Les Extraterrestres sont là, ce sont les Américains qui le disent : on ne va pas en faire une soucoupe
Ca y est, les Extra-terrestres sont là : le Pentagone vient de le reconnaître. Pas une fois. huit. HUIT. Un ex-directeur de la DGSE, Alain Juillet, excellent homme au demeurant, l'a reconnu dans Paris-Match (au Monde ça ne passe pas encore, ce n'est pas assez digne comme sujet). Mais globalement, la presse mainstream française a eté obligée d'avaler le parapluie. Et tout entier encore. Et ce depuis qu'un vrai journal d'investigation, le New-York Times, a montré que le Pentagone poursuivait son programme de recherche d'Ovnis, nommé AATIP (Air Advanced Threath Identification Program), et sortis des vidéos de poursuite par les jets US qui ont fait le tour du monde. Et depuis les révélations s'enchaînent. Alors, j'ai interviewé un journaliste d'investigation sans le titre. Pour qu'il nous livre les faits cash. C'est gratuit : on veut juste vos commentaires. On adoore.
Nous avons voulu détailler les faits le plus précisément possible afin que, chers amis lecteurs, vous puissiez vous faire votre opinion. Il faut néanmoins vous le dire : Franck Maurin, l'auteur que nous avons sollicité pour cette analyse, rencontré aux dîners ufologiques Nantais (voir ici), m'a souligné que des analystes sceptiques ont tenté d’avancer des hypothèses conventionnelles à ces vidéos : mouches collées sur les caméras des avions, ballons-sondes, confusion avec les tuyères d’un avion pour Gimbal, drones secrets… Mais ces théories ne cadrent pas avec les déclarations concordantes et crédibles des pilotes et radaristes, que Franck Maurin a rassemblé et analysé.
Ovnis : donc, c'est "extra-terrestre"
Quand un ancien Directeur de la DGSE reconnaît qu'aucun des engins apparaissant sur les vidéos déclassifiées de l'armée US ne peut avoir été construit par l'homme, à la fois dans le documentaire « Ovnis : une affaire d'États » du réalisateur français Dominique Filhol, diffusé en avril 2020 sur la chaîne Planète+) (voir ici le teaser) et sur Paris-Match (voir ici), quand cet ex-Directeur de la DGSE dit que le problème est donc, selon lui : « D'où ça vient », il donne au phénomène Ovni une touche para-officielle qui n'échappera à personne. Chers amis lecteurs, vous le savez bien, un Directeur du Renseignement, même « ex » (Monsieur Alain Juillet, auquel il vient d'être fait allusion, a occupé le poste de 2001 à 2002), cela n'est pas rien : cela tient un peu du Ministre de la défense, des affaires extérieures, il est l'homme censé en savoir le plus sur les sujets « stratégiques » du moment ; et il est aussi considéré comme l'homme le moins humoristique de France (aidé par le fait parce qu'il ne s'exprime jamais). Aussi, la transparence de ses propos a été remarquée et saluée dans certaines sphères médiatiques et ufologiques, celles où l'on s'intéresse aux Unidentified Flying Objets, UFOS, Ovnis en français. Il était logique de faire appel à un analyste érudit de la question pour pousser la question. Franck Maurin n'est certes pas issu du sérail scientifique ou académique, mais est l'auteur d'un livre fort sérieux, Mystères du phénomène Ovni : de la préhistoire à nos jours (réédité en 2016, Editions la vallée heureuse, voir ici). Il prépare de nouveaux travaux sur le sujet. Il a prononcé une conférence très pointue sur la déclassification des vidéos américaines aux dîners ufologiques de Nantes, qui m'a beaucoup impressionnée. Il était logique de l'interviewer. Les trois vidéos s'appellent, dans l'ordre chronologique : « Flir1 », « Gimbal », « Go Fast ». Depuis, à ces trois vidéos s'en sont rajoutées cinq autres : grâce au travail de citoyens américains ayant esté en justice au nom du Transparency Act.
Du dévoilement à la reconnaissance officielle des Ovnis par les USA
L'affaire commence en décembre 2017, quand le New-York Times, "le" media d'investigation US, publie trois vidéos où l'on voit des avions de chasse Navy F/A-18 Super Hornet poursuivre des Ovnis et surtout révèle l'existence d'un programme secret du Pentagone sur le sujet, nommé AATIP (2007- 2012), à la tête duquel se trouvait Luis Elizondo (voir ici) : AATIP, soit « Advanced Aerospace Threat Identification Program », ou « Programme d'identification des menaces aérospatiales avancées ». Ce programme répond à un éventail de menaces, naturelles, humaines, mais aussi à celles résultant de la présence d'Ovnis dans notre ciel, avec une orientation technologique très SF : propulsion spatiale, microondes, supraconductivité, propulsion, téléportation, trous de vers, etc. Précision d'importance : dans AATIP, les Ovnis en tant que tels ne monopolisent cependant pas l'ensemble du budget, et leur étude se fait sous le la direction de Robert Bigelow (voir ici), devenu industriel pour la Nasa. La confirmation finale de l'affaire débusquée par le New-Yort Times est due au journal Popular Mechanics, magazine américain grand public consacré à la science et la technologie, qui mène à son tour un travail d'investigation de premier choix, allant jusqu'à publier des extraits des rapports de Bigelow Aerospace dans un article intitulé « » (voir ici).
Quid des vidéos qui font le buzz ? Analyse de la première, ou « Flir1 », partie émergée d'un nombre impressionnant d'engins (80)
La première vidéo diffusée, « Flir1 », (voir ici) vient du groupe aéronaval du porte-avion nucléaire USS Nimitz (voir ici). En novembre 2004. Le Groupe Nimitz était positionné auprès de la frontière Etats-Unis/Mexique entre San Diego et Los Angeles, à proximité des îles San-Catalina et San-Clemente. L'un des buts semble avoir été, au bout de ces deux semaines, de développer au-dessus de ces eaux une expérience aéronavale qui devait faire revenir les USA au temps où ils enchaînaient les records de vitesse. En attendant, de facto, depuis quinze jours, les radars de la flotte apercevaient des objets inconnus qui arrivaient par grappes à des altitudes allant jusqu'à 80000 pieds (24 kilomètres). Visions et constations si inattendues que les radaristes ont commencé par réinitialiser leur matériel. Mais force fut alors de constater que les objets continuaient d'arriver, tombant en un instant de 80000 pieds à 20000 pieds (6 kilomètres). Kevin Day, l’un de ces radaristes opérant sur l’USS Princeton (navire appartenant au groupe aéronaval USS Nimitz), a pu estimer les vitesses tenues dans ces trajectoires invraisemblables à environ 38000 km/h. Quand les objets arrivaient à basse altitude, ils alternaient alors les phases de vol stationnaire, d'accélération et de décélération, de tournants à angle droit (insistons sur ce point : de tournants sans ralentir). Les pilotes de F/A-18 ont pu comparer ces trajectoires à des « balles de ping-pong » rebondissant en tous sens.
Focus sur le lieu géographique autour duquel ont été réalisées les vidéos d'Ovnis
L'île de San Catalina est un morceau de Paradis, au bout de nulle part, comme il se doit. Pourtant, elle avait déjà attiré l'attention sur le sujet Ovni. Il y a une dizaine d'années, en effet, la National Geographic Channel avait produit une série intitulée « Chasseurs d'Ovnis » (« UFO Hunters »). L'un des épisodes (voir ici) faisait référence à un accident arrivé à un petit avion qui, en arrivant vers l'île, serait rentré en collision avec un Ovni volant à basse altitude, voire surgissant des flots (je n'ai pu retrouver le moment où l'on en parle dans le documentaire). Se pourrait-il que Catalina soit l'un de ces endroits où l'on voit historiquement beaucoup d'Ovnis ? De son côté, Franck a souligné que lors de la « bataille de Los-Angeles », en février 1942, la DCA américaine avait pris pour cible une flottille d'Ovnis qui passait au-dessus de Los-Angeles en venant de la mer (en les confondant avec des appareils de chasse japonais).
Les radars du Groupe Nimitz (2004) : autant de réponses que de questions
La portée des radars de Nimitz est-elle de 24 kilomètres en altitude seulement, c'est-à-dire la zone du ciel où ont été localisés les Ovnis les plus hauts ? Question capitale pour l'origine de ceux-ci. Pour quelles raisons : rien, en effet, ne semble leur interdire dans leur technologie de venir de l'orbite terrestre, ou d'apparaître soudainement d'une sorte de point Oméga, un peu comme si l'ouvrait une porte dans un coin de ciel. Sur la portée usuelle des radars, je vous ai donc rajouté deux liens : dans le premier, Thalès in l'Usine Nouvelle (voir ici) montre qu'en 2013 seulement apparaît un engin monté sur chenilles qui détecte des cibles à plus de 470 kilomètres de distance et 30 kilomètres d'altitude. Dans leur Histoire des radars en France et dans le monde, Jacques Darricau et Yves Blanchard confirment plutôt la grandeur de ces possibilités physiques.
Cette histoire, très complète, dont est tiré ce texte, nous permet de supposer avec une bonne certitude que les 24 kilomètres d'altitude sont dans la limite de la portée maximale des radars de l'USS Nimitz. Mais ceci soulève alors une autre question : comme la couverture radar aérienne des Etats-Unis pour parer à une guerre nucléaire englobe la stratosphère, à laquelle s'ajoute tout le système satellitaire d'alerte et d'observation, les observations du radariste Kevin Day ne nous donnent aucune certitude. En effet, nous aurions la connaissance du début de la trajectoire des objets si nous avions celle des radars balayant la stratosphère.
Car, en effet, un débat agite le monde des « Ufologues » : les engins proviennent-ils de l'espace ou... de bases enterrées. Eh oui, chers lecteurs, je dois vous dire que ces deux hypothèses sont débattues, même si la seconde heurte totalement le sens commun. Mais ici, nous faisons subir une torsion au sens commun, comme vous vous en apercevez. D'où l'intérêt de l'accident isolé découvert par les Ufos hunters du National Geographic. A ceci s'ajoute en plus une troisième hypothèse : l'émersion des engins dans notre dimension, puis l'immersion dans la dimension dont ils sortent. Mais continuons à écouter Franck Maurin : même si, pour le moment, nous n'avons pas de réponses à la question, il remarque que certains des objets évoluaient juste au-dessus des eaux, au-dessus d’une zone de « bouillonnements » de 50 à 100 mètres de large, d’origine indéterminée.
Dans les vidéos, on voit bien que les Ovnis quittent l'autotrack du radar des avions qui les poursuivent, lequel autotrack détecte une source de chaleur d'un objet, la vidéo montrant un moment un objet qui passe du stationnaire à la vitesse supersonique de Mach 1, ceci instantanément (et ce selon les analyses du magazine Popular Mechanics). Voir aussi le témoignage du pilote vétéran David Fravor, qui, à bord de son F/18 s’est approché de l’Ovni qu'ils surnommeront avec ses coéquipiers, en raison de sa forme, le "Tic Tac" (voir ici l'interview de David). Dans cette circonstance, l’objet fonce alors vers l'avion de Fravor, l’évite, effectue un cercle, puis accélère à plus de environ 6000 km/h jusqu'à « Cap Point ». « Cap Point » est le nom de code de l'endroit où les avions devaient se retrouver dans le cadre de l'exercice. Pour les experts du Renseignement, seuls les aviateurs et les ordinateurs de bord possédaient cette information : la trajectoire de l'Ovni montre certainement qu'à un moment il a acquis de lui-même cette information, on ne sait par quel moyen. La réponse au comment de cette information est certainement un autre point capital pour l'analyse de ces appareils. Au final, on ne sait pas si les objets repartent tous dans l'espace... Aucun des éléments dont disposaient les radaristes, aucune des observations des gens qui les scrutaient à la jumelle, ne nous le disent. Toutefois, il est bien clair que nous ne disposons que des descriptions que l'on a bien voulu nous donner... A un moment, cependant, les objets disparaissent : ainsi, un Ovni arrivé à « Cap Point » repart à la vitesse fulgurante de 38 000 km/h vers le ciel... Ces faits sont révélés par le radariste Kevin Day, que nous connaissons bien désormais, et qui opérait sur le navire USS Princeton à proximité du Nimlitz (voir ici son interview). Il est observé que certaines vitesses d’ovnis dépasseraient les 80000 km/h.
Pendant ce temps, sous la mer
Afin de sécuriser les groupes aéronavals, il est de coutume qu'ils soient accompagnés, sous les flots, par des sous-marins. Il en était ainsi bien sûr de l'USS Nimitz. Le sous-marin nucléaire d'attaque USS Louisville l'accompagnait discrètement et a constaté deux objets qui pénétraient dans l'eau et continuaient à y évoluer à 900 km/h... Puis, après, d'autres sous-mariniers ont mentionné qu'ils n'allaient finalement que deux fois plus vite que leur propre sous-marin... Des versions différentes, qui tiennent peut-être au fait qu'ils n'avaient-ils plus franchement le droit de tout dire... C’est peut-être pour cette raison, ajoute Franck, que dans sa version upgradée d'août 2019, le documentaire The Nimitz Encounters Updated USO, réalisé par Dave Beaty, ne fait plus allusion à ce présumé signalement.
Pendant ce temps, très haut au-dessus de la mer
Retour à ce que nous disions en liminaires : comme si les marins suivaient un story-stelling impeccable, Franck Maurin remarque que, certes, le groupe aéronaval USS Nimitz participait à un exercice de routine en ce 14 novembre 2004, fameux jour de la rencontre avec l’ovni "Tic Tac", mais deux jours plus tard, à quelques centaines de kilomètres plus loin (donc à un jet de pierre pour des Super Hornet qui voisinent les 2000 km/h), est expérimenté un drone dernier cri, pouvant atteindre les 12000 km/h, le X-43 Scramjet (voir ici, mais lors d'un essai, semble-t-il, de 2017).
Pourquoi les militaires, si « Secret défense », se mettent-ils à parler ? Et en nombre aussi élevé ?
A partir de 2017, en effet, les pilotes se sont retrouvés sur les médias en nombre clairement inhabituel. Sur CNN, par exemple, David Fravor présente ainsi le fameux « Tic Tac », engin d’environ 12 mètres de long, sans hublot ni système de propulsion apparent ou panaches de fumées. Chad Underwood, autre pilote de F/A-18 ayant approché et filmé l’ovni dans la même journée, déclare dans la presse que les manœuvres et le comportement du tic tac ne sont pas compatibles avec la physique (voir article du New York Magazine). Dans un rapport intitulé « A Forensic Analysis of navy Carrier Strike Group Eleven’s Encounter with an Anomalous Aerial Vehicle », un collectif de scientifiques américains (Scientific Coalition for Ufology) estime que les manœuvres de l’ovni « Tic Tac » conduiraient à faire subir 12000 G à leurs pilotes, sachant qu'un pilote humain peut généralement supporter de 6 à 8G, plus difficilement 10 à 12G dans les cas extrêmes (1G = la pesanteur). Mais pas davantage. En supposant que les données radars soient fiables, les analystes de ce rapport calculent que les accélérations du Tic Tac, pour un aéronef équivalent en taille et masse, nécessiteraient une énergie de 90 gigagwatts (page 18 du rapport). Ces estimations apparaissent édifiantes, car elles surpasseraient la capacité énergétique de toutes les centrales nucléaires française réunies (63 Gigawatts, production installée, données à ce jour). Sur ces bases, des chercheurs envisagent des pistes de réflexion qui se situeraient au-delà de la physique classique et connue (autres dimensions, mécanique quantique, hypothèse extraterrestre de second degré…).
Les propos et témoignages concernant les phénomènes ovnis se libèrent, car ils entrent tout naturellement dans le cadre de l'officialisation du phénomène aux USA et, par ricochet, dans le monde entier (même le Japon se met à développer un protocole de rencontre aérienne). Décembre 2017 : New-York Times. Avril 2019 : l’US Navy nous apprend qu'elle développe un protocole de reconnaissance des Ovnis, puis en septembre, elle admet officiellement les trois vidéos comme inexpliquées (puis huit à présent). Pendant ce temps, le New-York Times, rejoint par le Washington Post, continue l'enquête, peu à peu reprise par l'ensemble des media mainstream, de CNN à Fox News. Résultat, peut-être, de la pression médiatique : en avril 2020, le Pentagone (au départ plutôt réticent et critique, parfois très critique vis-à-vis Luis Elizondo, qui dirigeait le programme AATIP), reconnaît à son tour les trois vidéos comme « inexpliquées ». En plus de ces enquêtes convergentes, Franck nous décrit comment d'autres éléments de contextualisation (qui manquent souvent pour effectuer une analyse globale) s'associent peu à peu pour nous donner un panorama plus précis des faits : les premières vidéos, mais qui n'étaient pas assez longues, sont en effet en soi décontextualisées. Puis nous apprenons par exemple qu’une version plus longue (de 8 à 10 minutes) de la vidéo "Flir1" a circulé pendant une journée sur les réseaux de communication internes des navires USS Nimitz et USS Princeton (source : rapport S.C.U.). Les pilotes et techniciens ayant vu cette version originale (David Fravor, Kevin Day, Jason Turner…) parlent d’une qualité vidéo beaucoup plus élevée où se distinguent très clairement les mouvements erratiques et inexplicables de l’ovni Tic Tac. En dépit des demandes de déclassification dans le cadre de la loi F.O.I.A., cette vidéo reste à ce jour classée Secret défense aux Etats-Unis. La raison officielle étant que « cela pourrait causer des dommages graves à la sécurité nationale ».
De la côte ouest à la côte est des USA : nouvelles rencontres
A ceci, s'ajoutent les propos des pilotes interviewés dans des médias et des documentaires. Mais, surtout, un autre phénomène renforce la contextualité du cas Nimitz, qui cesse d'être un cas typique et unique : le même phénomène se reproduit en effet au large des côtes de l'est de la Virginie et de la Floride, en 2015, où cette fois ci le porte-avion en jeu était le USS Theodore Roosevelt. Anecdotiquement (à ce niveau, bien sûr), une nouvelle forme d'Ovni apparaît un moment, plus surprenante encore que le « Tic Tac » : une sphère enchâssée dans un cube (témoignage du pilote Ryan Grave). Il est aussi question d’autres objets volants inconnus aux performances inexplicables en termes de manœuvres (vols stationnaires suivis d’accélérations hypersoniques, virages à pleine vitesse, évolutions à hautes altitudes…) et d’autonomie (supérieure à douze heures selon les témoins).
Mais dans ces deux affaires, combien avons-nous d'objets en tout : selon les radaristes de l'USS Princeton concernant les incidents du Nimitz, cela dépend des fois ; parfois, soudainement, 2 ou plus ; d'autres fois, le maximum était de 20... En tout, on arrive à 80 objets pour le seul Nimitz. A ce titre, on consultera aussi avec attention les propos du pilote Ryan Graves (voir ici le reportage qu'en donne le New-York Times). Ou encore, du même pilote, (voir ici). Dans une autre interview sur TV History, Ryan Graves signale par ailleurs qu’il existe aussi une version longue de la vidéo Gimbal, non diffusée, où se distingue un groupe d’Ovnis effectuer un mouvement synchronisé. Quant à la vidéo de l'affaire Go Fast de 2015, elle donne ceci : voir ici.
Progrès technique dans les radars et instruments d'observation
Entre 2004 et 2015, Franck souligne qu'il y a eu un remarquable progrès dans les technologies d'observations des phénomènes Ovni, lesquels ne se tiennent pas toujours dans la sphère du visible, ou/et de l'infrarouge. Si les épisodes mentionnés dans les affaires de 2004 et de 2015 développent des effets radars, je me permets de rajouter personnellement qu’il ne semble pas toujours en être de même : cela peut être pourquoi, par exemple, Thalès a développé dans l'une de ses usines de la région parisienne un radar dit passif, qui utilise les trous, les « creux », créés dans le smog électromagnétique pour détecter les objets les plus furtifs. Au niveau franco-français, par exemple, un article de Ouest France intitulé « Thalès renforce son ancrage près de Rennes », rapporte ceci : « Dans l'ensemble des données, de plus en plus nombreuses, fournies par les radars militaires, nous traquons les anomalies. » Bien évidemment, le déplacement d'un Ovni sur Rennes et ailleurs est une anomalie sur laquelle il devient peu à peu possible de lever le brouillard. Les progrès des radars entre 2005 et 2016 sont exponentiels. Pour qui s'intéresserait de plus près aux interprétations techniques que nous essayons de rendre, un ex-pilote de Rafale, Pierre-Henri Chuet (formé entre autres par l'US Navy, ex de la Navale), a produit une vidéo intitulée : « Vidéos d'Ovnis déclassifiées : analyse des images avec un ancien pilote de chasse » (voir ici). Datée d'avril 2020, vous ne perdrez pas votre temps. A voir également : Joe Rogan Podcast.
Luis Elizondo, Alain Juillet : en guise de pré-conclusion
Laissons peut-être la pré-conclusion à Luis Elizondo, qui a dirigé le programme Aatip : je vous laisse travailler. Et je tiens à vous mettre quelques phrases prononcées au débottté par Alain juillet, sur le débat consacré au document Ovnis : secrets d'état, "Ovnis : une affaire d'Etats" produit par Canal Plus, sur le site du Mufon France (voir ici), une association menée par Pascal Fechner, et dont je tiens à souligner le très intéressant travail : « Les premiers qui m'ont attiré l'attention sur ces phénomènes mal identifiés, ou non identifiés, ce sont les gens de l'association 3AF [une association de professionel spécialiste de l'aéronautique], avec qui dans les années 2004-2005, quand j'étais à l'intelligence économique, on avait pu échanger.[...] au départ on était parti sur d'autres problèmes, à savoir des problèmes aériens de propulsion, des problèmes où il y a actuellement des problèmes de développement dans l'espace de l'aéronautique [...] et [c'est] devenu de plus en plus une réalité qui s'appuyait sur des faits de moins en moins discutables, si vous voulez. Et ça, je crois que c'est cette réalité crédible, qui fait qu'on rentre aujourd'hui dans une époque on ne peut pas nier le problème, on ne peut pas jeter ce problème là dehors en disant ''mais non, c'est des fumisteries, c'est des visions de professeur Tournesol '', attention danger. [...] Et le deuxième, que je voudrais dire, c'est une chose que j'ai faite, car moi je suis aussi un homme du renseignement, c'est ... j'ai appris une chose dans ma vie dans le Renseignement, c'est que un secret ne reste jamais un secret longtemps. [...] Or, ce que je constate, et ne je suis pas le seul, ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas depuis un grand pays dans le monde, aucun, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, où vous voudrez, aucun grand pays n'a laissé sortir volontairement ou involontairement des informations montrant qu'ils maîtrisaient ce type de problème, soit dans des engins volants, je dirais, humains, pilotés, soit, parce qu'en plus compte tenu des parcours erratiques de ces engins ils peuvent être difficilement, car les gens sous les fameux G mouraient, car même là, aucun pays ne posséderaient des drônes. [D'où] le troisième problème : c'est d'où ça vient. Et là c'est autre chose. »
Ma conclusion
Sur le plan technique, je m'efface naturellement... A plusieurs reprises, l'ex-pilote de Rafale dont Franck Maurin m'a signalé l'excellente analyse, Pierre-Henri Chuet, a remarqué (dans le cas de l'USS Nimitz) que, quel que soit le nombre des Ovnis qui évoluaient et sortaient en grappes, donc en flottilles, il y avait une absence totale d'anxiété, de stress des pilotes. Propos peut-être à modérer, où Franck Maurin souligne que plusieurs pilotes ont déclaré avoir eu peur en voyant le Tic Tac, même si celui-ci n’a jamais démontré d’intentions offensives. A cela, s'ajoute lors du débat du Mufon, l'avis d'Alain Juillet, sur la non dangerosité du phénomène. Mais, et c'est mon avis, cette opinion apparaît en contradiction avec le développé de l'acronyme AATIP : « Advanced Aerospace Threat Identification Program », ou « Programme d'identification des menaces aérospatiales avancées ». Pour un programme orienté Ovni, il y a là une curieuse dissonance entre les réactions terrains des pilotes, forcément briefés par leur hiérarchie, et plutôt décontractées en général, et les réactions au niveau du pouvoir fédéral.
Je vous ai donc mis un rapport d'étape de Bigelow Aerospace. Y apparaît un Ovni triangulaire, forme qui, semble-t-il, n'a pas été évoquée par les témoins des phénomènes sur les deux groupes aéronavals. Pour ma part, j'ai la faiblesse de considérer que les typologies d'aéronefs renvoient à des origines sociales différentes : outre l'origine des appareils qui ont survolé le Nimitz et le Théodore Roosevelt, cette typologie triangulaire à laquelle fait référence Robert Bigelow mériterait certainement que l'on s'y arrête davantage. Quoi qu'il en soit, par son sérieux à identifier et à réunir toutes les sources concernant l'affaire AATIP, Franck Maurin contribue à lever le voile. Je me permets de vous redonner le titre de son livre, que je vous recommande chaudement : Les mystères du phénomène Ovni : de la préhistoire à nos jours (voir ici).
Pierre-Gilles Bellin
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