sera plus lent à comprendre, à répliquer, à trouver l‘argument juste, qu’un Britannique, et son accent suffira à le désigner comme étranger.
                              Toutes ces raisons feront qu’un non-anglophone trouvera de moins en moins facilement un travail, même dans les entreprises de son pays, qui préfèreront embaucher de performants anglophones de naissance.
                              Le Français, l’Italien, le Belge (même trilingue allemand-néerlandais-français)… occuperont des emplois dans le nettoyage, le jardinage, la manutention, … tandis que les cadres, les ingénieurs, les magistrats, les chefs d’entreprise seront en majorité britanniques.
                              Cette ségrégation ne cessera que lorsque l’anglais aura suffisamment pénétré la vie quotidienne pour que tous les Peuples (allemands, espagnols, chinois, basques, russes, français…) parlent anglais en famille, que les parents enseignent l’anglais comme langue maternelle à leurs enfants. Les autres langues ne seront plus que des options d’études pour ceux qui auront désir de « retrouver leurs racines » ou « garder vivante la culture de leurs ancêtres ». Agréable passe-temps, mais absolument inutile dans la vie professionnelle.
                               Cette élimination des langues nationale ne serait pas le fait de l’anglais, mais de l’utilisation d’une langue nationale unique comme langue commune (au niveau européen comme au niveau mondial). Pas de chance pour l’anglais, s’il se trouve actuellement dans cette position, mais ce serait la même chose si toute autre langue nationale était ainsi privilégiée.
                              Certains prétendent qu’une langue neutre (comme l’espéranto) aurait le même effet uniformisant et destructeur de langues. Je ne le pense pas, mais je laisserais aux espérantistes le soin d’argumenter.
                              J.-F. Clet
                              ……........................................................
                              *) Anglo-saxophones, ça sonne bizarrement…)
                              ** Je compte en heures d’étude, mais on pourrait aussi le comptabiliser en frais, salaire des professeurs, surcharge des classes…ou fatigue de la part de l’élève.

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